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Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années
pinthotal a répondu à un sujet de suarez dans Evolution du climat
Je n'en sais pas plus que toi sur ces aspects de couplage, car je travaille sur des méthodes de downscaling statistique. J'ajouterai simplement une chose : De la même façon que dans la prévision météo déterministe il y a un Aladin-Arpège et un Aladin-CEP, en modélisation climatique, le même modèle régional peut aussi être couplé avec différents modèles globaux, pour justement dissocier l'incertitude liée aux conditions aux limites de l'incertitude liée au modèle régional. Dans ce cas ce sont bien sûr des simulations sans feedback du régional vers le global. Pour l'instant la plus grosse source d'incertitude est liée aux conditions aux limites et donc au modèle global. En gros si tu prends 2 modèles globaux G1 et G2, et deux modèles régionaux R1 et R2, les simulations couplées (G1,R1) et (G2,R1) sont souvent très différentes, alors que les simulations (G1,R1) et (G1,R2) sont souvent assez proches. Sinon il faudrait peut-être envisager de faire des topics séparés, parce que ce serait sympa de pouvoir se parler de modélisation climatique sans être interrompu sans arrêt par ces histoires de soleil. Ok ces gens là ont le droit de parler entre eux de leurs théories. Mais ce débat et cette opposition permanente sont usants et n'apportent rien à personne. -
Les différentes vigilances météo
pinthotal a répondu à un sujet de Stev dans Météo, environnement et société
Faux, les postes de techniciens seront largement majoritaires en région. Ils coûtent bien moins chers et savent faire la même chose, c'est vite vu ! -
Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années
pinthotal a répondu à un sujet de suarez dans Evolution du climat
Tout est relatif, le downscaling statistique reste beaucoup moins coûteux que de faire tourner un modèle régional complet à 25 km de résolution sur tout le siècle ! -
Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années
pinthotal a répondu à un sujet de suarez dans Evolution du climat
Quand on regarde un modèle global on ne peut tirer des conclusions qu'à très grande échelle, comme "bassin méditerranéen" ou "Europe du Nord" car il faut quand même plusieurs mailles pour dire quelque chose. Mais par contre les modèles régionaux (downscaling dynamique) ont une résolution qui descend maintenant à 50 voire 25 kilomètres, donc avec ce genre de modèles tu peux commencer à étudier ce qui se passe à des échelles plus raisonnables comme le Sud-Ouest de la France, les Alpes, etc. Et avec du downscaling statistique tu peux travailler à beaucoup plus petite échelle, jusqu'à l'échelle du point. Mais bien sûr il faut bien comprendre les outils qu'on manipule avant de tirer des conclusions trop hatives. D'une part on essaie de simuler correctement la distribution des variables dans le futur sur une longue période (typiquement moyenne, écart-type et extrêmes sur des périodes de 20 ans), mais on sait qu'on ne simule bien sûr pas les variables de façon réaliste au jour le jour, ni même à l'échelle de l'année. D'autre part la quantification des incertitudes par une approche multi-modèles est essentielle (à la fois plusieurs modèles climatiques globaux et plusieurs méthodes de downscaling). La convergence de tous les modèles vers une même conclusion donne évidemment plus confiance que pour les conclusions sur lesquelles les modèles sont contradictoires J'ai envie de dire que toi seul sait à quoi correspondre les cartes que tu as postées. Qu'est ce que c'est ? un modèle global ? un modèle régional ? une moyenne de modèles ? Les projets récents font des simulations continues sur l'ensemble du XXI ème siècle, car la demande est forte pour les échéances antérieures à 2050. -
Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années
pinthotal a répondu à un sujet de suarez dans Evolution du climat
???Ce message me laisse perplexe. En tout cas je te confirme que tu n'as pas compris... Je faisais une réponse à météofun, je sais que c'est assez technique désolé, mais ce sont les méthodes qu'on emploie aujourd'hui pour faire des prévisions climatiques régionales (qui est le sujet du topic). -
Les différentes vigilances météo
pinthotal a répondu à un sujet de Stev dans Météo, environnement et société
