Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Cers

Membres
  • Compteur de contenus

    4161
  • Inscription

  • Jours gagnés

    4

Tout ce qui a été posté par Cers

  1. Cers

    Suivi de la secheresse

    Oui, il est particulièrement sec ce semestre à Nancy. Mais la variabilité interannuelle est grande. On voit quelques valeurs basses proches de 40 j auparavant, et des années où le nombre de jours de précipitations dépasse 80 sur janvier-juin. Tu avais fait un histogramme avec les quantités moyennes de précipitations par jour de RR > 1 mm pour regarder en parallèle ?
  2. Cers

    Météo Pratique

    J'ai rien rédigé encore, mais voici les études de situation météo que j'ai gardé en tête : - tempête Diego (et Aurore, çà date !), - supercellules du 22 mai sur le centre-ouest, - la canicule et les orages de juin, - les orages de grêle qui se sont abattus récemment sur les Vosges et l'Alsace. Enfin, je n'oublie naturellement pas la section "comprendre la météo" : j'aborderai comme prévu différentes notions pas à pas.
  3. Cers

    Météo Pratique

    Heureusement que j'ai pas précisé quand !
  4. Pas mal, je me demandais justement comment illustrer mon analyse MT 😄
  5. Intéressante la prévision à moyen/long terme 😴
  6. Difficile d'y voir la signature d'une supercellule sur l'image radar de Météociel : Voici la cellule orageuse de Bâle, vue par le réseau radar allemand avant 14 h UTC (figures via @Pansa). J'ai ajouté une flèche qui pointe vers le hook echo sur l'image de réflectivité. En bas, sur le champ de vitesse radiale, on observe la signature d'un faible mésocyclone (la couleur passe du rouge au vert) . Il s'agit bien d'une supercellule. Idem pour la cellule de Belfort, on met en évidence une rotation :
  7. Quel est l'intérêt de commenter à chaque événement le fait que tel département soit placé en vigilance orange ? Depuis hier par exemple, les messages portent beaucoup là-dessus. Or sur un forum de prévision météo, on s'attend aussi à une discussion technique sur le potentiel orageux, entre amateurs éclairés. Heureusement que Tsab a tenté une analyse. Personne pour commenter un profil vertical et un hodographe ?
  8. Bonsoir, En effet, orages potentiellement violents demain dans l'est. J'ai sorti un zonage pour demain.
  9. Vous vouliez de l'eau dernièrement, alsaciens et vosgiens, n'est-ce-pas ? 😜
  10. En regardant les observations + les dernières simulations des modèles régionaux, çà sentait vraiment pas bon pour ces secteurs. J'ai publié un petit MD sur mon site à 19h30, juste avant que çà parte en sucette. Magnifique dégradation orageuse en tout cas !
  11. La Franche-Comté en particulier pourrait essuyer de violents orages grêligènes en fin d'après-midi et le soir. Il y a un potentiel pour des structures supercellulaires : instabilité, cisaillements profonds > 20-25 m/s, SREH > 300 m²/s² sur 0-3 km ...
  12. D'après l'imagerie entre 16 h et 17 h, il s'agissait vraisemblablement d'une supercellule. On a plusieurs éléments pouvant favoriser des orages costauds dans le Languedoc-Roussilon, vers l'Aude et l'Hérault : méso-dépression qui dirige de l'air humide, les Td sont élevés près de la côte, convergence près de la surface, masse d'air instable, cisaillement vertical de vent > 20 m/s sur la tranche 0-6 km.
  13. La MLCAPE pourrait dépasser 1 kJ/kg dans le Golfe du Lion, dans un environnement bien cisaillé en profondeur. A mon avis, il y a un risque d'orage violent/supercellulaire dans le Languedoc, sur l'Hérault et aux abords. Grosse grêle > 2 cm possible localement.
  14. Le Val de Saône peut jouer un rôle dans l'accélération du vent de sud. Une observation amateur indique en tout cas récemment des vents forts dans le 71 au passage de l'orage. La structure adopte visuellement une allure un peu arquée tout en remontant rapidement vers le nord. Evolution à suivre.
  15. Et ICON-D2 qui persiste :
  16. En ce qui me concerne, je n'ai pas de remarque particulière à faire quant à la qualité des prévisions de Estofex et Keraunos. J'aime bien les discussions sur Estofex, et l'approche des chercheurs faisant partie de l'organisation. Keraunos propose des trucs intéressants sur leur site. Mais comme toi @DoubleKnacki, il m'arrive de ne pas partager entièrement leur analyse de la situation. On peut partir du principe que les analyses de chacun sont complémentaires : Keraunos, Estofex, Météo-France, ce qu'on peut lire sur Infoclimat, sur mon site, etc. Estofex prévoit pour toute l'Europe, donc on peut accepter plus facilement des erreurs de zonage et le manque de précision des contours. Je suppose que Keraunos s'appuie également sur AROME ou d'autres modèles, outre leur WRF (dont on ne sait comment il est configuré, comme celui de Météociel d'ailleurs, or cela