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Tendance hiver 2014/2015


Wilfried63
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Merci TreizeVent pour cet exposé de qualité. Un hiver assez classique avec alternance de douceur océane et d'épisodes froids entre flux zonaux ? Ca me paraît aussi être une bonne prévision et qui corrobore assez avec ce qu'on peut actuellement trouver sur nos modèles saisonniers. Merci pour ce beau travail en tout cas !

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[align=center]Préliminaires - Hiver 2014/2015[/align] Je vais proposer mon propre éclairage pour notre future période hivernale. Dans ce post, je resterai à très grande échelle (à l'échelle planétai

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Invité Sky Blue

Posté 02 octobre 2014 - 20:37

Salut Eric et Tom,

Effectivement ce non hiver 2013-2014, suivi de ce quasi non été 2014 (Juillet-Aout ) (surtout chez nous sur le CE), et de ce début d'automne quasi estival trouble un peu la vision et la perception du futur.

Je verrais bien un hiver tout en contraste par flux méridien dominant avec de grosses amplitudes thermiques à la clé.

Le ZO redevenant un intermittent du spectacle météo entre 2 séquences méridiennes.

C'est plus empirique que scientifique je l'avoue, mais je n'ai rien de mieux à proposer à ce jour.blushing.gif

Finalement, on va finir par tous tomber d'accord.thumbup.gif

Merci à 13V avec ce gros boulot pour cette bonne révision générale avant l'hiver qui viendra quand même quoi qu'on dise.

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C'est juste pour faire le buzz mais ne trouvez-vous pas des similitudes avec 1985 ? Vers un hiver 85/86 ? Un été moyen, un automne assez doux hormis Novembre avec les premières neiges (qui sait...), une première partie d'hiver douce avant une fin d'année 85 froide et neigeuse mais surtout février 86 au top... Vers le scénario donné par l'OPI, l'AO, les anomalies de pressions en prévision... haha

Eu t'es ici seulement pour faire le buzz!? confused1.gif
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Merci TREIZE VENTS pour ce cours magistral que je viens de lire sans cligner des yeux.

Un sacré travail pour les amis du "forum" qui manquent de certaines compétences et qui pourront, après cette lecture plus qu'intéressante, chercher par ailleurs d'autres explications plus "fines".

BRAVO et un grand merci.

C'est cela rôle des intervenants et contributeurs !

Donc, en conclusion, possibilités d'un hiver plus froid que celui de 2013/2014.

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Eu t'es ici seulement pour faire le buzz!? confused1.gif

C'est un trait d'humour juste, on se détend, tout va bien se passer wink.png

Je ne suis pas expert en la matière. Je viens glaner les quelques analyses parmi tous les buzz justement présents sur cette partie du forum. L'analyse détaillée de TreizeVents est juste honnête, sans excès, objective et sans blabla inutiles. Ma comparaison 1985/2014 n'est vraiment qu'humour et prise de conscience pour certains qui aiment ces comparaisons inutiles !

Donc, en conclusion, possibilités d'un hiver plus froid que celui de 2013/2014.

Difficile de faire pire en même temps ! Maintenant qui sait...
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Posté(e)
Verrières-le-Buisson (91)

Bravo Treize.

Personne ne pourra le taxer de non objectivité.

Ses explications concernant la température de la masse d'air stratosphérique et les évolutions de cette température, la lecture des indices AO et NAO selon qu'ils soient positifs ou négatifs corrélés aux projections saisonnières des modèles, l'observation de la QBO et de l'activité solaire lui permettent de dégager une premières analyse des mois hivernaux à venir, la sagesse étant de préciser que l'analyse du jour est liée aux indices et aux projections connues à ce jour.

Maintenant TreizeVents insiste sur un point important, celui que les visiteurs du forum doivent absolument intégrer, c'est de toujours se mettre en tête que l'Europe Occidentale n'est pas toujours forcément bien placée lorsque le vortex se morcelle et permet l'écoulement de masses d'air froid à de plus basses lattitudes.

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Posté(e)
Yainville, Seine-Maritime, Normandie

Ce qu'il faut souligner par rapport au post de TreizeVents c'est que nos contées sont en bout de ligne de mire par rapport au froid, si le froid vient par la Russie, il sera très difficile pour lui de nous atteindre, de plus il sera forcement réchauffé par le chemin parcouru et par la douceur de l'océan Atlantique.

