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Du 17 mai au 23 mai 2021, prévisions météo semaine 20


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Messages recommandés

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Gambais (78) - Altitude : 100 m et Guyancourt (78) pour le travail
Il y a 5 heures, Turquoise_ExNico41 a dit :

Temps sec et relativement chaud pour la fin de semaine prochaine?

Sur cette carte ce sont des géopotentiels, pas les T850, donc effectivement, ne pas se faire avoir, on serait en flux de NE, donc pas une grosse chaleur, même si à cette époque le soleil chauffe bien.

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Posté(e)
Moncoutié 13kms au nord de Cahors(46)-350m

Oui pour le moment c'est encore un peu tôt pour envisager d'acheter les saucisses et merguez du barbecue de la Pentecote, apparition d'une nouvelle dorsale sur l'Atlantique soulevées par les BP issues de Terre-Neuve et toujours des hautes-pressions vissées au sud de l'Eurasie nous positionnent dans la bassine a basses-pressions nordiques, CEP insiste  et GFS s'y met doucement après quelques sorties plus favorables au retour d'un temps plus ensoleillé et chaud.

Ceci a le temps de changer bien évidemment mais les récurrences et leurs cycles ont la dent dure depuis quelques mois.

 

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Modifié par cédric du Lot
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Posté(e)
Livry Gargan (93)

Après un petit espoir qui s'est dessiné hier sur les modèles en faveur du retour de conditions printanières/estivales, c'est mauvais temps à perte de vue qui se prolongerait jusqu'en juin! Pourvu que ça change. A voir si le courant dépressionnaire atlantique permettra une poussée anticyclonique le week-end du 23 mais ces temps ci, plus on s'approche des échéances, plus le courant atlantique est vu mou.

Le dernier mois de mai bien pourri dont j'ai souvenir, c'était 2010.

Modifié par dadou93
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Posté(e)
Hennebont 56/ Quimper 29
il y a 2 minutes, dadou93 a dit :

Après un petit espoir qui s'est dessiné hier sur les modèles en faveur du retour de conditions printanières/estivales, c'est mauvais temps à perte de vue qui se prolongerait jusqu'en juin! Pourvu que ça change. 

Le dernier mois de mai bien pourri dont j'ai souvenir, c'était 2010.

Mai 2013.

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Posté(e)
Livry Gargan (93)
il y a 4 minutes, dadou93 a dit :

Après un petit espoir qui s'est dessiné hier sur les modèles en faveur du retour de conditions printanières/estivales, c'est mauvais temps à perte de vue qui se prolongerait jusqu'en juin! Pourvu que ça change. 

Le dernier mois de mai bien pourri dont j'ai souvenir, c'était 2010.

 

il y a 1 minute, sassière a dit :

Mai 2013.

Exact, c'était un printemps bien pourri et d'ailleurs en juin 2013, l'Ile de France avait connu des inondations

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Posté(e)
Aubagne (13400)

Oui Cédric, la réalimentation sans cesse du coupe BG nord canada / HG Groenland ne tarit pas. A échelle atmosphérique, les ingrédients ne bougent pas.

Au niveau des indices, la NAO tend à rester négative et, surtout, la PNA est vue plonger (HG sur le nord / nord-est Pacifique) ce qui a fortement tendance à favoriser les BG sur l'Arctique canadien, solidifiant la configuration actuelle.

Le salut bien timide pourrait venir des petites GF qui circulent bas sur l'Atlantique : selon leurs positions, elles peuvent advecter localement chaleur et humidité (orages).

 

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Sacré revirement entre GFZ 0z et 6z. Dans le 0z les basses pressions sur les côtes SE du Groenland et l'Islande permettait de faire rabattre les HP sur nous en évitant l'étirement d'une dorsale.

