calou34

Oui , ça s’anime déjà sérieusement, et je souhaite bon courage à tous ceux qui comme moi demain matin devront trouver une route praticable pour se rendre au taf. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Sur la base de ce que nous délivre le 12 TU GFS, l’activité n’aurait aucun mal à se prolonger jusque dans la matinée de demain, les forçages qui gouvernent l’organisation des bandes pluvieuses persisteraient (convergence en basses couches) toujours près des côtes héraultaises, mais aussi près des côtes espagnoles. En fin de nuit, le gradient de TPE se resserrent par l’W avec une possible réactivation frontale. On est limite pour des orages (à l'intérieur des terres du moins) pas pour de nouvelles fortes intensités pluvieuses.

Bon, visiblement, la petite camargue a pris cher avec cette ligne étroite mais très virulente qui s’est baladée entre Montpellier Est et le Vidourle. Les "dardaillons" ont largement sauté sur Baillargues, Lunel Viel et entre Lunel et Vérargues (routes coupées et inondées). A 12h30, au plus fort des intensités sur Baillargues, la grêle s’est mêlée à la pluie et à l’orage. Pluvio à plus de 100mm ici en tous cas depuis hier soir. Le Vidourle réagit méchamment à Sommières, et avec ce qui ruisselle en aval, ça pourrait effectivement devenir critique à Marsillargues.

Pas question de polémiquer, pour moi aucun signal d’AG sans géopotentiels plus élevés. En aparté (puisque HS), et déjà évoqué, SI le type de config du 12Z venait à se confirmer, rien de plus que du vent pour le prochain WE.

Comprends pas....Groenland, RA?

Sans entrer dans tous les détails de la prévision orageuse, juste un point sur les cartes que tu as choisi de présenter : La CAPE, c’est l’énergie totale potentiellement disponible et transformable en énergie cinétique verticale. En l’occurrence, ce potentiel de flottabilité des particules d’air vers le haut est à rechercher dans des termes d’humidité (une mole d’air humide est plus légère qu’une mole d’air sec, la condensation libère de la chaleur latente), de T (advection chaude) et d’une dynamique de convergence (transfert de masse vers le haut), le tout résumé sur cette carte. On retrouve l’équivalence et le rapport entre les 2 cartes. Ta 2è carte traduit les VV au niveau 700 hPa en coordonnées pression, une baisse de pression correspond à un mouvement ascendant (perte de masse).

Bravo Christophe pour les efforts consentis à une démarche analytique qui faisait défaut dans cette partie du forum (et en plus, tu fais des émules) /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . En toute indulgence, et si tu le permets, quelques remarques qui j’espère t’aiderons à une meilleure compréhension de ce qu’on peut tirer des modèles. Tu places en comparaison la prévision opérationnelle et la prévision de contrôle (GEFS).Ce run de contrôle repose sur la même base que ta PO à cette différence près qu’il tourne avec une moins bonne résolution, donc si on veut le replacer dans son contexte, laissons le rattacher aux perturbations de la prévision d’ensemble auxquelles il sert en quelque sorte de référence. Autre chose, faire de la prévision avec du SLP ou du Z500 est restrictif, dans le sens où des modèles conceptuels comme GFS reposent sur des paramètres bien plus pertinents pour bien cerner l’évolution de la dynamique globale et le temps sensible associé (PV, jet, thêta, advection de TA). Dans la situation actuelle, à surveiller comment sont cadencées les advections de TA en altitude et de thêtaE en basses couches pour voir s’il peut y avoir génération de pluies convectives, et ne pas oublier comme facteurs aggravants le soulèvement orographique et la convergence des vents sur le Languedoc imposée par les reliefs des Alpes et des Pyrénées. Je t’encourage à poursuivre dans cette voie /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Sur le 06 TU, le modèle réagit bien en VV (advection de TA) puis nouvelle advection cette fois ci en basses couches demain de TPE élevées convergentes en mer et débordant sur le 34.

Attention de ne pas utiliser la sémantique comme vecteur de détournement et de désinformation. Je te (vous) laisse juge. http://www.emc.ncep.noaa.gov/gmb/STATS/STATS.html L’objectivité voudrait que l’on signifie systématiquement le contraire, nos jugements sont surement biaisés par le fait que les champs disponibles du modèle européen se font trop rares.

