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Tendances été 2023


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Bonjour,

Les dernières tendances évoqués par Guillaume Séchet parlent d'un été chaud et humide. 

Bonne nouvelle pour la sécheresse :) 

Et pour la poignée de téméraires de Infoclimat qui chassent les orages ;) En lien avec le retour de El Nino? 

Prévisions météo saisonnières pour la France Météo Paris - Le premier site météo pour l'île-de-France (meteo-paris.com)

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Bonsoir,   en terme de prévision, j'ai quelques doutes par rapport à tes affirmations qui ne me paraissent pas formulées de façon pertinente.    D'une part prétendre, que ceux qui

Justement, le modèle d'Environnement Canada, que propose-t-il pour cet été dans sa dernière réactualisation ?   Un été globalement dans les normes : des températures et des précipitations pr

J'ai validé le précédent message parce qu'il en poste des dizaines de ce genre sans qu'on les publie... Alors je compte sur vous pour répondre de manière pédagogique, merci d'avance.

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Plaisance du Touch (31)

Bonjour,

 

Merci @LuckyFrenchy117 pour ces prévisions, elles mettent en évidence qu'un copier-coller de 2022 n'est pas d'une probabilité faible malheureusement...

 

Ce qui m'interpelle c'est que l'on aurait peut-être encore cette récurrence de goutte froide près de la péninsule ibérique, ce qui est une marque récurrente de notre météo estivale ces dernières années...

Par le passé, certaines canicules historiques ont été générées par cette synoptique, en particulier dans les années 80 :

 

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Pour un certain nombre de stations dans l'est et le sud-est principalement, les valeurs atteintes lors de ces vagues de chaleur n'ont toujours pas été dépassées.

 

Mais depuis quelques années, la présence de cette goutte froide est un facteur récurrent, en 2019 sur la canicule historique de juin, et l'année dernière sur toutes les vagues de chaleur de mai à septembre :

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la présence des ces gouttes froides sur le proche atlantique sont un des principaux déclencheurs des canicules sur l'Europe de l'Ouest par effet "pompe à chaleur" saharienne, et il semblerait que depuis quelques années elles soient beaucoup plus nombreuses...

 

Alors, nous allons voir si cela se confirme cette année, et dans ce cas, qu'est ce qui pourrait amplifier ce phénomène ?

Remontée en latitude de la cellule de Hadley ? Ce qui couperait davantage les thalwegs ("cut-off low") sur l'Atlantique à l'approche de l'Europe, d'où plus de gouttes froides qui s'isolent à cet endroit ?

Répercussion de l'affaiblissement de l'AMOC sur l'Atlantique nord, d'une manière que nous ne comprenons pas bien encore ?

 

Tout cela n'est pas bien rassurant en tout cas...

 

 

 

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@Blacksun oui potentiellement une circulation atlantique perturbée. De toute façon on voit que notre bon vieil océan atlantique nord est complètement perturbée sur toutes les saisons.

Que ce soit en hiver avec des rails dépressionnaires repoussés à l'extrême nord ou en circulation sous blocage côté Maghreb et europe du sud est. Nous laissant sous une tartine anticyclonique difficile à bouger au coeur de l'hiver. Le résultat c'est des hivers bien secs qui se succèdent.

Ensuite plus on avance dans la saison et plus la circulation ramollit. Toutefois, à mettre probablement en corrélation avec la cellule de Hadley plus massive vers le nord (subtropicalisation de notre climat), effectivement on se retrouve de plus en plus souvent à la merci d'HG med bien massifs et leurs masses d'air bouillantes. Alors certes ces circulations en cut off low ne sont pas nouvelles mais les incursions océaniques (hiver ou été) ont bien plus de mal à pénétrer notre continent qu'auparavant c'est un fait et c'est très visible depuis maintenant un bon nombre d'années. On en est à prier un zonal alors qu'avant on priait pour qu'il sen aille sur les topics LT.

 

 

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@LuckyFrenchy117 je pense que le problème réside vraiment dans le rail dépressionnaire atlantique. Avec l'ouverture de plus en plus forte au niveau de l'Arctique le rail se retrouve repoussé aux oubliettes sur l'Islande et le Nord Scandinavie. Autant dire que quand une petite GF vient s'isoler après Madère elle est pas prête de se faire repêcher par le jet atlantique.

