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Un début de saison extrêmement timide en terme de gel dans le NE du pays. A l'image des étés qui sont en moyenne depuis 2015 plus chauds que les étés les + chauds du 20ème siècle (été 2015-2022 tm 20,4°, été 1994 tm 19,8° , été 1983 tm 19,9°, été 1947 19,6°), les hivers semblent également subir un très fort réchauffement. On retrouve cette rupture entre 2013 et 2014 avec un palier assez brutal dans le réchauffement. Depuis 2013, au 31 janvier on place 3 saisons froides dans le top 5 des moins gélives ( 2014-2015, 2017-2018 et donc 2022-2023), si on élargit au top 10 on arrive à 6 saison froides depuis 2013 (ajout de 2013-2014, 2015-2016 et 2020-2021). J'en viens à me demander si les quelques jours bien froids de début décembre ne sont pas ce que l'on peut désormais faire de mieux à cette saison (?).

Oui c'est d'ailleurs le 5ème cumul le + faible depuis l'après-guerre (au 31 janvier). Depuis 2013, au 31 janvier on place 3 saisons froides dans le top 5 des moins gélives ( 2014-2015, 2017-2018 et donc 2022-2023), si on élargit au top 10 on arrive à 6 saison froides depuis 2013 (ajout de 2013-2014, 2015-2016 et 2020-2021). Comme les étés, on retrouve cette rupture entre 2013 et 2014 avec un palier assez brutal dans le réchauffement de nos hivers et bien évidemment de nos étés. J'en viens à me demander si les quelques jours bien froids de début décembre ne sont pas ce que l'on peut désormais faire de mieux à cette saison (?).

Cela ne vous rappel rien? Coucou 2022...

C'est beau, où est-ce ?

Un petit goût de printemps sur Nancy avec quelques éclaircies et 10° au thermomètre, les oiseaux chantent.

C'est pas si déconnant, le DET de CEP voit également les petites anomalies basses issues de med. remonter sur le flanc ouest de l'anticyclone. La différence est que GFS envisage une réalimentation de ces dernières via un petit talweg sur l’Atlantique ce qui aurait pour conséquence de les "redynamiser". Le DET de CEP ne le voit pas, mais il y a quelques scénarios dans son panel qui ressemblent à GFS. C'est à mon avis une tendance possible, loin d'être majoritaire mais qu'on ne peut écarter.

Par ici il pleut tous les jours depuis le début de la semaine un tout petit peu et généralement à peu près au mêmes heures (entre 19h et 23h)... 0,8mm lundi 0,4mm mardi 0,4mm mercredi 1 mm jeudi Sinon la grisaille est omniprésente et après 15 jours avec des températures proches des normales saisonnières, nous avons renoué avec les excédents thermiques. Sauf grosse surprise, l'hiver 2022/2023 sera probablement dans le haut du classement des + doux (une habitude désormais). Vivement un véritable changement de configuration météo, qui nous sorte de cette grisaille molle un temps à peine fraîche, un temps + douce et qui nous accompagne depuis des semaines. La semaine prochaine pourrait être plus ensoleillée, quitte à ne pas avoir d'eau, autant avoir un peu de soleil.

On peut néanmoins reconnaître à GFS le fait d'avoir esquissé une tendance + froide et qui n'était vue que de façon très marginale par les autres modèles. GFS est souvent caricatural dans ses modélisations au delà de 4/5 jours, mais finalement il fut le premier à envoyer un signal vers un temps moins doux qu'initialement envisagé. Et c'est à souligner, GFS est souvent intéressant dans sa faculté à entrevoir des changements à LT, stt lorsqu'il est isolé. Voici la sortie d'hier soir ENSCEP Weekly en terme d'anomalie thermique pour la semaine prochaine (run d'hier soir) Voici ce qui était envisagé lundi Ce ne sera pas la VDF modélisée ces derniers jours par GFS, mais finalement il pourrait faire assez frais sous ces hautes pressions et ce léger flux continental. Probables gelées quasi généralisées et par endroit fortes entre mardi et le week-end prochain, et des maximales globalement "de saison" (4° à 10°).

Oui et je ne suis même pas certain que l'on soit en déficit thermique sur la dernière décade de janvier à Strasbourg (// aux moyennes 1981-2010). Cette fin janvier dans le NE n'a pas été froide, juste normale d'un point de vue thermique et très grise.

Finalement anomalie thermique sur 1 mois glissant de +7° à Nancy du 19 décembre au 17 janvier 2022. Excédent sur 1 mois inédit en saison froide mais également toute saison confondue. Et un graphique de l'évolution des températures maximales et minimales de notre hiver. Ce dernier fait échos à la discussion de mi-janvier sur le fait que les températures ont été régulièrement assez extrêmes entre décembre et la mi janvier, soit vraiment froides, soit très très douces. On a retrouvé un peu de normalité en seconde quinzaine de janvier, mais ceci n'a pas empêché janvier 2023 de terminer à la 9ème place des plus doux depuis 1927.

