Kyrion

Le message de Faycal sur l'autre topic explique pour partie les modélisations, pour ma part je pense qu'on joue aussi de malchance ou en tout cas que la répartition du VP est structurellement défavorable à l'Europe de l'ouest (bon, une malchance qui se répète n'est plus vraiment de la malchance mais c'est un autre topic). La cyclogenèse outre Atlantique et la position du VP sont si puissantes qu'elle annihile tout possibilité véritablement hivernale. On a aucune marge pour espérer de l'humidité et du froid tant les HGP ont un moteur surpuissant sur l'Atlantique ouest. Quand le moteur Atlantique est moins puissant, ou le VP mieux réparti, on a plus de latitude pour espérer un zonal, un décrochage polaire ou autre. Là, on est dépendant d'un décrochage parfaitement positionné qui souvent se résume à une goutte froide de quelques centaines de kms à l'échelle de notre cadrant. Forcément, l'issue est rarement "favorable" avec notre pays qui se retrouve en marge au moindre décalage. A force de reculer, l'hiver sera fini mais notre probabilité de rupture synoptique interviendra lorsque le VP sera amené à changer de position ou à se disperser. En lien avec le SSW ou non, mirage ou non, on commence à voir apparaitre une évolution en fin d'échéance au niveau hémisphérique (situation actuelle / moyenne J+10) :

Je pense que tant GFS qu'UKMO vont se rapprocher du scénario européen. J'espère me tromper mais j'ai l'impression que sur le 12z l'anomalie commence déjà à être géré différemment au niveau du Labrador. On retrouve une tendance plus marquée à l'ondulation.

On verra quels modèles vont réajuster mais on a quand même toujours une sacrée différence dans cette gestion d'anomalie Atlantique. La dernière mouture d'Icon a une gestion de cette anomalie proche de l'Européen et donc maintien un écart flagrant avec GFS à seulement J+4 : C'est un peu l'effet papillon : chez Icon (gauche) l'anomalie se creuse fortement et soulève des anomalies hautes à l'avant qui l'isole encore plus vite du rail principal -> coupée du rail en amont par la dorsale et en aval par son propre dynamisme, elle s'isole en goutte froide très rapidement du côté de la Péninsule Ibérique. On est presque au stade de la gouttelette sur ce modèle d'ailleurs. GFS depuis X sorties a toujours cette structure plus classique de thalweg qui draine des anomalies basses et qui ne s'isole qu'en fin de parcours à proximité immédiate de la France. Edit : La passion penche pour GFS mais ma confiance s'étiole un peu avec la persistance de certains modèles à maintenir un gap avec lui.

Un peu difficile de parler de temps sensible alors que la synoptique n'est pas encore calée... mais je pense que ce topic mérite de sortir de son état de mort cérébrale ;). On retrouve une trame favorable au centre-est dans sa globalité avec un profond thalweg qui abordera la région dans un flux de NO. On observe une belle anomalie de basse tropopause à l'origine de puissant forçages à l'avant : En basse couche on observe un apport humide constant et du dynamisme en lien avec l'anomalie secondaire au niveau du Golfe de Gêne alors que le flux prendra rapidement une composante polaire à l'étage moyen (vent de N). Situation plus dynamique que janvier puisque cette fois-ci nos régions se trouveraient à l'interface de l'humidité et de la fraicheur et non plus dans le ventre mou des isobares relâchés : Bref, à l'instant T, si on fige GFS, on a les cartes idéales pour un épisode neigeux jusqu'à basse altitude sur la plupart de nos régions. Situation favorable au couloir Rhodanien et plaine des Pré-Alpes. Sur le papier, on a la plus belle situation de l'hiver en terme de flux et d'apport humide sur la majorité des plaines. La position du thalweg reste à déterminer, mais même s'il venait à prendre une trajectoire plus occidentale ça peut rester favorable à une situation d'isothermie (cf : neige sur Grenoble le 4/12/2020 dans un schéma à peu près identique avec un iso 0° à pourtant 800/900m) :

On devrait être rapidement fixé puisque l'anomalie à l'origine du thalweg qui nous concernera va prendre forme et traverser les Rocheuses d'ici 48h. Les adeptes de la réactualisation en direct de GFS pourront être fixés dès les premières échéances (J+3 !) en regardant le secteur entouré en rouge. On y devine déjà l'excroissance avec un thalweg qui prend forme sur GEM (droite) au contraire de GFS (gauche) : Différence qui ne fait que s'exacerber 48h plus tard avec une anomalie qui arrive à se creuser et à se phaser avec le courant jet à mesure qu'elle progresse vers l'est : Je continue à penser que le scénario GEM + IFS est atypique et plus fragile que le duo UKMO + GFS. Mais ce n'est pas parce que cela est atypique que ça ne se produira pas...

