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Statistiques et anomalies climatiques nationales


Aldébaran

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Je me permets de répondre à la question, et de le faire sur ce sujet puisqu'on parle de l'échelle nationale. Pour la faire courte, la période écoulée de 2 mois glissants est, sur le plan thermique, co

C'est le moment de faire un petit bilan sur la vague de chaleur de cette semaine, qui selon les critères MF, sera retenue au niveau national comme la 48ème occurrence depuis le début de l'ITN en 1947.

Je reviens sur l'été 2022 pour une petite mise en perspective de son bilan thermique par rapport aux tendances long terme. Comme on l'a vu, à l'échelle nationale, cet été s'est classé en 2ème place de

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Je comprends l'inquiétude et l'écolo-anxiété de @boubou07. Je ne sais pas si l'agriculture, les biomes, nos sociétés s'adapteront.. je sais simplement que je vais le vivre et en être à la fois grandement responsable,  de part ma position de "riche" résident d'un pays sur-émetteurs de CO2 et , à l'éducation consumériste qui imprègne mes envies, mes passions, mes contentements ..

Et également avec une capacité d'infléchir la tendance pour les générations futures.. il faut tous que l'on puisse réagir et sans attendre.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 16 heures, boubou07 a dit :

ceci dit, je n'ai jamais prétendu être un expert du Canada, j'ai juste jeté un oeil à la fiche climato de Montréal histoire de me faire une idée. donc désolé.

en plus de ça, mes beaux-parents ont des amis qui vivent en Colombie-britannique et qui viennent nous visiter chaque année, ils m'ont fait une description de chez eux comme étant une forêt plutôt humide, riche en champignons, etc...

Ah ok, je comprends.

En fait, tu as pris 2 exemples parmi les coins les plus humides du Canada : Montréal est située dans une zone climatique très humide, et vos amis de CB qui viennent vous rendre visite chaque année habitent sans doute dans la région de Vancouver. Cette dernière étant également située en zone humide à hyper-humide (en fonction de l'emplacement dans cette région). Mais il existe au Canada des régions aux climats xériques. Il s'agit de climats de steppes. Donc trop chauds et trop secs l'été, et trop froids l'hiver : la saison végétative s'en trouvant fortement réduite.

Au Canada central, dans ce qu'on nomme les Prairies, là où le climat présente des étés connaissant de très fortes chaleurs et des hivers absolument glacials, le blé y est très largement cultivé.

 

Il y a 17 heures, boubou07 a dit :

je parlais du climat futur et quand je disais que l'agriculture et la forêt ne résisterai pas si l'on avait à la fois la canicule en été ET les vagues de froid en hiver, je sous entendait des canicules et des sécheresses inédites pour l'instant. du genre de juin 2019 en France avec ces 46°C dans le Languedoc. et avec des sécheresses très marquées.

 

Oui, je suis plutôt bien d'accord avec toi pour l'essentiel. Mais...

Mais je ne dirais pas que l'agriculture et la forêt ne résisteraient pas : elles s'adapteraient. Évidemment que, dans les écotones (zones de transition d'écosystème), les changements seraient les plus marquants : les forêts de hêtres et les forêts mixtes mourraient ou verraient une partie de leurs essences disparaître, au profit d'autres essences de la zone bioclimatique adjacente (chênes, frênes, etc.). Mais dans les zones plus fraîches, le surplus de sécheresse et de chaleur ne décimerait tout de même pas la majeure partie des espèces. Et en termes d'agriculture, les Hommes cultiveraient « simplement » des plantes plus adaptées.

 

Bien sûr que l'absence de froid intense ou prolongé en automne-hiver pourrait simplifier grandement les choses si l'on optait pour de nouvelles cultures plus adaptées à la chaleur. Nous sommes d'accord.

Mais on ne peut pas compter sur la disparition complète des épisodes de froid intense. Donc, oui, il faudra sans doute trouver des espèces adaptées à des conditions plus difficiles (comme celles de certaines régions du Canada).

