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Tendances hiver 2022-2023


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il y a 10 minutes, LuckyFrenchy117 a dit :

Moi j'aimerais bien soulever une question qui me semble intéressante (vu qu'un peu de sérieux serait le bienvenue sur ce topic apparemment) :

 

Vous trouvez pas qu'il y a un côté tabou à faire des prévisions saisonnières probabilistes ?
Pas forcément ici sur le forum mais en général...

J'ai le sentiment, peut-être à tord je ne sais pas, que c'est directement catalogué de "pas sérieux" comme approche sous prétexte que c'est plus simple.

Mais personnellement je suis un grand fan des prévisions saisonnières probabilistes... Mais qu'est ce que j'entends par là exactement ?
La prévision saisonnière probabiliste c'est (pour la faire simple) : Ignorer tous les indicateurs et tous les modèles et se baser uniquement sur la tendance climatologique.
En gros on regarde juste ce qui a le plus de chance de se produire si on suit la tendance de fond... En pondérant si il y a une tendance sur quelques années différentes de la tendance sur quelques dizaines d'années etc.
Elle peut être utilisée en parallèle de la prévision saisonnière classique (modèles + indicateurs) pour la compléter ou vice versa d'ailleurs.
Le résultat de ce type de prévision c'est dire : Tant de chances que l'hiver soit doux, tant de chances qu'il soit froid, tant de chances qu'un hiver type XXXX-XXXX se produisent cette année, etc...

Certains vont dire "ben oui mais gna gna gna c'est pas une prévision ça parce qu'on regarde que le passé mais pas le futur c'est bidon" oui mais :
 

1. C'est beaucoup plus facile de faire des prévisions saisonnières probabilistes que des prévisions saisonnières classiques.

2. Pour des résultats généralement meilleurs... Donc niveau rapport qualité/prix si une méthode plus simple donne statistiquement un meilleur résultat voilà quoi.

3. Pardonnez-moi l'expression assez cru mais elles permettent également d'éviter le phénomène de "branlette intellectuelle" dans lequel certains dérivent... En gros c'est quand quelqu'un étale ses connaissances, à droite, à gauche, en long, en large et en travers... Pour au final arriver à un résultat inférieur aux prévisions saisonnières probabilistes ou même aux modèles saisonniers. Alors ok c'est intéressant ces connaissances : MAIS pas sous la forme d'une prévision.
4. Enfin ce type de prévisions permet de rester humble face à la dure réalité que les prévisions saisonnières classiques ne marchent juste pas... Du moins pour l'instant. Là au moins il s'agit d'une approche réaliste en l'état de nos capacités actuelles.

 

Perso je préfère manger un bon plat de pâtes, aussi simple qu'elles puissent être, qu'un repas gastronomique de tarés préparés par mon petit cousin de 5 ans dont les talents de cuisine laisse à désirer encore...

 

J'approuve assez largement ton point de vue. Je remarque souvent que ceux qui amassent des dizaines de paramètres  dans leur analyse ont des résultats très décevants en prévision saisonnière. Mon interprétation et que l'espèce de brouillard que cela forme permet de justifier une conclusion allant dans le sens de leurs envies.

 

Je trouve que le résultat est plus probant en regardant les résultats bruts des modèles sérieux (européen, CFS par exemple) ou en faisant du "probabiliste". Le site severweather.eu fait souvent des synthèses assez simples qui donnent de bien meilleurs résultats que le "bugiboulga" réalisés par tel ou tel intervenant.

 

Ils viennent d'ailleurs de publier (Strong Ocean Anomalies are developing over the Gulf Stream area in the North Atlantic, forecast to continue as we head closer to Winter 2022/2023 » Severe Weather Europe (severe-weather.eu)) un lien probabiliste entre la warm pool atlantique et le type de circulation en hiver et à l'automne. Le résultat est étonnamment proche de la moyenne des prévisions, que ce soit pour l'Amérique du Nord ou pour l'Europe.

 

Ce qui ressort ce sont les bas géopotentiels canadiens s'étendant (de manière atténuée) vers le Groenland la Grande bretagne et la méditerranée occidentale. A l'opposé, un excédent de haut géopotentiels sur les Açores, mais aussi sur l'Europe orientale, le Moyen Orient la Russie. C'est presque la copie conforme des modèles de prévision actuels et très proche des modélisation de juillet et aout (les bas géopotentiels s'étendaient plutôt vers la Scandinavie que vers la France à cette échéance).

 

Bref, que ce soit la statistique probabiliste ou les modèles de prévision, tout va dans le sens d'un hiver où le potentiel de vagues de froid est faible avec avant tout de l'air d'origine océanique qui serait d'autant plus doux que les anomlies de SST sont partout très nettes et parfois exceptionnelles (jusqu'à +5). Si on a du vent, de la douceur et surtout de l'eau, ce serait tout benef pour les européens.

 

Cela n'interdit pas un intermède neigeux à l'occasion d'un éventuel cutoff méditerranéen pour satisfaire tout le monde !

 

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J'veux pas dire, mais ça faisait longtemps !   J'vous passe la page de couverture, en avant première, avec plaisir 🤗 :      PS : certains devraient comprendre ce que vie

Pour résumer à l'écrit ce qui a été dit à l'oral et aussi car j'ai clairement la flemme cette année de publier un parpaing où 19 personnes sur 20 (et encore je suis gentil  ) liront que la conclusion.

La prévision saisonnière à l'aide des indices QBO, PNA, ENSO, activité solaire etc. n'a jamais véritablement fonctionné. C'est pas parce que certains intervenants avaient l'air sur d'eux ces dernières

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il y a 22 minutes, LuckyFrenchy117 a dit :

Mais personnellement je suis un grand fan des prévisions saisonnières probabilistes...

A condition d'avoir un climat qui ne change pas trop, ce qui n'est pas du tout le cas avec le RC qui s'accélère.

Par exemple, la température du Svalbard a augmenté de 7°c depuis 1970 : Peut-on faire une prévision en se référant au passé, oui et non car on pourrait dresser une tendance avec des possibilités de flux polaires avec des températures qui seraient plus élevées qu'attendu.

Autre exemple, une grosse vague de froid continentale se produit à peu près tous les 10 ans, est-elle encore possible si la circulation générale a profondément changé réduisant encore plus ce genre de possibilité en Europe de l'ouest ?  

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il y a 15 minutes, LuckyFrenchy117 a dit :

Mais NON justement ce type de prévisions inclu et même se base sur l'évolution de la tendance climatologique.

J'allais justement ajouter la condition d'ajouter ce paramètre avant que tu ne répondes, mais je suis allé étendre mon linge entre-temps 😉  

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il y a 36 minutes, LuckyFrenchy117 a dit :

 C'est comme ça que tu peux calculer les probabilités sur plusieurs années...

