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Suivi de l'englacement au pôle nord


sirius

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Un bref rappel sur le fameux plateau. Le temps a passé, donc on peut plus facilement montrer l'histoire. (d'après ce que j'en ai compris, je ne suis pas au GIEC)

Certains signaux de référence (pas tous) montraient un plateau depuis 1998. Non pas que c'était révolutionnaire car il était probable que ce soit non-significatif, mais cela a justifié le mot "hiatus" et des publications.

Les climato-sceptiques de l'époque ont surtout pris soin de cacher le "non-significatif" et donner un rôle démesuré à ce plateau mais ils ne l'ont pas inventé.

 

Le plateau a ensuite disparu des études car on s'est rendu compte que c'était une erreur temporaire au mauvais moment. L'erreur a été démontrée en plusieurs fois.

hiatus.gif

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En prenant l'avion hier, on est passé assez nord au niveau de la Sibérie pour éviter les vents d'Ouest assez violents. Du coup j'ai pris des photos vite fait, j'ai mis les endroits sur la map. Je suis

Effondrement catastrophique du volume de glace, on termine sur juin un record de faible volume et sur un record tous mois confondus de la plus grosse anomalie ...      

Magnifique performance de piano, autour de glaçons en dérive dans l'Arctique :    

Images postées

Il y a 6 heures, TreizeVents a dit :

 

Tiens, blague à part, il y a même un certain D.Raoult, peu connu à l'époque, qui avait aussi repris le truc à son compte en disant dans une interview de 2014 que la terre ne se réchauffait plus depuis 1998.

 

La où cela pourrait être intéressant, ce serait de creuser sur les raisons physiques qui expliquent ce plateau. Mon post précédent enfonce quelque peu des portes ouvertes : les étés ont été manifestement moins chauds et plus nébuleux en Arctique, expliquant logiquement qu'il y a eu moins de fonte.  (blague : lorsque les locaux veulent se moquer des habitants de Dax, ville thermale, ils disent qu'ils font les fiers parce qu'ils ont de l'eau chaude mais c'est pas eux qui l'ont inventée). Là ou cela pourrait devenir intéressant, ce serait de savoir si (1) cette pseudo-tendance à avoir des étés plus frais et gris était anticipée par les modèles et si (2) on a des raisons de penser notamment via la modélisation si cela pourrait perdurer.

 

Anyway, je signale une intéressante publication récente sur Cryosphère concernant l'évolution du volume de glace en Arctique, à consulter ici.

 

Le fait est que quand on lisse sur un pas annuel, ce qui gomme quelque peu l'effet des étés plus favorables de ces dernières années, il devient plus difficile de distinguer à l’œil un plateau sur les dernières années.

Du lourd ! xD

 

Merci pour l'étude avec entre autres:

"Sea ice volume over the Arctic Ocean shows a generally decreasing trend from 1984 to around 2008, and relatively stable conditions afterwards in almost every month. "

 

Côté explications physiques, il faut aussi peut-être évoqué l'amo (oscillation nord-atlantique), comme le montre ce graph , bon j'ai tracé ça à la va vite, puis j'ai cherché une variante plus nette, donc c'est visiblement le bloc de 5 ans le plus visuel puisque c'est le pas utilisé en sphère sceptique : p. Peu importe l'idée est la même:

amo1PNG_bjw0.PNGamo2_lhd2.PNG

Puis je suis aller voir sur Climate4you l'état de la circulation dans la zone selon le réseau Argo, et il semblerait que la zone subisse une certaine baisse d'échange en branche nord terminale du gulf stream, celle qui arrive au nord NO de l'UE en gros:

gfterm1502w_ihx8.PNG

couchetC59n_nyf9.PNG

 

Dans un contexte de réchauffement de la branche principale du Gulf Stream, ce sont des éléments intéressants, et ça ne nous dit pas en revanche si et comment cette bascule pourrait se transmettre à la météo en surface.

Par ailleurs, avec un autre recul , on pourrait même s'interroger sur le fait que le renversement soit sur le point d'être en compensation plus rapide en surface par le réchauffement global, rendant le système bancal depuis +-2008.

Beaucoup d'interrogations donc, le sujet n'en a pas fini d'être intéressant.

 

 

Modifié par sebb
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il y a 10 minutes, sebb a dit :

"Sea ice volume over the Arctic Ocean shows a generally decreasing trend from 1984 to around 2008, and relatively stable conditions afterwards in almost every month. "

 

A préciser tout de même que cette phrase concerne uniquement le set de données IceAgeDerived (courbe rouge dans le diagramme ci-dessous) ; le plateau est moins clair sur les données PIOMAS et tout simplement absent sur OTIM.

