Tendance été 2012

[williams]

La première chose qui saute aux yeux en voyant ce diagramme, sachant que 2011 avait été tout juste normal, c'est qu'on s'attend logiquement que 2012 soit au moins du niveau de 2010, réchauffement climatique oblige. Comme ça part mal début juillet, on est un peu perplexe. Peut-on tout rattraper sur fin juillet et août avec plusieurs épisodes très chauds, malgré toute l'humidité accumulée par les sols ? Ou faut-il compter sur un été diabolique en 2013 pour rattraper statistiquement le réchauffement climatique estival ?

Il faut voir que tout peut arriver comme ces dernières années voir ces même ces derniers mois nous l'ont montré entre avril très chaud et ensoleillé en 2011, juillet très humide et frais en juillet 2011, février très froid en 2012 suivi d'un mois de mars très doux et sec et ensoleillé etc.

Williams

[Cotissois 31]

Pour compléter un peu, la suspicion du moment, c'est que la variabilité estivale augmente, particulièrement en France (cf l'article de Schär qui a multiplié les articles sur les canicules en Europe)

http://www.inference...Schar_JJA03.pdf

Un des articles les plus récents (2009) http://www.springerl...110157jm1t6761/ , confirme : la Méditerranée subit le réchauffement estival le plus fort, mais la France est attendue connaître des vagues de chaleur (soudaines) de plus en plus fortes avec un maximum de variabilité à toutes les échelles.

La conséquence, c'est qu'on ne sait plus quoi attendre chaque été en France, mais on sait qu'un moment ou un autre, une grosse période chaude tombera (2003 reste un extrême mais il est logique qu'on refera 2003). Et statistiquement, plus il ne se passe rien, plus il se prépare quelque chose. C'est pour çà que je suis un peu perplexe à la vue de cet été. J'ai l'impression que 2012 ne va pas réussir à compenser le faible réchauffement des derniers étés, ce qui porterait tout sur 2013.

[Charly-C]

Si on prend même un lissage sur 5 ans, il faut remonter 20 ans en arrière (1991), pour retrouver une période aussi peu chaude.

Ça doit faire un peu moins de +0,4°C de moyenne sur le graphique ci-dessus, on a perdu plus de 1,2°C entre le pic de 2006 et 2011.

On subit depuis un petit bout de temps des mois d'août pas très estivaux, va bien falloir que cette tendance s'arrête un moment donné. Un pic de fraîcheur là aussi constaté (vers 2008/2010) sur un lissage sur 5 ans pas vu depuis les années 1980.

[conv3ction]

Vous êtes donc nombreux maintenant à enfin vous rendre compte que nous vivons une période hors norme, avec de brefs pics de chaleur mais pas assez profitables pour un citoyen lambda (journées parfaitement profitables ici : 25 mai, 26 mai). Là je pense que le ressenti tout simplement affreux par endroits sur cette saison chaude particulièrement indigne est suffisant pour que la majorité d'entre nous confirment que cette période est tout sauf typique. Une journée à 40° généralisés début Août permettra à quelques personnes de dire le contraire...

Ceci étant hors sujet ... Sur les diagrammes on constate en effet qu'après ce zonal, peut-être de transition, un changement de temps est possible mais bien après l'échéance visée par ce topic (dernière décade de juillet). D'ici là on a largement le temps de plomber le mois dans sa globalité, on peut donc dire que Juillet 2012 sera, globalement, bel et bien indigne.

Au lieu de se leurrer sur des portes de sorties il faudrait voir la vérité en face, à savoir que de très nombreuses portes de sorties étaient vues tout au long de cette insipide récurrence, pour être balayées vite fait à l'approche du jour J par les modèles.

Les projections à court terme (celles qui ont donc le plus de probabilité d'arriver) sont la poursuite d'un temps automnal surtout en moitié nord.

Et pour le terme saisonnier (visé par ce topic), comme tout le monde l'énonce la bascule en ZO pourrait bien apporter un peu de reconstruction et replacer tout ces centres d'action chamboulés et fatigués. Maintenant il n'y à qu'à plus espérer.

