PAPY BOYINGTON Posté(e) 4 septembre 2019 Neuville-de-Poitou Partager Posté(e) 4 septembre 2019 Franchement, ce début de topic est plus une discussion de comptoir qu'un vrai topic avec des analyses comme les autres années. Il a peut-être été ouvert un peu tôt, sans savoir à quelle sauce notre automne va commencer, avec des centres d'action qui se mettent à peine en place etc... Bref, je suis incapable de faire une telle analyse, mais je serai incapable de contredire quelqu'un qui annoncera un hiver avec des anomalies négatives de -5° ou + 5° pour imager ou grossir le propos. Pour terminer, tous les records sont fait pour être battus dans un sens comme dans l'autre. Rien n'est figé dans le temps même en cette période morne de réchauffement climatique... 2 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien764 Posté(e) 5 septembre 2019 Yainville, Seine-Maritime, Normandie Auteur Partager Posté(e) 5 septembre 2019 (modifié) Il y a 9 heures, PAPY BOYINGTON a dit : Franchement, ce début de topic est plus une discussion de comptoir qu'un vrai topic avec des analyses comme les autres années. Il a peut-être été ouvert un peu tôt, sans savoir à quelle sauce notre automne va commencer, avec des centres d'action qui se mettent à peine en place etc... Bref, je suis incapable de faire une telle analyse, mais je serai incapable de contredire quelqu'un qui annoncera un hiver avec des anomalies négatives de -5° ou + 5° pour imager ou grossir le propos. Pour terminer, tous les records sont fait pour être battus dans un sens comme dans l'autre. Rien n'est figé dans le temps même en cette période morne de réchauffement climatique... Me concernant et même si c'est un peu tôt, je pense qu'à la vue des premiers indices (Activité solaire, ENSO, QBO, NAO, AO, BDC), un hiver en dessous des normes est plus que probable cette année en Europe occidentale et cela n'était pas arrivé depuis longtemps, bon c'est encore un peu tôt pour développer mais le signal est présent. Même en période de réchauffement climatique comme c'est le cas depuis 150 ans on a connu des hivers froids et l'on en connaîtra encore, récemment 2009-2010 qui bien sûr s'il avait eu lieu en 1960 aurait été probablement plus froid encore. Modifié 5 septembre 2019 par Julien764 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 5 septembre 2019 Brest Partager Posté(e) 5 septembre 2019 (modifié) J'ai rapidement pu voir l'article GRL de J.Cattiaux. C'est plus réfléchi qu'une classification à 4 régimes, il ne suffit donc pas de faire une deuxième classification. "Winter 2010 appears to be a remarkable event wi-thin a longer-term tendency : observed temperature anomalies have been quasi-systematicallywarmer than flow-analogues ones over the past two decades, which probably results from back-ground climate warming (Cattiaux et al., 2010a; Yiou et al., 2007). The fact that the positivedeparture of observed temperatures from flow-analogues is larger for minimal than for maximaltemperatures is consistent with radiative consequences of increasing greenhouse gases concen-trations" Notez qu'à aucun moment, ils affirment que "background climate warming" signifie "réchauffement par CO2". Ils disent juste que des choses sont cohérentes. De mon avis, le "background climate warming" n'a pas d'explication encore claire à ce stade. En effet, ils commencent une tendance qui part sur des anomalies négatives autour de 1985. Pourquoi une anomalie négative à cette période ? Il y a autre chose que du réchauffement global dans leur analyse d'anomalies. Je comprendrais perso que l'hiver 2009-2010 n'a pas été aussi "réchauffé" à cause du seul réchauffement global. L'hiver 1985-1986 a bien été "refroidi" à cause de quelque chose si on lit texto leur graphique. Modifié 5 septembre 2019 par Cotissois 31 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 5 septembre 2019 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 5 septembre 2019 J'ai passé un coup de karcher sur les premières pages de ce topic. Je ne répéterai pas les consignes habituelles, puisque la plupart de ceux qui ont balancé leurs inepties connaissent déjà les règles et ont simplement profité d'un relâchement de la modération (mea culpa, un mélange de naïveté et de lassitude, ça ne se reproduira pas) Merci d'en revenir au sujet, de laisser là la climatologie (ce n'est pas le sujet ici) et d'en revenir à la seule tendance de cette saison hivernale sur la base des indices habituellement retenus par la prévision saisonnière. 3 11 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 5 septembre 2019 Partager Posté(e) 5 septembre 2019 Il y a 13 heures, Julien764 a dit : je pense qu'à la vue des premiers indices (Activité solaire, ENSO, QBO, NAO, AO, BDC), un hiver en dessous des normes est plus que probable cette année en Europe occidentale Il faudra un jour intégrer le fait que si ces indices étaient aussi simple à corrélés entre eux, les modèles seraient au top', on aurait une régression avec une efficacité incontestable. or, on en est loin. C'est toujours intéressant de simplifier en faisant par nous-mêmes un ciblage de quelques indices tête d'affiche, en se disant que les modèles et leur complexité même dans ce registre, peuvent se perdre au-travers de ce formidable effet-papillon, ou être attirés par le lissage de la norme climatologique pour justement l'éviter, mais une grosse dose de prudence s'impose. Pour le moment, les modèles font état d'une anomalie allant de l'anomalie neutre, à l'anomalie positive. Quelques cartes pour s'en faire une idée: CFS V2: IRI (muli mod) Concernant l’entame de l'hiver, selon le modèle du MetOffice: L’entame de l'hiver selon l'européen EFFIS: Loin de moi l'idée d'en conclure une tendance, déjà une bille, mais au moins avoir une approche plus pondérée en me disant que même en faisant l'expérience d'imaginer un hiver avec 60% de régime continental, soit vraiment un hiver exceptionnellement peu 'océanisé' ni du nord, ni du SO ni du NO, il n'est pas certain du tout d'avoir une anomalie s'écartant réellement du neutre. 