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Raréfaction des orages?


A.M.

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Posté(e)
Sainte-Maure-de-Touraine (37)
il y a 56 minutes, _sb a dit :

Par rapport à la première carte de Keraunos présentée par @Météodu37 : sans même parler d'orages, ce juillet a compté très très peu de convection au-delà du stade du Cu médiocris sur le massif de la Sainte Baume. Certes, c'est hyper localisé et c'est moins flagrant sur une période de plusieurs étés. À consulter les modèles très régulièrement, ce n'est pas un problème de températures, d'instabilité ou de forçages (les brises diurnes de sud butent systématiquement sur ce massif allongé W-E et dépassant les 1000 m à une 15aine de km du littoral) mais le plus souvent un manque d'humidité.

 

C'est vrai que niveau convection (du moins dans mon coin en Touraine), je n'en ai vraiment pas beaucoup vu depuis le début de la saison estival. Et il est vrai que ces derniers temps, les convections se concentrent principalement près des massifs, et plus particulièrement sur le massif central, les Cévennes et les reliefs de l'extrême Sud-Est. Pourtant, ce n'est pas le fait d'avoir eu de belles synoptiques avec l'isolement de plusieurs gouttes-froides et des flux parfois bien instables. Mais effectivement, on remarque un manque cruel d'humidité cette année, peut-être la récurrence de hauts géopotentiels en altitude, puis les pressions au niveau du sol ne sont pas non plus d'un grand niveau.

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Y'a peut-être ça tout simplement:  ( anomalie de la pression moyenne à 500hPa de début mai à fin septembre pour les 7 périodes données, le tout vs 1981/2010 )                                

On manque sûrement de suffisamment de recul pour en faire des certitudes, mais j'ai tendance à penser que peut-être pour la saison du printemps, ça pourrait bien avoir un lien quelque-part avec l'anom

Cela fait toujours plaisir de voir que vous lisez les posts des camarades.....des statistiques et études ont été postées dans ce topic et elles semblent aller dans le sens d'une diminution du nombre d

Images postées

Le 29/07/2020 à 21:51, Météodu37 a dit :

sur le massif central, les Cévennes et les reliefs de l'extrême Sud-Est.

 

J'aurais envie de dire que c'est presque heureux. Rien qu'avec les forçages qui y règnent, s'il ne devait plus en avoir sur ces secteurs (autrement que par variabilité climatique) ...

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Posté(e)
Sainte-Maure-de-Touraine (37)

Certes, mais il y a de ça quelques temps, je trouve que les massifs en avaient moins que ce qu'on peut voir actuellement dés le début du printemps. Moi même ayant habité dans le Var pendant 10 ans, je n'ai connu que quelques orages entre le printemps et le début de l'été sur les massifs Varois (tel que mont Faron ou encore la Sainte-Baume). Maintenant, ça éclate presque tous les jours dans ces coins, hormis ces deniers jours en raison d'une masse d'air très sèche. 

 

Au printemps de 2020, le Sud-Est a connu un nombre d'orages bien supérieur à la normale 2009-2019, avec +11 jours d'orages sur les Bouches-du-Rhône par exemple. Alors que ailleurs, le pays est en plein déficit lors de ce printemps qui est l'un des printemps les moins orageux par rapport à les moyenne des printemps précédents. 

 

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Il y a 12 heures, _sb a dit :

 

J'aurais envie de dire que c'est presque heureux. Rien qu'avec les forçages qui y règnent, s'il ne devait plus en avoir sur ces secteurs (autrement que par variabilité climatique) ...

 

Pour les Vosges, c'est comme si elles avaient perdu plusieurs centaines de mètres d'altitude niveau forçages, et ça fait quelques étés que l'on y  constate ce retrait des amorces orographiques . Y'a quasi plus rien qui démarre par synoptiques favorables, ou en tout cas le peu qui prend n' aboutit plus sur grand chose de bien concret.

Finies les fins de matinées chaudes qui s'encombrent et les premiers roulements de tonnerre en début d'après-midi.

On va peut-être maintenant enchaîner aussi sur un mois d'août sans orage que ça m'étonnerait pas du tout...

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Posté(e)
Sainte-Maure-de-Touraine (37)

Le constat de ce mois de Juillet est sans appel, et nous fait bien remarquer que les orages se font tout de même de plus en plus rare :

 

Citation

 Plus de 20 départements français n'ont observé aucun jour d'orage en juillet, ce qui n'était jamais arrivé auparavant. A l'échelle départementale, les déficits sont considérables avec souvent 8 à 10 jours de déficit.