La vigilance pluie-inondation concerne les gens qui habitent au bord de la rivière alors que l'immense majorité n'habite pas en zone inondable. La vigilance avalanches concerne les gens qui habitent en dessous du couloir d'avalanches, alors que la majorité des téléspectateurs de TF1 habitent en plaine... C'est pareil. Je trouve que ce n'est pas parce que le phénomène est restreint à une zone qu'il n'a pas sa place sur la carte. Il concerne un public généraliste parmi les gens qui habitent ou qui sont présents à ce moment là en zone de montagne. Cette vigilance correspond à une dégradation probable à l'échelle du département (qui est l'échelle de la carte) des conditions nivologiques, et nécessite un déploiement importants des services de l'Etat (DDE et autres) pour dégager les routes coupées, sécuriser les passages dangereux, etc. -
Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années
pinthotal a répondu à un sujet de suarez dans Evolution du climat
Les sorties des modèles climatiques, globaux ou régionaux, sont biaisées, c'est un fait. Pas de la même façon pour tous les paramètres, les précipitations sont par exemple beaucoup plus fortement biaisées que la température. Le fait que les modèles globaux sont biaisés conduit inévitablement à un biais sur le modèle régional. Donc personne ne peut utiliser les sorties de ces modèles pour une étude d'impact sans effectuer de débiaisage. Donc oui tu as raison l'incertitude provient bien de l'incertitude que l'on a à propos de la validité dans le futur des corrections statistiques, mais le downscaling dynamique n'est de toute façon pas utilisable en l'état sans ces corrections statistiques. On peut en effet espérer que l'impact des corrections est plus faible sur un modèle régional, mais on ne peut pas vraiment le démontrer. D'autre part le modèle régional peut quand même apporter une information pertinente sur la structure spatiale du changement et sur les processus mis en jeu, même si le débiaisage statistique reste fort. Ce que tu dis est un élément qui permet en effet de valider partiellement l'hypothèse de stationnarité sur les paramétrisations physiques, et qui fait que moi aussi je crois qu'on peut avoir une assez bonne confiance sur ça, mais en toute rigueur ce n'est pas suffisant. Dans l'absolu un nouveau processus pourrait apparaître, qui ne serait donc pris en compte nulle part pour le moment. Ce que je veux dire c'est qu'en général en météo on utilise adaptation statistique pour la prévision de paramètres comme la température à une station où on dit que T(station) est une fonction de la température aux points de grille les plus proches du modèle, et de quelques autres paramètres (vent, etc.). La technique c'est ni plus ni moins qu'une régression multiple. Pour le downscaling statistique on ne parle pas d'adaptation statistique parce qu'on ne dit pas que la précipitation en 2050 à une station est une fonction de la précipitation des points de grille autour. On ne fait pas de régression comme pour les AS de température en prévi opérationnelle. Si on ne le fait pas c'est simplement parce qu'on a pas une très bonne confiance en la valeur des précips en ces différents points de grille. Donc ce qu'on fait plutôt c'est qu'on essaie de rapprocher des indicateurs de grande échelle, supposés bien simulés par le modèle climatique, à une situation passée, et qu'on rééchantillonne dans l'archive climatologique en disant que par exemple la situation simulée pour le 25 juillet 2050 se rapproche de celle observée le 13 août 1986 pour laquelle on connaît les précipitations observées. Et donc on dit que les précipitations le 25 juillet 2050 seront les mêmes que le 13 août 1986 (en fait on fait souvent plus ou moins les mêmes parce qu'on peut aussi les corriger en fonction des différences entre les deux jours). En fait les méthodes sont beaucoup plus élaborées que ce que je viens de dire là, mais c'est l'idée de départ, donc tu vois que c'est une technique statistique tout à fait différente. Je crois que c'est en phase de test. L'idée est d'améliorer toujours la résolution pour essayer de simuler davantage de processus explicitement sans avoir recours à trop de paramétrisations sous-maille. La résolution sera meilleure que celle d'ARPEGE climat. Je pense qu'il ne faut pas s'attendre à des miracles sur les performances mais c'est en faisant ce genre d'exercice qu'on peut essayer de comprendre des interactions à des échelles plus fines et donc aussi améliorer en retour les paramétrisations des modèles globaux. Si ça n'intéresse pas grand monde c'est un tort, car je pense qu'on est en plein dans le sujet de ce topic. En effet avec la résolution actuelle des modèles globaux (250 km !), personne ne peut faire de prévisions climatiques aux échelles dont on parle, sans utiliser de méthodes de downscaling, et sans réfléchir à toutes ces questions et aux incertitudes mises en jeu. -
Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années
pinthotal a répondu à un sujet de suarez dans Evolution du climat
Oui tu te trompes. Un modèle à aire limitée a besoin de conditions aux limites à chaque pas de temps. On peut le comprendre de manière très simple : en supposant un vent d'Ouest uniforme comment calculer l'advection des différentes variables sur les mailles les plus à l'Ouest si tu ne fournis pas de conditions aux limites sur le bord Ouest ? Donc à chaque pas temps du modèle global, il y a forçage des conditions aux limites du modèle régional par les valeurs du modèle global. Comme le pas de temps du modèle régional est inférieur au pas de temps du modèle global, il y a évidemment une petite cuisine aux pas de temps intermédiaires, mais le couplage est bien réalisé au pas de temps du modèle global et en aucun cas tous les ans ou tous les dix ans ça ne pourrait pas fonctionner ! -
Les différentes vigilances météo
pinthotal a répondu à un sujet de Stev dans Météo, environnement et société
La vigilance avalanches n'est quand même pas très compliquée à comprendre ! C'est un élément majeur pour les départements concernés, et parmi les phénomènes présents sur la carte, les avalanches sont de loin le plus meurtrier chaque année. -
Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années
pinthotal a répondu à un sujet de suarez dans Evolution du climat
Tu fais une description incomplète du problème : Dans les méthodes de downscaling dynamique (via modèle régional couplé à un modèle global) il est quand même de toute façon indispensable d'appliquer en plus des corrections de biais statistiques (typiquement corrections quantiles-quantiles : l'écart entre la distribution d'un paramètre dans le modèle sous climat présent et à l'observation est ensuite réappliqué sous climat futur). En outre, il y a aussi toute la physique sous-maille qui n'est pas résolue explicitement et qui est donc paramétrée. Ces paramétrisations physiques et les règles de corrections de biais sont donc aussi supposées restées constantes sous climat futur. Donc opposer le downscaling statistique au downscaling dynamique avec le problème de l'hypothèse de stationnarité ne me parait pas vraiment correct, car ce problème existe dans les deux cas. Par ailleurs un gros avantage du downscaling statistique est quand même que sa résolution finale n'est limitée que par la résolution des observations, tandis que la résolution du downscaling dynamique est limitée par la puissance actuelle des calculateurs. Pour moi ces deux techniques ne sont pas à opposer, elles sont complémentaires. En outre les méthodes de downscaling statistique que nous utilisons aujourd'hui ne relèvent pas vraiment de la simple "adaptation statistique", puisqu'il s'agit de rééchantillonnage adapté de situations passées et non pas de simples régressions multiples comme c'est le cas pour ce qu'on appelle habituellement adaptation statistique en météo. -
Les différentes vigilances météo
pinthotal a répondu à un sujet de Stev dans Météo, environnement et société
En effet la vigilance phénomènes côtiers est inscrite dans le contrat d'objectifs de Météo-France et devrait donc être mise en place d'ici quelques années. La vigilance "feux de forêt" parait très difficile à concevoir parce que les feux de forêt ça n'est pas un phénomène météo. Météo-France fournit des prévisions spécifiques pour notamment l'organisation des pompiers. Je pense que c'est ce qu'on peut faire de mieux et que ça n'entrerait pas dans le cadre d'une vigilance, destinée aussi au grand public. En effet les conditions météo favorables à la propagation du feu ne sont pas suffisantes, il faut aussi qu'il y ait le départ, et fort heureusement il y a beaucoup moins souvent de départs de feux que de conditions favorables à sa propagation. Et surtout le départ est imprévisible. S'il y avait vigilance orange feux de forêts dans l'immense majorité des cas il n'y aurait que des fausses alertes et pas d'incendies de grande ampleur. Concernant l'idée que ce soit Météoconsult qui fasse de la vigilance, n'ouvre donc pas ce débat malheureux ! -
Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années
pinthotal a répondu à un sujet de suarez dans Evolution du climat