7 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien764 Posté(e) 5 septembre 2019 Yainville, Seine-Maritime, Normandie Auteur Partager Posté(e) 5 septembre 2019 (modifié) @sebb J'ai aussi précisé qu'il était un peu tôt pour développer tout ça mais par exemple la BDC s'est fortement accéléré entre juin et aout, plus cette dernière est forte plus il y aura d'ondes stratosphérique perturbatrice en direction du pôle attaquant le vortex polaire, la QBO devant passé négatif à la fin de l'année, l'ENSO neutre, la faible activité solaire, ça reste des signes qu'il faudra interpréter dans les semaines à venir. Les modèles vont aussi évoluer d'ici décembre. Modifié 5 septembre 2019 par Julien764 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Antoine73 Posté(e) 6 septembre 2019 Cusy/PNR des Bauges 525M Partager Posté(e) 6 septembre 2019 en effet ces indices a l'heure actuelle vont plutôt dans le bon sens hivernophilement parlant, mais la QBO n'aurait-elle pas un effet albédo c'est à dire que si elle passe en négatif en décembre ou janvier ne serait-ce trop tard pour amplifier les variations nord-sud du courant-jet? Pour le reste la fin du cycle 24, la NADA on est pas mal. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 6 septembre 2019 Partager Posté(e) 6 septembre 2019 (modifié) Il y a 15 heures, Julien764 a dit : @sebb J'ai aussi précisé qu'il était un peu tôt pour développer tout ça mais par exemple la BDC s'est fortement accéléré entre juin et aout, Peux-tu développer un peu ton propos et l'illustrer, je suppose que tu parles de la bande de convergence, soit la zone de convergence intertropicale (ZCIT?) Afin qu'on puisse identifier ses effets possibles sur notre future saison hivernale. Modifié 6 septembre 2019 par sebb 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebinnis Posté(e) 6 septembre 2019 Frontonas (230 m) Partager Posté(e) 6 septembre 2019 (modifié) Simplement pour prolonger le post de sebb plus haut, a priori pas de grosses anomalies thermiques à attendre et l'indécision est de mise concernant les précipitations pour compléter : mois par mois ça donne : décembre relativement doux et sec janvier "normal" et sec : enfin, février normal et humide : ainsi à l'instar des saisons précédentes, l'hiver pourrait tarder à s'installer, pour survenir véritablement sur la fin. une question concernant la prévision de la température des eaux de surface : là on a deux tendances nettes qui se dégagent : excédent marqué vers la Scandinavie, combiné à un fort déficit sur le sud du Groenland ; cela pourrait-il avoir une influence sur notre hiver ? sources : https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/CFSv2/CFSv2seasonal.shtml https://iri.columbia.edu/our-expertise/climate/forecasts/seasonal-climate-forecasts/ (prochaine réactualisation le 16 ; on verra ainsi l'évolution) https://www.ecmwf.int/en/forecasts/charts/catalogue/seasonal_system5_public_standard_rain?facets=Type,Forecasts%3BProduct type,ENS&time=2019080100,744,2019090100&stats=tsum https://effis.jrc.ec.europa.eu/applications/seasonal-forecast/ Modifié 6 septembre 2019 par sebinnis 4 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 6 septembre 2019 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 6 septembre 2019 Pour alimenter le moulin, quelques cartes de la sortie de septembre du modèle SEA5 (de son ancien nom System 5, c'est en effet le successeur de la lignée des modèles System 1, 2, 3 et 4 !). Elles complètent celles postées dans le post précédent de @sebinnis. J'ai réalisé un petit montage pour avoir une vision globale qui me paraît importante à 3 mois d'échéance. Anomalies des SST et des T continentales. J'ai remplacé les anomalies de T en mer fournies par le modèle par les anomalies de SST du même modèle. (on peut cliquer pour agrandir) La même carte avec la sortie précédente (celle d'août). Les régions polaires ont évolué vers une anomalie moins marquées, ailleurs, peu de changements entre les deux sorties : Les cartes d'anomalies de RR sur les deux dernières sorties (d'abord celle de septembre puis celle d'août). Là aussi, le modèle reste stable (la France passe d'excédentaire à déficitaire mais il est nécessaire de prendre un minimum de recul ;) ) : L'anomalie Z500 moyenne avec une configuration à blocage sur l'Europe, plus prononcée que sur la précédente sortie : L'anomalie de pression de surface moyenne pour l'Europe corroborant celle du Z500 : Enfin, un petite animation des 51 membres de l'ensemble centrée sur l'Europe, l'Atlantique nord et l'ouest de l'Asie sur les anomalies de pression de surface. Blocage sous différentes modalités récurrent : (celui avec la légende est le run de contrôle, sans perturbations, les autres correspondent aux membres 1 à 50, dans l'ordre) 4 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TRINEON Posté(e) 7 septembre 2019 Bugey - Dombes (01) Partager Posté(e) 7 septembre 2019 Comment bien se faire peur plusieurs mois à l'avance... