gaet34

Le cyclonisme détruit l'inversion, mais les basses couches restent froides en l'absence d'advection douce (T950 à peu près constantes), donc la T850 baisse. Ce n'est en aucun cas la GF qui fait descendre l'air plus froid en altitude, la thermodynamique de base va à l'encontre d'une telle possibilité.

C'est d'ailleurs à partir de 4m50 que les dégueuloirs du Pont Neuf entrent en action. C'est ça qui avait sauvé le pont lors de la crue historique de juin 1875 (8m32!). La plus forte crue de la Garonne que j'aie vu c'est celle de janvier 2014. Y avait 3m75 à cette photo (pic 3m78)

Il continue de neiger faiblement sur Briançon, neige de plus en plus sèche qui accroche bien depuis le milieu d'après midi. 5 cm hier matin, 12 cm ce matin et 5 de plus ce soir. Retour de conditions hivernales en vallée, on attend les très fortes gelées mardi maintenant.

Étonnant qu'il y ait aussi peu de message dans ce topic ou dans celui du sud-ouest, avec cette situation à très haut risque d'intempéries majeures dans le sud-ouest. C'est pas le risque d'avalanche qui m'inquiète le plus, bien que le passage en orange soit très probable (crue avalancheuse de neige humide), mais l'aspect hydro : épisode majeur de précipitations, surtout sur l'est de la chaîne moins acclimaté à des cumuls de 100 à 200 mm généralisés en 24h, le tout avec une LPN à plus de 2200m. Risque de crue majeure des cours d'eau du piémont avec un focus particulier sur l'Hers Vif qui va prendre 100-150 mm avec lessivage de bas en haut. ça devrait alimenter une crue très importante de la Garonne. Je m'avance sans doute un peu mais je serais pas surpris que le niveau à Toulouse soit aussi important que janvier 2014, dernier épisode en date de front chaud aquitain en plein hiver (de mémoire la LPN était remontée un peu moins haut que ce qui était prévu, mais les niveaux antérieurs étaient plus hauts

De retour à Briançon, le manteau neigeux a pris une sacrée claque, avant le petit saupoudrage hier matin c'était sec jusqu'à plus de 2000m en adret. Il reste un peu de neige en vallée en secteurs ombragés ou accumulations artificielles non représentatives, du coup enneigement = 0 cm sur le plat, dans le secteur abrité que je visite souvent, 23cm de neige tassée trempée régelée portante. J'ai regardé vite fait, à l'échelle du département des Hautes-Alpes la journée du 1er janvier 2022 est la deuxième plus douce pour un mois de janvier depuis le début de l'indicateur, juste derrière le fameux 19 janvier 2007. Ça s'est bien refroidi après les précipitations hier, la nuit prochaine sera sans doute la plus froide de la semaine, sans être exceptionnelle. -5/-10°C en basse vallée, probablement -15 à Névache et Barcelonnette et pas loin de -20 à Villar d'Arene et Ristolas, parfois la plus froide de l'hiver donc, en concurrence avec celle du 10 décembre. Avant des miettes d'épisode ce WE. Toujours pas de circulation de grande échelle favorable aux Alpes du Sud, au contraire des Alpes du Nord qui vont bien cumuler ce weekend, quoiqu'un peu moins que les Pyrénées.

Il y a aussi Saint Crépin. 1°C actuellement. En Italie le foehn se déchaîne, rafales 130km/h et 22,3°C dans le Val de Suse à 500m d'altitude

Bon l'air un peu frais a lâché ici aussi, 10°C, +3°C en 30 minutes et la neige dégouline du toit en continu. Ça sera pas beau à voir demain. La pluie concernait toute la couche nuageuse en fin de perturbation je pense soit jusqu'à 3000m au moins.

Impressionnant, à Briançon pas un souffle et 7°C sur mon balcon. Tout est trempé bien sûr mais il reste encore une vingtaine de cm dans les endroits les plus abrités

La neige est prévue redescendre à 1300 voire 1000m d'ici la nuit prochaine, avant le redoux final demain, cette neige éphémère se fera rincer jusqu'à 2700m.

