gaet34

Gros flocons sur Briançon, mais la neige a tardé à s'imposer ce soir, c'était même de la pluie seule par intermittence une bonne partie de la journée, et ce soir au même moment il pleuvait encore à 1400m quand la neige tombait à 600 m vers Tallard. Belle isothermie au passage du front. La Vallouise qui a déjà bien pris hier (25 cm à Puy Saint Vincent 1600) devrait être bien enneigée demain. Jolis sauts sur les différentes nivôses, dont un +18 cm en 4 h à Orcieres. La voilà la première couche conséquente qu'on attendait en moyenne montagne. Ça s'évacue dans la nuit et c'est parti pour trois jours relativement beau ensuite.

A moyen terme, ça devient interessant pour les Alpes du Sud. A la perturbation organisée du week-end en flux de sud-est modérément doux succèderait une nouvelle perturbation bien active en flux de sud-ouest, avec un creusement dans le Golfe du Gênes qui pourrait donner des cumuls très généreux vers le 06. A suivre !

Bonjour, Après la perturbation de lundi, on perd trace d'objets synoptiques bien identifiés. L'anticyclone russo-scandinave est l'objet de toutes les attentions, mais il ne va pas jouer de rôle significatif pour la semaine concernée par ce topic en France. Après le passage du talweg lundi, donnant quelques précipitations copieuses en basse vallée du Rhône puis Corse (qui connaît actuellement une récurrence humide bienvenue) dans l'air chaud et dans le sud-ouest dans la traîne, on va se situer en configuration vaguement cyclonique sans gradient en altitude, vaguement anticyclonique en surface, le tout avec des écarts-types modérés, comme le montrent les vignettes de l'EPS. A partir de jeudi, les probas de RR deviennent significatives dans le sud-est, grâce à une meilleure orientation du flux de basses couches. Des signaux aussi près de l'Atlantique, mais en lien avec des perturbations océaniques très atténuées, il ne fait peu de doute que la semaine prochaine sera moins agitée la bas que les deux précédentes. Phénomènes de basses couches prédominants donc sur une bonne partie du pays, dans une ambiance encore assez douce jusque mercredi se refroidissant assez sensiblement à partir de jeudi ; incertitude sur le sud du pays où le cyclonisme assez proche pourrait conduire à un redoux significatif de la masse d'air, voire à une bonne douceur, localement par effet de foehn. Pour moi c'est un temps typique de saison du climat d'avant, un peu plus perturbé près de la Méditerranée (probablement très peu ensoleillé à défaut de perturbation organisée) sous l'influence du cyclonisme et des perturbations à doser donnant localement de bonnes quantités de neige en moyenne montagne, des premières sensations hivernales sur l'extrême nord et le nord-est. On va progressivement voir les premières gelées, et l'isoligne des 10°C en tx se restreindre à la façade atlantique et Méditerranée, voire juste la Côte d'Azur et Corse, tandis que dans le nord-est on peinera à atteindre les 5°C par endroits. On ne parle donc pas de tempêtes, pas de grand froid précoce, pas de neige en plaine, mais d'un retour à une semaine normale au niveau températures, ce qui finalement n'est plus arrivé depuis fin septembre, et est en soi un exploit.

Première neige (très humide) sur Briançon également

LTN 1650 m ce matin dans le vallon des Ayes, j'y suis allé avant la foule des vacanciers. 5 cm au lac de l'Orceyrette à 1930m, qui commence à geler. Contrairement à ce qu'on peut lire un peu partout, cette couche va persister en versants nord au dessus de 2300m (là où c'est en majorité tombe en neige) malgré les conditions très douces en altitude à partir du milieu de semaine prochaine. Le risque c'est plutôt la perturbation douce de mardi / mercredi. D'ici là les nuits seront fraîches avec probablement de fortes gelées en hautes vallées dimanche matin.

Dans le Briançonnais pluie continue modérée depuis le début d'après-midi, limite de tenue de la neige 2200m, en baisse lente continue. Le col de l'Izoard vient de fermer. Il neige localement dès 1800/1900m sur l'ouest Queyras

Plutôt la moitié , avec la baisse d'influence de la végétation et des sols de plus en plus humides au fil des épisodes, jusqu'à ce qu'ils soient enneigés, donc saturés. S'il l'équivalent en eau du manteau neigeux atteint 200 mm de neige cet hiver, on sera tranquille, en comptant la fraction de précipitations liquides, encore majoritaire en novembre.

