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Nicolas 17/69

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Tout ce qui a été posté par Nicolas 17/69

  1. Le problème c'est que si on se contente de s'occuper gentiment de nos petites affaires, pendant ce temps-là les âneries ont un boulevard devant elles et font des ravages. Ces pages de posts sont salutaires, dans la mesure où c'est argumenté et où ça ne vire pas à l'agressivité gratuite, car les gens s'aperçoivent alors qu'il n'y a pas qu'un seul discours et commencent à douter. Ils peuvent aussi comparer les discours et voir lequel est le plus argumenté, certains arguments relevant du pur bon sens compréhensible par tous. C'est là que ça devient pédagogique. Le doute est perturbateur et "foutoirogène" certes, mais il sera toujours plus salutaire que les fausses certitudes et "le chacun dans son coin".
  2. Fred Decker a toujours publié des éditos rectificatifs réjouissants quels que soient les personnages ou corps sociaux visés et quels que soient les thèmes. On sent que ça lui tient à coeur et je ne pense pas (j'espère !) qu'il ait d'objectifs moins louables. Mais sinon, ton analyse et ta prise de hauteur sur le milieu de la météo me paraissent malheureusement réalistes, au moins concernant quelques uns de ces acteurs très médiatisés dont le seul objectif est de faire tourner leur boîte. Et c'est vrai que le grand public ne doit plus y retrouver son chat là-dedans. La volonté de pure pédagogie a cédé le pas aux discours communicants et même à la bonne vieille propagande d'antan qui repointe le bout du museau (là je ne parle pas que de météo). Au mieux, l'intérêt collectif et pédagogique s'est dissous dans une multitude d'intérêts personnels et professionnels, qui ne seraient pas forcément illégitimes s'ils ne rejoignaient cette tendance générale à l'individualisme régressif. Quel dommage ! Quelqu'un parle plus haut de nivellement par le bas , c'est exactement l'impression que j'ai de plus en plus. La "parole citoyenne" et le discours du non-spécialiste sont pourtant une excellente chose en soi dans la mesure où ils permettent une pluralité de l'opinion et constituent un frein aux discours uniques ou de propagande. Rien de pire qu'un monopole absolu de discours dans un domaine. Mais -dommage collatéral-, les filtres de la rigueur intellectuelle et de la véritable expertise ont sauté. On entend tout et n'importe quoi, et tellement n'importe quoi que j'en arriverais presque des fois à m'opposer à la liberté d'expression (sic) si cette dernière n'était aussi fondamentale. Comme tu dis Ciel d'Encre, c'est le public qui en pâtit le premier et le corps des météorologues qui perd sa crédibilité. Je crois avoir parlé du dossier de Marianne plus haut, me rappelle plus. Dans cette crise de confiance aigue qui oppose les Français à leurs "corps intermédiaires", celui des météorologues figure en bonne place. Le constat est dur quand même. Si on élimine les inévitables idées reçues des gens eux-mêmes liées à leur méconnaissance du métier (les météorologues se trompent tout le temps blablabla), cette cacophonie des discours et ces querelles de clocher, où on ne distingue plus les véritables experts et (ou) ceux qui s'auto-proclament experts ne le sont pas et répandent des âneries, n'y sont pas pour rien non plus.
  3. La presse a un pouvoir énorme de diffusion de la parole, qui est une arme à double tranchant. Tout à fait d'accord avec ce que dit Damien au-dessus et toutes les interventions plus haut. Le fait que la parole soit monopolisée par des pseudo-experts, en même temps que paradoxalement elle est offerte à tout un chacun ou presque sur le net, cause énormément de tort au rôle principal qu'est censé jouer la presse en filtrant et en ajoutant une plus-value à l'information, surtout à l'heure où elle doit faire face à des difficultés croissantes et à la concurrence du journalisme citoyen. Et si y avait que la météo ! C'est peut-être pas évident pour les professionnels sérieux les Fred Decker et cie de se frayer un chemin jusqu'au micros les plus influents. Et encore faut-il le vouloir, avoir l'esprit à ça... Idem pour les scientifiques.