En poussant le curseur des cartes classiques aux échéances les plus lointaines, difficile de trouver pour l'instant une évolution dans le positionnement du VP ou des répercussions du réchauffement stratosphérique en cours : Ca n'empêchera pas éventuellement à l'humidité de faire son retour à la fin du mois si une goutte froide est correctement positionnée ; mais sur le temps long, pas de changements majeurs prévisibles dans le positionnement des grandes centres d'action.

Ce topic respire la joie et la bonne humeur . On va peut-être attendre quelques sorties avant d'enterrer tout potentiel hivernal. Ce que nous proposent IFS et GFS dans leur vision déterministe ne sont pas des synoptiques radicalement différentes : on garde une trame thalweg, goutte froide, retour des HGP. La différence se situe au niveau du déferlement polaire côté Labrador et son interaction avec la goutte froide Açorienne mis en exergue par Gaet hier. Côté européen on observe désormais majoritairement une interaction entre cette onde dépressionnaire côté Groënland et la GF ce qui provoque un redressement du flux à l'avant : L'ensembliste a fortement évolué à ce niveau en faveur du déterministe. Sur GFS, c'est le contraire. Cette interaction ne se produit pas avec une anomalie qui reste en circuit fermé côté Portugal ; on observe pas cet effet d'attraction. Le thalweg prend une trajectoire plus classique en aval de la dorsale : Pour ma part, avec les scénarios intermédiaires que proposent UKMO et GEM, nous n'avons pas encore ce matin le scénario définitif. Ni côté GFS, ni côté IFS. Edit : Et ça commence à faire une sacrée différence à court terme sur la gestion de cette onde dépressionnaire au large du Groënland (J+5). Il n'aura pas forcément tort, mais je trouve qu'IFS nous propose quelque chose de plus atypique avec cette anomalie qui arrive à surfer sur le courant jet sur plusieurs milliers de kms. C'est subjectif, mais je trouve ce scénario potentiellement plus fragile :

Episode favorable aux AS et bassin Méditerranéen par remontées humides ? En tout cas, l'édifice AR semble solide sur la plupart des sorties désormais. Reste à savoir quelles en seront les finalités chez nous.

Il y aura probablement des décalages ouest/est mais c'est une structure classique bien plus simple à concrétiser qu'une circulation sous blocage. Les ensembles me paraissent suffisamment robustes pour ne pas mettre en doute cette évolution synoptique malgré l'échéance lointaine. C'est plutôt la suite qui est incertaine : renouvellement de la dorsale avec décrochages polaires successifs, écrasement de la dorsale sur l'Europe occidentale, évolution en goutte froide (Méditerranée, Balkans ?). Dans la continuité de mon message d'hier, le scénario le plus probable me semble être le passage d'un thalweg suivi d'un écrasement de la dorsale avec une goutte froide quelque part en Méditerranée permettant une continentalisation du flux. Schéma classique des dernières semaines. J'ai toujours du mal à voir des liens de causalité solides, mais le facteur X pour espérer une belle séquence hivernale pourrait être éventuellement le SSW qui pourrait exacerber la synoptique par la profondeur du thalweg et/ou son renouvellement.

Oui, cela va être un bon test pour les moyennes puisque si le signal vers une bascule maritime polaire semble assez franche : Le retour des HGP par l'Atlantique dans les jours qui suivent le semble tout autant : En analyse littérale, ça fait tout de même fortement penser à la séquence de début janvier avec un mouvement en deux temps : - décrochage polaire potentiellement profond mais sans continuité de l'advection et sans réalimentations successives - évolution en goutte froide quelque part en Méditerranée avec continentalisation du flux et retour des HGP + éventuellement une circulation sous blocage fraiche/froide et sèche Cela demande encore de nombreuses sorties pour affiner cette évolution mais avec cette permanence de positionnement du VP côté nord américain ça ne laisse qu'une possibilité de brève respiration froide côté européen. Et ces brèves respirations correspondent bien à cette récurrence qu'on connait depuis le début de l'hiver avec séquence froide humide temporaire suivie d'un froid continental durable avec retour des HGP. Même avec cette évolution des modèles, difficile de voir pour l'instant une véritable rupture synoptique avec un schéma qui reste structurellement favorable à la sècheresse.