Seules les zones de relief des Pyrénées ou des Alpes ont enregistré des scores plus proches d'un mois de juillet normal. Le contexte synoptique, dominé tantôt par des situations fortement anticycloniques, tantôt par des flux océaniques peu propices aux orages, a favorisé cette anomalie.

Si l'on se réfère à la moyenne de ces 11 dernières années, le déficit atteint -10 jours sur le Bas-Rhin, -9 jours sur les départements lorrains et l'Aisne, -8 jours sur la Bourgogne, la Champagne ou l'Oise, ainsi que sur la Dordogne. Nous n'avions pour ainsi dire jamais observé de tels déficits lors d'un mois d'été.

 

Toutes les détails sur le bilan du mois de Juillet --> http://www.keraunos.org/actualites/fil-infos/2020/aout/bilan-juillet-2020-orages-france-grele-pluies-rafales-tornades

                                                                                                                http://www.keraunos.org/climatologie/bilan/2020/juillet-2020.html

2020_07_jours_orage.png

Modifié par Météodu37
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Je ne sais pas si les orages se raréfient vraiment , mais ce qui parait de plus en plus évident, c'est qu'on peut de plus en plus fréquemment passer de 35 ° 40°C et perdre 10 °C sans avoir  un front froid bien organisé avec orages préfontaux, où même dans le front  généralisés, balayant le pays    !

Le plus souvent ça se fait maintenant avec une simple bascule des vents sans la moindre goutte !

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Posté(e)
Sainte-Maure-de-Touraine (37)
Il y a 6 heures, bernardt60 a dit :

Je ne sais pas si les orages se raréfient vraiment , mais ce qui parait de plus en plus évident, c'est qu'on peut de plus en plus fréquemment passer de 35 ° 40°C et perdre 10 °C sans avoir  un front froid bien organisé avec orages préfontaux, où même dans le front  généralisés, balayant le pays    !

Le plus souvent ça se fait maintenant avec une simple bascule des vents sans la moindre goutte !

 

Cela dit, je remarque que depuis le début de l'année, du moins par chez moi, les valeurs de pression oscillent très peu et on reste autour de 1015-1020 hPa. A part de rares périodes, je n'ai pas relevé des valeurs plus hautes que celle-ci. Et en regardant les cartes, on a pas de contexte synoptique bien défini, ce qui fait que les vents changent de direction assez souvent et donc les différentes masses d'air se succèdent. 

Enfin, cela reste mon point de vue vis à vis de ce que j'observe, il y a très probablement une autre explication. 

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on peut de plus en plus fréquemment passer de 35 ° 40°C et perdre 10 °C sans avoir  un front froid bien organisé avec orages préfontaux, où même dans le front  généralisés, balayant le pays ! Le plus souvent ça se fait maintenant avec une simple bascule des vents sans la moindre goutte ! 

 

Globalement, la transition est nettement précipitante quand une frontogenèse s'active. Si l'écoulement de grande échelle est dominé par une advection froide au moment de la transition, la frontogenèse aura du mal à s'activer et on aura surtout une bascule du vent.

 

Théoriquement, l'idéal est d'avoir un dipôle advection chaude/advection froide qui accompagne la transition. Probablement que ça dépend de ce qui a été discuté par rapport à la SNAO plus haut dans ce topic. C'est-à-dire, un bon équilibre entre la dynamique océanique et l'influence continentale d'été.

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  • 3 weeks later...
Posté(e)
Le Mans (nord-est) - 95 m

Bonjour, j'ai lu l'intégralité de ce sujet que je trouve très intéressant et effectivement la plupart des messages illustrent le fond de ma pensée. Notamment l'un des messages de Météodu37 qui détaille parfaitement l'ensemble des dégradations orageuses qu'on a connues, et que j'ai ressenties à peu près de la même manière étant donné que j'habite au Mans à une centaine de kilomètres plus au Nord.