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. gugo Posté(e) 7 septembre 2019 Chambéry (Savoie, 73), 270m C’est un message populaire. Partager Posté(e) 7 septembre 2019 (modifié) Tendances saisonnières hiver 2019-2020 : Un hiver ouvert Je ne vais pas faire le discours d’introduction très long que j’ai déjà émis ces dernières années pour rappeler à quel point les prévisions saisonnières sont à prendre avec du recul et qu’il faut savoir garder une distance vis-à-vis des tendances. Je pense que l’hiver dernier a d’ailleurs été le symbole de la délicatesse d’une prévision saisonnière de nos jours quand on ajoute en plus à ça l’influence plus ou moins marqué du dérèglement climatique (DC). Cependant comme je l’ai dit en début de mois se réfugier derrière cet élément d’explication d’échec de prévision est beaucoup trop facile. Certes l’an dernier celui-ci nous trompe notamment sur l’indice ENSO, car le DC a réchauffé les eaux et nous a fait croire que nous avions un petit Nino alors qu’en réalité nous avions plutôt des dynamiques atmosphériques Nina, mais l’erreur est aussi humaine pour bon nombre d’entre nous car tout le monde regardait uniquement les SST et pas la situation atmosphérique. Les autres facteurs qui ont fait tromper les tendances saisonnières l’an dernier sont tous humains, il y a eu de mauvaises lectures de situation... Plus d’informations ici pour mieux comprendre l’échec de la prévision saisonnière l’an dernier : ( https://forums.infoclimat.fr/f/topic/53312-tendance-hiver-2018-19/?do=findComment&comment=3104298 ) Donc oui il faudra une fois de plus se méfier de l’influence du DC mais surtout aussi apprendre de nos erreurs. Maintenant passons aux choses sérieuses. Certaines choses sont calées, d’autres bien moins et c’est ce qui rend les tendances de cet hiver particulièrement compliqué, sans compter un bon petit nombre d’indice qui semble bel et bien aller vers une neutralité totale. Ceux qui ne veulent pas tout le détail il y a la phase de conclusion, mais pour essayer de comprendre ce qui serait émis en conclusion je vous invite à suivre l’explication en détail indice par indice. Comme chaque année notamment sur l’indice solaire je me répète un peu pour expliquer le fonctionnement mais je trouve ça important de le rappeler à chaque fois pour tout nouveau lecteur (trice). I/ L’indice solaire, toujours là et toujours influent Pour rappel, il influe chaque année pour des tendances saisonnières et joue un rôle dans le climat mondial. Pas au point de favoriser de grosses variations en même pas un siècle comme le dit les climato-sceptiques mais suffisamment pour favoriser une dynamique précise de temps en hiver et sur l’année. L’indice solaire se décompose en deux phases, une première qui est la réception des flux de particule dans l’atmosphère des éruptions solaires et une seconde qui est l’année dans laquelle nous sommes depuis le pic solaire, car selon l’année, nous avons des tendances de temps à l’échelle mondiale qui se dégagent. 1) La réception des flux de particules Le soleil connait des pics d’éruption solaire (ou pics de taches) dans le temps, ces pics lâchent des flux de particules à grand échelle dans l’atmosphère. Une partie de ces flux sont envoyés en direction de la Terre par le biais des vents solaire, bien heureusement la Terre ne reçoit pas la totalité de ces particules envoyés, une bonne partie sont repoussés par la magnétosphère terrestre et un nombre limité rentre dans l’atmosphère. Mais il en rentre un peu… : L’entrée de particules dans l’atmosphère est variable en fonction du pic solaire, en effet, si nous sommes en période de pic il rentre logiquement plus de particules, inversement si nous sommes en période calme en terme d’éruption il rentre moins de particules dans l’atmosphère. Cette entrée de particules est décalée par rapport au moment de l’émission, il faut bien que les particules parcourent le chemin soleil-Terre et réussissent à franchir les « boucliers » terrestre. Ce décalage a été démontré par diverses études et il est assez flagrant, il y a environ 4-5 ans d’écart entre la période d’émission (en noir) et la période de réception (en rouge) : Si on reproduit cette dynamique grossièrement (ajout personnel en rouge), on observe que nous sommes dans la phase descendante assez marqué de 2015-2016. On est un peu dans le creux encore pour cet hiver entre le taux haut et le taux faible. Le rapport aux tendances est très simple, plus on reçoit de particules dans l’atmosphère plus la tendance NAO+ se dégage (temps humide et assez doux en général) à l’opposé plus l’on va vers une réception faible plus on va vers un NAO-/BL (temps plus sec et froid, possiblement neigeux par moment). Actuellement nous allons droit vers la situation NAO- mais cet hiver sera un peu encore sur le ton de la neutralité et on peut donc dire que l’indice ne favorise guère grand choses hormis une neutralité et donc plutôt un genre de régime AR (Dorsale atlantique, plus ou moins marqué donnant un temps variable). 2) Année suivant le pic solaire Des études ont prouvé qu’après l’année du pic solaire des types de récurrence de temps peuvent apparaître. L’année lag0-year est l’année où le pic solaire a lieu, les 11 années qui suivent sont les années en attendant le nouveau pic solaire. Le dernier hiver 2018-2019, année lag-year6. Ci-dessous anomalie z500 de l’hiver 2018-2019: Quand on compare à l’étude on observe du côté de la Sibérie et du détroit de Béring il y a de bonnes similarités, par contre une nette erreur sur le Canada et sur l’Europe de l’ouest (le blocage est plus bas que sur la prévision). C’est donc assez mitigé, on peut dire que ça a été en partie validé : Mais quand on regarde les 9 derniers hivers (de 2008 à 2018, voir topic hiver 2016-17 et 17-18) et leurs anomalies de géopotentiel, on constate de réelles similarités. Sur 10 ans on a 6 hivers sur 10 qui sont semblable aux prédictions de 60 à 100%, 3/10 de 40 à 60% et 1/10 étaient peu ressemblant aux prédictions. Ça montre le niveau global de fiabilité même si ces 3 dernières années on est sur une zone moyennement semblable (de 40 à 60%). Il faut prendre en compte que cet aspect marche sur toute l’année et pas que sûr l’hiver, zoomer sur une période de 3 mois influe les choses et laisse à désirer quelques écarts, mais quand on fait une moyenne de l’année on observe