C'est là que le bas blesse et on en revient aux phénomènes de double jet stream / affaiblissement de l'AMOC. Je pense qu'on est très mal placé en europe de l'ouest. D'ailleurs dans les projections du GIEC et MF on le voit avec un réchauffement et assèchement bien plus rapide par chez nous que dans d'autres régions du monde. On est tellement dépendant du gulf stream et de l'arctique par chez nous que forcément l'impact est plus rapide vu l'évolution de ces zones.

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Posté(e)
Plaisance du Touch (31)
il y a 1 minute, LuckyFrenchy117 a dit :

C'est que le début... Malgré la fournaise qu'était l'été dernier je pense que c'est rien comparé au potentiel réel qu'on pourrait subir en théorie.

Quelques exemples pour m'expliquer :

- L'été 2022 reste moins chaud que l'été 2003. Donc si on prend une anomalie comme 2003 placée dans le climat d'aujourd'hui... Voilà quoi.

- J'irais même plus loin en disant qu'aujourd'hui un été comme 2022 est plus probable qu'un été comme 2021...

- Il faisait très chaud certes mais clairement les canicules n'étaient pas au meilleur de leur forme... 2022 c'est plus la persistance de la chaleur que son intensité qui était remarquable.

- Si on prend une canicule d'une intensité digne de 2019 couplé à une intensité digne de 2003 en rajoutant 4 ans de RC... Ça fait tourner la tête de ce qu'on peut se manger en théorie.

Je partage complètement ces idées...

C'est ce que je dis parfois à mes proches : "la météo ne nous a même pas livré le pire scenario en 2022, c'est à dire le blocage massif au pire moment, après plusieurs mois d'accentuation de la sécheresse et de la chaleur",  en pensant à août 2003 bien entendu...

 

Quand on regarde les températures à 850hPa d'août 2003, on a cela chaque été en France désormais... La survenue des mêmes évènements (répétition de mai à août 2003) aujourd'hui nous amènerait à un niveau de dureté que l'on a seulement effeleuré pour le moment... Comment ne pas imaginer du 42 à 45 sur une majorité du pays et du 48 dans le sud-est ? Et le niveau de crise mortalité/pénurie d'eau potable/méga incendies ?

 

Tout cela est bien triste car inéluctable...

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Ce qui m'inquiète à la vue de ces modélisations saisonnières, c'est le risque d'un combo dôme de chaleur (aout 2003) combiné à un violent flux de sud (type juin 2019) en milieu ou fin de séquence caniculaire

Modifié par Normand dit
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Posté(e)
Plaisance du Touch (31)
il y a 18 minutes, Normand dit a dit :

Ce qui m'inquiète à la vue de ces modélisations saisonnières, c'est le risque d'un combo dôme de chaleur (aout 2003) combiné à un violent flux de sud (type juin 2019) en milieu ou fin de séquence caniculaire

Espérons qu'on ne va pas "fêter" les 20 ans de 2003 de la pire des façons...

 

Sachant que même en cas d'été "moyen" en températures et sauf scenario exceptionnellement pluvieux dans les mois à venir, on n évitera plus maintenant une sécheresse encore très marquée ici dans le bassin de la Garonne, maintenant que la végétation est active...

Alors en cas de 2022 bis ...

Et que dire pour tout le pourtour méditerranéen...

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Bon les prévisions saisonnières hivernales j’ai quand même tendance à y jetter un œil. Les prévisions saisonnières estivales sont à mons sens plus hasardeuses même si le scénario chaud ne fait pas grand doute pour le coup. Ce qui est plus douteux c’est la survenue ou non des précipitations. Voir les modèles avec une GF c’est quelque part positif car c’est aussi ce qui nous amène potentiellement des dégradations orageuses en plus de la chaleur. 
 

Ces dernières années, comme clem11 le signale, ces GF demeurent extrêmement peu mobiles et nous bénéficions bien plus de l’effet pompe à chaleur que de l’effet dégradation orageuse associée…Avec plus de mouvements en atlantique nord, ça n’empêcherait pas un été chaud mais ça autoriserait un été plus humide et orageux. Ça ne réglerait pas non plus le problème de nos nappes phréatiques mais ça sauverait la sécheresse de surface à minima et ça protègerait un peu du risque d’incendies majeurs comme ceux de l’été 2022. 