Sur ce forum un grand nombre adore nous resortir ce projet CLOUD dès qu'on dit quelque chose, mais seraient-ils au moins capables de nous donner quelques noms parmi les innombrables projets en cours, ne serait-ce en France, dans lesquels travaillent les universités françaises, le CNRS, l'IRD, Météo-France, le CERFACS, EDF, Veolia, enfin tous les gens concernés quoi... Je me dis que c'est peut-être le seul que vous connaissez car sinon je ne comprendrais pas bien pour quelle raison tout le monde se focaliserait sur un seul et unique projet alors qu'il y en a des milliers. Quand je pense qu'on me reproche de ne pas avoir fait assez de biblio quand je n'ai cité qu'une vingtaine d'articles... Pour 30100 : je veux bien que "personnellement" tu mettes plus en cause les modèles que l'incertitude sur les scénarios (sans aucun élément de justification), mais moi je dis ce que "communautairement" dit le GIEC à propos de la fourchette qu'ils donnent. Un même modèle donne facilement 4°C d'écart entre les scénarios d'émission les plus optimistes et les plus pessimistes. (Même si oui pour un même scénario les modèles ont aussi une dispersion importante, et pourraient en plus tous être biaisés dans le même sens). Pour Ardèche07 : Dire "c'est plutôt du côté de la vapeur d'eau que se trouvent les réponses" ne veut rien dire, il faut évidemment considérer le système dans son ensemble. Donc je ne vois pas du tout où tu en veux venir, évidemment que le principal GES est la vapeur d'eau, oui il y a une rétroaction positive attendue d'augmentation de la vapeur d'eau liée au réchauffement, mais ça ne change en rien le fait que le principal GES anthropique est le C02, et que c'est pour ça que la planète se réchauffe, et que le C02 qu'on émet est là jusqu'à la fin du siècle et que donc l'effet de serre global sera de toute façon supérieur à l'effet de serre naturel pendant le XXI ème siècle même si on arrêtait les émissions. -
Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années
pinthotal a répondu à un sujet de suarez dans Evolution du climat
Traditionnellement le forum "évolution du climat" détient largement la palme en terme de quantité de sottises... Bien sûr personne ne se sent le courage de tout corriger devant l'ampleur de la tache. Je corrige celle-ci : aucun refroidissement n'est prévu à l'horizon 2100 pour la simple et bonne raison que le C02 que nous émettons aujourd'hui ne disparaitra de l'atmosphère que dans environ 100 ans. Donc même si on arrêtait tout de suite toute émission des différents gaz à effet de serre anthropiques (ce qui est évidemment absolument impossible avec le modèle socio-économique actuel), et bien la Terre continuerait quand même à se réchauffer pendant encore très longtemps (mais dans une moindre ampleur évidemment que si les émissions stagnent ou augmentent). Sinon pour celui qui parlait de la fourchette de température du GIEC qui lui parait trop grande : s'il est vrai qu'il y a une dispersion entre les modèles climatiques, l'amplitude de la fourchette est principalement due à l'incertitude sur le forçage des émissions de gaz à effet de serre qui ne dépendent pas des climatologues mais des politiques qui seront mises en oeuvre ou non dans les prochaines années. -
Ce commentaire est totalement ridicule. C'est vraiment pour le plaisir de tirer dans les pattes de ses ennemis, mais sans aucun argument. Evidemment qu'il s'agit d'effet de foehn. L'effet de foehn il y en a partout dans le monde et on parle partout de "vent de foehn" même si c'est vrai que cela tire son nom à l'origine d'un vent local sur les Alpes autrichiennes. Le cas le plus fréquent d'effet de foehn en France c'est d'ailleurs le pourtour méditerranéen dégagé sous l'effet du mistral et de la tramontane où l'on parle même de la "ligne de foehn" entre ciel couvert et ciel dégagé. Seul un effet de foehn très fort est capable de provoquer des températures aussi élevées en pleine nuit , et je trouve ça très bien que le Dauphiné en parle dans son texte car beaucoup de gens à Grenoble hallucinent de ce qui s'est passé cette nuit et sont curieux de connaître le phénomène. S'il vous plait n'associez en aucun cas les propos de ce prévisionniste à Météo-France. D'ailleurs voilà ce que dit Météo-France sur la question : http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/a-z/h...905_curieux.htm et http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/a-z/h...645_curieux.htm Sinon pour ma part j'aurais plutôt aimé ne pas le vivre tant la nuit a été insupportable...!
