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Cirus

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Tout ce qui a été posté par Cirus

  1. Apparemment, tu n'as pas compris la subtilité ou le sens de mon post. Je vais rectifier le premier passage en gras souligné pour que tu comprennes mieux, là où je veux en venir. En gros, ça donnerait ça si je reprends les mêmes termes que tu as utilisé: "Plus les ondes sont susceptibles de se produire, plus la concentration d'ozone est élévée." L'irruption d'une onde planétaire vers les latitudes nordiques favorise le transport méridien d'ozone, d'où l'augmentation de la concentration d'ozone au-dessus des régions concernées par cette onde planétaire. Une forte concentration d'ozone n'est pas la cause de l'épanouissement vers les latitudes septentrionales d'une onde planétaire. Autrement, dac, la QBO et la BDC (comme l'activité solaire) ont bien des effets sur la concentration d'ozone, je le nie pas (tu as partagé qq papiers, et il y en a d'autres sur le sujet, ce n'est pas ça qui manque). Là n'est pas le fond de mon post précédent. Les modélisations de CFS pour l'ENSO ne sont pas trompeurs, ça nous force à prendre une certaine forme de prise de recul. CFS propose un panache de scénarios. Ce n'est pas une projection déterministe ... heureusement. Oui, les modèles ne sont pas infaillibles, comme le bulletin de la NOAA, comme tout le monde. Sur la courbe de température moyenne à 10 hpa 60S-90S, on ne voit rien sur la fin juillet. Cependant, il est vrai que sur les coupes verticales de géopotentiel, on observe la signature typique d'un SSW mineur avec l'irruption d'anomalies faiblement positives de géopotentiel dans la moyenne et la haute stratosphère antarctique sur une très courte durée, suivi d'un burst de Z anom+ dans la troposphère. Cependant, la réponse dans la troposphère de cet évènement stratosphérique me paraît démesuré ... un autre forçage a dû intervenir dans le même temps.
  2. Je me réveille après 8 mois et demi d'absence totale sur ce forum. Peut-être que ma disponibilité est très faible (2e année de prépa scientifique oblige..), mais il m'arrive de temps en temps de lire certains sujets sur IC, et je reste un lecteur attentif, quand je peux. Les passages que j'ai souligné (et en gras), je ne les comprends pas. Mike, je vais te répondre en plusieurs points... 1- En effet, je n'en parle pas sur espace météo, mais sur le forum, j'en parlais au début de l'hiver élargi, quand j'étais encore présent. Voici un exemple parmi quelques-uns : /topic/79986-tendance-hiver-20122013/page-10?'>http://forums.infoclimat.fr/topic/79986-tendance-hiver-20122013/page-10? (voir message 188 par exemple) 2- Petit remarque : les régions arctiques sont exposées à la nuit polaire, non loin du solstice d'hiver. Donc très peu de rayonnement solaire et donc le processus de destruction de l'ozone est quasiment absent (relativement négligeable par rapport au printemps par exemple). Elle est limitée à sa destruction spontanée. Donc, peu de dégagement de chaleur via la destruction de l'ozone. Une augmentation du taux d'ozone ne génère pas un SSW, contrairement à ce que tu penses, à moins que tu aies quelques papiers sous la main que je n'ai pas à ma connaissance (tu n'avais pas répondu à la question d'altocumulus lenticularis, et j'aimerai que tu y répondes si tu as des études scientifiques). Dans la littérature scientifique, on lit plus communément qu'une hausse du niveau d'ozone ACCOMPAGNE un réchauffement stratosphérique soudain. Pas besoin de chercher bien loin, il suffit d'écrire sur google recherche « SSW and ozone » (c'est juste un exemple), et hop, on tombe sur quelques papiers intéressants sur les relations entre SSW et concentration d'ozone. Lors de l'éclatement ou de l'affaiblissement du vortex polaire, associé à un réchauffement strato, on a généralement l'établissement de flux ou d'échanges méridiens (je parle entre les latitudes très méridionales de l'hémisphère nord et les latitudes nordiques), d'où le transport d'ozone, initialement présent au niveau de la stratosphère tropicale. 3- Néanmoins, l'ozone est un bon indicateur pour avoir une petite idée de la concentration du vortex polaire dans la stratosphère. Dans les grandes lignes, vortex polaire concentré = anomalies basses d'ozone. En effet le système tend à s'isoler par rapport au surf zone, donc peu d'échange de composés chimiques. Semaines après un splitting event = augmentation de la concentration d'ozone au niveau des régions arctiques, car flux méridiens. 4- Concernant l'ENSO (El-Niño Southern Oscillation), je sais que tu t'appuies sur le bulletin de la NOAA du 5 septembre 2013 pour affirmer qu'on se dirige vers un hiver la nada. Toutefois, il conviendrait de prendre une certaine distance critique vis-à-vis de ces chiffres. Nous ne sommes qu'en septembre, et généralement, à cette époque de l'année, il existe toujours des incertitudes en ce qui concerne les projections numériques (chose que je rappelle également dans la dernière analyse que j'ai effectué). Il suffit de regarder les modélisations de CFS pour constater une dispersion d'ensemble des scénarios. C'est pourquoi je ne me suis pas focalisé ou concentré (comme cela pouvait être le cas les années précédentes) sur une phase ENSO précise. Un faible épisode niño n'est pas à écarter, comme pour un épisode nada. 5- Dans un topic que tu as créé, situé dans la rubrique paléoclimatologie, tu