Et ça, pour le coup, les modèles saisonniers sont-ils suffisamment performants pour identifier un tel scénario ? Je n’en suis pas certain et j’espère ne pas me tromper. En tout cas j’aurais tendance à suivre les prévisions de G.Séchet même s’il ne faut pas se leurrer, le risque de canicule dans cette circulation est bien probable. Espérons plus d’humidité comme proposé par G.Sechet, c’est vraiment ce qu’on doit espérer pour cet été ! 

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@Run999H effectivement c'est la toute la dualité de ces situations en "cut off low". Avec une activité atlantique correcte et pas mollassonne on alternerait des séquences orageuses et des fortes chaleurs. Mais de toute façon la chaleur maintenant on n'y échappe plus. Comme dit au dessus par les autres collègues la chaleur on l'a toujours maintenant, ce qui va différencier nos futures séquences estivales c'est le combo ultime entre durée d'un blocage et masses d'air caniculaires d'aujourd'hui. Donc tout ce qu'on peut espérer dans ces cas là, si les GF sud atlantiques viennent à devenir un marqueur de notre climat estival futur, il faut au moins que ça se finisse régulièrement par de l'eau et des orages.

Maintenant toujours pareil, faut pas se leurrer, l'atmosphère et les océans c'est une gigantesque réserve d'énergie. Comme tout système thermodynamique ça déteste les excès et l'équilibrage se fait de plus en plus violemment. Arkus l'avait démontré avec ses graphes, on a une augmentation nette de l'occurrence des fortes lames d'eau horaires partout en France notamment dans des zones peu enclines à les subir de base. C'est peut être aussi ça le soucis de nos futurs orages estivaux. Car quand on voit l'anomalie de température mondiale des océans et avec une Nino modéré qui se prépare pour l'été... De l'énergie il en manquera pas !

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Moncoutié 13kms au nord de Cahors(46)-350m
il y a une heure, LuckyFrenchy117 a dit :

 

Pareil celles de Météo-France ont été réactualisées fin mars... Donc là aussi c'est des données qui ont un mois de retard en gros.

 

On peut noter la fraude que c'est d'ailleurs au passage :

 

image.thumb.png.0926d0768905d9138999e4945f4d83cc.png

 

C'est plus une absence de prévisions saisonnières qu'une prévision saisonnière à un moment faut arrêter désolé.

Puis quand bien même... Si on suit leur prévision il y a 66% de chance que l'été soit dans la norme ou plus frais. Soit 2 chance sur 3 qu'il ne soit pas chaud.

Juste GENRE... Meme sans modèle saisonnier et MEME sans réfléchir en fait je sais déjà que la probabilité qu'il soit chaud est beaucoup plus élevée... Pardonnez moi le coup de gueule mais c'est pas sérieux.

 

 

Tu tricotes beaucoups là... mais bon mis a part ça ce ne sont pas les prévisions saisonnières de la saison estivale puisqu'elles s'arrêtent a juin, ce n'est donc pas la peine d'en faire des caisses au sujet du "sérieux de MF"...

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Posté(e)
Moncoutié 13kms au nord de Cahors(46)-350m

@LuckyFrenchy117 il faut aussi noter la subtilité littérale (ce qui je pense explique pas mal cette prévision purement probabiliste), ce n'est plus une prévision saisonnière mais une tendance a 3 mois...😉

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Gujan-Mestras (33)
Il y a 3 heures, LuckyFrenchy117 a dit :

 

Traduction : C'est de la triche... 😁 Mais oui tu as raison.

Bon en tout cas si faut attendre la réactualisation du 31 MAI pour avoir leurs prévisions pour l'été autant dire que ça sert à rien. Désolé je persiste je sais ahah.

 

giphy.gif

@DoubleKnacki a pas l’air content  !! 😅

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Aubagne (13400)

Je suis en accord avec @Run999H. Si l'excédent thermique est très probable voire inéluctable, son intensité reste à quantifier. De plus, l'humidité reste une variable ouverte sur l'ensemble de la saison.

 

Attention, ce qui suit ne se base que sur la sortie d'avril du modèle saisonnier de MF, il faudra attendre encore quelques jours pour les autres, mois par mois.

 

En juin, le modèle simule une faiblesse de la cellule de Hadley sur l'Atlantique, régressant en juillet. Ça peut paraître élitiste de chercher la vélocité potentielle mais sur de la prévision saisonnière, c'est sur les grands mouvements atmosphériques qu'il convient de s'appuyer, plus stables et durables. Ce n'est pas de la prévision à 5 ou 10 jours. Je n'ai rien contre les autres paramètres, je les utilise aussi dans un second temps. Chacun sa façon !

