ribi

J'ai quand même l'impression que si on regarde les ensemblistes (et GEFS en particulier), la fin de la semaine 52 est extrêmement indécise. Elle peut laisser des espoirs à la fois aux amateurs de douceur et aux hivernophiles (liens provisoires jusqu'à ce soir). Le froid n'est pas si loin, dans tous les cas. Il me semble qu'il y a deux ou trois jours, ces éventualités de froid n'étaient même plus visibles.

Pour l'anecdote, il pourrait y avoir des gelées notables dans de nombreuses régions en début de semaine (regardez du côté de Lyon et du Jura, de ce côté-là ça me semble excessif, sauf si neige au sol !) : À ranger bientôt dans le bêtisier de GFS ?

D'autres modèles sont en accord.GFS 0Z et d'autres modèles confirment que la semaine connaîtra de très fortes précipitations (>50 mm/jour sur certaines zones de plaine, et >100 mm/jour en bordure méditerranéenne). Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas : * la localisation précise n'est pas fixée, même si un cévenol (pas forcément inhabituel) est plus que probable ; * cette carte n'est qu'une illustration. Elle ne prouve pas par elle-même que les précipitations ont lieu en peu de temps (ce que l'on vérifie facilement sur d'autres cartes), mais elle visualise des phénomènes qui n'auront pas lieu tous en même temps.

Il faut distinguer avoir chaud et se faire cramer la peau. D'après les données mesurées à Koumac, le 28 mai il a fait 26°C avec un point de rosée à 19°C. ce qui correspond à 65% d'humidité relative et à un humidex de 33. Il est tout à fait normal de trouver qu'il fait très chaud dans ces conditions, ces conditions se rencontrent d'ailleurs fréquemment en métropole, mais correspondent à un temps "lourd" (mais pas exceptionnellement lourd). À proximité de la mer, l'humidité de l'air est souvent importante. Par comparaison, le 28 mai, il a fait 26.6°C à la Réole (33) avec un humidex de 30 seulement. La température était aussi la même qu'à Koumac, mais le ressenti devait être moins désagréable. Les UV ne sont pour pas grand chose dans la température ressentie (en fait le Soleil envoie en même temps de la lumière visible et des UV en quantités à peu près proportionnelles selon les lieux). Par contre, ce sont les UV qui font cramer la peau (avec quelques heures de retard). Le risque de se prendre un coup de soleil n'est pas directement lié à la chaleur. Le risque devrait plutôt être associé (par temps ensoleillé) à la hauteur du soleil : si le soleil est haut, il envoie plus d'énergie par mètre carré de sol, et les UV sont moins filtrés par l'atmosphère. S'il y a de l'air frais, on est protégé de la déshydratation due à la chaleur, mais pas des coups de soleil.

C'est vrai que l'ign espagnol ne donne plus des données qui étaient accessibles jusqu'à maintenant. Avec les données accessibles, on constate un sursaut de l'activité sismique, qui n'avait pas été aussi forte depuis février (mais rien de comparable avec la crise sismique de l'an passé). Je ne crois pas à la volonté de cacher un danger imminent, mais je pense que personne ne sait si l'événement de 2011 est terminé, ou bien sur le point de reprendre en quelques jours.

J'ai habité à Lyon, et il me semble que le problème est à peu près le même que celui de voir les Alpes à Lyon. Il faut que plusieurs facteurs soient réunis : * pas de nuages bas sur le lieu d'observation, ni à l'étage moyen. Cela peut se vérifier ici pour le sud-ouest (avec "Mittel" et "Tief" bleus). * pas trop de particules dans l'atmosphère à basse altitude. Ceci élimine d'office les journées calmes de beau temps, où l'on voit parfois les Alpes depuis le Pilat, mais pas depuis la plaine. C'est d'ailleurs pour ça qu'on dit à Lyon que voir les Alpes annonce souvent le mauvais temps. * pas trop d'humidité dans l'air. Je pense qu'on a intérêt à ce que l'eau précipitable soit faible. Intuitivement, il me semble qu'un bon vent doit favoriser le phénomène (à condition qu'il ne transporte pas trop de poussières). Sur le moment des observations, ça ne paraît pas évident. L'idéal serait que les Pyrénées soient illuminées par le Soleil, mais pas le premier plan. Pour une photo, il faudrait éviter le contre-jour. De plus, le ciel bleu est plus sombre à un angle de 90° du soleil, ce qui est préférable, donc pour une prise de vue vers le sud, je conseillerais des moments où le soleil est vers l'est ou l'ouest (vers 8h ou 20h). Quoique, à la mi-journée, quand le soleil est haut, la longueur d'atmosphère traversée par les rayons lumineux est plus courte, et donc les Pyrénées seront plus éclairées, et il y aura moins d'effets de perspective atmosphérique dus à la lumière diffusée par l'atmosphère. Tout ceci ne sont que mes impressions, et il est possible que l'on puisse faire beaucoup mieux pour répondre à la question posée.