  4. Dsl j'ai failli zapper... et en plus, plus le temps de répondre dans le détail. Comme tu le dis, ce sont des pistes de réflexion dont on prend note et qui enrichiront à coup sûr notre matériau. Le jour venu, faudra qu'on remette tout ça sur le tapis. Sans répondre vraiment directement, je vouulais juste souligner ici à quel point la climatologie des tornades implique des domaines de connaissances connexes souvent importants à prendre en compte sinon indispensables : géologie, Histoire de la géologie, architecture, botanique, sémantique, architecture, Histoire de l'architecture... On le voit bien ici avec cette histoire de dessin des côtes et son évolution, alors qu'on m'a parlé du rôle joué par leurs courbures sur d'éventuelles convergence de vents pouvant favoriser l'entrée des trombes dans les terres.
  5. En tout cas, ça permet au public de se rendre compte qu'il y a des divergences au sein de la météo et que tout le monde ne détient pas forcément la vérité (y en a-t-il seulement une quand il s'agit de prévisions saisonnières ?). Le dernier numéro de Marianne a fait tout un dossier sur la question de la confiance accordée à nos dirigeants ainsi qu'aux professionnels qui "cadrent" nos vies dans le quotidien : les météorologues en faisaient partie. Symptôme révélateur même si le problème se situe en amont des antagonismes entre "experts" météo... Quitte à rigoler, allez voir le bulletin météo de Canal +, au moins elle se prend pas au sérieux la fille
  6. Quand je parlais d'inutilité attention, je parlais en Europe et en France. L'ESSL d'ailleurs ne l'utilise pas. Bien sûr qu'aux USA l'échelle est une très grande avancée. Seulement elle se base sur des indicateurs de dégâts dont on connaît mal la grande complexité et surtout le caractère spécifiquement américain, lié à l'architecture et au contexte général américain. On va tellement dans le détail que du coup ça ne peut que devenir intransposable pour beaucoup d'indicateurs. Les dégâts causés à certains types de constructions ne seront évidemment pas les mêmes que ceux causés à une autre, tel matériau ne réagira pas de la même manière, se tordra plus ou moins facilement... la façon dont sont faites les toitures et les charpentes ne peut que jouer un rôle majeur, ce ne sont pas les mêmes, pas besoin d'être architecte pour s'en douter un peu. Surtout sachant qu'en France il y a en plus des disparités régionales et qu'actuellement, le développement d'un nouvel habitat écologique et énergétiquement autonome redistribue à nouveau les cartes. ... et là on ne parle que des cas qui ont rééllement bénéficié d'une enquête autant dire une infime partie d'entre eux. Et si à la rigueur pour les cas actuels, j'aurais encore un petit doute dans l'autre sens, en me disant que "peut-être que" "finalement.." ... Pour les cas anciens en revanche, leur reclassement sur l'échelle EF -là désolé j'ose le mot-, me paraît une véritable ineptie car elle fausse les données de façon irrécupérable sur des cas pour lesquels on ne peut de toute évidence refaire l'enquête. Même les Américains n'ont pas reclassé les leurs. En France, à mon avis on aurait du rester général et nous en tenir à l'ancienne échelle en attendant une échelle EF- à l'européenne. Maintenant je crains que beaucoup de données anciennes ne soient définitivement perdues, et ne figurent plus désormais que sur la base de François Paul. Et que dire effectivement comme tu le soulignes Enzo, de la nouvelle conversion à venir si un jour une échelle européenne est adoptée ? J'aimerais apprendre un jour, avec des arguments dignes de ce nom, que j'ai exagéré ou que je me suis trompé mais pour l'instant tous les retours que j'ai pu avoir sur la question vont dans le même sens. Oui, mais en ligne c'est la seule base nationale et aussi complète. En dehors sinon, il y a celle de François Paul le successeur officiel de Jean Dessens, aussi volumineuse sinon plus (il a recensé des cas aussi en Pays-bas, Belgique et autres pays limitrophes) et toujours classée en F-. A ce propos, pour nous à Ouest-orages qui pratiquons le recensement, vous serez peut-être étonnés de voir -après tout ce que j'ai dit plus haut- qu'on reprend certains classements EF- de Kéraunos. Alors petite explication : c'est une position que j'ai prise pour tous les cas dont l'intégralité des informations nous vient de Kéraunos, justement pour éviter d'entrer moi-même dans le cycle des erreurs en reclassant à mon tour. Ai-je tort ou raison j'en sais rien, à défaut de savoir je choisis de m'en tenir à la source. Bon je m'arrête car ce n'est plus vraiment le sujet du topic. Pour ceux que ça intéresse y avait une conversation sur Belgorage sur le sujet http://www.belgorage-forum.com/t335-Publication-de-Ch-Doswell-sur-la-nouvelle-echelle-de-Fujita.htm
  7. La notion d'étendue du risque compte en effet dans le déclenchement d'une vigilance. Comme les phénomènes isolés surviennent la plupart du temps en série on pourrait peut-être y réfléchir, mais sinon c'est clair que le rouge-orages, cevenols et épisodes méditerranéens mis à part, devrait être plutôt rare. A coup sûr on l'aurait sorti pour l'épisode de 1967 en NPDC, je crois aussi pour celui de Poitou Charentes en 1983 ou celui des Vosges en 1984.
