Dionysos

C'est surtout la sécheresse des étés qui est prédominante Dans la cuvette grenobloise, les étés sont souvent chauds, voire très chauds, chaleur qui est plus est renforcée par l'ICU. (les étés sont en moyenne plus chauds que sur le littoral du Centre-Ouest ...) Mais la végétation locale tient le choc, en raison d'un niveau de précipitation estivales qui reste correct globalement (notamment grâce aux orages) Le bois des Vouillants est constitué essentiellement de chênes pubescents. Il ne "bouge" généralement pas en été Le seul été où je l'ai vu complètement "carbonisé" , c'est en 2003 Mais le propre de l'été 2003, c'est justement qu'l était très chaud, mais surtout très sec ...

Si on parle de végétation spontanée à basse altitude , il est clair qu'elle est très similaire sur une grande partie de la France non-méditerranéenne, qu'elle soit océanique ou semi-continentale, d'ailleurs. Si on montre des photos anonymes de la campagne aux environs de Lyon, Nancy, Toulouse et La Roche sur Yon, je pense qu'il faut vraiment un œil aiguisé pour savoir deviner quelle photo correspond aux environs de quelle ville ... Pour moi, un arbre qui donne un caractère "méditerranéen" typique à un paysage, c'est le chêne-vert (yeuse) Hors zone méditerranéenne où il est commun, on en trouve des peuplements disséminés dans la vallée du Rhône jusqu'à la latitude de Valence environ On en trouve aussi dans les environs de Millau, par exemple , et peut-être quelques autres secteurs minoritaires du sud-ouest "intérieur". Et donc aussi , ce qui nous intéresse ici, sur le littoral du centre-ouest et du sud-ouest

Je suis assez d'accord avec cette affirmation On voit qu'au cœur des grandes agglomérations non-méditerranéennes, avec l'aide de l'ICU, de positions d'abri (contre un mur, etc) et d'une exposition sud, il est désormais possible de voir pousser , fleurir, voire fructifier pas mal de plantes estampillées "méditerranéennes" . Bon, le RC n'y est certainement pas étranger Et il s'agit bien sûr de plantes cultivées et non de végétation spontanée, mais ça montre que le niveau des températures est probablement plus important que l'ensoleillement (sauf peut-être pour certaines espèces type pin d'Alep) Il n'en demeure pas moins que 2300 h par an (normale La Rochelle ), ce n'est pas la même chose que 1700 h par an (normale Paris) Au niveau du ressenti, Il y a quand même une sacré différence ... (je n'ai jamais habité ni La Rochelle ni Paris, mais environ 600 h d'écart d'ensoleillement sur une année, j'imagine que ça doit pas passer inaperçu ... )

j'ai eu une bonne surprise en rentrant du travail chez moi ce soir 🙂 Ca faisait plusieurs jours qu'on sentait qu'il ne lui manquait pas grand-chose ... une tx de 20° aura fait l'affaire On enchaîne les belles journées, toujours froides au petit matin (gel ou proche du gel dans l'est de l'agglo), mais très douces l'après-midi Par contre, seulement 30mm de précipitations depuis le 28 janvier ....

Je rentre du travail et ... ca y'est, il s'est ouvert en partie ! Je suis trop content 🙂 Maintenant qu'il a commencé à s'ouvrir, est-ce que vous pensez que je dois l'arroser ? (il est en pot, faute de place) On m'avait dit qu'il fallait très peu l'arroser, ce que j'ai fait depuis que je l'ai acheté à l'automne, mais comme il n'est tombé que 30 mm au total depuis le 28 janvier et rien ces derniers jours .... merci

Je ne sais pas si vous connaissez ce site, il y a un gars qui a un jardin près de Grenoble (il ne dit pas dans quel village exactement ...) et qui est assez incroyable : https://www.fousdepalmiers.fr/html/forum/viewtopic.php?t=18086&start=420 Vous remarquerez en particulier les agaves impressionnants, et les grenades prêtes à consommer 😉 Par contre, @boubou07, pas d'aloe vera a priori ...

