th38 Posté(e) 26 février 2016 Partager Posté(e) 26 février 2016 Cela étant je pense qu'une fois une vdf installée, sa capacité n'a pas beaucoup diminué au moins en BC. Et puis, elles ont toujours été rares. Ce que je veux dire c'est que je suis pas certain que ce qui permettait une grosse vdf il ya 50 ans, donnerait une vdf moyenne aujourd'hui. Je vais prendre un exemple partiel certes, mais très révélateur dans le Centre Est Les VDF à Lyon dans la décennie 1960 et au cours des 10 dernières années le premier chiffre est le nombre de jours où les tn <-10°C le 2ème <-15°C 1961 : 0/0 1962 : 0/0 1963 : 20/9 1964 : 5/2 1965 : 1/0 1966 : 6/1 1967 : 4/1 1968 : 2/1 1969 : 0/0 1970 : 2/0 ...................... 2007 : 0/0 2008 : 0/0 2009 : 0/0 2010 : 0/0 2011 : 0/0 2012 : 4/0 2013 : 0/0 2014 : 0/0 2015 : 0/0 2016 : 0/0 Sans commentaire... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 26 février 2016 Nancy Partager Posté(e) 26 février 2016 Pour en revenir aux périodes anticycloniques devenant quelque peu prépondérantes, je remarque d'ailleurs en réalisant les cartes climato chaque mois depuis 4-5 ans, que le gain en douceur est particulièrement important vers le Nord-Est et diminuant en allant vers le Sud-Ouest, qui est parfois légèrement déficitaire (Décembre 2013, tout l'hiver 2014-2015 -qui fut un hiver totalement "normal" thermiquement dans le SO- et dans une bien moindre mesure Décembre 2015). On sait qu'en allant vers le Nord-Est on augmente le risque de phénomènes de basses couches persistant (nuages bas essentiellement), donc d'une nébulosité particulièrement encombrante, qui empêche un quelconque froid d'intervenir ne serait-ce que la nuit. Pour rappel en Décembre dernier, nous avions davantage de gelées que la quasi-totalité des stations de la moitié Nord... Les phénomènes de basses couche et la nébulosité n'empêche pas le froid, au contraire. Il suffit de regarder le nombre moyen de jours et d'heures d'ensoleillement en décembre/janvier sur la plaine d'Alsace et la Lorraine, qui sont les plus faibles de France, et le nombre de jour de gel sur cette période, sans doute les plus élevées en plaine (hors grande vallées Alpines) pour constater que la corrélation n'est pas si évidente. On oublie que normalement il gel souvent dans le NE sous ciel couvert. Par temps anticyclonique le NE de la France se caractérise par la mise en place rapidement d'inversion de températures avec brouillards givrants ou grisailles froides persistantes. Cette année ce ne fut pas le cas en décembre pour des raisons exceptionnelles, d'une part nous étions situés au nord de l'anticyclone avec un légers flux de SO en basse couche et il y avait tellement d'air chaud sur toute la colonne d'air...c'était une situation totalement inédite. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Virgile Posté(e) 26 février 2016 Cormeilles (27) Partager Posté(e) 26 février 2016 Le consensus semble enfin de mise sur le constat, il était un temps pas si lointain où il ne valait mieux pas encore l'évoquer sous peine d'être taxé de vieux ...( je vous laisse choisir le terme ) adepte du "c'était mieux avant" avec la mémoire sélective ! Le problème n'était pas d'affirmer que les hivers rigoureux n'étaient pas plus nombreux et plus forts dans le passé (c'est un constat!) mais de constater que TOUS les hivers n’étaient pas froids et qu'on pouvait se payer des hivers bien doux à cause de l'orientation du flux et que ceux ci sont souvent zappés dans la mémoire sélective. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 26 février 2016 56800 Taupont Partager Posté(e) 26 février 2016 Le problème n'était pas d'affirmer que les hivers rigoureux n'étaient pas plus nombreux et plus forts dans le passé (c'est un constat!) mais de constater que TOUS les hivers n’étaient pas froids et qu'on pouvait se payer des hivers bien doux à cause de l'orientation du flux et que ceux ci sont souvent zappés dans la mémoire sélective. Ce n'est pas mon cas, vivant mon enfance à l'est d'Alençon dans la vallée de la Sarthe, j'ai bien en mémoire les nombreuses inondations qui accompagnaient les hivers doux . Du reste je n'ai jamais dit( je ne pense pas d'ailleurs qu'il y ait un seul ancien qui l'ait dit) qu'il n'y avait pas d'hivers doux dans le passé . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Virgile Posté(e) 26 février 2016 Cormeilles (27) Partager Posté(e) 26 février 2016 Cela étant je pense qu'une fois une vdf installée, sa capacité n'a pas beaucoup diminué au moins en BC. Et puis, elles ont toujours été rares. Ce que je veux dire c'est que je suis pas certain que ce qui permettait une grosse vdf il ya 50 ans, donnerait une vdf moyenne aujourd'hui. Malheureusement, on n'en est même plus là. Il y a quelques années sur ce même forum, y avait eu un débat (peut être avec treizevents) où l'on se demandait à masse d'air égale et à situation synoptique quasi similaire, si cela donnait sur le terrain la même chose qu'avant notamment en températures. Mais là, c'est encore plus grâve car ces masses polaires n'arrivent même pas à descendre mais même carrément à être présent au pole avec encore quelques réserves en extrême orient et au nord est de l’Amérique. Quand on a des vrais flux nordiques (et pas des flux océaniques courbés), on arrive à peine à avoir du -5 degrés à 850 hpa, c'est catastrophique. On ne peut pas avoir mieux car l'origine de cette masse d'air au pole est de -10 degrés à 850 hpa et ceci sur une grande partie du bassin arctique (d'où l'écart colossale de 5 à 6 degrés par rapport aux normes). C'est en ce moment qu'on devrait avoir en fin d'hiver les réserves froides les plus importantes. Il faudrait presque même espérer qu'il n'y a pas plus de flux méridiens pour tenter de garder le peu de réserve froide autour du pôle et ne pas vidanger comme en ce moment le peu qu'il y a. L’antarctique qui encore il y a quelques semaines se défendait très bien connait aussi des difficultés en ce moment. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cedski Posté(e) 26 février 2016 Grenoble (nord) Partager Posté(e) 26 février 2016 Intéressant débat et j'aurais tendance à partager vue de ma fenêtre alpine, ou j'ai totalement halluciné sur les valeurs de l'isotherme zéro à des valeurs stratosphérique (près de 4500m en janvier !), et ce de façon récurrente. Les valeurs absolues sont tout aussi démesurées que les fréquences (jours avec iso supérieur à 3000m entre décembre et février.... Il faudrait les compter), et ce pour des flux qui sur le papier n'ont rien de délirant (Du genre une simple cellule anticyclonique sans grand dynamisme !!!). Par ailleurs de nombreux sites de moyennes altitudes ont reçus des cumuls de neige plutôt bon mais une très faible épaisseurs de neige... Ca aussi c'est assez inédit. Cependant attendons peut être quelques années malgré tout avant de conclure... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 26 février 2016 Brest Partager Posté(e) 26 février 2016 Les masses froides distantes sont moins froides, mais on a aussi un forçage radiatif lié à un air plus humide et plus riche en GES, qui amène un surplus de W/m2 en permanence. Evidemment, la nature ouest/sud-ouest des flux est la principale explication d'un hiver peu marqué. Mais il faut plus pour expliquer un record aussi net. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 26 février 2016 Partager Posté(e) 26 février 2016 Les masses froides distantes sont moins froides, mais on a aussi un forçage radiatif lié à un air plus humide [...] Exactement, c'est aussi le fond de ma pensée, et c'est pour la même raison que l'installation d'une vdf est rendue compliquée, (cf le post de th38 avec une bonne piqûre de rappel) mais ce qui ne remet pas forcément en cause sa capacité. Comme l'attestent les relevés RSS que j'ai repris sous forme de graph avec un léger retard de maj, mais toute cette eau en plus est d'autant plus de chaleur latente: Ce qui rend compliqué le fait que des masses d'air froides nous atteignent pour ensuite que le mercure descende suite à la mécanique locale de notre latitude sous soleil d'hiver. Et d'un point du point de vue de l'humidité atmosphérique, la copie rendue est aussi marquée sinon plus qu'en 98 sachant qu'on part évidemment de plus haut. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 26 février 2016 Dax (40) Partager Posté(e) 26 février 2016 Au final, qu’est ce que va donner cette séquence de 15 jours -3 semaines de cette nouvelle configuration synoptique?? un petit déficit thermique de 1 voir 2 degres? qui va être vite oublié et mangé quand le flux repassera en ouest/sud ouest. Désespérant! Sur les 7 prochains jours, l'anomalie modélisée sur la France par GFS est de .. +0,03°. Cela répond en partie à ta question... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
anecdote Posté(e) 26 février 2016 Auteur Partager Posté(e) 26 février 2016 Je partage en partie certains avis mais nuancerait le constat à l'échelle globale. Tout d'abord, nous sommes dans un contexte de fort pic El Nino, donc défavorable au froid en toutes régions, avec les synoptiques "molles" envers lesquelles nous pestons. Conséquences : la chaleur est accentuée et le froid atténué, tout flux égal par ailleurs. Cela se voit en surface comme en altitude. Cela se sent surtout sur la durée, pas tant sur l'intensité. Mais prenons un peu de recul : l'indicateur de température globale évolue peu depuis la toute fin des années 90 : http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut4gl/from:1997/offset:-0.26/plot/gistemp/from:1997/offset:-0.35/plot/uah/from:1997/plot/rss/from:1997/offset:-0.10 Sur le plan synoptique, je me souviens très bien de situations peu intéressantes comme l'actuelle, ainsi en 1998 et 1999, ainsi qu'au milieu des années 2000. Les grosses vagues de chaleur estivales que nous connaissons (août 2003, juin 2005, juillet 2006, juillet 2015) illustrent bien le ralentissement de la circulation atmosphérique lié à un gradient thermique pôle-équateur plus faible ; ainsi, la synoptique typiquement estivale à tendance à s'inviter plus tôt dans la saison (mai 1998, avril 2007, avril 2011 par exemple) et à "traîner" plus tard (très belles arrières-saisons en 2004, 2005, 2006, fin d'année 2015). A l'opposé, un contexte de climat plus froid donne clairement des synoptiques bien plus intéressantes, avec plus de froid bien sûr mais aussi plus de contrastes thermiques, et, à mon sens, plus de creusements dépressionnaires sur le continent (situations à neige, à temps pourri en été, etc). J'en profite pour vous inviter à regarder le florilège de situations barométriques que j'avais fait en 2006 (lien dans ma signature ci-dessous). Un climat plus chaud, sous nos latitudes, c'est plus de confort humain (notamment aux intersaisons), mais plus d'ennui pour les amateurs de météo. La chronique météo du XIIIème siècle en France (optimum médiéval) met bien cela en évidence. Pour revenir à notre époque, n'oublions cependant pas qu'après un pic d'El Nino il y a souvent un creux (La Nina) qui offre temporairement un contexte de climat plus froid avec ses avantages pour nous, amateurs de météo, à l'échelle mondiale : Début 2008, cependant, pas de chance, nous avions un hiver doux mais le proche-Orient et l'Asie vivaient un hiver exceptionnellement rude ; à l'opposé, les quelques hivers suivants nous furent favorables, mais dans un contexte de climat à nouveau plus chaud (donc froid modéré mais quand même durable, et neige fréquente en France, douceur extrême outre-Atlantique). La distribution des cartes varie tout le temps... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 28 février 2016 Brest Partager Posté(e) 28 février 2016 A l'échelle mondiale : - surplus très anormal de chaleur de l'air au contact des océans tropicaux pacifiques et indiens http://iridl.ldeo.columbia.edu/maproom/Global/Atm_Temp/Thirty_Day_Std_Temp_Anom_Loop.html - surplus très anormal de chaleur dans les masses d'air tropicales http://iridl.ldeo.columbia.edu/maproom/Global/Atm_Circulation/Std_Height_Anom_Loop_500hPa.html - épisodes récurrents de très forte douceur sur les continents et banquises de l'hémisphère nord http://iridl.ldeo.columbia.edu/maproom/Global/Atm_Temp/Thirty_Day_Temp_Anom_Loop.html Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
psncf Posté(e) 29 février 2016 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Partager Posté(e) 29 février 2016 L'hiver 2015/16 ne sera pas l'hiver le plus doux a Paris Montsouris en données homogénéisées depuis le début des relevés en 1676. Apres un mois de janvier doux mais sans excès, le mois de février a vite basculé dans la fraîcheur a partir du 9 et la moyenne a bien baissée. L'hiver 2015/16 se place donc en 3eme positions ex aequo avec l'hiver 1876/77. 1) 1974/75 : 7,13°c 2) 2006/07 : 7,07° c 3) 2015/16 : 7,03°c Ex aequo 1876/77 : 7,03°c 4) 2013/14 : 6.8°c 5) 1989/90 : 6.7°c 6) 1994/95 : 6.7°c Au centième de degré, 1974/75 est en tête de 0,10°c. Phil Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
RomainD Posté(e) 29 février 2016 Strasbourg-centre (soir&WE) / Gresswiller (jours ouvrés) Partager Posté(e) 29 février 2016 Des petits chiffres pour Strasbourg-Entzheim avant une analyse plus complète. En résumé, décembre extraordinairement doux, janvier doux et février très doux... L'hiver climato se termine avec une moyenne de 2,5° sur les Tn et 9,0° sur les Tx soit respectivement 2,9° et 3,6° d'excédent et donc un excédent moyen de 3,25°! Voilà, sur 3 mois complets, ça pose un non-hiver. On a eu un hiver presque digne de la vallée de la Garonne: En Tnm on est légèrement plus chaud qu'un hiver normal à Agen (+0,1°) et seulement 1° plus frais en Txm... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
psncf Posté(e) 29 février 2016 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Partager Posté(e) 29 février 2016 Personnellement je ne ferais pas de comparaison sur une si longue échelle de temps. Les températures minimales à Paris ont été boostées par le fort urbanisme (par exemple, en milieu de semaine dernière, -1°C à Paris-Montsouris contre -5°C en banlieue...). Gisèle Escourrou, spécialiste du climat de la ville, disait que les nuits parisiennes étaient devenues aussi douces que celles de Toulouse... A la fin du XIXème siècle, Montsouris était aux portes de la campagne... Et je ne parle pas du Bourget... En revanche le biais doit être bien moindre sur les températures maximales, et c'est pour cela que je distingue Tn et Tx dans mon message initial. Record sur Tx jouable (depuis 1873). Record sur Tn : impossible à dire C'est bien pour ça que j’utilise les moyennes homogénéisé et corrigés afin de pouvoir les comparer sur une longue échelle de temps. Pour info voici le correctif a apporter : Rectif J F M A M J J A S O N D -0,6 -0,8 -0,5 -0,8 -0,6 -0,7 -0,5 -0,5 -0,4 -1 -0,6 -0,5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 29 février 2016 Nancy Partager Posté(e) 29 février 2016 Sur Nancy il s'agit de l'hiver le plus doux jamais enregistré. 