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Cirus

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Tout ce qui a été posté par Cirus

  1. Comme mentionné dans certains posts plus haut, on assiste, chez GFS, à l'amplification d'une ondulation côté Alaska et à l'affaiblissement du vortex polaire côté européen pour ces prochains jours. Aucune perspective de scission du vortex polaire : nous avons affaire à un déplacement du tourbillon cyclonique (displacement event), comme nous pouvons le voir dans l'animation ci-dessous (Géopotentiel et température à 10 hpa jusqu'au 2 février). Chez l'ensembliste GFS, les incertitudes apparaissent à partir du 28 janvier (voir le panache GEFS ci-dessous pour l'U65). Nous aurons bien une baisse relativement significative de la composante zonale des vents d'altitude le long du 60e parallèle (U60) à 10 hpa. Mais passée cette étape, il est difficile d'apprécier la tendance que suivrait ce paramètre : poursuite du ralentissement ? Stabilisation ? Reprise très faible du courant circumpolaire ? Renversement de l'U60 à compter des premiers jours de février (cf qq scénarios GEFS)? Difficile d'y voir plus clair également du côté du modèle saisonnier CFS. Celui-ci continue à entrevoir des possibilités de SSW majeur sur le mois de février, mais l'arrivée à maturité de cet éventuel SSW majeur est toujours très mal appréhendée. Les incertitudes s'étalent en effet entre début février et les tous premiers jours du mois de mars. En cas "d'avortement", une reprise faible à modérée du tourbillon cyclonique entre l'évènement stratosphérique qui nous est proposé en bout de tunnel par de nombreux scénarios GEFS, et l'éventuel SSW majeur (s'il est rejeté plus loin dans le futur) n'est pas non plus à exclure. Autrement, je ferais une analyse plus poussée de la situation, quand on aura une meilleure visibilité sur ce qui se passera début février. On est un peu toujours dans le flou...
  2. Justement, on n'est pas du tout avancé sur cette question. D'un run CFS à l'autre, la maturité du SSW n'est jamais atteinte sur la même période. Cela varie entre le début et la fin du mois de février. Les échéances sont également lointaines, donc on n'est pas non plus à l'abri d'un revirement de situation, même si CFS est constant à modéliser un SSW majeur quelque part sur le mois de février.
  3. Pour rebondir sur les messages précédents, nous nous orientons effectivement vers une chute relativement importante des vents d'altitude le long des latitudes subarctiques, et il est possible que ce ne soit que la partie émergée de l'iceberg, si on se contente de l'ensemble GFS. Depuis bientôt 1 mois, CFS (que j'observe depuis assez longtemps) continue à projeter un SSW majeur sur le mois de février. Sur les 3 semaines passées, à peu près 3/4 des runs envisagent un tel scénario. La majeure partie des runs modélise un renversement des vents zonaux le long du 60e parallèle entre 0 m/s et -20 m/s (ce qui n'est pas négligeable), suivi d'une reprise plus ou moins lente du vortex polaire. Toutefois, le modèle saisonnier est relativement versalite d'un run à l'autre par rapport à la période concernée par ce SSW (début février, mi février, ou fin février). Sur les 12 derniers runs CFS, on retrouve notamment la signature d'un déplacement de vortex dans la moyenne stratosphère : Donc, vous l'aurez compris, la tendance majoritaire retenue par CFS les semaines précédentes est la mise en place d'un SSW majeur accompagné d'un déplacement de vortex polaire en direction de l'Eurasie. Dans le cas d'un évènement de déplacement, il est possible que les effets dans la troposphère ne soient pas directs. Plus le SSW sera tardif, plus le temps de réponse sera susceptible d'être long. Pour citer qu'un exemple, le dernier cas de displacement event majeur sur un mois de février remonte au 26 février 2008. A l'occasion de ce SSW, le renversement du courant circumpolaie avait même été profond avec un U60 proche de -15 m/s au plus fort de l'évènement. Pourtant, malgré l'importance du réchauffement stratosphérique, les effets dans la troposphère n'ont été occasionnés que 20/25 jours plus tard avec l'établissement d'une profonde dorsale atlantique sur la seconde quinzaine de mars, mais aussi début avril. Pendant ce lapse de temps, entre la fin février et la mi-mars, l'Atlantique et l'Europe étaient dominées par une répartition zonale des centres d'actions. Ci-dessous, le déroulement de la situation dans la moyenne stratosphère (à 10 hpa), avant pendant et après le SSW du 26 février 2008. On remarquera par ailleurs la similitude entre la carte CFS à 10 hpa pour février 2017 (première image de ce post) et l'évolution du vortex polaire pendant et après ce SSW dans l'animation. Et ensuite, le profil vertical de NAM (Northern Annular Mode ... équivalent de l'AO dans la stratosphère). On peut observer sur ce graphique la propagation relativement lente des anomalies négatives de NAM. Ces anomalies n'ont atteint la troposphère que sur la seconde quinzaine de mars, avec notamment l'émergence d'une pulsion méridienne au-dessus de l'Atlantique. Toutefois, je tiens tout de même à le préciser, ceci ne constitue pas une prévision, mais une tendance globale, qui sera à affiner à l'occasion des prochaines modélisations.
  4. Le vortex polaire va perdre peu à peu sa "circularité" dans la stratosphère, "se distordre", via l'établissement d'une crête chaude d'altitude du côté de la Sibérie orientale et également par l'intermédiaire d'éventuelles attaques côté atlantique. Pour autant, on est loin d'un affaiblissement profond du tourbillon cyclonique. Certes, on renoue avec une certaine activité ondulatoire en périphérie du complexe de bas géopotentiels, mais l'auge polaire conserverait sa puissance. Après un court intermède accompagné d'un affaiblissement relatif du courant circumpolaire d'ouest, nous nous orientons vers une nouvelle phase d'accélération des vents zonaux, au-dessus du 60e parallèle à tous les étages de la stratosphère, malgré une perte de régime au-dessus des latitudes tempérées (due à la reprise de l'activité ondulatoire au-dessus des moyennes latitudes et à la perte de surface du vortex). Ce renforcement des vents d'altitude au-dessus des latitudes arctiques et subarctiques pourrait se propager au sein de la troposphère, risquant d'entraver d'autant plus les possibilités de blocages nordiques à MT/LT. Autrement, CFS tend à repousser les possibilités de SSW au mois de février, après un début de déclin possible du VP sur la seconde quinzaine de janvier. Les différents runs CFS depuis de nombreux jours sont assez stables à entrevoir cette tendance. Je poste ici le dernier run CFS pour le mois de février à 10 hpa. Il modélise la même chose depuis Noël (je n'ai pas les archives d'avant Noël). A en croire les projections, on se contenterait seulement d'un déplacement et d'un affaiblissement du vortex polaire. Avec une telle configuration en moyenne stratosphère, il serait difficile également d'avoir des effets directs et importants (déstructuration du VP) dans la troposphère. Plus l'avancée dans la saison hivernale sera conséquente, plus le temps de réponse (moyenne stratosphère -> troposphère) peut être long, voire parfois inexistant, surtout en cas de displacement event. Après, ce n'est qu'un scénario parmi tant d'autres. A de telles échéances, on a encore le temps de voir bouger les modélisations. Donc, pour le moment, rien de neuf sous le soleil, la situation est toujours désavantageuse, au regard d'éventuelles possibilités de désorganisation du complexe dépressionnaire au sein de la troposphère . Mais des "ouvertures" ou des intermèdes au sein même de notre récurrence peuvent toujours avoir lieu que ce soit en contexte synoptique ou supra synoptique, même si la configuration globale n'est pas en faveur d'un affaiblissement du tourbillon cyclonique. Tout n'est pas fermé, loin de là.