 

tc-14-1325-2020-f18-web.png

 

Pour bien comprendre, IceAgeDerived est un prototype de modèle simplifié qui se base sur l'âge de la glace et construit une estimation du volume en attribuant une estimation d'épaisseur à la glace selon son âge et selon le mois. Pour le faire simple, on "donne" au modèle les cartes indiquant l'âge de la banquise (comme ici à gauche), et en fonction de la période de l'année et de l'âge de la glace il attribue à chaque secteur une estimation d'épaisseur (résultat à droite), on voit bien qu'on pourrait superposer le résultat pour chaque pixel des deux cartes.

 

tc-14-1325-2020-f04-web.png

 

Le résultat n'est pas complètement séparé des autres modélisations plus complexes comme PIOMAS, mais il n'est pas forcément le plus fiable pour autant. Le plateau que "simule" ainsi ce modèle simplifié est ni plus ni moins la résultante que de la relative "fixation" des quotas entre glace anciennes et glaces récentes depuis 2008, qui est bien visible dans le graphique ci-dessous donné par le NSIDC.

 

 

Figure4real.png

 

 

Après une lente réduction tendancielle, depuis 2008 on voit qu'en sortie d'hiver le quota de glace âgé d'au moins 3 ans est stable à environ 20% et celui de glace nouvelle autour de 70%. D'où la stagnation que l'on retrouve dans les résultats de IceAgeDerived.

 

 

il y a 40 minutes, sebb a dit :

Côté explications physiques, il faut aussi peut-être évoqué l'amo (oscillation nord-atlantique), comme le montre ce graph , bon j'ai tracé ça à la va vite, puis j'ai cherché une variante plus nette, donc c'est visiblement le bloc de 5 ans le plus visuel puisque c'est le pas utilisé en sphère sceptique : p. Peu importe l'idée est la même:

 

Le problème de l'AMO, c'est que c'est un indice qui compare du réchauffement avec du réchauffement. Ou dit autrement, l'indice correspond à la température des eaux de surface de l'Atlantique à l'instant T minus sa propre tendance linéaire au réchauffement. Pour mieux se le représenter, le graphique ci-dessous présente les anomalies de température de l'Atlantique nord avec leur tendance :

 

 

AMO.thumb.png.2ae85296bb9cdd03216e19bf96329afe.png

 

 

Les phases positives c'est quand l'Atlantique est plus chaud que la tendance (grosse modo entre 1860 et 1900, puis de 1930 à 1970, puis depuis 2000), et inversement pour les négatives c'est quand il est en dessous (1900 à 1930 et 1970 à 2000 à quelque chose près). Pour ce que j'en pense, c'est que l'AMO est plus une conséquence d'une certaine variabilité de l'atmosphère, qu'une cause réelle. Le pic positif de l'AMO de l'après-guerre colle assez bien à une période assez douce aussi en Arctique, mais dans l'absolu cela veut juste dire qu'il a fait "anormalement chaud" en même temps dans ces deux endroits à la fois. Cela n'implique pas pour autant que l'Atlantique aurait piloté quoi que ce soit, dans le fond il ne s'est peut-être même pas piloté lui-même et a seulement réagi à quelque chose d'extérieur.

 

Pour ce qui est de la période récente et à venir, même si l'Atlantique nord se refroidit localement (spot au sud du Groenland qui a d'ailleurs bien été identifié dans les simulations climatiques), le reste continue de se réchauffer et pèse dans la balance de l'AMO. Pour que l'AMO bascule en négatif il faudrait un refroidissement plus généralisé de l'Atlantique, ce qui n'est pas franchement à l'ordre du jour. D'ailleurs si on actualise le graphique que tu as posté des observations des cinq dernières années (courbe bleue que j'ai rajouté), on peut sourire sur la prévision que mettait en avant de son auteur (ronds bleus clairs)...

 

 

AMO2.png.8db23a39459d66a7faf0d66623f75588.png

 

 

D'ailleurs aparté, vu que l'AMO c'est la différence par rapport à une tendance de réchauffement, un indice stable signifie simplement que l'océan continue de se réchauffer mais à une vitesse identique à sa propre tendance. Si l'indice est stable depuis grosso modo 2003, cela ne veut pas dire pour autant que la température de l'océan s'est stabilisé. Au dernier pointage, celui de mars, l'Atlantique nord dans la zone de référence AMO affichait une température moyenne de surface de 19,26°, soit la plus haute valeur jamais relevée pour un mois de mars et en plus d'une bonne marge (ancien record de 19,15° en 1998 et 2010).

