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Statistiques et anomalies climatiques nationales


Aldébaran

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(réponse au post précédent   sur évolution hivernale )

En Suisse décembre 2017 était sous la norme 81/2010 (-0,6° ) mais il est vrai que ce n'était pas la cas en France 

 j'aimerais avoir les chiffres mensuels des normales 61/90  utilisées dans la collection de graphiques saisonniers là http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd  (où on attend la mise à jour  de 2019  ) et ceux de  81/2010 

Je compare avec ça https://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/changement-climatique-suisse/evolution-de-la-temperature-et-des-precipitations.html  en complément de qq endroits où j'ai  remis en forme les données mensuelles plus détaillées ,où j'ai mis un paquet de comparaisons des normales sur le bas de la page "TEMP"   cf celles de Genève ou Chaumont (1140m climat de  crête pas de TAF ) ( en PJ,  j'en ai d'autres .. )

 

Pour 8 derniers mois de décembre  c'est sûr que la moyenne mobile  sur 10/11 ans va bondir quand décembre 2009  et 2010 seront sortis du panel mais  sur la Suisse   des séries de 8 ans presque aussi chaudes en moyenne on en trouve d'autres dès les années 1910 , c'est vraiment trop court.  

Comme il y avait eu  une série  de mois de décembre doux dans les années 80 (82 à 89 ) l'augmentation de la moyenne 81/2010 à 91/2020 sera beaucoup plus marquée en janvier qu'en décembre sur Genève 

Rque pour la Suisse en altitude l'évolution atypique des températures est expliquée là dedans 

 

https://www.meteosuisse.admin.ch/home/service-et-publications/publications.subpage.html/fr/data/publications/2015/4/milde-und-kalte-bergwinter.html

Au passage des années 80 aux années 90, les Alpes suisses ont connu un réchauffement significatif durant la saison hivernale, et cela dans un laps de temps très court. Durant les deux décennies suivantes, un net refroidissement s’est produit avec un retour à des températures qui précédaient le réchauffement.

L’étude montre que le régime de température hivernale dans les régions les plus élevées des Alpes est en grande partie régit par les advections d’air froid ou d’air chaud. Les
changements du régime des températures hivernales en haute montagne sont donc liés aux changements de la fréquence des advections d’air froid ou d’air chaud.

encore d'actualité janvier 2019 fut le plus froid  là haut depuis 1985 et 1963 par ex.  et visible là   https://www.meteosuisse.admin.ch/product/output/climate-data/climate-trends-processing/ths200m0/northhigh/djf/1864-smoother/climatetrend_ths200m0_northhigh_djf_1864-smoother_f.pdf

 

__GENEVE TEMP ET precip 2019 10 MAJ.xlsx

__CHAUMONT TEMP ET precip 2019 10 BON MAJ.xlsx

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Je me permets de répondre à la question, et de le faire sur ce sujet puisqu'on parle de l'échelle nationale. Pour la faire courte, la période écoulée de 2 mois glissants est, sur le plan thermique, co

C'est le moment de faire un petit bilan sur la vague de chaleur de cette semaine, qui selon les critères MF, sera retenue au niveau national comme la 48ème occurrence depuis le début de l'ITN en 1947.

Je reviens sur l'été 2022 pour une petite mise en perspective de son bilan thermique par rapport aux tendances long terme. Comme on l'a vu, à l'échelle nationale, cet été s'est classé en 2ème place de

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Fontenoy sur moselle (54)
Il y a 8 heures, lothski a dit :

(réponse au post précédent   sur évolution hivernale )

En Suisse décembre 2017 était sous la norme 81/2010 (-0,6° ) mais il est vrai que ce n'était pas la cas en France 

 j'aimerais avoir les chiffres mensuels des normales 61/90  utilisées dans la collection de graphiques saisonniers là http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd  (où on attend la mise à jour  de 2019  ) et ceux de  81/2010 

Je compare avec ça https://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/changement-climatique-suisse/evolution-de-la-temperature-et-des-precipitations.html  en complément de qq endroits où j'ai  remis en forme les données mensuelles plus détaillées ,où j'ai mis un paquet de comparaisons des normales sur le bas de la page "TEMP"   cf celles de Genève ou Chaumont (1140m climat de  crête pas de TAF ) ( en PJ,  j'en ai d'autres .. )

 

Pour 8 derniers mois de décembre  c'est sûr que la moyenne mobile  sur 10/11 ans va bondir quand décembre 2009  et 2010 seront sortis du panel mais  sur la Suisse   des séries de 8 ans presque aussi chaudes en moyenne on en trouve d'autres dès les années 1910 , c'est vraiment trop court.  

