Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

sastrugis

Membres
  • Compteur de contenus

    4475
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    52

Tout ce qui a été posté par sastrugis

  1. Pour ceux qui se posaient la question du pourquoi avec des flux de composante N nous n'avions plus (ou très difficilement) en hiver de froid marqué à nos latitudes moyennes, il suffit de regarder la température des masses d'air aux hautes latitudes pour comprendre la cause et l'ampleur du problème (en lien avec le RC)... Ci-dessous en bleu voici l'anomalie de température observée au N du 80e parallèle depuis 1958. Avec à leur origine géographique 4 à 8°C de plus que dans les années 60 à 90, bien difficile d'obtenir depuis environ 20 ans quelque chose de marqué et durable en arrivant chez nous ! Les coulées arctiques sur le Canada et les USA (que la géographie de l'Amérique du N explique bien) n'étant que des exceptions pour confirmer la règle, d'autant plus que leur durée d'action est également plus courte que par le passé (la dernière en date a déjà quitté la majeure partie du terrain au bout de quelques jours seulement : ne pas évaluer l'aléa par la seule couverture médiatique du phénomène mais par les données officielles des stations météo !). En résumé, pour le froid "dans la masse" : 1) il faut déjà avoir des flux de composante Nord ; 2) ce n'est même plus suffisant pour garantir quelque chose de marquant ! nota : la température moyenne quotidienne de la zone arctique au nord du 80e parallèle nord est estimée à partir de la moyenne de l'analyse 00z et 12z pour tous les points de grille du modèle à l'intérieur de cette zone. L'ensemble de données de réanalyse ERA40 de l'ECMWF a été appliqué pour calculer les températures moyennes quotidiennes pour la période de 1958 à 2002. De 2002 à aujourd'hui, le modèle opérationnel de l'ECMWF est utilisé pour les calculs de température moyenne.
  2. Pas de doute, ce matin le grand changement de synoptique n'est pas encore d'actualité dans les modèles... Les velléités de développement de HG/HP vers la Scandinavie n'ont pas fait long feu face à une activité retrouvée sur le N Atlantique. Ce qui diffère dans les 3 modèles présentés (GFS, GEM et CEP), c'est l'enfoncement plus ou moins prononcé d'un talweg sur l'Atlantique. Mais, indépendamment de cela, sur l'Europe occidentale et même jusqu'à la Russie, c'est le règne des HG/HP à racines tropicales. Combinés aux BG/BP des hautes latitudes, "joli" flux de composante SO pour la France à courbure anticyclonique. A cette saison, on peut donc imaginer la poursuite d'un temps doux, plutôt nuageux au N (en bordure des perturbations circulant sur la GB) et graduellement plus clair en allant vers le S. Les ensemblistes ne sont guère encourageants non plus pour les hivernophiles avec une dispersion des scénarios très limitée à cette échéance pourtant lointaine... Pour du changement, il faudrait aller voir s'il existe des signes à l'échelle hémisphérique car, pour nous, dans le domaine euro-atlantique, cela parait bien huilé et sans faille (le talweg de GEM se fait enfermer puis manger tout cru par les HG tropicaux !). edit : pour info, l'indicateur thermique national est de 6,0°C au 27/12/2022, soit une valeur équivalente à la Normale 1991-2020. Au vu des prévisions des prochains jours, Décembre 2022 risque donc fort de ne pas apparaître dans les mois plus froids que la Normale, malgré une période froide prolongée certes, mais pas sur l'ensemble du territoire et sans valeurs extrêmes non plus.
  3. Ce soir, la période de froid de la première quinzaine de décembre est quasiment effacée à l'échelle nationale (si on calcule la moyenne française avec les 30 stations de référence de l'indicateur). L'écart à la Normale 1991-2020 est au 26/12 de -0,1°C. Le pays est partagé entre le N encore déficitaire et le S excédentaire. Vu les températures moyennes des 5 prochains jours, seules les stations de la bordure NO du pays vont garder un léger déficit mensuel.