  5. Pas mécontent d'être rentré sur le bassin rennais pour le nouvel an. Atmosphère bien hivernale et paysage totalement blanc à Bruz, au sud de Rennes. Il neige à petits flocons de temps en temps depuis hier. Fine pellicule de neige sur les surfaces, les parkings, les chemins, la pelouse. Pas mal de givre également dans les arbres.
  6. Il y a pas mal de points à commenter, mais c'est sûr que la configuration que nous connaissons depuis plusieurs semaines est peu engageante à rédiger des analyses Les modèles nous projetaient du lourd au mois de novembre, et au final, rien de très réjouissant. Aux alentours du 20 novembre et sur plusieurs jours, les scénarios GEFS et CFS étaient même unanimes à voir un SSW majeur sur les premiers jours du mois de décembre avec un profond renversement de la composante zonale des vents d'altitude. Au final, en l'espace de 2 jours, tout a été balayé, ça a été brutal, les modèles ont retourné leur veste au dernier moment, en passant d'un extrême à un autre, pour notre plus grand malheur. En tout cas, je peux constater que GEFS a été très mauvais cet automne. L'ensembliste n'a fait que sous-estimé (de très beaucoup) l'intensité du vortex polaire stratosphérique, même à court/moyen terme, c'est vraiment dingue. Ce n'est pas la première fois que je le constate. Ces 2 dernières années, pour la plupart des tentatives de SSW, on a pu retrouver ce biais chez GEFS à très long terme, même si c'était un peu moins visible que cet automne. Autant dire qu'il faut vraiment se méfier des projections de GEFS, même à des échéances inférieures à 10 jours (cela n'arrive pas souvent, mais cela arrive quand même). Au final, sur le mois de novembre, pas de décrochage important du courant circumpolaire d'ouest (comme je pouvais l'imaginer cet automne), on tendait seulement "asymptotiquement" vers les 10 m/s grosso modo de vents zonaux le long du 60e parallèle à 10 hpa. Et puis à partir des 6/7 décembre, la machine a repris le dessus. En tout cas, fin novembre, avec le gros retournement de situation des modèles, j'étais un peu comme ça ... Pour en revenir à ce que nous connaissons en ce moment, il est difficile de trouver la porte de sortie dans la stratosphère, on ne la voit toujours pas. Le vortex polaire est enfin arrivé à maturité. Nous arrivons au terme de la phase de renforcement du vortex polaire stratosphérique. Cette dernière aura duré approximativement 17 jours. Actuellement, les conditions sont particulièrement froides et venteuses en altitude. La composante zonale des vents zonaux le long du 60e parallèle avoisine la barre des 55 m/s à 10 hpa (moyenne stratosphère), et la barre des 90 m/s à 1 hpa (haute stratosphère). Par la même occasion, certaines branches du jet de la nuit polaire flirte avec les 90 m/s au-dessus du détroit du Béring, du Canada et de l’Atlantique Nord au niveau 10 hpa. Le froid est également intense avec près de -90°c à proximité du pôle dans la moyenne stratosphère. Ces conditions devraient se maintenir jusqu’au nouvel an, malgré une atténuation très relative de la puissance du vortex polaire. Suite à cette maturation sur la dernière décade de décembre, les modèles numériques projettent un ralentissement un peu plus prononcé du courant circumpolaire d’ouest sur le mois de janvier. Toutefois, il est difficile d’appréhender l’intensité de cette baisse de régime, mais le phénomène en tant que tel, aurait bien lieu. La dispersion d’ensemble apparaît aux alentours du 1er janvier. La chute des vents zonaux serait plus marquée à proximité de la stratopause, mais elle concernerait l’ensemble de la stratosphère. Dans le même temps, les effets du renforcement de l’auge polaire de ces dernières semaines se propageraient dans la troposphère sur la fin du mois de décembre et le début du mois de janvier. Cependant, ces 2 graphiques sont à prendre avec des pincettes vu que les échéances sont tout de même très avancées Malgré cette perte d’activité dans la stratosphère au début du mois de janvier, le tourbillon cyclonique continuerait à rester dynamique. Malheureusement, il n’y aurait vraisemblablement rien à attendre de la stratosphère. Il faudra attendre la dissipation, la fin du cycle de vie de cette intensification du vortex polaire. Dès la fin du mois de janvier, la configuration pourrait devenir plus favorable aux SSW. Mais il n’y a aucune certitude sur ce point.