évoques un SSW qui s'est déroulé dans l'hémisphère sud au cours du mois d'août. Il est vrai qu'au niveau des régions antarctiques, l'occurrence de SSW est beaucoup plus faible que dans l'hémisphère nord. Néanmoins, il n'est pas rare d'observer un SSW (en particulier un displacement event) sur un échantillon de quelques hivers. Ce sont les splitting events qui sont très exceptionnels (ex : 25 septembre 2002). Sur le mois d'août 2013, la composante à ondes n°1 était faible. L'an dernier, un SSW plus puissant (associé à un displacement event) s'était effectué (octobre 2012). En effet, on constate une amplitude thermique à ondes n°2 non loin de la stratopause sur tes cartes (phénomène qui précède souvent le premier SSW (quelque soit la catégorie) de la saison), mais cela ne suffit pas pour tout expliquer. D'ailleurs, le faible SSW s'est plutôt produit sur la première quinzaine de septembre (displacement event) dans la moyenne stratosphère antarctique, pas en août. De plus, le passage dans les valeurs fortement négatives de l'AAO n'est pas un effet du petit SSW d'août 2013 ! 6- "destruction total de l'ozone stratosphérique de l'Arctique" >> "hivers doux" Raccourci trop rapide. Petit souci au niveau de la phénoménologie. On passe trop rapidement de l'échelle planétaire à l'échelle régionale (partie de continent).
  3. Je t'ai répondu en privé. Si je réponds ici, je ne pourrai pas suivre le fil de la discussion car je n'ai pas internet dans mon appart et en semaine, je finis souvent mes journées à 19h (à cause des colles de maths/physique/anglais souvent et mes mercredis sont totalement pris). Je ne vais sur internet que le week-end lorsque je suis chez moi. Autrement, je tiens à vous dire à tous un grand merci pour tous vos messages de félicitations ou d'encouragements, ça me touche droit au coeur, surtout quand on se sent un peu vulnérable moralement en prépa MPSI avec toutes les difficultés que j'ai (boulot intense, grosses difficultés parfois à comprendre les cours, rythme élevé).
  4. La période des réchauffements canadiens se trouve en début d'hiver sur les mois de novembre et décembre, pas en janvier. Le seul réchauffement canadien de l'hiver est celui du 5 décembre 2012. je poste ici un lien menant vers une page wiki, rappelant brièvement pour tout le monde les différentes catégories de SSW: http://en.wikipedia....spheric_warming Donc, par définition, en janvier, il est impossible d'avoir un réchauffement canadien. Les réchauffements canadiens sont souvent caractérisés par une hausse importante de la composante à ondes n°1. Le vortex polaire peut aisément se fracturer sans que l'amplitude thermique associé au réchauffement stratosphérique soit très importante. Néanmoins, il est prévu que le réchauffement se localise au-dessus du Canada d'après GFS vers le 12 janvier, on peut le dire. Mais le terme "réchauffement canadien" renvoie à un type bien précis de SSW, expliqué dans mon post et dans le lien et plusieurs études scientifiques par la passé ont traité le sujet.
  5. Salut Williams, le SSW de janvier 1992 était associé à une configuration supra synoptique à ondes n°1, sans la moindre petite scission au sein du vortex polaire, donc un displacement event. Et pour ce qui est des conséquences qui l'ont suivi, juste d'importants décrochages de hauts géopotentiels vers la basse stratosphère, mais ces valeurs de hauts géopotentiels ne sont pas restées durablement dans la basse stratosphère. On peut tout de même noter la présence de décrochages assez faiblards dans la troposphère, ce qui explique que le complexe dépressionnaire n'était pas si éclaté dans la troposphère.
  6. Le réchauffement stratosphérique le plus violent (en terme de valeurs extrêmement négatives de NAM) depuis le début des observations stratosphériques est celui du 11 janvier 1977. Le SSW du 29 janvier 2009 arrive tout juste après. Ces deux SSW majeurs ont été associés à des valeurs extrêmement négatives de Northern Annular Mode (NAM). Lors du SSW de 1977, les valeurs étaient extrêmement négatives (NAM < -6) dans la basse stratosphère à la différence du SSW de 2009 où les valeurs étaient extrêmement négatives dans la moyenne stratosphère (NAM titillant les -6). Ces deux SSW étaient des splitting event. Suivant les conséquences de tous les SSW majeurs que nous avons connu depuis les années 50, j'ai envie de dire que chaque SSW majeur est unique dans son genre. Chaque SSW a apporté par le passé leur lot de satisfactions ou de déceptions pour les hivernophiles. On peut généraliser et nombreux sont les scientifiques qui l'ont fait aupravant, mais dans les détails (récurrence au-dessus de l'Atlantique et de l'Europe, localisation des blocages, longévité des blocages ... si c'est là-dessus que vous vous posez des questions), il est nettement plus difficile de généraliser, même si la tendance générale après un SSW majeur est à l'éclatement du complexe dépressionnaire et la mise en gruyère de ce dernier. Pour exemple, après le SSW majeur du 29 janvier 2009, le complexe dépressionnaire dans la troposphère a été perturbé, mais pas de manière si prononcé. Tout était relatif. Les décrochages de NAM- vers la troposphère étaient plutôt faiblards. A chaque tentative de blocage, cela tendait à avorter rapidement (ce que je veux dire par ici est que les blocages de hauts géopotentiels étaient plutôt instables et leurs durées très faibles, même si par "essence", ils étaient bien là, de même).
