calou34

Rien de tel que la lame d’eau radar "brute" version IC pour visualiser et estimer l’épisode convectif nocturne. Un peu moins de 3mm pour le CEFE ici avec une intensité horaire max de 21.2mm/h, quelques bons coups de tonnerre dans la phase de dissipation de ce système virulent et de petite taille. Rien à Fréjorgues, mais des tn remarquables de 23.3°C à l’aéroport et 22.3°C ici. A noter que les td se sont maintenus entre 21°C et 22°C toute la nuit à Montpellier, toujours en cours plus près de la mer à Fréjorgues, en baisse jusqu’à 16.1°C en début d’après midi à la VP2 du CEFE.

Jusqu'à 39.7°C au CEFE à 15h23 malgré une rotation en brise depuis plus de 45mn. Vivement l'effet régulateur, inutile de décrire le ressenti en ville, d'autant que la baisse et très lente pour le moment (toujours plus de 39°C et un tx d'HR autour de 20%).

Montpellier nord (CEFE) tx 35.7°C, 3e tx > 35°C contre 1 seule à l’aéroport. Effet ICU ( ?) mais déjà 2 nuits à tn tropicales, encore aucune pour Fréjorgues.

Ce scénario GFS n’est ni nouveau ni inédit, il reproduit la description dynamique qu’en a fait Christophe Cassou dans son excellent thread (à partir de 13/N). La combinaison des advections chaudes européennes et atlantiques renforcent la barocline, accélère le jet et provoque un déferlement d’onde anticyclonique isolant un peu plus le cutt-off low. On assiste même sur ce run à un second déferlement de plus grande amplitude qui piège la goutte froide et l’oblige à circuler de façon rétrograde. Ce n’est pour l’heure qu’une option de "dynamique composite" pour le citer, mais qui prolongerait le "heat plume" en "heat dome" !

Montpellier nord (CEFE) entrée de la brise près de 2h30 après Fréjorgues. 35.3°C et 10% HR.

Vu du M-Climate du centre européen, ici pour Albi (81), c’est effectivement délirant et flippant en T2m (tn/tx) surtout dimanche ! 3 jours avec une enveloppe en tx au-dessus du max climatologique. Et ce malgré une nébulosité prévue non négligeable.

10mm à la VP2 du golf de Coulondres à St Gely. Mono-cellulaires isolés, esthétiques mais exempts de foudre hélas. L’étau se resserre autour de l’agglo de Montpellier qui reste encore au sec.

On a des modélisations régionales orientées convection diurne demain. Il me semble que c’est une première cette année, même si les incertitudes sont inversement proportionnelles à l’ampleur attendue de la convection 😁 On commence par un prédicteur à grande échelle, un talweg visible ici sur le Z300 hPa et son terme d’advection relativement peu dynamique (GFS 06Z). Une des propriétés de cette onde est de provoquer temporairement de la divergence dans le flux horizontal à ce même niveau (ECMWF 00Z, valeurs + pour divergence), ce qui intuitivement favorise (toujours à grande échelle) par compensation de masse des mouvements ascendants dans les niveaux inférieurs. A 24h à cette échelle, quelques écarts sur la dynamique entre modèles globaux, faibles mais non négligeables. A haute résolution, l’information ensembliste est comme d’habitude trop bruitée (ici sur le prédicteur central de l’instabilité la MUCAPE de la PE d’AROME). On relève que les écarts les plus nets sortent en aval des reliefs sous le flux dominant de NW. On pourrait émettre une hypothèse de trainée difficile à prévoir et pourquoi pas de secteur à surveiller et éligible à de la convection plus profonde (convergence de surface avec les brises thermiques par exemple, avec apport d’humidité). Dans ce cas et à cette échéance, on mise sur les derniers déterministes qui font ressortir cette instabilité. Alors éclosion de petits multi-cellulaires jusqu’à l’orage ?