  7. Bien compliquée cette fin d’automne pour le vortex polaire. Nous traversons une séquence inhabituelle dans la stratosphère, voire parfois inédite. D’autant plus qu’après un ralentissement de la composante zonale des vents d’altitude au-dessus des latitudes subarctiques au début du mois de novembre, un nouveau « décrochage » serait attendu dans les prochaines semaines, et cette fois-ci, on ne serait pas loin d’un renversement des westerlies en easterlies, en plus d’être très loin des normales de saison. Cela dit, ce constat est à nuancer. Cet écart important par rapport aux normales ne s’explique pas par la faiblesse du tourbillon cyclonique, mais par le rejet de ce dernier vers des latitudes franchement méridionales. Certes, nous avons une tentative de scission sur les premiers jours de novembre qui conduit à un affaiblissement du complexe de bas géopotentiel, mais cet affaiblissement est bref et relatif. Sur ces prochaines semaines, le complexe de bas géopotentiels serait dans la saisonnalité en termes d’intensité. Le coeur resterait bien froid (proche des -80°c, rien d’anormal), pareil pour le minimum de géopotentiel, les valeurs seraient habituelles d’un mois de novembre. Quant à la surface occupée par ce complexe de bas géopoentiels, on est même au-dessus des normes. Cet effondrement qu’on peut observer pour la suite du mois de novembre dans les diagrammes résulte essentiellement du décalage assez profond (et donc inhabituel) de l’auge polaire par rapport au pôle dû à l’activité ondulatoire. Analyse et projections numériques de la composante zonale des vents d'altitude le long du 60e parallèle à 10 hpa... Courbes vertes : scénarios GEFS0z d'hier Courbes magenta et vert "fluo" : scénarios CFS (pertinents ou non je ne sais pas, mais depuis plus d'une semaine, les courbes sont en-dessous des normales). Modélisation de ces prochaines semaines concernant la composante zonale des vents d'altitude le long du 60e parallèle : Pour la suite des événements, dans les grandes lignes, nous avons des similarités avec un réchauffement canadien qui avait eu lieu au mois de novembre 2000. L’étude de cas suivante explique sommairement les caractéristiques du réchauffement canadien de novembre 2000 : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2001GL012973/pdf Ce réchauffement était associé avec une amplification d’une crête d’altitude, d’abord du côté de la mer des Tchouktches, puis qui avait migré vers le Canada. Pas de réchauffement intense, mais quand même une bulle tiède atténuée au-dessus des latitudes septentrionales. On avait eu un renversement des westerlies au-dessus du 65e parallèle notamment. Et quant au vortex polaire, il était également bien désaxé par rapport au pôle, mais il n’était pas affaibli. Ce sont globalement les caractéristiques de la plupart des réchauffements canadiens de début d’hiver. Certains modèles numériques suggèrent cette même évolution pour le mois de novembre avec une migration dans le long terme du vortex polaire présent au-dessus du quadrant atlantique/européen vers le quadrant sibérien dans la moyenne stratosphère. Le vortex polaire imprimerait un mouvement identique dans la basse stratosphère. Une configuration DA+ s’imposerait alors avec un blocage chaud d’altitude côté canadien et un blocage froid d’altitude côté sibérien. Une telle situation à l’ensemble de la stratosphère pourrait être favorable à l’occurrence de dorsales bien méridiennes, voire de blocage nordiques côté atlantique et canada dès la fin novembre. Plus largement, si on suit cette évolution, on pourrait s’inscrire dans une dynamique d’affaiblissement du tourbillon cyclonique dans la stratosphère sur le mois de décembre et avoir un réchauffement canadien marqué (et voire qui sait … majeur). C’est ce qui s’était passé en novembre/décembre 2000.Toutefois, rien est inscrit dans le marbre et des réglages ou des modifications sont toujours possibles pour de telles échéances et les modèles ne font pas l’unanimité quant à cette évolution. Pour conclure, je reste vraiment très ouvert sur les possibilités futures et je n’exclue pas du tout la possibilité d’un réchauffement canadien marqué sur la fin du mois de novembre et le mois de décembre. Néanmoins, je n’ai aucunes certitudes là-dessus, tout scénario est possible. Ci-dessous, vous avez la moyenne de l'ensembliste CEP12z à gauche et GFS12z à droite pour le 18 novembre (échéance +384h). Bref, rien est calé concernant le positionnement des centres d'action. Sur l'ensembliste CEP12z d'hier, la migration du vortex polaire en direction de l'Eurasie était plus marquée.
  8. Chaud .. il fait vraiment très chaud pour la saison ici depuis le 30 mai. Temps beaucoup plus stable que les jours précédents au-dessus de Göteborg. On a eu un beau ciel parsemé de quelques petits cumulus humilis. Göteborg est également la seule grande ville suédoise à avoir dépassé la barre des 30 deg cet après-midi. Tx des journées précédentes à Göteborg : 30/05 : 27,7 deg 31/05 : 29,7 deg 01/06 : 28,6 deg 02/06 : 29,7 deg 03/06 : 30,2 deg Il est un peu dur de s'endormir la nuit avec la chaleur persistante dans l'appartement, malgré l'ouverture des fenêtres. Et quand on a des volets de m****, qu'on arrive pas à s'endormir tard la nuit à cause de la chaleur et que le jour commence à chasser le voile noir de la nuit à 2h30 du mat... c'est un peu embêtant ^^
  9. Atmosphère bien chaude ces derniers temps à Göteborg. Cet après-midi, l'air n'était pas très respirable. Göteborg est de nouveau aujourd'hui (comme hier) la ville la plus chaude de Suède avec une température maximale de 29,7 degrés. On a manqué de peu la barre des 30 degrés. Hier, nous avons eu une tx de 27,7 degrés. Autant dire que ce mois de mai se termine avec des valeurs très au-dessus des normales de saison. La pluviométrie de ce mois de mai est également bien déficitaire avec 14,6 mm de pluie au compteur (avec l'orage de ce soir, on a pris 5 mm de pluie supplémentaire). Bref, la situation ici est aux antipodes de ce que connait une grande partie de la France en ce moment même.
  10. Temps pas terrible depuis vendredi dernier à Göteborg après tout de même 2 semaines de temps relativement sec, doux pour la saison et plutôt ensoleillé. Autant dire que j'en ai profité de ces 2 semaines pour me faire quelques balades sous le soleil scandinave en ville ou dans la nature. A présent, le ciel est souvent très nuageux, voire couvert depuis quelques jours. Les passages pluvieux défilent, sans qu'il ne pleuve non plus tous les jours. 7,1°c en ville 5,0°c à l'aéroport, situé à 20km environ à l'ouest de Göteborg
  11. Topic bien calme, compte tenu de ce qui va bientôt se passer ^^ Depuis quelques temps, il est entrevu un SSW majeur sur la première décade de mars, prenant tout de même l'allure d'un SSW final. Le renversement de la composante zonale des vents d'altitude le long du 65e parallèle ne serait pas négligeable bien au contraire, selon GEFS. La moyenne des scénarios GEFS chute à -20 m/s à compter du 8 mars. Bien évidemment, il y a des incertitudes sur l'intensité du phénomène, mais actuellement, tous les scénarios GEFS sans exception voient un SSW majeur. Le vortex polaire se ferait "pulvérisé" ... aucune réelle scission ne serait observée mais le vortex se ferait littéralement bouffé de l'intérieur par la formation d'une puissante crête chaude d'altitude au-dessus d'une partie du bassin arctique. [align=center][/align] [align=center]Moyenne GEFS à l'horizon +384h[/align]
  12. La conclusion de mon analyse d'il y a 1 mois se révèle donc plutôt juste. Il faudra se contenter d'un SSW mineur associé à un déplacement du vortex polaire au-dessus du secteur atlantique/Groenland/Europe. Je partage complètement la précédente analyse de 13vents. Le SSW sera relativement modéré mais pas suffisamment puissant pour perturber durablement le vortex polaire. On s'enfoncerait de manière plus ou moins prononcée dans la plage négative des valeurs de NAM dans la moyenne stratosphère. Une propagation vers le bas s'opérerait tout de même à l'issue de ce SSW vers la basse stratosphère. Mais cette propagation aura un caractère non durable, éphémère et ne sera pas en mesure d'affecter ou de morceler le complexe dépressionnaire au sein de la troposphère (une propagation va quand même se réaliser, mais c'est vraiment négligeable). Le courant circumpolaire d'ouest dans la moyenne stratosphère va se renforcer en l'espace de quelques jours dans la moyenne stratosphère. Le vortex polaire va donc se refaire une petite santé. Le SSW est bien cerné depuis 4/5 jours. Il n'y a plus aucunes incertitudes. Avant le 1er février, les scénarios s'éparpillaient encore pas mal.