A Briançon redoux en cours avec l'affaiblissement des précip, quasiment tout est passé en neige à part trois gouttes de bruine à la fin. Apparemment de très fortes intensités au début de l'épisode, le capteur de Villar Saint Pancrace indique +6cm entre 4 et 5h, au début des précipitations, donc probablement en moins d'une heure. Heureusement que ce n'est pas arrivé 3h plus tard, avec la vallée blindée de touristes, ça aurait été un carnage sur les routes. 12/13cm homogènes, ça a remis un bon coup de blanc partout, même s'il en restait des épisodes de début décembre. Dans mon spot de mesure qui voit pas le soleil, la couche totale est de 36cm. Pendant mes congés, elle était passée de 28cm le 15 à 24 le 26. Sinon sur dans l'herbe sur le plat il restait environ 6-8cm bien durs avant l'épisode. Il va un peu pleuvoir ou pluie et neige mêlée d'ici demain, puis avec le fort redoux anticyclonique ça risque bien de repasser au terrain très haut en sud, par contre en nord ou sur mon spot plat qui voit pas le soleil avant mi février, ça va tasser d'à peine 10-15 cm je pense, vu la brièveté de l'épisode de grande douceur. Le cumul de neige fraîche sur la saison atteint 62cm ici. L'an dernier cette même valeur était atteinte le 22 janvier (104 cm au total, tombés entre le 26 septembre et le 15 avril, mais jamais plus de 30 cm au sol).

Dans les vallées les plus froides des Alpes du Sud où on pratique le nordique, la situation est moins pire qu'envisagé , il neige ce matin, il va pleuvoir ce soir jusqu'à 1800/2000 mais ce sera sans doute le moment le plus critique. Dans le détail on voit que les modèles suggèrent quelques éclaircies ce soir ce qui permettrait la reformation de timides lacs d'air froid qui pourraient résister demain au redoux. Même chose en vallées de Savoie mais je connais moins. Par ici je serais pas surpris que ça reste en neige demain à Monêtier ou encore mieux, Névache.