Encore deux jours de hausse plus modérée je pense, il devrait arriver à +1m ou un peu moins. Sur une moyenne de 40 mm sur le bassin versant, il y a eu une lame d'eau écoulée de 4 mm environ dans le lac pour l'instant, le reste stocké en neige / intercepté par la végétation / absorbé par le sol. Dans mon calcul de coin de table j'avais mise 60/70 mm et un peu plus de volume écoulé en proportion. C'est déjà ça de pris, mais ça montre aussi le volume d'enneigement qu'il va falloir cet hiver pour le remplir en entier avant l'été prochain, surtout si ça turbine beaucoup dans le contexte de crise énergétique actuel.

Ou ici http://www.smadesep.com/cms/index.php/la-cote-du-lac/

L'Ardèche principalement ciblé dans ce type de flux avec une composante orageuse "noyée dans la masse" et une extension du panache de pluies modérées/fortes en aval vers le centre-est, méfiance toutefois sur les secteur du piémont 30 voire extrême N 34 en raison du couple cisaillement*instabilité assez haut ; même si le flux de basses couches est probablement trop fort pour former les plages froides propices à la régénération rétrograde, de fortes lames d'eau à 40-60 mm/h ne sont pas à exclure. Compte tenu des valeurs du jet de basses couches et de la masse d'air, on ne peut également exclure du 300 mm/24h glissant sur les secteurs précités par @metbeziers ; ça tombe bien, c'est très sec et les crues resteront très modérées, mais un nouvel épisode semble se préparer pour dimanche, avec beaucoup d'incertitudes. A noter aussi sur les Alpes des précip orographiques continues sur les Ecrins notamment, avec la LPN qui ne pas descendre en dessous de 2800m, petites crues à attendre sur la Durance et ses affluents, et le lac de Serre Ponçon devrait remonter un peu, de 3m environ (calcul de coin de table). ça reste sec sur PO (sauf crêtes frontières espagnoles), Aude, Corse, des bricoles ailleurs, rien de significatif.

Salut, Qu'est ce qui te fait penser à un medicane sur les vignettes que tu as postées ? Il s'agit plus banalement du balayage classique du front avec convergence marin / tramontane. Il y a un creusement en Méditerranée qui organise les remontées d'air chaud à l'avant ; sur un TMS les gradients sont bien plus forts et surtout les processus sont barotropes. De manière générale le potentiel s'émousse un peu car le premier forçage de tropo ne plonge pas suffisemment sud ; temps perturbé mais pas de convergence durable en basses couches ni de focalisation de l'air chaud ; ensuite le forçage principal glisse trop à l'ouest, du coup le flux d'altitude devient plus zonal. Les modèles le montrent bien en proposant un passage en mistral / tram (noirs au début) tandis que l'essentiel de l'activité irait en Italie où les indices sont beaucoup plus sérieux; Tout n'est pas non plus à jeter, l'arrosage sera correct sur PACA pour le deuxième forçage et sur le nord des Cévennes pour le premier A noter des tx basses dimanche sous la tram noire en Roussillon mettant certainement fin à une série record à Perpignan de tx >25 toujours en cours.

Même ordre de grandeur à Grabels chez mes parents, avec un peu moins... 12 mm aujourd'hui, 172 en septembre, 278 depuis le 14 août ! Je n'y suis pas retourné depuis début août, c'était horriblement sec, la nature doit avoir meilleure mine désormais ☺️

A Grabels 59 mm supplémentaires en fin de nuit dernière soit 146 mm en 24h glissantes

87 mm à Grabels, au plus fort 40 mm en 30 min glissantes mais RAS niveau conséquences comparé à Saint Gely d'après les parents. Le toît de l'Intermarché de Saint Gely s'est effondré sans faire de blessés.

30 mm sur mon pluvio en 1h à Grabels, un peu comme hier. 68,6 mm sur 24h glissantes, et 93 mm depuis dimanche. Nouvelle réaction de la Mosson, presque équivalente à celle de la nuit dernière malgré une lame d'eau plus faible à l'échelle du bassin et une intensité infra horaire plus faible. De l'importance de l'humidité initiale des sols, la sécheresse atténue les réactions hydrologiques, encore plus sur les bassins karstiques... Édit : c'est monté un peu moins haut que le pic de la nuit dernière finalement.