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Dans le 6z, les HP sont un à plus élevé sur le Groenland et les BP ne sont pas sur l'Islande. Il y a risque de liaison AG et AA faisant ensuite une dorsale nous permettant d'avoir un temps certes plus sec mais plus frais avec de l'air arctique grainé très frais pour la saison.gfs-0-204.png.85df44b7321a725d634aca96ba68ead3.png

Voici ce que cela donnerait pour le topic suivant :

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JMA est le pire pour les amateurs de soleil car frais et humide avec un flux N-NO qui descent d'assez haut et une dépression sur les îles britanniques.

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GEM reste pour le moment relativement chaud et sec (mais cela peut basculer surtout au vu de la BP proche). 

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Le côté positif est la remonté des pressions annoncées en moyenne comme un peu excédentaire dès le 18 mai.

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Posté(e)
Saint- dié- des- vosges(alt 350m)
il y a une heure, Cers a dit :

C'est devenu si rare d'avoir des conditions plus fraîches que la normale lors des deux dernières décennies, qu'il faudrait peut-être mieux s'en réjouir que se lamenter, non ? :) 

 

Certains sont dotés d'un esprit de contradiction que je ne comprends pas. Je ne pense à aucune personne en particulier, mais je suis à la fois étonné et lassé de voir des gens s'inquiéter à priori de la sécheresse puis regretter des conditions meilleures quand il pleut un peu, ou encore se plaindre d'une tendance fraîche s'inscrivant dans un contexte de réchauffement climatique global, après plusieurs mois consécutifs "anormalement chauds". A la moindre vague de chaleur, certains pousseront un cri d'alerte mais bouderont au moindre record de température manqué de peu.

 

Sachons aussi apprécier la variabilité naturelle du climat et essayons de la comprendre. Il y a des périodes chaudes, sèches, d'autres plus fraîches voire pluvieuses et plus ou moins durables, des disparités géographiques, et la météo est rarement conforme aux normes climatiques dans un pays au climat assez contrasté. On est sans doute nombreux à espérer une certaine douceur printanière et des orages dignes de ce nom. Face à une situation météo donnée, il y aura toujours des heureux et des mécontents. Mais en matière de prévisions météo, faisons également preuve d'objectivité et ne nous laissons pas trop influencer par les émotions ou les souhaits. Tôt ou tard, la sorte de récurrence actuelle prendra forcément fin. Et ceux qui cherchent déjà à anticiper la météo du mois de juin perdent leur temps. ;) 

 

Enfin, et c'est pas faute de répéter que la prévision déterministe ne vaut rien à moyen/long terme, j'en ai marre de voir des cartes de GFS à +264 h et qu'on évoque des revirements de situation qui n'en sont pas ! 😄

oui Cers ,tu as raison :)le problème est qu' on voudrait avoir de la chaleur ,du soleil , arrêter le chauffage dans nos logements ,bref profiter du "réchauffement climatique",et en même temps ne pas avoir de réchauffement climatique:)...les plus anciens se souviennent des printemps /été des années 70/80 ,en gros c 'est ce qu'on a ce moment c'est à dire le plus souvent flotte ,vent , frais , peu agréables...à l'époque on pestait contre ce temps "pourri". .morale :l'homme est un  pesteur qui ne sait pas s'adapter ,ou qui le fait toujours en râlant:)

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Le frais qui devient de plus en plus frais. 

Dire que l'année dernière en février 2020 on atteignait parfois 10°C à 850hPa et là ce serait pour dimanche prochain du 0 voire moins quasi généralisé à 850hPa.

 

Le 0z

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Le run précédent.

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Celui de maintenant.

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Je ne pensais pas qu'on pouvais faire encore plus froid que le 6z déjà bien plus frais que le 0z.

😅

Occasion manqué  en hiver d'avoir du froid et du bleu qui bleuit! 

À noter la réserve caniculaire qui se prépare en cas de flux de sud depuis le mahgreb.