Pour Nancy, c'est le 9ème mois de janvier le + doux jamais enregistré (début des relevés en 1927). Douceur exceptionnelle les 15 premier jours puis retour de températures normales pour la saison, mais pas de réel froid (aucune journée sans dégel, pas de forte gelées). Un temps globalement très très gris et mou, à oublier. On notera l'anomalie thermique sur 1 mois glissant de +7° du 19 décembre au 17 janvier 2023, inédite pour l'ensemble d'une saison froid et même d'un mois entier. Ci-dessous le graphique des anomalies des tn et tx depuis le début d'hiver. On remarque le froid assez marqué de décembre suivie de la douceur exceptionnelle du 18 décembre au 18 janvier. Après le 18 janvier on retrouve des températures + habituelles pour la saison mais pas vraiment froide au final puisque les déficits de tx sont largement compensé par des tn en moyenne excédentaires....

Oui et des conditions de logements également. Comme pour le confinement la grande majorité des personnes l'ayant bien vécu voir apprécié vivent tous dans de grands logements avec un jardin, espace extérieur. A l'inverse la plupart de ceux l'ayant détesté vivent dans de petits logements, sans espaces extérieurs parfois sur-oucupés. Ce devrait être le même pour le RC, les bien logés dans la force de l'âge s'adapteront facilement, ce sera probablement plus compliqué et difficile pour les autres.

Ce qui est surtout à noter c'est l'absence de précipitations sur l'échéance du topic et probablement au delà. Pour le nord de la France les diagrammes sont secs de bout en bout, sachant que dans pas mal de secteur cela fait déjà une dizaine de jours qu'il n'y a pas eu de pluie. Mauvaise nouvelle donc car notre hiver qui n'est déjà pas spécialement humide, pourrait lors du bilan final prendre une allure bien sèche.

Il me semble que ce qui est de + en + modélisé depuis quelques heures n'est pas une NAO+ mais plutôt un régime de temps type "blocking". La frontière entre les types de régime est parfois mince/ flou surtout entre NAO + et blocking, ce dernier étant souvent précédé par une NAO+. Je cite " Le régime Blocking Scandinave (SB) correspond à une remontée de l'anticyclone subtropicale vers l'Europe du Nord, l'Islande". On est à mon sens dans ce cas de figure si l'on regarde la moyenne des ensemblistes. Derrière ce régime SB il peut y avoir plusieurs types de circulations atmosphériques donnant des conditions météo très différentes d'un point de vue thermique à l'échelle de notre pays. Il est globalement associé à un temps sec mais pouvant apporter en hiver un temps thermiquement très banal voir doux (NWA : circulation de Nord ouest anticycloniques ou NA : nord anticyclonique HFNA : blocage trop nord avec influence Atlantique douce et humide) ou très froid aboutissant à une VDF (HFa : circulation d'Est sous anticyclone Fennoscandinave ), comme ce fut le cas en février 2012. D'ailleurs à mon sens mon sens il n'y a jamais eu de temps très hivernal ou VDF en régime NAO+, la plupart de temps on confond avec un régime de type blocking cf : février 2012 où l'on enchaîne circulation de HFA puis BM mais toujours sous régime SB (pas de NAO + comme j'ai pu parfois le lire). Pour illustrer la difficulté à bien qualifier les régimes, voici ce qu'envisage l'ensembliste de CEP pour l'échéance du Topic. C'est partagé entre NAO+ (vue majoritaire) et BLocking (part non négligeable). On a également une part non négligeable de régimes indéfinis probablement hybride un peu comme ce qui est modélisé ci-dessous. Ce n'est pas surprenant lorsque l'on voit se type de carte au sein du panel. C'est quoi ce machin? Une NAO + ? pourquoi pas avec un rail dépressionnaire sur l'Atlantique (jet assez fort en sortie de Terre Neuve) et le binôme classique AA et BP Islandaise. Un régime blocking? ca fonctionne aussi avec cet Anticyclone scandinave et une circulation sous blocage avec temps froid sur l'Europe centrale et du SE On est à la croisée des chemins entre : - un régime NAO + à dominante anticyclonique (type circulation d'ouest anticyclonique type patate) et qui pourrait réapparaître dans les prochaines modélisations vue sa part dans les ensemblistes; - un régime SB(blocking) dont les contours sont encore mal définis avec bcp de variantes possibles et bien esquissés par les DET des dernières heures. - un régime hybride comme présenté ci-dessus "le cul entre deux chaises" . Faites vos jeux.