J'ai un agave en pot sur ma terrasse (en rez-de-jardin orienté plein sud), il passe tout l'hiver dehors (sans véranda) et il est très beau (je l'avais montré en photo sur le topic) Il y en a aussi un énorme au jardin des plantes. Mais j'ai entendu dire que l'aloe vera était plus sensible que l'agave D'ailleurs à Grenoble, je n'en ai jamais vu dehors .. Je m'étais renseigné dans les jardineries pour en acheter un et on m'avait fortement conseillé de lui faire passer l'hiver à l'intérieur ... (du coup, j'ai pas acheté car je préfère les plantes à l'extérieur) Après, chez toi, les tn hivernales ne sont pas forcément plus élevées qu'à Grenoble (qui bénéficie de l'ICU) mais les tx hivernales sont probablement de meilleur niveau globalement, et c'est aussi plus sec et ensoleillé en hiver, donc je sais pas ...

La raréfaction de la neige à basse altitude se confirme encore dans les Alpes La neige n'a fait aucune apparition au sol cet hiver dans la cuvette grenobloise ... Actuellement , l''enneigement à moyenne altitude est d'ailleurs inexistant exemple à Autrans :

Je pense même que le record absolu de température de Nice doit être désormais l'un des moins élevés de France ! (en dessous de 500 m) Avec le RC, les villes de basse altitude qui n'ont jamais atteint 40°, ne serait-ce qu'une fois, sont devenues même assez rares. Il y a Brest effectivement, Annecy (max 38,5° en août 2003, 38,4° en août 2023) et quelques autres ...

Oui le lien que j'ai mis contient une video youtube qui parle de la situation à Montélimar ... (c'était pas beau ...)

Sauf erreur, la vague de froid de 1971 n'a pas été mentionnée Et pourtant dans le Centre-Est elle fut absolument mémorable Dans la cuvette grenobloise, le record absolu de tnn (post 1945) date du 4 janvier 1971, avec -20,3° Cette tnn bat de justesse la tnn de février 1956, qui était de -20°, il y aussi une autre tnn de -20° le 5 janvier 1971 https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/magazine/froid-il-y-50-ans-27-degc-grenoble-et-vichy (le -27° indiqué concerne Saint-Geoirs, il s'agit là-aussi de la tnn absolue, toutes années confondues )

C'est un cliché. Comme beaucoup de gens qui imaginent que Grenoble croule sous la neige en hiver 😉 C'était peut-être vrai il y a 50 ans (à voir) mais de nos jours, on est très loin du compte ....

Journée moins douce que les précédentes, avec un ciel mitigé ... tx 11° Quelque soit la météo des 2 derniers jours, le mois de février sera déficitaire en insolation à Saint-Geoirs Premier mois déficitaire depuis septembre 2024 (octobre était à peu près dans la normale, novembre , décembre et janvier excédentaires) Il se pourrait également que l'insolation mensuelle de Bron dépasse celle de Saint-Geoirs, ce qui serait une première depuis août 2024. Pour l'instant, Bron a cumulé sur le mois 2 h de soleil de plus que Saint-Geoirs, verdict vendredi soir ...

Dans le contexte du RC, la disparition du gel à Lyon (par exemple) me semble moins farfelue que l'arrivée du climat méditerranéen à Paris , annoncée par certains médias avides de sensationnel ... Car le climat méditerranéen, ce n'est pas seulement un niveau de températures, c'est aussi un niveau d'insolation et un régime de pluies très différents du climat océanique ou continental. Alors que l'augmentation seule des températures peut conduire à terme à la disparition du gel en France à basse altitude. Mais à quelle échéance ? 2100 peut-être ? (2050 me semble trop tôt, en tout cas)

@Victor hurricane tempête, ces pics de température délirants pour la saison sont généralement atteints lors d'épisodes de foehn Le même foehn a permis d'atteindre 21,8° le 25 janvier 2025 (nouiveau record pour janvier) La cuvette grenobloise a toujours été un "spot" pour le foehn, mais, avec le RC, le foehn fait atteindre des températures plus élevées qu'autrefois ...

