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Pan

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Tout ce qui a été posté par Pan

  1. Joli orage au nord de la Finlande au radar avec forte activité électrique. Ca doit être assez rare. Sur l'image de droite, on voit des stries radiales sur le ZDR qui sont une signature de dépolarisation correspondant à l'électrisation au sommet du nuage.
  2. Je ne sais pas pour le replay. Mais je peux au moins témoigner que c'était vraiment chouette, une majorité de présentations intéressantes (mon humble ressenti personnel) et que c'est (heureusement) différent et bien mieux en personne par rapport au ressenti qu'on se fait parfois juste par écrit. J'ai eu l'occasion d'avoir de super discussions avec Sebaas, les gars de Météo centre, Météo Bretagne, Chris Asselin, de nombreux gars du forum, d'IC, ou d'ailleurs (trop nombreux pour les lister mais ils se reconnaitront) 😊 https://x.com/FloC36/status/1797008113893102058
  3. Quelle taille cette grêle?
  4. Ah mince, j'avais l'impression que ça n'avait pas marché la première fois 😄 Corrigé.
  5. Pas du temps réel, mais je reviens rapidement sur cet après-midi du dimanche 26 durant lequel il y eu le passage de plus d'une cellule convective intéressante campée autour de la zone du Puys-en-Velais, et notamment d'une supercellule marginale et transitoire, entre 17 et 18 h loc. La zone de max de pluie plus étalée au nord sur l'image semble correspondre à l'amas convectif qu'on voit à l'animation radar ci-dessous. On y voit aussi la cellule en question (cellule de droite à l'image) issue d'une séparation, puis qui a adopté de façon transitoire (environ 20-30 min) une forme supercellulaire incurvée typique ainsi qu'une circulation (couplet de vitesse sur l'image de droite). A t'on observé de la grêle sur la zone ce jour-là? Je n'en serais pas étonné.
  6. Petit point rapide sur les conditions synoptiques générales et leur évolution. Les éléments habituels sont représentés : canal vapeur d'eau satellite troposphérique (à mi-altitude), vorticité relative (positive : contours rouges, zéro : contours noirs), Z500 (contours bleus clairs). J'ai déduit de cette figure les éléments ci-dessous que j'ai ajoutés sur la carte : en jaune le max de jet, qui se situe au niveau de la collocation entre gradient positif de vorticité et gradient de Z500 en rouge la CVA (advection de vorticité cyclonique), qui se situe en aval des zones où les contours de vorticité interceptent les contours de Z500 en bleu la zone de confluence en altitude, qui indique généralement une augmentation de pression en surface (surface high) en vert la zone barocline de surface, qui se situe habituellement en aval du surface high et du max de jet Sur le centre d'action A, on voit au début le précurseur de l'onde de courte échelle à 00Z, avec apparition et renforcement d'un max de jet local à 500 hPa. Le creusement se fait lentement, ce qui permet la formation de vorticité cyclonique, qui va être advectée par l'écoulement (CVA), et donc un déplacement vers l'E au départ. On voit apparaitre visuellement le front à 12Z sur l'image en vapeur d'eau. Entre 00Z et 12Z, le max de jet pivote du SO au S autour du low, ce qui indique que le front va se déplacer vers le sud au départ. Pour ceux qui raisonnent en terme de PV, la vapeur d'eau satellite en est souvent un bon indicateur, les couleurs les plus sombres étant associées aux anomalies de tropopause dynamique. A est donc associée à une anomalie positive de PV qui commence à se former. La présence du gradient de T (et son orientation), en association avec le fait que le vent augmente avec l'altitude (attesté par le max de jet local) indique aussi qu'il devrait commencer à avoir advection différentielle positive d'épaisseur, qui devrait permettre au low de s'intensifier et de se déplacer rapidement. Pour l'instant, le centre d'action se creuse mais ne se déplace pas encore. Maintenant en terme de champs simulés, on regarde les deux contributions à la tendance du géopotentiel : advection différentielle d'épaisseur et advection de vorticité. Au départ, l'advection positive différentielle d'épaisseur se fait dans le cadrant E (en violet) et contribue à un déplacement plein E comme précédemment. 