Bonsoir, Les grandes lignes de cette semaine à cheval entre 2021 et 2022 sont désormais bien écrites. On peut la scinder en deux parties , une première douce et perturbée, une deuxième extrêmement douce et plus sèche. Les trois premiers jours, les ondes perturbées atlantiques se succèdent au rythme d'une par jour, baptisées 'U', 'V' et 'W' sur les cartes de fronts de Météo France. Coup de vent possible au passage de 'V' vers les îles charentaises, avec des rafales tutoyant les 100 km/h sur les sémaphores habituels, mais pas de tempête, et pas d'inquiétude côté vague-submersion en raison des coefficients de marée bas. C'est l'onde 'W' qui est la plus alimentée en air doux, elle balise une rivière atmosphérique incroyablement riche en eau précipitable, avec des anomalies atteignant 3 fois l'écart-type de la moyenne climatologique en France. Cette rivière atmosphérique provient de l'Atlantique "profond" et vient jusqu'à l'Irlande pour ensuite balayer l'Europe de l'ouest en flux d'ouest / nord-ouest. Pendant ces trois jours, des pluies fréquentes à attendre, dans une masse d'air bien ventilée en flux d'ouest, sans excès. En montagne, la limite pluie-neige résistera assez facilement en moyenne montagne grâce à l'air froid antérieur au passage de 'U', plus rarement avec 'V', et dans les vallées les mieux abritées des Alpes uniquement, avant que 'W' ne vienne planter le dernier clou du cercueil, amenant la pluie à des niveaux très anormalement élevés en plein hiver, 2500 voire 3000m. En flux d'ouest à nord-ouest, le forçage orographique jouera pleinement son effet sur les Alpes du Nord et le Jura. Une fonte nivale non négligeable s'ajoutera aux eaux de ruissellement pour alimenter des crues probablement importantes pour la saison sur les bassins du Doubs, du Rhin, du Rhône et de ses affluents des Alpes du Nord. Les indices EFI, indissociable du SOT, et dont je parle souvent sur mon compte Twitter, permettent de visualiser assez rapidement les endroits les plus arrosés ces trois prochains jours, et sur l'ensemble des trois. On va regarder ensemble surtout les SOT (isolignes noires), "shift of tails", un indice qui permet de quantifier à quel point un scénario météo inhabituel est "extrême". Lundi : Mardi : Mercredi : Sur les trois jours : On voit approximativement la trace de chaque onde, avec les SOT >0, soit des valeurs de Q90 de l'ensemble plus élevées que le Q99 de la climatologie (présenté sur la vignette de droite). Sur les trois jours, c'est surtout sur une large bande centrale du pays que l'indice réagit. La carte d'accumulation d'ici jeudi matin propose des valeurs supérieures à 50 mm en plaine et 100 mm sur le relief des Alpes du Nord et du sud Jura. L'enveloppe SOT > 0 colle assez bien avec les valeurs d'EFI les plus rougeoyantes en raison de la bonne fiabilité de la situation à grande échelle et de l'échéance proche, cependant je recommande plutôt l'utilisation préférentielle du SOT... Il pleuvra souvent également au nord de la Loire, mais de façon moins continue que plus au sud, sur la trajectoire de liaisons des différentes ondes. Les régions au sud de la Garonne seront protégées avec la hausse des champs, tandis que ce flux n'est pas favorable aux cumuls importants en Méditerranée, même s'il y aura ponctuellement des intensités modérées en PACA et Corse, notamment demain alors que le flux aura une légère composante sud. Jeudi est une journée de transition côté temps sensible, avec des averses résiduelles dans une ambiance de douceur hors-saison sur la moitié nord, tandis que les températures maximales montent à des niveaux exceptionnels au sud. Autre élément également remarquable de cette semaine en effet, c'est la poussée de dorsale par le sud à partir de jeudi. Sur la moyenne GEFS de ce soir, c'est vendredi 31 à 00h que l'extension de l'isohypse 576dam à 500hPa est la plus septentrionale, englobant un peu plus de la moitié sud du pays. Sous ce dôme anticyclonique, les anomalies de température à 850hPa atteignent des sommets, +8°C sur la quasi-totalité du pays, jusqu'à +12°C en Occitanie. Le même indice SOT permet de localiser plus finement la répartition spatiale et temporelle des valeurs les plus extrêmes de température. Du côté des températures minimales, c'est assez logiquement mercredi, au plus fort de la rivière atmosphérique, que le signal est le plus marqué, avec SOT > 0 sur la quasi totalité du pays, localement >1. Avec la poussée dorsalique associée à un assèchement et donc à de meilleures conditions radiatives au sud, le signal baisse jeudi 30, et se décale vers le nord-est et l'Alsace... à l'exception d'effets régionaux liés au fort vent de nord-ouest en Méditerranée qui empêchera la baisse des températures. Du côté des maximales, le signal en SOT>0 englobe quasiment tout le pays, mais il y a deux choses à distinguer : Mercredi, du côté de la moitié nord, sous un ciel couvert mais un temps extrêmement doux, les amplitudes diurnes seront certes limitées mais le Q99 climatologique est plus bas qu'au sud, inférieur au 15°C, or cette température sera vraisemblablement souvent atteinte. D'où la zone en SOT>1 sur le bassin parisien. Ensuite, c'est surtout l'ensoleillement avec l'aide de la masse d'air qui favorisera les températures extrêmes, donc plutôt à partir de jeudi des Pyrénées à la Provence, se généralisant vendredi à toute la moitié sud. Dans les très basses couches, l'absence de flux limitera le mélange de cette masse d'air exceptionnellement douce, aussi c'est surtout sur les zones de coteaux qu'il sera susceptible d'observer les températures les plus élevées dans l'absolu ; bien entendu, l'anomalie climatologique de température sera aussi, sinon plus forte en altitude, c'est pourquoi les zones de SOT>1 voire 2 ciblent plutôt les zones accidentées ou de montagne. A contrario, la zone plus claire dans la vallée de la Saône trahit la probable persistance de phénomènes de basses couches faisant stagner les tx. C'est une "prédiction" un peu risquée, mais le record national mensuel de chaleur pourrait tomber. Il est de 27,5°C à Ayros-Arbouix (Hautes-Pyrénées) le 4 décembre 1985. De nombreux records décadaires voire mensuels sont clairement menacés. Le plus emblématique serait celui de l'Aigoual, de 16,7°C le 21 décembre 1987, qui est aussi un record pour tout l'hiver. Le lecteur avisé pourrait me faire observer que l'isoligne SOT>2 est encore plus étendue le lendemain, au Nouvel An, et il aurait raison. Cependant à J+6, on entre dans la zone grise d'utilisation des déterministes, même dans une situation aussi bien calée que celle-ci ; il y a un signal assez franc d'installation d'un régime de marin / autan, on peut donc émettre l'hypothèse que les valeurs les plus élevées seront conditionnées par la vigueur du flux de sud-est, bien délicate à appréhender à cette échéance. D'autant que pour dimanche 2 janvier, le déterministe européen fait pénétrer un talweg par l'Atlantique, avec une forte incertitude sur la longueur d'onde et l'extension vers le sud. Il est donc beaucoup trop risqué de commencer à parler d'un éventuel record national mensuel pour le mois de janvier également. En terme de temps sensible, les incertitudes deviennent donc marquées pour la toute fin de ce topic : persistance de conditions anormalement douces par temps calme, ou dans une atmosphère de plus en plus ventilée en flux de sud, à l'avant d'une perturbation active gagnant par l'Atlantique. Les jeux sont ouverts.