Grisaille toute la nuit par ici et pas froid (tn 2°), depuis quelques minutes le ciel partagé on voit un peu le ciel...profitons en avant probablement 5 jours sous une grisailles compacte et de faibles pluies. Cette grisaille molle aura été le caractéristique de notre hiver, pour l'instant peu ensoleillé et faiblement humide. Il y a 67 ans, à cette heure-ci la température entamait son grand plongeons vers ce qui allait être la plus forte vague de froid des 100 dernières années. Voici les relevés tri-horaires de Nancy-Essey entre le 30 janvier et le 1 er février 1956. On notera les valeurs de refroidissement éolien la nuit du 31 au 1 février. La température ne dépassera pas les -13° le 1 février sans neige au sol, on enregistra -19,5° le 2 au matin toujours sans neige au sol et avec un vent de 18km/h (ressenti -30). On notera également la très grande sécheresse de l'air

L'ICU se fait aussi sentir à Longchamp, une station située dans un environnement semblable à 40km de Paris enregistrerait probablement des températures plus froides encore. La démonstration de @sastrugis est donc pertinente car il compare des stations semblables, situées dans des environnements dégagés plats sur de vastes aérodromes, ce qui permet de s'affranchir des effets hyper locaux et donc d'estimer l'ICU. Pour Paris il est impossible de trouver l'équivalent d'un vaste aérodrome mais Montsouris est probablement bien plus représentative du climat du centre de l'agglomération que celle de Longchamp.

Oui tu as raison, d'où le concept de stations synoptiques qui présentent entre autre des conditions "peu dégradées" par ce que tu appels les effets "stationnels" et peuvent ainsi servir de référence pour présenter les conditions météo d'une région plus ou moins vaste. En région parisienne finalement Montsouris est assez représentative du climat moyen régnant au coeur de la région parisienne (dans sa partie la plus dense), Orly pour une situation intermédiaire entre petite et grande couronne. PS: sur ta carte Brétigny est mal positionnée, la station est située sur une ancienne base aérienne à l'ouest immédiat de Corbeil-Essonnes un peu au sud de la N104.

Orly est également sujet à l'ICU, probablement moins fort qu'à Montsouris mais le val de Marne et le nord de l'Essonne ont connu une urbanisation massive à partir des années 30 et s'accélérant après guerre. Cet ICU est encore plus marqué par vent à composante nord (NO, N, NE). Pour trouver des stations franciliennes peut sujets à l'ICU il faut s'éloigner d'au moins 30 voir 40 km du coeur de Paris.

La nuit a été encore bien nuageuse, sinon nous aurions pu aller chercher la forte gelée. Ça s'est bien découvert ce matin, il va falloir profiter du soleil aujourd'hui avant le retour d'une semaine de crasse.

Je me doute, mais mon avis est que l'enjeu de la recharge hydrique des sols et de la haute montagne me semble plus important que maintenir coûte que coute les 20 à 50cm des moyennes et basses montagnes. Après si on pouvait avoir un vrai flux humide et frais/ froid capable de contenter tout le monde ce serait top mais manifestement c'est trop compliqué.

On a pas la même définition du pire car pour les 3/4 du pays ce sera une semaine sèche sous la grisaille sans froid ni douceur. Il vaudrait mieux un flux d'OSO humide avec lpn à 1500m que ce qui nous attend.

Oui probablement, par exemple le 20 janvier à 12h il y a des précipitations par températures négatives ou proche de 0° sur la Lorraine avec une température positive à 850hpa. Le mois de février qui suivra sera extrêmement doux, dominé par des flux de SO dépressionnaire. Février 1966 c'est un excédent de quasiment +5° par rapport à la norme de l'époque à Nancy, jusque 2020 c'était encore le 2ème plus doux après 1990. A Nancy fevrier 1966: tnm 4,1° txm 10,1° Seulemet 2 jours de gel (15 et 16 février) et une floppée de tx>11/12°. En revanche le mois de mars est plus froid, dominé par des flux de NNO tantôt anticycloniques tantôt dépressionnaires tnm -0,1° txm 9,3° Il gel 18 jours et on compte 3 jours de neige au sol (4cm max le 25 mars).

Janvier 1966 (suite) Sur 10 jours glissants à Nancy, c'est la période la 3ème plus froide depuis l'après guerre, derrière début février 1956, fin janv.début février 1954 et début janvier 1985. Sur 5 jours glissants, la période du 15 au 19 janvier est la seconde plus froide depuis l'après guerre, devancée uniquement par février 1956. Sur 3 jours (16 au 18 janvier) on est très proche de février 1956.