 

Peut-être n'ai-je pas tout bien saisi, mais ça ne reviendrait finalement pas à dire qu'au moins 9 prochains hivers sur 10 seront doux ? Le RC rend tout trop facile, non ?

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Les prévis saisonnières sont par nature probabilistes.

Le raisonnement s'effectue en terme d'anomalies, pas en valeurs absolues. Toutes les prévis saisonnières des centres météo dont MF se basent sur la climato.

Quand il est écrit : « les anomalies de 2t modélisées sont proches de la normale climatologique. Sur une façade est-océanique, c'est un temps plutôt doux à attendre » (sous-entendu lissé sur la période considérée), la climato est la clé de voute.

On suit tous l'évolution de la courbe. La normale saisonnière n'est que la première étape car il faut bien avoir une référence.  Il n'y a pas d'analyse là dedans. L'analyse vient après, en tentant d'anticiper les conditions qu'on pourrait avoir selon le contexte, contexte qui est au réchauffement de + en + rapide (entre autres).

En première approche, admettons une anomalie observée à l'hiver N-1 de +2°C et une anomalie prévue pour l'hiver N de 0°C sur la norme 91-20, alors l'hiver serait doux (façade est-océanique), plus frais que l'année précédente mais plus doux que les années plus lointaines (évolution de la courbe). Même chose avec les précipitations, etc. Le futur dépend toujours du présent et du passé.

 

Citation

Ignorer tous les indicateurs et tous les modèles et se baser uniquement sur la tendance climatologique.

 

On peut regarder linéairement la courbe : elle augmente par exemple de 0.1°C, 0.2°C, -0.05°C, 0.3°C, 0.4°C ces 5 dernières années, alors on prévoit de grandes chances d'avoir une anomalie de 0.5°C l'hiver prochain. Sur le très long terme, l'observation sera proche. On peut dire qu'il y a 0.01% de survenue d'un hiver 62-63. Mais sur la prévision hiver par hiver, chaque année, on perd la variabilité naturelle (la granularité qui fait qu'une saison en particulier est pluvieuse ou sèche, tempétueuse ou non, etc). C'est en associant les approches qu'on améliore la prévision, pas en les opposant.

Enfin, de façon tout à fait générale, l'humanité progresse depuis des millénaires parce qu'elle cherche toujours à aller plus loin que la base la plus simple, à comprendre ce qui l'entoure. Pour le pire et le meilleur. L'Homme est ainsi, autrement nous serions encore dans les arbres.

J'ai peut-être mal compris ton message qui apporte un éclairage sur ce qui peut être attendu par une partie des lecteurs.

Pourquoi n'essaies-tu pas de poster tes prévisions ? Tu ne risques pas grand chose. :)

 

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Posté(e)
Hermanville-sur-mer,Calvados(14),plage du débarquement SWORD,Normandie.
il y a une heure, A.M. a dit :

 

Peut-être n'ai-je pas tout bien saisi, mais ça ne reviendrait finalement pas à dire qu'au moins 9 prochains hivers sur 10 seront doux ? Le RC rend tout trop facile, non ?

 

C'est ce que je comprends également. Pour moi la prévision saisonnière, c'est une tendance continentale dégagée par les modèles saisonniers qui tournent tous les mois à partir d'une base climato et que l'on compare entre eux. Voilà à partir de ces résultats ,on dégage une tendance probabiliste saisonnière en terme d'anomalie. Il n'y a pas grand-chose d'autre à ajouter.

Je ne m'intéresse pas peut être à tort aux différents indices et à leur corrélation, le terme employé plus haut pour les caractériser me semble approprié.

Maintenant on peut peut-être analyser ces sorties, certains ont déjà commencé à le faire et plutôt bien d'ailleurs. Alors pour l'instant on a plutôt une anomalie de T850hpa proche des normes et une anomalie de HG positive en début d'hiver, plus proche des normes pour la seconde partie. Rendez-vous le mois prochain.:)

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Juste une précision @LuckyFrenchy117 : les prévis saisonnières que tu nommes "classiques" sont en fait hautement probabilistes. L'approche "courbe climatologique" comme tu la nommes est, pour le coup, bien moins probabiliste; elle est limite déterministe.

 

Sinon, je te proposais de poster tes propres % car cela permet d'engager encore plus le dialogue et la visibilité de ce que tu souhaites aborder. Tu ne risques rien, c'est un forum. Certains te tireront sûrement à boulets rouges, comme partout, d'autres essaieront la pédagogie et d'autres seront conquis. Ça permet à d'avancer. :)

Modifié par _sb
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Bonjour,

Le mois d'octobre devrait être sec et frais, novembre assez froid et dans les normales niveau précipitation. Décembre serait dans les normes niveau t°C et pluies. Janvier serait froid et humide et février doux et humide. La sécheresse devrait s'atténuer voire disparaître.

 

https://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2018-09-10/previsions-saisonnieres-vers-un-automne-moins-sec-que-redoute-50090

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Posté(e)
Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres
Il y a 2 heures, Turquoise_ExNico41 a dit :

Bonjour,

Le mois d'octobre devrait être sec et frais, novembre assez froid et dans les normales niveau précipitation. Décembre serait dans les normes niveau t°C et pluies. Janvier serait froid et humide et février doux et humide. La sécheresse devrait s'atténuer voire disparaître.

 

https://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2018-09-10/previsions-saisonnieres-vers-un-automne-moins-sec-que-redoute-50090

 

Je souhaite exactement l'inverse 🤣 (voir mon poste dans le topic des souhaits). Ce qui craint, c'est si octobre est sec, car à Valence, janvier et février sont rarement humide, surtout ces dernières années.

 

EDIT: Je vient de voir que l'auteur de ces prévision porte les initiale R.C., pour ne pas le nommer. Déjà que la prévision saisonnière n'est absolument pas fiable, les prévisions de R.C. sont à prendre avec des pincettes encore plus grosses.

Modifié par stormi26
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A propos de RC, je me pose des questions sur l'influence du réchauffement climatique (RC) sur la prévision saisonnière notamment les températures. Il pourrait outrepasser la variabilité sur un trimestre (souvent n'excédant pas 1 degrés). Or nous sommes en France à plus d'1°C de RC. S'agissant sinon des précipitations, c'est souvent plus difficile à prévoir bien que moins en hiver (précipitations stratiformes et vortex polaire consolidant les prévisions). Quant à l'ensoleillement, on ne l'intègre pas car bien trop dur à prévoir? 

