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Cumul des durées d'insolation et de rayonnement
charles.muller a posté un sujet dans Paléoclimatologie
J'ai constaté que la Climathèque propose diverses mesures du rayonnement, notamment cumul des durées d'insolation, de rayonnement global / diffus / direct. Quelques questions : - savez-vous la différence entre un cumul d'insolation et un cumul de rayonnement direct ? - ces données sont-elles valables si je les commande en "brut" sur la Climathèque (ou vais-je obtenir des résultats dont on me dira qu'ils ont une marge d'erreur importante, comme ce fut le cas pour mes commandes des T sur des données brutes de stations météo) ? - existe-t-il déjà dans les publications MF ou ailleurs des études régionales ou nationales sur la variation de ces paramètres depuis 1980 (ou même plus tôt, bien sûr) ? Merci d'avance si vous avez des infos à ce sujet. -
Le champ magnétique influence-t-il le climat terrestre ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Paléoclimatologie
Merci Snowman pour ces différentes infos sur les couches atmosph. et pour ton hypothèse sur l'augmentation possible des orages liée aux variations magnétiques. Je manque de connaissances sur le comportement des particules en haute altitude pour aller plus loin, mais je vais essayer de creuser un peu. -
- On sait que le réchauffement global actuel est diversement réparti. Une hausse globale de 1, 2 ou 3°C ne dit pas grand chose en terme d'adaptation (savoir si l'on peut "s'en sortir") et de toute façon, cette question de l'adaptation est assez subjective tant que les effets secondaires d'un réchauffement ne recueillent pas un vrai consensus (augmentation ou baisse des précipitations, hiver plus doux et moindre écart moyen ou étés plus chauds et hausse des Tmax, évolution des événements extrêmes, effets réels sur le niveau des mers, etc.). - La physique du budget radiatif étant dans son enfance, prendre le chiffre de 3,7 W/m2 au sommet de l'atmosphère (TOA) comme une valeur importante n'est pas spécialement fondé. Des études récentes (INDOEX) ont montré que le forçage de surface, plus important pour évaluer les effets sur la chaleur et l'humidité, n'est pas forcément le reflet du forçage TOA compte-tenu des échanges importants dans les différentes couches de l'atmosphère (échanges dont la traduction radiative est supérieure à 3,7W/m2) ; et d'autres études ont montré que les variations de facteurs comme l'insolation effective ou la nébulosité, non pris en compte dans les budgets de GIEC, pourraient représenter des valeurs elles aussi supérieures à 3,7W/m2 sur des périodes bien plus courtes que 250 ans. - Un modèle comme celui de Hansen montre que le GWP (potentiel de réchauffement global) actuel, après 250 ans de révolution industrielle, n'est jamais que de 0,6°C dans les cinquante prochaines années. J'admets qu'il est subjectif de ma part de trouver ce genre de résultat négligeable (je pense de toute façon que les incertitudes de ce modèle comme de la plupart de ceux qui tournent pour former les estimations "officielles" sont encore bien trop fortes pour prendre leur résultat comme argent comptant, surtout si l'on ajoute la quasi-ignorance des fluctuations de la nébulosité et la non-prise en compte du rayonnement - hors irradiance - dans ces mêmes modèles). - Bref, j'essaie quand même de ne pas faire fi des lois de la physique. PS : on ne peut guère en parler avant 2007, mais je suis assez étonné que l'estimation de la durée de vie du CO2 dans l'atmosphère, couramment évaluée à 100-150 ans, avec 120 ans comme valeur moyenne la plus fréquemment avancée, ait désormais disparu de certains tableaux de synthèse.
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D'après Jones et Mann sur RealClimate, températures à la stations de Svalbard (80°N, nord de la Norvège) : Month / Value / ybar / sd / Delta Dec 05 / -3.8 / -13.3 / 4.4 / +9.5 Jan 06 / -2.7 / -15.3 / 4.7 / +12.6 Feb 06 / -9.8 / -16.3 / 3.7 / +6.5 Mar 06 / -13.1 / -15.8 / 3.7 / +2.7 Apr 06 / 0.0 / -12.4 / 2.7 / +12.4 value = Tmoyenne du mois récent / ybar = Tmoyenne 1961-90. Sur cette station, on est donc en ce moment 12,4°C au-dessus de la moyenne, soit cinq fois la dévation standard. Avez-vous d'autres postes de ce genre à d'autres points du cercle arctique ?