Janvier 1966 (suite) En attendant cette VDF bien que relativement courte fut particulièrement sévère, preuve en est voici les relevés de températures de quelques stations de nos régions. Une photo prise en janvier 1966 sur les bord du Canal de la Marne au Rhin à Nancy. Et pour le fun, voici les relevés de Mouthe cela laisse songeur sur les températures que l’on aurait pu mesurer dans les combes les + froides du Jura.

En ces temps hivernaux peu réjouissant d'un point de vue météo, retour sur une vague de froid "oubliée" car assez courte mais qui fut assez remarquable dans sa dynamique et la rudesse des températures enregistrées. Janvier 1966 Début janvier 1966 il fait doux, le flux d’ouest est bien établi avec une succession de perturbation apportant pluie et vent sur nos régions. Entre le 1 et le 3 janvier il tombe en plaine entre 10mm en plaine d’Alsace jusque 40 mm sur le plateau Lorrain bien plus en montagne (>50mm) sous des températures clémentes (13° à Colmar, 12° à Strasbourg, Besançon et Luxeuil, 11° à Metz et Nancy, 10° sur la plateau Lorrain, 8° à Langres. Cet épisode pluvieux clos une période très agitée d’un peu plus d’un mois, marquée par un temps très humide dépressionnaire et frais où se succèdent sans arrêt les perturbations pluvio-venteuses depuis la fin novembre qui fut marquée par un épisode neigeux important (15cm à Colmar et 6 cm à Nancy le 23 novembre 1965, 17cm le 25 à Bâle-Mulhouse) qui a été succédé par une forte tempête hivernale (118km/h en raf à Nancy le 27 novembre, 104 km/h le 29 novembre). Le mois de décembre est quand à lui très pluvieux, il pleut presque quotidiennement et les cumuls dépassent (presque)partout en plaine les 100 à 150mm. On peut dire qu'à l'époque on s'ennuyait moins côté météo! Pour illustrer le caractère agité de cette période allant de la fin novembre 1965 à tout début janvier 1966, voici ci-dessous la moyenne des anomalies de pressions à 500hpa entre le 20 novembre 1965 et le 2 janvier 1966. Le constat est sans appel avec des systèmes dépressionnaires qui se sont succédés sur le nord de l’Europe. D’ailleurs le mois de décembre 1965 est probablement l'un des plus venté à Nancy depuis le début des relevés en termes de vent moyen. Mais à partir du 3 janvier, la circulation atmosphérique commence à changer, le jet ondule et les anomalies dépressionnaires qui circulaient sans répits de l’Atlantique nord à l’Europe laissent place à l’élévation d’une dorsale anticyclonique qui s’isole vers la Scandinavie. Le blocage anticyclonique scandinave s’installe à partir du 8 janvier. En conséquence le temps devient sec et lumineux, le vent s’oriente à l’ENE et les températures plongent avec de fortes gelées généralisées et des journées parfois sans dégels sous l’effet conjugué de l’arrivée d’une masse d’air plus froide d’origine continentale et d’une atmosphère plus claire, sèche et calme. Le 10 janvier de l’air océanique + doux en provenance de l’océan Atlantique parvient à s’infiltrer sous le blocage Scandinave et entre en interaction avec l’air froid présent sous le blocage et présent sur le centre du continent européen. Une importante perturbation neigeuse s’organise et concerne alors les régions situées de la Normandie au Jura, occasionnant des chutes de neige inhabituellement forte et généralisées sur ces régions. Le 11 janvier il tombe 20cm de neige à Paris-Montsouris, 15cm à Melun (77) 12cm à Romilly/Seine (10). Nos régions sont également sujettes à d’importantes chutes de neige, il tombe en quelques heures entre le 10 et le 11janvier 10cm à Metz et Langres, 11cm à Strasbourg, 14cm à Nancy-Essey et Colmar, 20cm à Luxeuil et Bâle-Mulhouse 25cm à Belfort. En se décalant vers le SE, le front se bloque sur le Jura, prolongeant les chutes de neige le 12 janvier en particulier du Val de Saône au Bas-Rhin, où la couche de neige augmente encore. Le 12 au soir on relève ainsi : 14 cm à Langres, 17 cm à Colmar, 25 cm à Luxeuil, 26 cm à Bâle-Mulhouse, 42 cm à Belfort. Dans le même temps, le blocage scandinave entame un mouvement rétrograde et vient s’isoler vers l’Islande, laissant la porte ouverte à un flux d’est très froid sur le nord du pays. Du 15 au 19 janvier le temps est comme suspendu dans une sorte de marais barométrique, sous une masse d’air stable et très froid, le temps est glacial, c’est une véritable vague de froid qui concerne nos régions. Mais déjà la blocage anticyclonique Islandais n'est plus. A partir du 20 janvier le redoux s’amorce rapidement sous l’influence de masses d’airs Atlantique plus douces et humide venant du SO, les BP reprennent la main sur l'Atlantique.