 

Il y a 17 heures, boubou07 a dit :

si je parle du climat canadien que tu décris à mes potes maraîchers ou arboriculteurs, ils vont partir en courant ! tu vois ce que je veux dire ? et je pense que pour les céréales c'est pareil. les extrêmes météo sont des obstacles pour beaucoup de plantes alors si l'on pouvais en avoir que la moitié de l'année ce serait pas mal.

 

C'est là que je ne suis pas d'accord : le Canada possède une agriculture très riche, notamment les zones xériques (chaudes et sèches l'été (Txm de 28-30 °C) et modérément froides (Tnm de -4/-8 °C) l'hiver) de l'intérieur de la Colombie-britannique notamment, mais également le sud de l'Ontario (les pluies sont certes copieuses en été).

 

 

En gros, ce que je veux dire , c'est que oui, évidemment, très probablement, le RC va entraîner une modification - puis une adaptation - de certaines pratiques agricoles et forestières en France, mais il ne faut pas non plus en déduire que cela entraînera l'effondrement de nos sociétés (la fameuse théorie nommée « collapsologie »).

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale

Tu as vu juste, les amis habitent en effet à coté de Vancouver. 

 

sinon,

 

Il y a 5 heures, dann17 a dit :

les forêts de hêtres et les forêts mixtes mourraient ou verraient une partie de leurs essences disparaître, au profit d'autres essences de la zone bioclimatique adjacente (chênes, frênes, etc.). Mais dans les zones plus fraîches, le surplus de sécheresse et de chaleur ne décimerait tout de même pas la majeure partie des espèces. Et en termes d'agriculture, les Hommes cultiveraient « simplement » des plantes plus adaptées.

 

c'est là ce qui m'inquiète. les choses ne sont pas si simples. le problème réside dans la période de transition durant laquelle une partie de l'écosystème est en souffrance, sans que les nouvelles espèces soient en place.

en fait je parle de ce que j'observe, c'est à dire des exploitations agricoles et des milieux naturels mis à mal par des aléas météo toujours plus nombreux et plus intenses. les exemples sont connus et innombrables : pénurie de fourrage pour les bêtes, chute de rendements pour cause de sécheresse, récoltes de fruits ruinée par la grêle, plants brulés par la chaleur, etc...

le plus inquiétant et le plus impactant en ce qui me concerne étant la dégradation des milieux naturels qui met en péril la santé des abeilles et la production de miel. les ruches sont le reflet de la santé du milieu qu'elles habitent. or, il est flagrant que la situation se dégrade à vitesse grand V ! 

et c'est là un excellent exemple du problème : le décalage entre le climat de transition qui sévit actuellement et la flore présente qui est le fruit d'un climat désormais périmé.

les hivers sont plus doux et les abeilles restent actives, mais il n'y a pas encore en quantité des espèces végétales à floraison hivernale ou très précoces.

donc les colonies brûlent leurs réserves mais sans pouvoir butiner pour compenser. le déséquilibre est majeur et entraine la nécessité d'un nourrissement au sucre que les anciens ne pratiquaient pas. 

en été, la flore actuelle (pas assez xérique) est en stress hydrique par excès d'évapotranspiration et réduit la secrétion de nectar pour économiser l'eau, d'où une chute de la production de miel.

ce genre de bouleversement est visible sur les abeilles mais il concerne tout ce qui vit. la chute des populations d'insectes, de batraciens, d'oiseaux, de chauve-souris et autre est du aussi au RC, pas seulement aux abus de pesticides. 

nous sommes dans un entre-deux et la question est : que se passe-t-il dans une forêt de hêtres / sapins qui meurt de soif, avant que les chênes, les frênes ou les châtaigniers aient eu le temps de coloniser et de se développer ?

même chose chez moi où ce sont les châtaigniers et les frênes qui meurt tandis que les chênes-verts et les pins colonisent... 

je fréquente des écologues et des spécialistes de la forêt et ils sont unanimes : la situation est critique.

je ne suis pas collapsologue mais je pense qu'on va se prendre un tsunami dans la figure.

et donc je pense, pour en revenir au sujet, qu'un réchauffement linéaire vers un climat plus chaud toute l'année serait plus gérable qu'un réchauffement anarchique avec des extrêmes dans tous les sens, qui nous mènerai à un climat ne correspondant plus à aucun écosystème connu.   

