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Cers

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Tout ce qui a été posté par Cers

  1. Pourquoi le modèle global ARPEGE t'induit en erreur ? Il ne faut pas se priver des modèles globaux et en particulier IFS (CEP) sur du court terme. WRF de Météociel ? De Keraunos ? En quoi le risque d'orage supercellulaire était-il mieux modélisé, tu fais référence à quels paramètres ? Et je ne comprends pas la dernière phrase "au niveau du Cape il extrapole un max" Un problème avec cet hodographe est que les niveaux n'y sont pas représentés, ce qui rend difficile l'interprétation. Météociel devrait indiquer à minima les valeurs 0, 1, 3, 6, 8 et 12 km par exemple, à mon avis. Pour observer des développements supercellulaires, il faut de l'instabilité convective et un cisaillement vertical de vent fort - typiquement > 20 m/s en module sur 0-6 km - mais pas nécessairement un cisaillement tournant, ni forcément une hélicité relative importante d'ailleurs (des supercellules peuvent se former avec une SREH 0-3 km < 150 m²/s² par exemple). Encore faut-il que la convection profonde soit initiée, et qu'il y ait de l'instabilité. Mais sur le sondage que tu montres, sec en basse couche et moyenne troposphère, saturé en haute altitude, la CAPE est nulle donc pas de cellules orageuses possibles à priori avec un tel profil. Il faudrait plus d'humidité en effet. Quelle est l'incertitude sur l'humidité ? Qu'en est-il des profils prévus aux alentours et à d'autres moments, du phasage entre instabilité et forçages verticaux ? Je n'ai pas regardé la situation de près, à première vue la dégradation prévue en Nouvelle-Aquitaine devrait être plutôt ordinaire.
  2. En effet, tu as raison. icon-d2 arome Sur Harmonie, la convergence était située un peu plus au nord : hrm
  3. Je vois un vent à composante sud entre Colmar et Mulhouse dans les prévisions pour hier, pas de nord
  4. Je dirais que la valeur de 0.8 mm/h à 9h le 12/04, c'est l'intensité max des précipitations entre 8h et 9h. A 8h, l'intensité des pluies a atteint 1.6 mm/h dans l'heure précédente et l'intensité des précipitations au moment de l'observation était de 0.8 mm/h. Cette dernière valeur est faible (çà représente 0.2 mm au bout d'un quart d'heure) ; s'il cesse de pleuvoir peu après 8h alors l'auget du pluviomètre ne bascule pas. Dans le tableau, la valeur du haut est le cumul horaire et la valeur du bas correspond à l'intensité max de la pluie. Adrien
  5. Il est tombé 0.8 mm entre 7h et 8h (donc çà compte pour le cumul du 11/04), et 0.4 mm entre 9h et 10h le 12/04.
  6. Au cas où certains se demandant qui est cet intervenant, je précise que c'est moi ! Quel est donc ce groupe de personnes minoritaires que tu juges hautains, méprisants, cherchant les ennuis et à démontrer leurs savoirs ou s'accaparer du forum ? Chacun est libre de contribuer à son niveau, avec le degré de précision ou de technicité qu'il souhaite, de critiquer éventuellement des propos ou d'apporter des précisions. Il ne faut pas se sentir attaqué ou dénigré pour autant hein. Si la majorité des gens ici pense comme toi Lucky, alors j'ai envie de vous laisser entre passionnés.