en général on a encore des similarité plus flagrante je vous laisse aller comparer l’année 5 et 2018 c’est assez dingue la grande ressemblance sur pas mal de secteurs dans l’hémisphère nord. Cet hiver nous allons passer en année lag 7-year : On observe que cette année à l’image des 6 prochaines années l’arctique devrait passer dans des anomalies z500 positives favorisant donc des possibles situations hivernales en latitude moyenne. On observe d’ailleurs que la situation se répète du côté atlantique avec un blocage nord atlantique solide et cette année une présence plus marqué de basses pressions en Europe de l’ouest. Attention tout de même à que ces basses pressions n’aillent pas trop vers les Açores provoquant des remontées anticycloniques sur l’Europe plus qu’autre chose… On part sur un indice qui devrait favoriser les blocages en haute latitude pour cet hiver, mais à condition que d’autres facteurs n’empêchent pas la prise en haute latitude comme on a pu le voir l’hiver dernier. On se retrouve donc avec un indice encore assez neutre favorisant des dorsales atlantiques plus ou moins fortes avec un temps de saison et un autre qui favoriserait de nouveau des blocages nord atlantique (plus marqué que l’an dernier). II/Le QBO une énigme qui est complète Après avoir passé un hiver de passage du QBO- (favorisant des mouvements en stratosphère qui peuvent se répercuter en troposphère et favoriser des dynamiques NAO-) au QBO+ (favorisant un vortex polaire stratosphérique (VPS) intense et donc une dynamique NAO+) qui est la situation la plus favorable à des mouvements stratosphériques qui en plus se concrétisent en général en troposphère (voir étude faite là-dessus page 1 topic hiver l’an dernier). A première vue cette année on pourrait bien avoir la situation inverse avec un passage du QBO+ au QBO- : 2017 14.92 14.78 14.35 13.88 8.01 -3.18 -10.48 -14.42 -15.28 -16.79 -17.20 -18.12 2018 -19.02 -19.37 -19.77 -21.41 -24.23 -28.45 -29.10 -20.41 -9.91 -2.79 3.36 8.05 2019 9.02 9.25 11.82 13.36 14.59 14.36 10.96 9.97 Mais j’ai quelques doutes car quand on observe les chiffres d’août, il reste possible que l’hiver se passe dans le neutre et reste au-dessus de -5 tout l’hiver mais en dessous de 5, dans ce cas-là ça change radicalement les choses avec de sérieuses interrogations et un indice de plus dans le neutre avec aucune garantie d’un VPS intense ou bien mouvementé. Si l’on se base sur les études sur le sujet un cycle dure 28 mois en moyenne, s’il l’on ruse et que l’on prend la durée de la phase négative (17 mois, ce qui est très grand (il est possible que ce soit influencé par la sortie de route il y a 2-3 ans (un cycle complet positif))) on peut donc miser probablement sur 15 à 17 mois positifs, ceci nous mènerait donc à 0 vers janvier et sûrement février en léger négatif, tout en sachant qu’il faut attendre à minima les -5 pour une réelle influence QBO-. Donc à mon avis on peut toujours rêver pour voir un hiver qui passerait de la phase positive à la négative et encore moins un hiver tout en négatif. Peut-être février sera négatif mais ça sera probablement pas au-delà de -5 et les influences pour moi seraient à la marge. Quand on regarde l’historique des 10 derniers hivers sur le sujet on voit que c’est cependant assez variable, tous les hivers neutres (entre +5 et -5) venant de la phase positive ci-dessous (anomalie 10hPa de janvier-février) : On obtient 4 hivers sur 10 avec aucun SSW ou SSW mineur (hormis des déplacements de vortex polaire troposphérique (VPT) les SSW mineur ne favorisent pas grand-chose en troposphère, voir même ils accélèrent le VPT et donc favorisent du NAO+), favorisant donc plutôt une situation NAO+ en troposphère. 3 fois de SSW majeur qui pour le coup peuvent favoriser des choses hivernales en troposphère et 3 fois des phases terminales qui favorisent de grands mouvements en troposphère même si ce n’est pas à tous les coups (ce n’est pas automatique on l’a vu l’an dernier) et faut-il encore en déduire où iront les mouvements de haute de pression (ils peuvent être sur l’atlantique (froid humide) comme sur l’Europe de l’ouest (douceur sec)). Donc ça correspond à une logique de neutralité on est quasiment que sur du 30-40% de chances d’avoir tel ou tel scénario. Donc si cette neutralité se confirme alors il faudra juste patienter et voir si l’on aura ou pas des mouvements en stratosphère… III/ ENSO-PDO guère mieux En effet, les dernières mises à jour tendent vers une réelle neutralité. Actuellement côté ENSO on est clairement vers ceci avec une situation a -0.3°C en zone 3.4 : Les tendances des modèles laissent quand même encore quelques doutes sur un très léger Nino : Ici BOM avec une moyenne qui tourne autour des +0.5°C, quelques scénarios vraiment Nino allant au +0.8 et d’autres en plein dans le 0°C. Le hic c’est qu’en septembre actuellement nous sommes à -0.3°C et non à +0.2°C…: ECMWF lui est totalement dans la neutralité totale, à voir la prochaine mise à jour sachant que les anomalies sont plus froides que prévu : Quand on prend le panel de modèle on voit bien deux zones actuellement, une zone à +0.5°C et une à 0°C. Soit à la limite d’un Nino dans le cas du 0.5°C… : En terme de dynamique atmosphérique (avec le SOI) on a bien eu des ralentissements des alizés favorable à la mise en place d’un Nino cet été, mais ça peine à être solide avec des remontées vers des zones plus neutres comme en mai ou comme on semble le voit en cette fin aout. Donc rien de très saisissant pour un Nino. Un modèle qui est un peu plus marqué dans une dynamique Nino en dépassant vraiment avec sa moyenne les +0.5°C c’est le modèle CFS : Donc on peut dire que l’on en saura plus en septembre et octobre encore une fois. Contrairement au QBO (ou on part clairement vers du neutre) ici une