  8. Difficile de répondre là-dessus sans vous pondre tout un pavé. Je vais essayer de faire court, mais chaque phrase ou presque mériterait réponse Tu as fait des comparaisons précises pour en arriver à cette conclusion ? me doute que oui te connaissant, mais bon je demande quand même. Sinon comme tu parles ensuite du type de côte, ça me rappelle la remarque qu'on m'a faite d'une possible action de la courbure des côtes favorisant la convergence des vents et donc l'entrée des trombes marines dans les terres. bon honnêtement, je ne me sens pas de taille à entrer dans le détail n'ayant pas assez d'éléments pour ça, mais on voit en tout cas à quel point l'écheveau paraît inextricable entre tous ces facteurs, on va avoir du boulot à détricoter ça. Et le pire, c'est que là on parle du paysage actuel. A reconsidérer évidemment pour tous les cas anciens, qui sont survenus dans un paysage totalement différent, et pas seulement en rapport avec l'urbanisation. Pour les cas vraiment très anciens, même le dessin des côtes peut avoir changé ! Je me demande si chaque étude climato intégrant ce genre d'éléments ne devrait pas être remise à plat à intervalles réguliers au fur et à mesure qu'on remonte le temps. A moins qu'il existe des moyens de pondérer.. ??? Pour info, je me suis procuré un petit bouquin épatant sur l'histoire du paysage français.
  9. Intéressant. Le rééquilibrage en Europe de l'Est depuis ces dernières années est certainement le signe d'une meilleure visibilité et représentativité de ces contrées. Cependant comme dit plus haut, beaucoup de cas manquent... et pas des moindres si des cas comme celui d'Equeurdreville ne sont pas inclus (tu parlais aussi de Soulosse... sous St Elophe ?). Déficit probable aussi en Espagne avec ses grands plateaux désertiques. A l'inverse, on peut remarquer la concentration sur les côtes méditerranéennes italiennes et françaises ou en bordure d'Adriatique, sans même parler du couloir NPDC, Belgique-Pays Bas. Y a même un cas en Islande tiens. [carte établie sur la période 2000-2012]. Eloquente aussi la carte des F5-EF5 en Middlewest. ça donne à réfléchir même ramené à une surface-étalon. Rien qu'à Moore, la dernière F5 en date était celle de 99... A voir la liste des tornades rien que sur ce secteur, me suis toujours demandé comment ça se fait que cette ville a encore des habitants.
