Pan

La ECAPE, ou CAPE effective, est une mesure de la CAPE qui tient compte des effets d'entrainement liés au cisaillement, mais aussi à l'échelle de la convection. Quand un thermique convectif se développe verticalement dans l'atmosphère, il se produit de l'entrainement turbulent sous forme de méandres, de recirculations, entre l'air environnement et l'air du thermique. Quand il y a peu de cisaillement, ça augmente encore davantage cet entrainement. Cet entrainement contribue à réduire l'énergie convective disponible, donc l'ECAPE est souvent une meilleure approximation de l'énergie convective utilisable pour la convection que ne l'est la MUCAPE (qui ne tient pas compte de l'entrainement). Il n'y a pas de formule simple pour le calcul de l'ECAPE. Dans un modèle à haute résolution comme Arome, on calcule directement l'énergie utilisée provenant de toutes les contributions, dans mon cas en "offline", je ne calcule l'ECAPE que par rapport au profil vertical du cisaillement.

Je pense que tu vois juste ici. J'ai fait un petit exercise avec mon code de ECAPE "offline". J'ai pris deux sondages simulés vers la Corse sur cette carte, le sondage 1 dans une zone de fortes valeurs de MUCAPE (~ 1000 J/kg graphiquement) et le sondage 2 dans une zone à valeurs plus faibles (< 500 J/kg graphiquement). Voici les profils et les valeurs calculées "offline" avec Sharppy : sondage 1 : MUCAPE ~ 1500 J/kg sondage 2 : MUCAPE ~ 800 J/kg Déja, comparé aux valeurs sur la carte, on observe un surestimation du calcul de la MUCAPE. Normal puisque la MUCAPE directe de Arome tient compte des phénomènes d'entrainement/dilution. Maintenant voici le résultat pour la ECAPE que j'ai calculée. En bleu c'est le profil non dilué (la MUCAPE donc), et en rose/noir c'est avec dilution (l'ECAPE). sondage 1 : On a une ECAPE plus proche de 1000 J/kg (en ordre de grandeur), qui correspond davantage à ce qu'on voit sur la carte. sondage 2 : là, on retrouve la ECAPE 500 J/kg, qui correspond plus à ce qu'on voit sur la carte que les ~800 J/kg calculés en "offline" pour la MUCAPE Donc, à priori on pourrait penser que c'est bien les phénomènes de dilution, en lien avec cisaillement, qui donnent des valeurs bien plus faibles que ce qu'on voit sur les profils verticaux. Il faudrait surement refaire le calcul pour des situations ressemblant à celles-ci sur ces cartes pour bien confirmer ce fait :

A quelle heure?

A quelle heure s’est produit le phénomène?

Quitte à mettre l'icône "c'est corrigé", autant corriger et enlever le message (et le mettre dans Canada) non? 😄

L'Alberta se trouve au Canada, pas aux Etats-Unis (nom du topic).

Petite parenthèse : La zone barocline. 😉 Barocline est un adjectif. On peut avoir un effet barocline, un processus barocline, une production (de vorticité) barocline, ou comme ici une zone barocline. Mais pas une barocline tout court.

J'ai enfin vu le film. Je suis très bon public pour ce genre de film, tellement le sujet me tient à coeur, donc forcément j'ai aimé. Ils ont mis un peu plus le paquet sur les explications scientifiques - et même si il avait parfois des bêtises - c'était pas pour me déplaire 😀

https://www2.meteo.uni-bonn.de/forschung/gruppen/gfsmaptool/index.php

Pour regarder le cadrant du jet, je conseille de regarder à plus basse résolution, sur les modèles globaux par exemple, car c'est une signature d'échelle synoptique. Quand on regarde le jet dans les modèles à haute résolution comme WRF ou Arome, c'est souvent pollué par la convection simulée elle-même. Sur IFS et GFS, on voit que le SO français est en sortie droite ainsi que sous le jet. Il y a petite courbure du jet, donc il se pourrait que le cadrant sortie droite ne soit pas trop défavorable aux mouvements verticaux vers le haut.

Je ne vois pas vraiment d'anomalie d'altitude sur ta carte. Je retiens donc le forçage de surface.

Quel forçage initiera la convection?

Comme diraient les anglos : "Houston is cooked" (Houston est en bien mauvaise posture)

Donc si je comprends bien, ils ont un profil vertical donné par WRF, et ils remplacent la valeur de surface par l'observation pour calculer la CAPE par exemple?

@Artiopas Comment Keraunos calcule ces valeurs de CAPE? C'est mis à jour à quelle fréquence?