 

Modifié par Turquoise_ExNico41
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Posté(e)
Bourgoin-Jallieu (38)

En gros les grandes lignes pour la semaine 

 

- début de semaine en flux d'ouest frais et humide sur les 2/3 nord du pays, probablement plus sec sur un tiers sud restant

- légère remontée des hp en milieu de semaine par le sud avec remontées des températures ; probablement plus perceptibles sur la partie sud/sud-ouest

- reprise d'un flux d'ouest puis nord-ouest possiblement humide et bien frais d'ici le début du week-end de la pentecôte

- des incertitudes encore sur la suite du week-end - anticyclone en retrait laissant passer de l'air très frais (GFS/CEP) ou reprise des hp rapidement sous des températures en rapide progression (GEM- scénario assez minoritaire pour l'heure)

 

 

 

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Posté(e)
Naillat, 360m, 23
Il y a 2 heures, Turquoise_ExNico41 a dit :

Le 0z

 

Il y a 2 heures, Turquoise_ExNico41 a dit :

Le run précédent.

 

Il y a 2 heures, Turquoise_ExNico41 a dit :

Celui de maintenant.

Bonsoir,

 

c'est bien regrettable que tu n'aies pas tenu compte de la remarque faite par @Cers. Tant que tu continueras à comparer des déterministes à des échéances éloignées et incertaines tu ne parviendras pas à dégager une trame dans les modélisations, ta démarche est vaine. C'est dommage que tu n'arrives pas à tenir compte de toutes les remarques qui te sont faites...

 

Et en plus tu utilises principalement GFS :D!

 

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@taoJe pensais bien faire car pour mes analyses je me réfère à comment ferait Météoville qui s'appuie beaucoup sur GFS mais aussi sur CEP en second lieu.

Ce matin GFS 0z reprend sa copie du 12z en étant à long terme en bas de son ensemble. GFS 18z d'hier prometteur reprenait son 0z d'hier et ils étaient en haut de leur ensemble. 

De grandes hésitations sur la dorsale notamment du fait de ses hrains de sables de minimum et de là présence des BP incertains vers l'Islande ou HP (plus probable). CEP ne bouge pas dans la global. GEM  est entre deux niveaux températures et voix un flux de SO avec dépression à proximité mais relatives hautes pressions. À suivre.

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Posté(e)
Vernosc-les-Annonay à 5km à l'Est d'Annonay dans le Nord Ardèche (07)
Il y a 21 heures, sassière a dit :

Mai 2013.

M'en souviens c'était dingue et j'y pense de plus en plus. En 2013 ça avait l'avantage de mettre à l'épreuve la toiture de ma construction que j'étais en train de faire. 

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Ces diagrammes GEFS sont complètement dingues. On a l'impression qu'on a inversé les courbes depuis cette fameuse descente froide du 5 avril tant on était habitué à ce que ce soit l'inverse, être constamment 3 à 10° au dessus des normes à 850hPa avec des éphémères périodes autour des normes ou à peine en dessous.

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Il y a 3 heures, logos a dit :

Ces diagrammes GEFS sont complètement dingues. On a l'impression qu'on a inversé les courbes depuis cette fameuse descente froide du 5 avril tant on était habitué à ce que ce soit l'inverse, être constamment 3 à 10° au dessus des normes à 850hPa avec des éphémères périodes autour des normes ou à peine en dessous.

Oui.

Une récurrence et je pense qu'on en a encore pour un moment. Je ne mettrais pas mon billet sur juin.

Il faut aller dans la partie européenne de la Russie et la Sibérie occidentale pour trouver soleil et chaleur.

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Posté(e)
St Germain les Corbeil

Pendant ce temps sur les bords de l'Arctique (prévision de GFS pour mercredi). 

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Chez nous c'est un temps durablement frais et humide qui s'annonce. 

+ Lundi et mardi, toujours ce régime de traine. Les génereuses éclaircies du matin laisseraient rapidement place à de nombreuses averses parfois orageuses. Plus sec en allant vers le sud. Frais, très frais sous les averses. 

 

+ Mercredi, petite accalmie avec peut être de belles éclaircies notamment en allant vers le sud-ouest, mistral en méditerranée. 

