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Bonjour, voici mon tableau pour Lyon-Bron avec la climato 2000-2024: Même si l'anomalie de Tm n'est pas aussi énorme que dans le nord est, février 2024 est tout de même le mois le plus doux depuis au moins 2000, porté par les tn vraiment hautes. Ainsi on termine le mois sans gelée ici aussi, ce qui n'était jamais arrivé en février à Lyon (2014 n’était pas passé loin avec une seule gelée). Par contre pour les txm les années 2017, 2019, 2020 et 2021 ont fait mieux: un joli tir groupé qui montre à nouveau à quel point le réchauffement des hivers semble s'être emballé depuis quelques années. Ce mois de février 2024 fut plutôt gris et perturbé, ce qui explique l'anomalie plus forte des tn par rapport aux tx. A noter quelques dégâts dus au vent (arbres couchés, tuiles arrachées) dans ma commune le soir du 25, un phénomène à priori bien localisé puisque la station de Bron à 5kms plus au sud n'a mesuré que 97 km/h et celle de St Exupéry que 72km/h.

Cela explique le temps canon réalisé dans la nuit de samedi à dimanche par mon vol Atlanta - Paris: 7h10 de vol contre une moyenne de 7h40. Le lendemain le temps de vol est même descendu à 7h03. Ça secouait pas mal durant les 2 premières heures de vol qui ont bien taté ce jetstream remarquablement puissant.

Je suis en Jamaique depuis lundi soir j’ai vécu le passage de ce talweg avec une forte humidité (td 25°c) et de fortes averses en soirée, puis un assechement en fin de nuit laissant place a 4 journées pas trop chaudes et à l’hygrometrie agréable (tx dans les 27, td entre 15 et 20). Retour à des conditions plus standard aujourd’hui avec dans les 28 / 29 de tx et un td autour de 20°c. Conditions bonnes la plupart du temps, avec toujours une petite averse de 5mins à un moment ou un autre de la journée.

Bonjour, voici le tableau pour Lyon Bron par rapport à la climato 2000-2024: Un mois d'hiver sans saveur, marqué par 3 épisodes de douceur qui ont fait décoller la tx moyenne mensuelle de quasiment 2° par rapport à une moyenne 2000-2024 déjà insolemment haute. Tandis que j'ai pu lire ici et là sur le forum quelques ICéens s'écharper sur le caractère remarquable ou pas du froid du milieu du mois pour quelques régions bien délimitées (je pense à la Picardie notamment), il faut bien garder en tête que cet épisode certes un peu long ne mérite même pas la dénomination de "vague de froid" pour la plupart du territoire métropolitain. Ici à Lyon il manque quelques dixièmes pour atteindre ne serais-ce que les tnn/txn moyennes d'un mois de janvier (-5.8°c/-0.1°c sur 2000-2024), la neige a bien fait son apparition durant 3 jours d'affilé du 8 au 10 mais sans jamais donner de couche mesurable, et au final cette période a surtout été remarquable pour son ensoleillement (quasi) nul de 2 semaines ! Avec 10 jours de gel, nous nous retrouvons en dessous de la moyenne de janvier qui est 12.6 jours... et aucune tx négative (la dernière remonte au 17/12/2022). C'est au final un mois très symptomatique de la progression fulgurante des t° hivernales dans le centre-est depuis une quinzaine d'année et de la disparition du risque neigeux. Il y a 30 ou 40 ans quand il neigeait autour de Lyon on se demandait si celle ci allait rester au sol pour 1 ou 2 semaines... aujourd'hui si par miracle on arrive a cumuler quelques cms on se demande si elle va tenir 1 ou 2 jours. Le dernier épisode de neige majeur remonte au 30/11/2010, et la dernière période d'au moins une semaine avec neige au sol remonte à l'hiver 2009-2010 (1 occurrence en janvier 2010 et une en février 2010). Depuis l'hiver 2010-2011 on ne dénombre que deux épisodes de froid sérieux (janvier 2017 et surtout février 2012), ils se sont déroulés sans neige... ni même sans neige de redoux, un phénomène qui était pourtant quasi systématique il y a encore 30 ans pour conclure une période froide. Bref, ici depuis Lyon l'hiver n'est plus qu'une transition de l'automne au printemps depuis une bonne dizaine d'année, mais on se fait une raison et à titre personnel j'apprécie de plus en plus les journées de janvier à 15°c ou +, où l'on a plus vraiment besoin de s'habiller comme en hiver. La tx du 24 (17.7°c) est la 4e plus haute de la climato de janvier à Bron. Et c'est passé inaperçu.