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En effet les instruments sont au Versoud, mais tout le personnel météo est sur le campus de Saint Martin d'Hères. Il est donc difficile de ne pas remarquer que l'événement est exceptionnel, et vous pouvez compter sur les collègues pour l'enregistrer dans les archives ! Tout d'abord le reccord du Versoud a aussi été largement battu (minimale de 27°C contre un précédent reccord à 22°C), même si on est d'accord c'est largement en-dessous de ce qu'on subit à Grenoble. Mais ensuite n'oubliez pas qu'il n'y a pas que les stations météo temps réel, il y a aussi toutes les stations climatologiques bénévoles, dont les données sont collectées une fois par mois, et il y aura très certainement certaines d'entre elles qui attesteront des minimales de la nuit supérieures à 30.
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Yan Giezendanner de MF critique fermement les sites amateurs
pinthotal a répondu à un sujet de freeride dans Météo, environnement et société
Cool un petit débat sur la montagne ! Sur la gratuité : Finalement la journaliste de Capital avait raison : Superdup et Avalanche vous n'êtes qu'une bande de gauchistes extrémistes /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> qui veulent que le service public fasse du tout gratuit ! Bon dans l'absolu je suis d'accord, avec vous mais alors il faudrait aussi donner gratos la prévi à 7 jours pour ceux qui partent en mer sur un croiseur, pour ceux qui partent faire du canoë dans les gorges du Tarn, ceux qui organisent un voyage scolaire au bord d'un lac, etc, etc. La limite entre prévision "sécurité" et prévision "confort" peut être largement débattue. Sur l'interview : Bien entendu ça n'engage que lui. Le propos est mal formulé c'est certain. A mon avis le but n'est pas de vouloir éliminer les sites amateurs mais plutôt de faire passer un message aux gens comme quoi les méthodes et moyens techniques et humains ne sont pas les mêmes entre Météo-France, les sociétés de météo "commerciale", et les météos amateurs. Libre à chacun de consulter ce qu'il veut avant de partir, en connaissance de cause. Si le PGHM constate une recrudescence des interventions liées à des mauvaises conditions météo, il devrait à mon avis faire pression sur les offices de tourisme et les refuges pour leur imposer de s'abonner au bulletin Météo-France. Ceci dit si les randonneurs et alpinistes se plaignaient régulièrement auprès d'eux qu'ils n'affichent pas le bulletin Météo-France, cela pourrait aussi avoir son effet. Et les commerciaux de Météo-France devraient peut-être s'acharner un peu plus aussi de ce côté là car ils ont des arguments. En tout cas la dernière fois que j'ai tiré 10 rappels sous une pluie d'orage diluvienne, j'avais pourtant consulté le bulletin Météo-France, et j'espérais bien que si ma compagne de cordée se noyait sous une cascade le PGHM viendrait au secours du "grimpeur du dimanche" que je suis... -
Evolution du point de rosée, impact des sols...