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Posté(e)
Haute Joux, Les Fourgs 1140m
il y a 38 minutes, stormi26 a dit :

 

Je souhaite exactement l'inverse 🤣 (voir mon poste dans le topic des souhaits). Ce qui craint, c'est si octobre est sec, car à Valence, janvier et février sont rarement humide, surtout ces dernières années.

 

EDIT: Je vient de voir que l'auteur de ces prévision porte les initiale R.C., pour ne pas le nommer. Déjà que la prévision saisonnière n'est absolument pas fiable, les prévisions de R.C. sont à prendre avec des pincettes encore plus grosses.

Pourquoi ?????

Une tendance plus humide semble possible,  un peu à l'image de ce début d'automne avec décalage ouest anticyclonique.... avec des pincettes 🤣

Modifié par pablo25
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Il ne faudrait pas se Crêper le Régis pour rien ! :D

 

Probabilités brutes de T moy mensuelles dans le quintile inférieur (dans le premier cinquième de la climatologie, donc vers le + froid) puis pour le quintile supérieur ((dans le dernier cinquième de la climatologie, donc vers le + chaud), selon le modèle saisonnier de MF :

 

T2M_MF8_PTINF_20220901_Europe_LT3.gif.e046ba5b8f13718298adb022c92eeab3.gif

 

T2M_MF8_PTSUP_20220901_Europe_LT3.gif.36a5e5769614d4d38e3c31423dfdfc9f.gif

 

Petit combo des régimes de temps prévus par MF (à gauche) et ECMWF (à droite). Très proche de la climatologie pour le premier, avec une anomalie BL plus marquée et une NAO+ en retrait pour le second.

 

66223570_regimeS8SEAS5.thumb.png.db5fcd26181905abc917c86ced704cd0.png

 

Pour décembre, le modèle saisonnier du Met'Off rejoint le modèle de MF moins fréquemment continentalisé que les modèles européens, canadiens et allemands. Le Met'Off, sur l'hiver dans son ensemble, voit une anomalie de flux méditerranéens, apportant un excédent pluviométrique sur le sud de l'Europe et un excédent thermique plus important sur l'Europe.

 

 

Pour ceux que cela intéresse, les corrélations, basées sur ERA-Interim, en mode hiver selon le mois d'initialisation, le mois considéré et par régimes (par ex : initialisation en SEP pour LT3 (décembre, 3e mois après septembre) pour chacun des 4 régimes) pour le modèle français et le modèle européen. Évidemment, on est loin du 1 qui correspondrait à la perfection.

 

MF8.REGIMSLP.synthese_Trim.HIVER_COR.thumb.gif.6afba0cbaf332f12f8c18a3b93848b1c.gif

 

 

 

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Modifié par _sb
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Posté(e)
Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres
Il y a 1 heure, pablo25 a dit :

Pourquoi ?????

Une tendance plus humide semble possible,  un peu à l'image de ce début d'automne avec décalage ouest anticyclonique.... avec des pincettes 🤣

 

Je n'ai pas dit que ce n'était pas possible. C'est juste qu'il existe une différence entre un climat semi-continental humide d'altitude et un climat semi-continental d'abris à influences méditerranéennes (voir mon lieu). Je force le trait, mais si il tombe chez moi cet hiver la pluviométrie moyenne hivernale du Haute Joux, c'est que l'anomalie sera sacrément humide !

Modifié par stormi26
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Posté(e)
Chambéry (Savoie, 73), 270m
Le 15/09/2022 à 19:58, gugo a dit :

Bonjour,

 

Comme par hasard avec la chance qu'on a, on va se taper l'hiver de la décennie pile quand on manque d'énergie vous allez voir :P 

Les indices sont très partagés pour cet hiver avec des logiques clairement NAO+ et d'autres clairement NAO-. Alors va-t-on diner aux chandelles le soir cet hiver ? La question qu'on se pose en vocal ce soir sur le discord partenaire (bannière du forum ou ici pour venir https://discordapp.com/invite/VpvTYqr),  possibilité de poser ses questions dans un tchat textuelle, possibilité de participer oralement ou juste venir écouter ! On reviendra indice par indice et modèle par modèle sur les tendances qui se dégagent ! 


Pour devenir membre répondez au message privée en haut à gauche une fois sur le discord !

A ce soir ;)

Pour résumer à l'écrit ce qui a été dit à l'oral et aussi car j'ai clairement la flemme cette année de publier un parpaing où 19 personnes sur 20 (et encore je suis gentil xD ) liront que la conclusion. Voici vers quoi on se dirige de manière très brut, sans justification avec résultat direct indice par indice : 

 

Rappel très grossiers et rapide pour les néophytes à l'échelle Europe -Atlantique : NAO- favorable à du froid en Europe centrale/ouest et une humidité variable selon la latitude et la situation. NAO+ favorable à un temps humide et doux en Europe centrale/ouest. AR favorable à un temps de saison en Europe de l'ouest, alternant humidité/temps sec et fraicheur/douceur. BL, blocage nord scandinave favorisant un temps froid et sec partout en Europe, humide en méditerranée. 


Les indices :

Solaire : Favorable AO-/NAO-

Arrivée dans le minimum solaire (4 ans de décalages entre l'envoie des particules lié aux éruptions et l'impact pour l'hémisphère) favorable donc à l'AO-, l'année lag-10 est globalement favorable à l'AO- sur le trio DJF. On voit une forte anomalie de basse pression sur l'Europe de l'ouest qui glisse d'ailleurs sur l'atlantique (plongeon très ouest parfois peut être 🙃

 

8pvr.jpg

 

 

QBO : Favorable à l'AO+ 

Passage clairement en phase positive pour la QBO cet hiver. Elle devrait favoriser un vortex stratosphérique clairement "actif" synonyme -si impact stratosphère/troposphère- d'une situation favorable à un Vortex tropo "actif" aussi. Mais comme toujours, il est bon de rappeler que la stratosphère/troposphère n'est pas toujours connecté et que la QBO a beau parfois être négative ou positive, il se passe l'inverse de ce qu'il devrait se passer (typiquement l'hiver dernier, nous étions en QBO- et il n'y a eu aucun réchauffement stratosphérique sérieux de l'hiver).

 

ht07.jpg

 

 

La TNA : Neutre, logique AR

Elle devrait être légèrement au dessus des normes mais pas suffisamment pour favoriser une situation NAO- durant l'hiver. C'est d'ailleurs pareil pour l'automne, pas de situation plus favorable aux épisodes méditerranéens car TNA positive.

 

L'IOD : Neutre, logique AR

Je l'avais personnellement déjà évoqué l'an dernier mais j'ai quelques doutes sur le réel impact de celle ci par chez nous en hiver. Quand on prend tous les hivers où il y a eu une phase négative et qu'on moyenne, rien de bien flagrant se dégage en Europe-Atlantique. Sans compter que quand on couple l'IOD à la situation ENSO en général on n'a pas assez de recul climatique pour avoir une idée du réel impact.