Pour une fois je suis agréablement surpris de la qualité de l'article, largement au dessus de ce que l'on voit d'habitude dans la PQR et ses "mini-tornades": il présente la notion de western disturbance essentielle dans la climatologie hivernale de cette région du monde. Je cite l'article: Et il relaie donc l'hypothèse d'un décalage du dit courant jet vers le nord, asséchant la saison hivernale dans la région Himalaya / Karakoram / Hindu Kush.

Après le froid la grande douceur: températures positives partout en Norvège ce matin dans une grande agitation, plus de 15°c la nuit dernière dans les fjords vers Molde / Alesund sous le foehn, et jusqu'à 18.7°c de tx nocturne à Tafjord !

Satané RC, vous avez désormais des hivers qui commencent à ressembler à nos étés !

Si il y en a un: dans les relevés BUFR/synop, on trouve généralement la pression au niveau de la station (Pstn) et la pression réduite au niveau de la mer (Pmer). Il suffit de re-calculer la Pmer à partir de la Pstn et de l'altitude de la station figurant dans la base de donnée: si il y a incohérence entre la Pmer communiquées dans le synop et la Pmer recalculée, c'est que l'altitude a changé et donc que la station à probablement été déplacée. On pourra d'ailleurs déduire la nouvelle altitude en fonction de la Pmer, Pstn et t° des relevés. Bien sur il faut lisser la comparaison sur au moins une semaine de relevés pour éviter les erreurs ponctuelles de mesure ou d'encodage. Dans les BUFR plus d'infos de géolocalisation sont disponibles, mais elles ne sont pas toujours bien renseignées ou à jour hélas (cela dépend des pays). Cependant il existe un paramètre altitude du baromètre qui peut être bien pratique.

Je me demandais si la tx de Gillot était un bug, mais apparemment c'est confirmé par d'autre stations n-est-ce pas ?

40 fiches ont été réactualisées depuis le 8 novembre: comme prévu il s'agit du sud de la Russie et des pays de l'ancienne URSS (blocs OMM 33 à 38). Place désormais au moyen-orient, d'ici fin décembre les blocs 40 et 41 seront normalement traités, soit de l'Israël au Pakistan en passant par la péninsule Arabique.

Bilan de ce mois d'octobre, et de la première semaine de novembre: la bande d'ex-URSS située entre 50°N et 60°N + l'extrême orient russe a été réactualisée (soit les blocs OMM 26 à 32), regroupant donc 47 stations de Kaliningrad au Kamtchatka en passant par le Baïkal et Vladivostok. Même si j'ai été plus lent qu'escompté durant ce mois d'octobre, la suite arrive à un bon rythme actuellement et je devrais avoir fini tout l'ancien bloc soviétique d'ici à la fin du mois (blocs 33 à 38, du Belarus aux républiques d'Asie Centrale en passant par l'Ukraine où la dispo des données ne pâtit pas trop de la guerre). Puis en décembre je m'attaquerais au Moyen Orient.

Comme à peu près partout en France ce mois d'octobre s'est déroulé dans le lyonnais en deux parties bien distinctes: - une première quinzaine anticyclonique, chaude et sèche, dans la continuité des ces conditions anormales récurrentes depuis mi-aout. Le record mensuel de tx de Lyon Bron (28.4°c en 1966) a été battu à deux reprises au cours du mois, pour finir avec plus de deux degrés d'écart et la première forte chaleur jamais mesurée à Lyon en octobre le 09. - une seconde quinzaine dépressionnaire, grise et très humide, avec des pluies attendues mais au caractère hélas souvent violent, d'ailleurs comme souvent en octobre (le mois le plus arrosé de l'année ici) un bon 80% des pluies fut d'origine méditerranéenne. Le tableau ci-dessous est celui de la station de Bron:

En effet c'est le retour des cartes de folies de ce genre:

T'aurais du poster cette photo dans ce topic en mode "Le Tian provençal devient un plat du centre-est donc climat lyonnais = méditerranéen" 🤣

Finalement depuis mon dernier message la t° a eu le temps de monter jusqu'à 28.4°c à 14h, ce qui égalise l'ancien record mensuel (de 1966) qui a été battu hier.

