hailstone

il semble que ce soit la cellule de gauche issue d'un split qui s'est produit sur l'Yonne vers 22h45. La cellule de droite s'est affaiblie (asphyxiée par la fraîcheur relative et la divergence de basses couches à l'arrière de la ligne qui s'évacue vers la Belgique) alors que celle de gauche s'est donc momentanément renforcée en déviant très légèrement à gauche du flux moyen et en se dirigeant vers Paris.

eh oui, nous sommes encore à l'avant de l'anomalie d'altitude pour toute la nuit, avec des résidus d'air doux en basses couches et à l'étage moyen, ce qui explique cette activité résiduelle :

La succession de forts orages de ce matin en IdF s'est produite dans la zone de maximum de Theta'W de l'ordre de 20°C advectée par le sud, les orages ayant préféré désobéir aux prédictions des modèles de grande échelle pour suivre la source de maximum d'énergie (les orages sont gourmands en Theta'W et peuvent largement dévier à l'est du flux synoptique où ils trouvent de quoi s'alimenter). Bref, nous étions bel et bien dans un cas de pseudo-front chaud instable remontant du sud-sud-ouest vers le nord-nord-est. Il faut cesser de penser que l'air chaud s'élève seulement par effet de densité, en glissant mollement ("stratiformement") au-dessus d'un air froid antérieur : c'est avant tout grâce à des vitesses verticales synoptiques forcées par une advection de tourbillon ou une configuration d'entrée droite de jet que les ascendances vont se faire, couplées ici à des profils instables liés à l'air chaud advecté par un jet de basses couches au-dessus de la discontinuité frontale (par exemple ici, instabilité à partir de 800-850 hPa environ, et couche plus fraîche en-dessous en fin de nuit), ce qui finit par aboutir à des pluies convectives intenses, bénéficiant qui plus est d'un environnement cisaillé et à forte hélicité relative.

Le meilleur compromis entre Arome et les WRF + autres modèles de ce soir c'est peut-être d'aller chasser l'orage sur la frontière nord-ouest des départements en orange ou sur la partie orientale des Pays-de-la-Loire (17, 79, 85, 49, 72). Je pense que si on va trop vers l'ouest, on risque davantage de pluies orageuses soutenues et moins de convection sévère de type bow-echo + pile électrique, qui ont plus de chances de se produire du côté chaud du gradient.

Le SPC de la NOAA a publié cette illustration de la trajectoire du derecho, baptisé "low-end derecho", dans le sens d'un derecho mineur, car la plupart des rafales étaient dans le bas de la fourchette d'un derecho (proches des 90-100 km/h). Néanmoins, d'après le blog de Jeff Masters, il y aurait quand même eu localement des rafales ponctuellement plus violentes dans le secteur de Wabash County (Indiana), de type macroburst et de l'ordre de 150 km/h. http://imageshack.com/i/0jxpcp/]

Magnifiques ces photos! merci Sebaas Dans la même veine d'esthétisme supercellulaire, je ne sais pas si vous avez vu cette vidéo d'une supercellule (avec une superbe rotation) prise le 3 juin dans l'extrême nord du Texas : http://vimeo.com/67995158 vidéo tirée de ce site : http://www.thisiscolossal.com/2013/06/a-massive-rotating-supercell-filmed-near-booker-texas-by-mike-olbinski/?utm_source=feedly&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+colossal+%28Colossal%29 Sinon, concernant le fort risque convectif dans la région de Chicago aujourd'hui, on dirait que ça commence fort, avec un PDS lancé par le SPC : http://www.spc.noaa.gov/products/watch/ww0298.html

Oui, c'est possible pour le record de 118°F le 26 juillet 1931 (moyennant la fiabilité de la mesure à l'époque), mais j'avais regardé uniquement sur la station officelle de l'aéroport McCarran où le record est bien de 117°F (record absolu de l'époque "moderne", en 2005). Et effectivement, tu as raison par rapport aux arrondis sur les °F, mieux vaut ne pas traduire trop précisemment en °C (malheureusement, on n'a pas la valeur à la décimale près en °F, c'est dommage puisque ça rend les comparaisons entre valeurs distinctes plus approximatives). Un lien pour les records quotidiens aux USA : http://threadex.rcc-acis.org/

D'ailleurs, Las Vegas a battu hier son record de chaleur pour une première décade de juin avec 44.4°C (112°F), battant les 43.8°C (111°F) des 9/06/1985 et 8/06/1955. Le record absolu a la station est de 47.2°C (117°F) le 19/07/2005.