[kéké]

Au lieu de se leurrer sur des portes de sorties il faudrait voir la vérité en face, à savoir que de très nombreuses portes de sorties étaient vues tout au long de cette insipide récurrence, pour être balayées vite fait à l'approche du jour J par les modèles.

Les projections à court terme (celles qui ont donc le plus de probabilité d'arriver) sont la poursuite d'un temps automnal surtout en moitié nord.

Oui, mais tu es sur un sujet saisonnier, un vrai passionné de météo tente d'être objectif, il tente aussi de voir la fin d'une récurrence et les portes d'un arrêt possible de cycle synoptique.(avec objectivité)Il met évidemment en évidence les faits, qui dans notre cas, sont atypiques.

Donc tu es en grande partie hors sujet, et ta façon narquoise d'énoncer les choses est un peu ambigüe...

Tu es invité à nous proposer de vrais analyses sur la topic LT, ca sera plus constructif /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ceci étant dit, je suis d'accord pour dire que juillet est quasiment plié pour les nordistes, il reste encore une possibilité de changement en dernière décade de Juillet, néanmoins les modèles très long terme ne tendent pas vers la mise en place de HP durables malheureusement.

[Cotissois 31]

Vous êtes donc nombreux maintenant à enfin vous rendre compte que nous vivons une période hors norme, avec de brefs pics de chaleur mais pas assez profitables pour un citoyen lambda (journées parfaitement profitables ici : 25 mai, 26 mai).

La variabilité, ça veut dire que les 30°C peuvent frapper plus souvent au nord de la Loire. Alors réjouis-toi

Mais ça veut dire aussi que le climat estival ne devient pas "simplement" plus chaud, donc qu'il faut garder des parapluies et des pulls dans les bagages...

[phoenix]

Pour compléter un peu, la suspicion du moment, c'est que la variabilité estivale augmente, particulièrement en France (cf l'article de Schär qui a multiplié les articles sur les canicules en Europe)

http://www.inference...Schar_JJA03.pdf

Un des articles les plus récents (2009) http://www.springerl...110157jm1t6761/ , confirme : la Méditerranée subit le réchauffement estival le plus fort, mais la France est attendue connaître des vagues de chaleur (soudaines) de plus en plus fortes avec un maximum de variabilité à toutes les échelles.

La conséquence, c'est qu'on ne sait plus quoi attendre chaque été en France, mais on sait qu'un moment ou un autre, une grosse période chaude tombera (2003 reste un extrême mais il est logique qu'on refera 2003). Et statistiquement, plus il ne se passe rien, plus il se prépare quelque chose. C'est pour çà que je suis un peu perplexe à la vue de cet été. J'ai l'impression que 2012 ne va pas réussir à compenser le faible réchauffement des derniers étés, ce qui porterait tout sur 2013.

Oui mais la compensation est trop difficile à prévoir. Il y a énormément de paramètres que ce serait un casse tête énorme de prévoir ce genre de statistique qui au final ne serait pas bien représentative de la variabilité climatique dont tu parles à juste titre cependant pour un autre domaine . On peut compenser l'aspect thermique, l'aspect pluviométrique où l'ensoleillement. On peut aussi compenser ces aspect à l'échelle annuelle où mensuelle.

Si on remonte à 2011, certain ont évoqué que l'été fut moyen à cause du début d'année chaud.

On aurait pu dire juillet 2011 est pourri parce que 2010 fut très chaud.

En ce qui concerne le retour d'un été 2003, je suis perplexe car il est tellement colossale que je ne vois pas comment l'égaler.

Probablement qu'un été d'ici sous peu marquera les esprits pour sa chaleur mais il y a de la marge avant qu'il atteigne 2003.

[th38]

En ce qui concerne le retour d'un été 2003, je suis perplexe car il est tellement colossale que je ne vois pas comment l'égaler.

Probablement qu'un été d'ici sous peu marquera les esprits pour sa chaleur mais il y a de la marge avant qu'il atteigne 2003.

La vague de chaleur de 1947 a été la même -strictement la même si ce n'est un jour de moins- que 2003.Si l'été 47 ne peut être comparé à celui de 2003 c'est uniquement que 47 a été beaucoup moins concentré, mais a duré beaucoup plus longtemps (de fin avril à la dernière vague de chaleur entre le 12 et le 21 septembre.