  7. Mes deux exemples ne visaient seulement à montrer à Williams que les décrochages de NAM- pouvaient mettre du temps à atteindre la troposphère à travers ces deux exemples. Tout ce qui est de l'impact el niño et la niña sur les SSW, je connais déjà. Ces deux études, je les ai déjà lu il y a 1 an et demi. D'ailleurs, petit résumé très succinct du 2e lien de Mike, ici, pour ceux qui ne veulent pas trop lire l'étude en anglais (voir post 92 du 5 septembre 2011): /topic/70701-tendance-hiver-20112012/page__st__80#entry1637161'>http://forums.infocl...80#entry1637161 Après, c'est vraiment très bref.
  8. Parfois, les décrochages de NAM- associés à un SSW majeur peuvent mettre du temps à atteindre la troposphère. Les SSW majeurs ont le même schéma globalement, mais certains éléments peuvent différer. Chaque SSW est unique. Ici, je vais illustrer ça à travers les SSW majeurs du 28 novembre 1968 et du 15 décembre 1998... Sinon, le fait que le complexe dépressionnaire est relativement bien concentré au-dessus de l'Atlantique et de l'Europe peut aussi être expliqué à travers le stationnement d'une zone convective non loin de l'océan indien mimant un signal MJO3.
  9. Ce n'est pas les études scientifiques qui manquent sur le sujet. Je peux t'en passer quelques-unes (en anglais, en français, c'est extrêmement difficile d'en trouver): Baldwin and Dunkerton: Stratospheric Harbingers of Anomalous Weather Regimes (2001) Breiteig: Extra-tropical cyclones and downward propagating anomalies in the Northern Annular Mode (2008) Limpasuvan, Hartmann, Thompson: The Life Cycle of the Northern Hemisphere Sudden Stratospheric Warmings (2004) Limpasuvan, Hartmann, Thompson, Jeev, Yung: Stratosphere-troposphere evolution during polar vortex intensification (2005) Balwin et al…: Stratospheric memory and skill of extended-range weather forecast (2003) Baldwin et al…: Stratospheric memory: effects on the troposphere (2004) Kodera, Yamazaki, Chiba, Shibata: Downward propagation of upper stratospheric mean zonal wind perturbation to the troposphere (1990) Kodera, Yamazaki: A possible influence of recent polar stratospheric coolings on the troposphere in the northern hemisphere winter (1994) Kodera, Kuroda, Pawson: Stratospheric sudden warming and slowly propagating zonal-mean zonal wind anomalies (2000) Thompson, Baldwin and Wallace: Stratospheric Connection to Northern Hemisphere Wintertime Weather: Implications for Prediction (2001) Thompson, Wallace: The Arctic Oscillation signature in the winter geopotential height and temperature fields (1998) Tomassini, Gerber, Bunzel, Giorgetta: The role of stratosphere-troposphere coupling in the occurrence of extreme winter cold spells over Northern Europe (2012) Christiensen: Downward propagation of zonal mean zonal wind anomalies from the stratosphere to the troposphere: Model and reanalysis (2001) Hardiman et al: Improved predictability of the troposphere using stratospheric final warmings (2011) Et il y en a plein d'autres ... Franchement, ce n'est pas ce qui manque dans la littérature scientifique. Ce n'est pas une affaire de croyance. On est convaincu ou on ne l'est pas.
  10. Sinon, concernant le réchauffement stratosphérique à venir, ça se précise davantage. Le scénario d'un réchauffement majeur prend du galon puisqu'on ne serait pas très loin d'un renversement des westerlies en easterlies (mais ce renversement n'est toujours pas certain, à suivre les prochains runs) et le basculement du gradient thermique méridien serait en oeuvre également. Tout ceci se dresse aux environs du 4 janvier, date à laquelle l'intensité du réchauffement serait à son paroxysme. Ensuite, le réchauffement se "diffuserait" un peu plus, mais faiblirait en intensité. C'est là que les incertitudes interviennent toujours. La bipolarisation du tourbillon cyclonique pourrait s'effectuer. Mais serait-on à une dominante à ondes n°1 ou à ondes n°2 ... la question demeure. Suivant les runs, cette bipolarisation est plus ou moins accentuée, voire quasiment absente. Sinon, à voir le post de Mike à la page précédente qui est tj d'actualité.