Comme il y avait eu  une série  de mois de décembre doux dans les années 80 (82 à 89 ) l'augmentation de la moyenne 81/2010 à 91/2020 sera beaucoup plus marquée en janvier qu'en décembre sur Genève 

Rque pour la Suisse en altitude l'évolution atypique des températures est expliquée là dedans 

 

https://www.meteosuisse.admin.ch/home/service-et-publications/publications.subpage.html/fr/data/publications/2015/4/milde-und-kalte-bergwinter.html

Au passage des années 80 aux années 90, les Alpes suisses ont connu un réchauffement significatif durant la saison hivernale, et cela dans un laps de temps très court. Durant les deux décennies suivantes, un net refroidissement s’est produit avec un retour à des températures qui précédaient le réchauffement.

L’étude montre que le régime de température hivernale dans les régions les plus élevées des Alpes est en grande partie régit par les advections d’air froid ou d’air chaud. Les
changements du régime des températures hivernales en haute montagne sont donc liés aux changements de la fréquence des advections d’air froid ou d’air chaud.

encore d'actualité janvier 2019 fut le plus froid  là haut depuis 1985 et 1963 par ex.  et visible là   https://www.meteosuisse.admin.ch/product/output/climate-data/climate-trends-processing/ths200m0/northhigh/djf/1864-smoother/climatetrend_ths200m0_northhigh_djf_1864-smoother_f.pdf

 

__GENEVE TEMP ET precip 2019 10 MAJ.xlsx 450 Ko · 2 téléchargements

__CHAUMONT TEMP ET precip 2019 10 BON MAJ.xlsx 783 Ko · 2 téléchargements

 

Euh lorsque tu dis que les années 1910 ont été "presque" aussi chaude que les années que nous vivons' tout est dans la vision du "presque".

 

Entre 1910 et 1923, on constate effectivement une tendance à des hivers doux pour ĺ'époque.

Sur ces 14 années on a une moyenne des hivers (decembre à mars) de 2,5°.

Si on compare maintenant avec nos hivers on a depuis debut 2000 une moyenne de 3,6° et sur les 9 dernières années de 3,7°.

 

En climatologie des écarts supérieurs à 1° sur 4 mois sont tout à fait considérables surtout que l'on compare avec les périodes "chaudes" du debut du siècle dernier.

 

Dire que les hivers des années 1910 etaient presque pareil que les nôtres est faux ou pour le moins très approximatif.

D'ailleurs, on peut constater que nos hivers sur les 30 dernières années n'ont été que 5 fois 30 inferieurs à la moyenne de la période chaude des années 1910, debut des années 1920.

Et encore sur ces 5 hivers, il y en a 3 ou ça se joue à 0,1° prêt.

 

Alors bien sur, il y a eu un hiver à 4° en 1911/1912 et un hiver à 2.2° en 2012/2013, mais ça, ce n'est pas de la climatologie. 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il y a 11 heures, lothski a dit :

Pour 8 derniers mois de décembre  c'est sûr que la moyenne mobile  sur 10/11 ans va bondir quand décembre 2009  et 2010 seront sortis du panel mais  sur la Suisse   des séries de 8 ans presque aussi chaudes en moyenne on en trouve d'autres dès les années 1910 , c'est vraiment trop court.  