permettrait de comprendre certains biais). En prévision convective, de toute façon, les "loupés" sont inévitables. Cela peut être des orages finalement moins forts qu'envisagé, des orages situés à l'extérieur de la zone où ils étaient prévus, ou des orages violents non anticipés ! Depuis que je me frotte à l'exercice du zonage, je peux vous assurer que c'est pas évident de faire la carte de prévision nationale, en particulier car il y a des incertitudes et toujours des hésitations quant au potentiel sur certaines régions. Donc il faut faire des choix, éventuellement discutés dans l'analyse détaillée. De plus, une fois la carte sortie, la prévision évolue. C'est vrai qu'on dispose de nombreuses ressources pour pouvoir établir des prévisions, même si devoir jongler entre différents sites n'est pas forcément optimal. Je remercie ceux qui consultent mes quelques prévisions en tout cas. Vous me pardonnerez pour l'éventuel manque de régularité (je n'ai pas mis à jour les prévisions à moyen terme tel que convenu par exemple), mais la prévision météo est une activité chronophage, j'essaierai de faire de mon mieux !
  17. Oui, des orages ne sont pas exclus sur le Toulousain. On note par contre une CAPE et une densité de CAPE pas énormes, les gradients thermiques verticaux sont assez moyens au-dessus de la couche limite. Dans ma prévi de 14 h (prévue à midi mais j'ai dû faire face à quelques problèmes informatiques grrr), j'ai fait le choix d'inclure une partie E seulement de l'Occitanie pour un risque localisé d'orage violent, car instabilité plus forte, cisaillements marqués, forçages de basses couches. Petite précision pour ceux qui regardent les cartes de prévi convective que j'expérimente de temps en temps : un orage fort ou un orage violent, c'est pour moi la même chose (grêle > 2 cm ou rafales de vent > 90 km/h ou pluie > 25 mm en 1 à 3 h ou tornade). Je distingue deux catégories d'orages : ceux ordinaires, et ceux violents. Kearaunos fait une autre différenciation (modéré, fort, violent, extrême). Si j'affecte un risque d'orage violent/fort à une région, c'est que je juge la probabilité suffisante pour qu'un phénomène sévère s'y produise localement (et s'il y a une probabilité encore plus importante d'orage sévère ou un risque d'orage très sévère, j'ajoute même un contour tireté noir). Cela ne signifie pas forcément qu'un orage fort est totalement impossible ailleurs, là où des phénomènes orageux sont également envisagés, mais que le risque est plus faible pour tout un tas de raisons. De plus, il y a une certaine marge de tolérance sur les contours tracés ! Idem si une zone n'est concernée par aucun risque orageux sur la carte, c'est que la probabilité est jugée très faible (disons < 10-20 %), mais dans quelques cas il se peut qu'un orage éclate malgré tout ! Hélàs on est amené à faire des choix en matière de zonage, lesquels ne sont pas systématiquement les bons, d'autant plus que la prévision peut évoluer ! Je préciserai notamment cela dans une page FAQ. A+
  18. En fait, on peut retenir simplement que : advection de vorticité cyclonique à 500 mb et au-dessus => crée ou accentue les mouvements ascendants dans les niveaux inférieurs, contribue à déstabiliser les profils verticaux => conditionne favorablement l'environnement à la convection profonde (laquelle est en général initiée par des facteurs de méso-échelle). Les bandes "en ligne étroite" (si on parle de la même chose) correspondent à des bandes nuageuses. Il ne s'agit pas d'ondes. On n'identifie généralement pas les advections différentielles de vorticité absolue via l'imagerie satellitaire. On regarde çà sur des cartes représentant la vorticité et les isohypses, ou directement l'advection ! Sur le centre-ouest, on voit la convection qui a démarré (sommets froids).
  19. Salut Il s'agit de l'advection différentielle de vorticité absolue (ici entre 700 et 300 hPa). La vorticité absolue caractérise la rotation d'une parcelle d'air dans un référentiel galiléen, c'est la somme de la vorticité relative (rotation dans le référentiel terrestre) et de la vorticité planétaire due à la rotation de la Terre sur elle-même. En météo synoptique, on s'intéresse au tourbillon vertical : vorticité absolue = vorticité relative + f. Pourquoi a t-on de la vorticité ? Parce qu'on a du cisaillement horizontal de vent et/ou de la courbure (des isohypses). Dans le cas ci-dessous par exemple, à 300 mb, on a une bande de fort tourbillon relatif positif entre la péninsule Ibérique et la France, essentiellement parce qu'on a du cisaillement horizontal (le vent est fort au niveau du courant-jet de SO et le module du vent diminue sur sa gauche). Au niveau du cut-off, ou pour le thalweg entre la Pologne et l'Allemagne, caractérisés par un maximum de vorticité, on