  10. Voir ce qu'en pensent nos amis belges de Belgorage , mais la prolongation en NPDC du couloir Belgique-Pays Bas paraît évidente. J'ai lu ta longue description détaillée zone par zone de la corrélation-relief et densité de tornade, qui se vérifie effectivement même localement. J'avais déjà repéré certaines de ces zones plates qui correspondaient comme par hasard à tous les "noeuds" de l'écharpe du NW (région centrée autour du Loir-et-Cher, région lilloise effectivement...). Ton post en révèlent d'autres et consacre encore plus cette impression c'est très intéressant. Le rôle joué par le relief peut d'ailleurs intégrer la liste initiée plus haut des éléments quasi incontournables de la climatologie tornadique. Ils sont rares, mais y en a quand même finalement. Tout dépendrait alors de son intensité. Si les petiotes s'y cassent les dents, une tornade déjà puissante peut au contraire s'élargir et aurait paraît-il cette tendance à le faire en "réaction" à la résistance du milieu. ça fait d'ailleurs partie des raisons qui me font supposer un élargissement notable de la tornade de Varaize de 1840 au niveau du village de Gatineau, cette région précise ayant été beaucoup plus boisée autrefois que maintenant. Tiens, j'y avais pas pensé. A creuser effectivement.. Oui la corrélation entre fréquence des tempêtes et fréquence des tornades n'est pas à négliger pour des régions sujettes aux orages d'hiver souvent en traîne post-tempête. Et justement il se trouve que le 17 n'est pas dans la zone de plus forte fréquence des tempêtes. Par contre ton interprétation par rapport aux récentes grandes tempêtes à mon avis n'est pas justifiée, car justement il se trouve que toutes ces récentes tempêtes n'ont engendré aucune ou très peu de tornades. Soupçons pour 99, rien pour Xynhtia ni pour Klaus ou Quentin (l'autre tempête qui a davantage touché le 17). Les tornades qui ont touché le coin dans la décennie 2000 ne sont donc pas dues à ces tempêtes, en tout cas en Charente Maritime. Après en Vendée ou en Gironde, ça reste encore à voir... Pourquoi pas, la dissociation tubas-tornades devrait même permettre de mieux isoler les facteurs orographiques (ceux qui favorisent la jonction au sol) des facteurs purement météorologiques. Tout dépend apparemment des flux. En flux de sud j'ai le net souvenir des croix violettes qui régulièrement s'agglultinaient au nord de la Gironde sur les anciennes cartes d'impact sans jamais réussir ou presque à franchir ce Rubicon. Mais Jérôme Petit et ses observations d'intensifications fréquentes des orages une fois parvenus en Charente vont dans le sens inverse... Bon là je ne m'étends pas ici pour éviter le HS mais on reviendra là-dessus j'y compte bien !
  11. Vos compliments me touchent encore une fois et bien d'accord avec vos deux encouragements. Merci aussi à Cotissois de rappeler le rôle que j'ai joué dans la prise de conscience des tornades en France il y a des années de ça, on se sent pas oublié lol. Bon j'ai compris le raisonnement d'Enzo et pas mal édité ma toute première réponse faite à l'arrache (y a clairement des stats qu'on ne pourra pas faire pour ces raisons-là) mais ici elles ne sont pour la plupart que factuelles CAD qu'elles apportent une information brute (tant de tornades sur tel mois, dans tel dpt etc.) pour lesquelles en plus on doit bien préciser qu'il s'agit des tornades connues. Parmi elles quelques unes constituent des indices à prendre en compte mais rares sont celles qui peuvent prétendre à une réelle valeur climatologique. Voilà, tout est là mais c'est vrai qu'il faut le préciser encore et toujours surtout quand on s'adresse à un public de néophyte. A vue de nez je ne vois que deux éléments qu'on puisse vraiment considérer comme fiables - la densité moyenne sur le 17, réelle avec une marge d'erreur négligeable sur le nombre (chiffre plancher établi sur 40 ans), qui fait de cette région -en absolu- une zone de forte concentration dont l'origine climatologique est fortement soupçonnée pour toutes sortes de raisons. C'est en mode comparatif par contre qu'on est limité par les inégalités d'études entre régions. Mais sans rien affirmer j'ai des raisons de penser que cette région puisse être l'une des plus touchées, sinon la plus touchée. Au passage signalons que les données de kéraunos sont désormais amputées de très nombreux cas charentais qui ont disparu des listes mêmes secondaires, ce qui pour moi a fait perdre à leurs données une valeur significative sur le mode comparatif. Cette décision leur appartient. J'ai constaté d'ailleurs par de rapides comparaisons que cette moyenne charentaise (la mienne) correspondait à celles généralement constatées dans les autres zones à forte concentration européennes (Allemagne, Belgique...). Ne serait-ce que pour ça, on devrait à mon avis y faire davantage attention. Rq je parle ici de la densité générale, pas de l'intensité (à laquelle est forcément reliée la notion de risque). L'autre notion fortement probable sinon avérée est l''importance proportionnelle des orages et tornades d'hiver. Parfois si on ne peut retenir les chiffres "à la lettre" en revanche on peut retenir la notion globale quand vraiment elle ressort systématiquement de toutes les approches comme c'est le cas ici depuis les recherches de Jean Dessens. Bon je vais essayer de répondre à Acrid et à son long développement maintenant !
