Mastrale07/69

MF aurait pu déclarer une vigilance rouge le soir dès que les 200 mm avaient été franchies, il ne l'a pas fait ! Pourquoi ? Alors que tout semblait aller vers une catastrophe exceptionnelle pour ce coin du Var qui n'est pas habitué à des cumuls aussi importants d'après les relevés climatologiques que MF a à sa disposition forcément, c'est une crue au moins centenale, 1827 d'après MF. Peur de se faire reprocher son retard ? Une pluviométrie plus que centenale combinée avec une urbanisation incontrôlée depuis des dizaines d'années, le désastre était inévitable. Mais MF n'est sûrement pas la seule à être blamée, il faudrait aussi s'interroger sur les politiques locales qui ont laissé construire dans les zones inondables, qui ont fait canaliser les ruisseaux ou qui n'ont jamais prévu leur entretien ... Les inondations étaient inévitables avec des précipitations plus que centenales mais les dégâts auraient pû être beaucoup moins importants et des vies humaines auraient pu être épargnées. Il faudra bien sûr faire une analyse approfondie de cet épisode exceptionnel, en faire un bilan exhaustif et agir en conséquence pour qu'une telle tragédie ne se reproduise plus. Pour le moment il faut avoir une pensée pour les victimes et aider tous ceux qui ont beaucoup perdu dans cet épisode méditerranéen qui fera date comme ceux de 1999 et 2002.

MF parle d'une crue des rivières de ce coin du Var pas vue depuis 1827 ! Plus que centenale ! J'ai pu remarquer également dans les reportages télévisés de ce midi que certaines rivières ont été canalisées et recouvertes par l'aménagement d'une rue, erreur urbanistique fatale qui a certainement aggravé le désastre.

Belles photos. Quel est le rapace que l'on voit dans le ciel de la photo n°5 ?

Heureusement que les jonquilles sont là sinon on se croirait fin mars ! Je vois que les arbres n'ont toujours pas de feuilles et ne sont pas près d'en avoir visiblement.

Prairie qui a sûrement bien apprécié les pluies de ces derniers jours, elle est vraiment belle. C'est toi qui la fauche ou est-elle pâturée ?

Ah ! Quel joli mois de mai ! On s'aperçoit soudain que la neige peut toujours faire l'actualité au mois de mai sur les hauteurs du massif central et notamment altiligériennes et ardéchoises grâce à Snowman, merci à toi. Il faudrait interroger les anciens pour savoir s'il y a eu par le passé des chutes encore plus conséquentes et tardives. En tout cas c'est réconfortant de voir que c'est encore possible.

J'aime bien ton humour . Il est vrai qu'un renversement inhabituel des précipitations a existé entre le sud-est et le nord de l'hexagone ces derniers jours. Mais depuis hier le nord se rattrape avec plus d'humidité et une fraîcheur étonnante.

Que c'est beau et reposant ! On a vraiment envie d'y vivre.