 

Je voudrais quand même donner mon ressenti personnel. Les orages sont tout de même un peu moins nombreux depuis 2015, mais surtout moins violents. Si l'on fait exception de 2018 où j'ai observé 2 orages violents chez moi et 3 orages forts, j'ai en moyenne un orage fort par an au Mans depuis 2015 contre généralement 3-4 orages forts par an avant et environ 1 orage violent tous les 2 ans. J'observe les orages depuis la fin des années 2000. Ce qui me manque le plus, ce sont les véritables orages de dégradation où tu vois le ciel s'obscurcir progressivement à l'horizon, avec au bout d'un moment les premiers éclairs, de plus en plus nombreux et rapprochés puis une bonne grosse pluie de 10-20 mm, éventuellement un peu de grêle, et enfin l'orage qui s'évacue avec encore des grondements réguliers. J'ai le souvenir de nuits chaudes et humides suivies d'un matin lourd et d'un ciel s'obscurcissant progressivement par l'Ouest laissant deviner l'arrivée des orages. Les dégradations Ouest-Est ou Sud-Ouest/Nord-Est qui deviennent très rares depuis 2015. Maintenant, les dégradations orageuses, c'est des orages assez forts qui arrivent du littoral puis qui s'affaiblissent en entrant dans les terres, quand tu habites au moins à 200 km dans les terres tu te prends les restes. Il a été mentionné les bascules sèches d'Ouest que je trouve également trop récurrentes, notamment à la fin du mois de juin 2020 et le 31 juillet 2020, même si ce dernier jour des orages se sont développés, ils n'ont concerné qu'une bonne moitié Est. Les dégradations que l'on a connues en 2013, 2014 ou encore les fameux 25 mai 2009 ou 22 août 2011 semblent être des espèces en voie d'extinction.

 

Aujourd'hui seuls les départements côtiers et montagnards ont encore un nombre décent de bons orages, enfin selon moi, je n'ai pas fait encore d'études poussées. Les départements côtiers car ils bénéficient des dégradations qui ne se sont pas encore affaiblies, et probablement aussi à cause d'une influence marine (humidité, contraste océan/continent...). Et les départements montagnards grâce aux forçages engendrés par les montagnes. Cela reste mon opinion. Mais je remarque que ce sont surtout les départements du Centre, de la Bourgogne, du Nord-Est qui doivent de plus en plus compter sur un forçage local pour espérer avoir des orages. Il y a encore de violents orages dans ces régions, je ne dis pas le contraire, mais ils restent souvent assez localisés. Je remarque également cela dans la Sarthe, il y a un gros écart entre la région du Mans et le Nord-Ouest du département où les alpes Mancelles permettent encore de bons forçages, produisant de bons orages en Normandie.

 

Selon moi, les orages qu'on observe actuellement sont de 2 types :

- orages issus de marais barométrique, parfois très violents mais localisés, il faut croiser les doigts pour en avoir chez soi et cela creuse les inégalités au niveau des précipitations, t'as parfois un relevé mensuel qui varie de plus de 50 mm entre 2 villes situées à quelques dizaines de kilomètres, même en plaine

- orages de traîne, les moins intéressants car relativement faibles, localement forts mais souvent limités à quelques impacts

La tendance semblait vouloir s'inverser ces derniers temps, mais finalement la dégradation du 13 août n'a donné que des orages faibles noyés dans des précipitations généralisées et celle du 15-16 août s'est cantonnée à la façade atlantique.

 

Je pense que la sécheresse y est pour quelque chose car les orages, une fois arrivés dans les terres, ne trouvent plus assez d'humidité pour s'entretenir et s'épuisent. Probablement une histoire de cycle aussi, on est dans une phase plus calme.

 

Enfin j'ai remarqué que les orages sont de plus en plus nombreux au printemps et en automne et c'est là qu'on voit encore de belles dégradations, par exemple le 14 octobre 2019, les 10 et 11 octobre 2018, pour le printemps il y en a eu également mais je ne me souviens plus quelles journées ont été concernées par des perturbations et lesquelles par un marais barométrique. Là encore le réchauffement climatique y serait pour quelque chose car on a des printemps et des automnes de plus en plus doux. Par contre l'été est de plus en plus sec et aride.

 

Voilà, ce n'est que mon ressenti, je peux me tromper dans certaines interprétations, mais les chiffres sont quand même là pour approuver que les orages se font plus discrets depuis 2015, si on excepte 2018.

 

 

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@Météo72 J'avais vu une fois une étude qui disait que les phénomènes kérauniques n'augmentaient pas en fréquence avec le rechauffement climatique en période estivale et même diminuait légèrement , en revanche leurs sévérités augmentaient. Quand je retrouverais cette étude, je vous enverrai le lien. Je suis du même avis que toi, hormis en montagne et sur les côtes (quoiqu'il y a moins d'orages que d'ordinaire) les orages frappent bien moins la France l'été qu'avant et plus en intersaison (cet année le printemps n'a pas été terrible en phénomène orageux en revanche). Oui les dégradations orageuses ce sont épuisés en eau et énergie en retrant dans les terres.