Regardez cette carte, dont j'espère qu'elle fera bientôt partie des plus beaux ratages de GFS... Il risque de faire frisquet quand même, mercredi matin, sur le Massif Central d'autant plus que c'est à peu prêt cohérent avec ce que les sorties précédentes du même modèle donnaient.

C'est très intéressant, mais je pense que cela reflète plutôt la répartition des orages, et pas forcément celle des orages de grêle, car par exemple le pictogramme 95 est utilisé pour un orage sans grêle observée.En tout cas, pour avoir un orage de grêle (hors saison froide), il faut que les courants ascendants soient très puissant dans le cumulonimbus, de façon que les grêlons formés soient suffisamment gros pour ne pas avoir le temps de fondre dans leur descente. On peut penser que la fin d'après-midi est le meilleur moment, avec le sol surchauffé. Au bout du compte, je pense qu'une étude plus sélective des orages ne devrait pas donner un résultat très différent que celui qui a été trouvé...

Une autre bizarrerie : La station "Île de Portland" indique un temps bizarre très différent (8°C de moins en particulier) de la station "Isle of Portland", qui, elle, est très cohérente avec les stations qui l'entourent. Cette différence est très suspecte pour une île qui ne fait que 6km sur 2...

Quelle canicule au Cabo Peñas... Et Météoalerte n'en parle même pas . Et cela dure, le 2 mai, il y avait un humidex de 221.6°C, et ce n'est pas une erreur de calcul.

Ce qui est fou avec google maps, c'est qu'on peut se rendre compte de la disposition des lieux. Dans les deux cas, on voit des antennes rateaux qui se dressent fièrement de plusieurs mètres sur les cheminées des deux maisons. Les antennes sont très favorables pour le foudroiement (d'autant plus que l'église n'est pas si près que ça pour protéger). Après, c'est vrai que la plupart des gens qui en ont ne se font pas foudroyer leur maison...

En tout cas, c'est la première fois depuis bien longtemps (un an???) que la température moyenne à 850 hPa des ensembles (GEFS) descend aussi bas à longue échéance. La courbe blanche descend régulièrement. La valeur atteinte n'est pas exceptionnelle, mais j'ai l'impression qu'on n'échappera pas à un passage (pas forcément très long) franchement hivernal d'ici la fin du mois. Quoi qu'il en soit, cela n'aurait rien d'étonnant en janvier ! Il reste à voir si les autres modèles ensemblistes confirment la tendance, l'échéance étant lointaine...

Je trouve l'idée d'un "rétroviseur" très intéressante, mais très difficile à mettre en place. J'ai essayé de voir ce que cela donne par exemple dans le cas de la tempête Joachim (15 au 16 Décembre 2011), en regardant le sujet sur /topic/72741-semaine-du-12122011-au-18122011/'>les prévisions à long terme du 12 au 18 décembre et /topic/72664-prvision-des-coups-de-vent/'>les prévisions des coup de vent. Il est difficile de faire mieux que survoler les messages des forums, et je risque d'avoir oublié des choses pertinentes : Au départ, les prévisions sont très divergentes. Le premier message parlant vaguement d'un risque tempétueux pour la semaine est le /topic/72741-semaine-du-12122011-au-18122011/page__view__findpost__p__1692337'>6 décembre (J-9, stormigen). Peu à peu le consensus s'établit sur une situation avec un zonal bien marqué. Des modélisations envisageant des tempêtes pour le 13 et le 14 sont proposées. Le premier message qui décrit une dépression "bombe" faisant penser à Joachim avec la bonne date est le /topic/72741-semaine-du-12122011-au-18122011/page__view__findpost__p__1694216'>8 décembre (J-7, Normand dit) Suite à une modélisation proche de la réalité (chanceuse ?) de GFS, de nombreux messages sont postés le 8 décembre. GFS a en fait une demi-journée de retard : Après avoir avoir prévu la tempête (surestimée) dès le 8, GFS la décale vers le nord pendant quelques runs ou la sous-estime. Vers le 11, les modèles confirment en général une tempête pour le 16. La première carte proposée avec le bon timing arrive par le modèle CEP le /topic/72664-prvision-des-coups-de-vent/page__view__findpost__p__1698413'>12 décembre (J-3, El'Coco) : La prévision des vents est bien moins précise que celle des pressions, et il restera une grande incertitude jusqu'à l'arrivée effective de Joachim, qui fut finalement une /topic/73900-suivi-de-la-tempete-joachim/page__view__findpost__p__1706631'>tempête classique mais pas mémorable dans l'ensemble. Le flou sur les vitesses des vents est parfois prétexte à des surestimations catastrophistes, mais elles ne sont pas majoritaires à la veille de Joachim. Le nom de baptême de Joachim est enfin connu le /topic/72664-prvision-des-coups-de-vent/page__view__findpost__p__1700875'>14 (J-1) le jour où la dépression naît dans l'Atlantique. L'évolution des prévisions est assez représentative de ce qui se passe souvent : J-10 : vague tendance. J-7 : vue d'ensemble de la situation à l'échelle de l'Europe. J-3 : prévisions locales.