12 h plus tard, la contribution reste dans le cadrant E, mais le max de contribution est sur le SE. C'est ce qui va commencer à induire cette composante SE sur le déplacement du centre d'action. La contribution est lente. Idéalement il faudrait la quantifier, mais la carte ici ne facilite pas la chose (au niveau des unités). 12 h plus tard. Changement de modèle et surtout de carte pour une lecture plus claire au centre du bassin, mais même champ. L'advection thermique est encore plus sur le NE à cause du max de jet qui pivote sous le low, et par conséquent impose une baisse de Z vers le NE Au dessus du Royaume-Uni en revanche, l'advection thermique est négative et faible (donc faible travail mécanique pour que le talweg au N de la France se déplace) et on verra qu'elle est quasi annulée par la contribution positive de l'advection de vorticité. L'advection de vorticité (proportionnelle à la courbure du géopotentiel et à la vitesse de l'écoulement) est maintenant en train de contribuer significativement au déplacement du système. La contribution est dans le cadrant S à E, et max au sud. C'est elle qui va imposer au low une trajectoire avec composante orientée plus au S. Sous le talweg C au N de la France, la contribution de l'advection de vorticité est de signe opposée donc elle annule la contribution de l'effet thermique : résultante quasi-nulle, et déplacement quasi nul de ce talweg. 24 h plus tard, l'advection thermique positive est max sur le N du low, mais pas directement contigu au low. Ca permet à la pression de baisser sur le côté N et de voir apparaitre une structure avec des contours fermées (cut-off low), mais pas suffisamment contigu pour contribuer au déplacement du système. L'advection de vorticité est désormais plus faible que précédemment, signe que le système commence à se déplacer plus lentement. A partir de là, on voit que l'incertitude sur la trajectoire du low puis cut-off low est principalement due au forçage mécanique imposé par l'advection thermique, qu'il va falloir surveiller. Le restant de la trajectoire étant estimable à partir de l'inertie du low. On peut signaler que le forçage est à peu de chose près comparable quand on regarde ce qui est simulé par GFS. Sans grande surprise, l'incertitude sur le forçage thermique est confirmée par les simulations d'ensemble à partir du 29 à 00Z (croissance initiale sur l'E et le flanc S), qui va avoir une influence sur la vitesse de déplacement, et la trajectoire méridienne. Je décris pas la suite en détail pour l'instant (l'humidité ou la température), mais on peut tout de même tenter d'estimer la zone de stationnarité du cut-off low en raisonnant en ordre de grandeur en terme d'onde de Rossby libre barotrope. La condition de stationarité pour une telle onde est , où K est le nombre d'onde horizontal, est le paramètre beta (gradient méridien du paramètre de Coriolis, de valeur environ 2.10-11 SI à 45°N de latitude), et est la valeur de l'écoulement zonal moyen. Si on réarrange tout ça, on obtient la valeur de critique en fonction de la longueur d'onde horizontale L : Ici, on peut évaluer la dimension horizontale du low, qui est de 2000 km environ. Si on remplace, on obtient une valeur approximative de 2 m/s. Donc le low, de dimension 2000 km, devrait devenir stationnaire quand il va évoluer dans une région où ~ 2 m/s. J'ai représenté plus bas approximativement la zone de vent zonal < 5 m/s comme proxy en supposant que c'est là qu'il y aura stationnarité. Quelques jours plus tard, on voit que la position simulée, stationnaire, du low correspond bien à l'entrée dans la zone de vent < 5 m/s (voir ci-dessous). Les ingrédients à surveiller sont donc l'advection thermique dans un premier temps, puis la zone de vent faible sur le secteur SE du bassin N Atlantique, à re-estimer/corriger en comparant aux dimensions du cut-off low. On a le temps d'estimer la suite, mais je crains que le low C au N de la France ne vienne advecter de l'air froid par la suite et transporte de l'air avec faible lapse rate (5 C/km ou moins), assez défavorable aux orages en dépit d'un transport d'une plume d'air humide depuis le secteur SO de l'Atlantique N. A suivre.
