Kyrion

Oui, et au-delà du potentiel neigeux plutôt réservé au haut de ce topic, on peut noter qu'il s'agira d'une belle séquence pluvieuse pour l'est du centre-est Ô combien précieuse en ce moment : Ca va permettre également de faire un stock nivale > 2000m/2500 utile pour ces prochaines semaines/mois avec des modélisations à long terme qui nous laissent pour l'instant du répit côté douceur/sécheresse.

Enfin un flux de N/NO ? Le premier de la saison et qui pourrait être favorable aux Pré-Alpes ? Ca va être un peu juste côté température en 1ère partie de front mais potentiellement une belle couche > 1500m. Et probablement aussi quelque chose au sol en dessous (> 1000m). @franck derriendernière chance pour Villard

Un petit chouille de mauvaise foi, non ? Voici ce que prévoyaient les ensemblistes vs l'anomalie prévue au cœur de cette semaine : C'est vrai que les modélisations sont radicalement différentes ;).

Je pense qu'on ne sera pas tout à fait dans la même situation. Je n'arrive pas à intégrer le gif de la moyenne d'IFS mais avec la baisse de la limite barocline on devrait tout de même rester située sur le rail des perturbations. Avec tout le conditionnel d'usage, on ne semble pas tout à fait retourner à la situation de janvier malgré la hausse du champ de hauts géopotentiels.

@faycalEt quand on prend de la hauteur, c'est encore plus impressionnant : Je reste toujours sur mon message d'hier soir où il y a encore des marges d'évolution mais c'est vrai que l'arrivée de l'humidité semble retardée et désormais située plutôt en seconde partie de semaine.

Pourtant les ensembles avaient donné un sacré signal il y a près de 10j quant à ce mouvement hémisphérique. Bon difficile d'en dire plus, Cédric a bien mis en avant les enjeux. Espérons que la séquence puisse s'inscrire dans la durée.

Yes, je suis d'accord. Sinon pour les archives (esthétisme) :

Tu as raison @cédric du Lotmais même si CEP venait à rejoindre le scénario majoritaire du soir (y compris sur le panel GEFS, puisque le déterministe est relativement isolé je trouve), c'est encore suffisamment lointain pour que ça évolue. Ces petites anomalies susceptibles de circuler sous blocage vont nous faire phosphorer jusqu'à h-96h vu les masses d'air en jeu. Si l'interaction ne se fait pas de manière franche, ça ne m'étonnerait pas de voir un creusement Méditerranéen apparaitre de manière plus récurrente sur les modèles à un moment donné.

A défaut de pouvoir prévoir le temps sensible, si ce n'est celle d'une semaine qui semble marquée par un vaste marais barométrique sur l'Europe occidentale au moins jusqu’au week-end, le changement de structure de la circulation polaire se confirme à long terme (J+1 / J+10) : Il y a des sorties plus favorables que d'autres mais ce changement de structure hémisphérique est un préalable nécessaire avant de pouvoir espérer sortir de la récurrence à HGP dans laquelle on se trouve. En cela, les sorties tendent à confirmer cette première condition. On verra quelles en seront les conséquences mais je pense qu'on a quand même de bons indices pour basculer vers du dépressionnaire en 1ère décade de mars.

Oui, c'était pas la saison des AN. Continuité de flux continentaux et absence remarquable (inédite ?) de flux polaire/maritime. Toute la partie de cadran compris entre O et NNO c'est < 10% des vents sur le duo janvier/février. Rose des vents pour Lans en Vercors - Les Allières (1500m) pour janvier et février : Le bilan est le même au Grand St-Bernard (coucou @ricos) plus haut et plus ouvert.

Oui c'est laborieux. Après quand on voit ces méandres du courant jet avec des branches qui se baladent un peu partout sur notre quadrant, je pense qu'on est loin de tenir la synoptique à J+7 : On voit un beau mouvement de balancier entre l'effondrement d'une partie du blocage européen sur ses racines orientales (1) et son renouvellement par la dorsale Atlantique (4). Et entre cela, on a d'une part notre goutte froide Méditerranéenne (2) qui arrive à garder une composante cyclonique bien porté par cette branche du courant jet sur le nord de l'Afrique et qui tend à être réalimentée par des thalwegs venant de l'ouest (3). En animation : - effondrement à l'est - réalimentation par l'ouest - interaction quelque part sur l'Atlantique :

Je ne suis pas certain que tu veuilles lire la réponse à cette question . Edit : Plus sérieusement, probablement pas grand chose à attendre. Ca peut donner peut-être quelques cms mais ca n'est pas le meilleur des flux pour cumuler sur les Préalpes et même les Alpes en général (excepté frange est). Toute façon, impossible pour l'instant d'annoncer la moindre quantité puisque l'on est dépendant d'une goutte froide au comportement erratique. Il n'y a qu'à voir la dernière sortie de GFS pour se faire une idée sur la difficulté de localisation exacte du coeur de la GF et ses conséquences sur les précipitations :

En tout cas, toujours un certain esthétisme des modélisations avec cette bascule rapide : On aimerait bien pousser la sortie un peu plus loin en imaginant toujours que la "510" pourrait atteindre le sud de l'Espagne ^^.