Bref dans tous les cas il n'y aura pas de débats, après plusieurs mois négatifs, elle devrait redevenir neutre durant l'hiver. 

 

Le fer à cheval/tripole, SST nord atlantique : Favorable à l'AO+/NAO+

Dans la marre "rouge" des SST nord atlantique, on distingue clairement un réchauffement plus marqué en sortie du Canada au niveau du labrador alors que tout autour l'anomalie positive est plus modérée (mais présente avec le dérèglement climatique). On est donc sur une logique tripole synonyme de NAO+

 

rq5e.jpg

 

 

ENSO : Favorable AO-/NAO-

C'est contestable surtout sur ce début d'automne mais on semble clairement plus s'orienter sur une Nina EP (favorable à la NAO-) qu'une Nina CP (favorable à la NAO+). Ces derniers jours "le gros" des anomalies négatives semblaient s'orienter vers la zone 4 surveillé de l'ENSO synonyme de Nina CP, mais quand on regarde les prévisions pour novembre, décembre et janvier le fort de la Nina se concentrera bien en 3.4 (synonyme de Nina EP). Sans compter les anomalies négatives nord océanique qui sont dans la logique EP, seul l'anomalie positive au sud de la Nina fait penser à une Nina CP, mais cette "bande" pourrait être des restes de la situation EP actuelle (forte pluie en Australie).
On notera que février serait de retour au neutre, mais si l'on moyenne sur les 3 mois d'hiver on sera en logique Nina :

 

8kui.jpg

 

 

A noter par contre qu'une Nina est clairement favorable au NAO+ en octobre novembre . D'ailleurs octobre est vu très NAO+ par les modèles saisonniers.

 

ENSO couplé PDO : Clairement favorable AO-/NAO-

Si l'on part du principe que la Nina sera de type EP alors en la couplant au PDO- ça donne des tendances claires à la NAO- avec une tendance froide nette sur l'Europe, sec au nord et humide au sud de l'Europe (creusement méditerranéen).

 

kajy.jpg

 

 

Les modèles : Ils sont partagés selon les mois mais en accord sur un mois hivernal 

ECMWF : Il table sur une logique AO-/NAO- en décembre (clairement prononcé) et janvier (mixte AR possible) et NAO+ en février 
CFS : Décembre est mixé entre une logique AO-/NAO- et AR. Janvier NAO+ net. Février AR principalement
UKMO et MF : on peine à réellement dégager quelque chose à partir des anomalies en décembre/janvier, février semble plus s'imposer NAO+.
A noter novembre est vu AR par UKMO/MF, NAO- pour ECMWF et NAO+ pour CFS

Grosso modo à ce stade les modèles ils nous aident pas beaucoup.

 

 

A mes yeux et ce n'est que mon avis (et à affiner d'ici novembre pour l'hiver) mais à une échelle ouest européenne car parler à l'échelle de la France n'a aucun sens :

 

Si on moyenne les 3 mois : évidemment légèrement au dessus des normes, RC oblige, plutôt dans les normes niveau précipitations. Cet hiver est ouvert au champs des possibles à mes yeux, si des facteurs non négligeable sont favorables à la NAO+ tel que la QBO (en cas de connexion tropo/strato), d'autres facteurs le sont à la NAO-, dont le plus important et celui qui semble le plus influer à mes yeux souvent nos hivers avec ma petite expérience (le couplage ENSO/PDO).
J'ai du mal à croire à un hiver dominé 70jours sur 90 par le NAO+ ou le NAO- ou autre. Il va par contre je pense assez probablement avoir des trentaines de jours très marqués avec des formes NAO ou AR ou BL de 20/25 jours sur 30. 

 

Octobre : Même si le début de mois pourrait être plutôt alternant entre doux/sec et humide/frais, la seconde partie pourrait connaitre la mise en place progressive du NAO+ plutôt haut perché favorisant un temps doux sec. 

Novembre: Affirmation du NAO+, temps humide voir tempêtueux selon les périodes. Quelques bonnes phases de redoux, apparition d'un temps peut être (à confirmer selon les tendances) plus sec en fin de mois. 

 

Décembre : Développement net d'un régime AR avec des dorsales atlantiques parfois marqués favorisant une situation humide et fraiche sur le pays et quelques redoux marqués. Sur une situation favorable (à l'image des tendances ECMWF) un développement d'un régime NAO- pourrait se mettre en place favorisant une situation clairement hivernale sur l'Europe de l'ouest. Les chances de cette prise de forme NAO- seraient plus fortes en seconde partie de mois pour une série de raisons (ondes, influence plus nette ENSO/PDO). 

 

Janvier : Contrairement à décembre je prendrai moins de pincette sur la possible prise de forme NAO-. Là où décembre le concours de circonstance peut jouer, en janvier je pense qu'une tournure hivernale semble plus possible même si rien ne se dégage nettement pour l'instant sur les modèles saisonniers. Seul bémol la QBO+, si la stratosphère est "tendue" et connectée à la troposphère alors une reprise type NAO+ pourrait vite s'imposer (contrairement à décembre où la connexion est assez rare). 

 

Février : Trop loin et trop flou niveau modèle pour se mouiller, la tendance climatique des dernières années (réchauffement climatique ou coïncidence?) me ferait dire NAO+ ou blocage bas européen mais le passé ne dicte pas le présent. La QBO jouera un rôle encore à l'équation il est évident, si pas de connexion le champs des possibles reste ouvert.

 

Bonne suite d'automne,

Hugo 

Modifié par gugo
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On 9/17/2022 at 3:25 AM, _sb said:

Un hiver à la 1962-63 reste théoriquement et statistiquement possible. En tout état de cause, les prévis saisonnières n'envoient aucun signal en ce sens, ce qui n'est guère étonnant.

 

Je reviens la dessus: d'un point de vue thermique, il serait bien sur impossible d'atteindre la TM de l'hiver 1962/63 qu'elle que soit l'échelle sur une grande partie Ouest de l'Europe (locale pour une station, régionale, nationale, ou meme a l'échelle de l'Europe de l'Ouest), du fait du RC.

 

Mais si on connaissait les memes situations synoptiques qu'en 1962/63, complètement identiques, l'hiver serait tout a fait glacial quand meme, et dans le contexte des hivers de ces 10 dernières années, la surprise et le ressenti ne serait surement pas loin de ce que les anciens ont connu cet hiver la (1963, c'était 7 ans après 56, 9 ans après 54, et la plupart des gens avaient aussi connu les hivers des années 40... donc le froid ils connaissaient). 

