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Cers

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Tout ce qui a été posté par Cers

  1. Bonjour, La nuit va être potentiellement agitée pour certains ! J'avais fait une carte de prévi convective nationale sur mon blog hier soir, mais pas accompagnée de l'analyse par manque de temps, la voici donc : https://www.meteopratique.com/p/prevision-court-terme.html Pour l'Alsace et la Lorraine, on aurait peut être pu espérer mieux si tous les ingrédients pour la convection profonde avaient été réunis en fin de journée, plutôt qu'en fin de nuit. Je dis çà, mais on verra. Des orages peuvent circuler en soirée ou début de nuit. A+
  2. Il est intéressant de noter que ICON-D2 parvient à simuler ce qui ressemle à un split au sud de l'Ile-de-France : Voici le résultat de cette évolution : Cela montre un certain potentiel. Je préfère rappeler malgré tout que cela ne signifie pas qu'une supercellule va forcément se former à cet endroit et à cette heure ! 😛
  3. Du point de vue des températures, AROME 00Z prévoyait des T2M de 19-21 °C et des Td de 16-18 °C pour 11 h locale : çà me semble proche des observations jusqu'à cette heure, non ? Le chauffage contribue évidemment à augmenter la CAPE, mais avec 26 °C en surface cet après-midi, il sera déjà possible d'atteindre 1500-2000 J/kg de MUCAPE/SBCAPE, et dépasser 1000 J/kg de MLCAPE (assez élevé). Ceci, outre le réchauffement de la surface, grâce à l'humidité présente dans la couche limite, et à des LR de 7-8 K/km à l'étage moyen. Edit : au sud de l'Aquitaine, les T2M ont peut-être un peu de mal à grimper à midi par rapport à la prévision. A suivre ... Voici une forecast GFS, aux environs du 47 à 17 h, montrant en particulier une MLCAPE de 1,2 kJ/kg et un cisaillement vertical de vent de 50 kt (environ 25 m/s) entre 0 et 6 km :
  4. Je ne souhaite pas voir un jour ma voiture détruite par des boules de pétanque qui tombent du ciel, ou mes arbres arrachés par la force du vent ! Cela n'empêche pas d'être fasciné par les phénomènes violents, de chercher à les comprendre et à les prévoir ! Et si un jour je suis touché, la passion restera intacte.
  5. MCS et supercellule peuvent coexister ; on voit que la cellule convective au sud du 31 fait partie d'un système de méso-échelle plus large s'étendant des Pyrénées à Bergerac, dont faisait également partie le MCS en arc.
  6. Sur cette dernière image, on peut deviner la rotation cyclonique au nord du système en arc, due au cisaillement horizontal de vent :
  7. Ceci est un MCS arqué :
  8. Le profil me paraît contaminé, en voici évoquant davantage de potentiel pris dans le SO, près des Pyrénées : ---------- Sinon, pour ceux qui sont intéressés, je mets à jour des prévisions sur mon site (en fonction de ma disponibilité, rien que faire la carte prend du temps lors de ces situations compliquées ...) : https://www.meteopratique.com/p/prevision-court-terme.html
  9. Cers

    Météo Pratique

    Bonsoir, Juste pour informer que je sépare "prévision à court terme" et "prévision à moyen terme" : il y aura donc deux sous-onglets dans "prévisions". Ce sera peut-être plus clair comme çà. Enfin, deux études de cas viendront, çà fait un moment que j'ai pas publié.