 

Donc essayer de lier une série d'été frais et gris en Arctique à un AMO stable et potentiellement sur le déclin, cela revient dans le fond à essayer de lier ces étés frais à un océan voisin qui n'a jamais été aussi chaud, qui continue de se réchauffer, et dont au demeurant on peut douter vu la tendance globale qu'il ait une réelle raison d'inverser sa course. Autant dire que cela n'a pas de sens.

 

Et en prime, c'est oublier qu'historiquement, toutes les grandes vagues de douceur estivales en Arctique qui ont causé le plus grand tort à la banquise, elles provenaient de Sibérie, de Béring ou d'Alaska. Jamais de l'Atlantique. Même s'il se refroidissait réellement, cela ferait une belle jambe à l'Arctique si l'Alaska, le Pacifique ou la Sibérie qui sont ses principaux fournisseurs de coups de chalumeau continuent de surchauffer.

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Il y a 17 heures, TreizeVents a dit :

D'ailleurs aparté, vu que l'AMO c'est la différence par rapport à une tendance de réchauffement, un indice stable signifie simplement que l'océan continue de se réchauffer mais à une vitesse identique à sa propre tendance.

Je n'ai peut-être pas bien compris ce que tu veux dire, rien ne nous dit que la pente/plateau de l'évolution de la sst sur cette zone ne dépend pas aussi en partie d'une rétroaction du RCA, avec les modifications attendues, bien qu'encore peu ou mal quantifiées. 

 

Et quand bien-même cet équilibre temporaire (amo/rc) serait l'explication majoritaire rendant le reste stérile (à négliger) à ce stade du réchauffement, cela n'empêche pas d'observer 2 poussées qui s'opposent de prime abord.

Donc ce qui intéresse ce n'est pas la phase en tant que telle mais la dynamique donc la pente, que le résultat se fasse manger par le RC n'élimine visiblement pas le mécanisme qui mène à cet indice.

 

On retrouve souvent une partie nord de l'amo et son lien à l'amoc sans certitude, mais très supposée, et un lien entre nuages bas tropicaux et sens de phase plutôt bien corrélée dans sa partie Sud. J'aurais tendance à voir cet indice comme un marqueur qui permet de savoir où nous en sommes sur la période d'équilibrage qui tourne autour des 70 ans pour l'amo.

 

Il y a 17 heures, TreizeVents a dit :

Au dernier pointage, celui de mars, l'Atlantique nord dans la zone de référence AMO affichait une température moyenne de surface de 19,26°, soit la plus haute valeur jamais relevée pour un mois de mars et en plus d'une bonne marge (ancien record de 19,15° en 1998 et 2010).

Avec un vp concentré de façon rare niveau longévité, et dans le contexte du RC, il est clair qu'on avait moyen de taper le haut de l'écart type, on notera donc qu'en toute logique le nord du bassin est resté sous les normes, avec un indice de 0.363, lequel avait dépassé les +0.5 en 2010.

 

natlssta_vxs4.png

 

Il y a 17 heures, TreizeVents a dit :

Donc essayer de lier une série d'été frais et gris en Arctique à un AMO stable et potentiellement sur le déclin, cela revient dans le fond à essayer de lier ces étés frais à un océan voisin qui n'a jamais été aussi chaud, qui continue de se réchauffer, et dont au demeurant on peut douter vu la tendance globale qu'il ait une réelle raison d'inverser sa course. Autant dire que cela n'a pas de sens.

 

Et en prime, c'est oublier qu'historiquement, toutes les grandes vagues de douceur estivales en Arctique qui ont causé le plus grand tort à la banquise, elles provenaient de Sibérie, de Béring ou d'Alaska. Jamais de l'Atlantique. Même s'il se refroidissait réellement, cela ferait une belle jambe à l'Arctique si l'Alaska, le Pacifique ou la Sibérie qui sont ses principaux fournisseurs de coups de chalumeau continuent de surchauffer.

C'est tout à fait possible, mais il faudrait le démontrer. Je sais que tu n'aimes pas l'amo que tu considères inexploitable, trop aval et pas assez amont. pourquoi pas, mais faut-il pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain : p avec une lecture des événements météo totalement transcendants à l'amo qui seraient alors selon ce raisonnement non contributaires à cet indice ?  Sinon que penses-tu de l'évolution de la branche terminale nordique du Gulf Stream. 

 

Merci'

Modifié par sebb
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Ce qui me gêne, c'est que tu traces ton propre fit sur la courbe d'anomalie SST.  J'aimerais voir ce que font les instituts.