Effectivement c'est un problème compliqué qui pourra donner en fonction de l'épaisseur des couches des résultats très différents : neige (collante ou poudreuse), neige roulée, granules de glace, pluie (verglaçante ou non)... Sans compter la température du sol : s'il tombe quelques gouttes d'eau (même non surfondue) sur un sol gelé, on peut avoir une belle patinoire...

Autre aspect de la réponse : il peut aussi s'agir d'un problème de vision nocturne. L’œil humain est beaucoup plus sensible en vision nocturne au vert qu'aux autres couleurs. C'est pourquoi par exemple la nébuleuse d'Orion est vue verte alors qu'elle émet beaucoup plus dans le rouge que dans le vert. Après, c'est un problème de luminosité : si c'est suffisamment intense, on verra la bonne couleur. Si ce n'est pas assez intense, on verra en noir et blanc car les bâtonnets seuls arrivent à fonctionner dans ces conditions.

En Limousin, des iris et des crocus en fleur. Ça rappelle décembre 2000 où on trouvait des fleurs de toutes les saisons, sauf que cette année, il a légèrement gelé en octobre et qu'il ne pleut pas beaucoup (alors qu'il me semble que 2000 était plus humide)...

Cela ne remet pas en cause le calcul, si le ruisseau à l'altitude z+h est statistiquement comme à l'altitude z, il a perdu la même énergie quel que soit le processus qui fait perdre cette énergie : turbulence, frottement sur les fonds...Je suis tout à fait d'accord que les flux thermiques provenant de la terre ne sont pas à négliger (ce sont eux qui expliquent pourquoi la température sous une couche de neige reste à 0°C).

La conservation de l'énergie est un principe fondamental en physique. Lorsqu'une masse m d'eau d'un ruisseau dévale une pente constante, on constate qu'en moyenne la vitesse v de l'eau reste la même. L'énergie cinétique (1/2 m v²) reste la même, mais son énergie potentielle diminue de m g h où h est la hauteur perdue. L'énergie mécanique m g h perdue à notre échelle ne peut se retrouver que comme énergie interne (au niveau des molécules en interaction).Si on fait l'hypothèse que cette énergie ne sert qu'à réchauffer l'eau, ce qui est optimiste, on obtient un échauffement de l'eau de m c ΔT = m g h et un échauffement de 1°C équivaut à h = c/g = 4180/9.81 = 426 m au moins. Cela me semble un effet trop faible pour être significatif.

Peut-être, mais j'ai des doutes :* On explique d'habitude la surfusion par une absence de germe sur lequel la glace peut croître, ce qui n'est pas le cas quand il y a un peu de glace sur les bords calme du ruisseau. * d'habitude un choc risque d'arrêter la surfusion. Le choc est plus probable dans l'eau courante que dans l'eau stagnante. * Au voisinage de la glace, l'énergie cinétique d'une molécule d'eau due à son mouvement macroscopique est de l'ordre de m v² inférieure à 10^-25 Joule alors que son agitation thermique est de de l'ordre de k T ou 10^-20 joule. On ne voit pas très bien ce que change le fait que l'eau soit en mouvement macroscopique. * Même sans surfusion, si l'eau courante (de température homogène) prend en bloc quand sa température passe au dessous de 0°C, elle piègera des bulles d'air qui n'auront pas le temps de se regrouper et donnera de la glace blanche. Alors que l'eau stagnante n'a pas une température homogène. Donc elle prendra petit à petit, en ne piégeant que des grosses bulles d'air.