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Le champ magnétique influence-t-il le climat terrestre ?
charles.muller a posté un sujet dans Paléoclimatologie
Dans une récente étude parue dans Science, Gubbins et al. ont analysé les variations du champ magnétique terrestre depuis 1590 (les mesures systématiques ont commencé en 1837, sous l'impulsion de Gauss ; avant, les chercheurs utilisent les banques des données paléomagnétiques et les consignations des marins). Le résultat est intéressant : après une période relative stabilité entre 1590 et 1860, le champ magnétique terrestre semble avoir baissé beaucoup plus rapidement, d'environ 5% par siècle (figure ci-dessous, en grisé une déviation standard de marge d'erreur dans la reconstruction, en pointillé la tendance attendue si le rythme actuel était constant depuis 1590). Depuis 2500 ans, ce champ magnétique est en phase de baisse (40% sur toute la période) avec un rythme comparable (des périodes de pause et des chutes plus importantes). Ma question : quelqu'un a-t-il une idée de la possible influence du phénomène sur le climat, si tant est qu'il y ait la moindre influence ? Je ne connais pas trop les liens entre magnétosphère, ionosphère et atmosphère. A priori, je dirais qu'une baisse du champ géomagnétique nous rend globalement plus sensible au rayonnement solaire et cosmique, puisqu'il agit comme un "bouclier" face à eux. Mais c'est à vérifier et il y a peut-être d'autres liens à creuser, notamment ce qui se passe dans la stratosphère où les diverses longueurs d'onde du rayonnement entrant sont les plus actives. -
Les départements les mieux lôtis...
charles.muller a répondu à un sujet de TreizeVents dans Météo, environnement et société
Eh bien comme je trouve ce classement idiot, il ne m'étonne pas que le Loir-et-Cher et le Vendômois, si prisés à l'époque de Ronsard et Du Bellay, soient méprisés à l'âge d'Arthur et Jean-Luc Delarue ! Sinon, le "beauf de base" français (comme disait je ne sais plus qui) est comme le "beauf de base" humain, il aime bien la chaleur et le soleil. Ce n'est pas que de la propagande du journal de 20 heures, il suffit de regarder la répartition géographique au cours de l'évolution humaine pour voir que l'on a toujours plus de monde autour des régions tempérées ou chaudes qu'ailleurs. Je rappelle tout de même que nous partageons 85 à 95% de nos gènes avec les primates tropicaux et qu'il aurait été très étonnant que nous ayons beaucoup de goûts climatiques (moyens) communs avec l'ours blanc... Mais comme l'être humain a une forte plasticité cérébrale et donc une forte adaptativité locale, il a quand même diversifié ses goûts et s'est installé avec succès un peu partout.(*) Ces choix climatiques "standards" ou "moyens" de l'espèce expliquent d'ailleurs que beaucoup de gens aient du mal à considérer le réchauffement climatique comme une catastrophe : ils ont une tendance instinctive à le rechercher ! Et ma foi, même si je me sens quand même mieux au Nord qu'au Sud en général, il m'est difficile de nier que certains paysages calcaires inondés de soleil ne m'aient laissé des souvenirs inoubliables de beauté, de sérénité et de plaisir. (*) Vu qu'il existe quand même dans l'esprit humain (me semble-t-il) une forte attirance esthétique pour la montagne et la neige, je me suis toujours demandé si nos ancêtres n'avaient pas beaucoup croisé autour des glaciers tropicaux d'Afrique. Simple jeu de l'esprit, bien sûr. -
lien entre relief et cyclone (ou typhon)
charles.muller a répondu à un sujet de tony58260 dans Climatologie
Je ne suis pas du tout spécialiste de la question, mais il semble que tout cyclone pénétrant sur les terres perd rapidement son énergie en raison de l'absence de base chaude (les mers) pour nourrir sa convection. Si tu as un relief, j'imagine que la dissipation est accélérée puisque la température baisse avec l'altitude et que le cyclone se retrouve avec une base de plus en plus froide. J'imagine cependant qu'il peut faire beaucoup de dégâts lors de son court passage, car des pluies torrentielles sur une pente forte provoquent des glissements de terrain, coulées de boue, innondations brusques, etc. Le plus puissant typhon observé au Japon est Tip (1979), dont la superficie dépassait l'équivalent de la moitié des Etats-Unis (!), mais il n'a provoqué "que" 68 morts. -