 

Après, qu'il y ait des débats, oui.

 

J'en profite pour dire une chose :

S'il y a parfois 50% de variabilité sur les Tm du domaine arctique-euro-atlantique (ça concerne le nord de la France aussi), ça monte plus près de 70% sur les Tx.

Plus on parle des Tx, plus on tombe dans la variabilité. Les Tx sur le Groenland fin 1980 étaient au plus froid du siècle.

greenland-TMAX-Trend.png

Modifié par Cotissois 31
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il y a 44 minutes, Cotissois 31 a dit :

Ce qui me gêne, c'est que tu traces ton propre fit sur la courbe d'anomalie SST.  J'aimerais voir ce que font les instituts.

 

Juste rapidement, je l'ai tracé "à la main" parce que je n'avais pas trouvé directement un graphique qui représentait les températures de surface de l'Atlantique et la régression de référence du calcul, mais ce n'est pas "mon" fit, c'est celui qui conditionne réellement l'AMO.

 

 

 

AMO.thumb.png.2ae85296bb9cdd03216e19bf96329afe.png

 

672px-Amo_timeseries_1856-present.svg.png

 

J'ai donc simplement retracé approximativement la droite qui permet de retrouver les vrais résidus de l'AMO.

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Ah oui d'accord. On jurerait que le detrend n'est pas symétrique, mais puisque c'est leur message, ils ont peut-être leur raison.

Modifié par Cotissois 31
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https://www.dmi.dk/fileadmin/user_upload/Rapporter/TR/2018/DMIRep18-04.pdf

Page 66

 

Comme on a du mal à reconstruire la glace arctique avant 1970, on voit a minima qu'il y a eu une phase chaude évidente sur les températures du Groenland entre 1924 et 1964. Je ne parle même pas des Tx.

 

Cette oscillation est oubliée dans 90% des discussions sur l'Arctique car les gens postent à 90% des graphiques qui commencent vers 1970. L'analyse par satellite ne peut pas aller avant mais les stations météo, si. 

 

Egalement les reconstructions de température mer montrent l'anomalie chaude : http://www.emodnet-arctic.eu/content/content.php?menu=15&htm=73

 

On devine très bien que la glace arctique est dans cette oscillation captée sur terre et sur mer à l'époque où le satellite ne passait pas.

 

Modifié par Cotissois 31
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Il y a 6 heures, sebb a dit :

Je n'ai peut-être pas bien compris ce que tu veux dire, rien ne nous dit que la pente/plateau de l'évolution de la sst sur cette zone ne dépend pas aussi en partie d'une rétroaction du RCA, avec les modifications attendues, bien qu'encore peu ou mal quantifiées.  Et quand bien-même cet équilibre temporaire (amo/rc) serait l'explication majoritaire rendant le reste stérile (à négliger) à ce stade du réchauffement, cela n'empêche pas d'observer 2 poussées qui s'opposent de prime abord. Donc ce qui intéresse ce n'est pas la phase en tant que telle mais la dynamique donc la pente, que le résultat se fasse manger par le RC n'élimine visiblement pas le mécanisme qui mène à cet indice.

 

Ce que je voulais dire, c'est que si on a un plateau de l'indice AMO, en trame de fond cela signifie qu'on a un océan qui continue de se réchauffer.

Par exemple avec des chiffres volontairement simplifiés :

 

+1 d'AMO en 1995 cela correspond à une anomalie des eaux de surface de +0.35°

+1 d'AMO en 2000 cela correspond à une anomalie des eaux de surface de +0.38°

+1 d'AMO en 2005 cela correspond à une anomalie des eaux de surface de +0.42°

+1 d'AMO en 2010 cela correspond à une anomalie des eaux de surface de +0.45°

 

De fait, la fausse lecture que l'on pourrait faire en se limitant à regarder à l'indice AMO, c'est que comme on est sur un relatif plateau de phase chaude depuis quelques années (pas vraiment de tendance de l'indice depuis les années 2000, il ne progresse plus mais ne baisse pas pour autant), cela impliquerait que l'océan Atlantique ne se réchaufferait plus depuis quelques années. Ce n'est peut-être pas ton cas et tu saisissais potentiellement la nuance, mais j'ai trouvé important de le rappeler car souvent ceux qui évoquent l'AMO ne saisissent pas cet aspect du problème. Pour eux, le plateau de l'indice indique que le réchauffement s'est mis en pause.