  12. Ah pour les statistiques, ok. Je comprends ton raisonnement. Mais là je me contente de stats simples et factuelles, directement extraites de données locales et non extrapolées ou approfondies à partir de données nationales où là, effectivement, y aurait un gros risque d'erreur. Ici peu importent leur localisation du moment que les stats portent sur un nombre de cas suffisamment important ou sur une durée suffisamment longue : le chiffre-plancher de la densité globale étudiée sur les Charentes est établi sur 40 ans, donc au-delà de la durée minimum d'une période en climato qui est généralement de 30 ans), et le nombre de cas exceptionnellement élevé recensés par Ouest-orages et moi-même sur les deux Charentes autorisent également certaines statistiques. Mais ceci dit à quelques cas de figure près, la même réserve s'applique partout. Je re-souligne à l'occasion le caractère évidemment non climatologique au stade où on en est, des stats saisonnières pour les grosses tornades comme pour toutes données concernant ces dernières. C'est implicite dans nos travaux, qui sont bien davantage des pistes ouvertes que des conclusions. A ce propos, une erreur que je vois souvent consiste à abandonner une hypothèse parce que non vérifiable. Souvent d'ailleurs en réaction à l'erreur inverse consistant à affirmer trop vite. En se fermant ainsi des portes, on se condamne à tourner en rond. Exemple pour le NPDC où on a cette tentation de prendre pour argent comptant les chiffres des grosses tornades alors qu'ils sont biaisés par l'épisode exceptionnellissime de 67 ... ce qui ne veut pas dire pour autant que l'hypothèse d'une climato plus "hard" soit impossible bien au contraire. Mais ça devrait rester une hypothèse. Merci pour tes encouragements Enzo
  13. Réponse au-dessus pour la justification de l'étude des tornades en centre ouest, question de pure logique à mon avis. Si on ne creuse pas en région, on n'aura jamais de données complètes en national... François Paul et Jean Dessens nous y encouragent d'ailleurs. Va voir par ici toutes les explications sur notre état d'esprit et nos motivations y sont ainsi que sur la page Présentation de notre site, et sur notre site nous avons détaillé nos modalités de recherche et nos critères de recensement : /topic/81975-ouest-orages-site-dedie-aux-orages-et-tornades-en-region-centre-ouest/'>http://forums.infoclimat.fr/topic/81975-ouest-orages-site-dedie-aux-orages-et-tornades-en-region-centre-ouest/ http://www.ouest-orages.org/pages/bdd-phenomenes-tourbillonnaires/informations-pratiques/ PS j'ai carrément imprimé les longs posts d'Acrid pour pouvoir les lire à tête reposée car là je vais me déconnecter.
  14. Justement Enzo l'amélioration des connaissances en national ne peut que passer par un approfondissement en région. Dans toutes les régions, et notamment dans cette région du Centre Ouest et des Charentes, où si nous n'étions pas intervenus nous-mêmes faire les enquêtes, au moins 2 cas récents seraient déjà passés à la trappe. Quant au caractère aléatoire des chiffres, pas de souci je n'arrête pas d'en parler et de prendre des précautions de langage, j'en ai reparlé encore à propos de la répartition saisonnière. Souvent je m'appuie moi-même là-dessus pour contrer des affimrations un peu vite assénées, notamment par les journaux.
  15. Oulah pas le temps de répondre dans le détail mais d'ores et déjà juste pour ceci : Sûr que comme ça, ça manque. En fait, le texte explicatif ainsi que des commentaires figurent en dessous sur le texte du lien. Ici les 2 cartes sont citées dans un contexte particulier, celui de la comparaison globale c'est pour ça que j'ai voulu alléger un peu. Mais sinon dans sa version d'origine il y a une légende pour expliquer bien sûr les pictos de la carte de droite. Celle de gauche est de Jean Dessens ceci dit en passant. Sinon je reviens pour d'autres réponses dès que je peux. Pour un peu ça deviendrait un topic-fleuve suis dépassé là
  16. Finalement j'ai eu l'idée de faire le graphique de la répartition saisonnière des tornades F2/EF2 et plus en Centre ouest et bien m'en a pris : je m'y attendais un peu mais pas à ce point, là je suis franchement sur le c*l : ce graphique est exactement le double inversé des moyennes nationales où ressortent traditionnellement les mois d'été. A méditer pour les chasseurs, si vous voulez bouffer de la grosse tornade en Centre Ouest, c'est clairement au mois de novembre que ça se passe ! Je déconne évidemment, dans le détail le nombre réduit de cas (surtout les très grosses intensités) enlève toute valeur réellement climatologique à ces chiffres. Mais en revanche, et vu les premiers graphiques de répartition saisonnière tous dans le même sens, ça confirme bien que l'activité tornadique globale de cette région se répartit autant en hiver qu'en été, voire peut-être davantage en hiver.