Donc, cette faiblesse favorise (n'impose pas !) un AA plus en retrait / moins puissant. De là, deux options :

1- un régime zonal haut, plus ou moins ondulant -> mois chaud et orageux

2- un régime zonal haut avec isolement de GF entre Canaries et Açores -> mois très chaud et plus probablement sec qu'orageux.

 

Les deux options se retrouvent présentes sur le rayonnement thermique net (la balance entre le rayonnement émis et celui reçu) montre un excédent reçu (bleu, du Soleil) sur l'Europe centrale et un déficit (orange, moins de rayonnement solaire reçu) sur le NW de l'Afrique. L’Europe de l'ouest se retrouve entre les deux, normale climatologique.

Moins de Soleil induit plus de nébulosités et des précipitations possibles et inversement.

En revanche, vue la direction de l'écoulement, la chaleur ne fait (presque) aucun doute, seule son intensité est discutable.

 

SNTR_MF8_Synth_20230401_Globe_LT2.gif.1be74c055e7825d3e5f40d6ec7d91441.gif

 

 

En juillet, en liaison avec la régression de la faiblesse de la cellule de Hadley atlantique, les hauts géopotentiels ont plus de facilités à s'installer sur l'Europe, renforçant la chaleur et la sécheresse des masses d'air. Nous aurions un trop classique écoulement de sud, entre une dorsale méditerranéenne vitaminée et des GF faibles au large du Portugal. Cependant, des évènements hautes fréquences, indétectables en prévisions saisonnières, peuvent survenir pour apporter des situations orageuses sur la façade atlantique du continent.

 

En août, l'anomalie de vélocité potentielle est neutre. L'anomalie de la fonction de courant en haute altitude apporte un élément intéressant : une tendance dépressionnaire au large de l'Irlande. En cette saison, la chaleur serait serait toujours présente mais elle serait un cran en-dessous. En revanche, ça ouvre des possibilités humides à conditions que les thalwegs associés puissent parvenir jusqu'à nous (dit autrement, que les HG méditerranéens ne soient pas trop puissants).

On se retrouve ainsi avec à nouveau deux options :

1- chaude et potentiellement humide

2- très chaude et souvent sèche

 

 

Il y a 5 heures, LuckyFrenchy117 a dit :

Note : J'ai pas regardé dans le détail ce que le modèle considère comme vague de chaleur (heat wave) mais vu que c'est le modèle de MF je pense que c'est les critères officiels de MF pour qualifier un évènement de vague de chaleur.

 

C'est quand même dommage d'analyser des cartes sans savoir ce qu'elles signifient.

L'explication est ici : http://seasonal.meteo.fr/sites/data//Documentation/Help/Help_Cartes_HW.pdf

 

En résumé : vague de chaleur = 3 jours consécutifs de T2m modélisées et corrigées (via ERA5 pour la correction) au-dessus du quantile 90 de la climatologie (1993-2016). Et ce Q90 doit être supérieur à 20°C.

Ensuite, le nombre de jours de vague de chaleur est comparé avec la climatologie, donnant les valeurs fournies.

 

Son efficacité est représentée sur la dernière page du lien précité : en deça de 0.5 (rouge), l'efficacité est mauvaise. Au-dessus de 0.6, l'efficacité s'améliore (la valeur 1 est idéale). On ainsi une simulation plus pertinente de l'Espagne à l'Italie via la moitié sud de la France ainsi que la majeure partie de l'Europe orientale. C'est moins pertinent de la Scandinavie à l'Europe centrale jusqu'au nord de la France.

 

HW_MF8_PTSUP_20230401_Europe_LT3.gif.0f36c4f9164a17b6d4d9fb50c4f727bf.gif

 

Ici, littéralement, le pourtour méditerranéen mais probablement l'ensemble de notre façade est vu que c'est le cas sur toute l'Europe du sud et du sud-est, on a une probabilité modélisée d'avoir 40 à 60% de (mal)chance d'avoir un nombre de jours vague de chaleur dans les 20% les plus hauts de la climatologie (highest quintile). Cela n'indique en rien l'intensité des vagues de chaleur.

 

Naturellement, l'intérêt est de croiser les paramètres car pris isolément ils perdent beaucoup de leur sens.