a aussi une contribution de courbure évidente. Pour mémoire, vorticité cyclonique (anticyclonique) = vorticité positive (négative). Intéressons-nous au terme "advection" : cela signifie qu'il y a transport par le vent. Par exemple, advection chaude en un point = transport d'air plus chaud ou moins froid vers ce point. L'intensité de l'advection dépend à la fois de la vitesse du vent et de son orientation par rapport aux iso-contours (et au gradient) du paramètre pour lequel on souhaite évaluer l'advection. Le transport de forts noyaux de vorticité absolue vers une zone ou la vorticité absolue est plus faible représente une advection positive de vorticité absolue. C'est le cas à l'avant des axes de thalweg. Les advections de température/vorticité sont importantes à regarder : elles renseignent sur les régions actives de l'atmopshère, c'est-à-dire où cette dernière tente de s'ajuster en générant du mouvement car déséquilibrée. Les variations de tourbillon sont reliées à la divergence/convergence, et à la vitesse verticale. Les zones d'advection de vorticité cyclonique en particulier sont associés à de la divergence. Ensuite, on a le mot "différentielle". Si l'advection de vorticité absolue croît avec l'altitude (elle est par exemple plus forte à 500 hPa qu'à 700 hPa), ce qui est souvent le cas, on a des mouvements ascendants. Or ce soulèvement refroidit et déstabilise l'atmosphère. Sur la figure, les valeurs négatives (représentées en rouge) signifient que l'advection de vorticité absolue à 700 hPa est moins forte que l'advection de vorticité absolue à 300 hPa. L'advection différentielle de vorticité absolue s'associe à des ascendances en moyenne et haute troposhère. L'effet des advections thermiques peut éventuellement renforcer ou contrebalancer l'effet des advections de tourbillon.
  20. L'advection différentielle de vorticité absolue s'annonce marquée, spécialement entre Charentes et Limousin :
  21. Oui @Nico 14, ce potentiel venteux apparaît bien dans les simulations. Par contre, les vents violents peuvent être associés à divers modes convectifs, donc plutôt regarder les cartes de réflectivité pour identifier les structures. Là par exemple, le modèle simule un MCS remontant vers le N/NE et associé à des vents forts (non montré) :
  22. Un MCS bien venteux traversant la Champagne-Ardenne et une partie de la Lorraine n'est franchement pas exclu le soir.
  23. Effectivement, il y aurait les ingrédients (instabilité, cisaillement vertical de vent, convergence assez marquée dans les niveaux inférieurs) réunis sur une partie du nord-est, plutôt l'ouest de la Bourgogne, la Champagne-Ardennes et l'ouest de la Lorraine à priori. On voit via ICON-D2 que la zone potentiellement concernée par la dégradation à venir s'étend grosso modo à l'ouest d'une ligne approximative Nevers - Sarreguemines (comme les ensembles ont relativement peu de membres et que c'est du convectif, on peut prendre le Q90). Outre la possibilité de grêle, il y a un risque de forts courants de densité et donc de rafales de vent > 90 km/h (air sec dans les niveaux inférieurs, DCAPE > 1000 J/kg, gradient verticaux de theta-E pouvant être importants, cisaillement de vent > 15 m/s entre 0 et 3 km).
  24. Côté orages, en attendant les observations, voici un profil vertical pour la fin d'après-midi dans le sud-ouest. On note une température > 26 °C à 850 mb et prévue proche de 41 °C en surface, une profonde couche de mélange avec un LR de l'ordre de 10 K/km (gradient adiabatique sec) entre le sol et environ 4 km d'altitude. L'air est sec en basses couches, le rapport de mélange moyen est indiqué à 7 g/kg dans les premiers 100 mb. La température de surface très élevée conjuguée à un LR > 8 K/km à l'étage moyen permet à la CAPE de dépasser 1 kJ/kg et au LI d'atteindre -4 K. Avec une humidité plus grande près de la surface, l'instabilité peut être plus forte ; avec une surface moins chaude, elle peut être plus faible. Sur ce sondage, la CINH (inhibition convective) a disparu, il reste de la MLCIN. Le niveau de condensation par ascendance (LCL) se confond avec le niveau de convection libre (LFC), il est haut (nuages convectifs à base élevée possibles). Le niveau d'équilibre thermique (EL) est à plus de 12 km d'altitude (tropopause haute). Le contexte instable et convergent pourra permettre le déclenchement d'une convection profonde. Il s'agit d'un profil thermodynamique en V inversé, avec une forte DCAPE > 1,5 kJ/kg, typiquement favorable à de fortes microrafales descendantes. L'atmosphère est peu cisaillée en profondeur, l'isotherme 0 °C et le LCL sont élevés, mais la CAPE est plus que décente et le refroidissement évaporatif peut éventuellement abaisser un peu l'iso-0°C ; c'est un profil pouvant donner de la grêle.
×
×
  • Créer...