Oui les étés deviennent plus arides j'ai l'impression (bon après 2003 on a eu quelques années très humides dont un été le moins ensoleillé depuis 50 ans  au moins).

La Méditerranéisation de certains endroit de la France comme le bordelais est en voie de se faire. 

Juin 2018 fut exceptionnel mais je suis passé à côté des plus beaux orages. On s'inquiétait de la fréquence des orages avec le rechauffement climatique.

 

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  • 8 months later...
Posté(e)
Namur (Liège pour le travail, et fréquemment ailleurs en Wallonie), Sedan à l'occasion

Pour alimenter le débat (et déterrer ce sujet par la même occasion), l'IRM a notamment publié récemment toutes les nouvelles normes climatiques 91-20, et particulièrement celle du nombre de jours d'orages en Belgique. Sur base annuelle, le changement par rapport aux normes 81-10 n'est pas significatif, pas contre on voit bien la croissance plus loin dans le passé. Ceci pourrait aller dans le sens d'un maximum d'activité orageuse dans les années 90 et au début des 2000's, comme lu par ailleurs sur ce sujet. Cela pourrait aussi dire que ces moyennes masquent une baisse réelle intervenant ces dernières années, le "passif" du tournant du siècle étant toujours pris en compte. Difficile cependant de tirer des conclusions là-dessus, même si une impression demeure...

 

Pour la répartition sur l'année, il y a quelques choses intéressantes à en dire, et à relier aux évolutions atmosphériques constatées ces dernières années/décennies. Il y a une décrue entre les deux dernières normes en avril, mais et juin, alors que ça avait tendance à augmenter avant. Pour avril et mai, il y a peut-être un lien à faire avec l'assèchement du printemps (Toutes les normes sont ici) qui est prononcé. Il est vrai que ces dernières années, on a eu à plusieurs reprises des situations de blocage qui persistent au printemps, et selon les placements des centres d'action à fine échelle, on a soit des printemps très peu orageux et secs (comme en 2020), soit des marais barométriques propices à ce genre de chose, notamment sur la seconde décade de mai et en juin (2016 et 2018 ces dernières années). Il se fait que cette année, nous achevons l'un des mois de mai les plus orageux de ces trois dernières décennies, les orages étant dus aux traînes régulières. Cette observation me fait penser qu'historiquement, avril et mai devaient une bonne part de leurs orages aux régimes de traîne, et que c'est un peu ce que nous avons perdu depuis le début de ce siècle. En mars, qui récupère à présent les giboulées (qui existaient aussi en avril avant), on n'observe pas de décrue du nombre de jours d'orages.

 

Malgré la relative décrue, juin me semble rester une valeur sûre pour de belles dégradations estivales (il a très peu fait défaut ces dernières années), et j'aurais tendance à attribuer la petite baisse aux mêmes causes (moins d'orages de traîne vu les insertions de hauts géopotentiels de plus en plus fréquentes). Il se fait cependant dépasser par août qui a désormais pris la place numéro 1 du mois le plus orageux, et ici la hausse se fait à travers les quatre normes, même si cela a ralenti entre 81-10 et 91-20. Je dois ici à nouveau me raccrocher à des ressentis qui valent ce qu'ils valent, et que j'ai déjà évoqué dans d'autres messages de ce sujet... J'ai personnellement observé, depuis que je m'intéresse aux orages (une vingtaine d'années), une tendance croissante à voir de beaux et forts orages en août, chose qui semblait bien plus rare au début de ce siècle. A noter que ce ressenti est partagé par des amateurs d'orages plus âgés, qui me faisaient savoir récemment qu'eux aussi avaient l'impression que des dégradations orageuses intéressantes en août était quelque chose "de ce siècle", et que c'était plus rare dans les décennies 80 et 90. Il est vrai que ces dernières années, août est le mois qui peut tout nous offrir par ici: traînes actives, piles électriques caniculaires, lignes de grains, supercellules... Seuls peut-être les grands MCS manquent à l'appel; on a plutôt tendance à les voir en juin.

