sastrugis

Pour compléter objectivement ton analyse, peut-être ajouter que GFS a fait basculer son déterministe dans le haut des scénarios alors que GEM reste sur une trajectoire froide de ses propres scénarios... A suivre car rien ne parait bien calé encore et comme tous l'ont dits cela peut se jouer à pas grand-chose ! Pas facile quand on voit la situation vraie et son évolution au cours des dernières heures : l'AG/AI ne semble pas fléchir, avec même un petit coup de boost en marge Est vers la Scandinavie, et l'énorme D sud atlantique qui stagne sur place. Au milieu de tout cela, l'Europe de l'Ouest et la France paraissent dans un no man's land (autrement dit un marais barométrique), surmonté par de l'air relativement froid (de 0 à -8°C à 850 hPa). Tout semble encore possible, on le saura vraiment quand la synoptique penchera vers une dynamique plus affirmée. Pour le moment il est donc normal que les modèles hésitent pour nous entre une victoire de l'Atlantique (un grand classique) ou bien le prolongement d'un statu quo avec conflit quelque part en France (?).

Juste pour le plaisir d'imaginer une succession de types de temps remarquables ! Si l'on pouvait faire confiance aux modèles, voici les données brutes pour un coin central de Normandie - Flers - qui pourrait être très bien positionné... Dans une semaine nous verrons certainement qu'il en aura été autrement mais les contrastes présentés ici se produiront peut-être quelque part dans le NO, plus au N ou au S, plus à l'O ou plus à l'E, en fonction des combinaisons pas encore très clairement spatialisées à ces échéances lointaines 😉

Note que j'emploie toujours le conditionnel 😉 : " Pour le week-end prochain, nous devrions..."

Merci pour l'invitation Nico 14 ! Si j'ai choisi de coller les 2 déterministes c'est parce que ceux-ci allaient dans le sens de la PE, en exagérant certes un peu la tendance au redoux de la masse d'air. Mais en l'absence de tubes bien distincts, cela ne me semblait pas une hérésie que de s'appuyer sur les déterministes. D'autre part nous ne vivons pas tous à plus de 1500 m d'altitude... mais nous ne vivons pas tous non plus dans des vallées encaissées susceptibles de piéger l'air froid et dense de surface quand il y a un minimum de dynamisme dans le système.

Si nous avons maintenant une bonne idée de la dynamique générale de la semaine, en revanche bien difficile de préciser encore où (et sous quelle forme) le conflit de masse d'air va se concrétiser... Pour le week-end prochain, nous devrions en revanche tous être passés du mauvais côté de la force hivernophile... Pour GEM (en bas à droite) c'est même le printemps avec une poussée d'air tropical remarquable, jusqu'à +16°C à 850 hPa ! Reste à savoir maintenant si à l'échelle nord-hémisphérique on retrouvera un potentiel équivalent sur la fin décembre et janvier-février. C'est dommage que lorsque le Labrador nous laissait tranquille depuis un bon moment, nous n'ayons pas eu une coulée froide plus franche... Certes, les moyennes sur la 1ère décade de décembre ont été nettement en dessous des normales (excepté sur le flanc est pas loin des normes) mais de façon régulière, sans excès et épisodes hivernophilement marquant. La semaine qui vient s'avère donc importante pour marquer dans la mémoire - ou non ! - le retour à des conditions hivernales "classiques". Si la neige ne s'invite pas dans certaines régions de plaine, on aura bien vite oublié ce début d'hiver prometteur.