 

+ Incertitude par la suite. Situé en plein sur la zone barocline, la météo dépendra beaucoup de la localisation de la frontogenèse.

Frontogénèse en amont du pays => redressement du flux avec une ou deux belles journées douces avant une dégradation.

Frontogonèse proche ou en aval du pays => accalmie temporaire avec une belle journée sur la moitié sud (jeudi), passage pluvieux copieux sur la moitié nord suivi d'un net rafraichissement généralisé. 

 

+ Pour le weekend ? Les modèles convergent vers une nouvelle attaque des HP en direction du Groenland. Les BG se trouveraient à nouveau piéger sur l'Europe occidentale avec un temps maussade et excessivement frais. 

 

 

 

 

 

 

 

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Au-dessus de l'Atlantique-Nord, à partir d'une anomalie cyclonique préexistante, une cyclogenèse modérée va bientôt se produire par interaction barocline et engendrer une circulation à nouveau dépressionnaire ce weekend en Europe de l'Ouest. Pour l'heure, la dépression ne se creuse pas mais on visualise sur l'Atlantique subtropical la signature d'une petite interaction entre l'anomalie de basse tropopause et le courant jet dont la branche visible sur la figure 1 ci-dessous (maximum de vent > 50 m/s à 300 hPa) va prochainement s'intensifier. La flèche noire indique la position de l'anomalie positive de tourbillon potentiel, laquelle peut être mise en évidence par un ton plus sombre sur l'image vapeur d'eau ou directement grâce au champ de PV, non affiché ici pour alléger la figure. La petite anomalie de PV engendre de la divergence en aval (contours bleus). Dans une configuration diffluente en sortie gauche et entrée droite de jet, la divergence du vent force les ascendances depuis les niveaux inférieurs. On identifie la position des zones frontales grâce à l'imagerie, notamment le front froid qui s'étire jusqu'aux latitudes tropicales.

 

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Figure 1 - Module du vent à 300 hPa en m/s (contours jaunes) et convergence du vent à 300 hPa (> 0 en rouge, < 0 en bleu) superposés à l'image WV le 18/05/21 à 12 UTC. La flèche noire pointe vers l'anomalie (+) de PV, le tracé bleu ajouté manuellement indique la position approximative du front froid à mi-journée. Source : Eumetrain.

 


La figure suivante montre le talweg à l'étage moyen et le maximum de vorticité relative associé à la dépression de basse couche. La circulation géostrophique induit une advection froide (vent de composante N) et une advection d'air chaud et humide d'origine tropicale (vent de composante sud). Des effets diabatiques entrent en jeu. Ce mardi, l'instabilité de flottabilité le long du front froid et dans le secteur chaud (CAPE, contours jaunes) suggère des conditions favorables à une convection humide profonde. La condensation libère de la chaleur latente, et les ascendances s'accompagnent d'un écoulement bien divergent à la tropopause (voir figure 3, vent irrotationnel). L'advection de vorticité potentielle négative qui en résulte contribue à resserrer 'localement' le gradient de PV.

 

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Figure 2 - Géopotentiel à 700 hPa (en rouge), vorticité relative à 1000 hPa (cyan) et CAPE (jaune) superposés à l'image WV le 18/05/21 à 12 UTC. Source : Eumetrain.

 

 

 

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Figure 3 - PV à 300-200 hPa, vent irrotationnel (divergent), courant jet et ascendances, analyse GFS le 18/05/21 à 12 UTC.

 

 

Demain mercredi, la cyclogenèse va s'intensifier. Le 19/05/21 à 12 UTC, la signature en tourbillon absolu de cette anomalie atlantique n'est pas encore marquée à 500 hPa (figure 4a) mais notez l'advection de vorticité cyclonique (contours en trait plein, en bleu) qui permet sa propagation vers l'est et le nord. Dans le même temps, au nord de la France, un talweg secondaire à peine visible à l’échelle synoptique engendre également une advection de tourbillon positif sur le quart-nord est. Ce relatif dynamisme sera conjugué à une instabilité convective parfois modérée (MUCAPE entre 400 et 1000 J/kg) permettant la formation d'averses orageuses fréquentes et parfois soutenues l'après-midi (figure 4b).