 

Meme chose pour tous les grands hivers qu'on a connu en Europe d'ailleurs: 1929, 1940, 1942, 1956, 1963, 1985 ou 1987 donneraient toujours des vagues de froid exceptionnelles, et ca n'est pas un réchauffement de 1.5-2 degrés qui y changerait grand chose en terme de ressenti. Si par statiquement et théoriquement impossible tu veux dire que du fait du RC on ne connaitra plus des temperatures moyennes aussi froides, je suis d'accord,  mais si tu veux dire qu'on ne connaitra plus jamais de telles situations synoptiques, alors la je ne suis pas d'accord du tout.

 

Pour ce qui est de la 2e phrase dans la citation ci dessus, la c'est un débat tres interessant pour moi. Je ne sais pas quand on commences les previsions saisonnières exactement (une vingtaine d'années pour les premiers modèles si je devais deviner?), mais on n'a pas vraiment connu d'equivalents aux hivers cites précédemment, meme en terme de synoptique. Ceci dit, si un tel evenement venait a se produire, les modèles saisonniers verraient ils venir l'anomalie a l'avance, a l'échelle Européenne?

 

J'ajoute a l'échelle européenne car je doute qu'un modele de prévisions saisonnière pourrait voir des anomalies plus restreintes produisant des VDF exceptionnelles sur des regions plus limitées: Dec 1879, Janvier 2021 en Espagne par exemple. Donc pas la peine de faire du 'régionalisme'. 

 

Je pense qu'un debut de réponse peut probablement être trouve dans la prévision saisonnière des hivers 2009/2010, 2010/2011, 2011/2012 et 2012/2013, qui ont tous connu des anomalies massives avec de gros blocages de la circulation atmosphérique sur l'Atlantique: l'hiver 2009/10 fut rude de mi Décembre a mi Mars en Europe, 2010/2011 a connu un blocage exceptionnel de fin Novembre a fin Décembre en Europe, puis une VDF exceptionnelle en Fevrier en Europe de l'Est, l'hiver 2011/12 a bien sur connu la VDF exceptionnelle de Fevrier qui a dure 2 semaines en Europe de l'ouest et 3 semaines en Europe de l'Est, et l'hiver 2012 a aussi connu des blocages a repetition avec un mois de Mars exceptionnellement froid (le plus froid depuis 1883 par endroit en Allemagne quand meme!). 

 

A la limite, on peut aussi étudier l'hiver 2017/18, avec une enorme blocage durable en février-mars 2018 qui a dure plus d'un mois a l'échelle européenne, avec des temperatures exceptionnellement basses pour la saison tardive.

 

Ces événements avaient ils ete anticipes par les previsions saisonnières l'hiver d'avant? ca m'intéresserait d'étudier ca, si quelqu'un a un lien pour retrouver l'historique des cartes de previsions saisonnières par exemple?

 

 

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il y a une heure, Hugo_HK a dit :

Si par statiquement et théoriquement impossible tu veux dire que (...) alors la je ne suis pas d'accord du tout

 

il y a une heure, Hugo_HK a dit :
Le 16/09/2022 à 21:25, _sb a dit :

Un hiver à la 1962-63 reste théoriquement et statistiquement possible.

 

:)

 

il y a une heure, Hugo_HK a dit :

en terme de ressenti.

 

Indéniablement.

Tu noteras cependant que les modélisations ne se basent pas sur le ressenti, c'est le travail du prévisionniste.

 

il y a une heure, Hugo_HK a dit :

Ceci dit, si un tel evenement venait a se produire, les modèles saisonniers verraient ils venir l'anomalie a l'avance, a l'échelle Européenne?

 

J'inverse la question. Pourquoi ne la verraient-ils pas ?

Et surtout que devraient-ils voir ?

- signifier l'anomalie extrême de T2m ?

- signifier l'anomalie synoptique pouvant générer une situation à froid intense persistant ?

Ce n'est pas pareil.

 

SAES5 de ce mois pour décembre entrevoit une anomalie positive de jours de blocages sur l'Atlantique. Doit-on en déduire automatiquement qu'il fera froid en Europe ? 

 

Tu as quelques outils qui peuvent éclairer (faiblement) le prévisionniste, en prenant soin de lire quand même la doc avant d'interpréter linéairement la carte, en gardant en tête le cadre de la prévision saisonnière.

CS_CEP5_PSUP_20220901_Europe_LT3.gif.0d2ddce223a4feb4c055bfe250cda3ce.gif

 

il y a une heure, Hugo_HK a dit :

Ces événements avaient ils ete anticipes par les previsions saisonnières l'hiver d'avant? ca m'intéresserait d'étudier ca, si quelqu'un a un lien pour retrouver l'historique des cartes de previsions saisonnières par exemple?

 

Je n'ai pas les cartes mais tu trouveras les données brutes d'hindcast sur Copernicus de 1992 ou 1993 jusqu'à 2016 et les forecasts depuis 2017.

https://cds.climate.copernicus.eu/cdsapp#!/dataset/seasonal-monthly-single-levels?tab=overview

https://cds.climate.copernicus.eu/cdsapp#!/dataset/seasonal-monthly-pressure-levels?tab=overview

et plus généralement en y incluant les anomalies simulées :

https://cds.climate.copernicus.eu/cdsapp#!/search?type=dataset&keywords=(( "Product type: Seasonal forecasts" ))

 

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01139693/document

Modifié par _sb
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Il y a 2 heures, Hugo_HK a dit :

 

Je reviens la dessus: d'un point de vue thermique, il serait bien sur impossible d'atteindre la TM de l'hiver 1962/63 qu'elle que soit l'échelle sur une grande partie Ouest de l'Europe (locale pour une station, régionale, nationale, ou meme a l'échelle de l'Europe de l'Ouest), du fait du RC.

 

Mais si on connaissait les memes situations synoptiques qu'en 1962/63, complètement identiques, l'hiver serait tout a fait glacial quand meme, et dans le contexte des hivers de ces 10 dernières années, la surprise et le ressenti ne serait surement pas loin de ce que les anciens ont connu cet hiver la (1963, c'était 7 ans après 56, 9 ans après 54, et la plupart des gens avaient aussi connu les hivers des années 40... donc le froid ils connaissaient). 

 

Meme chose pour tous les grands hivers qu'on a connu en Europe d'ailleurs: 1929, 1940, 1942, 1956, 1963, 1985 ou 1987 donneraient toujours des vagues de froid exceptionnelles, et ca n'est pas un réchauffement de 1.5-2 degrés qui y changerait grand chose en terme de ressenti. Si par statiquement et théoriquement impossible tu veux dire que du fait du RC on ne connaitra plus des temperatures moyennes aussi froides, je suis d'accord,  mais si tu veux dire qu'on ne connaitra plus jamais de telles situations synoptiques, alors la je ne suis pas d'accord du tout.