L'ex-tempête tropicale "Andrea" a déversé de fortes pluies sur la côte est des USA, la région de New York a été très touchée. En 24h il est tombé 92 mm à Philadelphia et Newark, 113 mm à Bridgeport, et 108 mm à New York JFK (on reste en-dessous des 198 mm du 14 août 2011 ou des 159 mm du 30 juin 1984), rappel du 14 août 2011 : http://www.accuweather.com/en/weather-news/extreme-rainfall-stats-for-the/53775

La position et l'intensité du jet stream sur l'Atlantique sont quand même assez atypiques pour le début de semaine prochaine, pouvant générer des creusements dépressionnaires marqués entre le nord des Açores et les Iles britanniques (jusqu'en Bretagne?), le long du zone barocline très au sud. En parallèle, il est probable qu'une dorsale plus ou moins "poreuse" s'élève sur l'Europe continentale et en remontant/bifurquant vers la Mer de Norvège, mais des anomalies basses pourraient bien circuler de l'Atlantique vers la France et la GB, notre pays étant à la frontière entre les basses valeurs à l'ouest et nord-ouest et l'alimentation de hautes valeurs plus au sud et à l'est. On pourrait donc (comme cela a déjà été dit un peu plus haut) avoir un dégradé de températures assez marqué entre le NO (frais ou de saison) et le SE (chaud) avec pas mal de scénarios où la T850 approche les 12-15°C sur le sud-est de la France alors qu'on plafonne vers 6-8°C à 850 hPa sur le nord-ouest :

Plutôt d'accord, le CEP 00z déterministe est isolé dans le froid pour la toute fin d'échéance, à cause de ces anomalies basses un peu trop envahissantes (d'ailleurs il y a toujours une erreur dans le titre du topic, c'est la semaine du 3 au 9 juin 2013). La dominante des scénarios penche vers un temps lourd et orageux pour la fin de semaine, se rafraîchissant plus ou moins dimanche 9 par l'ouest à la suite d'orages potentiellement violents si on se fie à la configuration générale visible sur les champs moyens :

Cette PDS semble justifiée quand on voit ce que WRF modélise, avec l'apparition de très fortes réflectivités sur l'Oklahoma en quelques heures, correspondant à des développements explosifs dans une masse d'air très instable à l'avant de la dry-line. De plus, une méso-dépression de surface est modélisée, renforçant localement les hélicités. Cette explosion convective est assez imminente, il faut attendre que le "capping" (cf. radiosondages en "sapins de Noël") soit vaincu par les ascendances convectives, ce qui devrait d'ailleurs générer des cellules peu nombreuses mais très puissantes a priori, en ce qui concerne le potentiel grêligène ou tornadique. Sur le lien streaming de KFOR, ils parlent de ce "capping" justement.

Bonjour à tous, effectivement il y a un très léger mieux qui pointe son nez pour cette semaine (avec toutes les pincettes d'usage à cette échéance). (Attention il y a une erreur sur le titre du topic et celui du précédent, qui sont décalés d'1 jour, il s'agit de la semaine du 3 au 9 juin!) . Le GFS 6z qui vient de sortir est relativement bien en phase avec la moyenne ensembliste du CEP d'hier 12z : En effet, la jonction d'anomalies basses qui reliait jusqu'à présent l'Islande et l'Europe continentale semble vouloir légèrement faiblir, avec des pressions à la hausse du côté de l'Angleterre, entre les 2 blocs de HP atlantique et finlandais. Il reste néanmoins des anomalies basses plus ou moins "diluées" sur l'Europe continentale, pouvant générer de l'instabilité sur l'est et le sud de la France. Puis, il n'est pas exclu que d'autres anomalies basses de tropopause viennent s'infiltrer de nouveau par le nord-ouest, mais dans un contexte a priori moins dépressionnaire, avec davantage de place pour des éclaircies, d'où un ressenti thermique plus acceptable. On retrouve ce schéma sur l'ensemble européen d'hier 12z (en attendant d'avoir les cartes du 00z) : A noter aussi que le scénario déterministe du CEP 00z est l'un des plus froids pour ce début de semaine du 3 juin par rapport à l'ensemble européen (cf. De Bilt). Par ailleurs, les diagrammes T850 indiquent majoritairement une hausse progressive du champ thermique en cours de semaine, ce qui laisse espérer un ressenti un peu plus estival (ou moins printanier!) en deuxième partie de semaine (à confirmer bien sûr!).

Oui, et ces conflits sont aussi souvent associés à des rapides de jet et de forts cisaillements de vent organisés à grande échelle (relation du vent thermique) et d'autre part, à plus petite échelle, les discontinuités thermiques sont une source de tourbillon horizontal d'origine barocline (qui va pouvoir être basculé verticalement dans l'updraft de la supercellule).

Bonsoir, je suis bien d'accord avec Tony, très peu probable d'avoir eu ces 5.4 mm supplémentaires. Si quelqu'un a pu visualiser la lame d'eau Antilope MF (combinaison de lame d'eau radar et de données pluvio) sur le pixel correspondant à la station d'Avignon, ça pourrait être intéressant pour trancher, étant donné que les radars du coin fonctionnaient bien a priori.