Dans un tout autre débat (sur la médiatisation des découvertes de la génétique du comportement), J. Horgan (2004) soulignait : "Nous autres journalistes scientifiques occupons une humble niche dans l'immense industrie de l'actualité et du loisir, et il existe une féroce compétition pour capter l'attention des éditeurs et des lecteurs". Et ce n'est pas faire injure à la climatologie que de lui prêter le constat (imaginaire cette fois) suivant : Nous autres climatologues occupons une humble niche dans l'immense champ de la recherche fondamentale et appliquée, et il existe une féroce compétition pour capter les budgets toujours trop maigres de cette recherche. Eh bien, tu additionnes l'intérêt à court terme des médias et celui des chercheurs, et tu obtiens la tendance à insister sur les mauvaises nouvelles. Remarque bien qu'en médecine et en biologie, c'est souvent l'excès inverse qui prévaut : le moindre essai clinique au résultat peu significatif ou la moindre découverte d'un nouveau peptide fonctionnel est accompagné d'un excès de bonnes nouvelles sur la très forte probabilité que le résultat en question amène d'immenses progrès sanitaires dans les années à venir. Ce qui est bien sûr dans 99% des cas une pure conjecture destinée à assurer la promotion médiatique et budgétaire de l'équipe. Il faut simplement apprendre à décoder, ce que le grand public ne peut pas faire. Au bout de quelques mois plongés dans ces disciplines climatologiques que j'ignorais peu ou prou jusqu'alors, j'ai vite compris certains réflexes nécessaires pour apprécier la portée réelle d'un papier : Etape 1 : s'agit-il des projections d'un modèle ou d'un constat sur le réel ? Dans le premier cas, on peut zapper en général, car le résultat est invérifiable / infalsifiable, vu que personne à part les programmeurs n'est capable de dire ce qu'il y a exactement dans le modèle, de vérifier point par point s'il est plus ou moins pertinent qu'un autre, donc d'accorder du crédit à ses extrapolations à long terme. Au mieux, on regarde dans la partie "méthodologie" les incertitudes / marges d'erreur, histoire de se faire une idée sur la différence fondamentale entre le résultat et le pile-ou-face. Etape 2 : s'agit-il d'une étude de tendances courtes ou longues ? Dans le premier cas (≤10-15 ans), l'intérêt est très limité car tout phénomène climatique ou presque a une variabilité annuelle / décennale forte, de sorte qu'une mesure courte ne dit pas grand chose. Hélas, on ne compte plus les études faites sur 2, 3, 5, 10 ans qui comportent en conclusion une sombre extrapolation pour le futur. Etape 3 : la variabilité constatée est-elle exceptionnelle par rapport à d'autres périodes ? Conséquence logique de la phase précédente : une fois établi que l'on est bien en présence d'une anomalie solide devant être expliquée, il faut encore vérifier que l'anomalie en question ne s'inscrit pas dans des cycles plus longs du climat. Exemples classiques de la fonte des glaciers et du réchauffement des pôles, largement documentés au cours du Holocène. Etape 4 : sur le domaine précis de l'étude, quelles sont les mesures et existe-t-il d'autres mesures récentes ? On est parfois surpris entre l'effet d'annonce d'une découverte (telle zone antarctique fond à vitesse grand V) et la mention discrète de sa traduction concrète (à supposer que cela continue sur ce rythme, cela contribuera à une hausse de 3 mm du niveau de la mer sur un siècle). De même, deux fois sur trois, des mesures effectuées récemment par des équipes indépendantes ne trouvent pas exactement, voire pas du tout les mêmes tendances dans leurs résultats. Enfin, l'intercalibration des méthodes anciennes et nouvelles de mesure est prsque toujours problématique (exemple classique du niveau de la mer ou de la troposphère) et il faut apparemment 15-30 ans pour trouver un accord. Etape 5 : lorsque le "réchauffement global" est invoqué, le rasoir d'Ockham s'applique-t-il ? On sait que "global warming" est devenu un mantra pour être publié en revue peer-reviewed comme en presse grand public, phénomène de mode qui a mon avis se dissipera un jour ou l'autre. D'où la nécessité de vérifier le tranchant du rasoir d'Ockham, c'est-à-dire le principe de parcimonie guidant la bonne science : quelles sont les différentes hypothèses causales du phénomène étudié et l'invocation du réchauffement global comme nouvelle hypothèse est-elle justifiée ? Exemple classique des batraciens dont a on a voulu faire des victimes du CO2 alors qu'ils souffrent d'une pandémie parasitaire ayant pour origine l'exportation récente (par l'homme) d'un parasite africain inoffensif in situ, mais très létal pour les autres populations non protégées. Malgré cela, et contrairement à d'autres semble-t-il sur ce forum, mes lectures m'ont plutôt convaincu que le réchauffement est une réalité (quoique sa globalité soit pour l'instant très discutable, à en juger par la répartition géographique des hausses significatives) et qu'il existe une part anthropique dans cette hausse récente des températures. Je doute en revanche de plus en plus que la part des GES soit élevée, que les réchauffement prédits pour 2100 soient exacts et que leurs conséqueces soient catastrophiques pour la vie et pour l'humanité.