 

Pour ce qui est de la 2e phrase dans la citation ci dessus, la c'est un débat tres interessant pour moi. Je ne sais pas quand on commences les previsions saisonnières exactement (une vingtaine d'années pour les premiers modèles si je devais deviner?), mais on n'a pas vraiment connu d'equivalents aux hivers cites précédemment, meme en terme de synoptique. Ceci dit, si un tel evenement venait a se produire, les modèles saisonniers verraient ils venir l'anomalie a l'avance, a l'échelle Européenne?

 

J'ajoute a l'échelle européenne car je doute qu'un modele de prévisions saisonnière pourrait voir des anomalies plus restreintes produisant des VDF exceptionnelles sur des regions plus limitées: Dec 1879, Janvier 2021 en Espagne par exemple. Donc pas la peine de faire du 'régionalisme'. 

 

Je pense qu'un debut de réponse peut probablement être trouve dans la prévision saisonnière des hivers 2009/2010, 2010/2011, 2011/2012 et 2012/2013, qui ont tous connu des anomalies massives avec de gros blocages de la circulation atmosphérique sur l'Atlantique: l'hiver 2009/10 fut rude de mi Décembre a mi Mars en Europe, 2010/2011 a connu un blocage exceptionnel de fin Novembre a fin Décembre en Europe, puis une VDF exceptionnelle en Fevrier en Europe de l'Est, l'hiver 2011/12 a bien sur connu la VDF exceptionnelle de Fevrier qui a dure 2 semaines en Europe de l'ouest et 3 semaines en Europe de l'Est, et l'hiver 2012 a aussi connu des blocages a repetition avec un mois de Mars exceptionnellement froid (le plus froid depuis 1883 par endroit en Allemagne quand meme!). 

 

A la limite, on peut aussi étudier l'hiver 2017/18, avec une enorme blocage durable en février-mars 2018 qui a dure plus d'un mois a l'échelle européenne, avec des temperatures exceptionnellement basses pour la saison tardive.

 

Ces événements avaient ils ete anticipes par les previsions saisonnières l'hiver d'avant? ca m'intéresserait d'étudier ca, si quelqu'un a un lien pour retrouver l'historique des cartes de previsions saisonnières par exemple?

 

 

 

 

Peut-être que nous avons déjà eu notre 1962/1963 bis, c'était en 2009-2010.

 

                                       1962-1963                                                                                               2009-2010

image.png.379c605427049c488bb9c455dd635441.pngimage.png.7bd6fc5437899d622e4fa2df50e0a52d.png

 

Il ne faut pas écarter la probabilité que le RC "force" également les situations synoptiques, avec des blocages moins longs et efficaces pour drainer du froid.

 

Des chercheurs ont montré que  le froid observé durant cet hiver n’a pas été exceptionnel par rapport aux dernières décennies, et qu'il a été moins froid qu’attendu compte tenu des caractéristiques de la circulation atmosphérique (. Cette étude a notamment fait appel aux méthodes d’analogues de circulation et de régimes de temps détaillées.

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00561972/document

 

Pour résumer, en 2009-2010 malgré une dynamique atmosphérique "extrême" (occurrence record de régimes NAO- sur la période) la sévérité des descentes d’air sibérien et arctique induisant des conditions extrêmes froides sur l’Europe de l’Ouest, fut bien moindre que des hivers passés proches au niveau de la circulation atmosphérique. La phase de NAO négative fut la plus extrême depuis 1824, l'indice de blocage nord Atlantique fut le 2ème plus élevée en terme de fréquence depuis 1949 (34% pour 2009/2010 33% pour 1962/1963). L'hiver 1962/1963 fut à priori assez similaire en termes de circulation atmosphérique (NAO et indice de blocage) et pourtant 3° + froid que 2009/2010.

 

 

image.png.278846f94ab8705aca48e7849fb6c25c.png

 

 

Ci-dessous la première carte (a) présente les les températures moyennes observées durant l'hiver 09-10, la carte (b) la simulation par analogie (en enlevant la tendance lié au RC) des T° moy de l'hiver 09-10, la carte (c) les différences de température constatées entre l'observation et la simulation.

 

Globalement il a fait 1 à 2° plus doux sur l'hiver par rapport à des dynamiques atmosphériques comparables. Sur une saison de 3 mois une telle différence est énorme et cela suppose (c'est ici mon interprétation personnelle) qu'il y aurait du avoir 1 ou 2 vague(s) de froid d'ampleur avec des synoptiques similaires et aussi durable que (au hasard) décembre 1962, janvier 1985 ou février 1929, mais qu'elles n'ont pas eu lieu et donc n'ont pas pu "refroidir" le bilan de l'hiver.

image.png.96b41b408790dd86c31ba4046f83a036.png

 

 

 

Pour finir une simulation de la probabilité de connaître un hiver + froid que 2009-2010, à peine inférieure à 1% en 2022.

 

image.png.babca7283e5af40e8b6cdc597a64a5fc.png

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@_sb argh j'ai mal lu ton message désolé!

 

Je vais regarder ces liens demain merci

 

Pour moi, je pense qu'il faut oublier les T2M en previsions saisonnières, ce sont surtout les anomalies en geopotentiel ou pression qui sont importantes, a la limite les T850hpa aussi par exemple. t2m ca depend trop des paramètres techniques de basses couches (hauteur couche de neige au sol si VDF, nébulosité etc)

 

45 minutes ago, _sb said:

SAES5 de ce mois pour décembre entrevoit une anomalie positive de jours de blocages sur l'Atlantique. Doit-on en déduire automatiquement qu'il fera froid en Europe ? 

 

Non, mais si les previsions saisonnières n'arrivent pas a mettre en avant un risque clair de blocages importants perdurant 2 semaines ou plus...

 

Lorsqu'on voit la taille (ou la fréquence, ou les deux) des blocages observes les années citees ci dessus, ou le froid est souvent apporte de Siberie (1929, 1940, 1942, 1956, et 1987), si la previsions saisonnière n'est pas capable de voir ce genre de risque a distance, elle ne sert pas a grand chose. 

 

Je ne sais pas trop comment lire la carte que tu as poste ci dessus (s'agit il du risque de VDF notable en décembre, ou la proportion des journées de décembre attendues dans le tiers des journées les plus froides d'un point de vu climatologique, ou autre chose?). 