  11. Salut Riki58, Les cartes de vent à 10 hpa ou autre, tu les trouveras dans ce lien: http://fim.noaa.gov/...eus/Welcome.cgi Il y a souvent des problèmes avec ce lien, je n'utilise jamais les cartes malheureusement car les échéances surlesquelles il faut cliquer disparaissent comme ça, sans raison. Après, peut-être que ces problèmes sont spécifiques à mon ordinateur, je ne sais pas. Sinon, je pense que c'est ça que tu veux aussi: http://www.geo.fu-be...tics/index.html
  12. Suivant les modélisations actuelles, le réchauffement stratosphérique qui devrait atteindre son paroxysme début janvier sans doute, n'a pour l'instant rien du tout d'un réchauffement majeur. Actuellement, sur CEP et jusqu'à +240h, il n'y a aucun renversement du gradient thermique méridien, aucun basculement des vents zonaux. Le plus gros du réchauffement se situerait probablement au delà de +240h et aucun moyen de savoir quelle forme prendra ce réchauffement ... les échéances étant encore trop lointaines pour le moment et je suis désolé de le répéter, mais les modélisations ont encore le temps de changer. Nous sommes encore à plus de 10 jours du paroxysme de ce réchauffement. Et nous n'avons pas moyen de savoir s'il va en résulter d'importants décrochages ou non de valeurs négatives de Northern Annular Mode à la suite de ce SSW. Je vais ici, faire une comparaison, pour montrer qu'il est possible que ce réchauffement ne soit pas un réchauffement majeur. Suivant les modélisations actuelles, on peut constater de nombreuses similitudes avec le réchauffement stratosphérique du 31 janvier 2011. Ce réchauffement mineur a fait suite à un autre réchauffement mineur (le 6 janvier 2011). Le 31 janvier 2011, nous avons eu un displacement event avec une crête d'altitude relativement développée au-dessus des Aléoutiennes avec un réchauffement local relativement important (mais non exceptionnel) au-dessus de la Sibérie orientale (-6°c localement). Le dispacement event était relativement faible: Léger renversement du gradient themique méridien, aucun basculement des vents zonaux. Néanmoins, sur les premiers jours du mois de février, une légère bipolarisation du tourbillon cyclonique s'était effectué. La scission n'était pas très nette, mais tout de même visible. On restait tout de même à une dominante à ondes n°1 (avec une crête d'altitude très développée au dessus de l'Alaska) malgré tout. Au niveau de la configuration suprasynoptique, on constate des points analogues entre la carte technique du 3 février 2011 et la carte projetée par GFS pour les échéances très lointaines. Notamment, au tout début du mois de février, un réchauffement conjugué au réchauffement côté pacifique s'était déclenché côté atlantique. Ici, on constate des similitudes avec les runs actuels de GFS au niveau des échéances très lointaines avec la situation de début février 2011. Ce réchauffement côté Atlantique a été rendu possible du fait de la bipolarisation du tourbillon cyclonique. Ici, je reprend une carte d'une de mes analyses que j'avais effectué il y a pratiquement 2 ans. Le vortex secondaire 2 avait permis de véhiculer une légère poussée subtropicale côté Atlantique, d'où ce léger réchauffement observable un peu plus haut. Selon les runs actuels de GFS, un mécanisme similaire serait observable pour les échéances loitaines. Et pourtant, le réchauffement stratosphérique du 31 janvier 2011 n'a pas été associé à d'importants décrochages de valeurs négatives de Northern Annular Mode. Seuls d'importants décrochages de NAM+ se sont effectués générant au contraire un renforcement du dynamisme cyclonique au sein du vortex polaire stratosphérique et donc un vortex polaire troposphérique assez concentré sur lui-même (notamment au-dessus de l'Atlantique et de l'Europe). Tout ceci est à prendre avec des pincettes. Ceci n'est pas une prévision. C'est pour prendre conscience à tout le monde que rien est acquis pour un réchauffement stratosphérique majeur ou un éclatement important du vortex polaire (mais c'est un scénario possible, il n'y a donc aucune erreur dans ce qui a été dit précédemment dans les autres posts). Les échéances sont très lointaines, tout est possible. Les modélisations changeront certainement d'ici là.
  13. La dimension de la concurrence ou de la compétition, ça ne m'intéresse pas. Je n'ai vraiment pas envie de m'accrocher avec quelqu'un. Aussi, je trouve que c'est intéressant de voir des avis diversifiés. Tout point de vue se respecte et je ne suis pas là pour juger. Il est davantage préférable que tout le monde n'ait pas la même approche, que tout le monde pense exactement la même chose ... ça entretient le dialogue, on se pose des questions, et on avance. Les querelles entre forumeurs, c'est regrettable. Après, sur la question de savoir si j'ai raison ou tord, vous pensez ce que vous voulez. Je ne suis pas là à chercher à convaincre que j'ai eu absolument raison, limite, je préfère avoir l'image d'un prévisionniste foireux devant certains ,si c'est le cas, que l'image d'un pur prétentieux. Pour ce qui concerne mon analyse d'il y a une semaine, Atlan75 a tout dit. Je n'ai rien affirmé et j'ai seulement pris du recul par rapport à ce futur SSW en distinguant des cas. A l'heure actuelle, il est bien difficile d'envisager quoique ce soit après ce SSW, de mon point de vue, Il faut attendre. Autrement, il est tout à fait possible que plusieurs SSW mineurs se succèdent sans avoir de SSW majeur, au bout du compte. Un cas récent? ... 2011.
