Cotissois 31 Posté(e) 20 avril 2019 Brest Partager Posté(e) 20 avril 2019 (modifié) Citation A force de semaines de temps sec, le contenu en eau superficiel du sol diminue, c'est autant d'humidité en moins qui peut être fournie à l'atmosphère. Oui mais 2016 et 2018 ont été des situations d'inondations printanières dans le nord de la France et la signature de SNAO prouve qu'en majorité l'air était humide en été sur les 10 dernières années sur le nord de la France. Pas forcément pluvieux mais des vents maritimes. Je ne comprends pas d'où viendrait un soit-disant assèchement récent des sols en été sur le nord de la France mais je me trompe peut-être. Une sécheresse des nappes liées à des hivers secs je comprendrais mieux. La NAO- n'est pas forcément très pluvieuse en hiver. Modifié 20 avril 2019 par Cotissois 31 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fil67 Posté(e) 20 avril 2019 Le Valtin, 750m Partager Posté(e) 20 avril 2019 il y a 9 minutes, Cotissois 31 a dit : Oui mais 2016 et 2018 ont été des situations d'inondations printanières dans le nord de la France et la signature de SNAO prouve qu'en majorité l'air était humide en été sur les 10 dernières années sur le nord de la France. Pas forcément pluvieux mais des vents maritimes. Je ne comprends pas d'où viendrait un soit-disant assèchement récent des sols en été sur le nord de la France mais je me trompe peut-être. Une sécheresse des nappes liées à des hivers secs je comprendrais mieux. La NAO- n'est pas forcément très pluvieuse en hiver. Excédents thermiques quasi constants ( plus grande évaporation) ? Et ensoleillement peut-être excédentaire qui plus est? Faudrait voir de ce côté là. Quoiqu'il en soit, on est d'accord que sous nos latitudes, quelques semaines sèches ne sont pas encore en mesure d'influencer aussi clairement l'évolution niveau orages et/ou instabilité, au point d'instaurer un cercle vicieux. Suffit d'une bonne pompe à air chaud et humide à l'avant d'un talweg sur le Golfe de Gascogne, et la mayonnaise peut prendre sans souci pour ce qui est des orages, que les sols soient secs ou non. Les orages trouvent à mon avis une énorme partie de leur carburant au sein même de la masse d'air qui les génèrent . L'humidité supplémentaire issue de l'évaporation près du sol n'est qu'un appoint bienvenu. Si ça n'était pas le cas, tous les lacs ou autres zones couvertes de végétation devraient alors pouvoir relancer l'activité orageuse en proposant ce surplus d'humidité superficielle. Mais c'est rarement le cas, pas de manière très nette et encore moins systématique. Les ficelles, en climat tempéré, elles sont majoritairement tirées par la synoptique d'altitude. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 20 avril 2019 Brest Partager Posté(e) 20 avril 2019 (modifié) Il faudra probablement attendre que la SNAO soit plus médiatique pour en parler plus facilement. En hiver, le rôle de la NAO est plutôt un réflexe dans l'analyse des situations météo. Ce qui est passionnant est que la SNAO réagit pile sur la GB (contrairement à la NAO qui réagit plus au large) donc c'est un outil en or pour étudier la météo estivale du nord de la France. Sans doute moins direct pour étudier la météo du sud de la France par contre. Modifié 20 avril 2019 par Cotissois 31 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
hma Posté(e) 21 avril 2019 Namur (Liège pour le travail, et fréquemment ailleurs en Wallonie), Sedan à l'occasion Partager Posté(e) 21 avril 2019 Il y a 17 heures, Cotissois 31 a dit : Oui mais 2016 et 2018 ont été des situations d'inondations printanières dans le nord de la France et la signature de SNAO prouve qu'en majorité l'air était humide en été sur les 10 dernières années sur le nord de la France. Pas forcément pluvieux mais des vents maritimes. Je ne comprends pas d'où viendrait un soit-disant assèchement récent des sols en été sur le nord de la France mais je me trompe peut-être. Une sécheresse des nappes liées à des hivers secs je comprendrais mieux. La