Sur la semaine de ce topic, les conditions générales semblent se caler avec des ensemblistes qui n'évoluent plus guère d'un run à l'autre, comme par exemple ci-dessous pour les 4 derniers de GFS pour Paris. A 850 hPa, le déterministe conserve son cap dans le tube froid, même si les scénarios doux sont toujours aussi présents : au final, la PE d'hier matin (à gauche avec le 06Z, ressemble beaucoup à celle de cette nuit, à droite le 00Z). A noter quand même qu'à 500 hPa, plus révélatrice des grands ensembles de masses d'air, le profil froid du déterministe jusqu'à hier matin cède pour une valeur moyenne. Mais ceci est certainement préférable pour les hivernophiles car cela correspondrait à l'effacement d'un micro talweg évoluant en micro GF au large de la Bretagne... susceptible de faire remonter de l'air plus chaud à son avant.

Bonjour, Si l'on considère les deux "bons" modèles UKMO et GFS dans leur version toute fraîche de 00Z, on voit que la première moitié de la semaine confirme une confirmation sur le conflit de masses d'air qui pourrait couper la France en deux. Reste à savoir à quel niveau latitudinal ? Mercredi on voit notamment que sur un millier de km de l'Allemagne vers l'Espagne le gradient horizontal irait de -12°C à +8°C. Ce week-end les espagnols comme les allemands vont avoir le temps de regarder l'évolution de la situation tandis que d'autres seront scotchés à leurs télés 🙂 !

En prenant le déterministe de GFS comme support, voici en 3 temps ce que son déterministe envisage pour la semaine de ce topic : - En début de semaine, cyclogenèse molle sur l'Atlantique qui permettrait l'écoulement d'un petit morceau de VP vers l'Europe occidentale, aidé en cela par la persistance de HG dans les parages de l'Islande qui fermerait la porte aux dépressions labradoriennes assez anorexiques pour le coup ! - En milieu de semaine, les BG arctiques (VP) continueraient leur recentrage vers la Sibérie et couperaient le talweg européen de ses racines polaires ; le talweg se transformerait en GF et ne rentrerait pas vraiment en interaction avec les dépressions atlantiques toujours aussi peu dynamiques (ça tournicote sur place). - En fin de semaine (pour peu que de la prévi aussi lointaine soit à analyser dans ce genre de soupe molle), la GF européenne peinerait à se combler et ne se déplacerait pas vraiment non plus, l'Atlantique restant dans le même temps "inactif", ce qui permettrait la constitution d'un petit AS surmonté de faibles HG, suffisant pour commencer à aspirer de l'air plus continental de la Baltique vers l'Europe de l'Ouest. Evidemment, pour le temps sensible et sur la France, cela se complique car ce manque de dynamisme (réalité de demain ou modèle qui patauge ?) rend la stabilité de ces équilibres mous très sensibles au moindre forçage plus dynamique, notamment par le NO de l'Atlantique qui va bien finir par s'activer un peu !

Oui mais ça manque quand même un peu d'air froid en altitude cette histoire et cela se joue à quelques km... Après de l'air assez froid (un chouïa sous le 0°C) peut toujours s'infiltrer dans les très basses couches)

Oui, pour être honnête avec le CEP, la fin de semaine va dans le sens de ce que Victorio et Nico 14 évoquent... mais que c'est loin encore pour un déterministe (qui sera à replacer dans son ensemble). Entre le 12Z d'hier et le 00Z de ce matin, on voit comment la coulée froide arrive à prendre le pas sur l'avancée de l'air doux des HG atlantiques, ce qui était d'ailleurs une option rare pour la T850 dans l'ensemble du 12Z d'hier et même ultra confidentielle pour la T500. Comme quoi, SSI cela se confirmait, la moyenne et les tubes peuvent parfois être pris à défaut (mais d'ici la fin de semaine prochaine tellement d'air aura coulé sur nous que ces considérations seront vraisemblablement obsolètes). En tous les cas, une situation tangente qui devrait animer le forum !

Tu as raison et tant mieux pour les hivernophiles... de Lille ou Dunkerque car plus au sud je ne vois pas vraiment ?