 

Il y a 2 heures, vulkan a dit :

lorsque tu dis que les années 1910 ont été "presque" aussi chaude que les années que nous vivons'

Je me suis mal exprimé  ce sont des séries de 8 mêmes mois presque aussi chauds  (de décembre ,  là je répondais à th qui citait les  8 derniers mois de décembre  ) ,

à l'échelle annuelle  et à l'échelle d'un hiver complet  nettement moins bruités  il n'y a pas photo 

Mais si on met des moyennes mobiles de 8 ans sur les courbes mensuelles (j'évite en général )  bonjour le yoyo et c'est ainsi que des pics qui ne veulent rien dire apparaissent:  Je voulais montrer qu' au pas mensuel  des moyennes sur 8 ans sont totalement  inutilisables

cf courbes en rouge  (moyenne mobile 8 ans non centrées ) de Bale là dessous 

(Pas que sur Bale   essayez puis regardez vers  février  1875 -> 1885 sur les deux fichiers que j'ai mis en ligne hier  ... )

pour décembre ça donne ça  1909->1916  1982-> 1989   2011->2018  (sans décembre 2010 !) 

Genève 3,11 -> 3,04 -> 3,21 

Bale          3,63 ->3,19-> 3,78

Berne   1,17 -> 0,98 -> 1,47 

Pas le cas pour les années 1910 au Saentis mais là c'est  1982 1989 qui  est étonnant    -6,42  ->-5,04 °  -> -5,05°   , 

malgré des décembre déja doux , les hivers  jusqu'à 1987  étaient de vrais hivers,   les trois  hivers suivants furent chauds .

 

moy mobile 8 ans basel.jpg

Modifié par lothski
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  • 2 weeks later...

Ci-dessous un article qui fait un bilan succinct du remarquable été 2019 :

https://www.terre-net.fr/meteo-agricole/article/ete-2019-troisieme-ete-le-plus-chaud-en-france-2179-151785.html

Et confirme au passage que l'été 2019 a bien été globalement moins chaud que l'été 2003, malgré la ribambelle de records battus un peu partout

 

Dans un autre domaine, l'année 2019 a semblé à un moment donné en mesure de battre les records d'insolation annuelle de 2003, mais au final ça ne sera probablement le cas que dans un petit nombre de stations (par exemple, peut-être Ambérieu,  dans le Centre-Est, à confirmer...)

Modifié par Dionysos
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  • 4 weeks later...

Du chaud, toujours du chaud.....

Un mois de décembre qui n'est en rien hivernal cette année encore : on va arriver à 2°C d'anomalie positive, et à voir ce qui se profile, on espère que ce ne sera pas 3°C au final....

 

Et encore une année hors norme ; trop tôt pour un bilan, néanmoins, il n'est pas exclu qu'après l'année 2018 record, 2019 puisse monter sur le podium....

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Il y a 1 heure, th38 a dit :

Du chaud, toujours du chaud.....

Un mois de décembre qui n'est en rien hivernal cette année encore : on va arriver à 2°C d'anomalie positive, et à voir ce qui se profile, on espère que ce ne sera pas 3°C au final....

Et encore une année hors norme ; trop tôt pour un bilan, néanmoins, il n'est pas exclu qu'après l'année 2018 record, 2019 puisse monter sur le podium....

 

En tout cas, dans l'Isère, les étés 2019 et 2018 sont les 2èmes et 3ème plus chauds de l'histoire (derrière l'intouchable 2003)

Ils sont également les 2ème et 3ème plus ensoleillés (derrière, là encore, 2003)

2 étés consécutifs qui se placent sur le podium des plus chauds et ensoleillés, ça pose quand même sérieusement question...

Et 2019 dans son ensemble sera  hors-norme au moins pour l'insolation, puisqu'elle sera au-dessus de 2300h à Grenoble Saint-Geoirs . Là aussi, 4ème occurrence en 10 ans... (pour une station dont la "normale" est censée être 2066h...)

 

Modifié par Dionysos
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Un domaine qui peu être exploité aussi par exemple la date de récolte du blé . A Rouen il a été récolté une semaine plus tard en 2019 que 2018 . Mars avril ont été frais .

Mr Le Roy Ladurie  dans histoire du climat depuis l'an mille . Met un tableau sur les dates des vendanges de : 1484 à 1977  en France nord Est , Suisse romande et région sud rhénane.

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Voilà, MF a établi son bilan provisoire pour l'année 2019 :

Avec 1.1°C d'anomalie attendue, 2019 se classe au 3ème rang des années les plus chaudes depuis 1900, derrière 2018 (+1.4°C), 2014 (+1.2°C), et ex æquo avec 2011

Seuls janvier et mai ont été déficitaires ; les 10 autres mois ont été, eux, excédentaires.

