Barth61 Posté(e) 21 mai 2021 Cherbourg-L'aigle Partager Posté(e) 21 mai 2021 il y a 19 minutes, tao a dit : Bonjour, j'attends avec impatience la définition d'un printemps habituel. Au niveau thermique, il s'éloigne moins de la moyenne que celui de l'an dernier pour ne citer que lui... Si l'on passe sur des évènements auxquels chacun s'attache en fonction des lieux où il habite, des activités qu'il pratique et des centres d'intérêts qui l'animent les choses vont se compliquer et comme cela a été remarqué plus haut le biais subjectif va jouer son rôle. Quant à donner dans la subjectivité, je te livre ce qui devrait rester marquant pour moi: - la faiblesse des précipitations durant les deux premiers mois avec un abaissement sensible du niveau des rivières. - les séquences de gel du mois d'avril. - la faible occurrence des situations orageuses. Je crois que TreizeVents l'a mentionné, le pourquoi ce printemps n'est pas "habituel". 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
tao Posté(e) 21 mai 2021 Naillat, 360m, 23 Partager Posté(e) 21 mai 2021 il y a 5 minutes, Barth61 a dit : Je crois que TreizeVents l'a mentionné, le pourquoi ce printemps n'est pas "habituel". Sur le plan synoptique sans aucun doute, j'avais lu et trouvé le propos très intéressant comme d'habitude, mais je n'ai toujours pas l'amorce d'une définition de ce qu'est un printemps habituel, tu t'y colles au niveau climatologique? 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Barth61 Posté(e) 21 mai 2021 Cherbourg-L'aigle Partager Posté(e) 21 mai 2021 à l’instant, tao a dit : Sur le plan synoptique sans aucun doute, j'avais lu et trouvé le propos très intéressant comme d'habitude, mais je n'ai toujours pas l'amorce d'une définition de ce qu'est un printemps habituel, tu t'y colles au niveau climatologique? Arf, déjà faut se mettre d'accord sur le mot habituel, alors c'est sans moi les gars 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 21 mai 2021 Partager Posté(e) 21 mai 2021 il y a 2 minutes, tao a dit : définition de ce qu'est un printemps habituel Un printemps ordinaire 10 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Barth61 Posté(e) 21 mai 2021 Cherbourg-L'aigle Partager Posté(e) 21 mai 2021 à l’instant, Cers a dit : Un printemps ordinaire Ordinaire et habituel, est ce vraiment la même chose ? Vous avez 4h. PS : tu veux enflammer le débat ?! grand fou ! 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Flora Posté(e) 21 mai 2021 Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances Partager Posté(e) 21 mai 2021 Il y a 1 heure, Barth61 a dit : Ordinaire et habituel, est ce vraiment la même chose ? Vous avez 4h. PS : tu veux enflammer le débat ?! grand fou ! Un printemps predictible? Ok... [-->... 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
boubou07 Posté(e) 21 mai 2021 Aubenas en Ardèche méridionale Partager Posté(e) 21 mai 2021 Il y a 7 heures, _sb a dit : ce printemps fut un printemps : une saison de transition non linéaire entre l'hiver et l'été. bé, ce serait pas ça la définition du printemps habituel que vous cherchez ? perso (donc d'une façon subjective et axée sur les conséquences agricoles) je trouve que ce printemps (comme beaucoup de saisons ces dernières années) est caractérisé par de longues (interminables...) séquences de temps identique. du genre 15 jours d'affilée de vent du nord et de soleil, 10 jours d'affilée de bruine et de fraîcheur, etc... il me semble que le temps devient de moins en moins changeant. et comme on dit en agricole : un bon temps est un temps qui ne dure pas. 2 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 21 mai 2021 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 21 mai 2021 Je suis parfaitement d'accord avec 13V. Ce sont les faits et ce printemps est synoptiquement différent de la plupart des printemps précédents (cette esquive pour éviter l'emploi du mot habituel ! ). Comme sont les faits d'une anomalie thermique nationale proche de -0.5°C, d'un ensoleillement excédentaire et d'un déficit pluviométrique. Par ailleurs, « inhabituel » n'est pas (encore ?) synonyme de « pourri » et le fait que ce printemps soit synoptiquement « inhabituel » (je l'ai dit ! ) n'implique pas qu'il soit « pourri ». Avec les anomalies de flux de nord maritimes comme montrées par 13V, l'inhabituel serait plutôt de n'avoir qu'une si faible anomalie thermique, autant d'ensoleillement et si peu de pluies. Le Soleil déjà haut durant cette saison découple largement la configuration d'altitude de ses effets en surface. J'entends bien que la représentativité de l'indice thermique national puisse être améliorée ainsi que la façon dont il est communiquée. Pour autant, vous n'allez pas me faire croire que toutes ces stations sont situées dans des micro-climats et que le temps des 99 autres % du territoire était froid, pluvieux et sans soleil !! Plus de 99% du territoire a connu un excédent d'ensoleillement. Ce sont plutôt les printemps précédents qui vous ont gâtés pourris ! 😛 10 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 21 mai 2021 Dax (40) Partager Posté(e) 21 mai 2021 J'ai souvent tendance à dire qu'une saison habituelle, c'est celle dont personne ne se souviendra dans 10 ans, et que personne ne citera jamais dans des comparaisons climatologiques. Pour tous ceux qui ont un minimum de mémoire climatologique, si je vous parle du printemps 2013, vous allez instinctivement vous en souvenir comme un printemps particulièrement pourri, le plus moche depuis le début de ce siècle. Ou même si vous ne vous en rappelez pas, et que vous allez vagabonder dans les archives des mois passés à la recherche d'exemples de printemps frais et moches, vous tomberez forcément dessus et vous en ferez un élément de comparaison. 