 

 

Après, je ne rejette pas par principe la notion de l'AMO, je pense simplement que l'indice qu'on a trouvé pour l'étudier dans le temps n'est pas pertinent. Pas mal d'études ont démontré l'existence d'un cycle thermique dans toutes les régions bordant la moitié nord de l'Atlantique nord, et ce depuis plusieurs millénaires, il n'est donc pas à remettre à cause l'existence d'une oscillation naturelle même si celle-ci n'est pas forcément bien comprise.

 

Le problème, c'est qu'on a opté pour un indice basé uniquement sur les températures de surface de l'océan, sur un cadre excessivement large (depuis l’équateur jusqu'au sud du Groenland) et qu'aujourd'hui cet indice est tellement noyé dans le réchauffement global qu'on ne sait plus vraiment s'il est encore pertinent. A nous deux, on en a donné une illustration : de mon côté j'indique que les températures de surface dans le cadre "AMO" ont battu un nouveau record de chaleur en mars, et de ton côté tu indiques que la partie la plus au nord du bassin Atlantique a été particulièrement froide en mars. On a donc un refroidissement significatif des régions les plus au nord de l'Atlantique (à mon sens les plus pertinentes pour étudier les grandes évolutions climatiques de la région et leurs impacts éventuels sur la cryosphère), et l'AMO qui devrait être un indice pertinent pour étudier cette évolution noie complètement le résultat en le mélangeant avec les températures du Golfe de Guinée, des plages de Fortaleza et de la Mer des Caraïbes.

 

Par ailleurs, depuis 1970, la tendance moyenne de réchauffement dans l'Atlantique nord, périmètre AMO, est d'environ +0.14°/décennie, sachant que de mémoire la moyenne globale de tous les océans du globe sur la même période est de +0.13°/décennie. Dit autrement, la zone qui sert de référence au calcul de l'AMO a subi sur la période un réchauffement similaire à tous les océans du reste du globe. Donc quand l'indice AMO est passé d'une phase froide qui culminait justement dans la décennie 1970 à la phase chaude actuelle traduisant ainsi un réchauffement rapide de l'Atlantique nord, est-ce qu'on peut dire si c'était vraiment l'impact d'une oscillation propre à cette région ? C'est comme si la Picardie s'était réchauffée de 0.24°/décennie sur une période N mais que la France voire l'Europe dans son ensemble s'était réchauffée de 0.25°/décennie sur la même période, et que quelqu'un viendrait écrire que le réchauffement picard correspond à une oscillation naturelle indépendante propre à la Picardie. Je veux bien, mais un peu compliqué à démontrer quand même...

 

C'est pour cela aussi que je ne crois pas que l'AMO puisse évoluer significativement à la baisse dans les prochaines décennies - ce qui rend d'autant plus cet indice peu utile. Pour que cela arrive, il faudrait qu'on observe sur l'Atlantique nord, dans un cadre très large puisque cela devrait porter jusqu'à l'équateur, a minima une stagnation des températures de surface, au mieux un refroidissement de ces températures. Dans un contexte de réchauffement global, sauf sacrée surprise, c'est totalement improbable. Quand bien même on aurait un refroidissement important des secteurs les plus au nord (ce qu'on observe déjà et qui devrait s'amplifier d'après les modélisations), l'exemple de ce mois de mars (record de température sur le cadre AMO alors qu'on est en très négatif dans la partie la plus au nord) montre que cela sera insuffisant.

 

Il ne s'agit pas de jet le bébé avec l'eau du bain, encore une fois je ne veux certainement pas remettre en cause (et puis de toute façon qui serais-je pour le faire ?) l'existence d'une oscillation clairement identifiée (merci d'ailleurs @Cotissois 31 pour le lien), simplement je ne crois pas que l'AMO soit un indice pertinent pour en discuter.

 

Et pour te répondre juste sur la thermohaline, c'est un sujet que je ne maîtrise pas vraiment, et général je préfère m'abstenir quand je ne suis pas un minimum confiant que je ne vais pas dire une grosse ânerie :ph34r:

 

Il y a 4 heures, Cotissois 31 a dit :

Comme on a du mal à reconstruire la glace arctique avant 1970, on voit a minima qu'il y a eu une phase chaude évidente sur les températures du Groenland entre 1924 et 1964. Je ne parle même pas des Tx. Cette oscillation est oubliée dans 90% des discussions sur l'Arctique car les gens postent à 90% des graphiques qui commencent vers 1970. L'analyse par satellite ne peut pas aller avant mais les stations météo, si.