A Grenoble, en tardif, il y a le 31,8° du 26 octobre 2006, qui détient toujours le record de txx pour octobre (il y a d'autres tx au-dessus de 30° en octobre, mais c'est la seule dans la 2ème quinzaine du mois, et c'est le record ...) En précocité, le 32,3° du 14 avril 2024 (nouveau record pour avril)

J'ai pris la photo chez l'amie de Fontaine qui "pique" le mimosa à son voisin (je précise qu'il déborde sur sa propriété, il n'y a donc pas violation de domicile 😉 ) Elle l'avait cueilli le jour-même, donc forcément ça allait encore ... Je lui poserai la question quand je la reverrai

Alors que le RC s'intensifie, en matière de météo, ce qui intéresse les médias grand public, c'est surtout l'insolation apparemment (énième article sur le sujet) https://www.francebleu.fr/infos/meteo/cartes-meteo-l-annee-2024-a-ete-la-moins-ensoleillee-depuis-30-ans-decouvrez-ou-le-soleil-a-le-moins-brille-1775538 L'année 2024 n'a globalement pas été bien ensoleillée , c'est un fait, surtout comparée aux années précédentes Mais s'agit-il vraiment de la moins ensoleillée depuis 30 ans à l'échelle de la France ? "presque 1 jour sur 2 entièrement gris sur la moitié nord" A Paris-Montsouris, j'ai comptabilisé 120 jours avec insolation inférieure à 1 heure, on est quand même assez loin d'un jour sur 2, c'est plutôt un jour sur 3 (bon, on peut certes trouver que c'est déjà beaucoup ...) Et puis, comme le montre le graphique de l'article, 2024 fait suite à 9 années consécutives plus ensoleillées que la normale, il est logique à un moment donné qu'il y ait un "rééquilibrage" (variation naturelle) Maintenant, c'est sûr que dans la perspective du "climat méditerranéen à Paris en 2050" annoncé par certains articles, 1509 h de soleil en 2024, ça fait tâche 😉

J'ai entendu ou lu à plusieurs reprises que "dans les Alpes, le climat se réchauffe 2 fois plus vite qu'ailleurs" (sic) Je ne sais pas si c'est vrai, mais en tout cas à Grenoble le réchauffement est véritablement spectaculaire Bien sûr, les hivers restent relativement froids dans l'absolu par rapport à d'autres régions (on partait de bas 😉 ) , mais ils n'ont plus rien à voir avec les hivers d'il y a 30 ans (ne parlons même pas de 50 ans ou plus ...) Concrètement, on est en train d'assister à : - la disparition des jours sans dégel (aucun depuis 2018 ..) - la disparition progressive des fortes gelées (moyenne de 1 ou 2 par an, sur 2020-2024 ...) - la disparition progressive de la neige au sol en ville (ces dernières années, c'est en moyenne 1 ou 2 jours par an ...) Quand on habite Grenoble depuis 30 ans (et les Alpes depuis plus de 50 ans ), c'est impossible d'être climato-sceptique ...

J'avais lu que les étés de la région étaient très bien ensoleillés pour 3 raisons : - absence totale de masque (très plat) - secteur suffisamment au sud pour éviter la plupart des perturbations estivales (qui se cantonnent le plus souvent au nord de la Loire) - secteur suffisamment éloigné des Pyrénées (qui causent des bourgeonnement nuageux et font perdre de l'insolation en été : voire les exemples typiques de Tarbes et Pau) Ceci dit, dès qu'on rentre dans les terres, le bénéfice du micro-climat est très vite perdu Ainsi, sur 1991-2020, la normale d'insolation annuelle de La Roche Sur Yon n'est que de 1922 h (150 h de moins que Toulouse)

Alors, ATPM c'est l'acronyme de Au Temps Pour Moi J'ai découvert il y a seulement 2 ou 3 ans que ça s'écrivait comme ça 😉 (et pas "autant pour moi ") A priori, c'est une expression qui vient du jargon militaire ... Mais, sinon, aujourd'hui , @Mica et @Royans26, tout le monde est logé à la même enseigne : le ciel est globalement couvert à Grenoble aussi, bien que restant relativement "lumineux" (c'est pas non plus l'ambiance 'stratus" ...) Et une grande douceur : déjà quasi 17° au CEA ...