 

Par rapport à ces normes 81/10 complètement OUT, c'est ce à quoi il faut s'attendre maintenant : pas plus de deux mois déficitaires pour une année "normale", c'est à dire dans la norme du climat d'aujourd'hui.

Une année fraîche, ça sera peut être 4 mois déficitaires, et 8 chauds ; une année chaude, 12 mois excédentaires....

Modifié par th38
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il y a une heure, th38 a dit :

Par rapport à ces normes 81/10 complètement OUT, c'est ce à quoi il faut s'attendre maintenant : pas plus de deux mois déficitaires pour une année "normale", c'est à dire dans la norme du climat d'aujourd'hui.

 

Oui, ces "normes" de températures 1981-2010 appartiennent clairement au passé ( des Tn comme celles de l'hiver 1985 semblent désormais irréelles,  tout au moins à basse altitude).  Même en ce qui concerne l'ensoleillement , ces normes sont dépassées  (même si c'est moins net que pour les températures). Vivement qu'on passe à 1991-2020, on y verra déjà plus clair.

Modifié par Dionysos
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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

J'ai mis à jour mon graphe de l'année dernière avec l'anomalie provisoire (ça ne va pas se refroidir de nombreux centièmes en une semaine !) de MF de 2019 pour la France.

evolclimfrance2019.png

 


Ici fin 2018,
france2018.png


j'avais comparé la partie concernée du loess/60 ans (recalé sur 1976-2005 des projections) avec les projections pour la France du graphe extrait de " Evolution des températures annuelles/saisonnières
Climat passé et futur – France métropolitaine " (MF)

Je n'ai pas de temps à consacrer pour rentrer dans les pixels et coller le dernier loess/60 ans à jour fin 2019 sur les projections,  pour si peu d'évolution à la hausse entre fin 2018 et fin 2019 comme ce sera le cas chaque année tant que le Loess/60 ans n'a pas rattrapé la pente de la linéaire calculée depuis 1970, plus pentue, du moins s'il n'y a pas de changement significatif d'ici 2030 (Les projections n'en prévoient pas !). Je montre plus rapidement la différence avec la logique petite augmentation de la pente du Loess ici :
loess60francefin2019_1976_2005.png


Il faut bien voir que sans un changement statistiquement significatif (ce qui n'est pas du tout prévu d'après les projections du graphe MF, sinon on verrait un palier dans ces projections, comme par exemple celui d'avant 70, aussi au niveau global que les modèles des projections simulent assez bien), la pente du loess/60 ans ne peut que s'accentuer progressivement sans aucune accélération, ni stagnation significatives sur le fond, simplement au fil du temps jusqu'à environ 2030 pour "une même" tendance linéaire ( qui peut-être différente mais que visuellement, non significativement différente)   des anomalies annuelles  (ou mensuelles) depuis 1970, car le loess/60 ans intègre encore des valeurs annuelles/mensuelles faiblardes, du plateau/hiatus, lui significatif, d'avant 1970. Ceux qui s'évertuent à vous montrer des lissages pour la France et des moyennes/10 ans en vous faisant croire que c'est pour suivre l'évolution du climat, que ce soit MF, le pape des physiciens (surtout les allergiques aux stats élémentaires), ou autres, vous induisent en erreur. Les moyennes sur 10 ans à cette échelle, servent simplement à montrer un certain niveau de variabilité interne qui parfois colle à l'évolution de fond du climat, mais malheureusement pas toujours en réagissant encore trop avec l'impact du bruit interne, non significatif de l'évolution sur le fond à l'échelle climatique nécessaire (On peut voir d'ailleurs que la courbe de la moyenne /30 ans (verte) est encore trop bruitée à l'échelle de la France, mais bon on arrive à discerner facilement  l'évolution de fond -modéré- )

Modifié par Cyclone30
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Il y a 15 heures, ChristianP a dit :

J'ai mis à jour mon graphe de l'année dernière avec l'anomalie provisoire (ça ne va pas se refroidir de nombreux centièmes en une semaine !) de MF de 2019 pour la France.

evolclimfrance2019.png

 

 

 

Je trouve ce graphique assez effarant, car finalement 2019, tout en étant la troisième année la plus chaude depuis le début des mesures, est en même temps relativement banale, tout juste un peu au dessus de la tendance de fond exprimée par la LOESS...