  4. Plus guère de différences entre les modèles pour ce topic... L'intérêt va donc être de suivre jusqu'à quel point la VDD (vague de douceur) va nous amener pour le 1er janvier et le risque de vent fort pour le quart NO du pays. Si l'on prend GFS et GEM de ce matin, on voit qu'une petite différence se joue au niveau du couplage entre l'intensité du jet et la dépression qui se creuserait sur le proche Atlantique. Pour GEM le système semble moins dynamique que pour GFS. Au final, pour le passage au changement d'année, un temps doux pour tous, nuageux-pluvieux-plus ou moins venteux au NO et un dégradé moins venteux et plus clair en allant vers le SE du pays. Pour la suite, pour le moment, il n'y a pas de signaux forts pour un changement profond de la synoptique (j'attends de voir pour l'apparition d'une cellule anticyclonique et de HG vers la Scandinavie : les modèles aiment cela mais le "rabot labradorien" et son prolongement groenlando-islandais peuvent effacer de la carte cette opportunité très rapidement !).
  5. Si nous regardons les 30 stations de l'indicateur thermique national, nous étions sur des bases très froides sur la 1ère quinzaine de décembre et, en à peine une semaine, nous avons déjà mangé quasiment tout notre petit matelas de froid (on passe d'un indicateur à -2,3°C du 1er au 16/12 à un indicateur de -0,5°C du 1er au 24/12). A ce train là, et vu que les choses ne vont pas s'arranger pour les hivernophiles, on va terminer sans aucun doute dans le positif pour ce mois de décembre 2022, clôturant ainsi dans le positif l'année la plus chaude jamais enregistrée en France sur la période contemporaine...
  6. Je peux même reprendre la figure de mon post du topic précédant, juste en décalant la fenêtre d'une semaine. Pour les hivernophiles, cela ne s'arrangerait pas ! La poussée en règle des HG subtropicaux vers le N serait impressionnante et les "solutions" pour s'en extraire très limitées au vu des ensemblistes de tous les modèles disponibles à cette échéances encore très lointaine... Certains y verront peut-être un avantage avec les phénomènes de BC rendus possibles par le rejet des temps plus venteux et nébuleux vers le N de l'Europe. D'ici-là espérons qu'un élément encore non imaginé par les modèles viennent perturber cette mécanique généralement très fiable quand elle prend cette tournure !
  7. Rien de neuf ce matin pour la semaine prochaine... Pas de cadeaux pour Noël de la part des modèles ! Voilà en résumé ce que cela donnerait sur notre espace euro-atlantique : des BG subpolaires et des HG subtropicaux bien à leurs places "moyennes" attendues selon les statistiques, et entre les deux une Europe prise dans un classique flux de composante O à SO. Pour la France, la position de la barocline déterminerait le type de temps : si elle est "haute", influence des HG/HP vs si elle est basse, animation au N de la Loire au moins, avec passages de perturbations plus ou moins actives alors que le temps resterait plus calme et plus clair au S. Pour la suite (prochain topic), le champ de pression resterait stable dans la zone subtropicale et tendrait à remonter au niveau des latitudes moyennes et élevées. Cela ne remettrait pas en cause le dipôle BG/HG dans ses grandes lignes, donc l'alimentation océanique des masses d'air sur l'Europe.
  8. Jolie dynamique de l'air froid sur le sud des Etats-Unis ! L'onde glaciale commence à progresser vers la côte Est maintenant et à s'étaler un peu vers l'Ouest et le Mexique. Le Québec va voir passer furtivement de l'air doux avant de replonger pour quelques jours dans le froid.
  9. Pour ne pas désespérer totalement les hivernophiles, le déterministe de CEP est tout en haut de son ensemble (pas sûr que cela puisse consoler vu ce que proposent les autres scénarios dans le même temps !)
  10. Pour en revenir aux prévisions, on remarquera que - comme d'habitude dans ce genre de configuration - tous les modèles tombent rapidement d'accord. Vu la courbure anticyclonique du flux sur le proche atlantique et l'Europe occidentale, cela donnerait vraisemblablement en France un temps nuageux, un peu venteux et doux au nord, un temps variable et doux sur une bande centrale et du beau temps doux au sud. Et quand on regarde à l'échelle hémisphérique, on voit que rien de tangible n'apparait à MT et même probablement LT pour déstabiliser cet équilibre sur notre secteur euro-atlantique : le VP est bien concentré sur les hautes latitudes et nulle part les HG tropicaux ne semblent vouloir "rentrer dans le tas" pour casser cette dynamique zonale. Misère hivernophile !