  10. Et à 11 h ... A la même heure, la température était encore inférieure à 24 °C le 20 mai 2006.
  11. Comme vous le savez peut-être, j'aime bien les diagrammes de Hovmoller car ils montrent un certain nombre de choses, et permettent parfois d'anticiper à plusieurs jours une évolution à grande échelle. Sur le dernier en date d'hier soir sur le site de l'ECMWF, affichant l'anomalie moyenne de géopotentiel à 500 hPa prévue par IFS EXT et les écart-types, on peut d'abord identifier la situation actuelle sur l'Atlantique, au 27-28 mai (cercle brun) : un couple d'anomalies - anomalie négative de géopotentiel en bleu, anomalie positive en rouge - apparaît, correspondant en fait au thalweg s'étirant au sud du Groenland, et à l'amplification de notre dorsale vers l'Islande. La longue flèche noire représente un train d'onde de Rossby, un paquet d'onde, se propageant entre le 24 mai et la fin du mois. Les ondes se déplacent individuellement à leur vitesse de phase par rapport à l'écoulement, généralement d'ouest en est dans le référentiel terrestre (petits traits noirs pour montrer sur deux exemples). La propagation de l'énergie vers l'est entretient une petite dorsale vers le 29, à l'ouest du bassin atlantique, juste à l'est des côtes américaines. Dans le même temps, l'Europe est concernée par une anomalie de bas géopotentiels (contours bleus, petite croix noire). Sur l'Atlantique, il se produit un déferlement de nature cyclonique à la suite duquel un cut-off s'isole entre les Açores et le Portugal. Une anomalie négative de géopotentiel est bien visible le 31 mai (pointe de la flèche noire) et on se retrouve avec une onde quasi-stationnaire. L'apparente connection avec l'anomalie en Europe (croix), vers la latitude de la France, traduit la proximité avec les bas géopotentiels européens, et un possible début d'interaction avec l'anomalie atlantique. Enfin, autour du 3 juin, le développement d'une anomalie positive de géopotentiel en Europe centrale ressort. La flèche jaune illustre un autre paquet d'onde de Rossby prévu. Cela pourrait mener à l'étirement d'une dorsale atlantique (pointe de la flèche jaune) vers le 4 juin, ce que j'ai évoqué hier dans mon bulletin texte. Cette dorsale ressort par ailleurs nettement ce matin dans le scénario déterministe du modèle IFS. L'augmentation de l'écart-type à moyen terme traduit malgré tout une incertitude sur la position des centres d'action, plus généralement quant à l'évolution synoptique, et in fine sur la météo en France qui sera située en quelque sorte à mi-chemin, et traversée par une zone barocline. On sait combien un décalage des systèmes même relativement petit à l'échelle synoptique, peut changer pas mal de choses à l'échelle d'un pays. Ainsi, en particulier, la seconde partie de semaine prochaine pourra être plus ou moins chaude en France, en fonction du comportement des anomalies à proximité de notre France. On voit notamment sur les diagrammes de la T850 ci-joints la divergence après le 2 juin entre le scénario déterministe et le scénario de contrôle, et la dispersion de l'ensemble. Les signaux de pluie sont toujours d'actualité. En plus de prévisions à court terme (orages, pluies abondantes, neige/verglas, tempêtes, vagues de chaleur, ...), vous pouvez aussi retrouver des analyses à moyen terme sur le blog que j'essaierai de mettre à jour deux fois par semaine.
  12. Bonjour, Je rejoins certains propos des intervenants. En bref, à moyen terme : - un régime de type dorsale atlantique se met en place ce weekend ; - une goutte froide s'isole au large du Portugal et dirigera un flux de SO ; - les températures s'éléveront en début de semaine, la chaleur s'accentuant possiblement par la suite sur certaines régions ; - on observera un certain contraste thermique nord-sud ; - des orages seraient possbiles la semaine prochane mais çà reste incertain. Vous pouvez retrouvez mes analyses ici , dont celles à moyen terme. A+
  13. Puisque cette fois le terme de supercellule est approprié, j'ai envie de dire : ne vous en privez pas !
  14. Et la cellule de droite qui finit par être privilégiée et s'intensifier, top l'animation sur une heure : https://www.meteociel.fr/observations-meteo/radarzoom.php?x=4628.54&y=6776.16&ech=0&zoom=3.8
  15. Entre Rochefort et Niort, entre 18h30 et 19h, on observe à priori une division cellulaire : https://www.meteociel.fr/observations-meteo/radarzoom.php?x=4551.97&y=6904.42&ech=4&zoom=4
  16. Je vous présente le RS de Bordeaux à 12 UTC ce 22/05/22 (données MF, image sur le site de Keraunos) : Ce profil est peu courant chez nous, favorable à une convection profonde vigoureuse, potentiellement des orages supercellulaires et phénomènes orageux violents. Il donne une idée du potentiel dans le sud-ouest : - forte instabilité convective et densité de CAPE, la MLCAPE dépassait d'après ce sondage 3 kJ/kg et la MUCAPE 5 kJ/kg, grâce à des basses couches chaudes et humides (Td > 20 °C), et un lapse rate élevé à l'étage moyen (présence d'une EML) ; - couche d'inversion, MLCIN < -100 J/kg (élevée), SBCIN faible pouvant être vaincue ; - air plus sec entre 1 et 3 km, DCAPE de 1200 J/kg, fort gradient vertical de theta-E ; - tropopause haute (12 km) ; - cisaillement de vent tournant, 21 m/s en module entre 0-6 km, hélicité relative modérée entre 0-3 km ; - SHIP > 1, faisant craindre un risque de grosse grêle.