C'est surtout la qualité plutôt que la quantité de neige qui va prendre un sale coup d'ici la fin d'année. Alors bien sûr les secteurs de basse altitude des Préalpes encore bien enneigés pour la saison vont repasser au vert peut-être jusqu'à 1200m en nord et bien plus haut en sud, mais il me paraît inconcevable que la nivôse du col de Porte à 1300m en Chartreuse retourne à 0. La sous-couche est bien dense maintenant, 80 cm de neige à 250/300 kg/m3, faites le calcul ça donne près de 200 mm d'équivalent eau, c'est pas 2/3 jours de redoux noir puis 3 à 5 de redoux blanc qui va l'anéantir. Il en restera au moins la moitié, voire les deux tiers dans une semaine. Mais là j'avoue que c'est une estimation au doigt mouillé, il existe des modèles hydro/nivologiques qui simulent l'apport de la fonte nivale, mais je ne les ai pas à disposition. Donc mon estimation est de 60 à 100 mm de perte en gros à 1500m. En très haute montagne, cette rivière atmosphérique est idéale pour gaver de neige les zones d'accumulation des glaciers. Au plus haut la limite pluie neige sera vers 2800m dans la nuit de mercredi à jeudi, avant l'assèchement par le sud avec la poussée de la dorsale. Je pense que la limite d'équilibre gain/perte sur ces 3 jours cumulés sera vers 2400m (encore du doigt mouillé). Ensuite effectivement pour les deux derniers jours de l'année on a une masse d'air hors-norme avec un iso 0°C à 3500/4000m mais qui s'accompagne d'un air extrêmement sec, avec regel en surface possible 2000 voire 2500m en dessous. Ainsi à 2000m, il n'y aura probablement que 36/48h sans regel se surface, entre mardi et jeudi. Aucune fonte en versant ombragés, mais du tassement. Quant aux versants ensoleillés, la neige sera déjà tassée, rincée par la pluie, la douceur et le vent aux basses altitudes, c'est donc au dessus de 2500/2800m que ça va bien tasser et humidifier, mais le soleil de fin décembre n'est pas trop méchant. Je me fais pas trop de souci pour l'enneigement dans l'ensemble, mais plutôt pour la qualité du ski proposé en station, ça risque d'être affreux avant un possible répit, mais on sort du cadre de ce topic. L'enjeu principal sera probablement les réactions hydrologiques en cours de journée de mercredi, avec de possibles crues, rares en plein hiver sur les grands bassins. D'ici là, on a quand même une situation synoptique intéressante à défaut d'être alléchante, avec une succession de perturbation en flux d'ouest. Pour demain le timing est pas mal après une nuit dégagée et des gelées fréquentes, localement fortes, en vallée. Avec une T850 à +2/+3°C et des RR modérées, on peut espérer de la neige en vallée vers 1000/1200m, plus ou moins durable selon la résistance des lacs d'air froid, que la nouvelle onde perturbée mardi matin devrait finir par déblayer jusqu'à 2000m. Dans les secteurs froids des Alpes du Sud où l'advection d'air subtropical est moins massive qu'au nord, on pourrait ne pas voir la pluie avant mardi midi. Sur Briançon, mais aussi en Clarée, Vallouise, ouest Queyras et Ubaye, je pense qu'une bonne partie passera en neige d'ici mardi matin dans la tranche 1200/1600m. La nuit du 28 au 29 sera extrêmement douce comme partout avec en prime un fort vent de nord-ouest, mais ensuite ça s'assèche donc comme expliqué plus haut ça fera moins de mal à l'enneigement. On surveillera les tx les 30/31, avec la masse d'air approchant 15°C à 850 hPa, les tx pourraient approcher les 20°C à 1000m d'altitude, c'est assez incroyable à écrire.