Je ne vois pas le rapport entre les prévisions et tes cartes. Ou alors, il faudrait qu'aux dates que tu présentes, les prévisions moyennes montraient à long terme une migration du VP ou de grands mouvements qui dans les faits n'auraient jamais eu lieu. Or, on peut assez vite voir que les moyennes à long terme des dernières semaines ont toujours été limpides pour nous présenter cet océan de HGP : Prévision du 15 janvier pour le 25 janvier : Prévision du 25 janvier pour le 5 février : etc... Bref, les moyennes ne permettent pas d'anticiper les gouttes froides ou thalwegs mais elles permettent (en général) de bien anticiper les grands mouvements atmosphériques. Et on est typiquement dans ce cadre. Ca changera encore mais pour l'instant on a des éléments tangibles qu'on peut exposer. Dans les faits, peut-être qu'il y aura une interaction foireuse, que le soulèvement de HGP et l'éventuelle dorsale filera vers les Etats-Unis nous plaçant en flux de SO... mais pour l'instant on peut souligner une évolution favorable aux changements. Et dire ça, ce n'est pas juste rechercher l'hiver à tout prix.

Ca ne nous met pas à l'abri d'un flux de SO sous blocage, mais sur les 3 derniers mois, on peut dire qu'a priori le VP aura rarement été aussi proche. Je ne sais pas quelle en sera la finalité, mais le changement de structure est remarquable : C'est assez fascinant de voir qu'une situation peut rester figée des semaines avec un VP donnant l'impression d'être statique côté Américain ; puis comment en à peine quelques jours une bascule (temporaire/durable ?) pourrait se faire à l'échelle hémisphérique.

Alors que les potentiels hivernaux et malheureusement également humides sont enterrés à mesure que l'on s'approche de l'échéance (exceptés Pyrénées et frange sud-est) on surveillera ce qu'il se trame en seconde partie d'échéance. Pour aller un peu au-delà de mon message matinal, on peut toujours observer ce soir une tendance à un vrai mouvement hémisphérique avec une bascule du VP du continent Nord-américain/Asie vers la Russie/Mer de Kara (situation actuelle vs J+10) : Pour changer un peu de carte, c'est également visible sur celles des vents d'altitude par le desserrement de la ceinture polaire entre Labrador Scandinavie : Enfin, on retrouve ce mouvement également sur les moyennes ce qui tend à donner du poids aux visions déterministes : Je pense qu'on joue notre dernière carte de l'hiver pour quelque chose d'hivernal en plaine et probablement une cartouche importante pour espérer une bascule vers plus d'humidité ; cette bascule du VP plutôt probable permet d'espérer sortir du marasme de HGP dans lequel on se trouve depuis plusieurs semaines.

Pas de vocation prévisionnelle, mais : 1- surtout pour se faire plaisir... 2- pour illustrer la potentielle migration du VP

Le message de Faycal sur l'autre topic explique pour partie les modélisations, pour ma part je pense qu'on joue aussi de malchance ou en tout cas que la répartition du VP est structurellement défavorable à l'Europe de l'ouest (bon, une malchance qui se répète n'est plus vraiment de la malchance mais c'est un autre topic). La cyclogenèse outre Atlantique et la position du VP sont si puissantes qu'elle annihile tout possibilité véritablement hivernale. On a aucune marge pour espérer de l'humidité et du froid tant les HGP ont un moteur surpuissant sur l'Atlantique ouest. Quand le moteur Atlantique est moins puissant, ou le VP mieux réparti, on a plus de latitude pour espérer un zonal, un décrochage polaire ou autre. Là, on est dépendant d'un décrochage parfaitement positionné qui souvent se résume à une goutte froide de quelques centaines de kms à l'échelle de notre cadrant. Forcément, l'issue est rarement "favorable" avec notre pays qui se retrouve en marge au moindre décalage. A force de reculer, l'hiver sera fini mais notre probabilité de rupture synoptique interviendra lorsque le VP sera amené à changer de position ou à se disperser. En lien avec le SSW ou non, mirage ou non, on commence à voir apparaitre une évolution en fin d'échéance au niveau hémisphérique (situation actuelle / moyenne J+10) :

Je pense que tant GFS qu'UKMO vont se rapprocher du scénario européen. J'espère me tromper mais j'ai l'impression que sur le 12z l'anomalie commence déjà à être géré différemment au niveau du Labrador. On retrouve une tendance plus marquée à l'ondulation.

