Cers

Il tombe plus de neige dans le sud-ouest qu'en Meurthe-et-Moselle de nos jours 🙄

Il me semble que ce "trou" est seulement lié à la position du radar de précipitations, la pluie n'est pas forcément moins forte

Ok merci, j'irai faire un tour si je prends le temps pour çà. Je me souviens d'un jour où le contraste était saisissant avec l'altitude : 20 cm en haut, et rien en bas !

St-Foy plutôt non ?

Quelqu'un sait combien il y a de cm en haut de la colline de Sion ?

L'effet commence à se manifester en surface, en zone côtière : Capbreton, 9.1 °C à 16 h et 10.8 °C à 17 h

@Jerem des Landes et @DoubleKnacki Il ne faut pas s'inquiéter, la température dans les Landes devrait monter je pense. 😛 On a un front chaud, et une advection chaude dans le carré noir de l'image ci-dessous. Eumetrain ; pression mer en noir, Z950 en cyan et isothermes à 950 hPa en rouge L'enjeu est de prévoir correctement l'onde barocline, la prévision n'est jamais simple en présence d'un gradient de température important. Un point au hasard dans les Landes :

Pour ceux que çà intéresse, il s'agit de nuages Sc avec la particularité Asperitas, ajoutée tardivement dans le guide international des nuages. Un article là-dessus : https://centaur.reading.ac.uk/69830/1/AsperitasPaper_revised2.pdf

Sympa, j'ai dû convertir en MP4 pour lire la vidéo. A un instant, j'entends le mot "blizzard". Mais la visibilité est encore "bonne" je trouve. J'ai connu des conditions de blizzard sur les crêtes vosgiennes, au retour d'une randonnée. Le temps avait changé. La progression était laborieuse, le vent violent, la visibilité proche de zéro (je ne voyais que mes pieds) et la neige faisait mal aux yeux. Désorientation garantie. Autant dire que sans le GPS, j'aurais eu un peu peur, surtout avec les corniches à proximité !

Je trouve que les observations de 13 h sont assez cohérentes avec la prévision. Par contre, attention, il est difficile de comparer correctement une carte du champ de pression (isobares) prévu par un modèle et une analyse sans savoir comment les cartes sont vraiment réalisées. De plus, il y a moins d'observations en mer.

Outre l'altitude de l'isotherme 0 °C, on peut regarder la Tw prévue et l'épaisseur de la couche de fusion. Le niveau de l'iso-Tw = 1 °C donne souvent une bonne indication de la limite pluie/neige. En Dordogne par exemple, les profils verticaux prévus indiquent que la limite pluie/neige pourrait s'abaisser jusqu'en surface à Périgueux ce soir. La neige pourrait aussi tenir à basse altitude, mais il faut s'attendre au mieux à une mince couche au sol par endroits à mon humble avis. Un peu plus tard, il pourrait tomber un mélange ou quelques flocons en région toulousaine, mais la tenue devrait être difficile. A suivre, il y a quelques incertitudes. Et quand il s'agit de neige à une température proche du point de congélation, un écart de quelques dixièmes de °C peut tout changer.

Merci à Météociel d'avoir fait la correction

Mais j'irai plutôt sur les crêtes (de nuit bien sûr haha) qu'à la tour de Mérelle.

J'allais dire la même chose, et çà fait vraiment plaiz' ce retour de l'or blanc à Gérardmer. J'espère avoir l'occasion d'y aller d'ici le début de semaine prochaine

A peine de sucre glace ici, dommage pour le degré de trop et la position du front un peu trop au sud. Ce n'est que partie remise...

