calou34

Envoyé par mon frère depuis St Morillon au sud de La Brède. Il s'agit de la 2è cellule après un orage de grêle plus modéré.

Salut; Je pense tout de même à un effet de foehn du côté des Aspres, dans le sens d’ondes de gravités orographiques. Prenez un WRF (IC par ex) pour se placer dans un bon ordre de grandeur (U, N, pour respectivement vent horizontal, fréquence de Brunt Vaisala), et la dimension hauteur/largeur du relief, de façon à résoudre en non hydrostatique l’excitation d’ondes de montagne. La prévision pour demain suggère une trainée encore plus significative avec des pointes >36° modèles (plus en réalité si l’écoulement à plus grande échelle n’évolue plus). Il manque juste les coupes verticales avec isentropes.. Perpignan se situe à la limite entre contournement et accélération par les brises thermiques et le franchissement des Pyrénées avec propagation verticale des ondes. Le même phénomène s’est produit la semaine dernière je crois.

Cette ligne me rappelle le 7 septembre 2010. Mais cette fois, elle tangente légèrement le village. Intensités proches de 150mm/h.

Si tu es la-bas, tu es juste dans l’axe, le ciel va te tomber sur la tête quand je vois à quelle allure cette ligne s’active. Ça bastonne pas mal niveau foudre.

La convection explose dans l’Hérault, de somptueuses colonnes convectives se dessinent vers l’W, et le tonnerre commence à se faire entendre. Il était temps

En tout cas la convection prend de la profondeur depuis peu tout autour de l’Hortus et du pic st Loup dans l'arrière pays montpelliérain. Belles bases sombres de plus en plus consistantes et assez basses, un début "d'organisation" semble s'opérer.

Toujours des petites ondées, sauce pluie fine ou brèves amorces de trombes d’eau. Cela n’arrange en rien le ressenti avec un td qui a fait une pointe à 24.5° tout à l’heure. On devine bien cet axe de td particulièrement élevés sur l'E héraultais, siège des premières averses en cours. http://www.infoclimat.fr/espace_stockage/11124/francesenowpnglive-51f4e157ad652.png

Déjà 2 petites averses et 1.2mm. Si la t° a pu s’abaisser à 24°2, le td s’élève à présent à 23.5°. Le niveau de condensation est très bas, les ST abondants, le vent de SE reste modéré. Valflaunès dans l'archipel indonésien

RS WRF de type "loaded gun" dès la fin de soirée dans l’Hérault, un peu plus tard dans le Gard. Une couche limite maritime saturée surmontée par une inversion et des valeurs de CIN qui inhibent la convection en mer. En pénétrant sur le continent, la couche limite saturée gagne en épaisseur diminuant la CIN. L’ordre de grandeur des valeurs prévues en CIN et CAPE a de quoi alerter quand au potentiel convectif bien avant le forçage dynamique à plus grande échelle de la soirée. Dans ces conditions, les surprises nocturnes sont envisageables entre les plaines côtières et les Cévennes. Le bulletin de MF mentionne pour la soirée un risque d'orages violents stationnaires en VDR.

La plupart des modèles hautes résolutions qui forcent leurs conditions aux limites avec GFS déclenchent la convection dès dimanche matin dans l’Hérault et le Gard, bien avant le forçage dynamique de la soirée. On aurait une alimentation de surface de flux de chaleur latente et sensible tels, que les termes de cisaillement, de convergence et de friction dès l’entrée dans les terres (voir les SST actuelles et les TPE prévues) soient à même de libérer l’impressionnant réservoir d’énergie convective. IFS, UKMO ou ARPEGE sont encore plus réactifs que GFS, ce qui me rassure et me conforte dans l’idée d’une éventuelle surprise. On sait tous qu’il y a une "zone grise" dans la prévision des orages méditerranéens dans un tel environnement synoptique. C'est quitte ou double

Pensez à citer vos sources et à y adjoindre les légendes. Ces cartes sont tirées de Michel et Rivière (2011) (reproduites dans cet HDR) et illustrent les fréquences d’occurrence de déferlements cycloniques et anticycloniques par régimes de temps, et les plages grisées le vent zonal moyenné sur 4 surfaces isentropes. Elles ont pour objet l’étude des transitions préférentielles entre régimes de temps. D’autre part, Cassou, souvent cité en référence par Sky Blue ou cotissois a établi une cartographie plus représentative des régimes nord Atlantique estivaux, plus appropriés aux positionnements des jets sub-tropicaux et de l’eddy driven jet.