Il fait déjà 27°c à Lyon Bron mais MF prévoit une bascule en vent de nord d'ici peu, nous avons donc probablement atteint la tx du jour ici dans le Lyonnais.

Ah oui, en effet St Ex n'a ouvert qu'en 1975 donc on n'y a pas connu la vague de chaleur de septembre 1949.

Ah non, le record de septembre est toujours de 35.8°c à Bron le 05/09/1949. Et même si pour une raison que j'ignore il fallait invalider cette valeur et bien il reste le 34.6°c du 04/09/1949 que le mois dernier n'a fait qu'égaler.

Encore un mois exceptionnel à Lyon, qui bat le record du septembre le plus chaud mais avec une faible marge par rapport à 1949 (+0.2°c, données IC). La txx de 34.6°c du 10/09 est la 2e plus haute jamais enregistrée en septembre derrière le 35.8°c du 05/09/1949. Le temps souvent au beau fixe a permis aux tn de rester plutôt sage, notamment en dernière décade avec enfin les premières tn < 10°c de l'automne (dernière occurrence le 26/05). Mais l'ensoleillement, malgré un bel excédent de 26% par rapport à la climato 2000-2023, ne bat pas le record mensuel qui est de 282.4h en 2018. Depuis 2018 d'ailleurs on enchaine des mois de septembre remarquablement chauds avec une multiplications des jours de forte chaleurs tardives.

Bonjour à tous, Bilan de ce mois de septembre: les blocs OMM 22 à 25 ont été réactualisés, soit 33 fiches russes situées entre 60°N et 70°N, de la frontière finlandaise au détroit de Béring. Pour le mois à venir le reste de la Sibérie est envisageable, ainsi que la Russie d'Europe, pays Baltes, Bélarus et Ukraine.

Voici le triptyque JJA pour la station officielle de Tokyo: Après le déluge du 2 juin du au typhon Mawar, c'est un temp plus sec que la normale qui s'installe dès la mi-juin. Les premières chaleurs de fin juin sont plus fortes que d'habitude (txx moyenne de juin 32.3°c sur 2000-2023) mais surtout le td commence déjà à bien décoller (plus forte pointe horaire depuis 2000 mesurée le 30/06/2023 avec 25.4°c). Juillet fut vraiment beau, sec et très chaud avec 3 pointes de tx > 37.0°c (c'est la txx annuelle médiane sur 2000-2023) et 12 tx > à la txx moyenne des mois de juillet soit 35.5°c. Le td suit aussi avec une anomalie de +1.4°c... sec mais lourd, donc. Aout reste beau et plutôt avare en précipitations, en revanche le td s'envole avec une anomalie mensuelle de +2.5°c et des pointes à 28°c. Et entre 22°c de td et 24.5°c de td moyen il y a une grosse différence, je l'ai vécu le week-end dernier à Majorque avec des td très inhabituels pour septembre (jusqu'à 26°c en pointe): à ce niveau d'humidité chaque degré de td gagné est une petite abomination supplémentaire. Combiné aux hautes tx, celui donne une anomalie de heat index de +3.5, nettement plus que la simple anomalie de tx (+2.5°c) ou de Tm (+1.3°). Et encore j'ai choisi le heat index pour la biométéo, et pas l'humidex qui réagit encore plus à ces valeurs de Td. Bref c'est en effet un été exceptionnel pour Tokyo (et pas que, on a bien compris), avec une saison des pluies qui s'est terminée mi juin avec plusieurs semaines d'avance pour laisser la place à un beau temps chaud mais de plus en plus humide (en td, pas en RR) au fur et à mesure du déroulement de l'été. NB: les Tm sont la moyenne des 8 ou 24 observations horaires quotidiennes, et elles diffèrent pas mal des moyennes (tn+tx)/2 mentionnées par James.

Image hallucinante prise hier de Daniel qui garde une belle structure au dessus du désert, vers la frontière avec l'Egypte:

Je complète avec le tableau pour Toulouse: comme Lyon, Toulouse était restée à l'écart des chaleurs exceptionnelles qui ont fait tomber beaucoup de records absolus en France depuis 2019. Et comme à Lyon ce mois d'aout 2023 a remis les pendules à l'heure, avec notamment deux journées extraordinaires les 23 et 24/08. Bravo aux toulousains, ça a du être l'enfer à vivre mais c'est beau Comme pour Lyon ce mois d'aout est le 3e plus chaud, derrière 2003 et 2022.

