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Pas de sécheresse encore par ici, mais la situation en surface se dégrade à vitesse grand V. Le bénéfice d'un printemps normalement humide a été complétement effacé par 20 jours ininterrompus de Bise. La faute donc à ce vent de NNE très sensible qui souffle depuis 15 jours de façon quasi continue jours et nuit, et qui assèche fortement l'atmosphère. A cela s'ajoute un rayonnement maximale avec des journées à presque 15h d'ensoleillement et l'on obtient des valeurs d'ETP records pour la fin mai / début juin (depuis 1950). Situation à suivre, en espérant un mois de juin bien humide...

Hier nous avons probablement atteint le paroxysme de l'évapotranspiration potentielle avec 7,6mm d'ETP pour Nancy, un record pour la période fin mai / début juin depuis 1950. Plus que le niveau de température c'est la sécheresse de l'air (hr mini de 23%), le vent (57kmh en raf.) et l'ensoleillement de près de 15h en cette saison qui entraîne cette évapotranspiration gigantesque. Sur les 7 derniers jours ce n'est pas moins de 47mm d'eau qui se sont potentiellement transférés vers l'atmosphère. Nuit plus fraiche en raison d'une bise qui s'est enfin calmée tn 9,6°, plein soleil et vent discret.

Humidité maximum de la nuit à Nancy-Essey : 67% signe d'une sécheresse marquée de l'air. Ca tire déjà la langue dans les jardins, des crevasses au sol commencent à apparaître. Les bénéfices d'un printemps normalement humide pour les sols superficiels et la végétation de surface sont donc en train d'être effacés par ces 15 jours de vent sec. L'été part une nouvelle fois sur de bonnes bases... En image, ETP d'hier à Nancy-Essey 6,8mm. Seconde valeur la + haute en mai depuis 1949...

Il faut quand même s'accrocher pour voir un début de changement de quelque chose. Les grands acteurs semblent rester en place sur l'échéance du topic. Anomales de geopotentiel aujourd'hui Ce qui est prévu pour jeudi prochain.... Au secours! Toujours cet interminable blocage anticyclonique entre Grande Bretagne et Islande, et des géopotentiels + faibles aux latitudes méditerranéennes et subtropicales avec par moment la circulations de petites anomalies d'altitude à l'origine de l'instabilité des dernières semaines sur l'Italie, l'Espagne et le sud de la France. Globalement pour la semaine prochaine le schéma reste le même, une petite nuance viendrait possiblement de la circulation d'anomalies sous le blocage mais plutôt côté Atlantique. D'ici une semaine ces dernières pourraient s'approcher du pays, l'influence anticyclonique (sèche et ensoleillé) pourraient remonter un peu vers le nord. Mais l'échéance est lointaine et dans un schéma global encore très anticyclonique...Tout ceci me rend guère optimiste pour envisager un véritable changement de notre météo à l'échelle du pays. Pour les régions au nord de la Seine jusqu'aux frontières allemandes il ne faut pas espérer grand chose, ce sera probablement sec encore sur l'ensemble du topic sous l'influence de cet interminable blocage anticyclonique. Sur ces régions on est sur un schéma atmosphérique à sécheresse estival...l'asséchement des sols en cours est rapide et très marqué (vent+chaleur+ensoleillement), c'est un ressenti personnel mais j'ai bien peur que ce la situation perdure désormais avec l'installation d'un temps durablement sec. Au sud toujours de l'instabilité salvatrice jusqu'en milieu de semaine, au moins cette situation aura eu l'avantage d'offrir un peu de répit au sud. C'est finalement sur l'ouest et le centre du pays qu'il pourrait y avoir un peu + d'évolution avec possiblement une tournure + orageuse en fin d'échéance (seconde partie de semaine). Mais cela est envisageable, si la petite anomalie vue sur Atlantique daignent bien s'approcher un peu + du pays, option modélisé par les det. à j+7 mais je trouve de façon de - en - nette // aux modélisation d'il y a quelques jours. Il faut donc à mon avis rester très prudent car le signal est encore lointain, assez faible (anomalies d'échelle fine) dans un schéma global très anticyclonique. L'option renforcement du blocage à l'approche des anomalies Atlantiques avec renforcement de la chaleur est également une option sérieuse à ne pas écarter.