Juste pour le plaisir, je viens d'implémenter un algorithme de détection des mésocyclones. C'est expérimental naturellement, et pour faire les choses proprement il faudrait l'appliquer à tous les angles de tir (ce que je ne fais pas ici, je l'applique qu'à un seul angle) afin d'identifier une rotation sur la profondeur, mais c'est quand même marrant de voir que ça a "correctement" détecté les orages au radar de Treillieres ce jour là, dont sûrement celui que tu as photographié ce jour là en début de séquence. Un cercle blanc est un "mésocyclone détecté" (en réalité une rotation avec certaines des caractéristiques d'un mésocyclone), de rayon correspondant à celui du "mésocyclone", et dont le numéro est une mesure de l'intensité de sa rotation :

Ah pardon j'avais pas réalisé que c'était pas temps universel sur les images de Meteologix. Est-ce que tu pourrais identifier ce que tu penses être des rotations sur tes images?

Pas totalement convaincante la photo. Ce genre de base un peu déchiquetée, c'est pas nécessairement signe de supercellule, et je trouve qu'on conclut trop souvent hativement à la supercellule justement. On a tous eu un jour de tels visuels qui n'étaient pas une supercellule. Si ceci est une d'ailleurs, où sont le RFD, le FFD et le courant ascendant à l'image? @Damien49 Dur de conclure sur la base de tes images radars dans la mesure où elles contiennent pas mal d'artefacts, et on s'y repère plutôt mal. Voilà les images corrigées au même instant que celui que tu montres : Cherves : le radar est au sud de l'orage, donc le couplet est orienté selon la direction radiale (pour une rotation, cette orientation doit être dans la direction azimuthale) -> pas de rotation apparente sur cette image Treilleres : le radar est à l'ouest de l'orage donc le couplet est ici également dans la direction radiale -> pas de rotation apparente à l'image non plus Petit bonus avec le ZDR. Quand il y a rotation, les grosses goutellettes se retrouvent souvent poussées sur les bords de l'orage par le cisaillement et ça forme une structure arquée avec des valeurs plus fortes du ZDR qui a plus ou moins la même orientation que l'hodographe. Rien de tel ici aux deux radars. Même si ce signal n'est pas présent tout le temps (très souvent cependant) c'est un autre indice plutôt en défaveur de l'interprétation supercellulaire.

J'ai commencé à prendre les données à ce radar qu'à partir de 17h45 donc j'ai pas regardé auparavant, mais ça y ressemble assez peu sur mes images, le couplet étant orienté selon la direction radiale.

@Nico 14 Tu parles du gros orage proche de Saumur sur tes captures radar?

Superbe rotation sur les deux orages au radar en effet :

Parce qu'ils peuvent le lancer eux-même, ça offre une plus grande flexibilité. Et ça facilite le calcul de certain champs et des cartes. Le problème est plus souvent du côté du prévisionniste que du côté du modèle 😄 Par exemple, utiliser constamment la MUCAPE pour toutes les situations convectives indifféremment aura tendance à surestimer quasi constamment le potentiel d'une situation (sauf pour de la convection nocturne ou de la convection à base élevée). Donc se baser sur la MUCAPE peut finir par souvent décevoir par rapport à la réalté (ok, certes, ils montrent que la MUCAPE mais tu me comprends 😅).

Je trouve ça excellent et je salue l'effort. J'ai joué parfois à Roblox Twisted sur mobile (un autre jeu de chasse aux tornades), et j'aime déjà beaucoup l'atmosphère, même si c'est très lissé, Roblox oblige. Là c'est un énorme pas en avant. J'aime beaucoup les visuels et l'ambiance. Je n'ai pas de PC, juste un mac principalement pour le travail, donc je n'aurai pas l'occasion d'y jouer (malheureusement) mais je trouve ça vraiment prometteur et je suis sûr que les chasseurs et apprentis chasseurs attendent avec impatience d'y jouer.

Voici une autre image avec supercellule de Luneville (radar de Nancy) le 4 avril dernier (2024). A droite, c'est non plus les vitesses radiales V, mais les vitesses radiales relatives (en soustrayant le déplacement de l'orage), ce qui fait très bien ressortir le couplet de rotation à 14h TU. Puis à 14h30 TU, où on a un couplet plus faible et de plus petite dimension. Cet instant était associé à un phénomène venteux violent (parfois qualifié de tornade mais pas si clair selon moi) décrit ici par Cers : https://www.meteopratique.com/2024/05/supercellule-vitrimont-meurthe-et-moselle.html

C'est pour quand les archives radar?