Donc revoir 2003, dans le contexte du RC ne me semble pas inateignable a moyen terme....

[Cotissois 31]

/topic/78171-tendance-ete-2012/page__st__140#entry1874772'>http://forums.infocl...40#entry1874772

Et je ne dis pas que ça fait une prévision. Juste que je m'attendais logiquement à ce que 2012 prenne nettement le poids du réchauffement estival. Et peut-être qu'il faudra attendre 2013. Mais il faudra un jour qu'une année prenne le poids du réchauffement. Ca c'est une prévision, pas forcément précise, mais qui n'est pas sans importance.

[Julien764]

La vague de chaleur de 1947 a été la même -strictement la même si ce n'est un jour de moins- que 2003.

Si l'été 47 ne peut être comparé à celui de 2003 c'est uniquement que 47 a été beaucoup moins concentré, mais a duré beaucoup plus longtemps (de fin avril à la dernière vague de chaleur entre le 12 et le 21 septembre.

Donc revoir 2003, dans le contexte du RC ne me semble pas inateignable a moyen terme....

Ouais mais ce n'est pas parce que la Terre s'est réchauffé que il y aura forcement plus de canicules en France, la Terre est grande et les canicules peuvent se dérouler ailleurs que chez nous.

[Vegetal power]

Ouais mais ce n'est pas parce que la Terre s'est réchauffé que il y aura forcement plus de canicules en France, la Terre est grande et les canicules peuvent se dérouler ailleurs que chez nous.

En outre la température moyenne anuelle peut être plus élevé avec des hivers plus doux et des étés plus frais.

[Lolox]

Ouais mais ce n'est pas parce que la Terre s'est réchauffé que il y aura forcement plus de canicules en France, la Terre est grande et les canicules peuvent se dérouler ailleurs que chez nous.

Et inversement, on peut aussi parier que si elle ne seront pas nécessairement plus fréquentes, les possibilités qu'elles soient plus intenses sont indéniables

En outre, avant d'enterrer tout risque de canicule pour cet Eté, attendons que le mois d'Août soit passé car il peut nous réserver des surprises également

[Cotissois 31]

@Julien

Sauf que tu ne lis jamais la bonne actualité des sciences...

Les chercheurs suisses, ce n'est pas que Météo-France, s'attendent à ce que de nombreuses régions en France, Suisse, Allemagne connaissent des étés de plus en plus variés, entre des épisodes perturbés et des épisodes très chauds (35°C). Dit autrement, certains étés ou certains mois d'été, Paris aurait du mal à dépasser les 27°C, tandis que d'autres mois, d'autres années, Paris se rapprocherait régulièrement des 35°C. Dans le pays méditerranéen (notamment Espagne), on devrait échapper de plus en plus aux moindres périodes fraîches, en se rapprochant des 40°C plus souvent.

[Jocelyn]

@Julien

Sauf que tu ne lis jamais la bonne actualité des sciences...

Les chercheurs suisses, ce n'est pas que Météo-France, s'attendent à ce que de nombreuses régions en France, Suisse, Allemagne connaissent des étés de plus en plus variés, entre des épisodes perturbés et des épisodes très chauds (35°C). Dit autrement, certains étés ou certains mois d'été, Paris aurait du mal à dépasser les 27°C, tandis que d'autres mois, d'autres années, Paris se rapprocherait régulièrement des 35°C. Dans le pays méditerranéen (notamment Espagne), on devrait échapper de plus en plus aux moindres périodes fraîches, en se rapprochant des 40°C plus souvent.

Tout a fait

Mais ce que disent également les scientifiques, c'est que le RC serait sensible à hauteur de 7 à 8° au delà des normales au niveau du pôle et quasiment rien au niveau de l'équateur.

Pour dire qu'entre les deux, dans notre zone tempérée, la moyenne du réchauffement pourrait se limiter à 1 ou 2° moyennés sur périodes Hivers/Été.

Le RC est bien plus important au delà du 60ème Parallèle, qu'en deçà où il est moins significatif.

[Cotissois 31]

Ca fait le troisième "oui mais" dans les réponses, comme si vous aviez toujours la thèse-alibi.... La question de l'Arctique est largement importante mais elle n'a pas sa place sur ce topic.