S'il vient du Groenland, il devrait traverser mers et océan, et donc l'air froid sera moins froid, c'est pour cela que l'on ne peut connaître des hivers intensément froid comme le Québec par exemple.

Notre pays est situé au carrefour de toutes les influences, pris par un climat océanique, la norme n'est pas la neige et le gel, mais la pluie dégueulasse, la brume et la "douceur".

TreizeVents indique dans son post les possibilités de froid par rapport à un vortex potentiellement déstabilisé par des attaques de vagues d'ondes etc.

Ce que l'on sait c'est que la QBO sera négative tout l'hiver, ce que l'on sait moins, c'est le comportement de l'activité solaire qui devrait baisser un peu, la valeur de l'ENSO et la puissance de El Niño, ce dernier étant très faible va t'il mourir dans l'oeuf ou va t'il parvenir à se développer un peu plus ? Ce paramètre sera important pour connaître la capacité de tout ces éléments à attaquer la stratosphère.

Moi je pense que si froid il doit y avoir, ce sera plus en seconde partie de notre hiver car avec le rayonnement de plus en plus puissant, il est presque sur de dire que notre vortex sera de plus en plus faible après la mi-janvier.

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Cela n'engage que moi mais je ne suis pas fan de la prévision des SST et de la T850 par les modèles, je m'en tiens aux anomalies de pression

Et si je regarde les anomalies prévu pour le trimestre Décembre/Janvier/Février, le Groenland serait soumis à de fortes remontées de HP sur l'Atlantique avec des blocages GA tandis que l'Angleterre et l'Europe de l'Ouest seraient elles soumises à des descentes froides régulière.

Si l'on s'en tient aux anomalies mensuelles, le mois de Décembre serait une transition entre le doux et le froid:

http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/CFSv2/htmls/glbz700e1Mon.html

Oui, je préfère aussi remarque, mais ça revient au même, l'anomalie froide à 850 hpa est en toute logique décalée vers la gauche de l’anomalie de pression négative.

Par contre, pourquoi utilises tu les données initiales (monthly) qui datent de Septembre alors que les nouveaux paramètres initiaux sont disponibles?

Si je dis que la nouvelle sortie de cfsV2 se rapproche de celle du met Office, c'est en partant des dernières maj disponibles:

Met Office:

2cat_20141001_z500_months35_global_deter_publicxfa0_mini.png

CfsV2:

glbz700SeaInd2aqz7_mini.png

C'est pour ça que j'ai fais cette prévi, enfin cette interprétation plus précisément.

L'intérêt du moment, c'est de constater que les éléments dont nous disposons nous conduisent plutôt vers un contexte favorable à une circulation méridionale, alors que les modèles ont tendance à nous sortir de la nao+.

C'est la raison pour laquelle la carte sst est postée, avec comme résultante l'enclin dépressionnaire suffisant à maintenir une nao+ dans in contexte de vp globalement chahuter, avec un décalage vers l'Est de la synoptique de l'an passé? , c'est la question que je me pose. Et que j'essayais tant bien que mal de souligner.

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Posté(e)
Haute Joux, Les Fourgs 1140m

Il y a tout de même des situations où la France connait des VDF dignes des States, les fameux blocages islandais qui parfois durent longtemps comme en 1985! je ne me souvenais plus qu'en même temps le Canada connaissait des conditions identiques! bien loin de notre croyance "froid au Québec = zonal doux en France" jijiji

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Très bonne surprise en rentrant ce soir où ne voit que des posts bien intéressants dont un que je garde bien précieusement. flowers.gif

Comme quoi je ne suis pas toujours critique, à partir du moment où on fait preuve de pédagogie et avec une totale neutralité et modestie comme a su très bien le faire Treize Vents.

juste une remarque,enfin plutôt à prendre en forme de question :

Vous croyez vraiment que c'est possible de comparer par rapport à des situations des années passées pour avoir une idée de ce qui nous attend cet hiver, il me semble que c'est strictement impossible d'avoir des situations strictement identiques aussi bien en stratosphère qu'en troposphère avec tous les paramètres qui rentrent en jeu . (activité solaire, Enso, etc...)

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Moi je pense que si froid il doit y avoir, ce sera plus en seconde partie de notre hiver car avec le rayonnement de plus en plus puissant, il est presque sur de dire que notre vortex sera de plus en plus faible après la mi-janvier.