  17. Pour les paramètres locaux oui y en a certainement. Pour la zone de concentration charentaise, y a tout un panachage de facteurs multiples qui m'ont été suggérés dans le cadre de mon ancienne étude. Pour l'instant en dehors des données nationales, c'est à ma connaissance la seule base sur laquelle on puisse se référer en attendant de mener des recherches actives sur chacun des départements. Sinon pour le gustnado en Haute-Vienne je ne crois pas, tiens c'est bizarre faut que je vérifie ça. Comme tu me l'as transmis tout récemment, je l'ai ajouté sur le site mais je n'ai pas du le faire dans mon ancienne base de données remise à jour ces derniers temps. je vais remédier à ça et le rajouter sur la carte. Normalement les reliefs sont considérés comme des facteurs-freins mais pour les très grosses tornades le résultat selon toute vraisemblance est beaucoup plus lissé le relief agissant peut-être plus comme un "filtre" que comme un "frein" en réalité. Le Nord effectivement est très plat, la Charente-maritime aussi et dans le couloir NW j'avais remarqué que les "noeuds" de concentration correspondaient souvent aux endroits les plus plats. Le rôle joué par le relief est évident pour pas dire que c'est peut-être le seul facteur non-métérologique clairement mis en évidence depuis des décennies.
  18. Encore merci pour vos réponses. ça fait toujours plaisir de voir qu'un travail patiemment élaboré peut plaire et apporter sa pierre. Bon c'est fait un peu à l'arrache car on a été absorbés par la triste actualité américaine mais le peu qu'on a fait, avec une base de données plutôt conséquente, ouvre déjà des pistes c'est clair. Oui, ainsi que l'extrême sud Vendée, l'extrême sud Deux Sèvres aussi où on a plein de cas non élucidés encore. C'est l'une des multiples raisons qui me fait penser à une réelle origine climatologique de la densité en zone dite "charentaise" aisément repérable sur les cartes. Ces concentrations en totale indépendance avec les couvertures de la presse ou les limites administratives sont un sérieux indice de prolongement dégressif au nord. En Charente le coup d'arrêt très net du relief concentre les cas à l'Ouest. Le 86 et le 79 s'inscrivent en plus dans le couloir national déjà connu qui va des Charentes au NPDC. Cela montre aussi qu'il n'y a pas que le relief comme facteur bouclier. Ou alors, à l'inverse, que des facteurs favorisants peuvent venir contrer et neutraliser l'effet protecteur du relief c'est peut-être le cas dans le sud de la Vienne. Y a plein de choses à découvrir encore ! Et puis bon y a relief et relief ... Le sud de la Vienne c'est pas non plus le Massif du Mont-Blanc Par contre, -et même si je crois que la zone de densité subistera quoi qu'il en soit, il est évident que bien des cas sont encore à découvrir aussi dans ces départements. Pour le 79 par ex j'ai une bonne poignée de cas non élucidés qui sont vraisemblablement des tornades, et l'un de nos coéquipiers a fait aussi des recherches en Gironde avec pas mal de pépites inconnues à la clé. Donc à terme on peut s'attendre à un résultat plus lissé sur l'ensemble de la région...
  19. Merci pour le compliment, on va s'efforcer de l'enrichir encore (on s'est présentés ici tiens d'ailleurs : /topic/81975-ouest-orages-site-dedie-aux-orages-et-tornades-en-region-centre-ouest/'>http://forums.infoclimat.fr/topic/81975-ouest-orages-site-dedie-aux-orages-et-tornades-en-region-centre-ouest/ ) PS j'ai été obligé d'enlever la carte car en voulant la redimensionner ça me l'a déformée et impossible de valider mes modifications, du coup j'ai tout enlevé. Bah tant pis, y a toujours le lien.