Si vous êtes d'accord avec mon message précédent, il n'y a que çà à retenir, c'est le principal.

[dudule]

Ouais mais ce n'est pas parce que la Terre s'est réchauffé que il y aura forcement plus de canicules en France, la Terre est grande et les canicules peuvent se dérouler ailleurs que chez nous.

Justement ça fait 6 ans qu'on a rien eu en France (je parle de la France entière car une bonne moitié SE a connu de beaux épisodes de chaleur, notamment en 2009), ça devient anormalement "long" dans un contexte de RC. Du moins ça devient long pour moi. /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

On serait tenté de miser sur Août quand même car ça fait longtemps qu'on a pas eu de vague de chaleur très puissante durant ce mois, c'est à dire depuis près de 10 ans quand même (je parle de la France en globalité encore une fois.)!

[Gouf09]

Justement ça fait 6 ans qu'on a rien eu en France (je parle de la France entière car une bonne moitié SE a connu de beaux épisodes de chaleur, notamment en 2009), ça devient anormalement "long" dans un contexte de RC. Du moins ça devient long pour moi.

On serait tenté de miser sur Août quand même car ça fait longtemps qu'on a pas eu de vague de chaleur très puissante durant ce mois, c'est à dire depuis près de 10 ans quand même (je parle de la France en globalité encore une fois.)!

Je suis d'accord, cependant l'année derniere le mois d'aout a été plus que correct dans le sud ! On verra c'est possible que ça interesse tout le monde cette année.

[TreizeVents]

Justement ça fait 6 ans qu'on a rien eu en France (je parle de la France entière car une bonne moitié SE a connu de beaux épisodes de chaleur, notamment en 2009), ça devient anormalement "long" dans un contexte de RC.

Le problème, c'est que dans l'esprit de beaucoup de gens réchauffement climatique rime forcément avec multiplication en été des belles journées ensoleillées avec 30°, alors que les choses sont loin d'être aussi simples. Tout simplement parce que si l'on analyse le réchauffement en version "brut de décoffrage", le réchauffement, c'est quoi ? Ben c'est ce qui fait qu'aujourd'hui il fait 18° sous la pluie, au lieu de faire 17° sous la pluie. Bien sûr qu'avec le réchauffement, si les choses continuent ainsi on va avoir davantage de jours avec Tx >30° qu'avant, mais quelque part c'est avant tout parce que là où il aurait fait 28,9° sans RC demain il fera 30,3°.

Ca, c'est la version brute, après il intervient deux questions subalternes pour lesquelles les choses sont beaucoup moins simples et pour lesquelles on n'a pas véritablement de réponses :

- D'une part, les changements climatiques influent forcément sur la circulation générale de l'atmosphère, mais comment, ça on le ne sait pas. Quand j'écris dans ma version brute que le RC "c'est ce qui fait qu'aujourd'hui il fait 18° sous la pluie, au lieu de faire 17° sous la pluie", peut-être que le RC à terme va aussi faire qu'au lieu de 17° sous la pluie il fera un jour 25° sous le soleil, où qu'à l'inverse là où il faisait 25° sous le soleil avant on aura aujourd'hui 17° sous la pluie. Mais cette idée trop répandue que le RC va conduire forcément à davantage de grandes périodes de canicule du type 10 jours consécutifs sous le soleil avec 30° l'après-midi, même si cela plait bien aux médias et aux installateurs de climatisations, c'est très loin d'être prouvé à ce jour.

- D'autre part, on a aussi du mal à savoir si le réchauffement a tendance à agir mathématiquement de la même manière sur les extrêmes que sur la moyenne (concrètement, si la moyenne des Tx passe de 23° à 24°, est-ce que les records vont aussi augmenter de seulement un degré ?). A ce niveau, il y a pas mal d'études statistiques qui semblent montrer que les périodes records vont être davantage affectées (du genre, il ne sera pas étonnant de battre de 4° des records de chaleur avec un climat plus chaud de 1° en moyenne), mais on reste encore sur de nombreuses incertitudes à ce sujet.