  13. Pour le second SSW, on se retrouverait de nouveau confronter à un déplacement de vortex et à l'émergence d'une nouvelle crête chaude d'altitude côté pacifique. La moyenne de l'ensembliste GEFS présente cette configuration à +384h. Mais là encore, on a des scenarii bien différents, les uns des autres. On n'est pas du tout fixé pour le moment. Les effets peuvent s'amplifier coup sur coup. Des phénomènes de "rétroaction positive" peuvent parfois être à l'oeuvre entre la basse stratosphère et la troposphère. C'est généralement le cas des réchauffements stratosphériques quasi-majeurs et majeurs conduisant à une désorganisation durable du tourbillon cyclonique à l'échelle de plusieurs semaines ou quelques mois (2 mois max) dans la basse stratosphère. Dans le cas présent, je n'y crois guère. Les phases de propagation vers le bas des déplacements mineurs sont moins profondes, que les phases de propagation des déplacements un peu plus conséquents, qui sont elles-mêmes moins incisives que celles des évènements de scission. Les effets sont notamment moins durables dans la basse stratosphère. Au regard du premier SSW, les effets seraient temporaires (< 2 semaines). Néanmoins, le premier SSW sert tout de même de "tremplin" au second SSW.
  14. Depuis le début du mois de novembre, on fait quasiment jeu égal avec l'hiver 2013/2014 en terme de valeurs d'AO dans la moyenne stratosphère. Ces mêmes valeurs sont même globalement un peu plus positives qu'il y a 2 ans. [align=center][/align] Pour répondre à ta question, selon les projections numériques, la phase de propagation du premier SSW vers la basse stratosphère se réaliserait bien sur l'extrême fin du mois de janvier/les premiers jours de février. On peut ainsi constater que le vortex polaire imprimerait ce même mouvement de déplacement en direction de l'Eurasie dans les basses couches stratosphériques, avec à la clef quelques répercussions envisageables dans la troposphère (restes à voir dans quelles mesures les effets se matérialiseront). On aurait sans doute des brèches possibles au sein du complexe dépressionnaire sur le nord-ouest du continent américain et dans les parages de la mer des Tchouktches. Sur l'Atlantique et l'Europe, l'activité dépressionnaire pourrait demeurer omniprésente.
  15. A l'échelle hémisphérique, pour le moment, nous avons seulement une bonne visibilité à moyen terme. Le fait qu'un second SSW se manifestera sur le début du mois de février met du piment dans la prévision. Ce second SSW est encore très difficile à appréhender car les échéances sont encore lointaines. Le premier SSW favoriserait le maintien d'une certaine activité dépressionnaire au-dessus des latitudes nordiques de l'Atlantique et de l'Europe. De ce fait, l’occurrence de conditions douces sur l'Europe occidentale serait plus élevée. Ces effets pourraient se prolonger sur 2 semaines, après le premier SSW ... mais à voir le comportement du second SSW.
  16. Ces prochains jours, on aura la survenue de deux réchauffements stratosphériques soudains à un intervalle de temps très court. Le premier SSW est bien appréhendé par les modèles numériques depuis quelques runs. Quant au second SSW, de grosses incertitudes persistent, mais elles sont tout de même un peu moins importantes qu’il y a quelques jours. Le premier SSW mineur sera accompagné d’une réduction non négligeable de la composante zonale des vents d’altitude le long du 60e parallèle dans la moyenne stratosphère (à 10hpa), sans que cette dernière passe sous la barre des 20 m/s. Le réchauffement local est actuellement porté par le courant circumpolaire d’ouest au-dessus de la Sibérie et se diffusera progressivement au-dessus de la mer des Tchouktches et des latitudes septentrionales du continent américain. La température s’élèverait à -15°c (température non remarquable pour un SSW) au-dessus de la Sibérie orientale aux alentours du 30 janvier selon CEP. Par ailleurs, on assistera à la mise en place d’un dipôle de champ de géopotentiel dans la moyenne stratosphère. L’amplification d’une ondulation au-dessus de l’Alaska et de la partie ouest du Canada obligera le vortex polaire à s’excentrer faiblement du pôle, pour se déplacer tendanciellement vers le continent eurasiatique. Une réduction de la surface occupée par le vortex serait notamment occasionnée, mais il ne faut pas oublier que la superficie occupée par l’auge polaire au 21 janvier (32,8 millions km2) est au-dessus de la moyenne (23,3 millions km2) et cette réduction serait faible. A première vue, ce SSW mineur relèverait d’un SSW du type 6 janvier 2011/31 janvier 2011 du fait des caractères relativement identiques entre ces SSW. Toutefois, l’issue de ce SSW serait quelque peu différente. L’amplification de cette ondulation serait suffisante pour déstabiliser (de manière faible) le complexe de bas géopotentiels. Ce dernier subirait une « élongation », s’étirerait en direction de la Sibérie et de l’Atlantique, perdrait également en massivité. Une configuration DA+ apparaîtrait progressivement dans la moyenne stratosphère. Une vaste aire anticyclonique surplomberait le nord du continent européen tandis que les conditions dépressionnaires seraient omniprésentes sur le continent européen. [align=center][/align] Cette configuration DA+ se dissiperait vers le 3 février et coïnciderait avec une reprise de la composante zonale des vents d’altitude (voir le diagramme GEFS). Le vortex polaire reprendrait aisément ses positions, comme s’il ne s’était rien passé. Dans le même temps, un renouvellement du réchauffement serait occasionné au-dessus du continent eurasiatique et déboucherait à un second SSW sur le début du mois de février. La dispersion d’ensemble apparaît sur le diagramme GEFS aux alentours du 4 février. Les scénarios divergent à partir de cette date. [align=center][/align] Les effets du SSW mineur se propageront bien à la basse stratosphère sur les 10 prochains jours. En effet, comme en témoigne la coupe verticale prévisionnelle relative aux flux de chaleur, on aurait une propagation vers le bas d’anomalies hautes de flux de chaleur. Cette propagation serait susceptible de se produire jusqu’à la troposphère. Le premier SSW mineur profiterait davantage au maintien de conditions NAO+, mais libérerait une partie du bassin arctique et tendanciellement le nord du continent américain de l’emprise des anomalies basses de géopotentiel. Quelques anomalies de hauts géopotentiels pourraient s’infiltrer d’ici 1 à 2 semaine(s) au-dessus de ces régions, ce qui conduirait temporairement à des conditions AO-. [align=center][/align] Quant au second SSW, il est encore trop tôt pour tirer de quelconques conclusions. Toutefois, il serait envisageable que ce second SSW soit plus prononcé.