 

J'en viens à juillet, qui est sans doute le mois le plus paradoxal. Alors qu'il y a dans les chiffres une tendance à la croissance (même si arrêtée entre les deux dernières normes), l'impression générale des amateurs par ici est que c'est en train de devenir un mois réellement ennuyant, alors qu'au siècle passé, il passait pour une valeur sûre (au contraire d'août). Les dégradations organisées ont pratiquement disparu depuis une décennie, et le nombre de jours d'orage semble fourni par des cellules locales, notamment durant les épisodes caniculaires. L'an passé, nous avons fini juillet 2020 avec seulement trois jours d'orage pour tout le pays, ce qui est le plus faible nombre des trente dernières années, et sans doute un minimum absolu depuis que l'on fait des observations de ce type en Belgique. Cela nous fait d'ailleurs toujours rire entre amateurs quand on voit les chiffres du nombre de jours d'orage en juillet proches des normes, alors que l'on a systématiquement l'impression de s'ennuyer ferme pendant ce mois. L'hypothèse d'orages ponctuels, locaux et peu électriques pourrait résoudre l'équation de cet écart entre impression et chiffres. Et comme dit, à même taux d'orages, on est souvent plus occupés en août, sans doute parce que le caractère plus organisé s'affirme davantage durant ce mois...

 

Quelques mots sur l'hiver qui semble aussi être de plus en plus orageux. Il y a quelques années, une connaissance avait fait un lien avec le caractère apparemment de plus en plus convectif des épisodes tempétueux. En prenant des données de vent d'Eindhoven (faute d'avoir des infos suffisamment fines pour Uccle), il avait montré un écart croissant entre le vent moyen et les rafales à travers les décennies, chose qu'il attribuait en partie à une contribution convective allant croissant.

 

Enfin, on observe aussi une croissance significative pour octobre, mais pour ce mois, je n'ai pas d'hypothèse suffisamment fournie pour tenter d'expliquer cette augmentation.

 

Je dois cependant dire que ces chiffres du nombre de jours d'orage sont sans doute loin d'être d'une précision redoutable, tout simplement parce que le système de détection des éclairs en Belgique, SAFIR, n'a été mis en route que dans les années 90, et qu'auparavant, cette statistique reposait sur les rapports des observateurs, sur lesquels on peut émettre des réserves, tant pour le signalement que pour l'observation: le réseau n'était pas d'une densité folle, des orages pouvaient passer à travers les mailles du filet et, par ailleurs, un coup de tonnerre isolé pouvait sans doute être confondu avec d'autres bruits.

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Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

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La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

On manque sûrement de suffisamment de recul pour en faire des certitudes, mais j'ai tendance à penser que peut-être pour la saison du printemps, ça pourrait bien avoir un lien quelque-part avec l'anomalie froide des SST qu'on observe depuis une 20aine d'année dans l'atlantique nord et qui est prévu d'ailleurs perdurer et s'accentuer par les modèles climatiques (merci la fonte des glaces) :

 

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puisque une des conséquences prévu par cette anomalie est justement de favoriser le jet-stream pendant l'hiver et en ce qui nous concerne surtout dans ce sujet, le printemps. (Pour l'été, pas sûr d'abord qu'il y ait moins d'orages qu'avant et pas lu de conséquences sur ce sujet).

 

Ici par exemple l'anomalie du jet prévu en 2050 et 2099 en hiver pour illustrer, conséquence directe de cette anomalie SST :

 

 

courant-jet-.jpg

 

Or nos situations à orages au printemps n'aiment pas ce genre de jet barocline. C'est peu propice aux orages. C'est peu visible ici mais la conséquence est aussi une remontée du jet vers le nord, propice donc à un temps globalement plus sec sur la France (moitié sud surtout).

 

Ce ne sont que des suppositions, je me pose des questions, mais je pense que c'est une piste en tout cas qui mérite d'être creusé. (Et peut-être qu'on s'emballe pour rien et que c'est juste le hasard s'il y a moins d'orages dans la dernière décennies. Je préférerais le croire ^^)

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On 4/10/2019 at 7:01 PM, Météo78 said:

Cette baisse de grosses dégradations est peut être à mettre en lien avec la diminution de la dynamique de l’atmosphère aux latitudes moyennes lors de la saison orageuse. La tendance est claire aux Etats-Unis avec une climatologie des tornades violentes en baisse pendant que celle des tornades de faible intensité augmente avec une pente similaire.