  7. Bonjour, Estimer la CAPE sur un sondage par le calcul à l'aide d'un tableur est relativement simple mais fastidieux. Je montre une méthode ci-dessous. La CAPE est l'énergie potentielle convective disponible exprimée usuellement en J/kg, parfois en kJ/kg. La flottabilité dépend de l'écart entre la température virtuelle de la parcelle d'air Tp,v et la température virtuelle de l'air environnant Tenv,v. Si la parcelle d'air est plus chaude (du point de vue de la température virtuelle) que son environnement, elle est instable. Dans l'expression pour la CAPE, outre les températures, il y a aussi : • g, l'accélération de la pesanteur égale à 9.80665 m/s² en météorologie ; • dZ qui représente une variation infinitésimale de l'altitude exprimée en m. On intègre entre le niveau de convection libre (LFC pour level of free convection) et le niveau d'équilibre thermique (EL pour équilibrium level). Pour simplifier, on va négliger la correction par la température virtuelle : T ~ Tv. Sur un skew-T ou un émagramme, la CAPE est proportionnelle à l'aire formée par la courbe d'état (souvent tracée en rouge) et la courbe décrivant la trajectoire de la parcelle d'air dont on veut calculer la CAPE, entre LFC et EL. On peut évaluer la CAPE en calculant la contribution de plusieurs "petits" rectangles de hauteur delta Z et de longueur correspondant à la différence des températures de la parcelle et de l'environnement dans la couche d'épaisseur finie delta Z = Z2 - Z1 avec Z2 > Z1. En utilisant la relation hydrostatique qui permet d'obtenir la relation hypsométrique, le résultat peut aussi être exprimé en fonction des niveaux de pression p1 et p2 , soit respectivement la pression à la base et au sommet de chaque petit rectangle. Prenons l'exemple du radiosondage de Bordeaux le 22 mai 2022 ci-dessous, qui montre une forte instabilité conditionnelle. On souhaite évaluer la CAPE d'une parcelle d'air partant de la surface. Il y a parfois des erreurs de mesure non négligeables au voisinage du sol, Meteociel ne représente pas les toutes premières valeurs. A 12 h, la température de surface était un peu plus élevée que 26.5 °C, mais ce n'est pas grave, on va juste estimer la CAPE d'une parcelle d'air partant à peu près du niveau 1000 hPa. Pour que notre parcelle d'air atteigne le LFC, elle doit monter et vaincre la force de flottabilité qui tend à la ramener vers le bas : il y a de l'inhibition convective (CINH). Cela est possible si la parcelle subit une ascendance forcée (convergence du vent et ascendance, soulèvement orographique, ...). Dans le cas présent, la CINH est importante, mais on fait l'hypothèse que la parcelle d'air monte jusqu'au LFC pour ensuite évaluer la CAPE. L'air ascendant se refroidit d'abord suivant le gradient adiabatique sec (~ 9.8 K/km) puis selon le gradient adiabatique saturé à partir du niveau de condensation (LCL pour lifting condensation level). La trajectoire de la parcelle est en noir. J'ai divisé l'aire proportionnelle à la CAPE en douze petits rectangles violets, de hauteur delta p = 50 hPa sauf pour le dernier. Plus la hauteur des rectangles est petite, plus le calcul est précis mais plus c'est long ! En utilisant l'expression (3) pour la CAPE de la première figure et à l'aide d'un tableur, on obtient ici CAPE ~ 3.2 kJ/kg. On trouve ainsi une valeur très proche de la MLCAPE calculée avec SHARPpy pour le sondage dans cet article. Le résultat est très sensible à la température et l'humidité initiales de la parcelle d'air ; en prenant une température initiale plus élevée et en corrigeant T par Tv, la SBCAPE est plus importante. La CINH peut être évaluée avec la même méthode, entre le niveau initial de la parcelle d'air et le LFC. Voilà, tu peux maintenant t'amuser avec d'autres sondages ! Adrien
  8. Bonjour, C'est le cumul de précipitations entre 6 h UTC (J) et 6 h UTC (J+1). Pour ton exemple, il a plu : 0.4 mm le 12 entre 8 h et 14 h, 0.2 mm le 12 entre 14 h et 20 h, 1.2 mm le 12 entre 20 h et 2 h, 0.2 mm le 13 entre 2 h et 8 h, ce qui donne pour le 12/04 un cumul de 2 mm, comme indiqué (il y avait 1 mm au moment où tu as posé la question). La pluviométrie horaire, c'est le cumul de pluie en 1 h. Bonne journée