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Intéressante métaphore, à ceci près que l'effet d'un manque d'eau et l'effet d'un arrosage à l'acide sont bien loin d'être identiques (en rapidité de déclin, an eltération cellulaire, en possibilité de rémission, etc.). De toute façon, notre échange ne concernait pas les causes, sur lesquelles tu t'interroges maintenant, mais simplement les effets : sont-ils exceptionnels ou non ? Je souhaitais simplement rappeler que l'Arctique est relativement coutumier de fortes amplitudes pluridécennales et qu'il ne faut pas se laisser impressionner par la couleur rouge vif des cartes récentes. Je pense que tu accepterais ce genre de comparatisme et de modération dans plein d'autres situations de la vie. Si un quidam te dit : "ouh là là, comme par hasard les épidémies de grippe n'ont jamais été aussi virulentes que depuis dix ans et encore comme par hasard, il n'y a jamais eu autant d'immigrés chinois", ton premier réflexe sera sans doute de te demander : a- si la virulence grippale est bien exceptionnelle par rapport à d'autres périodes ; b- si le nb d'immmigrants chinois est bien exceptionnel par rapport à d'autres périodes ; c- et quand bien même ils le seraient tout deux, si la corrélation en question est un vrai rapport de cause à efffet, un artifice statistique ou la manifestation d'un tiers facteur. Je ne vois pas pourquoi cette méthode, qui relève du bon sens, du souci d'exactitude et du refus des préjugés serait suspecte en climatologie, où elle deviendrait une stratégie de négation, de banalisation et de dissimulation. Un même effet peut avoir plusieurs causes, me dis-tu à juste titre. On peut aussi se demander pourquoi une même cause (augmentation des gaz à effet de serre bien répartis dans l'atmopshère) ne produit pas toujours les mêmes effets dans le temps et l'espace. Je l'ai déjà dit ailleurs : entre 1950 et 1980, nous avions déjà accumulé depuis 200-230 ans pas mal de choses dans l'atmosphère, les Trente Glorieuses turbinaient à plein régime, et les températures n'étaient pas franchement à la hausse, surtout dans l'Hémisphère Nord. On nous dit maintenant : d'autres facteurs masquaient le réchauffement, ce n'est que depuis 1980 ou 1990 que l'on voit vraiment, clairement, indiscutablement l'effet anthropique sur le climat. De même, la carte 1995-2005 publiée précédemment semble montrer qu'il y a plus de réchauffement récent dans l'Antarctique désert et protégé des flux de l'HN que dans l'industrieuse Asie, qui est le premier pôle démographique et le premier émetteur global de GES. On nous dit : les choses ne sont pas si simples, les conditions synoptiques influent aussi les tendances à court terme, l'Asie émet des tonnes d'aéosols qui la refroidissent, etc. Eh bien, j'ai quand même de gros doutes sur ce genre d'explications ad hoc, ayant souvent pour unique but de défendre bec et ongle l'idée que les GES sont le facteur causal prépondérant de l'évolution thermique, au détriment d'une approche plus ouverte sur la pluralité des causes du réchauffement et du refroidissement de notre planète.
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En effet, c'est un peu désespéré. Notamment pare que je ne comprends pas ce que tu veux démontrer. Hypothèse 1 : tu me parles d'une situation imaginaire où une forte hausse de X °C sur une année (ou 2, ou 3, etc.) ne serait pas appréciée à sa juste valeur si elle était noyée dans la moyenne d'une décennie (a fortiori de plusieurs). Je suis d'accord avec ce cas imaginaire, mais je ne vois pas où nous mène une telle généralité, sinon que cette forte hausse aurait en dernier ressort une ou plusieurs causes à trouver. Et qu'elle n'empêcherait pas la climatologie de raisonner sur le long terme, qui n'est pas une stratégie perverse pour établir des "banalités", mais tout simplement le rythme d'évolution du climat global, et donc l'échelle pertinente pour établir des tendances. Hypothèse 2 : tu as une idée plus précise en tête (ce que je soupçonne, pour ne rien te cacher), à savoir que nous vivons déjà et depuis peu une hausse très forte, mais que celle-ci n'est pas appréciée à sa juste valeur, car les climatologues raisonnent sur des tendances de 20-30 ans. Si tu penses ainsi que la situation actuelle est exceptionnelle, le plus simple est de le dire directement. Et en effet, tout le monde affirme que les dix dernières années ont battu une série de records de chaleur depuis un siècle / un millénaire. Elles sont donc je suppose "exceptionnelles" de ce point de vue et les moyennes à long terme (20 ou 30 ans) pourraient bien dissimuler ce caractère exceptionnel de notre actualité. Voici la carte de tendances de ces seules dix années (onze, j'intègre 1995 qui a été très chaude). Je ne puis faire mieux, me semble-t-il, que d'isoler cette série de "records". On voit en effet qu'elles ont été chaudes, avec notamment des valeurs de hausse très fortes au nord de l'Hémisphère Nord (réchauffement de 1-4°C). Mais si tu prends au hasard dix années au sein de la première réchauffement (1910-1940), tu t'aperçois que malgré une moyenne globale de hausse plus faible (avec cependant des trous en grisé un peu partout), on assistait déjà à des réchauffements encore plus puissants autour de l'Arctique (1-8°C). Si nous étions en 1926, on m'expliquerait peut-être que l'Arctique sera privé de glaces d'ici 1940-60, que ces hausses exceptionnelles atteignant 8°C en une décennie sont brouillées dans des moyennes mal intentionnées de sceptiques acharnés, que les pôles se réchauffent plus vite et annoncent la couleur des 50 prochaines années, que les ours blanc vont se décomposer sur place en émettant du méthane, que le grand Lénine lui-même ne pourra empêcher le réveil des bactéries du permafrost, et toutes sortes d'annonces exceptionnelles dont on nous rebat les oreilles aujourd'hui.