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il y a 24 minutes, TreizeVents a dit :

 

 

Je trouve ce graphique assez effarant, car finalement 2019, tout en étant la troisième année la plus chaude depuis le début des mesures, est en même temps relativement banale, tout juste un peu au dessus de la tendance de fond exprimée par la LOESS...

 

Oui, autant dire que le jour où l'on se prend une anomalie à la tendance comme en 1994 ...

A l'inverse on voit qu'une année comme 2010 qui a fait tout son possible pour aller le plus loin sous la tendance, de plus d'un degré, n'a même pas réussi à atteindre le niveau moyen des années 40/50, qui était déjà au dessus du niveau du début XXe.

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Posté(e)
Fontenoy sur moselle (54)
il y a 47 minutes, Arkus a dit :

 

Oui, autant dire que le jour où l'on se prend une anomalie à la tendance comme en 1994 ...

A l'inverse on voit qu'une année comme 2010 qui a fait tout son possible pour aller le plus loin sous la tendance, de plus d'un degré, n'a même pas réussi à atteindre le niveau moyen des années 40/50, qui était déjà au dessus du niveau du début XXe.

Exactement.

On se rend compte que statistiquement depuis 1900 les écarts maximum ont été de -1,1° et +0.9° par rapport à la LOESS.

2010 a donc été chercher le potentiel maximal de froid par rapport à sa période.

Pour 2020 on aurait donc une plage potentielle d'anomalie de température située entre -0.2° et +1.8° par rapport à la moyenne 81/10.

On peut rajouter que avant 2010, la dernière année ayant eu une anomalie inférieure à 1° par rapport à la LOESS a  été 1963. Donc la récurrence est faible.

Je ne suis pas statisticien, mais j'en déduit que  avoir maintenant une année inférieure aux normales 81/10 est devenu improbable et que dans une dizaine d'années cela deviendra quasi impossible.

Autre conséquence, en 2030, il devrait être quasi impossible d'avoir une année plus froide que la plus chaude des années avant 1989...

 

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Posté(e)
Aiguilhe (43 - 700m) et Alleyras (43 - 660m)

Comme je l'ai dit ici voilà quelques semaines, les vraies "normales" avant de début du RC étant celles d'avant 1970 (donc la dernière serait 1941/1970)  2019 afficherait donc deux degrés de plus, après une 2018 encore plus chaude ! 
 

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Christian P : vous avez le droit de proposer votre modèle linéaire mais merci de ne pas insulter les autres modèles ou les autres conseils. Je ne suis pas sûr que vous comprenez ce que recherchent les physiciens et les prévisionnistes du climat.  Ils recherchent un signal de fond lié à des processus de fond, pas un fit optimal.

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Le 24/12/2019 à 10:00, TreizeVents a dit :

 

 

Je trouve ce graphique assez effarant effrayant, car finalement 2019, tout en étant la troisième année la plus chaude depuis le début des mesures, est en même temps relativement banale, tout juste un peu au dessus de la tendance de fond exprimée par la LOESS...

 

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Je vais faire un peu de régionalisme, mais sur un espace aussi sensible que la vallée du Rhône qui voit le "Sud" remonter à vitesse "V", quelques données sur 3 stations sont particulièrement éloquentes.

Je commence avec 61/90, car d'une part, on a des chiffres solides, et d'autre part et surtout, toutes les périodes trentenaires précédentes ne s'éloignent pas plus de 0.1°C depuis 1921 (0.1°C en moins pour 51/80, 0.1°C en plus pour les périodes qui comportent le coup de chalumeau des années 40).

 

                                                          LYON                                                      MONTÉLIMAR                                               MARSEILLE

                                      T°C         Ensoleillement                           T°C               Ensoleillement                         T°C         Ensoleillement

 

61/90                       11.4                  1975                                      13.0                     2436                                        14.8              2836

71/00                       11.9                  1983                                      13.4                     2424                                        15.0              2801

81/10                       12.5                  2002                                      13.8                     2405                                        15.4              2858

91/19                       13.0                  2031                                      14.2                     2438                                        15.9              2892

01/19                       13.3                  2082                                      14.4                     2483                                        16.0              2940

10/19                       13.6                  2130                                      14.7                     2518                                        16.2              2987

 

91/19 fait 29 ans, c'est donc quasi les futures normes qui s'afficheront d'ici un an.