Et le GFS18z se rapproche encore davantage de la version CEP, à savoir un jet qui ondule un peu plus au nord que sur les runs précédents, et du coup un temps moins frais et moins humide (pour ne pas dire plus doux et plus sec!). A suivre...

Pas mal d'incertitudes pour cette semaine, aussi bien au niveau du temps sensible que des températures. Il faut surveiller l'isolement en cut-off qui pourrait se faire entre vendredi 19 et samedi 20 à l'ouest des Açores, ainsi que l'advection de hauts géopotentiels à l'avant en direction de la Scandinavie. Sur CEP, le cut-off atlantique est assez important et aboutit à un isolement conséquent de bas géopotentiels au sud-ouest des Açores pour ce début de semaine du 22 avril. Et en parallèle, l'advection de HG vers la Scandinavie est plus importante que sur GFS. CEP, samedi 20 à 00 UTC (anomalie basse se détachant du thalweg principal à l'ouest des Açores + advection de HG en direction de la Scandinavie, via la GB) : CEP, lundi 22 à 00 UTC, puis mercredi 24 à 00 UTC : Donc sur CEP, ces deux éléments ont pour conséquence de maintenir la trajectoire du jet stream assez haute en latitude (vers la GB). En effet, le cut-off assez massif et restant assez proche des Açores débarasse le thalweg principal d'une grosse part de tourbillon dans sa partie sud, ce qui favorise des advections de HG plus au nord que sur GFS. De plus, ce cut-off, plus ou moins en interaction avec le cyclonisme atlantique, pourra advecter sur son flanc oriental d'autres anomalies hautes en direction du sud-ouest de l'Europe (cf. carte de droite à 216h...) et maintenir le jet suffisamment haut en latitude (c'est un cercle vicieux). Précisons aussi que le déterministe CEP n'est pas isolé par rapport à son ensembliste, donc il s'agit vraiment d'une tendance de fond chez l'européen (cf. cartes des moyennes ensemblistes postées par tao). Sur GFS (suivi comme un toutou par la plupart des scénarios GEFS), c'est différent : le cut-off atlantique est plus petit et s'éloigne plus rapidement vers le sud-ouest (plus éloigné à l'ouest des Açores) et ne peut plus interagir par la suite avec le cyclonisme nord-atlantique. De plus, l'advection de HG de fin de semaine précédente (vers le 20 avril) remonte moins vers la Scandinavie, ce qui maintient le jet un peu plus bas sur le sud de la GB. Le tourbillon qui s'isole à l'ouest des Açores est moindre que sur CEP, au profit du tourbillon présent dans le thalweg principal, qui va venir déferler sur la France avec un jet qui s'incurve plus bas en latitude (effet "toboggan" en flux d'O-NO), bref tout est décalé un peu plus au sud-ouest que sur CEP. A noter que GEM 00z est plus proche du CEP que de GFS. Qui aura raison? suspense...

La Mayenne (53) voire l'est de l'Ille-et-Vilaine (35) semblent quand même bien placés pour aussi avoir une couche sympathique en fin de nuit et début de matinée (ils seraient même peut-être mieux placés que l'Eure qui est à mon avis trop proche de l'advection douce sauf son extrêmité ouest mais bon on ne sait jamais avec l'isothermie, c'est sur le fil!). En tout cas, plus on va vers l'ouest, plus la masse d'air est froide donc il y a plus de chances d'avoir de la neige (mais tout en ayant un peu moins de précipitations, le meilleur compromis semble se trouver sur l'Orne).

L'instabilité n'est que faible (MUCAPE de 100 à 400 J/kg, LI entre -1 et -2 au mieux), mais elle devrait être suffisante pour des orages sympathiques étant donné les autres forçages : beaucoup de divergence en altitude (contexte sortie gauche / entrée droite de jet), un noyau de basse tropo incisif en approche par le Golfe de Gascogne, et des cisaillements prononcés à tous niveaux, avec en plus de ça un renforcement de l'hélicité en bordure est et sud-est du minimum de surface (cisaillement tournant), donc pourquoi pas de belles structures convectives ce soir et début de nuit, voire un phénomène tourbillonnaire localisé et de fortes rafales convectives. Lames d'eau importantes aussi comme ça a été dit, avec une bonne convergence humide de basses couches couplée aux vitesses verticales synoptiques.