Ah ok je comprends mieux, merci ! Vigicrues devrait enlever les hauteurs de crue de référence alors, si le site a changé.

Des doutes sur cette valeur, l'Argens n'a pas bouge en aval et une lame d'eau de 60 mm en 1h semble insuffisante pour générer une telle crue, surtout avec la sécheresse actuelle des sols

Oui, ou le Coulazou, ruisseau souvent à sec qui passe à Cournonterral et Fabrègues mais prend sa source vers Puéchabon là où y a eu 86,5 mm entre 21 et 22h. A Grabels 38 mm pour le moment

Avec la méthodologie MF, cette vague de chaleur sera assurément dans le top 5 des plus sévères depuis 1947. Si elle ne termine pas précocement jeudi prochain, avec la tendance à la légère hausse des températures ensuite, le cumul de sévérité va commencer à scorer... Battre 2003 même à l'échelle nationale n'est d'ailleurs toujours pas exclu, cela dépend de l'évolution à j+7 à 9.

Ok, ta méthodologie est différente. Le 23,4°C correspond au percentile 97,5 de la distribution 1981/2010 d'indicateur national de Tm. En gros une température atteinte 10 jours par an en moyenne sur 1981/2010. Pour le rafraîchissement du 14-15 juillet, il sera surtout sensible dans des régions qui n'auront pas encore connu de très forte chaleur (bassin parisien à l'Alsace), donc niveau ressenti, on passera de "bien chaud sans excès" à "de saison". Ce n'est que dans le nord-ouest qui'il sera fortement apprécié, mais temporaire. Ailleurs, il n'aura pas lieu ; on aura même un réchauffement marqué dans le sud-est. La sévérité des vagues de chaleur selon MF c'est en gros l'aire au-dessus de la courbe des Tm>=23,4°C, avec les critères déjà précisés (intensité max, durée, seuil de fin). Dans ta méthode, les valeurs >=27°C obtiennent beaucoup plus de poids. Et à mon avis, tu devrais réfléchir à des pondérations pour 29<=Tm<30 et 30<Tm car c'est pas exclu que ce seuil soit atteint. Avec mes propres estimations, j'obtiens d'ici le 21 un indice de sévérité de 49. A comparer avec les 90 de 2003 (toujours selon ta méthodologie).

Si on ne considère que la première quinzaine de juillet, le top 5 est entre 25,8°C et 26,6°C donc oui il est probable que la valeur du 13 juillet s'immisce la dedans, par contre tout le top 5 de juin (4j en 2019, 1j en 2022) est supérieur au record de première quinzaine. Toute période confondue, la valeur la plus élevée observée en première quinzaine de juillet ne se situe finalement qu'au 36ème rang sur la période 1947/2022. Il faut plutôt voir ça comme le fait que les vagues de chaleur de juin 2019 et 2022 étaient inconnus avant, qu'une anomalie fraîche en première quinzaine de juillet. Rien n'empêche les 28°C d'indicateur d'être atteints à cette période, ça aurait pu être le cas, à deux jours près, en 2022..

Salut, J'ai pas les mêmes données, tu sembles sous-estimer les températures. La condition nécessaire d'une vague de chaleur c'est un indicateur à 25,3°C (et trois jours consécutifs à au moins 23,4°C). Aucun membre de l'EPS ne voit de pic inférieur à 25,3°C. Il y aura donc une vague de chaleur. Elle dure tant que l'indicateur reste au-dessus de 23,4°C (ou pas plus de deux jours entre 22,4 et 23,4°C) Elle commence aujourd'hui 11 juillet, puisque l'indicateur thermique sera supérieur à 23,4°C. On aura très probablement un premier pic le 13, suivi d'une baisse très relative. A priori, ce premier pic culminera à 26°C (+-0,5°C). Il y a ensuite une incertitude sur l'ampleur de la baisse entre les 14 et 15, entre 1 et 3°C ? Comme le signal chaud redevient très net pour le 16, si on passe un seul jour en dessous de 23,4°C (ce qui reste peu probable), la vague de chaleur ne se termine pas. Vient ensuite le pic d'intensité principal, peut-être dimanche 17 mais plus probablement pour le début de semaine suivante. Vu l'incertitude sur l'ampleur de ce pic, il est inutile d'entrer dans le détail ; simplement, la valeur de 28°C que tu proposes semble être dans la fourchette basse des prévisions. Selon toute vraisemblance, le pic d'intensité sera très supérieur à 1952 (26,5°C), 1983 (26,2°C) ou 2018 (27,4°C). En l'absence de fort rafraîchissement ensuite, la durée minimale de l'événement est de 9 jours. 1952, c'était 4 jours. 2020, 8 jours. En terme de sévérité à l'échelle du pays, 2022 sera donc très supérieur, et même incomparable avec 1952, et dans une moindre mesure 2020. Même si cet événement s'avère plus intense que 2003 au pic (c'est possible), ou plus long (pas exclus non plus, 2003 c'était 16 jours), on ne devrait pas avoir les 10 jours consécutifs à plus de 28°C d'indicateur de 2003. Plutôt entre 3 et 5. Ce qui joue sur la sévérité. Cette vague de chaleur sera cependant, et quasi-certainement, dans le top 5 des plus sévères depuis 1947 (1. 2003, 2.2006, 3.2018, 4.1947), en prenant au moins la place de celle de 1983. Les quelques incertitudes résiduelles pour ce topic sont au niveau de l'ampleur (thermique et géographique) du rafraîchissement du 14-15, puis de la chronologie et de la rapidité du réchauffement ensuite, culminant le 17 ou 18 et qui pourrait amener l'indicateur à des niveaux jamais vus encore. Ensuite, pour les modalités de la baisse, c'est dans le topic suivant...