NAO- n'est pas forcément très pluvieuse en hiver. Attention que je fais bien la distinction entre sol superficiel et nappes (sous-sol). Ce qui peut fournir de l'humidité à l'air en basse couche, ce sont les premiers centimètres du sol. Or, ces premiers centimètres peuvent s'assécher au bout d'une bonne semaine ou une dizaine de jours. Après, je ne suis pas expert en pédologie (malgré quelques cours bien lointains à l'Université), mais pour reprendre un message suivant, une masse d'air qui remonte du golfe de Gascogne, nous sommes bien d'accord qu'à son origine, elle sera en général bien humidifiée. Par contre, si elle a, comme en 2018, plusieurs centaines de kilomètres à parcourir au-dessus de sols superficiels asséchés, elle va sans doute perdre une partie de son contenu en humidité avant de parvenir dans le nord, nord-est de la France ou en Belgique. Je suis d'accord que, ponctuellement, un lac ou un marais ne va pas fournir grand chose. Par contre, si l'on considère les échanges sur plusieurs milliers de kilomètres carrés, on arrive à quelque chose qui est loin d'être négligeable me semble-t-il. Et je pense que cela fonctionne assez indépendamment du passé météo de la saison précédente. C'est plutôt la présence ou l'absence de pluie de la semaine ou des quelques semaines précédant une dégradation orageuse qui est prépondérante. Pour reprendre l'exemple de 2018 en Belgique, nous avons connu des orages à gogo au printemps avec de réels excédents pluviométriques en certains points du pays, et quelques semaines plus tard ces mêmes endroits roussissaient sous le soleil et enregistraient des taux d'humidité relative aussi bas que 13 ou 14% fin juillet. La situation était celle d'une sécheresse surtout superficielle, tandis que les nappes, nourries par les pluies de l'hiver et du printemps, tenaient le choc (elles ont fini par descendre de manière prononcée à la fin de l'été et au début de l'automne). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 21 avril 2019 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 21 avril 2019 Multiannual changes in the mean annual number of days with (left) thunderstorms and (right) severe thunderstorms, computed as a difference between mean annual values in 1979–97 and 1998–2017, based on ERA-Interim. Hatched gray polygons denote areas where ERA-Interim (and/or the metrics used to derive TDs) has been shown to considerably overestimate TDs (Fig. 3), so results obtained within these areas should be interpreted with caution. The definitions of a thunderstorm and a severe thunderstorm day are provided in Table 1. source : https://journals.ametsoc.org/doi/10.1175/JCLI-D-18-0372.1 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 24 avril 2019 56800 Taupont Partager Posté(e) 24 avril 2019 Cas concret et tout chaud ! En cette fin avril je viens de vivre 4 jours consécutifs à plus de 25°C, et hier encore la Tx a atteint 20.1°C dans un ciel très voilé et chargé du sable saharien et avec une pression en forte baisse descendant hier soir à 994 hPa . Et bien ce matin au lever du jour fini le ciel très voilé , bascule du vent au sud, visibilité excellente, le baromètre remonte, le thermomètre a atteint 18.7°C à 10h30 avant que les cumulus de traîne se développent et envahissent ensuite le ciel mais sans aller jusqu'à l'averse, si bien que la Ta n'est plus que de 14.4°C peu avant 17h00 le soleil étant bien caché et le vent sensible et plutôt désagréable . Et bien encore une fois la transition entre le temps chaud et ce temps de ciel de traîne plus frais s'est faite sans la moindre dégradation orageuse et même pas une malheureuse ondée; si bien que ce matin avec ce vent de sud turbulent, la poussière volait carrément dans les chemins et les champs dont les semis n'ont pas encore levé et qui attendent une malheureuse goutte de pluie pour au moins voir les graines germer . Il faut quoi maintenant ? Une pression qui tombe à 930 hPa pour voir le passage d'un front froid bien actif donc bien pluvieux avec orages pré-frontaux pour passer du temps anticyclonique et chaud au régime de temps océanique plus frais ? 