 

 

C'est vrai que la grande majorité des graphiques utilisés ici commencent dans les années 1970 avec l'avènement des mesures satellites, maisla période chaude du début / milieu du XXè siècle a quand même été évoquée plusieurs fois sur ce topic. Néanmoins, je ne sais pas trop où tu veux en venir au regard du sujet du topic ? On sait que les phases de l'oscillation de l'Atlantique nord existent et qu'elles influencent notamment le Groenland d'où le fait qu'on les retrouve bien sur ces relevés, mais leur influence sur l'Arctique au sens large et notamment la banquise est généralement admis comme très faible - d'ailleurs on ne retrouve pas vraiment cette phase chaude sur les stations nord américaines comme russes. C'est pour ça d'ailleurs que j'écrivais que quand on s’intéresse à la banquise, finalement l'Atlantique nord ne semble pas si important, les choses se jouant bien plus côté Sibérie, Pacifique et Alaska.

 

D'ailleurs on peut l'illustrer avec les données BEST, voici pour le Groenland, le pic entre 1920 et 1940 est franc est clairement visible :

 

greenland-TAVG-Trend.png

 

Voici celles du nord de l'Alaska, il est déjà beaucoup moins net :

 

69.92N-154.29W-TAVG-Trend.png

 

Et celles du côté russe (Sakha), idem qu'en Alaska :

 

69.92N-158.96E-TAVG-Trend.png

 

 

Dans les reconstructions de la banquise communément admises (citées d'ailleurs page 324 du rapport IPCC sur la cryosphère que tu as partagé il y a quelques jours), l'impact de cette phase chaude côté Atlantique est ainsi indétectable sur la reconstruction de Walsh et Chapman :

 

 

Walsh1.jpeg.4cf855e6f2957048fcb732548b020598.jpeg

 

 

Encore que sur une autre version plus récente des travaux de Walsh on distingue une légère inflexion sur les minimums estivaux entre 1934 et 1962, mais cela reste assez chétif en comparaison de la tendance récente :

 

 

Walsh2.png.b8124f92877b52858366585abf638374.png

 

 

Sinon il y a aussi les travaux de Kinnard également cités dans le rapport IPCC :

 

 

Kinnard.jpg.e6bdc6fd68a216b15eeeaa0e50841698.jpg

 

Modifié par TreizeVents
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Je choisis des graphiques certes, non pas pour mettre la variabilité à 100% mais à 50% comme dit le GIEC.

Du coup, je ne comprends pas pourquoi tu cherches à me contredire avec application.

Les graphiques comme Kinnard et al ne sont pas cohérents avec le GIEC. Je ne peux pas prouver qui a raison, mais je le dis.

 

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Posté(e)
Cherbourg-L'aigle
il y a 44 minutes, bernardt60 a dit :

 

 

Bof, ce genre de tweet. 

J'ai vu pas contre des informations sur une banquise arctic très très bien développé du côté de nord de l'Europe, pas vu depuis X temps. Je ne sais pas si quelqu'un à vu ça ? J'arrive plus à retrouver.

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Posté(e)
Cherbourg-L'aigle

Ah voilà, j'ai retrouve ! Dans la région du Svalbard, la banquise connait un point singulier : Courant Mars, la banquise a gagné du terrain dans cette région, à cause de températures plus froides en Mars, et surtout moins douces en Avril qu'habituellement. De ce fait, l'extention de la glace de mer autour de l'archipel norvégien est une des plus importantes depuis les années 1960 => 6e ou 7e rang fin avril. C'est une petite aparté, mais je trouve ça intéressant. 

 

En attendant, nous sommes la 5e année la plus faible en terme de glace, mais à "seulement" -115 000 km² de la moyenne des années 2010.

 

 

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Posté(e)
Grenoble gare et Monestier de Clermont pour le travail. Précieux dans la plaine du Forez pour les vacances.

@Barth61,

 

Bonjour,

J'ai un peu de mal à suivre ton raisonnement. Le message de Bernard souligne simplement que le la banquise de façon globale a perdu nettement de sa surface ces dernières semaines et qu'elle retrouve des dimensions de l'ordre de celles des dernières années. A quoi bon nous balancer une sorte de contre-exemple d'une zone relativement petite en surface?

Merci de m'éclairer sur ma question.🙂

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

L'extension de la banquise du côté du SVALBARD  a une explication assez simple à mon sens.

Depuis cette hiver, les vents dominants ont été de nord ou nord-est de manière assez regulière, ce qui a eu pour effet pour pousser la glace dans cette zone (d'ou d'ailleurs l'anomalie froide de T°)

Et ce, contrairement aux années précédentes ou le flux hivernal etait le bien plus souvent orienté sud ouest à ouest.