 

Enfin, les modèles court et moyen termes vont au mieux à 10 ou 15 jours. Il n'est donc pas totalement déconnant de faire démarrer au mois en cours pour les 15 à 20 jours restants. Après, je suis toujours circonspect sur la pertinence de ce premier mois car la résilience atmosphérique hautes fréquences reste encore influente sur les premières semaines. En croisant avec des simulations MT/LT ou des simulations subsaisonnières (IFS ENS EXT par exemple), l'utilité s'élève.

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Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres

J'ai plutôt tendance à être d'accord avec @Run999H. Il faut se méfier de la fiabilité des modèles pour les précipitations en été, 2021 avait été un échec des modèles sur ce plan.

Quand aux gouttes froide, il s'agit d'un élément assez chaotique, il suffit de peu pour se retrouver du bon comme du mauvais côté.
Après, vu ma localisation, l’absence de sécheresse trop marqué est tout ce que je peux espérer raisonnablement  (un été comme 2021 est un ovni sur les températures).

Modifié par stormi26
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Aubagne (13400)

Oui. On peut aussi comparer avec l'an passé à la même date (cartes d'avril 2022) :

 

avril 2022 pour mai 2022 :

 

T2M_MF8_AnoSign_20220401_Europe_LT1.gif.05d94dcf4aeae6802e2e1912478e8a6d.gif

 

et celle d'avril 2023 pour mai 2023 :

 

image.png

 

L'an passé était simulé nettement plus forte (entre 0.5 et 2 σ) que cette année (0.5 et 1 σ à l'est, pas de signal significatif sur l'ouest) avec un océan lui aussi moins chaud cette année. En supposant une simulation correcte, nous devrions avoir tout de même moins chaud cette année, avec en effet des possibilités orageuses.

 

Pour juin, la simulation de cette année est similaire à celle  l'an passé aussi. Sur l'océan, la simulation est cependant moins chaude. Une nuance près : l'écoulement serait davantage méditerranéen qu'ibérique (-> anomalie chaude élevée de la mer, Tn très élevées au sud, évolutions orageuses diurnes envisageables).

 

Pour juillet, même topo, le pont thermique caniculaire (via l'Espagne) est peu présent, ce qui suggère une anomalie plus proche de 1 σ cette année que de 2 σ l'an passé. Le risque caniculaire se décale vers l'est (Italie, Balkans...).

De même, l'ouest du massif de l'Atlas est « sans signal » contrairement à l'an passé, signifiant pour le coup qu'il n'y aurait pas d'écoulement saharien direct et récurrent via l'Espagne

 

avril 2022 pour juillet 2022 :

T2M_MF8_AnoSign_20220401_Europe_LT3.gif.bbf0e6dbeeaec6e60f80afc4fafb50a6.gif

 

avril 2023 pour juillet 2023 :

 

image.png

 

 

Un peu la même chose pour août 2023 , possiblement plus chaud sur notre pays, mais sans retour du pont espagnol. Plutôt un écoulement de sud à sud-est, donc potentiellement humide, ou d'est, plus sec.

 

avril 2022 pour août 2022

T2M_MF8_AnoSign_20220401_Europe_LT4.gif.8e0529c227b40b20f2333a0b5347722f.gif

 

avril 2023 pour août 2023 :

image.png

 

 

 

=> De manière globale, la chaleur est modélisée sans problème sur l'Europe en général et la France en particulier pour cet été mais un cran en-dessous de 2022.

Ce que ces cartes suggèrent, me semble-t-il, est soit une dominance d'un écoulement de sud maritime (-> possibilités orageuses dans une ambiance chaude) soit d'un écoulement d'est continental (-> chaud et sec), l'un et l'autre avec des incursions océaniques temporaires sur la façade atlantique de l'Europe.

 

L'ensemble des cartes et diagrammes disponibles se consultent ici : http://seasonal.meteo.fr/

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Naillat, 360m, 23
Il y a 6 heures, stormi26 a dit :

(un été comme 2021 est un ovni sur les températures).

Bonsoir,

 

je n'arrive pas à percevoir ce que tu veux dire avec cette affirmation, tu pourrais préciser s'il te plait?

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Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres
Il y a 22 heures, tao a dit :

Bonsoir,

 

je n'arrive pas à percevoir ce que tu veux dire avec cette affirmation, tu pourrais préciser s'il te plait?

 

Chez moi, l'été 2021 est l'été le plus frais depuis 2014, donc depuis 7 ans. Juillet et aout ont d'ailleurs fini sous les normes 1991-2020 à la station Valence-Chabeuil.