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Il y a 6 heures, boubou07 a dit :

 

Et donc je pense, pour en revenir au sujet, qu'un réchauffement linéaire vers un climat plus chaud toute l'année serait plus gérable qu'un réchauffement anarchique avec des extrêmes dans tous les sens, qui nous mènerai à un climat ne correspondant plus à aucun écosystème connu.   

 

Ce qui est prévu, et on peut même dire ce qui est constaté sur les 30 dernières années depuis 1990, c'est :

 

-Une multiplication des fortes chaleurs, plus nombreuses, plus longues, plus sévères (en France, 2003 bien sûr, mais aussi 2006, et puis et surtout ces 5 derniers étés qui ont tous eu une période caniculaire avec, à la clé un record absolu (et de très loin) avec un +46°C que l'on n'aurait pas pensé connaître, il y a seulement 20 ans.

 

-Parallèlement, des vagues de froid moins nombreuses, moins longues et moins sévères. Quand on voit ce qu'il va être transcrit sur la période trentenaire 1991/2020 côté Tn et Tnn, ce sera un sacré décalage avec ce qui a été connu au XXème : les -15°C qui étaient atteints en moyenne 3 fois par décennie sur les deux tiers Centre/ Nord Est de la France jusqu'en 1990 n'ont été connu depuis qu'en 97 et 2012 sur l'étroite frange Nord Est du pays. 

La référence trentenaire est dorénavant 2012, avec des Tnn qui sont pour la plupart des stations, 5, 8 voire 10 degrés moins froid que les grandes vagues de froid (pas exceptionnelles à l'époque) de 1901, 1907, 1917, 1929, 1940, 1941, 1942, 1956, 1963 et 1985.

 

Donc à mon sens peu, voire très peu, de risques de connaître de grands écarts entre étés et hivers.

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

finalement on se trouve dans un hiver assez classique (certes plus vue depuis quelques années), en témoigne les anomalies prevues pour les 3 prochains jours, rien de bien transcendant mais qui reflètent bien les previ saisonnieres, avec ces anomalies de T° hautes sur l'europe de l'est et la scandinavie

 

 

gfs_euro-lc_t2anom_3-day.png

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

anoloessmoy30france2020.thumb.png.3b3b8231c8cc959496414b252403dde8.png

http://meteo.besse83.free.fr/imfix/anoloessmoy30france2020.png

 

Evolution de la pente du Loess :

climatloessfranceobsfin2020_19_18.thumb.png.4aa5937f21ed497fff36dd5d93892839.png
http://meteo.besse83.free.fr/imfix/climatloessfranceobsfin2020_19_18.png

A cause des deux derniers records annuels proches, la courbe rouge a déjà atteint le même niveau de pente que la tendance linéaire sur 1970-2020. Cette pente pour le loess/60 ans, était sensée être atteinte qu'en 2030 pour une même tendance de fond (sans accélération).  Vu la dernière anomalie moyenne/10 ans (1.85°/1900-1929) et sans valeur à plus de 2° d'anomalie pour 2021, malgré la tendance de fond de 0.4°/déc sur 1970-2020, il est donc plus probable que la pente du loess fin 2021 se situe entre celle de 2019 et de 2020.

 

 

Comparaison avec les projections pour la France :

projectionsfranceobsfin2020.thumb.png.7fe312fe20460fc33f0ff9671f8fab67.png
http://meteo.besse83.free.fr/imfix/projectionsfranceobsfin2020.png

 

 

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Donc la tendance (trait noir) s'écarte déjà de la zone d'évolution du pire scénario (RCP 8.5 bandeau mauve) ? c'est bien ça ..

Il y a 17 heures, ChristianP a dit :

les projections pour la France

 

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 22 heures, ChristianP a dit :

Evolution de la pente du Loess

 

Bonjour Christian,

Peut-être nous expliquer en quoi consiste exactement cette « pente du Loess ».

Car pour moi, et pour le commun des mortels, le loess est une roche sédimentaire... 

Merci.

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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a 22 minutes, dann17 a dit :

 

Bonjour Christian,

Peut-être nous expliquer en quoi consiste exactement cette « pente du Loess ».