Sur le réseau amateur garrigues au nord de l’agglo : https://www.wunderground.com/wundermap -0.9°C au Triadou (VP2). -1.0°C à Assas -1.0°C à Buzignargues Moulin de Fontbonne -1.0 à Garrigues -1.2°C à St Mathieu de Tréviers le Terrieu -1.2°C à Galargues -1.4°C à Buzignargues (Oregon Scientific). Je ne sais pas si tu as vu mais le poste de Prades se situe dans les vignes près de la départementale depuis décembre 2018. https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_34217001.pdf

Faut quand même surveiller dimanche matin en Languedoc et PACA hors BVDR toujours sous mistral. Td négatif, ciel clair et "dévente" y compris dans le domaine de la tramontane. Rien à voir avec dimanche et lundi dernier, mais l’EPS s’écarte de plus en plus du jeu de référence climato en tn (voir EFI). Ce qui ne signifie pas qu’il va geler, mais le seuil (0°C) pourrait bien être franchi dans les TAF régionaux.

Merci pour le correctif, il y a des données manquantes dans la BD d'IC pour la période 1976/2022. Ce matin, pour l’agglo de Montpellier, tn positive 1.6°C à Fréjorgues, mais gel sur Montpellier nord (tn -0.8°C au CEFE). Hors zone urbaine, -1.1°C à la VP2 de l’EBCL entre Montferrier et Prades (sonde située sur le toit d’une serre). Un poste amateur enregistre -3.1°C de tn à Assas, à rapprocher des -3.2°C du poste MF de Prades le Lez. -4.8°C dans le val de Londres.

Autre record de froid mensuel remarquable au Cap Béar avec un Tn de 2°C (ancien 2.8°C le 15/04/1999). Petite averse hier soir sur Montpellier nord qui a fait chuter la température à 3.9°C.

Amis provençaux, la simulation du dernier réseau d’ARPEGE est pour vous. On laisse de côté le post-traitement type de précipitations, l’intérêt c’est le focus sur la cyclogénèse rapide de la nuit de samedi à dimanche. L’arc Alpin fait office de blocage de l’air froid et de distorsion de l’écoulement avec la formation d’un dipôle de pression. La croissance du gradient de pression s’accompagne d’une accélération de l’écoulement (mistral) particulièrement cisaillé (gradient de vitesse horizontal croissant entre BVR et Var) et la formation d’un vortex de méso-échelle près des côtes varoises (anomalie chaude de surface). On remarque également comment le Z500 baisse avec la chute relative de pression au sol et l'augmentation de la vorticité (anomalie froide d'altitude et circulation type cut-off, rupture dans l'écoulement et interaction probable des petites échelles vers les grandes). La recirculation est aussi visible à 700 hPa et les profils verticaux (non montrés ici) deviennent instables. Dans ces conditions de convergence forcée entre E13 et 06, les conditions deviennent favorables à de la convection qui selon sa profondeur et sa durée peut assurer l’isothermie propice à des précipitations solides. il y a encore quelques écarts dans les modélisations avant de s’avancer sur la matinée de dimanche et un second potentiel neigeux.

C’est clair, on attend une réponse régionale intéressante en PACA dimanche avec la classique cyclogénèse alpine. Qualitativement, le cadre QG des modèles déterministes suffit à fournir de belles surprises, mais on est encore hors topic. Le seul indice défavorable , et là je n’ai aucune explication, c’est le retrait prématuré de @Chris of Auriol (13) qui aurait déjà du sortir du bois au moins dans le topic LT. . J'espère que tout va bien Chris

Il y a un indice statistique produit par le CEP qui mérite de l’attention, l’EFI et surtout le SOT des précipitations équivalents neige. Autant rester à cette échéance sur une production statistique. On est sur un phénomène à seuil ou l’isothermie va probablement jouer un rôle déterminant en termes de précipitations et potentiellement un effet rayonnement (albédo) sur le comportement des Tn post épisode. En comparant la climatologie du système ensembliste reconstruit aux prévisions d’ensemble opérationnelles, l’EFI obtenu montre que la distribution d’ensemble ne s’écarte pas trop de la climatologie, excepté en Auvergne ou en Normandie par exemple où l’occurrence de neige sort davantage (plages de couleurs). En revanche, les valeurs du SOT (lignes de contours noires) montent les écarts de distribution au-delà du Q90 et Q99 de la climatologie modèle, et des valeurs qui pointent localement jusqu’à 2 indiquent une sérieuse probabilité que se produisent des chutes de neige remarquables pour cette période de l’année. J’insiste sur la relativité de "remarquable" dans le sens de l’importance ou du caractère exceptionnel du phénomène, on garde à l’esprit qu’on se projette dans le "re-jeu" d’un modèle qui plus est hors période hivernale.