Ici à Lyon aout 2023 fut le 3e le plus chaud, derrière aout 2003 et aout 2022. Mais avant j'aimerais revenir un peu sur le mois de juillet, qui fut chaud mais sans gros excédent: ce mois montre à lui seul comment nos étés ont été transformés depuis deux décennies. En effet ce mois de juillet fut marqué par un régime zonal estival, avec de fréquentes bascules du vent (tout les 3 jours en moyenne) et un temps souvent changeant bien que peu arrosé. Lorsque j'ai commencé à suivre la climato de la région au début des années 90, la txx annuelle moyenne Lyonnaise était autour de 35°c, et atteindre ou dépasser 36°c était un petit événement que l'on ne vivait que tout les 3 ou 4 ans, durant une vague de chaleur d'au moins 4 ou 5 jours qui prenait le temps de bien installer la chaleur. Désormais il suffit de 24h ou 48h de flux de sud pour dépasser les 35°c dans une synoptique générale assez banale. Juillet 2023 aurait du être moyen vu la synoptique - l’ensoleillement moyen et la fréquente alternance des flux de nord/sud en attestent -, mais il termine chaud avec une txm supérieure à 30°c, une txx à 37.5°c (un seuil atteint qu'une seule fois dans les années 90, 37.7°c le 11/08/1998), et une pléthore de tn tropicales (9, il faut compter le 10/07 avec une tn proche de 23°c). La période du 7 au 11/07 a tout de ce qu'était une belle vague de chaleur dans les années 1990. Puis arrive le mois d'aout qui nous pond une canicule v2.0, de celles auxquelles on doit désormais s’accommoder au XXIe siècle: deux semaines d'alerte orage canicule du 12 au 25, trois jours d'alerte rouge, 15 jours consécutifs avec tx > 34°c, 10 nuits tropicales, et au final un record absolu de txx explosé de près de 1°c le 24. Le tout sur le nouvel emplacement de la station de Bron qui depuis son déménagement loin du bâtit il y a 1 ans 1/2 s'est sensiblement refroidie, notamment les tn souvent 1°c plus basses que sur l'ancien emplacement. Il faut aussi parler de l'hygrométrie, avec un td moyen supérieur à 18°c durant la partie la plus intense de cette canicule (en aout 2003 le td moyen a évolué entre 9°c et 12°c durant le cœur de la canicule), ça c'est une nouveauté pour Lyon car généralement les chaleurs y sont sèches et les Td proches de 20°c bien plus rares que dans l'ouest et le sud-ouest de la France. Seul juin 2019 a fait pire en terme de couple t°/Td. Au final cette canicule est la 2e plus forte de la climato Lyonnaise, derrière aout 2003 qui reste imbattable, et ce mois est donc le 3e aout plus chaud jamais enregistré malgré les deux périodes de fraicheur inhabituelles dans ce contexte de RC: la dernière tx inférieure à 20°c en aout remontait à 2019, et la dernière tn < 11°c à 2018... les tn inférieures à 10°c en été à Lyon sont devenues très rares, ce n'est plus arrivé depuis 2011 en juillet ou aout. Voici aussi le tableau de Lyon / St Exupéry, qui malgré sa position plus campagnarde enchaine les tn tropicales de façon insolente en été: on en dénombre 15 rien que sur ce mois. En revanche gros fail sur le record absolu: les 39.9°c de aout 2003 ont été égalé le 24/08, mais la barre des 40°c résiste.

Bonjour à tous, bilan de ce mois d'aout: les fiches des zones OMM 16, 17 et 21 ont été réactualisées. Soit, en clair: Italie, Malte, Grèce, Chypre, Turquie, et l'est du grand nord russe. A suivre pour ce mois de septembre: quelques ville européennes qui ont surchauffé durant ce mois d'aout (Valence, Bilbao, Toulouse, Lyon), puis la suite de la Russie. Cependant cela va aller très lentement, puisque les 15 prochains jours vont être consacré à un déménagement puis ensuite un long weekend à l'étranger. A part la poignée de villes citées plus haut le rythme normal des réactualisations ne reprendra donc qu'autour du 20 septembre.