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 24 avril 2019 Dax (40) Partager Posté(e) 24 avril 2019 Attention Bernardt à ne pas non plus trop idéaliser un passé où tout refroidissement aurait systématiquement été pluvio-orageux, par opposition à un présent qui serait devenu celui des transitions sèches. Historiquement, les coups de douceur en flux d'est à sud-est finissent régulièrement en refroidissement sec au nord, et ce n'est pas une spécificité des années récentes (ça l'est peut-être plus, mais il faudrait aller dans les séries statistiques pour le confirmer ou l'infirmer). Tiens quelques exemples avec la station de Beauvais juste pour la décennie 1970 : 16 avril 1971 : refroidissement sec en flux de nord après deux jours avec Tx > 20° en flux d'est (Carte) 11 avril 1974 : quatre jours de douceur en flux d'est (Carte) et refroidissement sec dans une synoptique similaire à celle d'aujourd'hui 21 avril 1976 : trois Tx >= 20° en flux d'est doux (Carte) puis refroidissement sec avec un retour d'air scandinave 16 avril 1979 : trois Tx >= 19° en flux de sud est (Carte) puis bascule au nord avec 0,4 mm en tout et pour tout Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 24 avril 2019 56800 Taupont Partager Posté(e) 24 avril 2019 il y a une heure, TreizeVents a dit : Attention Bernardt à ne pas non plus trop idéaliser un passé où tout refroidissement aurait systématiquement été pluvio-orageux, par opposition à un présent qui serait devenu celui des transitions sèches. Historiquement, les coups de douceur en flux d'est à sud-est finissent régulièrement en refroidissement sec au nord, et ce n'est pas une spécificité des années récentes (ça l'est peut-être plus, mais il faudrait aller dans les séries statistiques pour le confirmer ou l'infirmer). Tiens quelques exemples avec la station de Beauvais juste pour la décennie 1970 : 16 avril 1971 : refroidissement sec en flux de nord après deux jours avec Tx > 20° en flux d'est (Carte) 11 avril 1974 : quatre jours de douceur en flux d'est (Carte) et refroidissement sec dans une synoptique similaire à celle d'aujourd'hui 21 avril 1976 : trois Tx >= 20° en flux d'est doux (Carte) puis refroidissement sec avec un retour d'air scandinave 16 avril 1979 : trois Tx >= 19° en flux de sud est (Carte) puis bascule au nord avec 0,4 mm en tout et pour tout Tu as sûrement raison Stéphane mais cela fait quand même bien longtemps que l'on a vu une dégradation orageuse généralisée lors d'une transition chaude à plus froide avec l'arrivée d'un flux océanique . Dans les années 70 je ne côtoyais pas trop l'Oise, c'est peut-être ça qui biaise un peu mon impression de vieux à la mémoire déficiente aussi Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
A.M. Posté(e) 25 avril 2019 Aube (10) Auteur Partager Posté(e) 25 avril 2019 (modifié) Il y a 21 heures, bernardt60 a dit : Cas concret et tout chaud ! Cas concret et tout tiédasse, oui! Hier, le dégradé des températures était assez spectaculaire quoique classique, avec 9C d'écart sur 200 km. Cependant, le radar de précipitations, hé bien... était inesthétique, avec plein de petites averses désorganisées et beaucoup de régions qui passaient au travers, notamment sur les 2/3 nord-ouest (ligne Bordeaux/Strasbourg). Les transitions sèches ont toujours exister, mais mon ressenti subjectif est qu'elles deviennent majoritaires. Au passage, cette tendance à l'assèchement du climat français a un bon côté en hiver, avec moins de nuages bas persistant toute la journée ; je l'ai remarqué ces dernières années. Modifié 25 avril 2019 par A.M. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Antonio Posté(e) 25 avril 2019 Partager Posté(e) 25 avril 2019 Le problème ici c'est de se baser sur 3 ou 4 ans. Non le climat ne s'assèche pas en France, on ne peut pas affirmer que ce soit une tendance en prenant en compte un échantillon aussi faible. C'est la base de la statistique. Et d'ailleurs rien que les orages de ces derniers jours et d'aujourd'hui prouvent que le dynamisme est encore présent dans les orages Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 25 avril 2019 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 25 avril 2019 J'pense que si chacun donne son "impression" et son "ressenti" on va jamais y arriver. Il vaudrait mieux discuter en se basant sur des chiffres, des bases statistiques et en matière de climat, avec au moins un recul minimum de 10ans. Les chiffres existent, à vous de les chercher. Sinon cette discussion ne sert à rien... 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
DEOS-Chasertornado59 Posté(e) 25 avril 2019 Partager Posté(e) 25 avril 2019 N'oublions pas que 2018 à été chargé en orages alors raréfaction, bizarre, je comprend qu'y ait des déçus de leur climat mais ca n'explique pas une raréfaction, pas de statistiques en ce sens. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 25 avril 2019 56800 Taupont Partager Posté(e) 25 avril 2019 Pour ma part j'évoquais juste mon impression de voir de moins en moins souvent des orages de types préfrontaux généralisés ( où ai-je dis qu'il y avait moins d'orages ? ) ou situés à même un front froid délimitant bien une masse d'air chaude et une masse d'air océanique donc plus fraîche, et désolé je veux bien avoir tous les défauts, mais moi je n'ai vraiment pas le temps de faire une étude approfondie , donc surtout ne vous privez pas , apportez des preuves statistiques si je suis dans le faux et que je radote . Désolé de ne pas être à votre hauteur de spécialiste d'orages ! 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
DEOS-Chasertornado59 Posté(e) 25 avril 2019 Partager Posté(e) 25 avril 2019 il y a 7 minutes, bernardt60 a dit : Pour ma part j'évoquais juste mon impression de voir de moins en moins souvent des orages de types préfrontaux généralisés ( où ai-je dis qu'il y avait moins d'orages ? ) ou situés à même un front froid délimitant bien une masse d'air chaude et une masse d'air océanique donc plus fraîche, et désolé je veux bien avoir tous les défauts, mais moi je n'ai vraiment pas le temps de faire une étude approfondie , donc surtout ne vous privez pas , apportez des preuves statistiques si je suis dans le faux et que je radote . Désolé de ne pas être à votre hauteur de spécialiste d'orages ! Je ne te visais pas, je parlais en référence au titre du topic Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 25 avril 2019 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 25 avril 2019 2018 est probablement une année exceptionnelle qui n'est pas révélatrice de la tendance sur le long terme. Il faudrait faire une régression linéaire sur 30ans pour en avoir le coeur net. Je sais que météorage possède de tels statistiques, mais ce sont des données payantes gardés jalousement ^^ Il faut plus chercher au niveau européen avec certes une maille plus faible mais ça suffit pour se faire une idée. Les cartes que j'ai donné sur la période 1979-2017 en tout cas confirment la baisse sur la France (sauf pour le Nord, frontière belge). 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 26 avril 2019 Nancy Partager Posté(e) 26 avril 2019 Il y a 18 heures, Antonio a dit : Le problème ici c'est de se baser sur 3 ou 4 ans. Non le climat ne s'assèche pas en France, on ne peut pas affirmer que ce soit une tendance en prenant en compte un échantillon aussi faible. C'est la base de la statistique. Et d'ailleurs rien que les orages de ces derniers jours et d'aujourd'hui prouvent que le dynamisme est encore présent dans les orages Il y a 12 heures, DEOS-Chasertornado59 a dit : N'oublions pas que 2018 à été chargé en orages alors raréfaction, bizarre, je comprend qu'y ait des déçus de leur climat mais ca n'explique pas une raréfaction, pas de statistiques en ce sens. Cela fait toujours plaisir de voir que vous lisez les posts des camarades.....des statistiques et études ont été postées dans ce topic et elles semblent aller