Les passages en vigilance orange ou rouge peuvent se faire à n'importe quelle heure, pour coller au mieux à l'évolution d'une situation météo, et a fortiori quand celle-ci devient critique et nécessite une information urgente (rouge). Le rouge est passé à 10h35 mardi matin. On peut vérifier tout ça sur la page d'archives des vigilances MF : http://vigilance-public.meteo.fr/

32.0°C à Carsamba/Samsun et 30.5°C à Trabzon aujourd'hui sur la côte nord de la Turquie! Il doit s'agir des 30°C les plus précoces depuis un bon moment dans ce coin là (si quelqu'un a accès à des données plus anciennes que 2000?). En tout cas on a déjà dépassé les 30°C en dernière décade de mars 2008 et 2001... mais un 15 mars, c'est remarquable!

Bonjour, Il me semble que les 36.1°C relevés à l'aéroport de Beyrouth ce 15 mars sont au niveau du record de chaleur pour un mois de mars, à quelques dixièmes de degrés. A vérifier... EDIT : ok merci Andy pour l'info!

Je ne pense pas que 14 cm soit représentatif de Paris comme valeur (je suis dans le 10e, tout près du 11e), même s'il est difficile d'être catégorique à cause de l'irrégularité du manteau neigeux liée au vent. Pour Paris intramuros, pour avoir sillonné plusieurs quartiers, j'aurais tendance à dire que 7 voire 8 cm est une bonne valeur moyenne pour Paris. Qu'en pensez-vous les autres parisiens? (bien sûr, il ne faut pas mesurer dans une mini-congère et essayer d'être objectif) Quel dommage que Montsouris n'ait aucun relevé officiel (c'est même pitoyable, après une si longue série de mesures).

Il est vrai que le début du printemps est bien parti pour être relativement humide et à tendance dépressionnaire (au moins mars), avec des hauts géopotentiels qui privilégient les latitudes nordiques. C'est déjà le cas en cette mi-mars avec un vortex très éclaté. Le modèle saisonnier CFS envisage pour avril une anomalie dépressionnaire sur le sud et le sud-ouest de l'Europe et anticyclonique vers la Scandinavie : Cela correspondrait à une poursuite d'un temps assez instable sur la France à proximité de bas géopotentiels squattant nos latitudes. Mais pour les températures il est difficile de se prononcer car les flux continentaux se radoucissent à partir du mois d'avril donc flux de NE ou E ne rime par forcément avec fraîcheur (et avec ce genre d'anomalies de géopotentiel on peut aussi avoir des flux plus "sudistes" du genre SE). Les anomalies de T2m prévues pour avril sont d'ailleurs assez proches de la normale pour ce modèle. Pour la fin du printemps, le modèle UKMO saisonnier suggère des conditions plus anticycloniques sur une bonne partie nord de l'Europe notamment vers la Mer du Nord vs une anomalie dépressionnaire vers la péninsule ibérique voire en Méditerranée (isolement de gouttes froides récurrent au sud/sud-ouest en mai?) : CFS quant à lui suggère des dépressions plutôt vers le proche atlantique (à l'ouest ou au sud-ouest de la GB) pour la fin du printemps : http://www.cpc.ncep....z700SeaInd1.gif http://www.cpc.ncep....bz700e3Mon.html Si on fait une moyenne entre ces 2 visions (UKMO et CFS), cela donnerait une fin de printemps un peu plus douce mais pas forcément sèche (orages avec marais barométrique ou bien en marge de dépressions atlantiques, tendance plus sèche en remontant vers le N/NE?). Tout ça n'est pas exhaustif bien sûr, juste une petite contribution aux pronostics. Affaire à suivre...

Oui, probablement une dépression assez creuse (voire très creuse) à proximité de la France ou de la GB vers Dimanche, donc le vent sera l'un des paramètres à surveiller pour la toute fin d'échéance! Il faut voir comment vont interagir en fin de semaine la dépression vers l'Irlande et celle située vers les Açores (timing et trajectoire des minima) : - si elles s'évitent, on aurait une dépression irlandaise qui se décalerait facilement plus à l'est, donnant des vents d'ouest voire nord-ouest vers la Bretagne avec un temps assez frais (air froid polaire maritime contournant la dépression); - si elles se rejoignent et fusionnent, on aboutit à un flux de sud à sud-ouest dynamique avec un creusement vers l'ouest de la France donnant par exemple un fort vent de sud sur le Lyonnais (entre autres) et des températures plus douces. - et plein d'autres intermédiaires et variantes possibles... Pour le plaisir des yeux (perturbation 17 du GEFS12z, certes extrême, mais GEM, JMA et le fameux UKMO n'en sont vraiment pas loin ce soir), illustrant l'hypothèse d'une interaction bien ficelée entre dépression irlandaise et açorienne : L'autre possibilité illustrée par la perturbation 11 du GEFS12z (dépression moins creuse et plus à l'est avec un temps plus frais) : Dans tous les cas c'est un temps perturbé, intéressant pour nous passionnés, mais pour les températures l'incertitude reste de mise!