C'est pas vraiment une prévision Julien wink.png Comme l'a bien expliqué 13V, la stratosphère se réchauffe en général en milieu d'hiver, ce qui permet au froid troposphérique de s'écouler vers des latitudes plus basses.

La question est de savoir si la synoptique sera favorable pour nous et là on rentre dans la prévisions saisonnière (indice NAO à suivre plus particulièrement).

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Il y a tout de même des situations où la France connait des VDF dignes des States, les fameux blocages islandais qui parfois durent longtemps comme en 1985! je ne me souvenais plus qu'en même temps le Canada connaissait des conditions identiques! bien loin de notre croyance "froid au Québec = zonal doux en France" jijiji

Le Québec, pas le Canada. tongue.png

Eh oui, un mois bien froid ici, janvier 1985 : http://climate.weather.gc.ca/climateData/dailydata_f.html?timeframe=2&Prov=QC&StationID=5251&dlyRange=1943-03-01%7C2014-04-30&Year=1985&Month=1&Day=01

Pas de froid extrême (Tnn ridicule de -26,5 °C

) mais un froid modéré et continu, avec une Tm de 2 °C

sous la normale. Et une Txx exceptionnelle de -4,9 °C

!

Pour le reste, message très instructif de TreizeVents, comme d'habitude. wink.png

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Posté(e)
Sainte-Radegonde 600m ou Salles-Curan 830m (12)

Merci à Treizevents pour ses explications d'une grande clarté, et son analyse cohérente par rapport aux connaissances, aux paramètres actuels et au recul climatologique! smile.png

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Posté(e)
Malmedy ( Province de Liége ) 342m

La reactu CFS V2 est intéressante, prenons la sst et le Z500:

glbSSTSeaInd2vsr3_mini.png

glbT850SeaInd2wvn6_mini.png

Une reactu qui suit la majorité des modèles, d'abord nous retrouvons l’anomalie + en HG au pôle, mais bon, ça

Les autres modèles sont soient dans le même genre, soient plus lissent donc encore plus zonal à l'image du dernier Met Office

Autant dire pour parler un peu potentiel hivernal, (ça m'est un peu égal mais j'ai fini par piger que c'était l'intérêt de départ sur IC lol), qu' il faudrait que les prochaines sorties continuent à amplifier la version du Met Office. Pourquoi?

Pour en arriver comme en 2010, à un effacement sur l'Atlantique, du jet 'polaire' et du jet 'Africain' pour assister à une sorte de fusion (je n'ai pas le bon mot) des 2.

la sortie ECMWF amplifie aussi cette anomalie des SST en centre atlantique , il s'agit aussi de la même vision d'EUROSIP.

si on part d'une comparaison des sorties d'octobre 2013 avec celles d'octobre 2014, on peu déduire que le signal d'une anomalie positive des t° est 2 fois plus visible cette année que l'année derniére ainsi que la défintion des centres d'actions à savoir un complexe dépressionnaire islandais-irlandais-scandinave et un AA sur les Açores ( ce qui explique cette anomalie - des SST ).

ce qui est remarquable, c'est l'accord des plupart des modéles saisonniéres sur cette configuration.

si on suit ces prévisions , le début de l'hiver au moins sera doux et humide voire trés humide, moins humide en allant vers l'Europe centrale et la méditerrannée.

c'est une sitution typique NAO+/AO+.

dans ce cas il fera plus froid en Amérique du Nord ainsi qu'en Eurasie.

on verra avec les sorties du mois de novembre si cette tendance se confirme.

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Je voudrais juste amener une petite précision momo, le régime AO+ est favorable à des vents d'ouest aux moyennes latitudes, donc dire que qu'il fera plus froid en Amérique du nord n'est pas tout à fait vrai.

Ce régime est favorable au froid pour le Québec mais pas dans l'ouest de l'Amérique du nord.

Du coup je ne te met pas un liketongue.png

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ainsi que la défintion des centres d'actions à savoir un complexe dépressionnaire islandais-irlandais-scandinave et un AA sur les Açores ( ce qui explique cette anomalie - des SST ).

Par contre, ce raisonnement ne colle pas au ratio anomalies geop/sst Est Atlantique.

Suspecter un forçage marin sur cette ano de sst du centre Atlantique Nord n'est peut être pas si tordu que ça, il semble que cette zone perde des joules sur une couche importante.