  11. Oui, mais avec une normale de -20°C l'hivernophile nord-canadien acceptera plus facilement un excédent de 16°C que nous seulement 3°C d'excédent quand on sait que durant nos "VDF" on a déjà du mal à avoir des journées sans dégel !
  12. Oui @jt75, on peut s'attendre à tout... Certes, mais pour rétablir la balance à l'échelle annuelle il aurait fallu du très très lourd sur l'ensemble du mois de décembre et sur tout le pays, et sans vouloir batailler non plus avec des années fort appréciées sur ce forum ! La comparaison fait mal (les graphiques ont été remis à la même échelle et la réf. est 1981-2010 pour la Normale), même avec 2010 ! Intéressant aussi de resituer notre "VDF" de la première quinzaine de décembre 2022 avec février 1956 et janvier 1985, par exemple.
  13. Bonjour Tao. J'avais mis "bel" entre guillemets, c'était ironique !
  14. Petit passage rapide mais bien hivernal dès demain sur le NE des USA... avant le retour d'une grande douceur en milieu de semaine prochaine.
  15. Comment expliquer le phagocytage complet et si rapide de la bulle chaude et des HP de surface sur l'est de l'Océan Glacial Arctique ?
  16. D'après GFS, une "belle" tempête se confirme dans les prochains jours !
  17. Pour nous faire oublier le grand néant hivernophile qui s'ouvre devant nous, un petit regard outre Atlantique : ça va être très animé prochainement vers Québec !!!
  18. Bonjour, La dispersion dans les ensembles étant maintenant assez réduite, voici un point pour le début de ce topic avec le déterministe des principaux modèles. Quelles que soient les configurations, la patience sera de rigueur pour les hivernophiles, le mieux qu'ils pourraient en attendre serait la création de "faux froid" dans les BC (en dehors du 1/4 NO) si les HG/HP viennent recouvrir le pays de façon plus large. L'élément fort et commun de chaque situation est la présence de HG méditerranéennes dont les racines tropicales paraissent très solides. Difficile pour le moment de voir des portes de sortie de ce type de système qui est très stable à l'échelle hémisphérique, d'autant plus que les HG arctiques qui se baladaient du côté de la Sibérie disparaissent totalement du jeu, favorisant une compacité du VP et des flux zonaux.
  19. Comme nous le pressentions/redoutions dès hier, GFS rentre dans le rang tant par son déterministe (embêtant mais pas rédhibitoire) que par l'ensemble des scénarios possibles (plus inquiétant pour sortir de l'engrenage bien stable amenant de façon récurrente des masses d'air atlantiques par l'ouest ou le sud-ouest, entrecoupées de nord-ouest dans le meilleur des cas....). Pour la forme et ne pas se dédire totalement, le modèle laisse trainer à peine 1 ou 2 scénarios froids temporaires, moins agressifs et durables que le déterministe d'hier !
  20. Oui, non loin de Dawson le seuil des -50°C vient d'être franchi ! (contre actuellement "seulement" -46° à Dawson)
  21. En France, rebond spectaculaire de l'indicateur thermique national : la courbe des valeurs mini dépasse même celle des maximales moyennes !
  22. En ce moment, pour un hivernophile, les projections c'est un peu ça...
  23. Bon ben on va pouvoir faire une "bonne" petite pause ! Ce matin GFS continue à réajuster le tir : on a voulu croire (moi le premier !) à ses mirages froids du 27/12, repoussés au 29 puis au 31... Maintenant il faut aller les chercher dans le topic suivant, l'année prochaine !!! Comme l'américain est souvent excessif dans ses choix, il faudra quand même garder un oeil sur ses compères modèles, même si un renversement de tendance de fond parait peu probable (présence d'un GA possible mais bien trop loin, bloquant des BG sur l'Atlantique remontant des effluves subtropicales à leurs avant, sur l'Europe de l'Ouest et même plus loin si affinités !
×
×
  • Créer...