  9. Cette structure au sud de Châlons-en-Champagne a pu être associée à une rotation transitoire entre 19h20 et 19h50, mais impossible de savoir avec le seul champ de réflectivité : image radar Notez que le modèle ICON-D2 simulait d'ailleurs à 19h15 un rotating updraft :
  10. Merci @kami d'avoir pris le temps de répondre et partagé quelques figures. J'ai plusieurs remarques. Dans la nuit du 22 au 23 octobre et le matin, une structure qui s'apparente à un comma cloud sur l'Atlantique progresse en direction de la Bretagne et de la Manche. D'après mon analyse, il ressort ensuite qu'à 12 h UTC un front s'étire grosso modo de l'Espagne à la Champagne, caractérisé par des valeurs maximales du TFP calculé à partir du champ d'épaisseur. Mais un front froid de surface aborde le nord-ouest de la France. Un front n'est pas toujours associé à des nuages et précipitations. Cela ressemble à une structure de katafront en coupe verticale. Le gradient vertical de température potentielle équivalente négatif, en raison de la circulation d'air plus froid et sec en altitude au-dessus d'air plus chaud et humide en très basse couche, traduit la présence d'instabilité convective. Dans ce genre de situation, la convection profonde peut typiquement se déclencher au niveau du front froid d'altitude, mais aussi à l'arrière. La convection profonde s'est à priori développée dans l'air chaud et humide de basse couche (surmonté par de l'air froid dans les niveaux supérieurs), en particulier le long du front de surface associé à une convergence des vents. A 17 h, ce front froid s'est décalé vers l'est, on voit par exemple sa signature ici sur le champ de theta-E à 850 hPa : https://meteologix.com/fr/model-charts/french/2022102312/france/theta-e/20221023-1500z.html L'image visible à la même heure montre quant à elle une bande étroite de nuages plus ou moins bien développés verticalement le long de la ligne de convergence (notre orage supercellulaire étant situé dans la partie nord), alors qu'un régime d'averses s'installe dans l'air froid instable sur le nord-ouest plus à l'arrière : Ok pour l'ANASYG du 23 à 18 h UTC. Si je ne m'abuse, il y est en particulier représenté : - la convection organisée entre l'Angleterre et la Belgique (la supercellule a quitté la France) ; - la trace au sol d'un pseudo-front froid ou d'un front froid dédoublé. Que donne l'ANASYG à 12 h UTC ? Je complète par des citations du rapport de Keraunos sur cet événement, et renvoie notamment à la page 114 pour des figures : Dans le même temps, en basses couches, une circulation d’air très doux et humide s’organise durant ce 23 octobre à partir du sud de la France jusqu’au Nord – Pas de Calais. Cet afflux d’air d’origine tropicale se matérialise par l’advection de hautes valeurs de thêta’w dans le flux (supérieures à 15°C à 950 hPa, voir ci-dessous). Elles atteignent le nord du pays à l’aube du 23 octobre, à l’arrière d’une limite à caractère de front chaud (tirets rouges), puis s’accentuent nettement dans l’après-midi, à l’avant d’un front froid (tirets bleus) qui s’enfonce à son tour par l’ouest du pays. Ces advections chaudes sont rapides et massives, car véhiculées par un jet de basses couches présent primitivement dans la tête d’onde, mais également à l’avant immédiat du front froid en raison d’une accélération générale du flux à tous les niveaux. Elles glissent par ailleurs sous le thalweg froid qui circule au même moment à l’étage moyen (cf. 2.2), générant ainsi une superposition entre une masse d’air d’origine tropicale près du sol et une masse d’air d’origine polaire en altitude. [...] Cette dépression exerce son influence sur une grande partie de la France et pilote un thalweg de surface qui vient s’étirer dans l’axe du front froid et générer de la convergence au sol au fil de sa pénétration sur le nord-ouest du pays. [...] Le passage de ce thalweg de surface est parfaitement tracé par les relevés de pression des stations situées sur sa trajectoire (voir ci-dessous), et coïncide avec le passage des orages. De fait, la forte convergence générée en basses couches le long de ce thalweg a forcé et concentré en son sein l’essentiel de l’activité convective de la journée.