incertitude est plus présente sur un léger Nino, sachant que les dynamiques atmosphériques suivent un peu. Personnellement je n’arrive pas trop à y croire et je miserai plutôt sur quelque chose de neutre, quand on voit les derniers chiffres de septembre. Mais CFS qui au fur et à mesure des années je trouve le meilleur en prédiction dans le domaine laisse planer un doute. Le PDO ce n’est pas mieux, après un hiver dernier négatif on semble bien être dans une phase de neutralité, à moins d’une plongée dans un sens ou dans l’autre à l’automne, actuellement on se dirige clairement vers quelque chose de neutre : On voit donc que la neutralité est totale potentiellement sur l’ENSO et le PDO, après des retournements de situations restent possibles à l’automne. Mais à l’heure actuelle il n’y a rien à attendre de tout ceci. IV/ La TNA neutre aussi ? A l’heure actuelle elle est positive de manière assez marqué, on le sait en automne une TNA+ va favoriser des épisodes méditerranéens et possiblement déjà des tendances NAO-. En hiver les épisodes méditerranéens sont moins d’actualité, mais on a bien des creusements dépressionnaires en méditerranée avec des corrélations de NAO-. La TNA a un rôle important, car sa positivité ou non peut amener à favoriser ou non les creusements en méditerranée, hors pour avoir des situations hivernales en hiver, il est essentiel d’avoir ces creusements en général. Donc pour les personnes aimant le froid avoir une TNA+ favoriserait évidemment des conditions de creusement dépressionnaire en méditerranée. Mais pour ça faudrait-il que la situation actuelle perdure, en effet, on voit que les tendances n'atteignent pas les +0.5°C on est très proche du neutre. Il faudra surveiller si à l’image de l’hiver dernier ces tendances de légère TNA+ auront lieu ou non, car l’hiver dernier cette légère TNA+ était en vue à l’automne et en définitif TNA neutre tout l'hiver hors décembre… En ce moment les chiffres de ce début septembre sont largement au dessus des prévisions, donc à quoi faut-il se fier? Après une phase négative je miserai bien sur une phase positive dans les mois à venir, surtout quand on voit la tournure début septembre, mais ce n'est pas fait, à voir la prochaine mise à jour de prévision. V/Modèles saisonniers On pourrait espérer quand même quelques informations supplémentaires avec toute cette neutralité par le biais des modèles saisonniers. On en a : CFS (moyenne des 12 derniers runs, c’est donc très variable à voir dans la continuité des prochaines semaines) lui semble aller vers un mois de décembre assez zonal, avec quelques pointes douces dû à des creusements dépressionnaire vers les Açores : Janvier n’est guère plus réjouissant avec un VPT assez consistant et une belle anomalie positive vers l’Europe de l’ouest probablement un AF persistant… : Et pour clore le tout un mois très zonal en février. Dans une logique NAO+. ECMWF lui sur la moyenne de décembre-janvier-février nous lâche une belle anomalie anticyclonique en Europe de l’ouest, un bel AF qui aurait dû mal à décoller un VPT qui se porterait plutôt bien on dirait…. ECMWF et CFS donc assez proche avec une dominance anticyclonique sur l’hiver (pointe de zonal en février pour CFS plus dans le détail, mais en moyenne de 3 mois ça serait semblable à CEP). Bon après on a toujours CANsip :D .De bons blocages du côté de Bering et du Groenland laissant des potentiels intéressant en Europe en décembre : Janvier la situation s’intensifie : Février peu à peu la dynamique s’écrase avec un retour de condition plus anticyclonique et un VPT quand même assez détruit…. Bon le hic c’est qu’il voyait un peu la même chose l’an dernier on a vu ce que ça donnait. Mais je ne serai guère étonné qu’un des 3 mois soit dans l’une de ces logiques…. Conclusion Faire des conclusions dans ce mélimélo est assez compliqué et il est beaucoup trop tôt actuellement pour faire quelque chose de précis par décade ou par quinzaine sur l’ensemble de l’hiver mais on peut dégager quelques éléments par le biais des indices, statistiques etc. Il ne faudra pas oublier au cours de l’automne de surveiller l’évolution du PDO-ENSO voir QBO même si ce dernier pour moi c’est acté se sera neutre. Et bien sûr suivre l’évolution du VPT dans sa construction mais également l’enneigement en Sibérie, puis quand on arrivera dans les échéances évidemment le MJO, PDA etc… De manière globale on part quand même sur un hiver très probablement un peu mou en AR (dorsale atlantique)/NAO+, en effet l’indice solaire favoriserait des blocages en haute latitude mais il n’a pas la corrélation de d’autres indices qui donnerait un petit boost à ceci. Il est fort possible que la tournure de la stratosphère influe fortement la seconde partie d’hiver et février en particulier. Mais quelle tournure quand on voit que les 3 types de scénarios sont possibles autant les uns que les autres… ? Chaque année je dis de prendre avec des pincettes mais là c’est encore plus réel car il est possible qu’il y ait de fortes variations et pour l’instant il est difficile d’être très précis : Décembre : Après un automne assez perturbé, on pourrait retrouver un mois de décembre en deux phases avec une phase anticyclonique avec un AF assez fortement planté (sec, frais le matin et doux l’après-midi sauf si pas d’inversion, attention aux brouillards) puis une situation qui se décante avec un régime de légère ondulation sur l’atlantique et donc un temps plus perturbé avec des températures de saison. Janvier : serait à l’heure actuelle pour moi le mois le plus favorable à des ouvertures hivernales, des ralentissements de l’activité dépressionnaire auraient possiblement lieu. Je le vois légèrement sous les normes avec possiblement deux décades avec des situations hivernales avec des blocages nord atlantiques. L’autre