Pluie assez voire très haut en début de perturbation sur les Alpes du Sud (2200 voire 2500m sur les massifs externes, 1700/2000 dans les massifs plus abrités), puis une bonne chute de neige lourde qui ajoute souvent 15/20 cm à un enneigement famélique. Ces 15/20 cm de fraîche correspond souvent à la moitié de ce qu'il y avait avant à 2000m. Il a localement neigé dès 1100m, à Selonnet et Barcelonnette notamment. A Briançon pluie froide, pas l'ombre d'un flocon.

Vers 1600m/1700m en général (y compris les Orres) plutôt 1400/1500 dans les vallées protégées des redoux vers la frontière italienne, la Vallouise et le Queyras. Difficilement plus bas, le contexte antérieur est trop doux pour que le refroidissement par la lombarde s'effectue jusqu'en vallée (ISO 0 à 3000 jeudi sur le Piémont). À suivre pour le jour de Noël en fin de front ça pourrait blanchir un peu plus bas, jusqu'à 1200. On attendra la perturbation suivante, si possible en flux Sud ouest, alors ça devrait le faire avec l'air plus froid après cette perturbation

L'hiver dernier, les massifs de la Haute Tarentaise, la Vanoise et la Haute Maurienne étaient passés en risque 5 pour l'épisode du 29 janvier. Sinon la tendance ultérieure des risques ne veut pas forcément dire une hausse du risque chiffré 😉 Ça peut par exemple être une hausse du risque spontané mais un maintien du risque accidentel en 4 (le max de l'échelle en accidentel c'est 4). Celà dit pour vendredi c'est pas exclu que ça passe en 5 pour quelques massifs des Alpes du Nord en effet.

Ce n'est qu'une hypothèse, mais ce type de graphique compare les données observées d'une station avec ce qui semble être plutôt des reanalyses que 50 ans de données de la station, car elles sont disponibles pour toutes les nivôses. Alors ces reanalyses sont généralement pertinentes car basées sur des données passées, et on perd de l'information avec le lissage spatio-temporel (analyse quotidienne alors que les données nivôses sont horaires), et ça aboutit à quelques décalages que tu as justement signalées. C'est particulièrement flagrant pour le col de Porte qui justement a une très longue série de données d'enneigement. Je vais creuser ça. Sinon à Briançon, 28 cm pour cet épisode. Le plus important depuis que je vis ici, mais ce n'est que mon deuxième hiver. Dans mon spot plat constamment à l'ombre de novembre à février, la couche monte à 41 cm, soit +28cm par rapport à hier soir également.