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Là voilà (avril 2006 / avril 1971-2000). Effectivement, on est à +0,33°C, avec des hausses sensibles sur ce mois en Amérique du Nord, Arctique, Maghreb et Antarctique. La Sibérie reste sibérienne après des records de froid hivernaux et l'Australie confirme sa fraîcheur du moment.
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A tout hasard : baisse de l'irradiance dans le cycle actuel de 11 ans, jusqu'au minimum attendu de 2006 ou 2007 ? Au moins un facteur qui contribue, à l'échelle globale. Sinon, ton schéma suivant montre des températures à peu près stables entre 2002 et 2006, ce que confirme la carte NASA / GISS sur des tendances courtes (2002-2005 versus 1998-2001). Il y a tout de même un léger réchauffement global sur cette base (mais leur technique d'intégration des pôles et d'extrapolation sur des données rares peut perturber un peu les moyennes). On s'aperçoit sur cette carte que les tendances des quatre dernières années / quatre précédentes sont un peu atypiques, avec des zones de réchauffement / refroidissement qui ne suivent pas la division habituelle HN / HS, notamment un Antarctique qui s'est réchauffé plus vite que l'Arctique et une Sibérie centrale/orientale en surchauffe par rapport à une zone Europe occidentale / Amérique du Nord en stagnation ou baisse. Pour les mers, on a pas mal d'anomalies froides au Sud et dans le Pacifique Est.
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Excuse-moi, j'avais squizzé la seconde partie de ta réponse. D'accord sur la différence de période et la précision que tu apportes (1945 au lieu de 1940) : cela fait 36 ans dans un cas, 27 ans dans l'autre. Egalement d'accord sur le fait que ces différences sont quand même peu importante par rapport à la marge d'erreur (surtout en début de siècle, où les données sont moins nombreuses et moins fiables qu'en fin de siècle), même si je les considère néanmoins comme signiticatives et si je reconnais donc au final que le réchauffement récent est plus accentué que le précédent. Rendez-vous en 2013 pour avoir les chiffres sur deux périodes identiques.
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OK, je n'avais pas saisi que les valeurs d'ordonnées étaient du forçage en W/m2 (je voyais des variations en %, donc à la baisse quand cela baissait) et je pensais que le forçage incluait tous les aérosols. A nouveau, on a des anomalies entre ces forçages et les températures (ce qui est normal car les aérosols ne font pas tout le climat de toute façon). Voici la carte des T du GISS / NASA. La baisse des T est sensible entre 1940 et 1950, alors que le forçage négatif volcanique est à son minimum sur la période. Pour le coup, c'est assez étrange car le soleil lui-même, de mémoire, a une activité record à la même période et la guerre + la reconstruction se sont traduites par une activité industrielle forte, donc des émissions de GES soutenues : ce serait donc une situation idéale pour une hausse. J'en viens à me demander si l'hypothèse Shaidurov de l'influence des essais nucléaires atmosphétiques n'a pas un début de vérité !
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Non, tu me lis mal. J'ai déjà dit à de multiples reprises que le travail de synthèse du GIEC est appréciable et que je suis d'accord avec les 3/4 des synthèses factuelles - notamment les chiffres du réchauffement, que je n'ai jamais discutés. Avec des données telles que les chiffres du réchauffement, nous sommes dans le domaine des faits, pas des interprétations. Ce sont en général les interprétations du GIEC que je conteste. Quant à reprendre "ce qui va dans mon sens" et laisser de côté le reste, que dire des nombreuses personnes qui glissent sans commentaire sur les études que je cite ou qui essaient de démontrer qu'elles sont fausses, sous le seul prétexte qu'elles contredisent à l'évidence le schéma dominant ? C'est clair. Ce qui serait encore plus clair, ce serait de reconnaître que le réchauffement récent de 0,17°C/décennie sur 25 ans n'a rien d'ébouriffant par rapport à celui de 0,14°C/décennie sur 30 ans du début du XXe siècle. En cumulé, cela ne fait jamas que 0,09°C de différence : arrêtons de dire que des valeurs de l'ordre du dixième de degré ont changé la face du globe, c'est ridicule. Sinon, la climatologie repose sur des moyennes à long terme et je ne comprends donc pas pourquoi tu choisis des exemples imaginaires sur deux ou trois années dont la probabilité est de toute façon très faible.