Bon, là on fait une version très light et rapide des choses, histoire d'entrer un peu plus dans le concret, voici quelques graphiques qui peuvent te permettre de constater que les six dernières années sont loin d'être "des années sans rien dans un contexte de RC" même du côté de chez toi. Observons ce qu'il se passe ainsi à la station de Nantes.

Déjà, on peut constater que la moyenne des Tx en été est globalement en hausse même si l'on a eu quelques étés particulièrement médiocres (2007, 2008, 2011), ce qui est conforme avec l'idée de réchauffement :

Le nombre de jours de chaleur (Tx > 25°) est d'ailleurs lui aussi en progression, car même si on a eu quelques étés médiocres comme 2007 sur cet indicateur, on voit que finalement 2011 était dans la moyenne des étés des années 1960, et 2010 est loin d'être mal classé :

D'ailleurs si on s'intéresse au nombre de jours consécutifs avec Tx > 25°, on constate que même si la moyenne a un peu baissé par rapport aux années 2000 les périodes de chaleur sont globalement plus longues, avec des pics qui s'élèvent de plus en plus et qui sont de plus en plus proches. Avec 21 jours consécutifs entre juin et juillet 2010 (ce qui rentre dans tes "six dernières années"), on a établi la seconde plus longue série sur la période étudiée :

Sur ces trois indicateurs, on voit que tout est cohérent avec un réchauffement : la moyenne des Tx augmente, le nombre de jours avec Tx >= 25° augmente, et les périodes de jours consécutifs avec Tx >= 25° augmentent. Cela n'empêche pas qu'il peut parfaitement survenir des étés plus médiocres, ce n'est absolument pas incompatible.Et bien pourtant, si les Tx augmentent, il ne pleut pas moins souvent qu'avant en été, le nombre de jours avec RR >= 1mm est d'ailleurs en hausse depuis une quinzaine d'années :

Le nombre de jours consécutifs sans précipitations est également à la baisse par rapport à ce qu'il était dans les années 1970 à 1990, ce qui démontre que les périodes de temps sec et stable ont tendance à devenir moins longues :

Et comme je n'ai pas les données d'ensoleillement de Nantes j'ai été chercher celles de Tours qui n'est pas très loin (mais le résultat doit être le même), on est très loin de l'image d'Epinal qui voudrait nous faire croire trop vite que RC en été rime forcément avec soleil omniprésent :

Et encore qu'à Tours ce n'est pas trop grave, regardez un peu ce qu'il se passe en été à Bordeaux !

Voila, à Nantes, les températures montrent qu'il y a bien réchauffement en été, sauf que cela s'accompagne de plus de pluie et de nébulosité. C'est sûr que celui qui pense qu'avec le RC il aura bientôt en été l'ensoleillement d'Aubagne dans sa Touraine natale, il risque d'être déçu !C'est un petit exemple pris sur une seule station, et les choses ne vont pas être forcément les mêmes à Reims et à Toulon, mais au moins cela permet de montrer à quel point le réchauffement de nos étés, c'est loin d'être aussi simple qu'une carte postale avec un beau ciel bleu. Maintenant, les choses évoluent dans un sens, peut-être que cela s'inversera au fil des prochaines décennies, je n'en sais rien, mais ce que je vois c'est que pour le moment, le réchauffement dans un grand nombre de régions du nord et de l'ouest de la France, il rime avec températures plus élevées mais aussi nébulosité et instabilité accrue.

[dudule]

C'est bien joli ta démonstration Treizevents (merci quand même pour ce boulot c'est intéressant!) mais c'est un autre débat. Moi je te parle de vague de chaleur intense (genre 5/6 jours au moins) et je constate que depuis 2006, c'est peanuts pour une grande moitié NO du pays. On a juste eu le droit à 2 jours ( ) de suite torrides mi-Août 2009, début Juillet 2010 et fin Juin 2011 (35°C de justesse ici), ça fait très peu. Après d'accord tu vas me dire que justement il y'a plus de nébulosité donc ça assure moins de vague de chaleur prolongée (à priori) mais moi ce que je vois c'est que :

Ca fait depuis le 11 Août 2003 qu'on a pas dépassé les 35°C en Août à Angers!