  20. Bonjour, le titre est en rapport avec notre rubrique climatologique orageuse en général, qu'on envisage d'étoffer. Ici, c'est une page-synthèse sur la climatologie des tornades en Centre Ouest qui vient d'être mise en ligne. Elle résulte d'une étude menée ces derniers temps, s'appuyant sur une base de données qui cumule celle de l'ancienne étude approfondie menée sur la zone de concentration dite "charentaise" (réactualisée fin 2012) mais cette fois-ci en l'étendant sur l'ensemble du Centre Ouest (Vendée, Vienne, Haute-Vienne, Charente et Charente Maritime, Gironde et Dordogne). Et en y incluant des cas qui ne figurent pas ailleurs à ma connaissance. Le résultat m'a parfois surpris moi-même, avec des chiffres qui le plus souvent représentent bien les tornades en France mais qui aussi révèlent des particularités comme la climatologie tornadique hivernale qui bouscule complètement les statistiques saisonnières dans les zones littorales avec 2 voire 3 pics annuels. Déjà vérifié pour les Charentes et confirmé pour l'ensemble du Centre Ouest, je sens qu'il y a des découvertes à faire. On y cerne en tout cas le probable double rôle que devraient jouer ces investigations régionales dans le résultat national. A la fois briques pour la construction des connaissances nationales, et mise en évidence/suppositions pour certaines particularités. En gros, répartition géographique et saisonnière, éléments de climatologie, caractéristiques de nos tornades en Centre Ouest, chiffres et records régionaux. http://www.ouest-orages.org/pages/climatologie-regionale/climatologie-par-theme/les-tornad.html Comme d'hab, il va de soi que ça peut être complété et(ou) corrigé. Attention, cette petite étude se base sur l'ensemble des cas de notre base, beaucoup plus nombreux en réalité que la portion qui figure sur les pages recensements de notre site. PS : nous encourageons vivement tous les sites régionaux à faire de même. Malgré les évidents progrès accomplis ces dernières années, les lacunes régionales subsistent.
  21. je me doute que c'est pas de la mauvaise volonté quoi qu'il en soit, et le domaine nécessite effectivement un investissement énorme pour en déjouer tous les pièges décrits plus haut pour un néophyte complet. Mais il ya nécessité on le voit bien ici, et des personnes qui ont le bagage il y en a aussi. Alors si un jour les emplois du temps pouvaient se desserrer ?... D'ailleurs le "bagage" on en discutait l'autre jour sur Facebook avec quelques chasseurs, n'est pas forcément celui qu'on croit, sinon je ne serai pas là dans ce topic pour le dire. Y a des gens ici ou ailleurs qui deviendraient très vite bien plus "bagagés" que moi dans le domaine s'ils s'y mettaient. Cette carte du risque tornade est l'exemple même du truc "tordu" où faut prendre en compte tout un tas de choses. Et j'ai même oublié la toute première d'entre elles : on discute sur des cartes et des chiffres mais quoi qu'on en dise il manque énormément de données au niveau des régions ce qui rend de toute façon presque tous les résultats aléatoires quand on veut être vraiment précis. Pour le risque, quand on sait le nombre de cas même significatifs qui passent à la trappe dans certaines régions, je dirais pas qu'on discute sur du vent (ce serait manquer de respect aux travaux visionnaires de Jean Dessens sur les grandes zones de risques à l'échelle nationale) mais parfois, on en est pas loin.
  22. Voilà qui m'apprendra à ne pas suivre de plus près ce qui se dit sur IC Je me permets de répondre ici à plus d'un titre. En effet, on peut comprendre ta réaction Nicos78 : normalement établis pour une surface-étalon de 10 000 km2, les chiffres annuels énoncés sur la carte de LCM à mon avis relèvent de 2 cas de figure possibles : soit ils sont totalement erronés soit ils peuvent résulter d'erreurs de présentation de chiffres pourtant justes ou réalistes au départ. Dans tous les cas ils méritaient d'être relevés merci à toi. Pourquoi merci ? Car justement il se trouve que mon nom est cité comme source par LCM -sans que je n'en ai été averti- pour cette carte et surtout cette légende alors que je n'en suis absolument pas responsable. Donc tu me permets déjà de rectifier ce malentendu possible. La carte elle-même vient probablement de Kéraunos, mais idem, ça m'étonnerait vraiment très fort qu'eux-mêmes puissent être à l'origine d'une telle légende, en tout cas telle qu'elle est énoncée ici. Cette légende a du être bricolée à la hâte par LCM. Pour en revenir aux chiffres