dans le sens d'une diminution du nombre de jours avec orage sur le temps long (et pas sur une année 2018 exceptionnelle ou pire sur une dégradation orageuse d'avril). Le 22/04/2019 à 00:16, Damien49 a dit : Multiannual changes in the mean annual number of days with (left) thunderstorms and (right) severe thunderstorms, computed as a difference between mean annual values in 1979–97 and 1998–2017, based on ERA-Interim. Hatched gray polygons denote areas where ERA-Interim (and/or the metrics used to derive TDs) has been shown to considerably overestimate TDs (Fig. 3), so results obtained within these areas should be interpreted with caution. The definitions of a thunderstorm and a severe thunderstorm day are provided in Table 1. source : https://journals.ametsoc.org/doi/10.1175/JCLI-D-18-0372.1 Le 13/04/2019 à 12:35, weather.bordeaux a dit : Le nombre de jour avec orage (tonnerre audible) est en baisse depuis les années 2000 dans le Bordelais . Nombre moyen de jours avec orage par décennie à Bordeaux-Mérignac: 1951/1960: 33 jours 1961/1970: 34 jours 1971/1980: 28 jours 1981/1990 : 30 jours 1991/2000: 31 jours 2001/2010: 24 jours 2011/2018: 20 jours Le 18/04/2019 à 09:44, thib91 a dit : Pour Nancy-Essey. Nombre moyen de jours avec orage par décennie. La chute a plutôt eu lieu après les années 2010, à voir si c'est en lien avec le changement de type d'observation évoqué par Higurashi mais je n'ai aucune information à ce sujet. 2 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
A.M. Posté(e) 26 avril 2019 Aube (10) Auteur Partager Posté(e) 26 avril 2019 (modifié) Le 14/04/2019 à 13:53, Météodu37 a dit : Ce genre de carte, peut-on faire des paramétrages personnalisés? J'ai cherché mais je n'ai pas trouvé. Je serais curieux de confronter les moyennes 2000-2009 et 2010-2018. Citation Je ne te visais pas, je parlais en référence au titre du topic C'est exactement pour ça que j'ai mis un point d'interrogation : pour ne pas paraître péremptoire et amener le débat. Modifié 26 avril 2019 par A.M. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 26 avril 2019 Partager Posté(e) 26 avril 2019 L'étude postée par Damien est intéressante et indique effectivement une diminution sur environ 30 ans. La remarque des auteurs sur ces changements multi-annuels en Europe : "However, since the studied period is relatively short, these changes can be also related to decadal variations and cycles in thunderstorm activity rather than long-term trends." Ce qui n'est pas surprenant quant on connait l'importante variabilité interne des modes de circulation qui pilotent ces phénomènes. Pour les évolutions antérieures à la période couverte par l'étude citée, il y'a un papier de 1985 qui montrait une tendance à la hausse assez répandue sur le continent au cours de la période 1930-1980 a minima. La France étant située dans la zone plus restreinte marquée par une tendance à la baisse. "An analysis of the European data, based on all available station data and the trends in thunder-day frequencies, suggests the existence of three areas. To the north, including the British stations and northern Germany, one finds uptrends. (...) In France, Switzerland, Austria, and southern Germany, which form an east-west zone, one finds downtrends. Farther south in an area generally along the Mediterranean Sea (Portugal, Yugoslavia, Greece, and Turkey), the most common trend is upward with time. " 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Antoine Coeuré Posté(e) 26 avril 2019 Richardménil (54630) Partager Posté(e) 26 avril 2019 (modifié) Intuitivement je suis convaincu du contraire: à savoir que dans un avenir proche, nous allons connaître plus de jours orageux. Une simple règle thermodynamique : plus l'air est chaud, plus cet air permet de contenir de l'humidité ambiante dans l'atmosphère. Exemple : À 20 °C et au niveau de la mer, l’air peut contenir environ 18 grammes d’eau par mètre cube avant de saturer ; À 60 °C au niveau de la mer, cela monte à 129 grammes d’eau par mètre