Bref déjà 9 ans sans cagne prolongée ici pour ce mois qui est censé être presque le plus chaud de l'année, ça commence à faire (pour moi grand amateur de grosse chaleur en plus), surtout dans un contexte de RC!

[TreizeVents]

C'est bien joli ta démonstration Treizevents (merci quand même pour ce boulot c'est intéressant!) mais c'est un autre débat. Moi je te parle de vague de chaleur intense (genre 5/6 jours au moins) et je constate que depuis 2006, c'est peanuts pour une grande moitié NO du pays. On a juste eu le droit à 2 jours de suite torrides mi-Août 2009, début Juillet 2010 et fin Juin 2011 (35°C de justesse ici), ça fait très peu. [...] Ca fait depuis le 11 Août 2003 qu'on a pas dépassé les 35°C en Août à Angers! Bref déjà 9 ans sans cagne prolongée

Justement, non, ce n'est pas un autre débat.

Le réchauffement, il fera mathématiquement monter (du moins s'il continue) le nombre de très grosses Tx, mais ce n'est pas pour autant qu'on doit croire qu'il devrait nous permettre d'avoir désormais au moins du 35° un été sur trois !

Est-ce que le fait de ne pas avoir eu de Tx d'au moins 35° en août depuis 9 ans serait "anormal", RC ou pas, alors que quand on regarde par exemple les données de Rennes ou de Nantes on constate qu'ils n'ont été atteint que deux années en quarante ans entre les décennies 1950 et 1980 ? Bien sûr que le nombre de fois où on atteindra les 35° en août devrait progresser, mais on ne passera pas pour autant d'un coup de baguette magique de quelque chose qui n'arrivait même pas toutes les décennies, à quelque chose que l'on aura régulièrement. D'ailleurs, si on regarde toujours pour exemple les données de Rennes, il faut se rendre compte a quel point c'est déjà énorme d'avoir atteint les 35° sur 5 des 17 dernières années, soit autant que sur les 45 années précédentes !

Cette remarque ne se veut pas blessante, je comprends parfaitement que les passionnés de chaleur de la moitié nord puissent se lamenter de ce non-été qui fait déjà suite à quelques étés plutôt moroses (2008, 2009, 2011). Je veux seulement te faire comprendre que RC ou pas, ce qui est "anormal" pour reprendre le terme de ton premier post, c'est d'avoir connu une longue période de temps très chaud en 2006 soit seulement trois ans après celle de 2003, alors que ce genre d'épisodes a une durée de retour de 12/15 ans.

Le nombre de canicules augmentera probablement (enfin, si sauf si cette tendance à avoir des étés de plus en plus nébuleux et instables se poursuit), mais dans tous les cas cela se fera lentement, et même dans cinquante ans avoir cinq jours consécutifs à 35° dans le Nord-Ouest sera plus une exception qu'une norme.

[MPe.s]

On parle du RC au niveau de nos régions .Mais regardez la vague chaleur qui sévit sur les USA avec un enchaînement de Tx >35 degrés sur les 3/4 du pays.Les vagues de chaleur y sont aussi de plus en plus fréquentes.On a déjà parler de compensation sur ce forum,sur l'hémisphère nord on est les seuls actuellement à ne pas être soumis à une masse d'air torride, Chine et la Russie subissent aussi des vagues de chaleur récurrent depuis quelques années (ex:2010 en Russie).Je trouve qu'il est normale qu'il ne fasse pas chaud partout au même moment car il faut rééquilibrer le tout,mais la hausse des vagues de chaleur sur la Chine et les USA est quand même alarmante. Même si cela faut longtemps qu'on n'a pas connu de période de chaleur prolongée comme en 2006 ou 2003 ,ce manque a été compensé à d'autres moment notamment au printemps ,il n'y a qu'a voir la série de printemps doux voir parfois extrêmement doux (2007,2011) que nous connaissons.Mais je pense que toutes les régions sont soumises à une augmentation des périodes douces (ou chaudes) à cause du RC,les périodes plus fraîches viennent peut-être compenser cette hausse des températures.