  7. Une analyse que j'avais faite jeudi dernier en privé au sujet de la situation et de la façon dont elle va se débloquer, de façon conceptuelle, en utilisant beaucoup les observations et un peu moins les prévisions numériques d'alors. Mon analyse se limite à J+5, donc elle ne va plus très loin aujourd'hui. Mais je me dis que l'approche pourrait intéresser des gens ici, d'autant plus que l'ordre de grandeur estimé pour que le déblocage de la circulation est finalement pas trop mauvais : 6 jours à partir de jeudi dernier, donc mercredi. Ce qui correspond à peu près à ce qui est vu aujourd'hui par @Météodu37 à partir des simulations. __ On commence par les figures rituelles. Dans la continuité de ce qui avait été dit précédemment, on a une situation avec un low au large en train de s'affaiblir, associée une zone barocline qui s'affaiblit également (jets d'altitude faibles et fronts de surface faibles). Donc déplacement faible/nul, et évolution de la pression très lente. On a des zones de diffluence (surface low) et de confluence (surface high) au S de l'Islande et sur les Balkans, et au SE de l'Irlande (pas l'Islande), respectivement. Le déplacement et les centres d'actions (ainsi que les talwegs) étant peu creusés, la CVA est faible, et présente que localement. L'évolution de Z500 par le terme QG d'advection de vorticité est donc lente pour l'instant en raison de la faible courbure de l'écoulement, et de l'inertie des systèmes (imaginer une balle au repos sur une table, il va falloir lui imposer du travail mécanique si on veut qu'elle se déplace). On a cependant une petite signature de vorticité sur le flanc S du low proche de la France, qui signale l'apparition potentielle d'un creusement de courte longueur d'onde. Comment est-ce qu'on va pouvoir débloquer tout ça? On peut regarder le terme QG d'advection de température pour voir comment il contribue à l'évolution de la pression/géopotentiel. J'ai ajouté en bleu et en jaune les zones principales d'advection négative et positive de température à 700 hPa, respectivement. Premier constat, quasi parallélisme des contours Z500 précédents avec les contours Z700 ci-dessous, pas étonnant, car écoulement quasi barotrope. Au dessus des Balkans, on a une zone d'advection positive, qui, en plus de la diffluence en altitude, contribue à faire baisser la pression en surface (en dessous de 700 hPa). J'ai peu regardé le Groenland, mais on y observe également un low, avec un max de jet cette fois, donc une zone barocline bien formée, qui est aussi illustrée par la zone d'advection positive de température à 700 hPa sur son côté NE (qui dit max de jet d'altitude dit front de surface). On sent bien à priori, que plus que l'advection des anomalies de vorticité, c'est l'advection thermique qui va débloquer la situation initialement, en influant sur la pression/géopotentiel autour de l'un (ou de tous) des centres d'actions identifiés. Naturellement, notre attention se porte prioritairement sur les deux zones principales avec advection de température (Groenland+Balkans). Dernier point avant de passer aux prévisions : pour le low sur le Groenland, la zone barocline est attachée au low (front+jet) donc elle va surement permettre à ce système de se déplacer rapidement. Pour la zone d'advection positive de température sur les Balkans, elle est loin du low donc elle devrait peu influer sur le déplacement du low au large de la France. On peut regarder les prévisions maintenant. On a déjà anticipé que la CVA va peu jouer, donc on peut regarder l'advection différentielle d'épaisseur directement (proportionnel à l'advection thermique). Toutes les 24h, car ça change très lentement. J'ai ajouté par une flèche noir, la direction de déplacement qu'aura le low, en direction de la zone d'avection positive d'épaisseur pour le low sur le Groenland. Au passage, on voit qu'on a forte courbure au départ, donc probable CVA au dessus de l'Islande. Pour la zone des Balkans, on anticipe une faible baisse de Z500, surtout sur le sud (max d'advection). Description