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Pour les chiffres NOAA, voir réponse à Laure12 ; je suppose que le GIEC prend la peine de faire ses moyennes sur les différentes bases internationales existantes (OMM, CRU, GISS, NOAA, etc.). D'après le contexte de l'interview, Kandel "raconte" ce que disent les modélisateurs eux-mêmes, non ? Ou alors, quand un modélisateur fait part de ses interrogations, il est débile ; quand il fait part de sa grande confiance dans ses résultats, il est crédible. Je note simplement tous les modélisateurs ne tiennent pas le langage consensuel d'une progression constante et spectaculaire de la qualité de leurs modélisations. Sur ta courbe, je remarque qu'elle est peu explicative, non pas par préjugé, mais en raison des arguments suivants : - les aérosols sont les moins bien connus des forçages, de l'avis même de toutes les équipes ; - la période de réchauffement 1910-40, ce qui doit être exliqué, n'est pas marquée dans cette courbe par une baisse notable par rapport aux deux autres chutes de 1880-1900 et 1961-96 (qui auraient dû connaître des réchauffements plus notables encore, surtout la première où il y avait peu de GES) ; - la stagnation / léger refroidissement de 1960-79 devient franchement difficile à comprendre si les aérosols strato sont ainsi en baisse (en même temps que les GES sont en hausse) ; - bref, les courbes de rayonnement montrent des corrélations bien plus convaincantes avant 1985. -
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Bien, alors le GIEC (puisqu'il s'agit de lui et de ses chiffres dans son prochain rapport 2007) n'est même pas capable de donner les bons chiffres de base dans sa synthèse. Décidément, ce pauvre organisme ne réalise plus du tout l'unanimité... Pour prendre un exemple non pas imaginaire mais réel, tu peux en effet isoler les années 1998-2005 et vérifier si le réchauffement s'accentue ou diminue sur cette période récente. (A mon avis, le raisonnement sur d'aussi courtes périodes n'a aucun sens en climato.). Quant à prendre les données 2006, 2007 et 2008 avant qu'elles soient connues, je ne saisis pas l'enjeu du calcul...
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A ce propos, je signale la plus longue étude paléo. (3500 ans) réalisée sur le plus grand glacier alpin (Aletsch). Résultats : - entre 1450 et 1250 av. JC, 1000 mètres de moins qu'ajourd'hui - entre 200 av JC et 50 ap JC, équivalent à aujourd'hui - entre 800 et 1300, retrait de l'Optimum médiéval (équivalent 1930) - après 1300, refroidissements successifs avec trois pics : env. 1370, env. 1670-80, 1859-60 - depuis 1860, retrait progressif. Désolé de donner encore plein de chiffres Ceux-ci montrent une variabilité pluriséculaire forte, avec un réchauffement moderne n'ayant pour l'instant rien d'exceptionnel par rapport à d'autres optimas récents. Référence : Holzhauser, H. et al. (2005), Glacier and lake-level variations in west-central Europe over the last 3500 years, The Holocene, 15, 789-801.
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Synthèse sceptique : de quoi peut-on (légitimement) douter ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Evitons les généralités : la question soulevée n'est pas de "mettre en doute le réchauffement", mais de quantifier l'influence urbaine (plus généralement l'usage humain du sol) dans ce réchauffement. La phénologie ne nous y aide guère, car elle permet seulement de vérifier de manière indirecte l'existence d'un réchauffement. La statistique des vignes est intéressante, mais nous ne sommes pas vraiment dans la situation de contrôle d'une terre sans influence humaine ! De surcroît, je ne sais si les vignes sont un indicateur principal de réchauffement ou d'insolation de surface. Cela revient un peu au même me direz vous... sauf que dans la seconde hypothèse, la précocité des vignes peut être un bon indicateur de l'influence du rayonnement plutôt que du CO2. Voici les chiffres de la plus importante étude phénologique réalisée, une méta-analyse concernant 1700 espèces (Parmesan 2003) : - Pour 99 espèces d'oiseaux, de végétaux alpins ou de papillons, on note un déplacement moyen vers le Nord de 6,1 km (ou d'un mètre d'altitude) par décennie. Qu'une espèce d'oiseau modifie son aire de 60 km en un siècle ou qu'une espèce d'herbe grimpe de 10 mètres en un siècle n'a rien d'un bouleversement dramatique. - Pour 172 espèces de végétaux (herbes, arbres) et d'animaux (papillons, amphibiens), on note une modification phénologique moyenne de précocité du calendrier printanier de 2,3 jours par décennie (23 jours en un siècle à conditions de réchauffement constantes). - Pour 678 espèces dont on dispose de données phénologiques sur le long terme, 196 n'ont pas de mouvement notable, 423 montrent des adaptations au réchauffement, 61 des adaptations au refroidissement. - Pour 920 espèces dont on dispose de données relatives à la distribution et à l'abondance, 460 ne présentent pas d'évolution significative, 372 évoluent conformément aux prédictions du réchauffement, 88 en sens inverse des prédictions (près des deux-tiers des espèces ne répondent donc pas localement au réchauffement supposé global). La phénologie est donc utile, mais il ne faut pas lui faire dire ce qu'elle ne dit pas, en l'occurrence que "toutes les études" confirment une avancée reflétant un réchauffement. D'une part, certaines espèces montrent une adptation au refroidissement ; d'autre part, un bon nombre n'ont pas d'évolution notable ; enfin, les indices phénologiques moyennisés sont assez modérés. J'accorde que dans l'ensemble, ils traduisent plutôt une adaptation au réchauffement... ce qui ne m'étonne pas puisque la Terre s'est dans l'ensemble légèrement réchauffée depuis un siècle, avec beaucoup de disparités locales. -
Incise philosophique : il ne faut pas confondre scepticisme et relativisme. Le sceptique ne pense pas que "tout vaut tout", qu'aucune proposition ne peut être être tenue pour vraie ou fausse, que l'objectivité n'existe pas (au moins à titre de projet ou d'idéal), etc. A l'extrême limite, les positions sceptiques et relativistes peuvent se rejoindre sur la conclusion (on suspend son jugement), mais le plus important est qu'elles y parviennent par des chemins totalement opposés : le sceptique réclame généralement un surcroît de précision dans l'examen des faits et de rigueur dans la rationalité (alors que le relativiste considère que les faits ne valent rien par rapport aux interprétations et que toutes les interprétations se valent entre elles, même les plus irrationnelles).