Bonjour, Je vous invite à consulter (ou découvrir) sur le site OHM-CV une prévision quantitative des précipitations sur les différents bassins versants des Cévennes. Sommairement, ces prévisions sont établies sur la base de différents modèles déterministes dont sont extraits les champs du géopotentiels (1000 et 500 hPa), d’humidité relative et d’eau précipitable. Une archive météorologique de situations analogues passées permet d’élaborer et de quantifier une prévision pluviométrique statistique. Par exemple, à J+1, bassin versant de l’Hérault. Le quantile 90% atteint 0.5 sur l’échelle de couleurs, soit la probabilité de 10% de dépasser la moitié d’une hauteur de pluie décennale (établie à 200mm dans le cas de l’Hérault). A consulter également d’autres supports graphiques et représentation des autres bassins versants, d’où ressort moins l’intensité des pluies prévues que leur durée.

Le bassin du Vidourle mérite une surveillance particulière, les pluies y sont généralisées et soutenues et pour encore un bon moment. Côté Cévennes, l’iso 0 doit se situer vers 1500m (fonte des neiges et lessivage). Statu quo jusqu’à ce soir, jet de basses couches avec advection et convergence sur littoral héraultais de bonnes valeurs de thêta e. Le bulletin du SHAPI qualifie la situation d’épisode cévenol estimant les cumuls finaux à 200mm.

Vu au JT LR, la commune de Lunel-Viel en proie aux inondations suite aux débordements des dardaillons (très rare). Bruine en cours, le marin a "sauté" le Vidourle il y a 1h et 1/2 , T 10°1.

Les cumuls posent quelques problèmes ici, les pompiers interviennent dans les parties basses du village après une nuit, et surtout une fin de nuit très arrosée. Jardins et vignes n’absorbent plus rien, et ce n’est pas fini. La turbulence et les forçages sont remarquables dans une atmosphère complètement saturée au cisaillement multidirectionnel si j’ose dire. La convergence doit être forte en basses couches entre les vents marins bien établis sur la côte et les courants de densité plus froids qui règnent ici. T 6°8.

Le pic st Loup et la cuvette de St Martin ont blanchi aujourd’hui, mais la pluie remplaçait la neige sur les coups de 16h, 16h30. Ici, pas plus de 5°1 à 13h20 heure à laquelle a débarqué la pluie (chute à 4° 20 min plus tard). 4°1 actu, quelques gouttes.

On oublie l’altitude, l’humidité converge sur le 34 et les Cévennes, l’air est froid en altitude, l’isothermie fait le reste. Ici, comme dans le 30, pas la moindre précipitation, T en hausse 4°5, une plage d’air sec en basses couches joue les troubles fêtes.

La config est remarquable des Corbières aux PO, des profils verticaux seraient riches d’enseignement.La densité de l’air froid (poids des précipitations souvent solides) des plaines dans les basses couches qui s’oppose à la force des vents côtiers entretient la convergence et la stationnarité des précipitations. Quel cisaillement /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> , prudence dans le secteur, continuez de nous tenir informer.

Allez retour ce matin Montpellier - la Jonquera, chutes de neige tenant au sol vers 10h entre Béziers et Narbonne (3è voie d’autoroute à blanc). Pluie et neige mêlée jusqu’à Sigean. Passage vers 13h, pluie faible sur ce même secteur avec neige fondante au sol par 2°5. Le plus remarquable, entre frontière et Perpignan, grosses chutes de neige sur les coups de midi avec passage limite sur autoroute enneigée (bloquée depuis, convoyages organisés par les ASF). Ca posait sérieusement des 2 côtés de la frontière, impressionnant......

Je découvre ces photos avec curiosité, étonné du peu d’engouement et de commentaires qu’elles suscitent. Merci Yohann, c’est insolite et instructif à la fois. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Remarque: Entre prévis et obs, les T au sol qui n’ont pas eu le temps de se réchauffer sont trompeuses, 4°9 ici, la pellicule froide résiste, mais au-dessus, ça bouge, les ST prennent une allure "undulatus" sur les pré reliefs héraultais, signe de mouvements et d’advection d’air plus doux qui va gagner "vers le bas".