Par contre 01/19 et surtout 10/19 sont très incomplètes et ne possèdent que le début de leur période trentenaires.

 

Cela étant ce qu'il faut retenir :

-Il fait plus chaud aujourd'hui à Lyon, qu'il ne le faisait à Montélimar au XXème

-Il fait aussi chaud aujourd'hui à Montélimar qu'à Marseille au XXème

-L'ensoleillement "semble" partir sérieusement à la hausse, surtout, et de façon unanime, depuis l'an 2000,. Mais cette progression est loin de suivre celle des températures :  à températures égales, le climat de Lyon n'est donc pas celui de Montélimar avant RC . Je n'ai d'ailleurs pas mis le nombre de jour de pluies, car les variations ne sont même pas significatives...

 

Bon, rien qu'avec le seul paramètre des températures, il faut s'attendre dès demain en vallée du Rhône à un bouleversement rapide et complet des écosystèmes. 

Pour Lyon qui gagne entre 0.5°C et 0.6°C par décennie (91/19 est centrée 2005, et 10/19 est centrée 2015, donc on a bien encore 0.6°C) il ne faudra probablement pas attendre plus de 20 ans pour que cette ville enregistre les mêmes températures que Marseille au XXème.

Si c'est pas monumental ça.....

Modifié par th38
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Pour essayer de faire un peu le pont entre les messages de Christian et de Cotissois, je pense que la problématique c'est surtout de faire la part des choses entre la hausse qui est vraiment une résultante du signal de fond, et celle qui résulte d'une évolution des régimes atmosphériques. Bon, ils me corrigeront si me trompe, au pire ils me tomberont dessus, et loin de moi l'idée de vouloir les rentrer dans des cases de manière caricaturale, mais à vous lire tous les deux vous me donnez un peu cette impression :

 

- Christian, je serais bien incapable de te reprendre sur tes démonstrations statistiques (même si on doit parfois s'y reprendre plusieurs fois pour les comprendre, c'est un vrai régal à chaque fois), mais je pense que ton approche purement mathématique prend quelque part le risque de ne pas "déceler" des bruits de longue fréquence qui vont alors être interprétés comme de la tendance de fond qu'ils ne sont pas. Je parle là uniquement du cas des anomalies nationales, pas des anomalies globales et du sujet du pseudo hiatus qui est à mon sens pas vraiment comparable.

- Cotissois, je pense (?) comprendre que tu places au centre du sujet les évolutions dynamiques sur des fréquences de temps très longues, évolutions dynamiques qui non seulement sont nécessairement contraintes par des limites physiques (elles ne pousseront donc pas indéfiniment dans un sens) mais qui, qui plus est, pourraient à terme s'inverser. Du coup, tu considères que regarder uniquement la tendance même sur du très long terme comme le fait Christian sans faire au préalable un travail d'attribution est un exercice sans intérêt, et au résultat bancal - mais des fois, tu gagnerais à apporter davantage d'arguments de fond à tes messages plutôt qu'à te braquer comme tu le fais.

 

Des fois, une image étant bien meilleure qu'un long discours pour se faire comprendre, j'ai repris un vieux graphique que j'avais posté il y a quelques années sur l'évolution des flux en période hivernale en France, ici Nancy :

 

 

Nancy.thumb.png.c9495b08243b8ad686e4c7a3ab02a264.png

 

 

Deux enseignements : les flux d'ouest, qui sont ceux qui apportent le plus de douceur en période hivernale, non seulement sont plus doux qu'avant (graphique du haut, on voit que la Tm moyenne quotidienne les jours de flux d'ouest est passée d'environ 4.5° à environ 5.3°), mais en plus ont été beaucoup plus nombreux sur les décennies récentes que celles d'avant (graphique du bas).