 

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Figure 4a - Vorticité absolue et advection de tourbillon absolu à 500 hPa le 19/05/21 à 12 UTC.

 

 

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Figure 4b - Précipitations en 1 h, ICON-D2, prévisions pour le 19/05/21 à 12 UTC.

 

 

Les advections de température à 850 hPa associées à l’onde en développement mercredi sont représentées sur la figure 5. On y voit assez clairement la déformation des isothermes (traits tiretés) initiée par la circulation géostrophique, le gradient de température étant renforcé au niveau des fronts par la convergence du vent. La frontogenèse est dans le cas présent plus marquée au niveau du front chaud (non montré).

 

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Figure 5 - Isothermes et advection de température à 850 hPa le 19/05/21 à 12 UTC.

 

 

Comme l’illustre la figure 6, les advections différentielles de température jouent un rôle amplificateur. Pour mieux comprendre les choses, il faut se rappeler que l’atmosphère à grande échelle est en équilibre hydrostatique. Il en résulte que l’épaisseur d'une couche atmosphérique est d’autant plus grande que sa température moyenne est élevée. Si les advections thermiques sont plus marquées près de la surface, on observe une advection chaude diminuant avec z en aval du talweg, et une advection froide diminuant avec z à l'ouest. En tenant compte de l'hydrostatisme, une advection chaude (froide) d’amplitude maximale en basses couches doit ainsi conduire à une augmentation (diminution) de l’épaisseur 1000-500 hPa et du géopotentiel à 500 hPa, ce qui correspond à l’amplification de la dorsale (du talweg) d'altitude.

 

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Figure 6 - Tendance du géopotentiel à 500 hPa due à l'advection différentielle de température (violet = ɸ diminue ; orange = ɸ augmente) le 19/05/21 à 12 UTC.

 

 

Entre mercredi et jeudi, l'intensification du tourbillon à 500 hPa est évidente (figure 7) et l'advection de vorticité absolue est forte, positive en aval, négative en amont. La dorsale anticyclonique qui s'étire sur le proche Atlantique permettra une amélioration passagère des conditions météo en France ce jeudi, en dépit d'un ciel parfois nuageux ou voilé sous l'influence de la perturbation en approche. Quelques gouttes sont même possibles jeudi soir sur le nord-ouest. Notre dépression sur les îles britanniques parviendra à maturité puis au stade d’occlusion : petit à petit son alimentation en air chaud et humide se coupe. Graduellement, les gradients thermiques horizontaux et les advections se réduisent aussi.

 

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Figure 7 - Vorticité absolue et advection de tourbillon absolu à 500 hPa prévues le 20/05/21 à 00 UTC.

 

 

Une coupe verticale à travers le système frontal abordant ce jeudi la France montre un front chaud suivi d’un front froid de type katafront, et le ‘rejet’ de l'air chaud en altitude. La trace du front au sol s’efface et la progression du front d’altitude s’accompagne d’air très sec.


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Figure 8 - Coupe verticale à travers la perturbation jeudi soir, prévisions ARPEGE.

 

 

Dans ce genre de configuration, les développements nuageux et les précipitations sont en principe limités. La perturbation pourrait néanmoins se réactiver notablement vendredi lors de son déplacement vers l’est et le sud de notre pays (=> frontogenèse, advections et effet orographique) (figures 9 et 10 ci-après), donnant des pluies potentiellement soutenues dans le centre-est. Un régime de traîne se mettrait en place par le nord-ouest. Samedi, des averses devraient évoluer sur un certain nombre de régions.

 

 

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Figure 9 - Précipitations en 3 h, ICON et PE-ARP, prévisions pour le 21/05/21 à 21 UTC.

 

 

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Figure 10 - Coupe verticale NO -> SE à travers la perturbation atteignant les Alpes et le sud de la France vendredi, prévisions ARPEGE.