  17. De manière très générale, et comme le dit par ailleurs Treizevents (et tu le dis également), les déplacements mineurs ont tendance à exciter les régimes zonaux au-dessus du quadrant atlantique, voire même les régimes tempétueux sur l'Europe occidentale (j'avais écrit une étude de cas là-dessus il y a 5 ans). Ils ont également tendance à exciter l'isolement de bulles tièdes dans les parages du détroit de Béring et de la mer des Tchouktches. Lors de ces évènements, le complexe de bas géopotentiels se déportent vers l'Atlantique et l'Europe au profit de l'amplification d'une ondulation du côté pacifique dans la moyenne stratosphère. Et généralement, ce déplacement tend à apparaître également dans les couches sous-jacentes (dans la basse stratosphère) et affecte par la suite la circulation générale de la troposphère. Ce fut le cas des SSW mineurs des 6 et 31 janvier 2011 mais les exemples abondent. Le SSW du 6 janvier 2011 avait complètement "inhiber" la récurrence à GA de décembre 2010 au profit d'une reprise de l'activité dépressionnaire sur l'Atlantique. Le SSW du 31 janvier 2011 avait maintenu cette nouvelle récurrence. Sur ce futur déplacement de vortex, il faudra plutôt compter sur une cyclolyse importante du vortex polaire accompagnée d'une réduction importante de la surface occupée par ce dernier pour pouvoir espérer une déconcentration de l'activité dépressionnaire au-dessus des régions arctiques et subarctiques dans la troposphère (à condition que les effets du réchauffement stratosphérique se propagent bien dans la basse stratosphère). Toutefois, la possibilité d'un déplacement trop mineur n'est pas exclue par les projections numériques et il faut en tenir compte.
  18. La dispersion d'ensemble sur le diagramme GEFS est toujours autant énorme en ce qui concerne les échéances lointaines. Les scénarios divergent pas mal. Si on reprend le diagramme GEFS d'il y a 8 jours, on devrait suivre en fin de compte l'un de ses scénarios les plus froids (croissance faible du SSW) sur cette dernière décade de janvier. Comme quoi l'irruption soudaine du réchauffement stratosphérique a été quelque peu surestimée. Pour autant, le SSW poursuivrait légèrement sa croissance sur le début du mois de février (chose qui était très difficile d'anticiper il y a encore 8 jours). Les incertitudes sont énormes (et même plus importantes qu'il y a 8 jours pour l'échéance +384h). Comme il y a 8 jours, 4 scénarios GEFS sur 20 envisagent un SSW majeur avec un renversement de la composante zonale des vents d'altitude le long du 60e parallèle. Une semaine après, on a guère avancé quant à l'appréhension de ce SSW. Les modélisations à SSW bien mineurs sont toujours là chez GEFS.
  19. Malgré le fait que le vortex se fait chahuté de manière relativement intense sur cette carte hémisphérique, le GFS d'hier ne projetait pas de SSW majeur étant donné que la situation à 10 hpa projetée à l'horizon +384h n'était pas associée à un renversement des vents zonaux le long du 60e parallèle de l'hémisphère nord. Sur le GEFS12z d'hier, Le scénario d'un SSW majeur sur la fin du mois de janvier est une option minoritaire. Seuls 4 états initiaux sur 20 l'envisagent. Le spectre d'un SSW mineur avec des valeurs supérieures à 20 m/s le long du 65e parallèle est notamment présent (option minoritaire également avec 4 scenarii sur 20). En somme, la dispersion d'ensemble sur ce run est assez conséquente en fin d'échéance comme on peut le constater sur le diagramme GEFS12z d'hier. Ce diagramme illustre les propos de mon précédent post: [align=center][/align] [align=center] [/align] L'option majoritaire sur ce run GEFS12z d'hier est la mise en place d'un SSW modéré associé à l'établissement d'un dipôle pacifique/européen de champ de géopotentiel (avec amplification de l'ondulation pacifique assez marquée) et à un ralentissement prononcé du courant circumpolaire d'ouest. Un tel SSW pourrait conduire à une déconcentration des masses d'air froides au sein de la troposphère si tout se propage bien vers le bas (il pourrait en émaner des choses intéressantes hivernophilement parlant). Il nous reste à suivre l'évolution des modèles numériques sur les jours à venir. La dispersion d'ensemble est encore un peu trop importante pour en juger sur le sort de notre futur SSW. On n'est pas à l'abri d'un revirement de situation.
  20. C'est encore très très loin, mais ça semble effectivement se confirmer de run en run sur les modèles numériques. Le réchauffement stratosphérique prendrait naissance le 15 janvier au-dessus du continent européen dans la moyenne stratosphère à 10 hpa et s'accentuerait tout en migrant vers la Sibérie. Aux alentours du 23 janvier, la crête d'altitude présente sur l'Europe se dissiperait au profit de l'établissement d'une ondulation relativement prononcée dans les parages du détroit de Béring. Dans les grandes lignes, on se dirigerait vers un displacement event (probablement plus marqué que le SSW du 8 janvier) dû à l'amplification et à l'élévation d'une poussée de hauts géopotentiels côté pacifique sur la fin du mois de janvier. La moyenne de l'ensembliste GEFS06z présente ces caractéristiques à l'horizon +384h. [align=center][/align] Toutefois, dans les détails, il est très difficile d'évaluer et d'anticiper l'intensité du phénomène au-delà d'une échéance de 10 jours. Les modèles sont toujours très versatiles pour de telles échéances... Donc prudence. A l'heure actuelle, à partir des projections numériques, il est impossible de déterminer si le SSW sera mineur, intermédiaire, majeur. Il est par ailleurs possible que la paroxysme de ce SSW soit hors échéances (au-delà de +384 heures). Rien qu'à regarder le panel GEFS06z, on peut constater des scénarios bien différents entre eux. Sur les perturbations 9 et 14, on a une désorganisation rapide du vortex polaire susceptible de conduire à un splitting event. Sur les perturbations 2, 6, 13 et 20, nous avons un displacement event avec réduction non négligeable de la surface occupée par le vortex polaire et atténuation plus ou moins forte des conditions froides au sein du complexe de bas géopotentiels. En terme de configuration à cette altitude, on ne serait pas loin d'un SSW type janvier 2012. Sur d'autres perturbations, le SSW tend à avorter un peu trop rapidement. La situation future est donc à suivre de près, mais on ne peut pas encore tirer de plans sur la comète, les échéances sont encore trop lointaines.