pinthotal a répondu à un sujet de Cotissois 31 dans Questions - réponses sur la météo
La base de données est en libre accès et peut se télécharger directement sur le site... mais ce sont des données brutes à usage scientifique, pas de jolies cartes toutes prêtes... (il faut faire tourner un code fortran et écrire ton propre code de visualisation pour les regarder, je ne sais pas qui tu es et si tu es habitué à manipuler ce genre de données) Bien entendu les prévisionnistes ne regardent pas directement les cartes de végétation au moment où ils élaborent leur bulletin, mais ils regardent les sorties des modèles atmosphériques, qui comme je l'ai dit utilisent l'ensemble de ces paramètres dans leur schéma de surface. Donc ils l'utilisent indirectement. En terme de processus ce que tu dis parais assez logique en effet, + le couvert végétal est important + les flux d'évaporation au sol sont forts et donc + l'air est humide en basses couches. Est-ce-que l'effet sur la convection est sensible, probablement, mais je ne suis pas un spécialiste de convection. -
Evolution du point de rosée, impact des sols...
pinthotal a répondu à un sujet de Cotissois 31 dans Questions - réponses sur la météo
Oui, bien sûr, les paramètres de sol et de végétation sont indispensables aux schémas de surface de tous les modèles numériques. En France on a la base de données ECOCLIMAP : http://www.cnrm.meteo.fr/gmme/PROJETS/ECOC...e_ecoclimap.htm -
Carrière technicien et ingénieur - sortie d'école
pinthotal a répondu à un sujet de Rossinante dans Météo, environnement et société
En prévi ça peut être rapide si tu n'es pas exigeant sur le lieu. En recherche ça peut être dès la sortie d'école pour les ingénieurs. Oui. C'est un avantage non négligeable de pouvoir envisager des évolutions de sa carrière, des reconversions, etc.Certains postes sont toutefois dits "à profil" notamment en recherche. Quelqu'un qui a déjà travaillé sur le sujet y sera plus facilement affecté que quelqu'un qui était chef de station. Mais rien n'est impossible, si tu as la malchance d'atterrir sur un poste qui ne te plait pas en sortie d'école, tu peux en général asser rapidement (2-3 ans) passer à autre chose. Tu as raison de ne pas te laisser gagner par la morosité grandissante. Beaucoup de gens sont très intéressés par ce qu'ils font à Météo-France. La prévision c'est intéressant, mais il n'y a pas que ça, et plein d'autres métiers sont passionnants. -
Disparition de 60 CDM à l'horizon 2015
pinthotal a répondu à un sujet de Marc09 dans Météo, environnement et société
Il y a de nombreuses choses à critiquer à Météo-France, mais ce qui est écrit dans cet article, non ! Les chiffres sont complètement faux, et les accusations n'ont aucun fondement. -
Disparition de 60 CDM à l'horizon 2015
pinthotal a répondu à un sujet de Marc09 dans Météo, environnement et société
La lettre est pas mal du tout, mais bon à mon avis ça ne sortira pas du bureau du rédacteur en chef... -
Disparition de 60 CDM à l'horizon 2015
pinthotal a répondu à un sujet de Marc09 dans Météo, environnement et société
Tout à fait d'accord avec toi cet article est un ramassis de foutaises. Dire que le site de l'Alma est un dédale de couloirs me fait doucement rigoler alors que les bureaux sont pleins et petits. Dire que le déménagement est lent est ridicule puisque le site prévu du déménagement est encore en construction. Vu le prix de l'immobilier en région parisienne, le site de Toulouse coûte bien moins cher que si tout ce petit monde était entassé dans des bureaux en banlieue parisienne, donc pleurer sur quelques allers-retours par mois entre Paris et Toulouse est idiot : dans quelle entreprise n'y a-t-il aucun déplacement ? Concernant les allusions sur le temps de travail et les salaires en relation avec les horaires de nuit et week-end, elles sont absolument scandaleuses. Les règles appliquées sont celles du droit de la fonction publique qui s'applique de la même façon pour tout le monde. Et faire croire au lecteur que le technicien météo est trop payé c'est vraiment se moquer du monde. Quant à la réforme, il est clair que la journaliste ne sait pas de quoi elle parle. D'un autre côté son journal doit avoir une organisation optimisée au moindre coût : on écrit sans enquêter ça revient tellement moins cher ! En fait ce journal (et ses lecteurs) ont de toute façon pour principe de départ que notre seule raison à tous d'être sur Terre est de faire du profit. Donc à partir de là évidemment tous ceux qui n'ont pas un porte-monnaie à la place du cerveau apparaissent comme "des gauchistes qui ne jurent que par l'opposition systématique". -