  14. Il y a une semaine, je ne faisais que parler d'un réchauffement stratosphérique canadien hypothétique pour la première quinzaine de décembre. Les cartes que je considérais étaient très lointaines, c'est sûr, puisqu'elles concernaient des échéances avoisinant +300h (aucun véritable réchauffement était visible, mais le splitting event était bien là à 30 hpa notamment sur plusieurs runs). ... Analyse stratosphérique du 10 novembre 2012 (espacemétéo): "Cela pourrait constituer un signal pour un futur affaiblissement du vortex polaire stratosphérique et des vents zonaux à partir de la fin novembre et qui continuerait en décembre. Un phasage entre la troposphère et la haute stratosphère semble se constituer, ce qui pourrait provoquer à terme un SSW vers la première quinzaine décembre (c’est une possibilité). Nous pouvons également noter que sur la troisième décade de novembre, il est possible que les poussées subtropicales soient plus puissantes (générant pourquoi pas des blocages nordiques), grâce à la zone convective prévue au niveau de l'Amérique du sud." Maintenant, ce réchauffement stratosphérique canadien est visible pour les premiers jours de décembre à présent sur les modèles tel que CEP: On voit bien une montée plus ou moins importante de la température moyenne stratosphérique à 10 hpa entre le pôle et le 60e parallèle. Avec un petit splitting event dans la moyenne stratosphère à 30 hpa: http://wekuw.met.fu-...st=f240&lng=eng Pour l'instant, on reste au stade de réchauffement mineur, suivant les modélisations.
  15. Je vais effectuer une petite analyse aujourd'hui... A l'heure actuelle, nous sommes toujours en présence de décrochages de valeurs positives de Northern Annular Mode (de la haute stratosphère vers la basse stratosphère). Ces décrochages affectent tout de même la troposphère (mais pas complètement non plus, comme en témoigne les quelques sauts de valeurs négatives de Northern Annular Mode dans la troposphère depuis début novembre). Néanmoins, le vortex polaire stratosphérique commence tout de même à être affecté, notamment à travers des réchauffements d'amplitude thermique à ondes n°2. Ce réchauffement à ondes n°2 a pour effet de réduire la thermo-cyclonicité du vortex polaire, les westerlies, et donc la puissance d'ensemble du vortex polaire stratosphérique. D'ici 10 jours environ, on va notamment observer un réchauffement à ondes n°1 (réchauffement atlantique) relativement puissant à la périphérie du vortex polaire stratosphérique non loin de la stratopause ce qui constitue la signal d'une activité ondulatoire sans doute plus puissant qu'avant à la périphérie du vortex. Ainsi, la composante à ondes n°1 devrait s'accentuer progressivement, à la suite de l'augmentation de l'activité des ondes n°2. Tout ceci pourrait conduire vers un réchauffement stratosphérique canadien (de début d'hiver) pour la première quinzaine de décembre (si l'activité ondulatoire continue à augmenter et si les vents zonaux continuent à faiblir dans la stratosphère notamment). Dans la troposphère, la zone convective associée à l'oscillation de Madden-Julian se déplacerait aisément au cours de la deuxième décade de novembre au niveau de l'Amérique du sud (mimant une activité MJO7-8), ce qui pourrait générer des trains d'ondes de Rossby vers l'Atlantique et l'Europe (ce qui renforcerait l'activité ondulatoire localement et donc la formation potentielle de blocages nordiques). Il se peut donc que la formation de blocages de type GA ou AS puissent s'effectuer vers la fin novembre. Aux alentours du premier décembre, on pourrait également observer un splitting event dans la moyenne stratosphère relativement visible sur les derniers runs de GFS à 30 hpa, et également à 10 hpa (mais beaucoup moins visible sur les derniers runs). Sur les runs à 10hpa, le displacement event est majoritaire par rapport au splitting event. Serait-ce le signe d'un réchauffement stratosphérique canadien? Cela est tout à fait possible. Les réchauffements stratosphériques canadiens sont souvent caractérisés par une amplitude thermique relativement faible, mais un pouvoir de déstructuration parfois intense sur le vortex polaire (splitting event parfois). Même si les réchauffements stratosphériques canadiens sont souvent caractérisés par une hausse de l'activité des ondes n°1 principalement, ils peuvent être également accompagnés d'une hausse de l'activité des ondes n°2 (plus rarement). La question qu'il faut se poser à présent se porte sur quelles pourraient être les conséquences du réchauffement stratosphérique canadien (hypothétique puisqu'on n'observe pas encore de hausse spontanée de la température moyenne dans la moyenne stratosphère) et de la hausse de l'activité ondulatoire (bon phasage entre la troposphère et la haute stratosphère)? Il est probable que la situation devienne favorable à la formation de blocages nordiques pour l'extrême fin du mois de novembre et le début du mois de décembre. Mais qu'en est-il pour la suite? Il faudra sans doute observer de plus près le comportement des décrochages de NAM+ ou de NAM- (s'il y en a). Pour le moment, on peut observer une importante dispersion d'ensemble au niveau des courbes de l'AO dans la troposphère. Beaucoup de scénarios tendent à aller dans la positif, mais également dans le négatif. Pour ce qui concerne les modélisations de JMA à long terme, on pourrait également avoir une déstructuration du vortex polaire troposphérique pour les deux premières semaines de décembre (réactualisation du modèle JMA effectué le 15 novembre). Pour la fin novembre, JMA modélise notamment des anomalies de hauts géopotentiels au niveau des hautes latitudes à 500 hpa. En conclusion, JMA serait également favorable à l'éclatement du vortex polaire troposphérique. En ce qui concerne CFS daily, je le regarde de plus en plus (sur une longue durée pour faire la part des choses), et depuis de nombreuses semaines, et pratiquement tous les jours, force est de constater que quelques runs anecdotiques modélisent un éclatement du vortex polaire troposphère aux alentours de la fin novembre.