 

Modifié par Cers
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Aubagne (13400)

Merci @Cers pour ces messages à visée pédagogique et pour le temps que tu passes à les rédiger.

J'ajoute une animation relative au flux humide généré. Elle débute aujourd'hui mais on peut en suivre les prémices depuis les côtes de Caroline le 15 mai.

On voit le creusement aujourd'hui, en plein milieu de l'Atlantique. Le front froid est déjà présent, parfaitement visible sur l'animation puisqu'il guide le drain humide (le front est à l'arrière du drain). On voit ainsi l'évolution de l'advection humide et du front froid qui garde un prolongement jusqu'aux Açores même  après la maturité. Le front chaud est lui aussi identifiable : c'est la limite du drain vers le nord. Bien visible au début où le drain « s'aplatit » en progressant vers le nord. Puis l'occlusion, une fois le système à maturité : le drain s'enroule autour du cœur, rejeté en altitude par l'occlusion. Enfin, on voit l'évolution de la dépression elle-même jusqu'à début de son comblement en s'approchant de l'Irlande. Cette forte advection humide participe pleinement aux phénomènes convectifs décrits par Cers.

Pour rappel, l'IVT montre le flux humide en un point intégré sur la troposphère (entre les niveaux 1000 et 300 hPa pour les cartes d'Alicia Bentley). Il se mesure en kg d'eau par mètre parcouru en une seconde. Ici, on ne parlera pas d'AR (Rivières Atmosphériques), le système est trop petit.

Ces drains participent grandement aux échanges humides S/N.

EDIT : l'eau dont il est question avec l'IVT est l'eau sous sa forme gazeuse uniquement

 

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Bonsoir,

 

En complément du message d'hier, voici juste pour le plaisir quelques éléments d'analyse aujourd'hui (champs superposés à l'image vapeur d'eau de 12 UTC, source : Eumetrain). La dépression est en phase de creusement (~ -1 hPa/h depuis ce matin) et les advections thermiques se sont accentuées, comme on peut le voir sur la figure ci-dessous (MSLP en contours noirs, advection chaude à 850 hPa en rouge, advection froide en bleu). Dans le cas général, il faut retenir que les advections par le vent géostrophique généré par l'anomalie cyclonique dans la zone barocline menacent l'équilibre du vent thermique (équilibre hydrostatique + équilibre géostrophique) si bien que les mouvements verticaux (et le vent agéostrophique) sont une réponse de l'atmosphère de manière à contrer les effets de ces advections, tout en assurant par ailleurs la conservation de la masse et du tourbillon potentiel. Et oui, çà peut sembler bizarre à première vue, mais la circulation équilibrée tend à détruire les équilibres ! :D 

 

Dès lors, une circulation secondaire se met en place. Des mouvements ascendants servent par exemple à refroidir l'atmosphère en basse couche là où il y a transport horizontal d'air chaud vers le nord. Au contraire, les mouvements descendants qu'on trouverait à l'ouest de la dépression s'opposent au refroidissement dû aux advections froides (subsidence => réchauffement adiabatique, transport vertical d'air chaud du point de vue de la température potentielle, puisqu'à l'échelle synoptique theta croît avec z). La circulation secondaire ainsi créée amplifie la perturbation initiale, accentuant les mouvements verticaux et la convergence/divergence, et ainsi de suite. Une véritable boucle de rétroaction se met en place. On peut voir en quelque sorte une tempête comme un système météorologique assurant un rééquilibrage de l'atmosphère, laquelle est en permanence déséquilibrée (chauffage, relief ...). De même que la convection atmosphérique, par l'intermédiaire du puissant brassage qui s'opère au sein des nuages convectifs, efface les déséquilibres énergétiques sur la verticale. Dans le premier cas, la source principale d'énergie est l'instabilité barocline. Dans le second, c'est l'instabilité de flottabilité. Les dépressions et les phénomènes convectifs redistribuent la chaleur et contribuent ainsi (avec l'océan) à l'équilibre énergétique global. Le "mauvais temps" nous veut du bien ! :) 