0.2 mm c'est une recommandation standard de l'OMM pour la résolution quant à la mesure des précipitations. "The unit of precipitation is linear depth, usually in millimetres (volume/area), or kg m–2 (mass/area) for liquid precipitation. Daily amounts of precipitation should be read to the nearest 0.2 mm and, if feasible, to the nearest 0.1 mm; weekly or monthly amounts should be read to the nearest 1 mm (at least). Daily measurements of precipitation should be taken at fixed times common to the entire network or networks of interest. Less than 0.1 mm (or 0.2 mm depending on the resolution used) is generally referred to as a trace." WMO Pour plus d'infos sur les mesures (en anglais) : https://library.wmo.int/doc_num.php?explnum_id=11386

Bon, sur Nancy et alentours on aura au moins eu de la bruine froide 🙃 Pluie/neige à la station de Ochey (336 m) à 17 h, par +1.5 °C

C'est bien, qu'il pleuve encore, ou bien qu'il neige... dans quelques mois on lira qu'en Lorraine la situation est inquiétante à cause de la sécheresse des sols.

Limite pluie-neige vers 300 m demain en fin d'après-midi à Nancy : c'est l'altitude prévue de l'iso-Tw = 1 °C par AROME. J'en profite pour faire une remarque : dans les tables des sondages, il ne s'agit pas de la température pseudo-potentielle du thermomètre mouillé (notée theta-W), mais de la température du thermomètre mouillé (notée Tw). La Tw, qui se lit sur la courbe bleue (elle se confond avec la courbe d'état si l'air est saturé), est voisine de -3 °C ici à 850 hPa par exemple (on a bien -3 °C à 846 mb d'après la table ci-dessous). La theta-W, c'est pas la même chose, ici par exemple elle vaut pas loin de +5 °C à 850 hPa (on ramène la parcelle d'air au niveau 1000 hPa suivant la pseudo-adiabatique). En bref, il faudrait remplacer dans la table Theta'W par Tw pour le nom de la variable. Si @Sylvain passe par là

La médiane pour PEARP : 80-100 km/h au nord des Pyrénées. La probabilité de rafales > 100 km/h est comprise entre 25 et 50 %, un peu plus près du littoral et surtout vers Biarritz/Capbreton : Cette probabilité est plus élevée dans l'EPS du modèle du DWD, elle dépasse quand même 50 % dans le cycle 00 Z. Dans l'EPS de l'ECMWF, des pointes > 90 km/h sont possibles mais la probabilité reste < 0.6 en France, sauf dans une petite zone autour de Bayonne : Il faut aussi penser au risque localisé de très fortes rafales de vent au passage d'averses. En bref, pour mardi, je dirais qu'il y a à ce stade un potentiel de vents entre 70 et 100 km/h par rafales dans la zone concernée. Il est plus probable de dépasser ponctuellement 100-110 km/h vers le littoral aquitain sud. On ne peut pas exclure des pointes > 90-100 km/h dans les terres, notamment entre Pyrénées-Atlantiques, Landes et Gers. Le vent pourra souffler violemment dans le Golfe du Lion.

Je rabâche mais Arpège et Arome forment un couple en gros 😛

Le jet de méso-échelle en basse couche, associé à un petit creusement secondaire simulé par AROME 12Z, vu en coupe, au large des Côtes d'Armor : jusqu'à plus de 140 km/h à 925 hPa, et plus de 100-110 km/h de vent moyen en surface dans la région de plus fort gradient isobarique. En attendant les modélisations suivantes ...

Ce ne serait pas plutôt la theta-W Stéphane (compte tenu des valeurs affichées) ?

Tu peux regarder ARPEGE et voir le vent moyen qu'il simule dû au gradient de pression ainsi que les rafales de vent correspondantes : si je ne m'abuse, on est sur des valeurs maximales voisines de 100 km/h par rafales sur les côtes atlantiques dans la nuit de dimanche à lundi. AROME, le modèle régional couplé au modèle global ARPEGE, a la capacité de résoudre les processus de fine échelle et en particulier les vents convectifs associés aux grains. Des rafales max. > 120 km/h ne sont pas exclues. Cela reste une simulation, et un peu comme pour les situations orageuses d'été, des vents aussi forts ne pourront être mesurés que localement et ponctuellement.