  16. Bonsoir à tous, apparemment, personne ne l'a constaté, mais l'activité ondulatoire dans la haute stratosphère commence à voir le jour progressivement (notamment l'activité des ondes n°2). Cela devrait conduire à une décélération des vents zonaux que ce soit dans la haute stratosphère ou dans la moyenne stratosphère dans les prochains jours et peut-être sur les prochaines semaines. Le flux de chaleur venu de la haute stratosphère devrait vraiment augmenter. Il va falloir notamment observer ce qu'il va se passer sur la dernière décade de novembre. Il est possible que les poussées subtropicales au-dessus de l'Atlantique puissent devenir relativement puissantes avec la présence d'anomalies fortement négatives de CHI200 au-dessus de l'Amérique du sud (mimant un signal MJO7-8) à partir du 17 novembre environ (et sur plusieurs jours) entraînant un train d'ondes de Rossby vers l'Atlantique Nord (favorable aux blocages nordiques). Pour l'instant, aucune augmentation de la température moyenne stratosphérique dans la moyenne stratosphère (mais cela commence déjà à être le cas dans la haute stratosphère). Il est possible qu'un SSW canadien se déclenche sur les 30 jours qui arrivent (je penche plutôt pour la première quinzaine de décembre ... après rien n'est certain). Displacement event ou splitting event? Nous n'avons pas moyen de le préciser. En tout cas, la stratosphère pourrait cesser de se refroidir d'ici quelques temps. Evidemment, ce soir, je ne peux pas étayer mes propos en raison de la charge de boulot à laquelle je suis infligée et je ne suis plus en vacances depuis ce matin. J'ai fait une analyse récente ici, samedi dernier: http://www.espacemet...stratospherique J'aurai dû attendre dimanche je pense car les indices étaient nettement plus clairs pour l'établissement de l'activité ondulatoire dans la haute stratosphère, mais je n'aurai pas eu le temps de le faire, très certainement, car j'avais encore plein de DMs à terminer. Bonne nuit à tous.
  17. Dans la haute stratosphère, on ne parle plus de QBO, mais de SAO (Semi-Annual Oscillation). En bref, sous le niveau 10 hpa, c'est la QBO et au-dessus du niveau 10 hpa, c'est la SAO. Enfin, bon, je ne fais que souligner un petit détail (pour éviter que ça porte à confusion pour les forumeurs), mais je pense que tu le savais déjà. Oui, je n'ai pas dit le contraire (relis bien ce que j'ai écrit) QBO à dominante négative pour l'hiver malgré la descente de la QBO+ vers des altitudes plus basses. La QBO+ sera tout de même à surveiller dans les prochains mois (ce qui est normal en soi) ... à voir sa vitesse de propagation (qui peut varier un peu tout de même).