 

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Ci-dessous, le niveau de la surface 1.5 PVU en hPa (contours en rose), situant la tropopause dynamique. Le tourbillon relatif à 1000 hPa (cyan/blanc) et le module du vent à 300 hPa (jaune) sont également représentés. On observe un phasage entre l'anomalie de basse couche caractérisée par un maximum de vorticité relative et l'anomalie de basse tropopause. La tropopause descend ici très bas, jusqu'à 500-550 hPa. Des échanges entre la troposphère et la stratosphère ont lieu. Le cisaillement horizontal de vent important en altitude génère du tourbillon vertical (ζ non affiché ici mais l'information est contenue dans le tourbillon potentiel, qui dépend aussi bien sûr de la stabilité statique). Remarquez le fort gradient de PV accompagnant le courant jet, et coïncidant avec une zone de fort contraste (sombre/clair => sec/humide). L'interaction conduit à un renforcement mutuel de l'anomalie et du jet streak (50 m/s hier contre 70 m/s aujourd'hui). En basse couche, les fronts qui sont le siège de mouvements ascendants formant les nuages et les précipitations, sont associés à de la convergence et du tourbillon positif (cyan).

 

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La troisième figure montre finalement la position des noyaux de divergence (en bleu) et de convergence (en rouge) à 300 hPa par rapport à l'anomalie de PV : divergence/ascendance en aval, convergence/subsidence en amont. Le champ de vent à 300 hPa est diffluent (cf. lignes de courant) et divergent en sortie gauche de jet. La perturbation extrait l'énergie potentielle utilisable de l'environnement, alors convertie en énergie cinétique. Les mouvements verticaux ascendants retirent de la masse atmosphérique dans les niveaux inférieurs, réduisant la pression de surface : le minimum se creuse.

 

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En coupe verticale SO -> NE traversant la perturbation, l'analyse est bien en accord avec le schéma conceptuel, à savoir : 

 

- un couplage entre l'anomalie d'altitude et l'anomalie de surface (coupe du haut, contours en rose) ;

- ascendance en aval (rouge, ω = dP/dt < 0) et subsidence en amont (bleu, ω = dP/dt > 0).

 

Lorsque l'anomalie d'altitude passera devant l'anomalie de surface, la configuration deviendra défavorable à la cyclogenèse (mort barocline).

 

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Cette dépression, arrivée bientôt à maturité, cessera de se creuser en arrivant sur les îles britanniques ce jeudi. Sur une carte du champ de theta-e à 850 hPa, on met en évidence un processus de séclusion chaude.

 

 

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Aubagne (13400)
il y a une heure, Cers a dit :

Sur une carte du champ de theta-e à 850 hPa, on met en évidence un processus de séclusion chaude.

 

 

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Je ne suis pas sûr que tous les lecteurs comprennent le terme. Sauf erreur de ma part, la séclusion est l'isolement d'une masse d'air (= une quantité) chaud au cœur de la dépression, généralement lorsqu'elle arrive à maturité et initie son comblement. On le voit sur la carte par la tache vert pâle au sud-ouest immédiat de l'Irlande.

C'est quelque part le pendant moderne à l'explication norvégienne de l'occlusion qui reste bien pratique mais ne correspond plus à l'état de l'art météorologique. Désormais, la cyclogénèse est fondée sur les convergences / divergences et les advections tels que résumées dans le post.