Car pour moi, et pour le commun des mortels, le loess est une roche sédimentaire... 

Merci.

Sans vouloir dire une bêtise, je dirai que c est juste une tendance lissée sur les 60 dernières années mais je le laisse répondre avec plus de précision (et peut être d exactitude)

Modifié par Matpo
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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

La pente du loess s'écarte progressivement (cette fois comme la pente linéaire depuis 1970), mais pour le moment les observations sont encore considérées conformes aux prévisions, car l'écart n'est pas statistiquement significatif (Car l'IC du bout du loess est de +-0.28°, donc il recouvre une partie de l'IC des prévisions. Par contre l'IC du loess n’englobe plus la valeur centrale des prévis optimistes à suivre, mais on ne peut toujours pas du tout dire que le signal de fond observé est probablement différent de la prévis. Ce serait catastrophique et imprévu que les obs deviennent si tôt significativement différentes du pire scénario du graphe avec de tels IC larges et la pente du pire scénario.)


(Salut Dann !) Un loess effectue une synthèse entre  l'évolution des moyennes et des tendances linéaires (du moins quand on le règle sur le degrés 1). Il permet d'estimer les valeurs manquantes à cause du centrage nécessaire des moyennes. Il évite aussi des biais, comme par exemple,  une moyenne aveugle sur la tendance, qui peut être  plus chaude que la précédente, de la même valeur pour une tendance linéaire interne qui sera pourtant négative pour cette même variation positive de la moyenne, simplement à cause d'une distribution inverse/différente des valeurs autour du centre de gravité de la tendance interne dans cette moyenne plus chaude, alors que cette anomalie moyenne ne montrera rien de l'évolution négative/différente en cours.

 

Pour ce cas, c'est comme si on comparait des moyennes /30 ans tout en tenant compte des tendances linéaires/60 ans ( qui est en fait la comparaison de la distribution par rapport au centre de gravité de la tendance, de 2 sous-suites de 30 ans).
On voit aussi  l'avantage du lissage sur le premier graphe par rapport à une moy/30 ans, qui  est de fait une durée insuffisante pour l'échelle de la France (pour le pas climatique), car encore trop bruitée (elle affiche des variations non significatives de l'évolution du climat) et ça permet d'estimer les valeurs absentes à la fin à cause du centrage de la moyenne.


Dans le cas présent, c'est à cause de valeurs fortes sur la fin (la moyenne est aveugle et se fout de la position des valeurs), que la pente du loess colle plus vite à la tendance linéaire depuis 70 (ça compense le fait que le début du loess/60 ans intègre encore des valeurs faibles du signal linéaire significativement différent, du plateau significatif (tendance nulle) qui finit au moment du changement significatif de tendance linéaire vers 1970. Sans changement linéaire significatif sur le fond depuis 1970,  ce n'est qu'en 2030 que le loess/60 ans (en n'intégrant plus aucune des valeurs faibles de la tendance différente d'avant 70), devait finir par se retrouver mécaniquement aligné sur la pente linéaire depuis 1970, si du moins l'évolution des moyennes/30 ans poursuit sa hausse et qu'il n'y a pas de changement significatif de tendance linéaire.

 

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale

ça vient de sortir

 

https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/la-une/2021-de-nouvelles-normales-pour-qualifier-le-climat-en

 

assez sidérant !

ils posent aussi le problème du choix des périodes de références et donc de l'aspect subjectif de ce que l'on appelle "les normales" ce dont j'avais parlé il y a peu... 

intéressant parce que ça renvoi presque à une question philosophique, l'existence ou non de la normale ou encore comment définir ce qui est normal sans entrer dans la subjectivité et l'arbitraire ?

il est dit :

 

Des travaux de recherche sont en cours pour proposer des estimations de normales climatiques non-stationnaires, dans le but de disposer des références non-biaisées pour le climat présent. 