Déjà la base : Il existe deux grandes familles de discrétisation spatiale pour un modèle météo : - les modèles à mailles fixes qui sont largement les plus répandus (ex : CEP, GFS etc). Inconvénient : si on veut améliorer la résolution sur l'Europe, on doit l'améliorer aussi sur la Nouvelle-Zélande --> résultat les temps de calcul ne sont pas optimisés. L'avantage c'est que la résolution des équations est plus simple. - les modèles à mailles variables comme la famille Arpège-Aladin-Arome (Météo-France est quasiment le seul pays à ma connaissance à avoir fait ce choix). Avantage : tu peux détailler beaucoup plus l'Europe que l'antipode et donc cela améliore les temps de calcul à résolution égale. Par contre la résolution des équations est plus complexe (donc le code aussi). Sinon ce qu'il faut savoir c'est que pour une question de stabilité numérique, le pas de temps du modèle est imposé par la résolution choisie. C'est la condition CFL (tu trouveras plein de choses sur ça sur le web). Concrètement un modèle comme ARPEGE (résolution d'une vingtaine de kilomètres) nécessite un pas de temps de 16 minutes maximum. Et encore, malgré ce pas de temps, il arrive que le modèle "explose" dans certaines situations très dynamiques où la condition CFL n'est plus respectée (cas de cyclogénèses abusives d'ARPEGE) Bien entendu le temps de calcul n'est pas proportionnel à la résolution : il augmente de façon bien pire que cela. Déjà quand tu divises la résolution par 2, tu multiplies le nombre de mailles par 4. Mais surtout tu augmentes énormément le pas de temps. La solution adoptée pour réaliser des modèles à mailles plus fines (exemple : ALADIN, AROME) tout en gardant des temps de calcul raisonnables est de faire des modèles à aire limitée (qui ne couvrent pas toute la planète par opposition aux modèles globaux). La difficulté de ces modèles c'est qu'il faut leur imposer des conditions aux limites, en général par un couplage avec un modèle global. Bon j'ai essayé de te faire la version très simplifiée mais sache qu'avec la discrétisation spatiale en prévision numérique tu ne t'attaques pas à un sujet simple. Si tu veux essayer de te faire une idée de comment fonctionne la discrétisation dans un modèle comme ARPEGE tu peux jeter un coup d'oeil ici http://www.cnrm.meteo.fr/gmapdoc/meshtml/g..._ARP/lien4.html et pages suivantes, mais je te préviens ça n'est pas vulgarisé et il va sûrement falloir t'accrocher. Bon courage
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Ecole météo, climatologie, océanographie...
pinthotal a répondu à un sujet de Quentin75 dans Météo, environnement et société
J'avoue que je vois pas bien le rapport entre supaéro et l'océanographie. Mets toi à la place d'un directeur de thèse, il préfèrera forcément proposer un sujet à quelqu'un qui a été formé dans sa thématique. Cela dit les réorientations sont toujours possibles, mais là tu fais un sacré virage. Tu n'aimes plus l'aéro et l'espace ? -
Averses orageuses ou orages
pinthotal a répondu à un sujet de pirouette dans Questions - réponses sur la météo
A mon avis dans l'esprit des pictogrammes de prévision du site, il faut plutot interpréter ça en fonction de l'aspect le plus important (pluie ou orage) qui est lié aux conditions d'instabilité et d'humidité attendues : quand on dit "averses orageuses" on s'attend plutôt à des averses qui par moments peuvent se présenter sous forme d'orages : c'est assez instable mais pas trop non plus, et assez humide, donc ça déclenche facilement des averses mais ça ne va jusqu'au cumulonimbus que ponctuellement. quand on dit "orages" on s'attend principalement à ce qu'il y ait des orages (en gros c'est plus instable que dans le cas précédent). quand c'est "risque d'orages" c'est probablement des cas fortement instables mais assez secs d'où des orages plus localisés mais si ça se déclenche c'est directement un orage. Bon évidemment les nuances sont sûrement un peu trop subtiles pour la majorité des utilisateurs du site.