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En effet, c'est un peu un dialogue de sourd. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Je retiens quand même une chose de votre série annuelle (que j'accepte comme valable), pour en revenir au sujet de LuNaTic et donc de ce post : en 1995, quand le GIEC publie son second rapport, le réchauffement 1970-1990 est moindre que le réchauffement 1920-1940, car les années les plus chaudes sont à venir. Cela n'empêche pas le GIEC de discerner une influence anthropique qu'il n'observait pas cinq ans plus tôt : ce ne sont certainement pas les années 1990-1994 qui lui ont permis de constater une surchauffe anormale par rapport à la première moitié du siècle. (Ceci dit dans l'hypothèse où l'on croit encore que le GIEC n'avait aucun a priori à sa création, hypothèse intenable à mon sens puisque l'homme était tacitement au banc des accusés dès le départ et, comme le montre bien le compte-rendu du Monde, il l'était même explicitement dans les débats publics acompagnant la publication du premier rapport).
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Synthèse sceptique : de quoi peut-on (légitimement) douter ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Bien sûr, nous vivons par définition dans un environnement humain et c'est plutôt lui qui nous intéresse en terme d'adaptation. Mais la question posée est : peut-on distinguer les causes du réchauffement actuel tel qu'il est mesuré et leur attribuer avec un certain degré de confiance une proportion d'effet? Pour répondre à cette question, il faut mesurer entre autres choses le poids relatif de l'urbanisation (de l'usage humain des sols en général, pour urbaniser ou pour cultiver). Or, je ne vois pas trop d'autres moyens pour cela que de comparer les zones humanisées des zones non humanisées. La banquise est en effet une zone intéressante pour cela, mais la variabilité annuelle et décennale de l'Arctique est particulièrement forte (pour des raisons naturelles de circulation générale et aussi sans doute des raisons anthropiques de remontée des émissions industrielles de l'HN). En plus, les données récentes des pôles ne sont pas très interprétables (l'Arctique s'est bien plus réchauffé que la moyenne, l'Antarctique est stable ou se refrodiit légérèrement). -
Synthèse sceptique : de quoi peut-on (légitimement) douter ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Comme indiqué dans le premier texte, je pense que l'idée d'un effet urbain nul ou négligeable (ce que dit GIEC 2001) est loin d'être démontrée. Ce sujet donnant lieu à de multiples polémiques, j'y reviens un instant. 1- Personne ne nie que les villes sont en moyenne plus chaudes que les campagnes. En règle générale, le différentiel de températures absolues excède pour le moment les valeurs relatives du réchauffement. (C'est-à-dire que les différences souvent constatées de 1 à 2 °C, parfois jusqu'à 10 °C, entre un centre-ville et une pleine campagne alentour sont au-dessus des 0,8°C de hausse générale depuis 1860). 2- La question est de savoir si les villes se réchauffent plus vite que les campagnes et si elles pèsent en conséquence sur les enregistrements et sur la tendance générale au réchauffement. Les îlots de chaleur urbain (ICU) sont le premier sujet que j'ai abordé ici, et une personne très compétente m'avait répondu : raisonner sur des séries non homogénéisées ne sert à rien, car leur marge d'erreur (due aux divers biais d'enregistrement) est généralement supérieure à la différence que l'on cherche à identifier entre ville et campagne, différence qui est de l'ordre de quelques dixièmes de degré (nous parlons là de différence de tendance, pas de T absolues comme dans le point précédent). Je regarde donc avec intérêt les posts de GBL et les réponses qu'on lui fait : mais tant qu'il n'est pas précisé que ces séries sont autre chose que des relevés bruts, je n'y accorde pas trop d'importance. 3- C'est une erreur de penser que l'effet des ICU commence dans des villes grandes ou moyennes. En fait, tout bâti humain (et toute évolution de ce bâti) est susceptible de peser sur les relevés. Exemple tout bête : j'ai été voir la station de Lisle (41) proche de chez moi, qui est un hameau de moins de 200 habitants, donc a priori "rural" sur le papier. Eh bien c'est une catastrophe : la station est à moins de 150 m d'une nationale très fréquentée à l'Est, d'un gros viaduc à l'Ouest, elle est entourée de maisons et de hangars, elle est encaissée dans un petit vallon, etc. Bref : pas étonnant que la hausse entre 1969 et 2004 soit équivalente à celle des villes petites ou moyennes du 41. Ce qui serait intéressant, ce serait des données en plaine (ni côtes ni montagne) dans des zones clairement sans humains (et non pas des aéroports, des zones cultivées, etc.). A ma connaissance, il n'existe rien de tel dans la série homogénéisée de 70 stations MF, où les stations rurales sont de toute façon une petite poignée (dont deux côtières et une montagnarde, non pertinenetes pour l'ICU). 