Donc au niveau local, dans le contexte de RC, je considère effectivement cet été comme un ovni climatologique. Ce qui fait perdre de la crédibilité aux modèles ; non pas par manque de fiabilité, mais par manque d'intérêt. Je m'attends déjà à un été chaud (vu la climatologie), peu importe les modèles. Ce qui m'intéresse, ce serait de détecter d'éventuels signaux frais (s’il y en a). Je sais, tout cela n'est valable que localement ; mais cela est encore plus valable pour les régions méditerranéennes.

 

Le 07/04/2023 à 14:57, LuckyFrenchy117 a dit :

Oui mais si 2021 avait été un échec d'un côté c'est absolument pas le cas de 2022 de l'autre.

De plus l'été avait été bien chaud dans toute l'Europe, on était vraiment les seuls à s'en sortir miraculeusement, très peu probable qu'on ait la même chance cette année.

 

Je ne parle pas des températures, mais des précipitations.

Sur les températures en été 2021, les modèles ont eu des résultats mitigés, mais pas catastrophiques.

 

Le 07/04/2023 à 14:57, LuckyFrenchy117 a dit :

Il ne s'agit pas que de gouttes froides, genre celle au large de la péninsule ibérique etc, on voit également un complexe dépressionnaire plus loin sur l'Atlantique souvent.
Si une goutte froide c'est très aléatoire, ça par contre ça l'est moins, c'est ce qui cause les blocages de longue durée.

 

Après bien sur qu'il faut pas prendre les cartes des modèles saisonniers au pied de la lettre mais ça je pense qu'on a plus besoin de le dire depuis le temps.

 

Je suis d'accord.

Modifié par stormi26
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Naillat, 360m, 23
il y a une heure, stormi26 a dit :

Chez moi, l'été 2021 est l'été le plus frais depuis 2014, donc depuis 7 ans. Juillet et aout ont d'ailleurs fini sous les normes 1991-2020 à la station Valence-Chabeuil.

Donc au niveau local, dans le contexte de RC, je considère effectivement cet été comme un ovni climatologique. Ce qui fait perdre de la crédibilité aux modèles ; non pas par manque de fiabilité, mais par manque d'intérêt. Je m'attends déjà à un été chaud (vu la climatologie), peu importe les modèles. Ce qui m'intéresse, ce serait de détecter d'éventuels signaux frais (s’il y en a). Je sais, tout cela n'est valable que localement ; mais cela est encore plus valable pour les régions méditerranéennes.

Bonsoir,

 

Tout d'abord, je tiens à affirmer que je n'occulte pas la trajectoire des températures sur nos régions.

 

Les prévisions saisonnières, mais aussi le bilan climatologique perdent de l'intérêt dès lors que l'on contraint à ce point l'aire géographique. Ensuite, parler d'un ovni climatologique pour une saison très proche des normes en vigueur, c'est quand même, ne pas tenir compte des écarts à l'œuvre. Un ovni c'est juin 2019, l'été 2021 a été humide et proche des moyennes en terme de température ce qui peut l'avoir fait passer pour maussade, mais il ne faut pas tomber dans l'exagération comme ce début de topic peut le laisser entrevoir. Effectivement, nous sommes tous marqués par les observations qui confirment la progression des températures et une baisse de la pluviométrie, mais il ne faudrait par pour autant en oublier le recul qui permet de ne pas conclure hâtivement à une courbe des températures qui obéirait obligatoirement à la généralisation des excès remarquables relevés sur différents territoires de la planète, ou a une baisse drastique des précipitations généralisée à nos latitudes.

Je ne suis pas pour autant un optimiste béat, mais la tournure de ces prévisions ne me semble pas des plus pertinente et rigoureuse scientifiquement parlant.

 

Et enfin une question qui me taraude, en tant que "stormi", tu confirmes que Donald est bien tout orange? ---> je suis déjà sorti :D

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Aubagne (13400)
il y a une heure, stormi26 a dit :

Ce qui m'intéresse, ce serait de détecter d'éventuels signaux frais (s’il y en a)

 

Bien évidemment, les prévisions saisonnières ne sont pas à cette échelle mais je suppose que tu le sais déjà. Ce que tu attends, c'est la présence d'un éventuel signal dans la configuration prévue de grande échelle qui suggérerait une possibilité de temps relativement frais sur les régions méditerranéennes. Pour le moment, il n'existe malheureusement aucun signal de ce type. Sauf peut-être pour août ou septembre, en association avec des possibilités orageuses (faiblesse récurrente du champ de pression sur la péninsule ibérique simulée par SEAS5 (avril) et plus timidement par System 8 (avril)).