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Posté(e)
Cherbourg-L'aigle
il y a 32 minutes, serge26 a dit :

L'extension de la banquise du côté du SVALBARD  a une explication assez simple à mon sens.

Depuis cette hiver, les vents dominants ont été de nord ou nord-est de manière assez regulière, ce qui a eu pour effet pour pousser la glace dans cette zone (d'ou d'ailleurs l'anomalie froide de T°)

Et ce, contrairement aux années précédentes ou le flux hivernal etait le bien plus souvent orienté sud ouest à ouest.

 

Tout à fait !

 

@mathias : Juste pour dire qu'il y a des disparité, mais qu'il est possible d'avoir des surprises. Enfin, je dirai que l'information la plus importante c'est que cette année, nous sommes dans les "normes" des autres années.

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Posté(e)
Melun (surtout), montois (Donnemarie-dontilly) dans l'Est 77 (parfois)
Le 06/05/2020 à 13:17, bernardt60 a dit :

 

J'ai pas vu beaucoup de monde "se réjouir" du fait que la banquise avait connu un "bon hiver" et avancer que la situation s'était inversée (!!).

On sait bien que ça tenait d'une synoptique au vp concentré et que dans le même temps on battait des records continus en eurasie, le RC étant plus que jamais frappant ces derniers mois. 

Toujours un peu du mal avec les messages de type "vous vous réjouissiez mais vous voyez bien que vous aviez tort", même si j'imagine que c'est dans une logique de climato-sceptique bashing (mais est-ce productif ?). 

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Il y a 23 heures, Barth61 a dit :

 

@mathias : Juste pour dire qu'il y a des disparité, mais qu'il est possible d'avoir des surprises. Enfin, je dirai que l'information la plus importante c'est que cette année, nous sommes dans les "normes" des autres années.

Version verre à moitié plein : c'est pas pire que les autre autres années.

Version verre à moitié vide : c'est pas mieux que les autres années.

Et vice-versa ^^

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Je vois qu'on ne place pas le curseur  de ce qui est important à retenir au même endroit .

Moi je regarde que la courbe donc les faits  , le reste soit disant climato machin truc ou climato machin chouette ne m'intéresse pas !

 

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A noter d'ailleurs que Svalbard s'est même offert le luxe d'un mois de mars déficitaire sur le plan thermique (-0.5°). Et si on peut parler de luxe, c'est parce que ce mois thermiquement déficitaire a mis fin à une série hallucinante de 111 mois consécutifs plus chauds que la normale - le dernier mois déficitaire datait de fin 2010.

 

Pour en revenir au thème central de la banquise, le problème des hivers particulièrement favorables à une bonne extension de la banquise en fin de saison c'est qu'ils ont aussi tendance à favoriser une certaine fragilité globale. Le froid a réussi à s'étendre et à dominer sur une plus vaste surface, d'où de bons résultats en terme d'extension, mais en contrepartie l'absence de grand froid concentré sur quelques petites zones n'a pas permis de constituer partout une glace épaisse et solide. S'ajoute le fait qu'une bonne extension de fin d'hiver, c'est nécessairement porté par les bassins périphériques (l'Arctique central est entièrement pris tous les ans donc la variabilité se joue côté Béring, Terre Neuve ou vers Svalbard / Kara), et ces bassins périphériques de toute façon fondent rapidement tous les printemps et effacent vite du coup ce qui n'est pas véritablement une avance.

 

On a eu ce "syndrome" en 2010 et 2012 : ce sont depuis 2004 les deux années qui ont présenté la meilleure extension en fin d'hiver, et ce sont aussi les deux années qui ont connu les fontes estivales les plus catastrophiques en volume. Je ne dit pas qu'il en sera de même cette année, cela dépendra aussi beaucoup de la météo, mais ça a le mérite de poser quand même un constat.

 

D'ailleurs, et sans préméditer de la suite des évènements, les données de PIOMAS suggèrent une fragilité très forte cette année en sortie d'hiver dans les bassins de Sibérie orientale (épaisseur moyenne la plus basse en sortie d'hiver depuis le début des modélisations, à égalité avec 2007) et des Laptev (épaisseur de loin la plus basse depuis le début des modélisations, indiquant que la banquise n'y a a jamais été aussi fragile). Mais bon point cependant côté Beaufort qui a de quoi tenir la route, et dans l'Arctique central (meilleure épaisseur moyenne depuis 2015).