Les précurseurs de la dépression qui va se creuser et toucher la France dans la nuit de dimanche à lundi se trouvent dans cette région autour de Terre-Neuve. Sur la figure ci-dessous sont superposés à l'image vapeur d'eau de ce samedi matin les champs de géopotentiel (cyan), de vorticité relative (rouge/noir) et de température potentielle équivalente ou theta-E (violet/vert) au niveau 850 hPa. Regardons d'abord le géopotentiel : on distingue l'anticyclone (H) et une zone de bas géopotentiels (L) en mer du Labrador. On a donc un gradient de pression méridien, le vent géostrophique s'écoulant suivant les isohypses en laissant les hauts géopotentiels sur sa droite. Le vent est quasi-géostrophique dans l'atmosphère libre mais dans une région où l'atmosphère est perturbée comme nous allons le voir ici, le vent réel s'écarte du vent géostrophique. A proximité de Terre-Neuve, une anomalie négative de géopotentiel se conjugue à une anomalie de vorticité positive évidente en basse couche (tourbillon cyclonique représenté par les isolignes en rouge). La bande de tourbillon cyclonique est liée à la structure du champ de vent dans la zone, où on a un fort cisaillement horizontal de vent (le vent zonal diminue du sud au nord) et un peu de courbure. L'analyse du champ de theta-E et du géopotentiel montre un transport d'air chaud et humide d'origine subtropicale. On observe d'abord un fort gradient horizontal de température, là où les iso-theta-E (qu'on appelle des isentropes car l'entropie est constante suivant une ligne d'égale température potentielle) sont rapprochées. C'est la zone barocline, une zone frontale où peuvent prendre naissance et se développer nos dépressions. Juste à l'est de la petite anomalie cyclonique qui nous intéresse, les isohypses (cyan) coupent les isentropes et le vent est assez fort (isohypses rapprochées) : on y observe une advection chaude et humide. Or cette advection chaud perturbe l'atmosphère. Il en résulte des mouvements ascendants (non représentés) ayant pour rôle de restaurer l'équilibre du vent thermique. Ces mouvements ascendants sont associés aux mouvements horizontaux agéostrophiques, c'est-à-dire la circulation qui s'écarte de la circulation équilibrée de nature géostrophique. La baroclinie se traduit par un renforcement du vent avec l'altitude, à du cisaillement vertical de vent en fait, et donc l'existence d'un courant-jet à la tropopause (JS en jaune). Enfin, on ne visualise pas très bien peut-être, mais sur l'image vapeur d'eau on a un dégradé du blanc vers le blanc-gris en allant vers la mer du Labrador, qui correspond en fait à un gradient d'humidité et un gradient de vorticité potentielle (PV) : la tropopause dynamique est basse du côté polaire du courant-jet, plus haute du côté tropical, et elle chute rapidement entre les deux (ligne ajoutée en brun). Source EUMETRAIN + ajouts Le fort tourbillon potentiel (conservé lors d'une évolution strictement adiabatique, d'où l'intérêt de la PV qui peut servir de traceur) va être transporté vers l'Europe de l'Ouest dans un écoulement de nord-ouest. La figure suivante montre ainsi une anomalie basse de tropopause qui s'étire entre l'ouest des îles Britanniques et la Bretagne, c'est une prévision GFS : Parallèlement, en basse couche, il y aura aussi transport de vorticité cyclonique vers la France d'ici la fin du weekend. Lorsqu'une anomalie basse de tropopause interagit avec une anomalie cyclonique de surface localisée juste en aval, la dépression se creuse car le tourbillon vertical se renforce par étirement : ce processus se nomme simplement interaction barocline, et vient renforcer la cyclogenèse déjà initiée par l'effet "destructeur" des advections géostrophiques de température et de vorticité. La cyclogenèse se produit en sortie gauche de jet, où les mouvements verticaux ascendants qui accompagnent la divergence d'altitude étirent le tourbillon et retirent de la masse dans la colonne d'air : Sur l'image suivante enfin, on voit l'anomalie de surface prévue en Manche lundi à 00 h UTC (dépression à 985 hPa environ), ainsi que la langue d'air chaud et humide (valeurs élevées de theta-E) venant en quelque sorte "alimenter" la dépression. La déformation par le vent des isentropes conduit au développement des fronts, les ascendances destinées à contrer les déséquilibres atmosphériques formant nuages et précipitations.