 

Pour @LuckyFrenchy117, lorsque j'aurais accès à l'ensemble des données et que j'aurais le temps.

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Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres

@tao Je ne restreint l'aire géographique que sur les zones avec peu ou prou une Tm >22°C sur le mois le plus chaud. C'est quand même assez large.

 

Je ne dis pas que juin 2019 n'est pas un ovni ; par contre, je dis clairement que, au moins chez moi, juillet-aout 2021 est sous les normes 1991-2020. J'ai plusieurs fois lu des posts très intéressants d' @Arkus concernant l'évolution de la probabilité d'anomalie de température en tenant compte de la tendance. Et cela est valable pour toute la France.

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Naillat, 360m, 23
Le 09/04/2023 à 14:06, LuckyFrenchy117 a dit :

Je pense que certains sont encore dans l'erreur d'inconsciemment se représenter les choses avec la normale climatologique qu'on utilise au quotidien.
Sauf que les probabilités réelles sont différentes de cette normale, le temps d'aujourd'hui ce n'est pas le temps des 30 dernières années en moyenne, c'est le temps d'aujourd'hui.

Bonsoir,

 

en terme de prévision, j'ai quelques doutes par rapport à tes affirmations qui ne me paraissent pas formulées de façon pertinente. 

 

D'une part prétendre, que ceux qui ne partagent ton avis sont dans l'erreur est au minimum irrespectueux mais plus certainement restrictif pour poursuivre la discussion. Quand je suis intervenu sur le terme d'ovni pour l'été 2021, je voulais expliquer que ce qualificatif me semblait bien fort pour un été qui reste proche des moyennes mesurées sur la période ( tu remarqueras que je parle pas de normes bien conscient que celles-ci sont bien mouvantes en ce moment ). Je pense bien évidemment que l'été 2021 sera une exception dans quelques années ou à l'échelle des futures décennies. Je disais que cet été, en 2021 ne sortais pas tant que ça de la série, ce sont plutôt les excès de chaleur qui m'ont semblé s'écarter plus de la trajectoire. J'avais d'ailleurs en préambule précisé que je ne remettais pas en cause la trajectoire actuelle.

 

D'autre part, je reste assez prudent sur la position des anomalies froides, gouttes froides qui nous ont valu des étés très chauds, ces dernières années. Je ne suis pas certain que ce comportement spatio-temporel, le fait qu'une anomalie squatte de façon têtue la zone entre les Açores et le Portugal soit un marqueur climatique.

 Il me semble envisageable que l'on puisse considérer que cette synoptique est transitoire, certes insistante mais pas forcément inéluctable. Si l'on part de ce principe, il est possible que le réchauffement de nos étés qui s'est accéléré depuis des années, n'obéisse pas à une trajectoire funeste comme tu sembles l'affirmer. Le réchauffement climatique impose une contrainte évidente sur les prévisions mais ne doit pas empêcher toute réflexion et analyse des modèles disponibles. A ce sujet, durant la décennie 2010, l'Europe occidentale s'est retrouvée fréquemment en anomalie négative de géopotentiels; il n'est pas interdit que ceci se produise encore de façon régulière ou ponctuelle même si le réchauffement climatique poursuit sa route et impose une hausse régulière des moyennes.

 

J'insiste, vraiment sur le bruit météorologique et saisonnier sans me faire d'illusion sur la trajectoire globale!

Modifié par tao
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Pour l'été 2021 , juin fut vraiment chaud , juillet de saison mais avec des pluies meurtrières et aout "frais" et pluvieux. Personnellement 2021 faisait plaisir même si j'ai facile de le dire vu que je n'habite pas en bord de Meuse.

 

Comme mentionné par tao , on pourrait espérer que ce phénomène de récurrence de la goutte froide au large du Portugal ne soit pas un phénomène définitivement acquis. Hélas j'observe que ce phénomène (que j’appellerai presque cette pathologie)  est même visible dans les prévisions à long terme. Enfin le signal encourageant est que ce début d'année est différent de 2022 même si j'observe quand même une situation déjà préoccupante en Espagne .

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