Je souscris globalement à tes critères, qui me semblent de bon sens. Il n'y en a qu'un auquel je n'adhère pas, c'est celui de l'ensoleillement estival ... Passe encore pour le seuil des 800h du "méditerranéen" (encore que certaines stations du Centre-Est et du Sud-Ouest arrivent à faire aussi bien, voire mieux, la majorité des étés de nos jours) Par contre, le seuil de 600 h du subméditerranéen me semble particulièrement peu exigeant : pour preuve, Paris-Montsouris le remplit sur 1991-2020 ! Cette limite n'est pas anodine, car si on monte le seuil du subméditerranéen à 700 h , on exclut cette fois-ci définitivement Paris (de toute façon déjà "disqualifié" sur les autres critères ) mais aussi la Bretagne Sud (Quiberon) Ca passe bien sûr toujours par contre pour La Rochelle, dont l'insolation estivale 1991-2020 est même dans les clous du "méditerranéen" (827 h sur 1991-2020) Quant à l'insolation estivale du littoral de la Vendée, on en entend dire beaucoup de bien (surtout par ses habitants ... comme quoi je ne suis pas le seul à défendre mon coin 😉 ) , mais j'ai du mal à trouver des données MF indiscutables qui corroborent ces affirmations.

Pour résumer recentrer le débat sur le sujet, tentons de répondre simplement à la question : Le climat de la Rochelle est-il "favorisé" ? Si on se base sur les normales 1991-2020, la réponse est clairement "oui" : - la normale d'insolation annuelle est de 2303 h environ, c'est la meilleure de la France non-méditerranéenne (*) , meilleure même que celles de villes très proches de la zone méditerranéenne comme Carcassonne et Millau - les étés sont secs : normale 30 mm de précipitations en juillet , c'est un peu plus que les 17 mm de Montpellier, mais par contre en juin, La Rochelle est au même niveau que Montpellier ! - les températures sont relativement douces en hiver (tnm 4,4° en janvier) et chaudes en été (txm 24,9° en août) Le point faible de la Rochelle, surtout comparé à la zone méditerranéenne, reste l'hiver météorologique , qui est certes assez doux, mais dont l'insolation ne se démarque guère du reste de la France non-méditerranéenne ... (*) on peut soupçonner que Valence fait mieux que La Rochelle sur ce point, mais la station d'Etoile sur Rhône a trop peu d'ancienneté pour pouvoir l'affirmer formellement ...

Et encore, sur 1991-2020, le climat de la Rochelle présente une répartition pluviométrique assez similaire à celle de la zone méditerranéenne ... Juin et juillet sont les mois les plus secs, et novembre-décembre les plus humides. Il y a un rapport de 1 à 2 entre ces extrêmes. La sécheresse estivale de la Rochelle est juste moins marquée que celle de la zone méditerranéenne ... Cette relative sécheresse estivale de la Rochelle a 2 explications : - secteur suffisamment au sud pour éviter la plupart des perturbations océaniques estivales, qui sont très souvent cantonnées "au nord de la Loire" - secteur éloigné de tout relief, d'où la rareté des orages estivaux (contrairement au Centre-Est avec les Alpes, et au Sud-Ouest avec les Pyrénées)

Pourtant, sur ce mois de février, Valence a cette fois-ci réellement creusé l'écart avec le reste du Centre-Est (au cours de la 1ère quinzaine essentiellement) L'écart mensuel provisoire entre Etoile et Saint-Geoirs est pour l'instant le plus important depuis juillet 2024 ...