cube Donc si la température s'élève disons de 2°C (voire plus), nous allons connaître un air qui, potentiellement et sous certaines conditions, va se charger davantage en humidité. De plus, il est à noter que toujours avec une augmentation de la température de 2°C (voire plus), l'évaporation augmentera forcément et ce quelque soit la surface considérée (océans et continents). Evidemment moins pour les continents que pour les océans. Donc dans le cas de conditions favorables : instabilité, ... des orages pourront plus facilement se former. Pour comprendre ce raisonnement, il suffit de choisir des lieux où on constate très régulièrement la formation des orages : à partir de 20° Nord ou Sud et jusqu'à l'Equateur, les zones concernées connaissent très régulièrement de nombreux orages. Normal : températures très élevées (24 à 33°C), évaporation importante, ... Bien que ces zones sont soumises à des influences saisonnières climatiques (saison sèche, saison humide). Evidemment en France, on ne va pas arriver à de tels niveaux de températures mais on facilement s'imaginer que dans un climat plus chaud et plus instable, ce type de phénomène connaisse une augmentation dans nos centrées. Donc ces quelques rappels énoncés permettent selon moi de penser qu'au contraire, nous devons nous attendre à connaître une augmentation du nombre de jours orageux chaque année. P.S : cette tendance qu'on constate actuellement s'effectue t-elle sur une échelle de temps suffisamment longue ? Je ne le crois pas, il faudrait vérifier... Comme le dit Higurashi, il peut s'agir d'une tendance liée à la variabilité naturelle. Modifié 26 avril 2019 par Antoine Coeuré 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
boubou07 Posté(e) 26 avril 2019 Aubenas en Ardèche méridionale Partager Posté(e) 26 avril 2019 contrairement à beaucoup ici, je ne suis pas un grand expert en météorologie, mais il me semble tout de même que pour qu'il y est un orage, il ne suffit pas d'avoir beaucoup d'humidité dans l'air; il faut aussi un contraste, une rencontre entre une masse d'air chaude et une masse d'air froide (et surement que c'est encore plus compliqué que ça, en plus il y a, je crois, plusieurs sortes d'orages...) j'ai habité la Guyane et l'air y est constamment chaud et saturé d'humidité. pourtant il y a rarement des orages, en tous cas rien de violent, uniquement de très fortes pluies mais avec très peu d'activité électrique... j'imagine que ça vient du manque de contraste chaud/froid (le froid n'existe pas ! ) je pense aussi que l'absence de massif montagneux y est pour quelque chose, je sais qu'il y a d'autres zones équatoriales très humides et très montagneux où les orages sont quasi quotidien (Bornéo par exemple). le RC peut donc induire les précipitations globalement plus fortes (voire catastrophiques malheureusement) à certains endroits mais pas forcément plus d'orages, surtout s'il n'y a plus de masse d'air froid pour venir se frotter aux masses d'air chaud. enfin c'est mon avis... 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 26 avril 2019 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 26 avril 2019 Il y a 3 heures, Antoine Coeuré a dit : Intuitivement je suis convaincu du contraire: à savoir que dans un avenir proche, nous allons connaître plus de jours orageux. Une simple règle thermodynamique : plus l'air est chaud, plus cet air permet de contenir de l'humidité ambiante dans l'atmosphère. Exemple : À 20 °C et au niveau de la mer, l’air peut contenir environ 18 grammes d’eau par mètre cube avant de saturer ; À 60 °C au niveau de la mer, cela monte à 129 grammes d’eau par mètre cube Donc si la température s'élève disons de 2°C (voire plus), nous allons connaître un air qui, potentiellement et sous certaines conditions, va se charger davantage en humidité. De plus, il est à noter que toujours avec une augmentation de la température de 2°C (voire plus), l'évaporation augmentera forcément et ce quelque soit la surface considérée (océans et continents). Evidemment