 

j'ai du mal à saisir le sens de cette phrase... mais il me semble qu'elle va elle aussi dans cette direction, trouver la vraie normale ("références non-biaisées")

or, on pourrait se dire que tout climat qui a lieu est par définition normal puisqu'il a lieu...

je comprend bien que les activités humaines industrielles pèsent très lourd sur l'évolution du climat mais tout activité qu'elle vienne du vivant ou non, pèse sur le climat (volcanisme, émissions d'oxygène par les plantes, absorption du CO2 par les océans et les forêts, méthane rejeté par les bovidés, etc.........)

nous faisons parti de la planète et nous en sommes des acteurs naturels parmi tant d'autres...

bon je philosophe bien sûr, je ne veux pas dire qu'on peut continuer comme ça, on sait qu'il nous faut arrêter de polluer, de déboiser et de brûler pétrole et charbon, c'est un acquis. 

mais je voulais juste prendre du recul, pour la planète tout cela n'est rien, une petite secousse, une diarrhée passagère, c'est pour nous à notre échelle temporelle, de notre point de vue d'espèce en danger qui refuse l'inéluctable (disparaître et laisser la place aux suivants) que tout ça semble un drame absolu, total et universel.

j'imagine que du point de vue de la terre, tout est "normal"... 

 

en tous cas, pour revenir à du "terre à terre", les tableaux donnent le vertige, on est bel et bien entré de plein pied dans un nouveau climat !

   

 

 

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Aux modos : je peux savoir pourquoi ma réponse à Christian n'apparaît plus ?! J'y parlais de l'influence des ICU...   c'est interdit ?!

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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)
il y a 3 minutes, dann17 a dit :

Aux modos : je peux savoir pourquoi ma réponse à Christian n'apparaît plus ?! J'y parlais de l'influence des ICU...   c'est interdit ?!

 

C'est hors sujet, tout simplement.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
il y a 2 minutes, Sebaas a dit :

C'est hors sujet, tout simplement.

Ok. Bon, est-ce que tu peux me retrouver mon message, histoire que je le poste ailleurs ?

Merci.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Pour répondre à Boubou07, c'est un problème mathématique à résoudre. Pour ne pas être biaisée, (c'est une règle mathématique sous-jacente à respecter/à vérifier aussi pour la validité d'autres estimations statistiques classiques), une moyenne représentative ne doit pas contenir de tendance significative (au RC ou au refroidissement) et même s'il n'y avait pas de tendance, les valeurs doivent être distribuées assez aléatoirement. C'est ce qu'on obtient avec la météo, sans RCA, malgré que le climat évolue avec une tendance de fond lente (Sans le forçage anthropique on verrait une tendance négative sur des centaines d'années) qui ne biaise pas les moyennes/30 ans, bien qu'elle biaise des moyennes de plus grande échelle (car significative pour elles et pas sur 30 ans. C'est une question d'échelle). Même si on ne tenait pas compte de la distribution biaisée, ce qui est une erreur mathématique pour analyser la normalité météo d'une valeur observée par rapport à une référence, elle est biaisée du fait que la dernière moyenne/30 ans calculée fin 2020 est centrée/valable pour le présent déjà bien lointain de 2005. Et oui avec la tendance de fond significative, elle change trop vite et elle représente la référence du climat du passé en 2005 (et non pas en 2020), alors qu'aujourd'hui à cause du RC, on a besoin de comparer les anomalies du présent à la moyenne/30 ans qui sera connue qu'en 2035 (centre en 2020), celle qui représente le climat du présent (sous réserve que la tendance au RC ne soit pas significativement différente). Il restera le biais de distribution avec des valeurs non aléatoirement distribuées de part et d'autre du centre de la moyenne/30 ans centrée sur 2020, qui ne permet pas de quantifier/visualiser assez précisément le bruit météo/le niveau d'anormalité/normalité ou pas autour du fond, et surtout en comparant les anomalies avec le passé, on ne voit que 2020 la plus chaude alors que "météorologiquement" depuis 1900 sans le RC de fond elle n'est que 18 ème (voir le graphe plus bas).

 


Sur mon graphe précédent avec la  référence faite pour voir le RC depuis 1900-1929  (biaisée comme absolument toutes les autres références/30 ans hors plateau significatif, si on cherche à quantifier/situer le niveau de bruit météo ), on voit que les anomalies sont de plus en plus souvent chaudes, mais ça ne montre pas que l'influence de la météo seule qui a donné une anomalie anormalement chaude ou froide sur toute la période. C'est brouillé par le signal de fond au RC. A l'inverse du suivi du climat, on doit faire ressortir le bruit sans contamination par le signal de fond du RC. C'est là qu'il faut justement chercher à se noyer dans le bruit et non plus afficher le fond qui le modifie en apparence.