eux-mêmes, attention avec ces f... tornades faut vraiment marcher sur des oeufs. Si plus haut je parle de 2 hypothèses, c'est parce ce qu'on ne sait pas si ces chiffres concernent les seuls cas significatifs, c'est-à-dire classés minimum F2 ou EF2 (définition admise par Jean Dessens et de façon générale, par la plupart des organismes officiels mondiaux) ou s'il s'agit de l'ensemble des cas estimés y compris les trombes les plus faibles qui passent inaperçues. Dans ce dernier cas les chiffres deviennent beaucoup plus réalistes même s'ils me paraissent toujours exagérés (j'ai moi-même estimé le nombre total de tornades à 6 ou 7/an sur la zone de densité charentaise qui fait à peu près 10 000 km2 et qui l'une des plus chargées de France à l'aune de nos connaissances actuelles). Alors certes, ça relativise. Mais n'empêche que tu as eu bien raison de soulever ça, car justement il n'est apporté aucune précision sur le caractère des cas concernés. Et quand on dit que le diable se niche dans les détails... Telle que libellée ici la légende laisse plutôt entendre que des régions subissent plus de 15 cas significatifs par an. Gloups...Si c'était le cas, l'Oklahoma pourrait aller se rhabiller avec ses 2,5 malheureux cas significatifs aux 10 000 km/h ! Pour les férus de capillotraction, le chiffre pourrait aussi concerner l'ensemble des cas recensés, CAD en gros généralement à partir de la F0 bien vitaminée (T1). Mais bon on va pas compliquer encore plus. Donc c'est vrai, même en relativisant et sans vouloir froisser qui que ce soit, ça reste une énormité, au mieux en matière de com écrite et de cartographie. On veut bien admettre que les médias soit pressés, soumis à une pression constante de l'immédiateté, avec des effectifs de plus en plus réduits...ok. Mais là quand même j'ai du mal à digérer. Selon toute vraisemblance, LCM a du reprendre une carte de Kéraunos, voir mon nom quelque part et l'accoler comme auteur, et bricoler une légende à la hâte en reprenant des chiffres justes ou plus réalistes à la base, mais mentionnés dans des contextes tout à fait différents et avec des précisions qui n'ont pas été reportées. Le cas de figure est déjà arrivé. Quel étrange domaine quand même que celui des tornades en France, où un non-métérologue comme moi peut se permettre d'aborder certains notions qui relèvent du simple bon sens mais où les vrais spécialistes scientifiques sont invisibles (qui a vu l'interview de Jean Dessens sur BFM ?), où les connaissances et même les classifications reposent sur des estimations de valeurs, où les cas sont indétectables par nos radars et nécessitent une véritable enquête parfois digne d'une série policière, où l'emploi systématique d'un terme aberrant transforme tous les articles de journaux en messages codés qu'il faut décrypter.. James Bond à côté, c'est de la rigolade. Dans un sens c'est vrai, c'est tellement compliqué qu'on peut comprendre les erreurs ou maladresses. Mais c'est là qu'il appartient -à mon avis- à des organismes qualifiés et(ou) qui bénéficient d'un poids médiatique conséquent d'envoyer des communiqués de presse et intervenir régulièrement. Beaucoup le font déjà (Kéraunos...). Alors pourquoi pas Infoclimat ? Vous êtes généralistes certes, mais il paraît évident qu'il faille se pencher un minimum sur ces aspects particuliers qui suscitent malheureusement encore bien peu d'intérêt sauf en cas de projecteur médiatique intense comme en ce moment avec les évènements d'Oklahoma. Dommage que vuos soyiez absents, peut-être aussi souhaitez-vous rester en retrait de tout ce battage médiatique ce qu'on comprendrait tout à fait mais intervenir et produire du contenu informatif me paraît cependant le seul remède qui soit à ce déferlement d'approximations.
  23. Beau reportage ! J'avais repéré ici-même quelques images radar remarquables du coin. Ps zut c'était pas le smiley que je voulais mettre j'en ai changé
  24. Beau diapo oui et belles structures. Quand on voit l'irisation des rideaux de pluie à la base, ça devient même poétique.
  25. En fait c'est un témoin contacté par Patrick Lemauft qui a pris une série de 4 clichés depuis le pont d'Oléron. Par croisement avec le témoignage d'un moniteur de voile on a pu établir que la trombe était entrée dans la forêt entre la pointe Espagnole et le phare de La Coubre C'est vrai qu'elle est un peu plus nette que la vidéo. On y distingue très bien en tout cas le rideau de pluie qui l'avoisine.
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