Oui, mais on constate souvent que si les eaux calmes se couvrent de glace en quelques heures, les eaux courantes des ruisseaux résistent des jours et des jours alors qu'il n'y a pas de dégel.Personnellement, j'aurais bien une petite idée, mais je ne suis pas certain : * Est-ce que ce sont les courants qui gênent directement la croissance de la glace ? Cela paraît intuitif, mais je ne vois pas l'effet physique correspondant... * Est-ce que le fait que l'eau soit plus dense à 4°C qu'à 0°C joue son rôle ? Pour geler de l'eau stagnante, il faut que la couche superficielle passe au dessous de 0°C, le fond étant à la fois moins froid et plus dense pouvant rester au dessus de 0°C. Pour geler de l'eau courante (dont la température est homogénéisée par brassage), a priori, il faut que l'ensemble passe au dessous de 0°C... Sinon, je trouve la question de fossile47 assez intéressante : existe-t-il des tables ou des relations permettant de prévoir en fonction de la température initiale d'un cours d'eau assez calme et de la température de l'air, du débit (...) le temps à attendre pour que le cours d'eau se couvre de glace ?

Pas convaincant ce raisonnement, en ce qui concerne la vitesse initiale. Cela doit dépendre énormément de la taille de l'objet lancé. En fait, vu le modèle pris, dans l'eau, en gros, seule la force de traînée intervient, et comme les masses volumiques (projectile et eau) sont du même ordre de grandeur, un système ne garde une partie appréciable de sa vitesse que sur des distances de l'ordre de grandeur de sa taille (dimensionnellement). Au delà de sa taille, sa vitesse diminue pas mal. Donc des gros projectiles traverseraient plus facilement 10 m d'eau, avec une vitesse initiale plus faible.Ensuite, il me semble que les colonnes de cendres de plusieurs kilomètres de haut s'expliquent assez peu par la vitesse initiale, mais surtout par la présence de gaz chauds (poussée d'Archimède). Et il doit y avoir beaucoup de vapeur d'eau forcément. Ça me semble très compliqué. Il peut y avoir un panache cypressoïde, mais pas en raison de la vitesse initiale.

Sans compter que quand de l'eau liquide arrive au contact avec de la lave en fusion, cela doit faire des projections dantesques . J'ai du mal à croire que la bouche d'émission ne soit qu'à 8 mètres de profondeur. Avec le volume de lave qui doit correspondre au trémors actuels, cela me semble impossible que le sommet reste plusieurs jours à quelques mètres de profondeur.Pouvez-vous me rappeler quelle source scientifique dit que la bouche d'émission est à 8 mètres ?

Oui, c'est vrai, mais en cherchant bien dans les ensembles, on trouve maintenant de quoi faire le bonheur des hibernophiles pendant deux ou trois jours, alors que jusque là, on ne trouvait pas. Pour leur remonter le moral L'hiver dans une dizaine de jours passe du statut d'impensable à assez peu probable...

Il est exact que c'est le Roussillon qui détient le record de France de précipitation sur 24 h (1100 mm !).La carte GFS est lissée. Dans ce genre d'épisode, les précipitations varient facilement du simple au double entre deux vallées voisines. Je pense que 200 mm en 24 h sur GFS, ce serait relativement inquiétant, même en Cerdagne, si c'étaient des prévisions pour les prochaines 24h. J'ai mis par commodité la carte des cumuls, plutôt que la carte des précipitations, parce que les précipitations prévues sont décalées dans le temps suivant les régions. Mais le mieux est de regarder la chronologie sur meteociel pour constater qu'effectivement ces pluies méditerranéennes tomberont en peu de temps. Heureusement, le modèle peut être encore démenti : Sur la nouvelle sortie de GFS, des précipitations (un peu moins) abondantes restent prévues sur les régions méditerranéennes, mais pas aux mêmes endroits.

Je trouve que plus on approche, plus les épisodes méditerranéens deviennent crédibles, en tout cas si on regarde la nouvelle sortie de GFS. Ça ne se limite plus au seules Cévennes, mais les Pyrénées-Orientales, le Var, ou la Drôme pourraient y avoir droit (chacun à des moments différents). Les quantités d'eau prévues commencent à être inquiétantes (200 mm/24 heures sur les Pyrénées-Orientales). Heureusement, ça peut encore changer.