 

 

Il faut donc une référence fixe (biaisée de fait) pour suivre le RCA, donc la référence préindustrielle sur 1900-1929 (faute de données depuis 1850 ou 1880 pour la France) comme sur mon graphe du message précédent, et une autre référence où le RC de fond est retiré afin de voir vraiment la normalité de la météo du présent par rapport à une référence pour le présent, donc stable au fil du temps. Pour estimer le fond, sans physique, c'est déjà pas mal et beaucoup mieux que n'importe quelle moyenne, d'utiliser un loess adapté en respectant les changements significatifs de tendances. Il faut lisser assez pour ne pas afficher des variations non significatives, tout en ne lissant pas trop, pour bien situer et ne pas masquer des changements significatifs de tendance. J'avais effectué ce boulot au niveau global sur la série Berkeley, c'est un loess 50 ans l'idéal à cette échelle. Je n'ai pas les données mensuelles du panel MF depuis 1900 pour  sortir un loess plus précis pour suivre l'évolution des anomalies annuelles  (Un loess /x ans calculé à partir du pas annuel, n'aura pas strictement la même forme qu'un loess/x ans avec les anomalies mensuelles ( pour une même durée), car on ne dispose pas des 12 fois plus de points pour le calcul).

 

 

Voici avec ce graphe un exemple de référence très peu biaisée par le RC de fond, qu'on devrait actualiser chaque année  :

anomaliespanel2020sansRC.thumb.png.a13cf38234e9f03ec5af64b51b52ee6c.png

http://meteo.besse83.free.fr/imfix/anomaliespanel2020sansRC.png

 

où j'ai simplement retiré le RC de fond (*). La tendance est nulle, on voit qu'il ne reste plus grand chose comme signal avec un loess/60ans et les moyennes/30 ans qui ne sont pas significativement différentes (c'est normal qu'il reste du bruit météo et climatique impossible à départager à ce niveau de finesse et de non significativité, surtout sur la France). L'ensemble de la distribution est la signature de la normalité de la météo autour d'un climat normalisé présent de référence rendu stable par le retrait du signal de fond (on ne retire jamais que et toute le fond et  il y a probablement aussi un peu de bruit météo perdu). Il est possible qu'il y ait encore un mini biais dans la distribution ( Ce n'est pas significatif que les anomalies froides extrêmes soient un peu plus basses/ aux anomalies chaudes) qui disparaitrait peut-être si je disposais des températures moyennes mensuelles du panel MF depuis 1900 pour étudier plus précisément le lissage loess plus précis.  Par contre pour un mois donné, ça ne changera rien, vu que je ne récupérerai pas plus d'échantillons, car ça dépend que du nombre d'années.

 

 

On remarquera que les anomalies chaudes récentes, ne sont pas très anormalement chaudes par rapport à celles observées vers les années 40  ou ailleurs (avec 2020 que 18 ème plus chaude), et donc nous n'avons pas profité encore d'une météo la plus favorable à un record annuel monstre. La probabilité qu'il fasse bien plus chaud au minimum en apparence en France  à cause de la météo (sans aucune accélération du RC sur le fond), est plus grande que de voir ralentir le réchauffement apparent (RC de fond sans changement + météo).

 

(*Le loess/60 ans du graphe de mon message plus haut, lissage à affiner pour coller aux changements significatifs de tendances, car là 60 ans, ça correspond au lissage automatique d'un paquet R qui analyse les changements de  la variance et qui est sensé mettre en évidence du bruit interne qui ait un sens, ce qu'il parvient à détecter au niveau global mais pas pour la France trop réduite et donc trop bruitée. Ce lissage de 60 ans correspond à ce que j'avais au préalable choisi pour faire ressortir l'évolution de fond pour coller aux moyennes/30 ans et utiliser les tendances/60 ans correspondantes (j'ai regardé sur 40, 45, 50 et 55 ans, ça ne colle pas, on voit au minimum une mini variation non significative parasite). On obtient bien une tendance nulle avec des moyennes/30 ans pas significativement différentes les unes des autres, des anomalies assez bien distribuées aléatoirement. C'est une référence très peu biaisée)