sera sous le temps d’un temps mou anticyclonique. Février : Deux possibilités se dégagent : Soit un bon zonal à la CFS dans le cas où en stratosphère nous avons juste des SSW mineur (ou rien) en janvier ou des majeurs qui ne tournent pas à notre avantage. Dans un cas opposé un SSW majeur évoluant en split ou même qui ralentit sérieusement le VPT par répercussion strato-tropo alors il sera ouvert et avec des possibilités d’évolution hivernale, la fin de mois sera quand même je pense très probablement perturber et douce. A l’heure actuelle les chances que février soit très influencé par la stratosphère semble très sérieux. Actuellement je préfère miser sur la première option avec au moins deux décades bien zonal et une plus ouverte avec un régime AR (la première après janvier et ses deux décades à blocage nord atlantique). Sur les 3 mois, un hiver légèrement au-dessus des normes en températures on peut tabler sur du +0.3/+0.7°C et en terme de précipitation disons dans les normes avec possiblement un excèdent marqué en méditerranée et un manque sur le reste de la moitié est hormis montagne. Ça reste dur à dire. Donc rien de bien folichon pour les amoureux de l’hiver, mais en soit c’est extrêmement ouvert avec toute cette neutralité au niveau des indices, d’où le flou qui règne. De plus on a actuellement 4 indices neutres, un voir deux (si on compte la TNA) favorisant NAO-, donc avantage au NAO- :D . Il est sûr que l’hiver du siècle n’aura sûrement pas lieu ici enfin qui sait sur un malentendu… Mais je pense que par moment il y aura des fenêtres à suivre ça semble évident. Quand on regarde les hivers dans le passé sous les signes de la neutralité en terme d’indice (il n’y en a pas tant que ça) et bien on obverse que souvent chaque mois avaient deux décades à forte identité (comme j’ai pu le dire AF en décembre, blocage nord atlantique en janvier, plus zonale en février) et une autre décade en général de transition, sous régime AR en général. Clairement tout l’automne je miserai sur ce type de schéma dans les mises à jour de mes tendances. 2 décades par mois forte en un régime et une sûrement une plus molle en AR. Actuellement je tends vers ces tendances par les quelques infos que l’on peut avoir via les indices ci-dessus, les modèles saisonniers ou même quelques observations des hivers passés, maintenant à suivre ! J’espère que la lecture vous a plu et que je vous ai donné une idée de la situation malgré les grosses interrogations sur certains points (ENSO, PDO, TNA….). Cet hiver sera ouvert avec des mois à forte identité, c’est ce qu’il faut retenir à ce jour. Source: Solaire :https://www.swpc.noaa.gov/products/solar-cycle-progression http://www.issibern.ch/teams/interplanetarydisturb/wp-content/uploads/2014/04/Mursula_03_2014.pdf https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/2013JD020062 Pour les cartes https://www.esrl.noaa.gov/psd/data/composites/day/ QBO: https://www.esrl.noaa.gov/psd/data/correlation/qbo.data https://www.geo.fu-berlin.de/en/met/ag/strat/produkte/qbo/index.html ENSO PDO : https://www.ecmwf.int/en/forecasts/charts/catalogue/?f[0]=im_field_chart_type%3A483&facets=Type,Forecasts https://www.ospo.noaa.gov/Products/ocean/sst/anomaly/ https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/analysis_monitoring/lanina/enso_evolution-status-fcsts-web.pdf http://www.bom.gov.au/climate/enso/index.shtml#tabs=Outlooks https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/CFSv2/CFSv2seasonal.shtml https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1029/2006RG000199https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1029/2006RG000199 https://www.ncdc.noaa.gov/teleconnections/pdo/ TNA : https://www.metoffice.gov.uk/research/climate/seasonal-to-decadal/gpc-outlooks/atlantic-indian-ocean http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/36039/meteo_2004_45_21.pdf Modèle : https://www.tropicaltidbits.com/analysis/models/?model=cfs-mon®ion=eu&pkg=z500aMean&runtime=2018072518&fh=0 https://www.tropicaltidbits.com/analysis/models/?model=cansips®ion=eu&pkg=z500a&runtime=2019090100&fh=1 https://www.ecmwf.int/en/forecasts/charts/catalogue/?f[0]=im_field_chart_type%3A483&facets=Type,Forecasts Modifié 6 novembre 2019 par gugo Correction graphique TNA 24 35 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 7 septembre 2019 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 7 septembre 2019 il y a une heure, gugo a dit : Je pense que l’hiver dernier a d’ailleurs été le symbole de la délicatesse d’une prévision saisonnière de nos jours quand on ajoute en plus à ça l’influence plus ou moins marqué du dérèglement climatique (DC). Cependant comme je l’ai dit en début de mois se réfugier derrière cet élément d’explication d’échec de prévision est beaucoup trop facile. Certes l’an dernier celui-ci nous trompe notamment sur l’indice ENSO, car le DC a réchauffé les eaux et nous a fait croire que nous avions un petit Nino alors qu’en réalité nous avions plutôt des dynamiques atmosphériques Nina, mais l’erreur est aussi humaine pour bon nombre d’entre nous car tout le monde regardait uniquement les SST et pas la situation atmosphérique. Les autres facteurs qui ont fait tromper les tendances saisonnières l’an dernier sont tous humains, il y a eu de mauvaises lectures de situation... Plus d’informations ici pour mieux comprendre l’échec de la prévision saisonnière l’an dernier Salut Gugo ! Plusieurs points que tu sous-entends et que j'explicite : - la volonté de réaliser une prévision saisonnière comme on réalise une prévision à court terme : certes, ce ne sont pas les mêmes paramètres qui sont observés et analysés mais avec des méthodologies venant du CT (jusqu'à 15 jours), une mise à l'échelle et en perspective encore trop calquée là aussi sur