  18. J'en profite un peu d'une toute petite pause malgré tout le boulot que j'ai avec la maths sup pour intervenir temporairement. Si on part dans les perspectives d'une stratosphère plus froide que la normale, ça ne sera pas de chance pour les hivernophiles (comme moi un peu d'ailleurs). On partirait sur les bases d'un vortex polaire très stable sur lui-même, sans grande activité ondulatoire à travers l'absence de remote RWB et un filtrage très important des ondes de Rossby d'origine troposphériques à proximité de la tropopause. Dans ce cas-là, on aurait un SVI (Stratospheric Vortex Intensification) à travers des décrochages de NAM+ ou de bas géopotentiels de la haute stratosphère vers la basse strato, puis la troposphère, comme ça a déjà été le cas l'an dernier fin novembre, ce qui nous a valu de belles périodes de zonal début décembre, en particulier. Après, une stratosphère plus chaude que la normale ne garantit pas systématiquement une déstructuration intense du vortex polaire stratosphérique. C'est plutôt l'étude détaillée d'une période temporelle qui permet de trancher la question. Et c'est là que les notions de réchauffements stratosphériques majeurs et mineurs sont importantes. Les réchauffements stratosphériques majeurs sont prévisibles plusieurs jours avant ceux-ci. Cependant, les réchauffements stratosphériques mineurs (comme les réchauffements canadiens ou les "minor mid-winter warmings" sont moins bien "organisés", moins prévisibles et la réponse stratosphérique dans la troposphère à ça est souvent incertaine. Tout dépend de comment elles se matérialisent: Displacement Event, Splitting Event ... Juste à titre de remarque, l'an dernier, le 31 décembre 2011, nous avons eu un SSW mineur qui s'est matérialisé à travers la propagation d'une composante à ondes n°1 depuis la haute stratosphère vers le bas. On avait eu un displacement event. En faîtes, l'amplitude thermique était faible et sans doute insuffisante pour perturber profondément le vortex polaire. Du coup, le vortex polaire s'est entretenu vu que les ondes de Rossby se sont propagés seulement à la périphérie du vortex polaire (et se sont fondu dans le surf zone tout en progressant vers des altitudes plus basses de la stratosphère) et ne l'ont pas éclaté. Pour ceux qui s'en rappellent, début janvier est resté marqué par un vortex polaire concentré dans la troposphère. Ce n'est qu'à partir (environ) de la mi-janvier que la situation s'était débloquée. Quelquepart, ce SSW mineur a contribué au déclenchement du SSW majeur. J'en discutait pas mal l'hiver dernier sur la possibilité d'un SSW mineur/majeur courant janvier 2012. A travers ce SSW mineur de fin décembre, les valeurs de NAM- (légèrement) ont pu progresser vers le bas accompagnés de très faibles westerlies. Tout ceci avait progressé de plus en plus bas pour déclencher le SSW (pratiquement majeur) de la mi-janvier 2012. Ce SSW pratiquement majeur avait engendré une pool stratosphérique de NAM- dans la basse stratosphère qui avait perduré près de 2 mois (effets d'un SSW majeur normalement), mais les critères à 10 hpa ne rentraient pas en compte pour le classer réellement en tant que SSW majeur.Donc le SSW du 31 décembre 2011 a joué le rôle de "catalyseur en quelque sorte". Ce qui ont lu les travaux de Limpasuvan et Hartmann peuvent sans doute mieux me comprendre. Pour en revenir aux indices, je surveille de loin la propagation vers le bas de la QBO+ qui a déjà envahit une partie de la moyenne stratosphère. A 10 hpa, nous sommes déjà en QBO+. Personnellement (vers le mois de juin), je pensais que l'apparition de la QBO+ dans la moyenne stratosphère allait mettre plus de temps à s'installer, mais apparemment, cela se fait rapidement. En tout cas, concernant cette QBO+, cela m'étonnerai très fortement que la QBO+ parvienne au niveau 50 hpa d'ici janvier 2013. On conservera une dominante à QBO-, mais tout ce la reste à surveiller de près. A voir la vitesse future de la propagation de QBO+ (même s'il ne devrait pas avoir de grands écarts).
  19. Ca va faire environ depuis le 5 septembre que le vortex polaire stratosphérique est réapparu. Actuellement, on peut observer un léger déficit au niveau de la quantité d'ozone au-dessus des régions polaires avec une température stratosphérique un peu plus froide que la normale (mais c'est dérisoire). A cette époque de l'année, la température moyenne stratosphérique ne vacille que très peu. Ce n'est qu'à partir de début novembre que la variabilité stratosphérique va franchement apparaître. A l'état actuel des choses, la configuration stratosphérique n'est pas en mesure de nous fournir des informations sur le déclenchement de nos futurs SSW ou si nous allons débuter avec un réchauffement ou un refroidissement d'ensemble au début de l'hiver élargi (16 octobre-15 avril). Les idées seront bcp plus claires à partir de début novembre, voire pourquoi pas à partir de la fin octobre. Pour l'instant, nous ne pouvons nous contenter que de l'analyse des forçages externes au couple tropo-stratosphère arctique (voire toutes les analyses de ce topic, déjà effectuées).
  20. Pas mal d'études scientifiques traitent les conséquences que pourraient avoir la fonte estivale de la banquise arctique (voire libre de glace) sur la dynamique atmosphérique (troposphère et stratosphère). Selon la plupart de ces études, les hivers seraient davantage marqués par un vortex polaire éclaté. Sur le sujet, il en existe pas mal: Seierstad and Bader: Impact of a projected future Arctic Sea Ice reduction on extratropical storminess and the NAO (2009) ftp://205.193.112.140/pub/ocean/CCS-WG_References/NewSinceReport/Seierstad%20and%20Bader%20Impact%20of%20projected%20Arctic%20Sea%20Ice%20reduction%20on%20extratropical%20storminess%20and%20NAO.pdf Magnusdottir, Deser, Saravanan (2004) The effects of North Atlantic SST and sea ice anomalies on the winter circulation in CCM3. Part I: Main features and storm track characteristics of the response (2004) http://journals.amet...TEONAS>2.0.CO;2 Il y aussi toutes les autres études que j'avais évoqué sur le même sujet dans la première page de ce topic. Je suis bien conscient des conséquences que pourraient avoir la banquise arctique. Les choses ne sont pas immuables. Dans la première page de ce topic, j'ai évoqué également des références qui soulignent les effets possibles de la fonte estivale de la banquise arctique, ce qui dans certains cas, pourrait nous conduire vers un autre équilibre. Pour l'instant, on ne peut pas connaître l'impact réel de la fonte estivale de la banquise arctique pour les hivers prochains (on va un peu dans l'inconnu, je dirai), donc, avant de jeter les études, il vaut mieux les garder.