2015/2016 : 5,8° 2006/2007 : 5,6° 1994/1995 : 5,2° 2013/2014 : 5,1° Tous les mois sont excédentaires thermiquement, mais le mois de décembre présente une anomalie exceptionnelle puisqu'il s'agit du plus fort excédent thermique jamais enregistré tous mois confondus (devant les mois de juin et août 2003 ou avril 2007 et février 1990). Voici les anomalies mois par mois: +5,2° pour Décembre, +2,1° pour Janvier, +2,4° pour Février. Quelques chiffres pour illustrer : - 25 gels seulement entre le 01/12 et le 29/02 (-45% par rapport à la moyenne). - 57 jours avec une température moyenne > 5° c'est un nouveau record devant les hivers 2006/2007 (52 jrs) et 1994/1995 (51 jrs). Très peu de neige avec: - 7 jours où ont été observés des flocons (normales 21jrs), - 3 jours avec de la neige au sol (hmax 1cm seulement!) pour une moyenne de 20jrs. Au niveau des précipitations, l'hiver termine à peu près dans les normes avec 183mm (moyenne 195mm) et ce grâce à des mois de janvier et février très arrosés. Le mois de décembre fut à ce niveau également exceptionnellement sec avec seulement 12,8mm précipités. Au niveau ensoleillement, un hiver là aussi à peu près normal avec 162h pour une moyenne hivernale de 172h environ. Le mois de décembre fut bien ensoleillé (+41%) à l'inverse de février peu ensoleillé (-40%) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
frodon88 Posté(e) 29 février 2016 Xonrupt-Longemer (88-785m) / Saint-Amarin (68-405m) Partager Posté(e) 29 février 2016 Sur Gérardmer voici quelques chiffres pour résumer cet hiver, qui ressemble fortement à ceux de Nancy dans l'absolu : Décembre : +5.4° * Tnn : -3.7° (10/12) / Tnx : 7.4° (17/12) Txx : 15.2° (28/12) / Txn : 5.4° (11/12) 4 Tn < 0° (20 *) 14 Tx > 10° Cumul de neige : 0cm Jours de neige : 0 (même à 1140m). (13 *) Pluvio : 43.9mm (194mm *) [align=center]-----------------------------------------------------------------------------------------[/align] Janvier : +2° * Tnn : -11.3° (18/01) / Tnx : 5° (28/01) Txx : 13.8° (25/01) / Txn : -2.4° (17/01) 12 Tn < 0° (23 *) 5 Tx < 0° Cumul de neige : 51cm / Couche maximale : 38cm (17/01) Jours de neige : 12 (16 *) Jours de neige au sol : 19 Pluvio : 281.1mm (175mm *) [align=center]-----------------------------------------------------------------------------------------[/align] Février : +1.8° * Tnn : -5.1° (26/02) / Tnx : 6.6° (01/02) Txx : 11.3° (06/02) / Txn : 0.1° (16/02) 16 Tn < 0° (21 *) Tx < 0° Cumul de neige : 57cm / Couche maximale : 21cm (10/02) Jours de neige : 16 (16 *) Jours de neige au sol : 16 Pluvio : 272.1mm (154mm *) [align=center]-----------------------------------------------------------------------------------------[/align] Hiver 2015/2016 : +3.1° * Tnn : -11.3° (18/01) / Tnx : 7.4° (17/12) Txx : 15.2° (28/12) / Txn : -2.4° (17/01) 32 Tn < 0° (64 *) 5 Tx < 0° Cumul de neige : 108cm / Couche maximale : 38cm (17/01) Jours de neige : 28 (45 *) Jours de neige au sol : 35 Pluvio : 597.1mm (523mm *) Excédent de 3° environ si on prend en compte l'augmentation de la norme 81/10. On peut remarquer sur les chiffres à venir que cet excédent est principalement du à un mois de Décembre totalement dingue, puisqu'il correspond à une norme d'un mois d'Avril... l'ensolleillement -en durée- en moins ! Mois Décembre très sec puisque la pression minimale du mois est de 1019.7hPa. Certains paramètres font froid dans le dos comme l'absence total de neige pendant tout le moins de Décembre et jusqu'à 1100m passé. Le nombre de jours de gel est également très déficitaire avec seulement 32jours pour une normale qui est le double avec 64jours. Malgré tout on limite la casse au niveau du cumul de l'enneigement qui est correct -même si déficitaire- avec 108cm, même si très souvent lessivé à court terme. Tout du moins on est loin de l'inédit et il n'y pas besoin de remonter très loin en arrière pour voir pire avec environ 50cm de cumulé lors de l'hiver 2013/2014. Ceci s'explique par une deuxième moitié de l'hiver très humide. * par rapport à la norme 71/00. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
anecdote Posté(e) 29 février 2016 Auteur Partager Posté(e) 29 février 2016 Pour faire suite à mes propos, voici à titre illustratif les Tx records journalières hivernales à Paris et l'évolution du nombre de jours avec chute de neige dans 3 villes de France (données Infoclimat). Sur le premier graphique, j'ai disposé les records sur la période 1873-2002 (points noirs) dont je disposais depuis longtemps au format papier (merci Frédéric Decker ), puis j'y ai ajouté les valeurs remarquables (qui ne sont pas forcément des records) depuis près de 20 ans. On peut constater que : - Les records journaliers forment un nuage de points, assez resserré en décembre/janvier mais bien plus lâche en février; - Le record mensuel de janvier pourrait être beaucoup plus élevé (16°C actuellement, 19°C le 2/2/1957); - Les records de la période récente sont plus fréquents qu'intenses ; il est difficile de percer ce plafond de verre poreux qu'est le nuage de points. - Il est amusant de constater que les records de février qui se détachent datent des 5 années suivant la vague de froid de février 1956 (en plus des mentions faites sur le graphique il faut ajouter les 19.5°C du 27 février 1959 et les 19°C du 14 février 1961). Sur le second graphique on peut constater que nous avons vécu la période la plus neigeuse (en termes de fréquence) depuis 40 ans Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thierry67 Posté(e) 29 février 2016 Vergèze ( Gard ) Alt. 40m Partager Posté(e) 29 février 2016 Des petits chiffres pour Strasbourg-Entzheim avant une analyse plus complète. En résumé, décembre extraordinairement doux, janvier doux et février très doux... L'hiver climato se termine avec une moyenne de 2,5° sur les Tn et 9,0° sur les Tx soit respectivement 2,9° et 3,6° d'excédent et donc un excédent moyen de 3,25°! Voilà, sur 3 mois complets, ça pose un non-hiver. On a eu un hiver presque digne de la vallée de la Garonne: En Tnm on est légèrement plus chaud qu'un hiver normal à Agen (+0,1°) et seulement 1° plus frais en Txm... Bonsoir à tous Oui Romain j'ai fait de rapides recherches et calculs pour Strasbourg-Entzheim et ses hivers les plus doux: L'hiver 2015/2016 ne serait que deuxième , mais de très peu (ça s'est joué sur les deux derniers jours "frais" de cette fin février !) 1 : 2006 / 2007 : 5,80°C (27 jours avec gel) 2 : 2015 / 2016 : 5,76°C (19 jours avec gel) 3 : 1994 / 1995 : 5,03°C (27 jours avec gel) 4 : 2013 / 2014 : 5,00°C (32 jours avec gel) 5 : 1974 / 1975 : 4,77°C (31 jours avec gel) Norm.1981/2010: 2,53°C (45 jours avec gel) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mathias Posté(e) 29 février 2016 Grenoble gare et Monestier de Clermont pour le travail. Précieux dans la plaine du Forez pour les vacances. Partager Posté(e) 29 février 2016 Les masses froides distantes sont moins froides, mais on a aussi un forçage radiatif lié à un air plus humide et plus riche en GES, qui amène un surplus de W/m2 en permanence. J'avais entendu dire quelque part que le réchauffement climatique entraînait logiquement une hausse de la teneur en gaz H2O dans l'atmosphère. Un air réchauffé peut contenir plus d'eau à l'état gazeux. H2O étant un gaz à effet de serre, on connaît la suite...L'effet boule de neige finalement. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