le CT. Je ne me mets pas tout le monde dans le même panier, il y a de nombreuses nuances mais c'est l'analyse générale que je tire (et pas forcément sur IC). Je me contente de fournir des cartes sans analyser bien loin car il ME semble que l'analyse / prévision à CT n'a rien à voir avec l'analyse/ prévision saisonnière (ni avec l'analyse / prévision du climat futur). Peut-être que je me trompe... En tout cas, approche, vision et point de vue ne sont pas les mêmes. - la volonté du public d'avoir des prévisions saisonnières comme des prévisions à CT. Et quand celles-ci ne se concrétisent pas, de se comporter comme si la demande initiale était une exigence : la prévision saisonnière, c'est nul ! Phrase entendu systématiquement. - des institutionnels qui se retrouvent coincés entre : - - un public demandeur et parfois exigent ; - - seuiller trop haut la précision des prévisions ; - - communication imprécise pour le coup (scénario « majoritaire »). Tous les institutionnels ne sont pas égaux sur ces points là ... Et fort heureusement, les prévisions ne sont pas les mêmes pour le grand public et des professionnels dont l'activité est directement liée. Le couplage océan - atmosphère s'accroît mais encore sous-dimensionné. Sans même évoqué tous les problèmes aux limites. Quant au système Terre, ce sont les balbutiements. Je trouve la prévision saisonnière comme étant une discipline à part entière qui n'est pas traitée comme telle. Je peux totalement me tromper. Je n'ai lu que l'introduction Gugo, je lirai la suite un autre jour car elle me paraît instructive. Si la modération trouve que ce post n'a pas sa place ici, supprimez-le ! Si une discussion devait s'ouvrir, merci de la continuer sur un forum approprié ! 12 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Flora Posté(e) 8 septembre 2019 Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances Partager Posté(e) 8 septembre 2019 (HS) Bien d'accord avec toi, @_sb Je pense aussi qu'il faudrait un fil sur les outils de mesure et les pistes à explorer pour mieux appréhender le couplage océan - atmosphère (ce que je voulais montrer via les 2 articles postés ici: des limites, des besoins, des hypothèses de recherche sur la circulation thermoaline / atmosphère). Mais il s'agit de recherches, dont les mesures mêmes ne nous sont pas accessibles. Or si nous voulons discuter ensemble, il faut bien que l'on parte de repères communs et (internationalement) unanimes - sinon ça ira dans tous les sens. (Ce que j'ai bien saisi en voyant mon post supprimé, et ma maladresse après coup 😅). Alors, peut-être créer un fil dans "Climatologie", pistes et recherches? Fin du HS. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 8 septembre 2019 Partager Posté(e) 8 septembre 2019 (modifié) Oui, il ne faut pas que ça devienne un dépassement de soit de poster ici non plus lol, d'où la simple nécessité de se justifier systématiquement sur la situation T (le suivi), la corrélation (approche empirique), et le facteur d'importance (généralement pas ou peu maîtrisé en raison de l'interconnexion entre indices aux latitudes moyennes, peut-être fastidieux mais ô combien important de le répéter invariablement). Cela afin d'éviter le hoax basé sur une poignée d'indices reliés à une poignée d'hivers, et qui mènent à une conclusion, je simplifie la démarche, mais bon, le hoax, c'est l'art de simplifier la réalité. Tout ça dans le but de conserver l'humilité qu'on ne sait pas prévoir une saison, mais qu'on sait discuter d'éléments en faveurs ou en défaveurs de. Modifié 8 septembre 2019 par sebb 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gugo Posté(e) 8 septembre 2019 Chambéry (Savoie, 73), 270m Partager Posté(e) 8 septembre 2019 Bonjour, Preuve que les modèles saisonniers ne nous aident guère à l'heure actuelle c'est qu'en 24h (4 runs) CFS est passé d'une situation zonal en février à une situation bien plus de blocage nord atlantique.... 4 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 8 septembre 2019 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 8 septembre 2019 Quelles sont les conditions initiales de CFSv2 ? Ça m'a paru toujours étrange mais j'avoue n'avoir jamais pris le temps de m'y pencher. SEA5 d'ECMWF n'a qu'un run mensuel, calculé le 5 du mois avec les conditions initiales du 1er et cela sur tous les membres de son ensemble. Le Met'Off, avec GloSEA5 initie deux membres sur les conditions fournies chaque jour sur les 25 derniers jours du mois. Etc... On a ainsi deux modes d'intégration : l'un (SEA5 par exemple) initie chaque membre de l'ensemble en perturbant les mêmes conditions initiales, ici celle du 1er jour du mois ; le second (GloSEA5 par exemple) initie en différant les conditions initiales appliquées aux membres de l'ensemble (2 membres ont les conditions initiales d'un jour du mois). CFSv2 est sur le mode différé sur le même mode que GloSEA5, avec 40 membres initialisés par 4x un bloc de 10 jours. Mais ces sorties quotidiennes, je ne les comprends pas. C'est extrêmement volatile d'un jour à l'autre, comme tu le signales cette fois encore. Ou alors ces cartes proviennent d'une sorte de run de contrôle non perturbé et initialisé par le GFS du jour et sur lequel on applique une moyenne des 12 dernières sorties ? Il devrait y avoir un lissage qui n'est pas du tout présent. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