  17. Pour info, je rédige de temps en temps quand la situation est jugée intéressante en France (orages, pluies abondantes, neige, ...), et que je suis disponible, une petite analyse technique accompagnée d'une carte ou de figures sur mon blog dans la rubrique "prévisions". Vous pouvez par exemple retrouver une analyse pour aujourd'hui (carte valide) et demain (carte à venir et + de détails). J'apporte éventuellement des mises à jour en fonction de l'évolution de la situation, et il y aura d'autres prévisions à l'avenir sur cette page. Ce qui ne m'empêche pas d'intervenir également sur le forum, justement pour discuter de la situation.
  18. L'axe Troyes - Ligny en Barrois est à surveiller
  19. Orage actif fait route actuellement vers la Meuse. Les Td sont élévés du Centre aux Ardennes et à la Lorraine. Edit : devancé
  20. Jolie cellule au sud de Charleville-M.
  21. La dernière sortie AROME simule des vents convectifs > 120 km/h sur une partie de la Lorraine
  22. Bonjour, Pour ma part, voici ce que j'ai pensé du potentiel hier, avant d'aller me coucher : Jusqu'à cette heure, je dois dire que mon zonage est plutôt bon sur le nord-ouest. Il y a un risque de phénomène violent localisé sur le nord-est, mais j'ai aussi quelques doutes sur le phasage entre les ingrédients chez nous.
  23. Un orage très intéressant a éclaté sur le Toulois et ma position. J'étais dessous, il a donné de très fortes pluies, un peu de vent et des grêlons.
  24. Salut Kev, Merci pour ta question. L'hodographe est à droite de la figure, le profil thermodynamique de l'atmosphère est représenté à gauche. En trait tireté blanc, il s'agit en fait du trajet d'une parcelle d'air dont la température est corrigée par la température virtuelle, toujours légèrement supérieure à la température effective de l'air (en fonction du rapport de mélange), d'où le petit écart observé (de l'ordre de 2 °C). La température virtuelle est ainsi utilisée pour estimer correctement la CAPE et la CINH. L'erreur n'est pas forcément grande si on ne corrige pas T par la Tv dans le calcul de la CAPE, mais dans certaines situations convectives, çà peut avoir tout de même son importance. La courbe en tireté violet intervient en effet dans l'estimation de la DCAPE max, qui permet d'évaluer le potentiel maximal théorique de l'atmosphère à générer des courants descendants dus au refroidissement évaporatif. Pour ce faire en pratique, il faut d'abord repérer le niveau auquel on observe le premier minimum de thata-W en partant du sol (ici c'est donc 550 hPa). A ce niveau, on suppose que la parcelle d'air à la température T550 ici subit un refroidissement isobare en raison de l'évaporation des précipitations, jusqu'à saturation, ce qui l'amène à sa température pseudo-adiabatique du thermomètre mouillé Tw (courbe bleue). Ensuite, on fait redescendre la parcelle d'air (sa flottabilité est négative, ce qui l'accèlère vers le bas) en la maintenant saturée jusqu'à la surface, l'hypothèse étant faite que l'évaporation parvient à maintenir la parcelle d'air saturée tout au long du processus : elle suit donc une pseudo-adiabatique saturée (courbe pointillée en violet). L'aire entre cette courbe et la courbe d'état est proportionnelle à la DCAPE. Tandis que la CAPE donne une idée du potentiel max de l'atmosphère à produire des mouvements ascendants, la DCAPE fournit une indication quant au potentiel de l'atmosphère à produire sous les orages des courants descendants lesquels en s'étalant au sol sont accélérés par la force de pression et à l'origine d'un renforcement du vent. Une DCAPE de 1000 J/kg représente un bon potentiel. Mais la DCAPE max surestime en général largement la capacité à générer des courants descendants, il y a une forte incertitude sur l'évaporation réelle et le chemin qu'empruntent effectivement les parcelles d'air sous la base des nuages. Par exemple, si la parcelle d'air descend en fait en partant d'un niveau inférieur - plus bas que 550 hPa dans l'exemple qui est bien au-delà du LCL - à celui utilisé pour calculer la DCAPE max, et si l'évaporation des précipitations ne permet à la parcelle d'être maintenue saturée au cours de sa descente vers la surface (ce qui est en général le cas, la parcelle d'air pouvant alors suivre un chemin entre la pseudo-adiabatique et la courbe d'état), la vitesse du courant descendant sera bien inférieure au potentiel maximal. Finalement, une forte DCAPE n'implique pas systématiquement de fortes rafales descendantes.
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