En ce moment j'ai comme l'impression qu'il ne faut pas se fier aux cartes déterministes de GFS pour ce topic ! (et encore moins évoquer de la neige à J+8...). L'incertitude commence dès le début de la semaine prochaine (exemple de Paris) et le déterministe parait bien isolé avec quelques autres scénarios bloqués à -5°C sur 10 jours ! On surveillera donc pour commencer la coulée froide arrivant par le nord et l'évolution de son positionnement sur l'Europe centrale, faisant office d'aspirateur d'air froid ou doux, sans parler des interactions encore mal cernées avec les BP/BG atlantiques... Après on peut croiser les doigts et penser que cela reste possible mais les probabilités et l'expérience de ce genre de configuration tendue ne plaide pas dans ce sens, pour le moment du moins. Au prochain run il est même possible qu'il se rallie à ce que nous envoyait CEP dès hier midi... L'inverse m'étonnerait.

Avec le début de sortie de l'ensembliste de GFS, on voit bien le degré d'incertitude s'accroitre en passant du nord vers le sud (ici avec Londres, Lille, Lyon et Marseille). A partir de la latitude de Lyon cela parait encore sujet à des conditions très différentes pour la fin de cette semaine.

Bonjour, Sur la période du topic (du 5 au 11/12), évolution intéressante de l'ensemble GFS pour la T850 de Paris entre hier matin 06Z et ce matin 00Z avec le resserrement des scénarios possibles vers du -5°C : pour la prévi au sol, il faudra voir maintenant la trajectoire de l'alimentation dans les plus basses couches... ce qui pour le moment n'est pas évident avec l'amorce de dépression plus au sud qui pourrait rabattre sur son flanc nord de l'air plus continental... ou bien la prise de pouvoir de la grosse dépression nordique nous aspirant de l'air océanisé en provenance d'un quadrant possible allant du NO au SO...

Oui, à ces échéances encore fort fort lointaines, et surtout dans le cadre d'une synoptique hivernale, l'ensembliste de l'américain montre bien que le déterministe prend une option froide après le 10/12 qui tend à s'isoler progressivement par rapport aux autres scénarios. On peut donc sans surprise regarder de belles synoptiques hivernales un jour et au run suivant avoir une configuration bien moins attrayante. Comme tous les hivers quoi...

Avec les déterministes à ces échéances moyennes, on peut encore avoir de tout et notamment des retournements rapides de situation, donc méfiance. Ci-dessous la vision déterministe à horizon 168H nous montre bien que les possibles sont encore nombreux et que si la synoptique est globalement intéressante, les potentialités sont très variables vu la provenance des masses d'air qui atterriraient sur l'Europe occidentale. En tous les cas, pas de grosse patate anticyclonique sur nous, cela nous change des années précédentes !

Pour compléter le post de Gugo sur la prudence du run à run avec les déterministes, voici les ensembles de GFS et CEP : après le 2 décembre, si on en reste aux déterministes, la tendance lourde se balade dans le haut des scénarios. Mais on voit aussi que le champ des possibilités envisagées est assez vaste (surtout pour CEP), avec des décrochements possibles sur un run.

Sur les cartes en temps réel, entre hier midi et ce matin, nous voyons que la poussée d'air froid advectée par l'AS peine à progresser plus vers le SO de l'Europe. Pour cela il aurait fallu que la dépression qui se bloque et se comble lentement au N du pays ait pris une trajectoire S pour ouvrir une cyclo en Méditerranée. Au lieu de cela nous risquons plutôt de voir arriver sur nous d'autres dépressions nord atlantiques faisant affluer de l'air plus doux à leur amont.