2013 n'a pas été un printemps habituel. Que les printemps 2014 ou 2015, pourtant plus récents, sauf à être une climatothèque vivante je ne suis pas sûr que quelqu'un ici soit capable de se souvenir instinctivement de leur bilan, et quel que soit l'analogue ou le printemps remarquable que vous pourriez rechercher dans les archives sur un critère quelconque, vous ne retomberez jamais dessus. Ils ont été habituels. [Pardon, j'arrête là avec le HS]. 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
RidersOnTheStorm Posté(e) 6 juin 2021 Nanterre Parc / Grande Arche (92) Altitude: 58 m Partager Posté(e) 6 juin 2021 Bonjour, une synthèse climatologique du printemps à l'échelle du pays: https://www.meteo-paris.com/actualites/bilan-meteo-et-climatique-du-printemps-2021-l-un-des-plus-frais-depuis-30-ans En résumé, un printemps globalement frais et plutôt sec. Bon dimanche. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arkus Posté(e) 6 juin 2021 Toulouse Partager Posté(e) 6 juin 2021 Je profite de ce bilan pour rebondir sur la discussion de l'autre topic (celui de l'été) et étoffer graphiquement les quelques messages que j'y ai mis. Le problème aujourd'hui c'est qu'avec l'évolution climatique, ça devient de plus en plus un exercice d'équilibriste de faire un bilan thermique dans la mesure où selon la période de référence, les conclusions peuvent être diamétralement opposées, en particulier quand on est à l'échelle de la saison (plus la période considérée est longue, plus la dispersion est faible, et donc plus l'évolution climatique pèse lourd). Partons donc du bilan "standard" de ce printemps par rapport à la moyenne de référence encore officiellement en vigueur : 1981-2010. Nous avons vu que l'anomalie était de -0.6°C. Je vais ici parler en anomalies normalisées, mais c'est un détail, d'autant que par coïncidence l'écart-type étant de 1°C, on est également à -0.6 écart-types d'anomalie. Chaque point rouge représente l'anomalie sur la période calendaire (début mars -> fin mai), et chaque point noir l'anomalie sur 3 mois glissants centrés sur cette saison : Déjà on peut dire que -0.6 écart-types, ce n'est pas très bas : dans la référence 1981-2010, on pourrait considérer ce printemps comme relativement habituel thermiquement. Mais pourtant sur le graphique, on voit bien qu'on est dans les plus basses valeurs des dernières décennies. A l'inverse, si on regarde la période 1921-1980, nous sommes à peu près dans la moyenne. Si on représente ça sous forme d'histogramme, effectivement le printemps 2021 semble se fondre à peu près au milieu de la distribution des 100 dernières années : Mais cet histogramme confirme le problème : la distribution n'est pas centrée sur zéro. Utiliser cette référence introduit un biais pour qualifier les anomalies d'une partie de la série. Cela devient très clair si l'on rajoute la courbe théorique de la loi normale que nos anomalies sont censées suivre : Comment s'en sortir ? Ce biais étant du à l'évolution climatique de fond qui fait dériver la distribution, nous pouvons la modéliser par un filtre long terme comme représenté ici : Si on corrige chacun des points du graphique de cette tendance long terme, nous voici ramenés à une série stationnaire qui montre l'écart des anomalies par rapport au climat "du moment" : Et l'histogramme des anomalies confirme l'approche, puisqu'on se retrouve alors avec une distribution qui colle beacoup mieux avec la courbe théorique (les irrégularités sont dues au nombre limité d'échantillons, si on prend l'année complète, voire les anomalies mensuelles, par exemple, c'est encore plus "lisse") : Et là on voit que par rapport au "climat actuel", le printemps 2021 semble plutôt bien frais. Rappelez-vous que la probabilité d'occurrence est tout simplement donnée par l'aire sous la courbe de la densité de probabilité. Voilà d'où vient ce chiffre de 2.5 % d'avoir une anomalie saisonnière inférieure ou égale à ce qu'on a eu cette année : Maintenant que l'on a vu comment aborder les anomalies de manière cohérente dans un contexte de climat changeant, il est intéressant de revenir sur la série brute pour mettre ça un peu en perspective. Si on revient la période 1921-1980 que l'on peut qualifier d'"avant RC", un printemps aux Tm équivalentes à celui de 2021 aurait été juste dans la moyenne, avec pas moins de 56% de chance d'être plus frais ! Si on saute en avant vers la période 1981-2021, dans ce contexte, les températures du printemps 2021 auraient déjà paru plus fraiches mais pas tellement inhabituelles, puisqu'on avait encore 28% de chance d'être plus frais : Et enfin dans climat extrapolé de 2021, on retrouve notre probabilité qui tombe à 2.5%, et surtout une distribution théorique qui diverge complètement des observations passées. Pourtant, si on mettait en pause le RC aujourd'hui et qu'on attendait assez longtemps, l'histogramme finirait en principe par s'aligner sous la courbe rouge : 17 11 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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