A voir, si c'est bien la raison qui pousse les modèles à nous mettre ça, et ce, peut importe le comportement du reste de l'HN, en déduisant une auto amplification de part et d'autres, via une interaction entre sst et développement dépressionnaire sur la zone.

Nos bas geop d'août ne semblent pas avoir eu d'impact sur la sst Atlantique par chez nous, celle au centre a persisté, il faut vraiment se faire mal aux yeux en regardant vers la pointe Bretonne:

antialias+true+psdef+ike8_mini.png

En somme, de Juillet à Septembre, le constat est rester le même:

antialias+true+psdef+qsb3_mini.png

D'où une correlation, visuelle pas terrible sur l'Atlantique Est, surtout que sur la carte ci-dessous, Octobre est intégré et devrait redresser la barre, mais ça reste bancale:

500z_90a.rnlikv9_mini.png

On sait que les anomalies de SST chaudes augmentent en saison hivernale près du pôle, ce qui tend à diminuer le gradient avec la latitude moyenne, surtout si cette dernière à une ano négative.

C'est pour ça qu'on peut se demander si comme en 2010, une accentuation de cette tendance au zonal pourrait finir par aboutir à un jet Nord et Sud fusionné, donc un jet bien bas.

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Posté(e)
Saint-Hilaire-de-Chaléons, pays de Retz (44), Bretagne

Merci à Treize Vents pour son poste, très bien écrit et pédagogique puisque j'ai tout compris.

Donc, si je comprends bien, grâce aux différents indices il est possible de prévoir (avec plus ou moins de certitude) l'attitude du vortex polaire cet hiver (grâce à l'AO notamment, mais pas que) ; mais, nous ne pouvons pas encore savoir où se dérouleront ces coulées polaires (Canada, Europe Occidentale, Asie...).

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TreizeVents Merci pour ce post très instructif et enrichissant.

Je voudrais juste revenir sur le point de la NAO, qui comme tu l'expliques très clairement, pourrait être cet hiver positive aux vues du déclin de l'acitivité solaire.

Une NAO+, je suis d'accord avec toi, est signe d'une activité zonale puissante. Mais j'aimerais savoir si cette activité zonale est forcément à nos latitudes, ou alors on pourrait l'imaginer plus au nord, ou plus au sud ?

Merci default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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TreizeVents Merci pour ce post très instructif et enrichissant.

Je voudrais juste revenir sur le point de la NAO, qui comme tu l'expliques très clairement, pourrait être cet hiver positive aux vues du déclin de l'acitivité solaire.

Une NAO+, je suis d'accord avec toi, est signe d'une activité zonale puissante. Mais j'aimerais savoir si cette activité zonale est forcément à nos latitudes, ou alors on pourrait l'imaginer plus au nord, ou plus au sud ?

Merci default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je vais me permettre de répondre sans réellement répondre d'ailleurs ! Le zonal implique généralement un vortex polaire assez vif et concentré aux latitudes nordiques et donc les hauts géo potentiels plus au sud. Dans cette configuration on peut penser qu'un zonal ramène sur nos régions un flux d'ouest assez doux et humide voire plus anticyclonique si ce zonal reste plus au nord. Maintenant un zonal peut être interrompu par la remontée de hauts géo potentiels sur les latitudes nordiques. Dans cette configuration, la reprise d'un zonal peut se mettre en place bien plus au sud car il est contraint à glisser sous les hauts géo potentiels. Dans ce cas il peut atterrir au sud de l'Europe en direction de l'Espagne et son rôle chez nous est d'accélérer le flux de nord-est à est.

Pour autant on parle toujours de zonal mais il est à des latitudes beaucoup plus basses. C'est une configuration bien trop précise et donc impossible à projeter au jour d'aujourd'hui.

Tout ça pour dire que le zonal n'est pas obligatoirement synonyme de douceur et que le positionnement des centres d'action est déterminant. L'exemple le plus concret concerne l'hiver 2011-2012 ou le jet d'altitude a été assez costaud une grande partie de l'hiver mais très souvent dévié au sud car les hauts géo potentiels ont souvent trainé aux latitudes nordiques.

Ça n'a pas été un hiver exceptionnellement froid mais froid quand même et surtout neigeux.

Pourquoi pas ce genre de configuration en écoutant l'analyse de TreizeVents... Des indices en faveur d'un VP moins concentré que l'an dernier qui favoriserait donc la remontée de hauts géopotentiels mais un courant dépressionnaire qui ne serait pas inactif pour autant en Atlantique...