Deux pistes de recherches orientées turbulence, la RDT (rapid distorsion theory) basée sur l’analyse linéaire, bien documentée sur le net. Egalement intéressant le modèle de simulation des grands tourbillons ou LES (large eddy simulations). Je vous conseille la lecture de l'HDR de Philippe Drobinsky comme approche détaillée des écoulements turbulents en couche limite. Bonne lecture.

Gare à la lecture orientée usagers vol à voile ou parapente des téphigrammes 'météo-parapente'. Ce qui est déroutant, c’est l’axe des adiabatiques sèches comme ordonnées, mêmes coordonnées que l’altitude z (pas de coordonnées pressions ici), donc les courbes d’état partent rarement sur la gauche avec ce type de diagramme. Un défaut pour nous, le LNB n’est pas visible. Pour orage_juice, le loaded gun se caractérise bien par une inversion qui inhibe la convection entre le LCL et le LFC (flottabilité négative) représentée par l’aire comprise entre la courbe de température de la particule et celle de l’air environnant. Il faut un soulèvement de la particule jusqu’au LFC (forçage dynamique, orographie) pour évaluer de la même façon que la CIN le travail de flottabilité jusqu’au LNB. Il est plus typé que celui joint dans mon post précédent, pied plus humide avec davantage de CIN par inversion et un hodographe plus circulaire. J'avoue ne pas bien comprendre ta question.. Mais l'échelle du mouvement que l'on veut décrire permet d'écarter la force de Coriolis.

Je n'ai pas la recette "miracle" Tu as par exemple la solution des emagrames développés sur http://meteo-parapente.com/ à partir de WRF-ARW haute résolution que tu peux rapprocher des RS plus classiques d’autres WRF comme le NMM de meteociel. Hier pour Aix en Provence: CAPE libérée très bas, peu ou pas d’inhibition (CIN) pour contenir ton énergie convective, mais cisaillement quasi unidirectionnel qui incline ton dipôle de pression (positif en amont négatif en aval) sur ta particule en flottabilité positive dans le sens du vecteur cisaillement vers l’aval. Hier, ce sont essentiellement les parties hautes des CB formées sur le relief qui se sont ainsi étalées en plaine. On peut supposer avec les profils stables en altitude la génération d’ondes de gravité comme forces de rappels supplémentaires. St Pons de Thomières dans le 34: Profil plus "loaded gun" avec son inversion sèche, aggravé par un cisaillement positif et rotationnel du type de ceux que l’on rencontre dans la formation des SP. La convection a été violente dans les parages en fin de journée. A chacun sa cuisine, l’essentiel étant de commencer par les grandes échelles avec le champ de TP d’un GFS puis en descente d’échelle de voir comment régissent les modèles hautes résolutions.

C’est l’intersection de l’adiabatique humide et de la courbe d’état, là où la flottabilité devient neutre (Level of Neutral Bouyoncy). Cependant, la méthode de la particule a ses limites puisqu’elle fait l’approximation d’un ajustement instantané de sa pression avec la pression de l’environnement. En formulation non hydrostatique, soit à petite échelle donc en négligeant Coriolis, on fait apparaitre 2 perturbations de pression, une sur le mouvement vertical liée à la flottabilité positive, l’autre dynamique liée au mouvement horizontal, donc au cisaillement horizontal. La lecture d’un RS est qualitativement correcte, mais peut s’avérer non exhaustive

Finalement le secteur a bien pris sur les coups de 17h (en mon absence bien sûr ), la VP2 a enregistré une intensité horaire max de 153.6mm/h, 11.8mm en 10mn entre 17h et 17h10, et 22.4mm en 1h. A noter les 47.2mm de St Martin de Londres. La première tn >20° (nocturne) n’aura pas résisté puisqu’au plus fort de l’orage elle est tombée à 19°1. PS : nos chasseurs ont frappé fort hier soir, quel régal ! Merci à eux.