Pour Nancy cela n'est jamais arrivé, mais on en est pas passé loin en 1961 où la valeur de température maximale pour le printemps météorologique fut enregistrée le 6 avril avec 25 °, ce qui est très tôt et à peine au dessus de la tx de mars 1961 (22,4°). On retrouve une bizarrerie de la sorte mais pour l'extrema froid de la saison froide 2021/2022 où à Nancy la valeur la plus froide sur NDJFMA fut enregistrée le 4 avril (tnn -6°), ce qui n'était jamais arrivé depuis le début des relevés en 1927.

Oui dans le NE et plus globalement le nord du pays, le retour à des conditions sèches est brutal, depuis une dizaine de jours les valeurs d'ETP s'approchent des records pour la période en cause le combo ensoleillement + vent + chaleur. Pour Nancy-Essey les valeurs d'ETP

N'oublions pas que d'un point de vue climatologique dans nos régions c'est en fin d'hiver et au printemps que les flux du cadran NE sont les plus fréquents. Si je prends la fréquence des heures où le vent souffle dans le cadran de la bise à Nancy (angles 20° à 80°) depuis 1973: 23,9% Eté 26,1% Automne 26,7% Hiver 31,5% Printemps En image voici ce que cela donne si l'on regarde les données journalières (pas horaies) depuis 1949. Le pic de fréquence est entre février et /avril, cela décroît ensuite en saison estivale puis un pic secondaire intervient à l'automne entre octobre et novembre avant à nouveau une baisse au cœur de l'hiver. Si l'on s'arrête sur le mois de mai, on constate que la bise y est bien + fréquente qu'en décembre et janvier.. C'est également au printemps que la bise est la + sensible, sa vitesse moyenne et la moyenne des rafales y est la + élevée toutes saisons confondues. D'ailleurs les records en matière de rafales pour la bise ont tous été enregistrés au printemps, si l'on prend le top 3 des rafales de bise à Nancy: 82,8 km/h le 16 avril 1974 80,3 km/h le 7 mars 2010 75,6 km/h le 25 avril 1972 Concernant la longueur des épisodes, elle est difficilement mesurable car il peut y avoir parfois au milieu d'une séquence de bise une orientation temporaire des vents au NO voir à l'ESE sans que la synoptique globale ne bouge véritablement. J'ai cependant identifié quelques épisodes très remarquables, ces derniers sont plus fréquents à l'automne. Le plus remarquable est probablement celui s'étendant du 19 septembre au 19 octobre 1972, la bise à soufflé de façon continue durant 31 jours successifs. Également 29 jours successifs du 29 septembre au 27 octobre 1951. On a également les 25 jours successifs du 7 février au 3 mars 1986. En mai les épisodes longs sont plus rares mais il y en a eu un notable du 11 au 29 mai 2004. Les années où la bise fut la + fréquente : 1996 (145 jours) 1976 (141 jours) 1959 et 1975 (133 jours) 1997 (129 jours) 2003 (128 jours) 1989 (125 jours) 1973 (124 jours) 2018 et 1972 (123 jours) Toutes ces années ont connu des périodes de bise marquée en saison intermédiaire (automne et printemps) et ont globalement été des années sèches voir très sèches.

Article qui relate bien le phénomène de recrudescence des messages climatosceptiques, parfois injurieux ou menaçants envers les organismes officiels ou experts météo/climato. https://www.leparisien.fr/environnement/cest-un-peu-le-far-west-les-meteorologues-nouveaux-punching-balls-des-climatosceptiques-22-05-2023-F6MD6H6RBVF4ZNEGQXIN2RR3NU.php

Et on notera le régime de vent orienté quasi exclusivement au NE et ce possiblement après l'échéance du topic (voir Métogram pour Nancy ci-dessous). Cela fait déjà + de 10 jours que sur le nord du pays on "subit" cette bise insistante et desséchante là où les orages/averses n'ont pas été actifs. On est donc probablement reparti pour 10 jours au moins de ce régime, dont 5 jours avec vent bien sensible. Au final on devrait connaître sur pas mal de secteur du nord du pays 20 jours au moins et probablement plus de bise sensible, pas banal. Les bénéfices d'un printemps normalement humide pourraient donc rapidement s’effacer du moins en surface avec un ensoleillement de juin et le retour de la chaleur. La bonne nouvelle est que ce flux à l'avantage de maintenir le mercure à des niveaux de chaleur raisonnable sur l'Europe occidentale.