 

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pour les tornades de faible intensité, on remarque que l’explosion du nombre de cas suite à un intérêt d’observation s’est produit dans les années 50, un peu comme en France actuellement. Ce n’est pas une pente climatologique.

 

Donc que les dégradations orageuses puissantes et organisées deviennent plus rares ici également, cela ne m’étonnerait pas, bien que le nombre de jours d’orage reste globalement stable.

 

Intéressant ca

 

A mon avis a regarder le 2e graph, c'est probable que ca ne soit just une question de répertorier les phénomènes de tornades: dans les années 1950 ca devait passer relativement inaperçu dans certains campagnes US (Midwest), alors qu'en ces temps de chasseurs de tornades, avec des passionnes météos en ligne dans tous les états, ca n'est plus le cas.

 

A moins que ca ne soit des chiffres venant d'images radars / satellites etc... ce qui est plus objectif?

 

Et ca n'expliquerait aucunement la tendance du premier graphique.

 

Aux US, les tornades naissent des conflits d'air chaud et humide venant du golfe du Mexique et d'air froid venant du Nord, notamment aux Printemps. Peut être que les descentes d'air froid se font plus rares sur le Midwest en particulier, et donc le Sud et le Midwest sont exposes a des masses d'air chaude et humide certes, mais sans conflit brutal comme on pouvait en avoir auparavant? Les années 70, qui ont connu le plus de fortes tornades, étaient une décennie particulièrement froide aux US, donc on peut suspecter que la presence d'air Froid pas loin du golfe du Mexique persistait notamment au Printemps... Maybe...?

 

Super graphs en tout cas

 

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il y a 2 minutes, Hugo_HK a dit :

Aux US, les tornades naissent des conflits d'air chaud et humide venant du golfe du Mexique et d'air froid venant du Nord, notamment aux Printemps. Peut être que les descentes d'air froid se font plus rares sur le Midwest en particulier, et donc le Sud et le Midwest sont exposes a des masses d'air chaude et humide certes, mais sans conflit brutal comme on pouvait en avoir auparavant? Les années 70, qui ont connu le plus de fortes tornades, étaient une décennie particulièrement froide aux US, donc on peut suspecter que la presence d'air Froid pas loin du golfe du Mexique persistait notamment au Printemps... Maybe...?

 

Je comprends le raisonnement, mais demandez-vous d'abord si évoquer des "conflits de masses d'air" est réellement pertinent dans l'étude des épisodes tornadiques.

Sachant que la recommandation actuelle est d'oublier ce concept.

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Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement
Le 29/05/2021 à 16:49, serge26 a dit :

sur un plan plus local, le printemps 2021 est remarquable car jusqu'à présent aucun jour avec orage comptabilisé ici.

Mes observations démarrant en 1983, mon record actuel est de 2 jours, et il sera battu si on a pas un orage demain et apres demain.

ERRATUM !!

en fait on reprenant mes notes pour faire le bilan de ce mois de Mai, je me suis rendu compte que l'on a eu 2 jours avec orage.

On n'établit donc pas un nouveau record pour ce printemps, mais avec 2 jours d'orage on égale record établi en 1995.

Ces 2 orages ont été tellement faibles et brefs qu'ils m'étaient sorti de l'esprit.

Modifié par serge26
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Donzère (Tricastin sud 26) alt. 65m
Il y a 3 heures, serge26 a dit :

C'est officiel, nouveau record 0 jours avec orage en ce printemps 2021 ici!

 

On a eu un semblant d'orage ici, avec quelques petits grêlons et 2 flashs au loin. Bon ça a duré quelques minutes et c'était très localisé, autant à Pierrelatte tu as rien eu du tout 😅

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Posté(e)
Entre Toulouse et Montauban

Bonjour,

 

Ce n'est guère mieux sur la plaine toulousaine, les années 2000 à 2010, les mois d'Avril et Mai rimaient avec début de saison orageuse esthétique après de belles journées ensoleillées. Ces dernières années ça rime plutôt avec plafond nuageux inhibant tout risque orageux. Nous sommes le 04 Juin et je n'ai compté que 2 orages en 6 mois, et de plus pas du tout esthétique car très pluvieux. Je n'ai toujours pas vu de canal de foudre pour 2021 ! C'est plutôt désespérant et malheureusement récurrent.... Je plains ceux qui se lanceraient dans la traque aux orages aujourd'hui ! Là dessus j'ai été chanceux de m'être lancé sur les routes en 2003 !

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