RomainD Posté(e) 1 mars 2016 Strasbourg-centre (soir&WE) / Gresswiller (jours ouvrés) Partager Posté(e) 1 mars 2016 Bonsoir à tous Oui Romain j'ai fait de rapides recherches et calculs pour Strasbourg-Entzheim et ses hivers les plus doux: L'hiver 2015/2016 ne serait que deuxième , mais de très peu (ça s'est joué sur les deux derniers jours "frais" de cette fin février !) 1 : 2006 / 2007 : 5,80°C (27 jours avec gel) 2 : 2015 / 2016 : 5,76°C (19 jours avec gel) 3 : 1994 / 1995 : 5,03°C (27 jours avec gel) 4 : 2013 / 2014 : 5,00°C (32 jours avec gel) 5 : 1974 / 1975 : 4,77°C (31 jours avec gel) Norm.1981/2010: 2,53°C (45 jours avec gel) He beh, sacrée surprise mais pas tant que ça quand on y regarde bien. Merci pr la stat. Le nombre de jours de gel est juste désolant cet année Je me souviens de l'hiver 2006-2007, mon 1er à Strasbourg. C'était l'hiver de 5 jours, comme cette année, avec des périodes de douceur effarantes! Et la semaine hivernale avait coïncidé avec ma semaine d'exams Deux hivers vraiment cousins par leur horreur statistique Comparaison 2006/2007 avec 2015/2016 Gelées: 25 vs 19 Tx > 10°: 40 (9-15-16) vs 37 (21-7-9) Tx > 15°: 7 vs 5 Journée sans dégel: 5 vs 4 Ensoleillement: 198h vs 200h La seule différence avec cet hiver? Les 15 mm de neige tombés par T° négative le 23-24 janvier 2007 donnant une belle couche de neige et permettant 2 Tn < -10°. http://www.infoclima...g-entzheim.html En gros 2 hivers très doux (2006-2007 plus homogène) avec seulement 5 jours de vrai coup de froid mais le coup de froid de 2006-2007 avait eu le bon goût d'être neigeux... Cet année c'est la totale sans neige au sol de tout l'hiver. 1 saupoudrage partiel mi-janvier comme seule lettre de gloire... Donc le pire hiver en ressenti, c'est bien l'actuel Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 1 mars 2016 Nancy Partager Posté(e) 1 mars 2016 Pour faire suite à mes propos, voici à titre illustratif les Tx records journalières hivernales à Paris et l'évolution du nombre de jours avec chute de neige dans 3 villes de France (données Infoclimat). Sur le premier graphique, j'ai disposé les records sur la période 1873-2002 (points noirs) dont je disposais depuis longtemps au format papier (merci Frédéric Decker ), puis j'y ai Sur le second graphique on peut constater que nous avons vécu la période la plus neigeuse (en termes de fréquence) depuis 40 ans Il y a effectivement une décennie 2003-2013 à nouveau neigeuse en terme de nb de jours avec chute de neige après des années 90 très pauvres en la matière. Mais ce paramètre n'est pas suffisant pour qualifier la décennie passée de plus neigeuse depuis 40 ans, en regardant le paramètre neige au sol en terme de fréquence et surtout d'épaisseur il y aurait des surprises J'ai fait l’exercice pour Nancy, plusieurs constat: - Entre 2003 et 2013, il y a eu en moyenne 20 jours par an avec au moins 1cm au sol, c'est mieux que pendant les années 70 ou 80. - Mais une diminution importante du jours de neige au sol avec épaisseur significative (>5cm et 10cm), aussi bien par rapport aux années 80 que 70 ou 50, pourtant moins généreuses en nombre total de jour avec neige au sol. La décennie passée est souvent comparée aux années 60 avec de nombreuses synoptiques favorables à la neige et le retour de gros épisodes neigeux, sauf qu'elle ne fait finalement pas le poids en comparaison. Pour Nancy c'est une diminution de près de la moitié du nombre de jours avec neige au sol avec épaisseur significative, avec en moyenne 2 fois moins de jours avec épaisseur >10cm et 2 fois moins de jours avec épaisseur >5cm par rapport aux années 60, c'est énormes pour une décennie 2003/2013 pourtant perçue comme très neigeuse. Nancy-Essey Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