  21. Oui, mais ce n'est pas parce ce que nous sommes en période de réchauffement climatique que toutes les études antérieures (études de corrélation...) sont à mettre à la poubelle. Derrière ces études, il y a des scientifiques qui ont beaucoup travaillé. Il ne faut pas non plus se justifier à travers le réchauffement climatique qu'il faut partir dans le refus, dans la méfiance et les négliger. Il faut en effet adopter une distance critique à travers ces travaux, mais pas non plus être super méfiant...
  22. Salut, alors, concernant les ondes de Rossby, tu as deux types de propagation. Il y a ce que l'on appelle les "Local RWB" (Rossby Waves Breaking), d'origine troposphérique et qui ont l'opportunité de pénétrer à l'intérieur de la stratosphère au cours de l'hiver élargi (facilement, si les westerlies sont faibles dans la basse stratosphère, du coup, on constate généralement une montée en puissance de l'E-P flux). Au cours de l'été élargi, les ondes planétaires sont incapables de se propager dans la stratosphère car le vortex polaire est totalement absent. Sinon, on distingue également les "Remote RWB". Celles-ci proviennent de la haute stratosphère et se propagent vers le bas. Grâce à plusieurs paramètres et grâce à certaines cartes techniques, on arrive bien à les suivre. "Local/Remote RWB" ... ce sont des termes qu'on retrouve dans l'étude "Stratospheric Polar Vortices" (2009) de Waugh et Polvani.
  23. J'ai survolé de manière rapide les travaux qu'il a produit ... vraiment très intéressant! Je ne connaissais pas ce scientifique, mais j'ai juste regardé un peu ... Ca a l'air très passionnant ce qu'il a fait, franchement. Il s'est inscrit dans la lignée de Martius, Polvani et Davies [blocking precursors to stratospheric sudden warming events, 2009] sur l'étude des précurseurs de blocages favorisant l'émergence de SSW. Il a trouvé à peu près les mêmes résultats que Martius, Polvani et Davies. En haut à gauche, moyenne des 45 jours antérieurs à un displacement event. En haut à droite, moyenne des 45 jours postérieurs à un displacement event. En bas à gauche, moyenne des 45 jours antérieurs à un splitting event. En bas à droite, moyenne des 45 jours postérieurs à un splitting event. Ce qui est encore plus intéressant, C'est qu'on peut faire plusieurs parallèles avec d'autres études antérieures comme celles de Limpasuvan et Hartmann sur le cycle de vie d'un SSW. Passionnant tout ça. En tout cas, merci de m'avoir fait découvert ce scientifique.
  24. Ce que j'appelle décrochage, c'est lorsque tu as une propagation des anomalies de Northern Annular Mode de la haute stratosphère vers la basse stratosphère, puis à l'intérieur de la troposphère. Les anomalies de Northern Annular Mode peuvent devenir "pérennes" sur plusieurs mois (mais ça n'excède jamais 2 mois en théorie). Malheureusement, la NAM est un indice et tu ne peux pas anticiper la situation précise des centres d'action. On sait juste, par l'intermédiaire de la NAM, quel est l'état global du vortex polaire stratosphérique ou troposphérique. Lorsqu'on est en NAM-, l'interface nord-sud est généralement rejeté vers les latitudes méridionales et le vortex polaire est éclaté. Concernant la naissance des SSW, ou plutôt leurs cycles de vie, il y a un papier très intéressant de Limpasuvan et Hartmann qui divise le cycle d'un SSW en 5 parties : onset, growth, mature, decline, decay (pour les SSW et les SVI, ils ont autant travaillé sur les deux). En bref, lors des SSW majeurs, il existe une longue phase de pré-conditionnement (plus de 20 jours). Au début de cette phase de pré-conditionnement stratosphérique, l'activité des ondes planétaires non loin de la stratopause devient de plus en plus puissante, ce qui engendre la faiblesse du vortex polaire et donc la baisse des westerlies et le passage en easterlies. Puis après tout cela se propage vers des altitudes plus basses de la stratosphère. Cette propagation peut être observée par l'intermédiaire du "downward eddy heat flux", du "zonal wind zonal mean", de la "NAM" (il y a beaucoup de paramètres) dans les modèles numériques ou dans les archives... Parallèlement à tout ça, généralement, l'activité ondulatoire troposphérique joue un rôle. Avant le SSW majeur, on a normalement deux évènements intenses du "upward E-P flux" (respectivement à j-20 et à j-8 ... environ). Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que les westerlies dans la basse stratosphère effectuent un filtrage sur les ondes de Rossby troposphériques qui tentent de rentrer dans la stratosphère. Ce filtrage disparaît lorsque les westerlies deviennent faibles ou lorsque les easterlies ont remplacé les westerlies (résultant de la propagation vers le bas). C'est à partir de ce phénomène que le SSW se déclenche.
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