4- En théorie, on pourrait sortir du dilemme par d'autres moyens, c'est-à-dire par des mesures indépendantes des stations au sol. Mais c'est difficile. Exemple 1 : les calculs de basse troposphère par satellite et radiosonde. Le pb est que les bases ne disent pas toutes la même chose et que les modèles ne prévoient pas non plus la même chose (la basse tropo devrait se réchauffer moins, aussi ou plus vite selon les modèles, et les satellites/radiosondes donnent des résultats tout aussi variés). Exemple 2 : les SST. Problème identique : la température des océans est très variable (dans l'espace et le temps), son évolution diffère de la surface en raison des propriétés de l'eau et de sa circulation, sa mesure satellitaire précise est un casse-tête. Que les océans se réchauffent aussi indique au minimum que les villes n'expliquent pas toute la hausse. 5- Faute de mieux, on doit suivre dans la littérature les études scientifiques pertinentes, c'est-à-dire a- fondées sur des données homogénéisées ; b- analysant la différence ville-campagne en prenant compte de l'effet urbain sur les très petites populations ; c- le tout sur des séries assez longues et si possible des zones assez larges. La plus importante qui a rempli à mon avis (à peu près) ces critères a trouvé une différence résiduelle de réchauffement de 0,1°C ville / campagne sur le XXe siècle, pour un réchauffement global de 0,3-0,4°C dans le pays concerné (Etats-Unis). Soit 25 à 30% de la hausse pouvant être expliquée par l'urbanisation, ce qui n'est pas nul ou négligeable, mais qui ne permet pas de conclure non plus, car il s'agit d'un seul pays et la moitié de la différence est encore dans la marge d'erreur. S'il existe une même différence en France, par exemple, cela signifierait que 9-10% de la hausse s'explique par l'urbanisation. Même ce chiffre n'est pas négligeable (un facteur qui explique 10% de hausse des T et qui n'est pas pris en compte dans un modèle climatique perturbe assurément les calculs ou alors ce modèle est très très grossier). 6- Bref, je suspends mon jugement, en me contentant sur la base des données actuelles d'écarter comme très improbable deux hypothèses extrêmes : que la majeure partie du réchauffement récent soit dû à l'urbanisation ; que celle-ci soit nulle ou négligeable (inférieur à 1%) dans l'évolution des relevés. J'ajoute qu'à mon avis, la différence ville-campagne dans les tendances est quand même assez faible. Et je suggère que les échanges irrités de petites séries brutes de températures locales ne sont pas le meilleur moyen de sortir du doute et d'établir un avis ferme sur la question. -
Cela m'intéresserait de le savoir (c'est de l'info, pas de la polémique). Dans son que-sais-je sur le réchauffement, j'avais lu qu'il glissait rapidement sur les thèses solaires / cosmiques, en signalant son scepticisme mais sans trop s'attarder ni argumenter. S'il y a des critiques plus précises (si c'est à cela ou d'ailleurs à autre chose que tu pensais) et si elles sont aisément reproductibles, je suis preneur.
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Je n'ai aucun avis référencé sur Kyoto, qui est de plus un choix souverain des politiques. N'ayant pas beaucoup de tendresse pour le fossile, j'apprécie plutôt ce qui accélère sa sortie - même si je préférerais nettement une politique volontariste, sans alibi inutile du réchauffement. Quant à l'effet de Kyoto sur le climat, je crains qu'il ne soit très faible (à la fois parce qu'à mon avis, le CO2 ne compte pas pour bcp dans le réchauffement et parce que les résolutions genre Kyoto ne pèseront pas lourd dans la balance face à la nécessité de plus en plus impérieuse de nourrir et donner du travail à 1 milliard d'Indiens, 1 milliard de Chinois, etc.) Je vois un peu cela comme un gadget d'Européens à faibles ressources fossiles, faible démographie et forte économie tertiaire, qui ont de toute façon délocalisé leurs activités polluantes et ne prennent donc pas bcp de risques. Mais une fois de plus, c'est un avis très "café du commerce" car je n'ai pas creusé la question. Ce qui est certain, c'est que Kyoto ne m'empêche pas de dormir et que j'achèterai la première voiture électrique à prix abordable et place suffisante :-).