  21. C'est quand même assez dingue d'observer ce matin la multiplication des scénarios avec élévation plus importante de la crête d'altitude sur l'atlantique susceptible pourquoi pas d'aboutir à un blocage nordique alors que le vortex polaire stratosphérique était et demeure plutôt de marbre selon les projections numériques, même en allant vers +384 heures.
  22. Malgré le SSW très mineur du 21 décembre et le futur événement stratosphérique dont la maturation serait atteinte aux alentours du 8 janvier, on conserve tout de même un vortex polaire remarquablement dense dans la stratosphère tandis que c'est la grande fiesta dans la troposphère. Dans la stratosphère, on est vraiment pas loin de ce que nous avions déjà connu auparavant, pendant la première partie de l'hiver 2013/2014. Les valeurs d'AO sont extrêmement élevées dans la moyenne stratosphère. Le SVI (Stratospheric Vortex Intensification) sur ces deux derniers mois a vraiment été imposant comme en témoignent le graphique suivant : [align=center][/align] Et la coupe verticale suivante : [align=center][/align] A présent, je me permets de poster ici dans ce post une analyse assez conséquente que j'ai réalisé pendant de nombreuses heures aujourd'hui. J'espère que cela ne paraîtra pas trop indigeste à la lecture des forumeurs, vu la longueur du texte et le nombre d'illustrations. L'analyse est également présente dans le lien suivant : http://www.meteocontact.fr/previsions/france/analyse-stratospherique Résumé Stratosphère : faible atténuation des conditions NAM+ [align=justify]• Un SSW très mineur atteindra son paroxysme le 8 janvier. Malgré cet événement, les conditions NAM+ persisteront sur au moins quelques semaines. Le vortex polaire demeurera relativement stable. Aucun bouleversement de grande ampleur n’est attendu jusqu’au 20 janvier.[/align] [align=justify]• La survenue d'autres SSW mineurs sur les 2 prochains mois serait possible.[/align] [align=justify] [/align] Troposphère : maintien des conditions AO- modérées à fortes [align=justify]• Une pulsion douce anémique s’épanouira au-dessus de l’ouest du Canada et de l’Alaska du 4 au 8 janvier. Elle conduira à un isolement du tourbillon subtropical relativement faible et peu étendu au-dessus de la mer des Tchouktches d’ici le 8 janvier.[/align] [align=justify]• Le blocage chaud d’altitude surplombant la Sibérie occidentale s’affaissera assez rapidement et disparaîtra à compter du 7 janvier.[/align] [align=justify]• Quelques anomalies hautes résiduelles de géopotentiels circuleront de la mer de Kara à la mer du Labrador, en passant par la mer de Barents et le Groenland du 4 au 10 janvier 2016.[/align] [align=justify]• Le courant océanique de secteur ouest affectera l’Europe occidentale jusqu’au 11 janvier au moins. L’émergence d’une dorsale atlantique serait attendue sur la deuxième décade de janvier. Son intensité est encore très incertaine au regard des projections numériques.[/align] [align=justify] [/align] Introduction : contexte passé et actuel [align=justify]Après avoir connu un mois de décembre particulièrement doux et anticyclonique sur une majeure partie du continent européen, un tournant dans cet hiver 2015/2016 est à l’œuvre depuis le nouvel an. L’Europe occidentale renoue avec des conditions plus humides et un peu plus de saison du fait de l’abaissement du rail perturbé tandis que l’Europe de l’est est concernée par une coulée très froide et humide, initialement véhiculée par un blocage présent sur la Scandinavie. Ce tournant s’observe plus globalement dans l’ensemble de la troposphère avec un passage abrupte d’une configuration à complexe dépressionnaire confiné sur lui-même à une configuration dans laquelle les advections douces viennent perturber ce dernier. Quant à la stratosphère, ce changement est quasiment inexistant. Le vortex polaire était très intense ces deux derniers mois. Celui-ci perd faiblement en puissance du fait de l’irruption d’une ondulation au-dessus du quadrant pacifique, mais demeure stable, plus particulièrement dans la moyenne stratosphère.[/align] [align=justify] [/align] [align=center][/align] Tendances à moyennes échéances : 1-2 semaines [align=justify] [/align] [align=justify]Vers un événement stratosphérique de très faible ampleur ces prochains jours[/align] [align=justify] [/align] [align=justify]Cet hiver, la stratosphère a déjà connu un réchauffement stratosphérique –toutefois très très négligeable- aux alentours du 21 décembre. Ce dernier n’a pas été suffisant pour dissiper l’imposant SVI (Stratospheric Vortex Intensification). Au contraire, celui-ci l’a même intensifié. De nouveau, la stratosphère va connaître un second SSW très mineur dont le paroxysme sera atteint le 8 janvier. Malgré un léger déphasage et malgré la puissance du vortex polaire de ces dernières semaines, le flux de chaleur entrant de la troposphère vers la basse stratosphère occasionné par l’émergence du blocage nord européen et la faible reprise de l’activité ondulatoire à proximité de la stratosphère ont créé des conditions favorables à la mise en place de ce faible SSW, comme le montre ci-dessous la coupe verticale d'anomalies de flux de chaleur.[/align] [align=justify] [/align] [align=center][/align] [align=justify] [/align] [align=justify]Ce SSW se caractérise par l’amplification d’une ondulation, initialement présente depuis plusieurs jours, côté pacifique accompagnée d’une augmentation graduelle du champ de température au-dessus de la Sibérie orientale et de la mer de Béring dans la moyenne stratosphère. Une légère déconcentration de la masse d’air arctique serait occasionnée du fait d’un faible décrochage polaire temporaire sur l’Amérique du nord. Dans l’ensemble, le vortex polaire ne serait que peu perturbé malgré le fait qu’il serait légèrement déporté vers le quadrant européen de l’hémisphère nord (displacement event mineur). La stagnation d’une aire anticyclonique surplombant le bassin méditerranéen dans la moyenne stratosphère limiterait le déplacement côté européen.[/align] [align=justify] [/align] [align=center][/align] [align=justify] [/align] [align=justify]Le phénomène stratosphérique serait suivi d’un rétablissement du vortex polaire. La crête chaude d’altitude centrée dans les parages du détroit de Béring se dissiperait partiellement au profit d’une cyclogenèse du tourbillon cyclonique dans la stratosphère. A partir du 11 janvier, une amplification d’une ondulation située sur l’Europe aurait lieu, mais celle-ci n’aurait que peu d’incidents sur l’auge polaire par rapport aux effets dus à l’amplification de l’ondulation pacifique de la première décade de janvier. Après un léger affaiblissement des vents zonaux dans la moyenne stratosphère, ceux-ci se renforceraient de nouveau légèrement. A hauteur de la stratopause, la baisse des vents zonaux serait plus significative au moment du réchauffement stratosphérique. Au plus fort du SVI, les vents zonaux moyennés au 60e parallèle de l’hémisphère nord atteignaient des vitesses de l’ordre de 85 m/s sur la fin du mois de décembre. Avec le SSW mineur, ces vents baisseraient à une vitesse de 40 m/s approximativement. Après le SSW mineur, l’accélération du courant circumpolaire d’ouest serait aussi rapide que la décélération de ce courant avant le SSW. On retrouverait des valeurs comprises entre 60 et 80 m/s.