kristopoff Posté(e) 1 mars 2016 Saulx-les-Chartreux, Essonne (85 m) Partager Posté(e) 1 mars 2016 À Orly, l'hiver qui vient de s'écouler arrive en 2e position des plus doux depuis au moins 1950, un poil en dessous de 2006-2007 : 7,0 °C pour l'hiver 2006-2007. 7,0 °C pour l'hiver 2015-2016. 6,8 °C pour l'hiver 1994-1995. 6,6 °C pour l'hiver 2013-2014. 6,6 °C pour l'hiver 1974-1975. 6,2 °C pour l'hiver 1989-1990. 6,2 °C pour l'hiver 2000-2001. 6,0 °C pour l'hiver 1993-1994. Par rapport aux normales 1981-2010, ça donne : +4,6 °C pour décembre. +1,3 °C pour janvier. +1,3 °C pour février. Un petit graphique pour illustrer ça : par lequel on peut constater, non seulement la position de notre hiver 2015-2016 par rapport à ses prédécesseurs, mais aussi la montée inexorable de la normale climatique de cette saison (un hiver moyen à Orly était encore de 3,8 °C en 1993, il passe à 4,9 °C à présent !). On notera également la similitude de déficit thermique entre la trilogie 1985-86-87 et la trilogie 2009-10-11 ; nul doute que sans le réchauffement climatique cette dernière aurait été au moins aussi froide que la première. Enfin, puisqu’on parlait quelques messages plus hauts de la disparition des masses d'air glacial sur la France, voici quelques chiffres pour mettre en valeur le phénomène ; il s'agit de l'évolution du nombre de jours avec Tx inférieure ou égale à -5 °C à Orly : Années 1950 : 10 Années 1960 : 8 Années 1970 : 3 Années 1980 : 13 Années 1990 : 4 Années 2000 : 1 Années 2010 : Ça fait déjà 13 ans qu'on y a pas eu le droit (-5,1 °c le 8 janvier 2003), et il n'est pas assuré qu'on en revoie une à l'avenir, hélas. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 1 mars 2016 Brest Partager Posté(e) 1 mars 2016 Comme maintes fois évoqué, Il est en effet probable que 2010 a été, en moyenne française, une des années les plus neigeuses depuis 1900, en cohérence avec les scores de NAO- et de bas géopotentiel. Ceci est aussi cohérent avec la tendance à l'extremisation des précipitations (sous forme de neige en climat froid) associée au réchauffement global. Le réchauffement global a néanmoins tendance à pousser la limite pluie/neige vers le haut, ce qui multiplie aussi les périodes sans neige. On aboutit au final à un schéma où la neige forte est plus forte et les périodes avec pluie (sans neige) plus longues. C'est un peu le parallèle des pluies en climat asséché : plus rares mais les épisodes forts sont plus forts. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
anecdote Posté(e) 1 mars 2016 Auteur Partager Posté(e) 1 mars 2016 Ceci est aussi cohérent avec la tendance à l'extrémisation des précipitations (sous forme de neige en climat froid) associée au réchauffement global. On aboutit au final à un schéma où la neige forte est plus forte Il n'existe pas d'observations sérieuses pour étayer ces affirmations. Concernant la neige il a justement été dit qu'elle avait été plus fréquente dans la période 2003-2013 mais moins abondante... Concernant les fortes pluies je renvoie à l'une des conclusions du rapport scientifique du GIEC : il n'y a pas de tendance à l'intensification clairement observée à l'échelle mondiale. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 1 mars 2016 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 1 mars 2016 Rien qu'on ne sache déjà, mais tiré du comte Twitter de CFR, +2.5°C... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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