 

Mais en gros je vois des probabilités tres similaires partout du Sahara a l'Arctique Norvégien, de l'Islande a l'Arabie saoudite... Bref pas de tendance. ca ne nous aide pas beaucoup, faut dire ce qui est. 

 

Bon après pour être honnête, j'ai toujours ete un gros sceptique des previsions saisonnières, mais j'ai quand meme envie de verifier mon intuition: que les modèles de prévisions saisonnières n'avaient jamais vu venir les episodes des hivers 2010-13, au quel cas, ils ne serviraient effectivement pas a grand chose pour prévoir si les conditions seront hivernales ou pas.

 

 

et donc j'irai jeter un oeil demain

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4 minutes ago, thib91 said:

 

 

Peut-être que nous avons déjà eu notre 1962/1963 bis, c'était en 2009-2010.

 

                                       1962-1963                                                                                               2009-2010

image.png.379c605427049c488bb9c455dd635441.pngimage.png.7bd6fc5437899d622e4fa2df50e0a52d.png

 

Il ne faut pas écarter la probabilité que le RC "force" également les situations synoptiques, avec des blocages moins longs et efficaces pour drainer du froid.

 

Des chercheurs ont montré que  le froid observé durant cet hiver n’a pas été exceptionnel par rapport aux dernières décennies, et qu'il a été moins froid qu’attendu compte tenu des caractéristiques de la circulation atmosphérique (. Cette étude a notamment fait appel aux méthodes d’analogues de circulation et de régimes de temps détaillées.

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00561972/document

 

Pour résumer, en 2009-2010 malgré une dynamique atmosphérique "extrême" (occurrence record de régimes NAO- sur la période) la sévérité des descentes d’air sibérien et arctique induisant des conditions extrêmes froides sur l’Europe de l’Ouest, fut bien moindre que des hivers passés proches au niveau de la circulation atmosphérique. La phase de NAO négative fut la plus extrême depuis 1824, l'indice de blocage nord Atlantique fut le 2ème plus élevée en terme de fréquence depuis 1949 (34% pour 2009/2010 33% pour 1962/1963). L'hiver 1962/1963 fut à priori assez similaire en termes de circulation atmosphérique (NAO et indice de blocage) et pourtant 3° + froid que 2009/2010.

 

 

image.png.278846f94ab8705aca48e7849fb6c25c.png

 

 

 

 

Ci-dessous la différence entre les températures observées, la simulation par analogie (en enlevant la tendance lié au RC) et la différence de température.

Globalement il a fait 1 à 2° plus doux sur l'hiver par rapport à des dynamiques atmosphériques comparables. Sur une saison une telle différence est énorme et cela suppose (c'est ici mon interprétation personnel) qu'il y aurait du avoir 1 ou 2 vague de froid d'ampleur avec des synoptiques similaires et aussi durable que (au hasard) décembre 1962, janvier 1985 ou février 1929 mais qu'elles n'ont pas eu lieu et donc n'ont pas pu "refroidir" le bilan de l'hiver.

image.png.96b41b408790dd86c31ba4046f83a036.png

 

 

 

Pour finir une simulation de la probabilité de connaître un hiver + froid que 2009-2010, à peine inférieure à 1° en 2022.

 

image.png.babca7283e5af40e8b6cdc597a64a5fc.png

 

 

 

Merci extrêmement intéressant.

 

Je repondrrai plus en detail demain (c'est l'heure du dodo chez moi) mais en gros j'ajouterai quelques bémols (qui sont en faits assez consequent, du moins pour moi). 

 

Je n'ai pas eu le temps de créer un site internet encore mais j'ai rédiger des etudes de tous les hivers cites plus haut, je peux te l'envoyer par email si ca t'intéresse. c'est a l'échelle européenne et j'ai utilise des panels de stations par regions (Europe de l'Est, Scandinavie, Europe Centrale, Balkans, Allemagne, Europe de l'Ouest et GB) dont les relevés datent de pre-1929 pour comparer 1929, 1940, 1942, 1956, 1963, 1985 et 1987. L'idée était de classer ces hivers par sévérité en utilisant un indice a base de points pour différents seuils de gros froid par rapport aux normes. 

 

J'ai aussi utilise des données de stations plus anciennes pour comparer quelques grands hivers des siècles precedents (1709, 1789, 1795, 1830, 1838, 1879/80 et 1893) aux plus grands hivers du 20e siècle (il en ressort en gros que 1788/89 fut clairement plus severe que tous les hivers du 20e siècle, et 1708/09 tres probablement aussi notamment en Europe de l'Ouest et Europe de l'Est, mais, finalement, les autres grands hivers du 19e siècle furent d'ampleur similaire aux grands hivers du 20e siècle).

 

J'avais essaye de poster sur IC dans un topic dédie mais pas la place pour les images malheureusement!

 

 

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il y a 22 minutes, Hugo_HK a dit :

Je ne sais pas trop comment lire la carte que tu as poste ci dessus (s'agit il du risque de VDF notable en décembre, ou la proportion des journées de décembre attendues dans le tiers des journées les plus froides d'un point de vu climatologique, ou autre chose?). 

 

cf la doc (lien mis juste en amont de la carte).

 

Hiver 2009-10 : dernier lien de mon message. Je le remets en gardant cette fois la norme : http://dx.doi.org/10.1029/2010GL044613

 

 

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Il y a 15 heures, thib91 a dit :

 

 

Peut-être que nous avons déjà eu notre 1962/1963 bis, c'était en 2009-2010.

 

                                       1962-1963                                                                                               2009-2010

image.png.379c605427049c488bb9c455dd635441.pngimage.png.7bd6fc5437899d622e4fa2df50e0a52d.png

 

Il ne faut pas écarter la probabilité que le RC "force" également les situations synoptiques, avec des blocages moins longs et efficaces pour drainer du froid.

 

Des chercheurs ont montré que  le froid observé durant cet hiver n’a pas été exceptionnel par rapport aux dernières décennies, et qu'il a été moins froid qu’attendu compte tenu des caractéristiques de la circulation atmosphérique (. Cette étude a notamment fait appel aux méthodes d’analogues de circulation et de régimes de temps détaillées.

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00561972/document

 

Pour résumer, en 2009-2010 malgré une dynamique atmosphérique "extrême" (occurrence record de régimes NAO- sur la période) la sévérité des descentes d’air sibérien et arctique induisant des conditions extrêmes froides sur l’Europe de l’Ouest, fut bien moindre que des hivers passés proches au niveau de la circulation atmosphérique. La phase de NAO négative fut la plus extrême depuis 1824, l'indice de blocage nord Atlantique fut le 2ème plus élevée en terme de fréquence depuis 1949 (34% pour 2009/2010 33% pour 1962/1963). L'hiver 1962/1963 fut à priori assez similaire en termes de circulation atmosphérique (NAO et indice de blocage) et pourtant 3° + froid que 2009/2010.