 

 

Pas la peine de chercher avec des moyennes sur 10 ans, c'est bien pire pour l'échelle de  la France, vu que la moyenne/30 ans est déjà un peu trop bruitée avec le panel (et bien trop sur certaines stations. 30 ans, c'est insuffisant pour certaines stations d'autant plus que l'écart-type est plus important dans une station donnée.) car on injecte de fait du bruit météo qui brouille la connaissance d'un climat de référence qui change encore plus rapidement et elle a aussi sa validité que dans le passé (on ne connait pas la moyenne/10 ans relevée en 2025 qui sera de toutes façons trop biaisée par la météo, en plus du biais de la tendance de fond). Avec 10 ans on aurait fait du négativisme en disant que le RC n'existait plus de 97 à 2012, vu que la moyenne glissante / 10 ans évoluait très peu alors que la moyenne/30 ans continuait sa progression et que la tendance au RC n'avait/n'a pas changé significativement depuis environ 1970.


On ne peut  pas non plus pour la France, comme le fait le GIEC pour estimer le RC au niveau global (en complément des méthodes antérieures), utiliser la moyenne/10 ans centrée sur la dernière décennie pour estimer la moyenne/30 ans qu'on relèvera/vérifiera que fin 2030. Ex, fin 2020, pour le GIEC, au niveau global, la moyenne/10 ans,  2011-2020 sera le centre de la dernière moyenne/30 ans sur 2001-2030 (celle que l'on estime fin 2020 et connue qu'en 2030), sous conditions que la tendance reste assez identique, sans volcans, et autres accidents... La France est trop petite, avec la variabilité habituelle à cause de la météo, 10 ans c'est trop bruité pour en déduire une référence non baisée pour une estimation de la moy/30 ans fin 2030, centrée sur 2011-2020.

 

La distribution et le niveau des valeurs  observées passées et présentes ne dépend vraiment plus assez de la météo mais beaucoup trop du signal de fond au RC pas assez lent (car significatif pour des périodes de 30 ans) pour ne pas contaminer la normalité statistique/ représentativité météo  et d'une moyenne / 30 ans pour le présent.

 

Pour rappel, la méthode supplémentaire d'estimation du RC (et non d'une référence pour extraire la normalité de la météo) donnée dans le SR15 :


"Réchauffement planétaire : Estimation de la hausse de la température moyenne à la surface du globe au cours d’une période de
30 ans ou de la période de 30 ans centrée sur une année ou une décennie donnée, exprimée par rapport aux niveaux préindustriels,
sauf indication contraire. Pour les périodes de trente ans couvrant des années passées et futures, il est assumé que la tendance
multidécennale au réchauffement observée actuellement se maintiendra."


 "In the latter case, when using a single decade to represent a 30-year average centred on that decade, it is important to consider the potential impact of internal climate variability."

 

"On the definition of warming used here, warming to the decade
2006–2015 comprises an estimate of the 30-year average centred
on this decade, or 1996–2025, assuming the current trend continues
and that any volcanic eruptions that might occur over the final seven
years are corrected for. Given this element of extrapolation, we use
the AR5 near-term projection to provide a conservative uncertainty
range."

 

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Il y a 1 heure, ChristianP a dit :

 

Voici avec ce graphe un exemple de référence très peu biaisée par le RC de fond, qu'on devrait actualiser chaque année  :

anomaliespanel2020sansRC.thumb.png.a13cf38234e9f03ec5af64b51b52ee6c.png

http://meteo.besse83.free.fr/imfix/anomaliespanel2020sansRC.png

 

 

Super ChristianP !

Un grand merci pour cette explication qui nous permet (nous les ICens seuil de gamme😁) de comprendre les enjeux.

Et puis avec ce graphique, on relie correctement l'histoire : le coup de chalumeau sur les années 40, et puis cette année 2010 qui finalement a été la plus froide (en tant qu'écart à la moyenne) depuis 120 ans !