du low sur le Groenland : Moins de courbure par la suite donc moins de CVA, mais toujours forte advection chaude et déplacement rapide. Apparition d'une zone d'advection thermique positive au SO de l'Islande, Balkans : très légère baisse de Z500 sur le sud (courbure anticyclonique plus faible, par exemple sur les contours 576-584). Groenland : le low s'est déplacé rapidement vers le NE du Groenland. C'est le déplacement de ce low au nord qui permet à long terme la modification du vent moyen et du champ de température par la suite. low au large de la France : la pression augmente lentement alors que le low continue à s'affaiblir en étant de plus en plus barotrope. Attention, carte différente ci-dessous pour illustrer l'apparition de la zone barocline (croisement entre les contours de température et de Z700) et du talweg secondaire entre le Groenland et l'Islande. On voit bien les fronts simulés à l'oeil nu, que j'ai représentés. Il se pourrait que ce moment soit celui qui va débloquer à terme la situation. A partir de là, on peut déjà imaginer la cyclogénèse se mettre en place et imaginer le déplacement du front froid. Le long du front froid (sous le secteur chaud) on a advection thermique positive en vent de SO, qui permet creusement du système identifié et augmente la courbure du talweg. La courbure est désormais suffisamment forte pour qu'il y ait surement une signature de CVA. J'ai pas regardé la vorticité, donc je ne le justifie pas à 100%, mais en regardant la courbure, la CVA est située environ au méridien 20°O. Donc on peut imaginer que le max de jet en altitude va tourner vers le sud sous le talweg, donc déplacement sud du front froid. Beau front froid bien défini à ce stade. Je regarde pas plus loin que J+5 mais on a déjà à cette échéance des ingrédients qui devraient faire évoluer la situation pour la France. Attention carte différente mais même échéance. Le talweg devrait continuer à se creuser vers le S par inertie (transport de l'anomalie par le vent moyen) jusqu'à connecter (potentiellement) avec le low (très relatif) sur la France. L'advection sur le Groenland est déjà visible dans les obs et devrait être robuste. La seule incertitude devrait être sur la vitesse de déplacement du low. Pour la suite, l'incertitude principale est d'abord sur l'advection initiale entre le S du Groeland et l'Islande qui va permettre le développement du low secondaire et du talweg sur l'Atlantique. Une dernière considération, un peu plus technique, pour estimer l'ordre de grandeur temporel pour l'évolution d'une telle circulation. On a un vent, qui semble en moyenne (hors des jets) de l'ordre de 20 kts (10 m/s), pour une circulation faible mais de large dimension d'échelle typique 5000 km (échelle zonale approximative de l'Europe occidentale). Ce qui donne (en utilisant un paramètre de Coriolis f ~ 10^4 s^-1) un nombre de Rossby Ro ~ 0.02. L'échelle de temps charactéristique pour les mouvements lents est donnée par 1/(f x Ro), donc en jours : ~ 6 jours. 6 jours d'évolution, à la louche (ça pourrait être 5, ça pourrait tout aussi bien être 8, mais certainement pas 3 ) avant que la circulation ne change significativement. Ce qui est confirmé par les modèles par la suite.
  8. Je confirme ce que dit @F-GAHX. Superbe interface permettant de visualiser les données en temps réel! Par contre, un bémol de taille (parfois, en tout cas pour moi, qui ait suivi la situation au radar de Bollene toute la journée et ait été perturbé par les nombreux artefacts visuels), c'est que c'est les données brutes qui sont affichées. Seule V est corrigée. Pour le reste, en particulier la réflectivité, le ground clutter n'est pas filtré, il n'y a pas correction du blocage terrain, ni des speckles, ni de l'atténuation par les précipitations. Autrement dit, ce que nous avons fait n'est pas si obsolète. Et j'essaierais peut-être soumettre un fork à son projet afin d'ajouter cela, puisque je l'ai implémenté. Ca n'en reste pas moins un superbe effort.
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