 

Et au passage, pour parler météo, mère nature aurait voulu faire un doigt d'honneur à la banquise en ce mois de mai qu'elle ne s'y serait pas pris autrement. J'espère sincèrement que cela ne va pas trop durer parce qu'on peut difficilement faire pire pour la période de l'année.

 

 

ECH1-72_tsk1.GIF

 

ECH1-216_pzo1.GIF

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Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

Pour faire suite au post de 13V, voici la dernière mise à jour du Piomass avec volume et epaisseur moyenne.

Comme on le voit, rien de bien folichon

Bpiomas_plot_daily_heff.2sst.png

BPIOMASIceVolumeAnomalyCurrentV2.1_CY.png

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Cherbourg-L'aigle
Il y a 14 heures, TreizeVents a dit :

A noter d'ailleurs que Svalbard s'est même offert le luxe d'un mois de mars déficitaire sur le plan thermique (-0.5°). Et si on peut parler de luxe, c'est parce que ce mois thermiquement déficitaire a mis fin à une série hallucinante de 111 mois consécutifs plus chauds que la normale - le dernier mois déficitaire datait de fin 2010.

 

Pour en revenir au thème central de la banquise, le problème des hivers particulièrement favorables à une bonne extension de la banquise en fin de saison c'est qu'ils ont aussi tendance à favoriser une certaine fragilité globale. Le froid a réussi à s'étendre et à dominer sur une plus vaste surface, d'où de bons résultats en terme d'extension, mais en contrepartie l'absence de grand froid concentré sur quelques petites zones n'a pas permis de constituer partout une glace épaisse et solide. S'ajoute le fait qu'une bonne extension de fin d'hiver, c'est nécessairement porté par les bassins périphériques (l'Arctique central est entièrement pris tous les ans donc la variabilité se joue côté Béring, Terre Neuve ou vers Svalbard / Kara), et ces bassins périphériques de toute façon fondent rapidement tous les printemps et effacent vite du coup ce qui n'est pas véritablement une avance.

 

 

13V, je ne comprends pas. Cet hiver, nous avons eu un vortex polaire très concentré, largement étendu certes, mais justement très concentré par rapport aux dernières années. Pour moi, en terme de glace et d'épaisseur, ça a dû être bon (tu ne disais pas 190 000 m^3 de glace récupéré ?). Parce que même si cette année, qui a fait office d'un vortex concentré, avec aucune attaque du vortex comme dans les années 2008-2011 par exemple, il nous manque quelque chose...

Modifié par Barth61
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Il y a 2 heures, Barth61 a dit :

 

13V, je ne comprends pas. Cet hiver, nous avons eu un vortex polaire très concentré, largement étendu certes, mais justement très concentré par rapport aux dernières années. Pour moi, en terme de glace et d'épaisseur, ça a dû être bon (tu ne disais pas 190 000 m^3 de glace récupéré ?). Parce que même si cette année, qui a fait office d'un vortex concentré, avec aucune attaque du vortex comme dans les années 2008-2011 par exemple, il nous manque quelque chose...

 

Tu es sûr de ton chiffre ?

190 000 m3 c'est rien du tout, c'est un carré de 440 m de côté sur 1 m d'épaisseur...

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Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement
Il y a 2 heures, Barth61 a dit :

 

13V, je ne comprends pas. Cet hiver, nous avons eu un vortex polaire très concentré, largement étendu certes, mais justement très concentré par rapport aux dernières années. Pour moi, en terme de glace et d'épaisseur, ça a dû être bon (tu ne disais pas 190 000 m^3 de glace récupéré ?). Parce que même si cette année, qui a fait office d'un vortex concentré, avec aucune attaque du vortex comme dans les années 2008-2011 par exemple, il nous manque quelque chose...

Certes le vortex a été bien concentré, mais le positionnement des BG et les vents de surface ont aussi favorisé un export important de glace via FRAM et plus généralement autour de la zone du SVALBARD. Voila pourquoi on a en fait tres peu gagné en volume par rapport à l'an dernier

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Cherbourg-L'aigle
Il y a 2 heures, th38 a dit :

 

Tu es sûr de ton chiffre ?

190 000 m3 c'est rien du tout, c'est un carré de 440 m de côté sur 1 m d'épaisseur...

 

Oups pardon : 19 000 km^3 depuis le minimum dernier. J'ai retrouvé le poste de 13V sur la page précédente, ce qui esr pas mal… Mais que l'on peut vite reperdre avec un été trop défavorable. (type 2012)

 

D'accord Serge, mais dans ce cas, comment reconstituer une banquise ? (évidement il y a le facteur température, mais pas que)

Modifié par Barth61
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