  11. Bonjour, Dans l'article, il est mentionné cela : "Même si au- cun front n’est présent sur le pays, avec de l’air plus frais à tous les niveaux, la façade ouest peut être considérée sous l’influence d’une traîne." Or en analysant la situation, la divergence de haute troposphère et le soulèvement s'accentuent au passage de l'anomalie basse de tropopause, en sortie gauche du rapide du courant-jet lié au gradient d'épaisseur et un front froid progresse d'ouest en est l'après-midi, précédé d'un secteur chaud et humide en basse couche. Ci-dessous le champ de theta-E à 850 hPa, la flèche noire pointe vers la région de fort gradient : L'analyse de surface du DWD à 12 UTC, qui montre ce système frontal :
  12. Bonjour, Il y avait un risque de grésil ou de grêle dans le Limousin le 31 mars. Et pour répondre à la question, comme mentionné par les autres intervenants, une station météo ne te donnera évidemment pas ce que tu cherches, ce serait bien trop simple ! Je peux te suggérer mon blog par exemple ...
  13. 92 km/h à Nancy
  14. Bonjour, Je n'ai pas accordé le temps souhaité à la météo dernièrement, hélas. Je me permets de rappeler que j'actualise, en cas de situations météorologiques particulières, une page de prévision (cartes réalisées par mes soins + texte) sur mon site, Météo Pratique. Les prévisions sont généralement émises les soirs pour le lendemain (et parfois les jours suivants), typiquement entre 20 h le soir et 2 h du matin. Voici les cartes relatives à la forecast actualisée hier soir pour aujourd'hui. Il y aura d'ici ce soir une petite analyse pour demain (encore un risque d'orages sur quelques régions), et par ailleurs les pluies attendues entre la Seine-Maritime et le Pas de Calais pourraient être localement abondantes dans les prochaines heures. N'hésitez pas à consulter le site de temps en temps, il y aura de courtes études de cas ajoutées en avril. A+
  15. Bonjour, Il s'agit là d'une bien jolie dépression vue par satellite ! D'après ton image RGB masse d'air @Nico 14, je dirais que la phase d'intensification en sortie gauche de jet streak est maintenant terminée, la dépression barocline est au stade mature visuellement. On voit les nuages qui s'organisent en spirale. Comme tu le soulignes, la bande de couleur brun/rouge liée au rapide du courant-jet et qui s'enroule traduit la présence d'air sec stratosphérique.
  16. Pas mal, et on voit bien l'arc secondaire en plus de l'arc primaire.
  17. Une forte averse avec de la petite grêle ? De la grosse grêle c'est des grêlons d'au-moins 2 cm. Et compte tenu des profils verticaux - faible instabilité, très peu de cisaillement - j'ai du mal à y croire.
  18. Un petit monocellulaire orageux au nord de Dijon
  19. Bonjour, Un peu d'instabilité, beaucoup d'averses cet après-midi dans le nord-est, avec localement la possibilité de quelques coups de tonnerre.
  20. Cers

    Météo Pratique

    Il y en aurait treize à rédiger entre l'été dernier et aujourd'hui. Cela doit bien représenter quelques dizaines d'heures de travail, je me souhaite bon courage. 🤣 Bonne soirée !
  21. @driccesnow oui, et les écarts des Pyrénées à l'Allemagne sur 24 h sont encore plus grands à 15 h (pas besoin de loupe cette fois ) : par exemple, 26.4 °C et 23.6 °C hier à Pau et Gourdon respectivement contre 10.6 °C aujourd'hui !
  22. C'est tout blanc dans les Vosges !
  23. Effectivement, j'ai abusé sur la réduction des pixels ! On ne va peut-être pas multiplier les cartes, mais voici les observations sous une autre forme (les températures à 15 h locale le 13 et le 14 mars respectivement sont indiquées en rouge).
  24. Hier après-midi : Aujourd'hui à la même heure :
  25. Cers

    Météo Pratique

    Je reprends par ailleurs dès cette semaine la rédaction d'articles, en commençant par des petites analyses de situations météo récentes, puis j'aimerais revenir sur quelques situations passées intéressantes. Ps : @Matpo je t'avais donc répondu par MP
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