meteomettra Posté(e) 9 septembre 2019 Lausanne, Suisse (650 m) Partager Posté(e) 9 septembre 2019 prévisions anglaises évoquées dans le topic "médias, exagération, désinformation", mais issue d'une prévision faite par des chercheurs qui pourraient intéresser certains ici. L'article scientifique en question ici (en anglais) : http://discovery.ucl.ac.uk/10080518/1/Saunders_Lea and Smallwood (2019).pdfC'est une prévision pour le centre de l’Angleterre, mais annonce tout de même 87% de chance d'avoir une valeur de NAO inférieur à la moyenne 1981-2010 pour janvier-février. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Raton Posté(e) 10 septembre 2019 Lachassagne Partager Posté(e) 10 septembre 2019 Et en attendant le post sur les prévisions saisonnières pour notre automne reste vide.... allez comprendre 😉 3 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 10 septembre 2019 Brest Partager Posté(e) 10 septembre 2019 Le document présenté est une "note" , ce n'est pas un article. Un article a un certain côté officiel , pas une "note". Après, c'est le jeu de la prévision saisonnière, il faut tenter. Et puis on jugera à la fin... 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
meteomettra Posté(e) 11 septembre 2019 Lausanne, Suisse (650 m) Partager Posté(e) 11 septembre 2019 Il y a 10 heures, Cotissois 31 a dit : Le document présenté est une "note" , ce n'est pas un article. Un article a un certain côté officiel , pas une "note". Après, c'est le jeu de la prévision saisonnière, il faut tenter. Et puis on jugera à la fin... effectivement je n'ai pas précisé, ce n'est pas du "peer review" 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 11 septembre 2019 Brest Partager Posté(e) 11 septembre 2019 (modifié) En fait, ils font un constat intéressant. "nine of the ten years since 1953 that had alow AS solar flux (defined as an ASsolar flux in the lower tercile)and westward AMJ 50hPa QBO winds were followed in January-February by a negative NAO" La prévision du 87% est tout à fait la conséquence du fait que ça s'est passé 9 fois sur 10 dans le passé. Si on est honnête, je ne vois pas trop l'intérêt de leur modèle alors même que ce constat peut être fait sans leur modèle. Modifié 11 septembre 2019 par Cotissois 31 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 11 septembre 2019 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 11 septembre 2019 @gugo Bravo pur cette synthèse pédagogique !! J'ai mis un peu de temps à la lire, elle est dense en informations. Je pose ici quelques commentaires. Je te trouve sévère sur le « résultat » de l'indice solaire au travers de la lag6-year par rapport à l'hiver 2018-2019 ? Certes, nous aurions dû observer un arc de HG de l'Himalaya à l'Islande et jusqu'au golfe du Mexique via la Scandinavie et l'Atlantique ouest. Par rapport à l’observation, nous avons un décalage vers l'est, d'environ 2000 km. Est-ce beaucoup à échelle temporelle saisonnière et échelle spatiale globale ? Toujours sur le même indice et en ne considérant que celui-ci, ces tendances aux blocages nord-atlantiques favoriseraient un hiver humide de l' Afrique du nord à l'Europe du sud. Tu résumes bien la problématique autour de la QBO qui reste pour moi un indice assez mystérieux. La prévision d'ECMWF mise à jour de Septembre pour le secteur 3.4 tend vers un léger Nino (moy ~ +0.5°C) qui décroît en restant faiblement positif. Une tendance qui reste floue quant aux conséquences possibles. TNA entre 0.2 et 0.5 cet hiver selon ECMWF pour les prévisions émises en septembre alors que celles d'août était neutre. La probabilité d'être positive est d'ailleurs en nette hausse aussi. Prévisions mise à jour de septembre pour DJF : D'ailleurs, de façon générale sur le Pacifique et l'Atlantique, pour DJF, les probabilités s'accentuent (vers le négatif ou le positif suivant les zones) par rapport à la prévision d'août. Peut-on en déduire que les indices océaniques pourraient tendre vers moins de neutralité ? 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cirus Posté(e) 13 septembre 2019 Partager Posté(e) 13 septembre 2019 (modifié) Autant dire que pour le moment, cela s'engage "mal" sur les modèles saisonniers pour le trimestre DJF 2019/2020... La configuration atmosphérique serait tendanciellement typée NAO+/AO+ et cette signature est relativement bien présente sur les modèles de MF, du CEP, du Met Office, du DWD ou encore du CMCC. Réactualisation du mois de septembre parue aujourd'hui : Source : Copernicus https://climate.copernicus.eu/charts/c3s_seasonal/ Bien entendu, cela peut encore largement changer et ces cartes peuvent cacher des disparités importantes en termes de régime de temps, mais ce n'est pas très encourageant hivernophilement parlant à l'heure actuelle. Modifié 13 septembre 2019 par Cirus 11 3 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Flora Posté(e) 14 septembre 2019 Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances Partager Posté(e) 14 septembre 2019 (modifié) Il y a 17 heures, Cirus a dit : La configuration atmosphérique serait tendanciellement typée NAO+/AO+ et cette signature est relativement bien présente sur les modèles de MF, du CEP, du Met Office, du DWD ou encore du CMCC. Oui, il est aussi de plus en plus évoqué un "Nino atmosphérique" de l'autre côté de l'Atlantique. Une SST anormale près de la côte Ouest US (dénommée "blob" - sic... dans l'article ci dessous): https://www.latimes.com/environment/story/2019-09-05/second-blob-may-be-coming avec les SST: et un anticyclone fixé depuis des semaines, de Hawaii jusqu'à l'Alaska, qui a fait battre les records de chaleur juillet-août dans ces deux états (record 1 pour Hawaii, record 2 pour l'Alaska): le RRR (pour "Ridicously Resilient Ridge" - re sic...) Avec les anomalies SST et pression qui s'ensuivent : Et donc, j'ai une question. Euh, non, deux 😆 Un "atmospheric Nino" 1- ne le sont-ils pas tous?? (Pourquoi cet adjectif?) 2- s'agit-il d'une interaction très localisée dans le court terme, ou est-ce à prendre en compte dans le LT des previs saisonnières? Modifié 14 septembre 2019 par Flora 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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