[dudule]

Je comprends parfaitement ton raisonnement Treize mais l'exemple du 35°C non atteint depuis 2003 en Anjou était juste symbolique. Moi je te parle d'une vague de chaleur puissante sur la durée, pas forcément des températures caniculaires mais de la grosse chaleur durable. Depuis 2000 on a que très rarement eu en Août des Tx de 32/34°C par exemple sur 5/6 jours. Ca ne dépasse guère les 30°C que durant 2 jours et ensuite fraîcheur accrue.

On a eu beaucoup plus d'épisodes de ce genre en Juin/Juillet et statistiquement on se rapproche à priori un peu plus d'une série de ce genre en Août donc je me dis pourquoi pas cette année.

[Cotissois 31]

Ce que je te reprocherais 13vents, c'est de dire comme beaucoup aiment dire décidément : ce n'est pas aussi simple.

Pourtant le message il est simple si tu te bases sur la courbe de température estivale sur les 50 dernières années. La nébulosité est un autre problème, comme l'Arctique est un autre problème.

Le réchauffement, il fera mathématiquement monter (du moins s'il continue) le nombre de très grosses Tx, mais ce n'est pas pour autant qu'on doit croire qu'il devrait nous permettre d'avoir désormais au moins du 35° un été sur trois !

Tu as lu au moins les messages précédents ?Il y a quelque chose qu'il faut avoir conscience, c'est que la séquence depuis 1990 cache une tendance croissante. Et que ces dernières années (depuis 2007 globalement) on est "anormalement frais" par rapport à la tendance. Or on ne peut pas accumuler des étés "anormalement frais". Ce n'est pas un souhait, c'est une anticipation statistique. Ca me paraît déjà bizarre que 2012 ait autant de mal à "chauffer", peut-être il faudra attendre 2013. Et à l'échelle mensuelle, comme dit dudule, on est en droit de croire qu'août va bien chauffer, même si le contraire se défend.

[TreizeVents]

Ce que je te reprocherais 13vents, c'est de dire comme beaucoup aiment dire décidément : ce n'est pas aussi simple. Pourtant le message il est simple si tu te bases sur la courbe de température estivale sur les 50 dernières années. La nébulosité est un autre problème, comme l'Arctique est un autre problème.

C'est un peu singulier quand même ton raisonnement : tu sors de la réflexion les données sur lesquelles on a des incertitudes (nébulosité, pluviométrie) sous prétexte que "c'est un autre problème", et une fois que tu as gardé le seul indice pour lequel effectivement c'est simple - à savoir les températures (cela monte, et cela va vraisemblablement continuer de monter) - tu me reproches de vouloir faire croire que les choses sont plus complexes qu'elles ne le sont...

Sauf que, quand on parle de l'évolution du climat de nos étés, je ne vois pas en quoi la nébulosité et les précipitations seraient quelque chose d'accessoire ! Quand on nous arrose dans les médias (bon on peut les excuser) ou dans certaines études sérieuses (c'est déjà plus gênant) que nos étés devraient être de plus en plus chauds et de plus en plus ensoleillés, et que l'on observe que les températures montent mais que l'ensoleillement recule, on ne peut pas se mettre une loupe sur les températures en disant qu'elles évoluent comme prévu, et faire l'autruche sur l'ensoleillement en se défendant que c'est accessoire.

Entendons-nous bien, il n'est pas question de rejeter dans leur ensemble toutes les recherches sur l'évolution du climat de nos étés, mais rappelons quand même que la majorité des projections optent pour des étés en moyenne plus chauds, plus secs et plus ensoleillés. Je ne veux certainement pas sous entendre que les auteurs de ces études des incapables, ils sont certainement beaucoup plus calés que moi, mais pour autant le véritable passage sous silence du fait que sur les 30 dernières années on observe un recul statistiquement significatif de l'ensoleillement estival et une stagnation des précipitations (voire une augmentation sur certains postes des trois quarts nord du pays), cela me met franchement mal à l'aise.

D'autant que je suis persuadé (à tort ?) que si l'ensoleillement était en augmentation et les précipitations en recul, et donc conformes à ce qu'envisagent les modèles, on aurait droit à du "regardez cela évolue comme prévu", et non du "ah non mais l'ensoleillement c'est un autre problème".