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

Je vais me permettre de répondre sans réellement répondre d'ailleurs ! Le zonal implique généralement un vortex polaire assez vif et concentré aux latitudes nordiques et donc les hauts géo potentiels plus au sud. Dans cette configuration on peut penser qu'un zonal ramène sur nos régions un flux d'ouest assez doux et humide voire plus anticyclonique si ce zonal reste plus au nord.

Maintenant un zonal peut être interrompu par la remontée de hauts géo potentiels sur les latitudes nordiques. Dans cette configuration, la reprise d'un zonal peut se mettre en place bien plus au sud car il est contraint à glisser sous les hauts géo potentiels. Dans ce cas il peut atterrir au sud de l'Europe en direction de l'Espagne et son rôle chez nous est d'accélérer le flux de nord-est à est.

Pour autant on parle toujours de zonal mais il est à des latitudes beaucoup plus basses. C'est une configuration bien trop précise et donc impossible à projeter au jour d'aujourd'hui.

Tout ça pour dire que le zonal n'est pas obligatoirement synonyme de douceur et que le positionnement des centres d'action est déterminant. L'exemple le plus concret concerne l'hiver 2011-2012 ou le jet d'altitude a été assez costaud une grande partie de l'hiver mais très souvent dévié au sud car les hauts géo potentiels ont souvent trainé aux latitudes nordiques.

Ça n'a pas été un hiver exceptionnellement froid mais froid quand même et surtout neigeux.

Pourquoi pas ce genre de configuration en écoutant l'analyse de TreizeVents... Des indices en faveur d'un VP moins concentré que l'an dernier qui favoriserait donc la remontée de hauts géopotentiels mais un courant dépressionnaire qui ne serait pas inactif pour autant en Atlantique...

heu c'est 2012/2013 default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">
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[...]

Cette année, nous sommes dans une situation où la QBO va être franchement négative, donc pas vraiment de souci pour le classement. C'est plus délicat pour l'activité solaire : nous sommes encore sur le haut du cycle solaire actuel même si sur la sortie, mais ce haut est l'un des plus faibles des dernières décennies. Du coup, il n'est pas facile de faire entrer cette année dans une case "forte" ou "faible".

Le graphique ci-dessus a été établi en retenant comme indice de l'activité solaire le flux radio, donc pour vous permettre de nous situer le flux radio des derniers mois oscille généralement entre 125 et 145. Loin des grands maximums, sans aucun doute, mais pas une valeur bien faible pour autant. Du coup si on en revient au graphique, on voit que les années comparables (QBO- et flux radio vers les 120-140), on a observé une stratosphère généralement moins froide que la moyenne mais pas franchement chamboulée pour autant, seule l'année 2001 faisant exception.

Bien évidemment, on peut observer que le flux radio pourrait baisser d'ici février prochain dans la mesure où nous semblons être sur la pente descente (encore que ce n'est pas une science exacte, des ressauts sont possibles). Mais il parait néanmoins -même si tout est possible- peu vraisemblable qu'il s'abaisse en dessous des 100 d'ici cet hiver. En tous cas, je ne pense pas que cela soit l'option la plus crédible à ce jour.

Si l'on s'en tient à ce simple constat, il semble donc que l'on peut affirmer que la stratosphère pourrait être un peu moins froide et dense en moyenne que d'habitude, mais que le potentiel de la voire se faire fortement secouer n'est pas non plus très présent même s'il existe (un seul cas en exemple).

[...]

J'ai réussi à trouver les indices NAO, AO, QBO, ENSO, OPI, mais je ne sais pas où trouver l'évolution de l'activité solaire (ou flux radio comme tu l'appelles), sais-tu où je peux la trouver ?

Merci ! smile.png

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Je voudrais juste revenir sur le point de la NAO, qui comme tu l'expliques très clairement, pourrait être cet hiver positive aux vues du déclin de l'acitivité solaire. Une NAO+, je suis d'accord avec toi, est signe d'une activité zonale puissante. Mais j'aimerais savoir si cette activité zonale est forcément à nos latitudes, ou alors on pourrait l'imaginer plus au nord, ou plus au sud ?

Sur la NAO, il ne faut jamais oublier qu'il y a le double pendant : une NAO positive, c'est le signe d'une activité zonale bien présente ET se matérialisant aux latitudes habituelles. On a souvent tendance à oublier ce "et" avec l'importance de la latitude, alors que cela compte tout autant que le reste dans le calcul de l'indice.