Quand même quelques signaux pas inintéressants en fin de mois, y compris sur les moyennes pour une bascule un peu plus humide et fraiche ;). Mais ça reste au stade du signal pour l'instant. Honnêtement, même à 1500m ça oscille au mieux entre saupoudrage et rien avec ce qui est modélisé pour l'instant . Si changement il y a, ça sera dans 10 jours, pas avant.

Franchement c'est très peu probable. Faiblesse du dynamisme, température en altitude plutôt élevée... En l'état, ça nous apportera plutôt quelques gouttes et des nuages.

Oui, @_sbavait bien mis en exergue l'incertitude liée à cette goutte froide (incertitude toujours existante sur la carte d'écart-type). Si elle se confirme et à cette latitude ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle pour nous puisqu'elle retarde toute possibilité de changement en réalimentant notre bloc de HGP européen. On voit bien sur le déterministe européen la mécanique qui ne demande qu'à être renouvelée, même à J+10 avec une nouvelle anomalie en marge du rail dépressionnaire dont on peut supposer qu'elle aura vocation à rejoindre la fosse Açorienne. L'échéance est encore suffisamment lointaine pour que ce scénario ne soit pas forcément le scénario définitif (cf : écart-type). L'équation est assez simple : - goutte froide -> renouvellement du bloc de HGP (majoritaire) - absence de goutte froide -> possibilité de voir le rail dépressionnaire descendre plus facilement vers le S. (minoritaire voire quasi-inexistant ce matin) Enfin, si la goutte froide se confirme, il y aura des nuances selon sa position exacte tant en terme de température que de nébulosité.

Oui @cédric du Lot, avec cette goutte froide Ibérique ça sent le coup de chalumeau sur la majeure partie du pays. On devrait taquiner les 35° du SO au NE. Probables Tn tropicales également. Ça va être suffoquant en ville... La séquence pourrait être durable vu la faible mobilité de cette GF. Début d'été en fanfare. ----> [ ] 🤕

Neige sèche/poudreuse en altitude qui n'accroche pas. Neige collante aux altitudes limites ;).

Je n'ai pas dit que l'on allait avoir un véritable zonal, mais plutôt que les dernières sorties n'envisagent plus de facto un renouvellement de l'AF. C'est à confirmer, mais pour moi c'est déjà un point positif. Cette semaine pourrait être davantage une semaine de transition. Dans l'idée, ça serait plus simple d'obtenir à terme un peu d'agitation en partant de ça (milieu de semaine) : Que de ça (début de semaine) : Et pour l'EPS finalement c'est un peu pareil, je trouve la seconde partie d'échéance plus intéressante que la première avec une accélération du flux et un rapprochement des anomalies basses : Bref, je n'ai pas dit que cela allait être passionnant mais potentiellement un peu moins verrouillé qu'on pouvait le craindre. Perso, le renouvellement ad vitam aeternam de l'AF, ça me fait pas rêver non plus ^^.

Pas si inintéressante la dernière mouture européenne avec dissipation de l'AF dès le milieu d'échéance. Une limite barocline qui reste élevée mais avec une synoptique qui offre plus de possibilités d'agitation à long terme. Ca correspond aux sorties "étendues" d'IFS (> 10j) donc peut-être une ouverture vers du changement assez rapidement. Ou à défaut de changement, au moins une version plus dépressionnaire du flux de O/SO puisqu'avec la position du VP, y compris à long terme, il est difficile d'envisager un changement de circulation allant au-delà d'une inclinaison O/ONO. Les moyennes sont cependant encore assez différentes puisque si l'Européen envisage une dissipation des HGP, il en serait différent sur GFS plutôt favorable à un renouvellement des HGP sur l'Europe occidentale. Bref, si IFS pouvait être dans le vrai et confirmer sa sortie matinale, on s'en sortirait à bon compte par rapport à cette synoptique à AF qui peut parfois être particulièrement durable (bloc de 2 à 3 semaines voire +). Edit : je précise que je n'annonce pas le retour de l'hiver, mais peut-être que l'on peut envisager un peu d'agitation sans avoir finalement à attendre le mois de mars .

La fin d'échéance n'est pas si limpide : (Ne cherchez pas, c'est le seul scénario perturbé que j'ai réussi à trouver ). Plus sérieusement, je rejoins tout ce qui a été dit : pas de grandes hésitations sur le déroulé de ce topic. Tout au plus, peut être signalé la légère baisse de la limite barocline en fin d'échéance. C'est visible sur la moyenne IFS avec un flux qui aurait vocation à prendre une courbure plus océanique au détriment du S/SO en lien avec une tendance aux thalwegs sur l'Europe centrale.