On verra quels modèles vont réajuster mais on a quand même toujours une sacrée différence dans cette gestion d'anomalie Atlantique. La dernière mouture d'Icon a une gestion de cette anomalie proche de l'Européen et donc maintien un écart flagrant avec GFS à seulement J+4 : C'est un peu l'effet papillon : chez Icon (gauche) l'anomalie se creuse fortement et soulève des anomalies hautes à l'avant qui l'isole encore plus vite du rail principal -> coupée du rail en amont par la dorsale et en aval par son propre dynamisme, elle s'isole en goutte froide très rapidement du côté de la Péninsule Ibérique. On est presque au stade de la gouttelette sur ce modèle d'ailleurs. GFS depuis X sorties a toujours cette structure plus classique de thalweg qui draine des anomalies basses et qui ne s'isole qu'en fin de parcours à proximité immédiate de la France. Edit : La passion penche pour GFS mais ma confiance s'étiole un peu avec la persistance de certains modèles à maintenir un gap avec lui.

Un peu difficile de parler de temps sensible alors que la synoptique n'est pas encore calée... mais je pense que ce topic mérite de sortir de son état de mort cérébrale ;). On retrouve une trame favorable au centre-est dans sa globalité avec un profond thalweg qui abordera la région dans un flux de NO. On observe une belle anomalie de basse tropopause à l'origine de puissant forçages à l'avant : En basse couche on observe un apport humide constant et du dynamisme en lien avec l'anomalie secondaire au niveau du Golfe de Gêne alors que le flux prendra rapidement une composante polaire à l'étage moyen (vent de N). Situation plus dynamique que janvier puisque cette fois-ci nos régions se trouveraient à l'interface de l'humidité et de la fraicheur et non plus dans le ventre mou des isobares relâchés : Bref, à l'instant T, si on fige GFS, on a les cartes idéales pour un épisode neigeux jusqu'à basse altitude sur la plupart de nos régions. Situation favorable au couloir Rhodanien et plaine des Pré-Alpes. Sur le papier, on a la plus belle situation de l'hiver en terme de flux et d'apport humide sur la majorité des plaines. La position du thalweg reste à déterminer, mais même s'il venait à prendre une trajectoire plus occidentale ça peut rester favorable à une situation d'isothermie (cf : neige sur Grenoble le 4/12/2020 dans un schéma à peu près identique avec un iso 0° à pourtant 800/900m) :

On devrait être rapidement fixé puisque l'anomalie à l'origine du thalweg qui nous concernera va prendre forme et traverser les Rocheuses d'ici 48h. Les adeptes de la réactualisation en direct de GFS pourront être fixés dès les premières échéances (J+3 !) en regardant le secteur entouré en rouge. On y devine déjà l'excroissance avec un thalweg qui prend forme sur GEM (droite) au contraire de GFS (gauche) : Différence qui ne fait que s'exacerber 48h plus tard avec une anomalie qui arrive à se creuser et à se phaser avec le courant jet à mesure qu'elle progresse vers l'est : Je continue à penser que le scénario GEM + IFS est atypique et plus fragile que le duo UKMO + GFS. Mais ce n'est pas parce que cela est atypique que ça ne se produira pas...

En poussant le curseur des cartes classiques aux échéances les plus lointaines, difficile de trouver pour l'instant une évolution dans le positionnement du VP ou des répercussions du réchauffement stratosphérique en cours : Ca n'empêchera pas éventuellement à l'humidité de faire son retour à la fin du mois si une goutte froide est correctement positionnée ; mais sur le temps long, pas de changements majeurs prévisibles dans le positionnement des grandes centres d'action.

Ce topic respire la joie et la bonne humeur . On va peut-être attendre quelques sorties avant d'enterrer tout potentiel hivernal. Ce que nous proposent IFS et GFS dans leur vision déterministe ne sont pas des synoptiques radicalement différentes : on garde une trame thalweg, goutte froide, retour des HGP. La différence se situe au niveau du déferlement polaire côté Labrador et son interaction avec la goutte froide Açorienne mis en exergue par Gaet hier. Côté européen on observe désormais majoritairement une interaction entre cette onde dépressionnaire côté Groënland et la GF ce qui provoque un redressement du flux à l'avant : L'ensembliste a fortement évolué à ce niveau en faveur du déterministe. Sur GFS, c'est le contraire. Cette interaction ne se produit pas avec une anomalie qui reste en circuit fermé côté Portugal ; on observe pas cet effet d'attraction. Le thalweg prend une trajectoire plus classique en aval de la dorsale : Pour ma part, avec les scénarios intermédiaires que proposent UKMO et GEM, nous n'avons pas encore ce matin le scénario définitif. Ni côté GFS, ni côté IFS. Edit : Et ça commence à faire une sacrée différence à court terme sur la gestion de cette onde dépressionnaire au large du Groënland (J+5). Il n'aura pas forcément tort, mais je trouve qu'IFS nous propose quelque chose de plus atypique avec cette anomalie qui arrive à surfer sur le courant jet sur plusieurs milliers de kms. C'est subjectif, mais je trouve ce scénario potentiellement plus fragile :

Episode favorable aux AS et bassin Méditerranéen par remontées humides ? En tout cas, l'édifice AR semble solide sur la plupart des sorties désormais. Reste à savoir quelles en seront les finalités chez nous.