Fondamentalement, un "vraie" NAO+, c'est effectivement une activité zonale exacerbée, mais qui plus est qui va circuler à mi-chemin entre les Açores et l'Islande soit à quelque chose près vers 50 à 55° de latitude nord. Du coup la marque synoptique d'une telle situation, c'est la présence de bas géopotentiels sur l'Islande, et de hauts géopotentiels sur les Açores. Un exemple d'école avec décembre 1994 :

[align=center]post-2200-0-67501400-1413717072_thumb.png[/align]

On peut avoir des cas où on a une activité zonale forte, mais si elle ne circule pas aux bonnes latitudes, cela ne se matérialisera pas sur l'indice NAO. Tout près de nous, c'est l'exemple de janvier dernier : on ne peut pas dire que cela n'a pas été zonal par chez nous, mais n'empêche que l'indice NAO était négatif parce que cette circulation se faisait beaucoup trop au sud :

[align=center]post-2200-0-70998800-1413717371_thumb.png[/align]

Quand on regarde les Açores et l'Islande sur cette carte, on voit que les anomalies de géopotentiels y sont quasiment identiques, ce qui ne correspond pas au schéma NAO+.

De ce fait, signaler que la NAO aurait tendance à être soutenue en fin de cycle solaire, cela nous renseigne donc pas seulement sur le fait qu'il y aurait circulation zonale sur l'Atlantique, mais également sur la latitude à laquelle elle se matérialiserait (c'est à dire à quelque chose près, le nord de la France et les Iles Britanniques).

Cela étant dit, comme le fait remarquer Run, la NAO matérialise la présence du courant zonal au niveau de l'Atlantique, mais cela ne nous renseigne pas pour autant sur la trajectoire qu'il va prendre en arrivant sur l'Europe. Evidemment, le cas le plus classique c'est qu'il file en ligne droite vers la Baltique, mais il peut tout autant s'incurver vers le sud avec une plongée des anomalies en direction de la Méditerranée (scénario de Run qui est bien 2012/2013 comme le fait remarquer Mike), ou au contraire se redresser vers le nord en direction de la Norvège (scénario de l'hiver dernier qui a noyé l'Angleterre au passage).

Dans un contexte d'AO qui serait selon toute vraisemblance bien négative sur la durée, on peut néanmoins estimer qu'il y a quand même davantage de chances pour qu'on assiste à un blocage de ce flux sur l'Europe centrale (présence d'un solide anticyclone russe ?), ce qui implique que le courant zonal, si zonal il y a bien, sera contraint à s'incurver soit vers la Méditerranée, soit vers le nord de la Norvège.

Après, je pense qu'il faut aussi relativiser la portée du message sur la NAO. Quand on regarde comme je l'ai fait hier par curiosité les valeurs de cet indice sur les années en fin de cycle par rapport aux autres années, effectivement on constate qu'il y a un écart vers le haut. Mais pour davantage préciser les choses, on doit tempérer en signalant que ce n'est pas que la NAO a été plus haute ces années-là, mais plutôt .. qu'elle a été moins basse, ou du moins qu'elle a été nulle au lieu d'être très négative !

D'une certaine manière, je pense que l'idée à retenir sur ce point, ce n'est pas que la NAO a toutes les chances d'être bien positive, loin de la d'ailleurs et encore plus dans un contexte qui serait à une AO très basse, mais seulement que le potentiel de la voir s'effondrer sur des valeurs très négatives (moyenne sur l'hiver <-0,8) reste limité. Cela peut être davantage vu comme le signe d'un risque limité de voir se mettre en place des blocages au niveau de l'Atlantique (anticyclones groenlandais / islandais) sans pour autant assister à une activité zonale de haut niveau ?

Après, j'aurais bien aimé faire une reprise des archives pour analyser plus en avant les observations de la NAO en période de fin de cycle solaire et de QBO- comme cette année, mais ce n'est pas franchement évident. Le schéma qui ressort franchement c'est effectivement des anomalies basses sur l'Islande avec un courant zonal dans le centre Atlantique (NAO+) et qui ensuite plonge sur la Méditerranée devant un anticyclone russe vigoureux. Problème, si on veut prendre également en compte l'ENSO, le nombre d'années comparables tombe à zéro (une seule année Niño, mais Niño très fort, loin du truc timide que nous avons actuellement).