[/align] [align=justify] [/align] [align=center][/align] [align=justify] [/align] [align=justify] [/align] [align=justify]Complexe dépressionnaire malmené dans la troposphère[/align] [align=justify] [/align] [align=justify]Sur les premiers jours du mois de janvier, une puissante ondulation, véhiculée par un talweg atlantique de grande longueur d'onde très profond s'est formée sur le continent européen. Cette dernière a abouti à un blocage intense sur le nord de l'Europe et la mer de Barents. Elle agonira lentement sur la Sibérie occidentale et la Mongolie avant de disparaître complètement aux alentours du 8 janvier. Toutefois, une disjonction faible d’anomalies hautes de géopotentiel s’opérera sur la mer de Kara et la mer de Barents en raison du rétablissement du courant jet (provoqué par l’interaction entre le bloc dépressionnaire sur l’Europe de l’est issu de l’ancien décrochage polaire et le prolongement ou l’excroissance d’une vaste zone de basse pression centrée sur la Sibérie orientale) le 6 janvier. Tandis que le blocage sibérien sera rabattu par le courant jet, les anomalies hautes de la mer de Barents n’étant plus retenues circuleront librement à contrecourant vers le Groenland le 8 janvier, avant d’être réintégrées dans la circulation d’ouest au niveau de la mer du Labrador le 10 janvier. Cet échouement sur la mer du Labrador permettrait le redressement d’une dorsale anticyclonique. Sur cette première décade de janvier, du fait de la présence de faibles anomalies hautes sur le nord de l’atlantique, le régime océanique d’ouest tend et tendra à être rejeté vers des latitudes un peu plus méridionales. Par conséquent, et contrairement au mois de décembre, le rail perturbé s’infiltrera plus profondément au sein de l’Europe occidentale.[/align] [align=justify] [/align] [align=justify]Parallèlement, sur l’ouest de l’Amérique du nord, une faible pulsion méridienne de hauts géopotentiels est conduite vers la mer des Tchouktches. Celle-ci persistera plusieurs jours avant de donner naissance à une goutte chaude au-dessus des régions arctiques à partir des 8/9 janvier. Un tel phénomène est souvent associé à l’émergence d’un displacement event mineur ou majeur dans la moyenne stratosphère. En aval de ce cut-off high, des mécanismes cyclogénétiques seraient à l’œuvre dans les parages de la baie d’Hudson du fait de quelques décrochages polaires occasionnés en marge du blocage chaud d’altitude. Si cet isolement du tourbillon subtropical n’est pas assez puissant pour drainer des anomalies basses vers le secteur Groenland/Svalbard pour effectuer une interaction entre le tourbillon cyclonique du Québec et de la mer du Labrador et celui de la mer de Kara. Ces circonstances seraient plus favorables à la mise en place d’une dorsale anticyclonique sur l’Atlantique dont l’intensité est encore très difficile à anticiper. Dans le cas contraire, il serait toujours possible qu’une dorsale se mette en place sur l’Atlantique, mais cette dernière serait plus facilement rabattue vers le continent européen du fait d’une reprise de l’activité dépressionnaire au-dessus des latitudes nordiques du quadrant atlantique/européen.[/align] Tendances à longues échéances : 3-4 semaines et plus [align=justify]La SAO (Semi-Annual Oscillation) négative reprend progressivement le dessus au niveau des hautes couches de la stratosphère tropicale depuis la fin du mois de décembre. Les easterlies de hautes altitudes s’intensifient. Ces dernières n’étaient cantonnées qu’aux régions équatoriales sur la fin de l’année 2015. A présent, les vents d’est concernent les régions tropicales, en plus des régions équatoriales. La phase négative devrait encore ces prochaines semaines s’intensifier. La SAO- serait en mesure de porter atteinte au comportement du vortex polaire. La SAO faiblement positive au courant de l'automne météorologique a profité à la mise en place du SVI. Au fil des mois de novembre et décembre, le jet de la nuit polaire dans la très haute stratosphère s’est progressivement rétracté vers des latitudes de plus en plus nordiques du fait de la surgescence du la phase d’est de la SAO. De ce fait, l’extension horizontale de la zone de basse stratopause dynamique s’est donc réduite. En somme, l’intensification et le maintien de cette phase d’est pourrait catalyser l’irruption d’ondulations du côté pacifique ou du côté européen dans la haute stratosphère. Le graphique suivant représente une coupe horizontale à 1 hpa des anomalies de vents zonaux :[/align] [align=justify] [/align] [align=center][/align] [align=justify] [/align] [align=justify]Nous connaissons actuellement une QBO (Quasi-Biennial Oscillation) positive dans la basse et la moyenne stratosphère. Une amorce de QBO négative pourrait être attendue en seconde partie d’hiver dans la moyenne stratosphère. Nous sommes par la même occasion en phase de déclin d’activité solaire avec des niveaux de SSN plutôt intermédiaires. En reprenant ces caractéristiques, on peut retrouver certains hivers identiques depuis le début des années 80. Toutefois, en ce qui concerne l’activité solaire, on fera ici abstraction du fait que les hivers soient oui ou non en phase de déclin d’activité solaire, afin d’élargir l’échantillon d’hivers analogues au regard des forçages externes et afin de prendre un meilleur recul sur la situation. On retiendra seulement les hivers présentant des niveaux de SSN intermédiaires ainsi qu’une QBO globalement positive accompagnée d’une amorce de QBO- dans la moyenne stratosphère.[/align] [align=justify] [/align] [align=justify] [/align] [align=center][/align] [align=justify] [/align] [align=justify] [/align] [align=justify]Comme nous pouvons le constater sur le graphique ci-dessus, la plupart de ces hivers se caractérisent par une série de 3 SSW à plus ou moins 1 mois d’intervalle et de plus en plus puissants. On peut également constater le fait que ces SSW sont plus précoces en période el-niño qu’en période la-nina. Ces périodes hivernales présentent une activité croissante au sein de la stratosphère au gré du temps et se terminent généralement par un réchauffement final majeur, ou une transition abrupte et précoce vers la saison estivale étendue. Il se pourrait que l’hiver actuel se déroule de la même façon du fait des ressemblances en termes de forçages climatiques avec ces autres hivers.[/align] [align=justify] [/align] [align=justify]Un renouvellement incessant des ondulations pacifique ou européenne serait envisageable dans la moyenne stratosphère. Le vortex polaire demeurerait plutôt stable sur le mois de janvier, mais pourrait tout de même devenir de plus en plus usé par l’alimentation discontinue des blocages pacifique ou européen. L’activité ondulatoire serait notamment capable de s’intensifier par salves dans la haute stratosphère. Un nouveau SSW pourrait être attendu sur le début du mois de février.[/align]