C'était l'objet de mon seul message sur ce topic il y a quelques jours : la petite ondulation fraîche vers le 15/16 ne change pas grand chose à la synoptique générale, tant qu'on reste sous la menace du balayage de cette goutte froide, avec advection d'air chaud extrême à l'avant. On aura vraisemblablement une légère baisse des températures, plus marquée au nord du pays à ce moment là, pas suffisante toutefois pour sortir de la vague de chaleur à l'échelle du pays. Au mieux, ça retardera le début de la vague de chaleur dans les départements au nord de la Seine, jusqu'à la Franche Comté. Dans les diagrammes d'ensemble le GFS det est dans le bas de son diagramme, mais pas isolé. L'ensemble, d'une mise à jour à l'autre, reste globalement stable, c'est plutôt le det qui se balade d'une extrémité à l'autre. Bref, même si ça peut en rassurer certains, c'est un non-événement pour le sud (régions méditerranéennes, vallée du Rhône, Lyonnais, Alpes, Midi Toulousain et Pyrénées), qui devrait vivre quelque chose d'exceptionnel dans la durée.

Non seulement il ne s'agit que d'un run déterministe isolé (dans son ensemble et par rapport aux autres modèles) mais en le suivant à la lettre, en gros il signifierait que la tx baisserait provisoirement vers 32°C à Bordeaux ou Lyon ce qui : - reste supérieur aux normales 91/20 - ne doit pas faire oublier les 34/36°C récurrents avant / après, parfois 38°C - du midi toulousain aux Alpes et évidemment près de la Méditerranée, pas de baisse, et même plutôt une hausse des températures. La chaleur qui va progressivement se mettre en place deviendra intense, d'abord sur le sud-ouest du pays, avant de se généraliser. Il y a des fluctuations/hésitations à horizon du 14 juillet, mais on parle encore de J+8 là ! À très long terme, il y a une tendance au décalage vers l'est du minimum atlantique, induisant une puissante advection chaude jusqu'en Mer du Nord avec des T850 pouvant (largement) dépasser 24°C... Cette petite infiltration d'air frais par la Manche proposée par la Manche, n'est pour l'instant un détail synoptique quand on regarde la situation d'ensemble.

Tu te trompes, les couleurs de vigilance pour tous les paramètres sont discutées puis actées généralement plusieurs heures avant l'envoi de la carte, et les éventuels départements en orange / rouge sont annoncés aux acteurs institutionnels en amont (sauf vigilance sur obs) Qu'il y ait des gens informés avant la diffusion officielle est normal. Que la carte de vigilance soit diffusée à heure fixe relève du bon sens, il y a un cadrage. D'ailleurs, toute carte de diffusion avant 16h ne fait que remplacer la carte de 6h, qui n'est valable que jusqu'à 6h le lendemain. Or dans ce cas, c'est également cadré avec les institutionnels, le début d'événement est à 14h le lendemain. La PM annonce la couleur, mais la vigilance ne part qu'à 16h. C'est ainsi, même si ça peut rajouter de la difficulté tant que la carte n'est pas officielle.