J'habite dans le département du Rhône dans les monts du Lyonnais à 400 m d'altitude. J'ai la même impression sur cet hiver que la plupart de ceux qui ont posté des messages auparavant : un hiver correct souvent froid avec des périodes de redoux limité dans le temps mais pas de froid intense (seulement un -11° C furtivement un matin de janvier) et avec de fréquentes petites chutes de neige sans couche importante au sol (15 cm max et une couche max de 20 cm). MF place cet hiver après celui de 2005/2006 et je le confirme d'après mon ressenti l'hiver 2005-2006 avait été plus rude dans mon coin : des coups de froid plus intenses (nombreuses températures en dessous de -10° C et jusqu'à -14° C) et le premier coup de froid avait eu lieu dès la fin novembre avec les premières neiges. Les chutes de neige avaient été également nombreuses, mais plus intenses et la couche de neige avait dépassé à un moment les 20 cm. Bien sûr tout ceci est subjectif mais mon ressenti a l'air de coller avec le bilan de MF.Je pense que cet hiver est bon pour la nature et qu'il lui a permis de se reposer tout en détruisant les parasites, de plus durant cette décennie il a finalement fait aussi froid que dans les années 90 et c'est vraiment réconfortant. Mais il ne restera pas gravé dans ma mémoire dans quelques années car il n'y a pas eu d'épisodes neigeux et de vagues de froid importants. Je ne suis pas né avec la dernière averse de neige , j'ai vécu les hivers des années 70 et 80 lorsque j'étais gamin et jeune adulte et bien sûr lorsque je compare avec certains hivers que j'ai connus en Ardèche dans ces années-là à une même altitude de 400 m, les seuls que je me rappelle vraiment sont ceux où il y a eu un gros épisode neigeux ou une bonne vdf, voire un hiver très doux . On pense évidemment aux trois glorieuses (85-86-87) suivies des trois piteuses (88-89-90). Il y a eu aussi quelques très bons hivers en Ardèche dans les années 70 : des épisodes neigeux conséquents grâce aux remontées humides méditerranéennes (jusqu'à 110 cm où j'habitais à 400 m d'altitude) et de bons coups de froid (-20° C). Dans les années 90, il y a eu encore quelques bonnes chutes de neige mais le froid n'était plus le même. Enfin, je suis d'accord avec ceux qui fustigent l'utilisation fréquente des termes : sibérien, polaire. Nous subissons un climat français qui est donc tempéré avec de grosses nuances qui proviennent principalement de la proximité des mers et de l'océan atlantique, de la latitude et de l'altitude.Je pense que cette dernière a une très grosse influence et vivant en région Rhône-Alpes j'en vois bien toutes les conséquences, un hiver montagnard et un hiver en plaine n'a rien à voir, même quand les hivers sont plutôt rudes en plaine (en terme de cumul de neige et température). Dans ma jeunesse, j'étais plutôt hivernophile et j'ai été souvent frustré de voir des épisodes neigeux ratés à cause de quelques centaines de m d'alt. Donc au lieu d'écrire polaire ou sibérien, on pourrait parler de "presque" montagnard ou de basse montagne française. On pourrait également parler de plus continental et moins océanique, ...

Grandiose !

Après le récit précédent, j'imagine un peu mieux le cauchemar de vivre à côté d'un aéroport, on est confronté dans ce cas-là au paroxysme de la nuisance sonore et je plains vraiment les habitants proches de Roissy. Mais j'ajouterai qu'un plus grand nombre de gens souffrent davantage du bruit provenant du trafic routier, moins intense certes mais tellement plus répandu. Le bruit est avec la pollution le plus grand fléau de notre époque depuis un siècle. Quant aux trainées provenant des avions dans le ciel, mon ciel bleu n'est pas totalement immaculé mais heureusement il n'est pas trop balafré dans mon petit coin.

Je m'en veux de n'avoir pas reconnu Antraigues et sa vallée.

Les dernières photos ne proviennent-elles pas de la la haute-vallée de l'Ardèche au-dessus de Mayres avec le serre de Bauzon ? Quant aux premières ?

Je ne sais pas si ça intéresse mais à Lamastre en Ardèche de la famille m'avait signalé 15 cm de neige pour cet épisode.

Il y a quelques années j'y étais allé randonner en été et j'avais beaucoup apprécié les monts du Cantal. En hiver ils sont tout aussi beaux sous la neige. Quelle belle journée ! Merci de nous les faire partager, je ne m'en lasserai certainement pas.

Merci beaucoup à ChristianP qui nous replace cet hiver sur une longue échelle temporelle et qui finalement le banalise. Elle nous permet de relativiser notre ressenti de cet hiver qui pourrait être considéré exagérément froid dans sa durée et à l'échelle d'une vie humaine. Il est évident que le facteur de l'intensité du froid (février 56 en est le paroxysme au XXème siècle sur plusieurs journées et sur un mois à l'échelle de la France) et celui de la quantité de neige qui varie d'une région à l'autre, créent des chocs émotionnels qui nous feront gardées en mémoire des hivers considérés personnellement remarquables mais à l'échelle du temps et de l'espace comme normaux ou simplement frais. J'ai l'exemple de mon père qui a connu février 56 et bien il n'a cessé de me rappeler les rigueurs de ce mois en maintes occasions, preuve qu'il a conservé une forte réminiscence sur cette période causée sûrement par un ressenti intense, alors qu'il m'a rappelé moins souvent des faits sur l'hiver 63 pourtant plus rude dans sa longueur. Ceci dit ce sont les deux seuls hivers qu'il a conservé précisément en mémoire pour le froid. Il y a aussi une période d'un troisème hiver qu'il se souvient bien surtout pour la neige : l'hiver 70-71 avec le fameux fin décembre 70 et l'exceptionnelle chute de neige (1,10 m) en Haut-Vivarais (Ardèche) à 400 m d'altitude, suivie de températures minimales proches de -20°C début janvier. Donc je pense que si la moyenne des températures sur les trois mois d'hiver est la référence pour le classement de la rigueur hivernale, notre classement personnel sera aussi influencé par l'intensité des vagues de froid et par les épisodes et hauteurs de neige.