Mais je considère, que ce genre de courbes, ce n'est pas "un autre problème" quand on veut parler de l'évolution de nos étés :

EVOLUTION DE L'ENSOLEILLEMENT ESTIVAL A MONTELIMAR

EVOLUTION DES PRECIPITATIONS ESTIVALES A BOURGES

Pour ton autre question, oui j'ai lu ton message :Les chercheurs suisses, ce n'est pas que Météo-France, s'attendent à ce que de nombreuses régions en France, Suisse, Allemagne connaissent des étés de plus en plus variés, entre des épisodes perturbés et des épisodes très chauds (35°C). Dit autrement, certains étés ou certains mois d'été, Paris aurait du mal à dépasser les 27°C, tandis que d'autres mois, d'autres années, Paris se rapprocherait régulièrement des 35°C.

Et oui, ce type d'estimations c'est déjà plus cohérent avec ce que l'on observe actuellement. Maintenant ce qui me gène (décidément je vais finir par faire croire que je suis jamais content ), c'est qu'elle ressemble à un espèce de fourre-tout qui doit se traduire par un "en fait on aura des étés très beaux, des étés pourris, qui alterneront pour donner au final une grande variabilité", parce que c'est quand même dur de considérer cela comme une avancée alors qu'en fait c'est comme ça que nos étés fonctionnaient déjà alors que nos ancêtres n'avaient pas encore découvert l'écriture. A la limite, on pourrait étudier s'il y a une augmentation de la variabilité interne de nos étés pour vérifier si c'est bien la direction suivie, je ne me suis pas penché dessus mais à vu de nez sur les graphiques cela ne saute pas aux yeux.

Edit, petit rajout supplémentaire, ce n'est pas pour vouloir polémiquer mais pour changer aussi d'angle de vue :

Il y a quelque chose qu'il faut avoir conscience, c'est que la séquence depuis 1990 cache une tendance croissante. Et que ces dernières années (depuis 2007 globalement) on est "anormalement frais" par rapport à la tendance. Or on ne peut pas accumuler des étés "anormalement frais". Ce n'est pas un souhait, c'est une anticipation statistique.

On peut en effet se dire que l'on ne peut pas par anticipation statistique continuer d'avoir des étés "anormalement frais" par rapport à la tendance attendue. Mais on pourra te répondre que la tendance attendue est avant tout une prévision, et pas une vérité absolue que notre climat est condamné à suivre. Parce que quand on commence à vouloir "forcer" l'observation à suivre la tendance que l'on attend, ce n'est jamais bon signe.

Cela ne signifie pas que je suis un partisan d'un rejet en bloc des prévisions climatologiques et du RC en général, mais je considère seulement que quand les observations ne vont pas dans le sens des prévisions, il faut arrêter de vouloir faire absolument coller quand même ces observations aux prévisions quitte à jeter ce qui ne va pas et reconnaître que les choses n'évoluent tout simplement pas comme cela était envisagé.

[Cotissois 31]

Bon écoute, si ça peut te rassurer, j'essaierai de chercher si cette tendance d'ensoleillement est bien vue par les modèles. Mais on ne peut pas non plus énumérer toutes les justifications.

mais je considère seulement que quand les observations ne vont pas dans le sens des prévisions, il faut arrêter de vouloir faire absolument coller quand même ces observations aux prévisions

Tu t'imagines que personne n'a un peu de jugeotte pour vérifier comment les observations se comportent par rapport aux modèles ? Il semble même que la tendance mesurée en Europe est plus forte que prévue par les modèles.Niveau incertitudes, une publication récente (2010) montre suivant le scénario A1B une étude probabilistique du climat. On aboutit à un réchauffement estival en France entre +3 et +10°C de 2100 par rapport à 60-90. Le scénario moyen arrive à +6°C.

On ne sait pas quelle est la tendance actuelle en France (parce qu'une tendance se mesure réellement après coup), mais plus on dit que la tendance est faible, plus 2003 devient un OVNI, c'est pour çà qu'on soupçonne la tendance d'être plus forte.

Et donc c'est pour çà qu'il faut se méfier que les derniers étés étaient la version "fraîche" du climat 2000-2030.

Maintenant il ne s'agit en rien de prouver quoi que ce soit. Mais de discuter à quoi on peut s'attendre cet été, les étés prochains, qui soit cohérent avec l'état actuel des connaissances.