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Tout à fait @_sb

 

En fait, le terme séclusion à proprement parler n'est pas récent, il en était déjà fait mention dans les années 1920 par Bjerknes. Car même dans la vision classique mais peu réaliste où le front froid plus rapide finit par rattraper le front chaud, l'isolement momentané du secteur chaud constitue une séclusion. Si les idées actuelles ont bien remis en question les vieux concepts grâce à la dynamique des fluides et à la modélisation numérique, on ne peut toutefois pas complètement rejeter tous les aspects du modèle norvégien. Même le tracé des fronts s'en inspire encore : comme tu l'as souligné, il reste bien pratique. Beaucoup de cyclogenèses, au-moins d'un point de vue descriptif, s'en rapprochent aussi. Les cas réels sont parfois complexes, souvent un mélange de concepts, et il est difficile de catégoriser les dépressions tant il existe d'évolutions possibles impliquant différents mécanismes physiques. En revanche, les perturbations atlantiques à nos latitudes ont dans le cas général un point commun : elles puisent en majeure partie leur énergie dans le réservoir de la zone barocline. La séclusion (ie. l'isolement d'une poche d'air chaud) n'apparaît pas toujours de façon évidente et elle n'empêche pas une occlusion au stade de dissipation.

 

La situation du 19 au 20 mai est à rapprocher du modèle conceptuel de Shapiro et Keyser, qui diffère notablement du modèle norvégien dans la phase d'intensification. Voici une figure complétée à partir de l'analyse lorsque la dépression était encore en phase de creusement mais presque à maturité. Le géopotentiel à 850 hPa (cyan), les isentropes (violet/vert) et le module du vent à 300 hPa (jaune) sont superposés à l'image IR. J'ai ajouté le tracé approximatif du front chaud (rouge) et du front froid (bleu). Le front chaud est bien développé ici contrairement au front froid. L'imagerie fait même apparaître une dissipation des nuages en sortie droite de jet (cercle gris) liée à une descente d'air frais et sec et l'affaissement de la bande de transport d'air chaud déjà faiblarde. Le minimum dépressionnaire se creuse en sortie gauche de jet streak (après avoir initié auparavant son développement en entrée droite / sortie gauche sur l'Atlantique). Je ne suis pas sûr qu'on voit très bien les isentropes sur ma figure, mais à ce stade l'air chaud commence à se concentrer au niveau du minimum et une séclusion est sur le point de se former. Un phénomène important qui accompagne ce type d'évolution est une fracture frontale, c'est à dire que le front froid de surface se sépare progressivement du front chaud, là où le gradient horizontal de température se réduit. Visuellement, une structure en forme de T apparaît. Le front chaud poursuit son développement autour du centre dépressionnaire, ce qu'on nomme en anglais un bent-back warm front puis les masses nuageuses vont éventuellement s'enrouler. Ce n'est donc pas une occlusion au sens traditionnel. Progressivement ensuite, le découplage entre les basses couches et les niveaux supérieurs stoppera le processus de cyclogenèse.

 

 

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Voici une coupe NNO -> SSE entre deux point à travers la perturbation (cf. ligne rouge sur la figure précédente). En haut, la theta-e et l'humidité relative (vert = humide, tireté brun = sec) ; en bas, la theta-e et le vent perpendiculaire en coupe. On y voit :

 

- le front chaud rétrograde délimitant l'air froid au nord de l'air doux et humide s'isolant au coeur du système dépressionnaire (dans le carré jaune) ;

- les mouvements ascendants (flèches rouges) et une forte humidité relative associés à ce front (nuages, pluie), lequel s'apparente à une occlusion sur une carte traditionnelle des fronts ;

- la descente d'air sec (flèches bleues) venant limiter les développements nuageux au sud de la dépression jusqu'au niveau du front froid ;

- le courant jet d'altitude (cercle orange vers 300 hPa) ;

- des vents forts au sud du minimum de basse couche (c'est dans ce secteur que peuvent se manifester des sting-jets à la fin de la phase d'intensification) ;

- la bande de transport d'air froid en basse couche le long du front chaud juste au nord de celui-ci (cercle bleu) ;

- le petit carré jaune met en évidence l'anomalie chaude à l'étage moyen.

 

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Ci-dessous, bien visible, la séclusion d'après GFS et l'apparition nette d'un coeur chaud, lequel va ensuite se "dissoudre" petit à petit dans l'air froid (voir ce qu'il en reste ce vendredi) :

 

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Modifié par Cers
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