J'imagine que pratiquement toutes les routes du plateau vellave-ardéchois sont fermées ce soir avec de telles conditions climatiques.

Belle randonnée sur le mont emblématique des Cévennes qui ont un enneigement durable et tout à fait honorable cette année. Espérons avant la fin de cet hiver un bon gros cévenol neigeux pour qu'il soit à la hauteur de celui de l'an dernier.

Cet univers glacé sied bien à ce vaste camp désolé, il pétrifie dans le temps ce que la bétise humaine est malheureusement capable d'engendrer dans l'horreur et l'odieux.

Merci beaucoup de nous montrer les évènements climatiques principaux d'une année remarquable. Quelle année spectaculaire ! Des épaisseurs de neige incroyables sur le plateau du jura, les Vosges, et sûrement les Alpes du nord puisque fin janvier pendant plusieurs jours un très gros flux humide de nord à Nord-ouest a déferlé particulièrement sur les massifs montagneux de l'est (je suis allé voir les anciennes cartes de Wetterzentrale). D'après les photos il semble qu'il serait tombé deux mètres de neige environ. L'énorme avalanche de Barèges dans les Pyrénées fait froid dans le dos, on imagine qu'il devait y avoir de grosses quantités de neige également dans les Pyrénées. Espérons qu'une telle avalanche ne puisse se produire aujourd'hui et que l'on a pris depuis des mesures de protection. Enfin l'énorme automne pluvieux dans le sud-est méditerranéen avec d'énormes cumuls. On peut imginer les dégâts qu'il y aurait aujourd'hui avec de tels épisodes pluvieux intenses même si les pentes cévenoles ont été reboisées depuis. Les Pyrénées orientales et les Cévennes ont reçus de très gros cumuls. Par curiosité je suis allé voir le cumul de l'Aigoual de septembre à décembre 1907 : 762, 823, 726, 299, total de 2610, pas mal ! Il y a peut-être eu mieux dans certains coins des cévennes, mais on ne le saura jamais ... Donc une année très riche en évènements climatiques spectaculaires, comme les aime un passionné de météo.

Contre la neige lourde, il y a des normes de construction à respecter et qui varient entre les régions et l'altitude. Quelqu'un les connait-il ? Il est évident qu'au-delà de cette norme, l'épaisseur de neige recueillie peut devenir dangereuse. En dessous de 500 m d'altitude en France, il y sûrement de très nombreux cas de chutes de neige qui ont causé des épaisseurs supérieures à 50 cm de neige, j'en connais personnellement depuis les années 70, je pense notamment aux régions proches des montagnes ou entourées de montagnes. je vois mal actuellement une vigi rouge pour la neige déclenchée par MF. Cette vigilance n'existe finalement que depuis peu longtemps, peut-être qu'il se présentera dans les prochaines années un cas avec 80 cm-1 mètre de neige et sur ce coup on pourra faire un test.

Oui, en ce moment un foehn est en train de protéger les contreforts sud-est du massif central contre la pluie venue de l'ouest. Pour les Estables et les stations cévenoles, il vaudrait peut-être mieux qu'il en soit encore ainsi dans les prochaines heures car j'ai des doutes sur la LPN, elle est à quelle altitude dans le Sancy et le Cantal ?

De cevennes lozere : " ... je crois qu'il y a eu pas mal d'incivilités et que tout s'est à peu près bien passé." Même les petits cévenols sont terribles !

C'est vraiment excellent . Tu as des dons pour écrire un récit vivant et plein d'humour.

J'interviens pour la première fois, mais je suis ce topic depuis quelques années cependant. Je trouve la situation passionnante et je pense que l'évolution du blocage n'est pas encore bien cernée par les modèles après 120 h, CEP compris, ce matin il a beaucoup changé et le blocage s'en va vers le nord Canada, ce qui n'était pas le cas hier et le décrochage polaire peut se faire ensuite sur l'atlantique, hier soir il était sur la France. Je pense que les prochaines sorties ce soir et demain seront capitales.