En effet un record chaud ferait mal aujourd'hui...

Ce que l'on appelle "seuil" aujourd'hui dans le RC (1988, 2014) n'est pas un seuil, mais des années qui arrivent après une succession d'années froides (1978/1987, 2004/2013) qui avaient été complètement masquées par le RC.

Modifié par th38
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il y a 45 minutes, th38 a dit :

 

Super ChristianP !

Un grand merci pour cette explication qui nous permet (nous les ICens seuil de gamme😁) de comprendre les enjeux.

Et puis avec ce graphique, on relie correctement l'histoire : le coup de chalumeau sur les années 40, et puis cette année 2010 qui finalement a été la plus froide (en tant qu'écart à la moyenne) depuis 120 ans !

En effet un record chaud ferait mal aujourd'hui...

Ce que l'on appelle "seuil" aujourd'hui dans le RC (1988, 2014) n'est pas un seuil, mais des années qui arrivent après une succession d'années froides (1978/1987, 2004/2013) qui avaient été complètement masquées par le RC.

 

J'ai tendance à trouver cela effrayant.

 

Quand on voit à quel point on est proche de la rupture au niveau de nos écosystèmes (forêts, zones humides, ressources en eau) après 5 années un peu chaude sans plus (si on les débarrasse du signal de fond du RC), qu'en sera-t-il lorsque l'on renouera avec les anomalies équivalente aux années 1940? La décennie qui s'ouvre pourrait faire très très mal.

 

Pour 2010, des travaux scientifiques portant sur l'hiver européen 2009-2010 avaient déjà relevés que cet hiver présentait des signaux de circulation atmosphérique équivalents aux l'hivers 62/63 et des années 40. Et pourtant la température moyenne était presque 3° plus douce, écart inexplicable sans le forçage lié au RC.  3° c'est énorme à l'échelle d'une saison et d'un continent.

 

 

 

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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a une heure, thib91 a dit :

 

J'ai tendance à trouver cela effrayant.

 

Quand on voit à quel point on est proche de la rupture au niveau de nos écosystèmes (forêts, zones humides, ressources en eau) après 5 années un peu chaude sans plus (si on les débarrasse du signal de fond du RC), qu'en sera-t-il lorsque l'on renouera avec les anomalies équivalente aux années 1940? La décennie qui s'ouvre pourrait faire très très mal.

 

Pour 2010, des travaux scientifiques portant sur l'hiver européen 2009-2010 avaient déjà relevés que cet hiver présentait des signaux de circulation atmosphérique équivalents aux l'hivers 62/63 et des années 40. Et pourtant la température moyenne était presque 3° plus douce, écart inexplicable sans le forçage lié au RC.  3° c'est énorme à l'échelle d'une saison et d'un continent.

 

 

 

 

Totalement d accord

Pour rebondir la dessus, la dernière année la plus chaude avant 2020 c était... 2003

 

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale

Merci pour ces explications, c'est en effet plus clair.

maintenant si j'ai mieux compris sur le plan mathématique, j'ai toujours un peu de mal sur le principe...

je vois mal comment on peut choisir de retirer tel ou tel facteur ayant une influence pour voir comment ce serait sans. 

bon là je vois bien que c'est un autre niveau qui m'est inaccessible...

je pensais que tout était lié et inextricable.

l'homme doit avoir une influence, même minime, depuis le début. de même que tout ce qui vit. comment quantifier tout ça ?

comment séparer un facteur sans retirer les influences que ce facteur a et a eu sur les autres facteurs ?

j'avoue que je suis toujours paumé...

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Le 08/01/2021 à 19:55, ChristianP a dit :

Ce serait catastrophique et imprévu que les obs deviennent si tôt significativement différentes du pire scénario du graphe avec de tels IC larges et la pente du pire scénario.)

Je garde cette remarque pour plus tard. 2030, 2040.. donc.. mais Merci, Merci..

 

Il y a 14 heures, ChristianP a dit :

L'ensemble de la distribution est la signature de la normalité de la météo autour d'un climat normalisé présent de référence rendu stable par le retrait du signal de fond

On pourrait juste épingler ton message tout en haut de l'arborescence .. quel travail!

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