Le signal jusque fin juin pour le bassin med. occidental et la péninsule ibérique s'oriente pour l'instant vers des températures normales à plus fraîches, des pressions + basses et une humidité + présente que la climatologie moyenne. https://charts.ecmwf.int/?facets={"Range"%3A["Extended (42 days)"]} Tout ceci est à nuancer car la climatologie de ces régions à cette période de l'année est caractérisée par un temps sec, ensoleillé et chaud, mais ce pourrait être moins marqué cette année au moins jusque fin juin🍀. Anomalies des géopotentiels à 500hpa 29 mai- 5 juin 5-12 juin 12-19 juin 19 - 26 juin A l'inverse au nord du pays le signal est assez net pour un temps chaud et sec au moins jusque mi-juin (ci dessous pour Nancy) en lien avec des des pressions en moyennes + élevées de la Grande Bretagne à la Scandinavie, avant peut-être une tournure moins anticyclonique et donc plus humide à partir de mi-juin.

Belle ambiance au refuge des Écrins (3200m). https://www.refuge-ecrins.fr/post/v-là-le-joli-de-mois-de-mai

Et 28,4° à Strasbourg, un niveau de température pas encore atteint cette année à Toulouse, Lyon, Montpellier ou Bordeaux. Sur Nancy pluie faible, ca s'est bien dégonflé mais il a bien plu localement sur des secteurs bien forestiers du plateau de Haye. Les orages probablement les + intéressant auront lieu sur l'est lorrain (piémont et massif vosgien).

Ciel de + en + encombré par des CB, petit orage en développement à l'ouest immédiat de Nancy, un peu de tonnerre actu mais le gros se développe sur la forêt de Haye et la vallée de la Moselle...A voir si cela finit par se décaler sur Nancy.

Prudence avec les valeurs de rafales depuis le remplacement du matériel de mesure par des anémomètres soniques... Les valeurs enregistrées en février 2022 seraient possiblement bien moins fortes si elles avaient été enregistrées avec la méthode OMM ou des anciens anémomètres à coupelle. Je reposte une intervention intéressante à ce sujet de @Marc09 .

L'été est arrivé ce week-end sur Nancy, on sent le basculement avec le retour de la chaleur en journée et des nuits douces. A priori le printemps météo est désormais derrière nous, printemps qui aura été tout en modération au niveau thermique, pluvio et ensoleillement, une exception ces dernières années. L'été débute un peu de la même façon sans excès même si par ici les sols sont désormais en surface assez secs en raison d'un vent de NE très sensible.

La tendance à connaître une petite faiblesse côté mercure (en milieu de semaine) semble assez robuste. A l'avant de la dorsale anticyclonique sur l'Atlantique poussant vers la Grande Bretagne, une petite goutte froide devrait s'infiltrer depuis la mer du nord vers le sud de l'Allemagne, puis possiblement vers le nord du pays (GFS). C'est un phénomène d'échelle fine, à peine perceptible sur les cartes météo ciel mais qui aura des conséquences sur le temps sensible car elle pourrait amener de l'air assez froid à moyenne altitude et de la nébulosité. L'ENSCEP de ce matin pour Nancy illustre ce que cela pourrait donner au sol. Rotation des vent au NE et retour d'une certaine fraîcheur diurne (tx 16/20°) et nocturne (tn 6/8°), ciel partagé avec probablement quelques développement nuageux en cours de journée en lien avec l'air froide en altitude. Très peu de dynamisme en revanche sous cette GF, pas d'instabilité à prévoir donc mais quelques gouttes possibles deci delà, voir une petite limite frontale entre mercredi jeudi pouvant amener de faibles pluies sous un ciel gris et dans une certaine fraîcheur (mais c'est à confirmer). Tout ceci ne serait que temporaire les mouvement de grande échelle tendant majoritairement vers un étalement des HP sur le nord de l'Europe nous plaçant dans un flux continental sec sous une chaleur de saison dès le week-end et probablement une partie de la semaine prochaine. Quelques scénarios envisagent un retrait des HP vers l'Atlantique vers J+6/7 ouvrant la porte à une descente d'air froid plus invasive pour la semaine prochaine mais pour l'instant ce scénario est très minoritaire et peu relayé par les ensembliste. Il existe bien sur les modèles donc possible mais le signal est faible // au retour d'un temps estival sec et modérément chaud.