Maintenant, il faudra voir avec la suite des événements, car on a aussi pas mal de choses qui peuvent venir jouer les perturbateurs dans nos équations. C'est un peu le sens de l'interrogation de Bernard d'hier : dans quelles limites pouvons-nous essayer de prévoir l'hiver qui s'annonce en nous basant sur les années passées ? Il existe des règles physiques inaliénables dans un climat qui change : les influences de l'activité solaire, de la QBO ou encore de l'ENSO sur la vigueur du vortex stratosphérique en font partie. Par exemple, on sait que les épisodes de Niño sont générateurs de mécanismes qui tendent à déstructurer ce vortex, et ces mécanismes ne dépendent pas vraiment d'un monde plus chaud ou plus froid de quelques dixièmes de degrés.

Mais de l'autre côté, on doit aussi faire avec des éléments qui sont nouveaux, et sur lesquels nous n'avons pas franchement de recul. Les températures de surface des océans de l'hémisphère nord atteignent des niveaux qui n'avaient jamais été mesurés auparavant, ce qui a généré une hausse substantielle de vapeur d'eau dans l'atmosphère. Avec le refroidissement boréal qui intervient sur des masses d'air contenant davantage d'humidité, on assiste à une telle augmentation des précipitations neigeuses qu'on est quasiment partis pour battre tous les records d'enneigement en Sibérie et en Asie centrale au sens large pour un mois d'octobre. Cela fait partie des éléments que l'on ne peut pas toujours prendre en compte car nous n'avons pas assez de recul dessus - en fait nous n'en n'avons même pas du tout. Qui peut dire si d'autres mécanismes imprévus ne vont pas se mettre en place dans un contexte d'océans surchauffés et de continents sur-enneigés ?

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Maintenant, il faudra voir avec la suite des événements, car on a aussi pas mal de choses qui peuvent venir jouer les perturbateurs dans nos équations. C'est un peu le sens de l'interrogation de Bernard d'hier : dans quelles limites pouvons-nous essayer de prévoir l'hiver qui s'annonce en nous basant sur les années passées ? Il existe des règles physiques inaliénables dans un climat qui change : les influences de l'activité solaire, de la QBO ou encore de l'ENSO sur la vigueur du vortex stratosphérique en font partie. Par exemple, on sait que les épisodes de Niño sont générateurs de mécanismes qui tendent à déstructurer ce vortex, et ces mécanismes ne dépendent pas vraiment d'un monde plus chaud ou plus froid de quelques dixièmes de degrés.

Mais de l'autre côté, on doit aussi faire avec des éléments qui sont nouveaux, et sur lesquels nous n'avons pas franchement de recul. Les températures de surface des océans de l'hémisphère nord atteignent des niveaux qui n'avaient jamais été mesurés auparavant, ce qui a généré une hausse substantielle de vapeur d'eau dans l'atmosphère. Avec le refroidissement boréal qui intervient sur des masses d'air contenant davantage d'humidité, on assiste à une telle augmentation des précipitations neigeuses qu'on est quasiment partis pour battre tous les records d'enneigement en Sibérie et en Asie centrale au sens large pour un mois d'octobre. Cela fait partie des éléments que l'on ne peut pas toujours prendre en compte car nous n'avons pas assez de recul dessus - en fait nous n'en n'avons même pas du tout. Qui peut dire si d'autres mécanismes imprévus ne vont pas se mettre en place dans un contexte d'océans surchauffés et de continents sur-enneigés ?

En effet, cet années pourrait être atypique, a cause du fait que les océans du monde et surtout ceux de l'hémisphère nord on éclaté des records de chaleur de prés de 0.2°C au mois d'août, ce qui est inédit dans l'histoire climatologique contemporaine, et justement je me pose cette question de l'impact de ces records de chaleur depuis un petit moment, l'océan est une grande source d'énergie, il n'est pas impossible que cette chaleur océanique augmente le gradient thermique entre les poles et les basse latitudes, entrainant alors une circulation zonal potentiellement puissante, aprés comme tu l'a signalé Treize Vents on a pas assez de recul sur ce sujet

Et je me pose une autre question aussi depuis quelque temps, ces derniers mois j'ai entendu dire fréquemment sur Infoclimat que depuis un bon moment il y a des HG prés des pôles, or avec le RC les Haut géopotentielle polaire ne devrait t-il pas s'affaiblir et être plus rare?

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