D'accord avec tout ce qui précède avec juste un bémol pour cette conclusion. Ca dépend de ce que l'on attend des prévisions saisonnières mais l'idée des projections était plutôt juste avec : - schéma NAO+ dominant avec vortex polaire côté nord américain - redressement du flux aux abord de l'Europe occidental - précipitations < aux moyennes Les scénarios à AS sont un peu la résultante marginale de cette configuration synoptique. Il y aura peut-être plantade au niveau des températures mais je ne sais pas si on peut attendre des modèles saisonniers une prévision aussi fine que l'anticipation d'une circulation sous blocage comme un AS. Pour moi, il y aurait eu erreur des modèles si on avait une synoptique radicalement différente à celle prévue : dorsale Atlantique, blocage AG à répétition, zonal bas en latitude etc... Sinon, même en prenant les scénarios "moyens", je pense qu'on peut dire qu'a minima en basse couche la 1ère décade sera marquée par la fraicheur sur une partie est du pays. Le bonus pourrait être une invasion froide en altitude mais si cela se produit, il faudra attendre la seconde partie d'échéance. Côté humidité, peut-être quelques résidus humides en lien avec le décrochage polaire qui pourrait tangenter le pays lors de la propagation de la dorsale vers la Scandinavie. [Et si on dérive vers les "prévisouhaits", on pourrait aussi envisager à très long terme si ça se goupille bien un creusement Méditerranéen en lien avec l'arrivée de cette masse d'air froid sur notre pays. Creusement qui pourrait être favorable tant à des précipitations sur le bassin Méditerranéen qu'à l'amplification du drain froid.]

Un des avantages d'UKMO, outre ses performances intrinsèques, c'est qu'il permet de laisser libre court à notre imagination. Et moi, j'imagine de belles choses quand je vois ça : Le sec est acquis pour ce topic. La douceur beaucoup moins. Une forte cyclo Labradorienne avec positionnement du VP côté nord américain est favorable à une synoptique NAO+ avec tendance aux HGP sur l'Europe occidentale. Mais cela peut aussi être un incubateur à AS, on commence à l'apercevoir un peu plus fréquemment sur les sorties. Edit @lame2is typing, ça fait plaisir ça ;).

Coucou le nord-est, Je vais passer le week-end en famille (Kalhausen - 57) et je suis un peu étonné que la neige ait si rapidement disparu. Quand je vois la chute (15/20cm) et les températures des derniers jours (Txx de 1,1° chez Fabien que je salue ;)) j'aurais pensé à une meilleure tenue.

C'est encore un peu prématuré pour en parler, mais on pourra également surveiller un risque venteux non négligeable en fin d'échéance. Alors effectivement, la synoptique est loin d'être calée avec un écart-type sur le bassin Méditerranéen qui laisse suggérer que des scénarios ondulants existent encore ; mais le combo cyclogenèse survitaminée + AA vigoureux pourrait être propice au développement d'anomalies explosives (+ forte houle) le long de ce rail rectiligne de plusieurs milliers de kms. En version extrême : Pour l'instant, le risque est plutôt cantonné aux les Îles Britanniques mais c'est à surveiller. Je trouve que le synoptique s'y prête.

Au contraire, je trouve les modèles plutôt "cohérents". Cet énorme amas froid en interaction avec les anomalies subtropicales offre un terreau idéal pour une cyclogenèse et un creusement prononcé de ces dépressions dans un flux de SO en sortie de continent américain. C'est la bonne combinaison pour un retour des HGP par chez nous dès lors que ce creusement se heurte à un jet polaire bien en place. En d'autres circonstances, cette advection pourrait théoriquement décrocher des anomalies basses en aval mais pour l'instant le VP est bien trop en place (l'anti polaire résultant de la puissante dorsale Pacifique ne doit pas être indifférent à cela). Après là où je te rejoins c'est qu'il y a une variable d'ajustement vers quelque chose de plus ondulant que ce que ne propose IFS matinal.

@jt75a surtout prévu des vacances dans le Jura 1ère quinzaine de février

Même si c'est de l'humour, c'est effectivement ce genre de scénarios que les moyennes peuvent difficilement percevoir et qui peut faire basculer une synoptique sur notre petit bout de terre avec une goutte froide bien placée. Mais bon la proba... On se rendra peut-être compte dans quelques jours que Bubule a invité toute sa famille en Méditerranée... 🤐