A noter que les versions plus "fines" du CEP (bolam et WRF) déterminent un risque non négligeable de stationnarité des précipitations sur le 30 et par orographie sur les Cévennes. Bolam isole un maximum de TP en basses couches sur le 34 qui n’évolue pas vers l’E, conséquence de l’alimentation en thêtae élevées guidée par le jet de basses couches très virulent demain matin à l’E immédiat du Rhône. GFS met davantage de mouvement et plus d’activité sur 83 et 06. Tout ça devrait être pas mal convectif, orages dans la masse mais à mon avis en mer et proche des côtes, neige lourde et collante sur les reliefs. Entrée droite de jet et gradient bien placé à la tropopause, y’a du beau monde pour se faire plaisir dès cette nuit. PS: Est-il réellement possible de ne plus parler de la LPN, elle n'est intéressante que dans une partie très limitrophe de la zone couverte par le topic On la ressort demain pour le NW 34 et une partie du 11, et après, comme pour les précédents épisodes, on fait les comptes de la hauteur de neige accumulée devant chez soi.

Tn remarquable -5°8 vers 8h30, en cause absence totale de vent et faible hygrométrie. Quelques bancs de nuages élevés.

Bonjour metop, Il me semble que la question posée sur les performances de la modélisation numérique ne se limite pas aux services communication média-grand public de MF, ou à l’interprétation douteuse des données brutes en libre accès sur la toile qu’en font les amateurs. Les techniques numériques utilisées à résoudre les systèmes d’équations choisis s’appuient sur une puissance de calcul croissante et évolutive en termes de précision. On ne peut pas s’arrêter aux bulletins grand public diffusés ou à la prévision déterministe pour en juger, mais voir aussi comment l’outil peut être exploité par le monde de la recherche dans le but (par exemple) d’en perfectionner l’usage dans le monde de l’opérationnel. La prévision d’ensemble va dans le sens d’une meilleure prévisibilité à moyen et long terme, mais peut se montrer comme un excellent support d’aide à la décision à plus court terme dans le cas de phénomènes dangereux. Ne me faites pas croire que les tempêtes de noël 99 n’étaient pas prévues, la prévision déterministe était inapte oui, mais la prévision probabiliste du modèle européen avait alerté les prévisionnistes. La météorologie est une science jeune, donc critiquable et bien sûr perfectible, mais ne nous égarons pas sur des voies fallacieuses, telles que celles esquissées plus haut sur le réchauffement climatique par exemple.

Attention aux lapsus Mike, on finirait par croire qu'ils sont révélateurs /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">Pas plus de 7°5 en milieu d'après midi ici, 6°8 actu, si encore il allait neiger....

Bien entendu, c’est faux, la prévision numérique est en constante amélioration (cf les scores des différents modèles). Puissance de calcul, meilleure prise en compte des processus physiques, assimilation variationnelle quadridimensionnelle (4D VAR), développement de la prévision d’ensemble et méthodes innovantes de perturbations des conditions initiales, ect..... Un peu de recul, de meilleures résolutions (horizontales et verticales) ont considérablement amélioré la prévision des systèmes dynamiques.

Je crois inutile d’intervenir (je suis un peu le casseur d’ambiance comme ardeche07 ) et de rappeler que les chutes de neige vues en plaine languedocienne sont le fruit d’un désir qui nous rassemble tous. Un minimum d’objectivité pourrait recadrer les discussions, nous disposons de WRF qui extrapole GFS en tirant ses conditions aux limites, et MF qui met à profit arpege, aladin et arome autrement plus performants. Gardois, si tu aperçois quelques flocons "mouillés" au bout de ta nuit blanche, j’espère qu’ils suffiront à apaiser la déprime qui te guette /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Allez, avec l’espoir d’un "plantage" général, bonne soirée /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> .

Dans la continuité, le 12 TU creuse l’intervalle d’incertitude en T et précipitations et ce dès J+48h, comme si le système d’assimilation du déterministe propageait des erreurs à la condition initiale (je suis preneur d’explications). La propagation dynamique du talweg vers l’E est plus lente, du coup la cyclogénèse méditerranéenne advecte plus durablement l’air doux et les précipitations sur le continent. Gardons à l’esprit les prévisions des autres modèles plus cohérentes et désormais mieux calées.