  23. Pour établir une analogie entre ces deux hivers, ça serait vraiment très suicidaire de ne tenir compte que des anomalies thermiques au-dessus d'une région très restreinte telle que la France, ou de tenir compte du régime du temps sur l'Atlantique et de l'Europe, indépendamment des facteurs qui jouent sur la variabilité basse fréquence ou haute fréquence du dynamisme atmosphérique. Donc ce n'est pas ce que j'ai fait. Ce que j'entends par forçages externes, ce sont les forçages tels que l'ENSO (El Niño Southern Oscillation), le QBO (Quasi-Biennial Oscillation) ou l'activité solaire. Ils influent grandement la variabilité intrasaisonnière de la circulation atmosphérique générale de nos hivers au-dessus des latitudes tempérées et nordiques de l'hémisphère nord, que ce soit au sein de la troposphère ou au sein de la stratosphère. Au regard de ces forçages externes, les hivers 1982/1983 et 2015/2016 ont de nombreux points de similitude : - ce sont des hivers el-niño à anomalies thermiques en région niño 3.4 non négligeables et intenses [align=center][/align] - ce sont des hivers en phase décroissante d'activité solaire. Sur l'actuel cycle solaire, nous avons quitté le maximum solaire depuis approximativement 2 ans. Sur le cycle solaire 21, l'hiver 1982/1983 se situe 3 ans après l'optimum. La différence notable est relative à l'intensité des 2 cycles. Le cycle solaire 24 est nettement plus faible que le cycle solaire 21.. voilà l'un des points de divergence. [align=center][/align] - ce sont des hivers pour lesquelles la QBO+ est particulièrement invasive dans l'ensemble de la stratosphère avec amorce de phase est descendante dans les couches moyennes de la stratosphère en fin d'hiver [align=center][/align] Voici une petite vue synoptique de ce qui s'est passé sur l'hiver 1982/1983 : [align=center][/align] La situation hémisphérique s'était "décantée" en février et mars en faveur de deux réchauffements stratosphériques mineurs (31 janvier 1983 et 28 février 1983), mais suffisants pour perturber le complexe dépressionnaire au sein de la troposphère. En ce qui concerne la situation du mois de février, les forçages troposphériques ont peut-être joué un rôle primordial (plus que le SSW mineur) vu l'allure de la couper verticale de NAM, mais il faudrait que je vérifie dans les détails, avant d'avancer de quelconques certitudes. Désormais, on peut écarter les hivers 1997/1998 et 1972/1973 (hivers el-niño) du fait que nous n'avons pas connu de réchauffements canadiens dignes de ce nom sur le mois de décembre. Ce début d'hiver a même été tout le contraire de ce ces hivers étant donné que nous sommes en plein SVI.
  24. Compte tenu de ce que nous avons connu ces dernières semaines et de ce que nous connaissons actuellement, on marche sur les pas de l'hiver 1982/1983 (hiver le plus ressemblant au regard des forçages externes vis-à-vis de l'hiver actuel) en faisant abstraction de l'intensité des phénomènes stratosphériques. On suit un tel scénario, mais en plus extrême. La moyenne stratosphère est extrêmement froide au-dessus des régions arctiques. Les anomalies positives de NAM souvent très prononcées sont omnipotentes dans l'ensemble de la stratosphère. Même chose dans la troposphère, le règne des conditions NAM+ est sans équivoque. En somme, c'est un véritable SVI (Stratospheric Vortex Intensification) qui est à l’œuvre. L'auge polaire s'accroche à ses racines arctiques et rien ne vient le perturber. Le SVI actuel dans son ensemble est quelque peu semblable également au SVI de l'hiver 2013/2014 aux mêmes dates. [align=center][/align] Néanmoins, sur la fin du mois de décembre, la zone de basse stratopause dynamique serait légèrement fragilisée par une pulsion chaude portée par le jet de la nuit polaire de l'archipel hawaïenne à la mer de Kara. Le vortex polaire perdrait légèrement en superficie et le jet circumpolaire faiblirait par la même occasion à l'issue de la propagation de la poussée subtropicale. Le cœur du tourbillon cyclonique serait notamment moins froid. Cet événement n'aurait que peu de répercussions sur la dynamique stratosphérique. Le flux de chaleur en question se propagerait tout de même mais difficilement aux couches moyennes. Ceci n'aurait pour effet que de maintenir l'actuelle crête d'altitude présente au-dessus des Aléoutiennes. Donc pas de très grand bouleversement en perspective. L'événement sous sa forme projetée actuellement par les modèles numériques ne serait pas suffisant pour retrouver des valeurs faiblement négatives de NAM dans la stratosphère sur la fin du mois de décembre ainsi que sur le début du mois de janvier. Cela permettrait peut-être seulement d'amorcer une atténuation du SVI. Mais dans l'ensemble, le vortex resterait campé sur ses positions. Pendant l'hiver 1982/1983, un même displacement event mineur s'est manifesté aux alentours du nouvel an. Le gonflement des hauts géopotentiels au-dessus du quadrant pacifique a généré un léger décalage du tourbillon cyclonique en direction de l'Europe et de l'Atlantique. Mais aucun affaiblissement ne s'est effectué au plein cœur du complexe de bas géoptentiels. Du fait de son caractère très mineur, l'événement stratosphérique a entretenu la puissance du vortex et a même renforcé ce dernier sur les semaines suivantes. [align=center][/align] A voir ce que cachera le mois de janvier mais j'ai bien peur que madame vortex soit en plein vaginisme ou que les érections pacifiques de monsieur anticyclone soient trop pacifiques. A quand la pénétration ? Il va falloir faire appel à un sexologue. Il faudra bien que ça passe par un trou un jour ou l'autre.
  25. Oui, petit coquille, voici la correction: "Mais comme l'hiver 1982/1983, nous sommes dans la gamme des valeurs positives de NAM (Northern Annular Mode) dans la stratosphère, ce qui ne fut pas le cas des hivers 1972/1973 et 1997/1998." Effectivement, erreur de ma part, j'ai dû lire trop rapidement ce passage. Ils rejoignent en effet, ce que j'ai écrit plus haut: "We currently feel that this forecast is unlikely because the model is overly sensitive to SSW and has many false positives and because a major SSW is relatively rare in December ."
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