Effectivement on passe un cran supérieur niveaux intensités. Le coup de vent est remarquable, on n’est pas sur un spot à vent au CEFE, mais 2 rafales à 58km/h à moins de 2M du sol pour une transmission de 2.5s, soit un record absolu depuis 2018 (cf appli WL). il y a des anémos consultables sur https://www.wunderground.com/wundermap (sous réserve des normes d'installation) et notamment cette station La Crosse Technology à port Marianne près du parc Georges Charpak qui a pointé à 80 km/h avec de belles fréquences > 70 km/h.

Pluies régulières depuis 20h hier soir sur Montpellier nord qui cumulent plus de 30mm, et bientôt 48mm depuis le début de l’épisode, visiblement x2 du pluvio de Fréjorgues. Pour les titulaires de compte weatherlink, j’ai mis en partage les données VP2 du CEFE consultables en temps réel sur l’appli. Mode confidentiel puisque mes courriels de demande de partage sur IC restent sans retour.

Une averse s’est produite sur Montpellier, pas suffisante pour faire basculer les augets du pluvio du CEFE plus habitués à recueillir les pollens de cyprès. La preuve par le radar pour celles et ceux qui ne le croiraient pas...

Évolution de la PE IFS vers une courbure cyclonique favorable à une petite phase orographique cévenole dès dimanche (déformation et courbures des isobares en moyenne d’ensemble). La croissance de l’écart-type normalisé est significative et maximum dans l’axe du creusement du talweg. Idem pour l’onde à 500 hPa qui pour le coup tend à devenir plus cyclonique et plus courte. Cette dynamique avantagerait des RR dignes de ce nom à l’E du Rhône lundi. A confirmer !

Version AROME du mistral rhodanien du jour. Jet de basses de couches (925hPa) contenu (fort cisaillement horizontal) et interaction avec la chaine de Alpilles (déferlement sur le secteur d’Aureille, coupe longitudinale vallée du Rhône).

MF dans sa Prévision des phénomènes dangereux évoque la possibilité de très fortes rafales par déferlement dans le Var pour lundi. Le produit rafales de l’ENS du CEP (EFI/SOT) identifie ce potentiel inhabituel étendu au 84/13/83. Les valeurs de l’EFI sont croissantes et donnent à qualifier l’évènement de remarquable et à surveiller (> 0.9). Le SOT > 1 dans le 84 quantifie en plus la magnitude potentielle des rafales prévues dans la distribution de l’ENS. Exemple de Carpentras : La courbe rouge (prévisions modèle) s’écarte du Q99 de la courbe noire (M-Climate) dans sa distribution de valeurs "extrêmes". Avec un SOT de 1, ces valeurs extrêmes prennent du poids dans la prévision. S’agissant d’ondes de reliefs, qu’elles soient déferlantes ou piégées, elles représentent un réel danger et une probable mise en vigilance.

Et le plus ensoleillé de la "jeune" base climatologique d'Aniane Autre point commun avec la base climato 1973/2022 de Montpellier(et probablement beaucoup d’autres), l’amplitude mensuelle txm-tnm la plus élevée (1°C/12.6°C pour Fréjorgues et 0.2°C/12.5°C pour le CEFE).

Fenêtre de gel d’une dizaine de mn à l’aube (-0.2°C), ce qui porte le nb de jour de gel à 18 ce mois-ci au CEFE/CNRS, contre 14 à Fréjorgues. Comparaison n’est pas raison, mais rapporté à la climatologie de l’aéroport, pour retrouver 18 occurrences de gel, il faut remonter en 01/1985 et 01/1987 ! https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-janvier/montpellier-frejorgues/07643.html#stats-mois-details A ce jour, Fréjorgues fait jeu égal avec 01/2017 juste derrière 01/1992 (15 jours). Le record d’ensoleillement est théoriquement en lice, les 10 dernières valeurs les plus élevées se situent dans les années 2000. Record d’occurrence de RR (nulle) et de pluviométrie en cours et théoriquement jouable sur ces 3 derniers jours.

Td remarquables en cet fin d’après-midi dans le sillage de l’Aigoual. HR 11% ici et un td qui baisse toujours à -14.3°C ! On tombe à 10% d’HR au poste MF de Prades et entre 8 et 9% à Mondardier (30).

En effet, probable effet de subsidence avec le renforcement du vent. 17.7°C et 22% d’HR sur Montpellier nord (CEFE/CRNS).