Ce n'est pas les même cartes, il s'agit des températures sous abris à 2m, les cartes que j'ai posté correspondent aux températures au sol (10cm).

Prudence au jardin pour les 2 nuits à venir si des plants un peu sensibles au froid ont déjà été mis en terre. On devrait échapper au gel à 2m sous abris, mais des gelées blanches au sol sont bien possibles sur les secteurs déventés de la Lorraine en particulier.

La continuité d'un temps plus humide et frais que les dernières années au moins jusqu'à la fin juin.

Déjà dépassé même, sur la moitié nord du pays : 26° à Strasbourg, 25° à Nancy, Metz et Belfort...La première décade fut bien douce, la seconde est pour l'instant proche des normales, il fait vraiment frais à l'échelle nationale seulement depuis aujourd'hui... C'est surtout le déficit d'ensoleillement qui donne cette impression et la pluie, un peu plus présente que d'habitude. Mais là encore rien de bien remarquable par rapport à la climatologie des mois de mai.

Belle situation isobarique "d'hiver", flux de NNE dépressionnaire très dynamique avec gros blocage orographique sur les façades nord et est des massif. Configuration à tempête de neige sur le massif centrale au Centre Est du type fin octobre 2012. Extrait du bulletin mensuel de l'Office National de Météorologie de mai 1926 Dans le NE aussi journées du 15 au 17 mai 1926 remarquable, + de 80mm de pluie en 72h sur Nancy, pas plus de 5,5° le 16 mai et 5,4° le 17 mai, chutes de neige au dessus de 300/350m d'altitude sur les plateaux de Haute-Marne et de l'ouest Vosgien. Synthèse climatologique nationale + tableaux détaillés des relevés météo pour mai 1926. http://bibliotheque.meteo.fr/exl-php/ark/c7305/1010DOC00043544 Hauteurs de pluie quotidienne pour les départements du Massif-Central p.40 41. 244mm sur ce mois de mai au PDD dont + 150mm sous forme de neige. Au passage on notera le contraste avec la pauvreté des bulletins climatologiques nationaux publiés par MF ces dernières années.

41 mm pour Seichamps VS 0,4mm pour Nancy-Essey, distance entre les 2 stations 3,8km! Ce matin gris, frais et humide avec une petite bruine des familles, tout est mouillé.

13mm en 1/4 d'heure à Seichamps, Nancy quartier proche pépinière pas une goutte, mais ciel noir directement à l'est et du tonnerre. Deuxième jours avec tonnerre après la bonne averse orageuse d'hier (5mm au pluvio jardin), sympa ce printemps avec des cieux de esthétiques, de l'eau et un thermomètre modéré, espérons que cela dure.

Possible, mais attention on parle d'un été exceptionnel, inconcevable par rapport à nos références. D'après Météo Suisse l'été 1816 est le plus froid depuis le milieu du 18eme siècle. A Genève qui dispose d'une série de température homogénéisée depuis le milieu du 18eme, l'écart à la moyenne 81-10 est de -4,4° sur 3 mois avec des deficits de -3,2° en juin, -5,4° en juillet et -4,7° en août! Cela donne un été dont la moyenne thermique est equivalente à un mois de mai moyen de nos jours. Sachant que cet "été" fut très humide avec des chutes de neige régulièreq en montagne et faisant suite à un hiver et un printemps 1816 fortement enneigés. Une synthèse d'après des archives locales de cet épouvantable été. https://www2.amisduvaldethones.fr/2013/04/12/1816-lannee-plus-froide-500-dernieres-annees/ https://www.unige.ch/campus/numeros/124/dossier7/ En Amérique du nord il y a eu une tempête de neige début juin, avec 35cm à Québec, neige et gel également relevés à Boston.

Gros réajustement par rapport à l'année dernière. Au 10 mai, le cumul d'heures ensoleillée depuis le 1er janvier est 231 heures inférieure à celui de l'année dernière! On est d'ailleurs passé en dessous de la moyenne 1991-2020, là aussi une première depuis 7 ans à cette période de l'année. Globalement c'est le cumul le + faible depuis 2016, cumuls entre le 1er janvier et le 10 mai : 2023 : 465,1 heures 2022 : 696,2 heures 2021 : 614.4 heures 2020 : 668,7 heures 2019 : 569 heures 2018 : 524,7 heures 2017 : 596,1 heures 2016 : 423 heures