moins pour les continents que pour les océans. Donc dans le cas de conditions favorables : instabilité, ... des orages pourront plus facilement se former. Pour comprendre ce raisonnement, il suffit de choisir des lieux où on constate très régulièrement la formation des orages : à partir de 20° Nord ou Sud et jusqu'à l'Equateur, les zones concernées connaissent très régulièrement de nombreux orages. Normal : températures très élevées (24 à 33°C), évaporation importante, ... Bien que ces zones sont soumises à des influences saisonnières climatiques (saison sèche, saison humide). Evidemment en France, on ne va pas arriver à de tels niveaux de températures mais on facilement s'imaginer que dans un climat plus chaud et plus instable, ce type de phénomène connaisse une augmentation dans nos centrées. Donc ces quelques rappels énoncés permettent selon moi de penser qu'au contraire, nous devons nous attendre à connaître une augmentation du nombre de jours orageux chaque année. Si c'était aussi simple, on serait bien avancé, mais comme l'a rappelé higurashi page 1 avec son schéma, les modèles thermodynamiques de la convection sont probablement ce qu'il y a de plus compliqué parmi tous les phénomènes à prévoir dans le cadre du réchauffement climatique. Et puis il y a forcément des disparités régionales car les orages sont fortement liés à l'échelle synoptique et plus encore à l'échelle régionale et locale, on ne peut donc raisonner de manière aussi triviale que +T°C --> +instabilité Sans parler que les modèles climatiques prévoient en même temps une augmentation des sécheresses sur la France, ce que nous constatons d'ailleurs déjà depuis le début des années 90. Ca contredit donc un peu votre hypothèse du coup Je vous renvois pour cela à cet excellent petit dossier pédagogique de météo-france, je pense que ça peut être mis (dans une certaine mesure) en relation avec notre sujet également : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/impacts-du-changement-climatique-sur-les-phenomenes-hydrometeorologiques/changement-climatique-et-secheresses Je rejoins sinon higurashi et peut être que c'est la période des années 70-80 qui étaient sur-représenté et que nous revenons simplement à une situation "normale", nous n'avons pas assez de recul statistique sur cette donnée, contrairement aux températures. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Antoine Coeuré Posté(e) 26 avril 2019 Richardménil (54630) Partager Posté(e) 26 avril 2019 (modifié) il y a 30 minutes, Damien49 a dit : Si c'était aussi simple, on serait bien avancé, mais comme l'a rappelé higurashi page 1 avec son schéma, les modèles thermodynamiques de la convection sont probablement ce qu'il y a de plus compliqué parmi tous les phénomènes à prévoir dans le cadre du réchauffement climatique. Et puis il y a forcément des disparités régionales car les orages sont fortement liés à l'échelle synoptique et plus encore à l'échelle régionale et locale, on ne peut donc raisonner de manière aussi triviale que +T°C --> +instabilité Sans parler que les modèles climatiques prévoient en même temps une augmentation des sécheresses sur la France, ce que nous constatons d'ailleurs déjà depuis le début des années 90. Ca contredit donc un peu votre hypothèse du coup Je vous renvois pour cela à cet excellent petit dossier pédagogique de météo-france, je pense que ça peut être mis (dans une certaine mesure) en relation avec notre sujet également : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/impacts-du-changement-climatique-sur-les-phenomenes-hydrometeorologiques/changement-climatique-et-secheresses Je rejoins sinon higurashi et peut être que c'est la période des années 70-80 qui étaient sur-représenté et que nous revenons simplement à une situation "normale", nous n'avons pas assez de recul statistique sur cette donnée, contrairement aux températures. C'est pour cela que j'ai précisé justement que ce n'est que théorique mais que dans le cas où des conditions propices à la