À Briançon la neige a débuté tout doucement hier vers 20h. C'était encore faible avec un simple saupoudrage à 22h. Ce matin à 7h, j'ai mesuré 15cm en ville. La lombarde s'est levée, les flocons cinglent le visage, ambiance agréable ! Et bon anniversaire à Thomas 😉

Merci pour l'exposé, effectivement l'utilisation de l'ISO t'w 1°C est une bonne manière de prévoir la LPN. Juste une remarque concernant l'explication, comme tu le montres la courbe bleue ne bouge pas donc l'humidité absolue en tout point du profil (ou en version intégrée l'eau précipitable) ne change pas , c'est bien la température qui se refroidit avec les précipitations ; la hausse de l'humidité relative en découle mais ce n'est pas le phénomène initiateur. Trois situations où la LPN est souvent bien plus basse que l'iso 0°C : 1/ phénomène d'isothermie 2/ air sec antérieur 3/ phénomènes convectifs (il faut alors considérer l'iso t'w +1 à partir du minimum de tpw dans les 400 premiers hPa)

Avant l'épisode de demain, les versants raides ensoleillés sont déneigés, il reste 6-7 cm sur le plat dans l'herbe, jusqu'à 13cm dans les secteurs constamment à l'ombre. Joli mais fugace phénomène de halo en début d'après midi, trahissant l'arrivée rapide en altitude de la marge de la perturbation de demain. Pour demain le minimum syndical c'est 20cm de fraîche ici, 30cm serait une belle surprise.

Sur une bonne partie du 05, le nord et l'est du 04, et les vallées bien enclavées du 06 (Haut Var et Tinée), risque de neige par isothermie à l'arrivée des premières précip. Ça a tendance à se radoucir mercredi matin et décoller du sol la couche isotherme, notamment sur le 04, mais ça devrait rester en bonne partie en neige sur l'est 05 avec des cumuls remarquables (30cm en Haute Durance). Sur le 06 neige aussi dans les vallées du Var et de la Tinée dès 1000m environ, plus à l'est c'est pas exclu qu'en Vésubie et Roya il y ait des orages de neige avec très forte isothermie à l'arrière. Même si ça semble plus évident côté italien. Alors oui il risque de pleuvoir assez haut au Ventoux et sur les Préalpes de Grasse mais globalement, un épisode bénéfique pour les stations des Alpes du Sud.

Chute sympa sur Briançon cet après midi, de belles intensités pour 10cm de neige bien grasse au sol ce soir

À Briançon 4 cm de neige sèche à 8h, petit redoux jusqu'à 0°C avec très faibles et éparses temporairement liquide. Ça se remet à neiger actuellement, plus humide, la visi baisse.

Bonsoir, Avec le flux rapide d'ouest, des cumuls très honorables à attendre pour une bonne partie des Hautes-Alpes, l'ouest de l'Ubaye et le Haut Verdon. Le timing de l'arrivée de la perturbation est idéal, deuxième partie de nuit après une soirée froide, le gel est généralisé. Un peu de neige en début de perturbation assez bas, ou de la pluie sur sol gelé en basses vallée. Avant le passage du secteur chaud la neige résistera longtemps à 1000/1200m à l'est des Écrins, ici à Briançon je m'attends à une neige qui reste mouillée assez tard. Ce sera moins généreux dans la traîne mais au passage du front froid la neige saupoudrera assez bas, 800/1000m ? Bref sur des massifs comme Champsaur, Embrunais, sans doute le meilleur épisode de ce début de saison bien pauvre pour le moment. 15 à 30, localement 40cm en altitude ?

Pour j+2 et j+3 c'est un travail collaboratif des régions avec Toulouse, au delà de j+4 c'est uniquement le CNP à Toulouse à partir de l'ensemble des modèles disponibles (ensembles européen, canadien et américain) donc en général c'est moins finement analysé que la période précédente.