En effet, et GFS nous lâche sur ce coup, et vu que les hautes résolutions dérivées en tirent leurs conditions aux bords..... Le met-office et GEM colle un peu plus à la réalité, mais d’une manière générale, l’environnement prévu n’est pas favorable. Cependant, l’évolution s'écarte de la modélisation pour le moment, à suivre.

Un classique de la tête de brise avec une forte turbulence, un mélange intense et de possibles déferlements d’ondes. La VP2 pile au bon endroit aujourd’hui pour mesurer le max de t° dans l’arrière pays montpelliérain (0.2° de mieux que Prades donc, merci pour les relevés réseau MF Vincent ).

Oui Vincent, la fournaise dans les garrigues Entrée tardive de la brise vers 18h45, longtemps contrée avec une évolution lente du front de brise, ce qui a permis cette surchauffe jusqu’à 36°1 et une baisse de l’hygrométrie à 21%. A voir les relevés de Prades et Villevieille approximativement sur les mêmes limites latérales du front pour comparaison.

Étonnant comme affirmation. Tu as des stats pour étayer ? Le NCEP invoque le couvert végétal, et c’est tout le bilan énergétique de surface qui est impacté (des flux de chaleur aux flux de qté de mouvement) et par extension des rétroactions liées aux td, au déclenchement de la convection etc… Comment les T2M et l’humidité peuvent être décorrélées des autres champs? Si on introduit un biais dans les valeurs aux limites, la solution entretiendra l’erreur dans tous les ordres de grandeurs non ?

Mince, pourvu qu’il n’y ait pas 'omerta' sur sa conception alors . Mais avec du -20° en hiver en Corse, on enfonce le clou sur le biais froid de GFS

Il y a une note sur le site du NCEP qui reporte ce biais identifié et remonté par les utilisateurs. http://www.emc.ncep.noaa.gov/GFS/impl.php Le département en charge du développement du modèle aurait implémenté un correctif mis en opérationnel dès septembre 2012. En cause, la paramétrisation du schéma de surface et une évapotranspiration du couvert végétal excessive qui menait à des erreurs de t° et d’humidité. Ensuite, ne pas compter comme l’explique Fred sur une précision fiable, la projection sur une grille 0.5° écrase beaucoup de particularités et d’influences locales. Il y a bien les adaptations statistiques, mais pas directement avec GFS que je sache. A propos, le modèle CFR (que je découvre ) repose sur quel concept ? Un principe d’AS à partir d’une base de données StatIC ou MF ?

De jolies charges électriques puissantes et assourdissantes d’orage en déclin autour et sur le pic St Loup. 4mm pour le moment, orage modéré et rafraîchissant à souhait. Si Vincent est dans les parages, il y a eu matière à réaliser de belles prises ce soir encore.

Orage sec ici, mais très photogénique niveau foudre en direction de Ganges. J’imagine que les chasseurs locaux sont à l’œuvre et se régalent

Le seuil de très forte chaleur dépassé pour la première fois cette année avec 35°4 de tx à la VP2. La bascule en cours commence à faire baisser la t°. A noter le possible l’effet d’un petit jet nocturne responsable vers 4h du matin d’une hausse de la t° jusqu’à 22°6 après être descendue sous la barre des 20° (probable oscillation inertielle autour du vent géostrophique, la période d’oscillation correspondant assez bien à ,soit 17h (sous nos latitudes) ou environ 6h après le coucher du soleil et l’extinction de la turbulence). La situation sur les hauteurs de la station autorise fréquemment ces hausses nocturnes, la situation de fort chauffage radiatif dans la journée d'hier étant une condition favorable. Je me retrouve ainsi avec des valeurs de tn quasi-côtières, souvent 4 à 5° supérieures aux radome proches de St Martin, Prades ou Conqueyrac qui jouissent de positions plus encaissées où l’inversion résiste.