 

 

image.png.278846f94ab8705aca48e7849fb6c25c.png

 

 

Ci-dessous la première carte (a) présente les les températures moyennes observées durant l'hiver 09-10, la carte (b) la simulation par analogie (en enlevant la tendance lié au RC) des T° moy de l'hiver 09-10, la carte (c) les différences de température constatées entre l'observation et la simulation.

 

Globalement il a fait 1 à 2° plus doux sur l'hiver par rapport à des dynamiques atmosphériques comparables. Sur une saison de 3 mois une telle différence est énorme et cela suppose (c'est ici mon interprétation personnelle) qu'il y aurait du avoir 1 ou 2 vague(s) de froid d'ampleur avec des synoptiques similaires et aussi durable que (au hasard) décembre 1962, janvier 1985 ou février 1929, mais qu'elles n'ont pas eu lieu et donc n'ont pas pu "refroidir" le bilan de l'hiver.

image.png.96b41b408790dd86c31ba4046f83a036.png

 

 

 

Pour finir une simulation de la probabilité de connaître un hiver + froid que 2009-2010, à peine inférieure à 1% en 2022.

 

image.png.babca7283e5af40e8b6cdc597a64a5fc.png

Je partage ton avis sur la synoptique de l’hiver 1963 pour l’hiver 2010 ( fin novembre- décembre)mais aussi 2013 (mi janvier-mars)la différence c’est qu’en 1963 l’hiver a été long de novembre à février. La question avons nous déjà connu l’hiver du siècle sur la durée avec 2006? ( novembre à mars) Si on se base sur la probabilité c’est plus un hiver 1985 ou 1996, 2008 avec une vague de froid de 15 jours à -10 c sur décembre ou janvier qui devrait se produire ?

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Il y a 15 heures, thib91 a dit :

 

 

Peut-être que nous avons déjà eu notre 1962/1963 bis, c'était en 2009-2010.

 

                                       1962-1963                                                                                               2009-2010

image.png.379c605427049c488bb9c455dd635441.pngimage.png.7bd6fc5437899d622e4fa2df50e0a52d.png

 

Il ne faut pas écarter la probabilité que le RC "force" également les situations synoptiques, avec des blocages moins longs et efficaces pour drainer du froid.

 

Des chercheurs ont montré que  le froid observé durant cet hiver n’a pas été exceptionnel par rapport aux dernières décennies, et qu'il a été moins froid qu’attendu compte tenu des caractéristiques de la circulation atmosphérique (. Cette étude a notamment fait appel aux méthodes d’analogues de circulation et de régimes de temps détaillées.

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00561972/document

 

Pour résumer, en 2009-2010 malgré une dynamique atmosphérique "extrême" (occurrence record de régimes NAO- sur la période) la sévérité des descentes d’air sibérien et arctique induisant des conditions extrêmes froides sur l’Europe de l’Ouest, fut bien moindre que des hivers passés proches au niveau de la circulation atmosphérique. La phase de NAO négative fut la plus extrême depuis 1824, l'indice de blocage nord Atlantique fut le 2ème plus élevée en terme de fréquence depuis 1949 (34% pour 2009/2010 33% pour 1962/1963). L'hiver 1962/1963 fut à priori assez similaire en termes de circulation atmosphérique (NAO et indice de blocage) et pourtant 3° + froid que 2009/2010.

 

 

image.png.278846f94ab8705aca48e7849fb6c25c.png

 

 

Ci-dessous la première carte (a) présente les les températures moyennes observées durant l'hiver 09-10, la carte (b) la simulation par analogie (en enlevant la tendance lié au RC) des T° moy de l'hiver 09-10, la carte (c) les différences de température constatées entre l'observation et la simulation.

 

Globalement il a fait 1 à 2° plus doux sur l'hiver par rapport à des dynamiques atmosphériques comparables. Sur une saison de 3 mois une telle différence est énorme et cela suppose (c'est ici mon interprétation personnelle) qu'il y aurait du avoir 1 ou 2 vague(s) de froid d'ampleur avec des synoptiques similaires et aussi durable que (au hasard) décembre 1962, janvier 1985 ou février 1929, mais qu'elles n'ont pas eu lieu et donc n'ont pas pu "refroidir" le bilan de l'hiver.

 

 

 

 

Pour finir une simulation de la probabilité de connaître un hiver + froid que 2009-2010, à peine inférieure à 1% en 2022.

 

 

 

Je ne suis pas d'accord. Même si nous avons eu une NAO/AO au plancher, ce n'est pas ça qui compte. Le vortex peut être déstabilisé énormément, sans pour autant que l'Europe soit concerné... Et ça dans les études à mener, comment bien prendre en compte ceci déjà ?

De plus, il faut comparer avec synoptique pratiquement identique. Et là, ce n'est pas le cas. Même si en apparence ça l'est.

1962/63, on a vu un blocage sur l'Islande-une partie groenland-depassant vers la Mer du Nord. Le froid était bien piloté, et surtout le blocage ne s'est pas trop modifié.

En 2010, le blocage a été, a début proche de 1962/63, puis s'est retracté vers l'atlantique/groenland. On voit bien que ce n'est plus la même chose.

 

On compare donc un flux de Nord/NE puis N à un flux majoritairement d'Est/NE. D'ailleurs si l'Angleterre, et seulement cette partie de l'Europe à connu des records de froid (Depuis au moins 1 siècle), c'est que l'Angleterre était le mieux positionné.

 

Si je résume :

 

Composite PlotComposite Plot

 

Autre chose, anomalie moins marqué en 2010 qu'en 1962/63 aussi, lissé sur 1 mois. On compare ce qui n'est pas comparable. Et surtout, un blocage plus ouest en 2010 qu'en 1962/63. Ce n'est peut être pas d'énormes différences, mais on sait bien, qu'en météo, le placement est quand même ultra méga important. D'ailleurs cela se voit au  niveau des basses anomalies, puisque le coeur en 2010 est situé ouest ALL/Nord France alors qu'en 1962/63, c'est Sud ALL/Nord Italie, montrant donc le décalage vis à vis du blocage.. Ainsi le flux n'est plus d'E/NE, mais NE à N, et la composante maritime est plus "douce" initialement.

 

Bref au-délà des chiffres, et avant de commenter des chiffres même, il serait plus judicieux, de mon point de vue, de comparer synoptiquement parlant, et de noter les différences, avant de pouvoir comparer 1962/63 et décembre 2010... Après cela n'enlève rien à ce que @Hugo_HKdit, et où je suis d'accord avec lui...

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