Bonjour, Jusqu'à la fin de ce topic la circulation semble dominée par un flux de composante Sud piloté par un vaste anticyclone continental surmonté de hauts géopotentiels. Une différence apparait toutefois entre GFS et CEP avec une plongée plus prononcée pour ce dernier d'une amorce de talweg T sur le centre Atlantique au niveau du 45ème parallèle. Si cette voie se concrétise, cela pourrait engendrer pour le prochain topic un contraste de prévisions entre l'américain qui resterait dans sa ligne de flux de Sud virant à l'Ouest ensuite avec le retrait des HP/HG continentaux, et l'européen avec un détachement du talweg en mini goutte froide au large du Portugal et un positionnement plus nordique des HP/HG faisant glisser en provenance de l'Est une avancée d'air plus frais en altitude. La France serait alors dans un faible flux de composante Est sous conditions anticycloniques avec toutes les difficultés de prévisions sur le plancher des vaches en raison des phénomènes de basses couches à cette saison. A suivre !

Bonjour, Pas de nouvelles de Lalaskan depuis le 22 octobre... Depuis le gel permanent s'est installé sur Dawson. Voici donc un résumé sur l'arrivée de l'hiver dans ses terres bien refroidies depuis cette date ! On est passé près des premiers -30°C de la saison (-29,6°C). A suivre

Bonjour, Comme chaque année, voici une petite vue comparative de l'englacement arctique à la fin de l'été. On s'en tire finalement pas mal.

Tu as raison, ce n'est pas Montsouris ici mais Melun...

Bonjour, A quelques jours de la fin de cet été météo hors norme par la fréquence de la chaleur, l'ensoleillement et la sécheresse, voici un premier petit bilan chiffré visuel du nombre de jours où la température maximale a dépassé 30°C (seuil de la forte chaleur), pour juin, juillet et août et le total provisoire (valeurs arrêtées au 26 août). Pour ceux qui n'apprécient pas ce genre de stress thermique, les côtes du NO apparaissent une nouvelle fois comme un véritable havre de quiétude, même si la fréquence des fortes chaleurs a aussi été remarquable pour ces endroits : ainsi à Brest, 7 j (Normale 1991-2020 = 0,8 j) ; à Dinard, 8 j (2,1 j) ; à Cherbourg, 5 j (0,6 j) ; à Caen, 11 j (3,6 j) ; à Dunkerque, 5 j (1,5 j). De l'autre côté de la France, les conditions ont été durablement très chaudes, particulièrement vers la basse vallée du Rhône, ses bas plateaux environnants et l'arrière pays de PACA : ainsi à Nîmes, 76 j (normale 1991-2020 = 52,7 j), à Marignane, 76 j (46,8 j) ; à Digne, 70 j (43,8 j). Remarquable aussi en redescendant la vallée de la Garonne : à Toulouse, 54 j (28,8 j), à Agen, 50 j (26,5 j) ; à Bordeaux, 37 j (21,4 j), comme sur l'Alsace : à Strasbourg, 39 j (16,5 j) ; à Colmar, 43 j (19,0 j). Ces valeurs seront bien sûr remontées de plusieurs crans d'ici le 31 août car les jours à venir vont encore être très chauds sur une bonne partie du pays... Quel été !

Pour compléter la carte des nombres de jours par rapport à différents seuils de chaleur diurne et nocturne postée hier, voici une carte des températures maximales moyennes (TX) en juillet 2022 et l'écart par rapport à la nouvelle normale 1991-2020. Est-il besoin de commenter ces valeurs ? Par endroit les excédents moyens dépassent 4, voire 5°C ! (quand j'aurai un moment je m'attaquerai au TN du mois, pas mal non plus !)

Bonjour, 31 juillet 2022... on peut déjà faire un petit bilan de ce mois exceptionnel par la fréquence et l'intensité de ses fortes chaleurs, avec souvent des valeurs record partout sur le pays. La carte ci-dessous indique par exemple le nombre de jours avec des TX supérieures à 30 (à gauche) et 35°C (au centre) et le nombre de nuits tropicales (Tn>=20°C) (à droite). Que va nous réserver août 2022 ? L'indicateur thermique national (source InfoClimat) est sans appel également (et ce depuis le début de l'année presque sans interruption) !