formation des orages sont réunis, il pourrait potentiellement en avoir plus. Les modèles climatiques prévoient certes des périodes de sécheresse potentiellement plus fréquentes mais quand on regarde le résultat de simulations, on s'aperçoit aussi que le bilan annuel dégagé de ces modèles n'est pas négatif (même une légère augmentation des précipitations avec disparités selon les régions). Et en finissant mon post, j'ai bien précisé : "cette tendance qu'on constate actuellement s'effectue t-elle sur une échelle de temps suffisamment longue ? Je ne le crois pas, il faudrait vérifier..." d'où l'idée d'une période que nous avons connu avec plus d'orages mais pas sur une échelle de temps suffisamment longue pour qu'on puisse dégager des tendances. Modifié 26 avril 2019 par Antoine Coeuré Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Antoine Coeuré Posté(e) 26 avril 2019 Richardménil (54630) Partager Posté(e) 26 avril 2019 De plus, je cite une partie des résultats d'une étude sur futura-sciences : "Pour connaître l'influence du réchauffement climatique sur la fréquence annuelle des éclairs aux États-Unis, les chercheurs sont partis de l'hypothèse qu'elle dépendait pour l'essentiel de deux facteurs : l'augmentation des précipitations et l'accroissement de ce qu'ils appellent l'énergie potentielle de convection disponible (en anglais, Convective Available Potential Energy ou CAPE). C'est la quantité d'énergie (exprimée en joules par kilogramme) qu'a une parcelle d'air plus chaude que son environnement ce qui se traduit par une poussée ascensionnelle due à la force d'Archimède." Voir le lien : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-rechauffement-climatique-va-accroitre-nombre-eclairs-56069/ Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 26 avril 2019 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 26 avril 2019 Tout ça est à prendre avec des pincettes, j'ai aussi vu un article qui montrait que la pollution atmosphérique, notamment les rejets de particules soufrés augmentait la fréquence des éclairs et un autre article qui montrait que le RC avait un impact sur la réduction des enclumes et l'agrégation des orages (avec effet iris). J'pense qu'avant de chercher des causes futurs à une augmentation des orages, faudrait déjà voir si cette augmentation existe réellement. Il y a bien trop de paramètres qui entrent en jeux pour mettre un quelconque lien avec le RC. Quand on voit la difficulté qu'on a déjà à déceler un signal sur l'augmentation des cyclones tropicaux, pourtant plus simple à mettre en relation. En l'occurence si au niveau mondial plusieurs études tentent de démontrer une augmentation du nombre d'orages futurs, actuellement on constate qu'il y a de grandes disparités à l'échelle européenne et on constate semble t'il même une diminution à l'échelle de la france. Pas simple tout ça donc... 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
th38 Posté(e) 27 avril 2019 Partager Posté(e) 27 avril 2019 (modifié) C'est clair que l'irrégularité des précipitations et des orages influent les résultats observables sur une période courte. (un événement exceptionnel influe sensiblement sur une décade). En zoumant sur le quart Sud-est, et en prenant deux périodes trentenaires, il est intéressant de voir que le couvercle anticyclonique qui protège en été le bassin méditerranéen à tendance à gagner "sérieusement" vers le Nord. Le mois d'août est intéressant, car c'est là que se manifeste (manifestait) les orages les plus violents et les plus organisés en bordure (zone de conflit), et que dans cette zone, la quasi totalité des précipitations proviennent des orages. Or sur période longue, il n'y a pas photo quand aux résultats sur le cumul de précipitations. J'avais cité Lyon, j'étends un peu plus les exemples : 1951/1980 1981/2010 Montélimar 86 58 Embrun 65 52 Grenoble 91 67 Lyon 100 62 mm Modifié 27 avril 2019 par th38 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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