 

Schématiquement, même si dans l'absolu les choses ne sont jamais aussi simples, on peut rattacher l'augmentation de température à flux identique au signal de fond (réchauffement), mais pas véritablement l'évolution de la répartition de ces flux - à moins de démontrer que ces changements de dynamiques sont induits par le réchauffement, mais il ne me semble pas que ce soit bien clair. Je schématise beaucoup, peut-être trop, mais bon j'essaye un peu aussi d'arrondir les angles entre les deux visions.

 

S'il y a aussi deux déductions logiques qu'on peut faire à ce stade :

- Sauf catastrophe mondiale type Yellowstone ou hiver nucléaire, la tendance de fond va se poursuivre, et même bien potentiellement s'amplifier ;

- La dynamique des flux de son côté ne pourra pas perdurer indéfiniment - pour forcer le trait, à un moment, on aura pas 115 jours avec flux d'ouest sur les 90 jours que compte l'hiver.

 

Le problème de fond, c'est qu'aussi brillant qu'elle soit, la personne qui se contente d'étudier la tendance générale des températures hivernales à Nancy verra un réchauffement sensible, trouvera des fits qui font froid dans le dos, mais passera nécessairement à côté de cette évolution dans la répartition des flux qui est potentiellement un bruit de très longue fréquence. Et la personne braquée sur cette analyse des évolutions de flux qui se contente d'envoyer paître ceux qui calculent la tendance générale mais sans vraiment expliquer les raisons ne se fera pas beaucoup d'amis... :$

 

Au demeurant, rien n'interdit que l'évolution de fond sur le nombre de régimes s'inverse tout simplement (cycle ?).

 

Alors bien évidemment ici je ne fais un exemple qu'avec les températures / flux hivernaux sur une seule station, mais c'est à l'échelle nationale et sur toutes les saisons (sauf peut-être l'automne ?) qu'on a observé une évolution importante des régimes de flux dans le sens de saisons plus douces / chaudes. Evolution sensible, mais sur des pas de temps longs (> 30 ans), et dont l'impact est difficilement quantifiable dans la tendance totale.  

 

Je pense que c'est aussi ce qui explique cette "sortie" de route de la tendance LOESS calculée par Christian vs les modélisations :

 

france2018.png&key=b1be8d45170c87a88a91a

 

Je ne suis pas vraiment convaincu que les modèles sous estiment de manière aussi nette la tendance nationale, mais seulement qu'ils sont *aveugles* à l'impact induit par les évolutions de régimes (bruit).

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Édifian th38... ce qui soulève quelques questions.

 

Pourquoi la vallée du Rhône et son encaissement sont plus sensible qu'ailleurs?, parle t'on vraiment de climat, ou plutôt de micro-climat? qu'en est-il à 1500m au-dessus? faut-il y /(existe t'il?) appliquer un coef béton pour parler la même langue au fil du temps, comme pour l'évolution du matériel, ou sommes-nous dans le négligeable? 

 

Si ces questions reviennent régulièrement, c'est probablement par manque de réponses.

 

J'avoue être assez prudent sur l'analyse qualitative à donner à cette évolution marquée.

 

Mf table sur 0.6°C à 1.3°C d'ici la fin du siècle, là on serait bien au-delà.

 

Modifié par sebb
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il y a 21 minutes, TreizeVents a dit :

 

 

 

 

Je ne suis pas vraiment convaincu que les modèles sous estiment de manière aussi nette la tendance nationale, mais seulement qu'ils sont *aveugles* à l'impact induit par les évolutions de régimes (bruit).

Même sans parler régimes, ils sont peut-être plus en phase avec les stations classe 1 du littoral?

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Le 27/12/2019 à 09:40, th38 a dit :

Je vais faire un peu de régionalisme, mais sur un espace aussi sensible que la vallée du Rhône qui voit le "Sud" remonter à vitesse "V", quelques données sur 3 stations sont particulièrement éloquentes.

Je commence avec 61/90, car d'une part, on a des chiffres solides, et d'autre part et surtout, toutes les périodes trentenaires précédentes ne s'éloignent pas plus de 0.1°C depuis 1921 (0.1°C en moins pour 51/80, 0.1°C en plus pour les périodes qui comportent le coup de chalumeau des années 40).

 

                                                          LYON                                                      MONTÉLIMAR                                               MARSEILLE

                                      T°C         Ensoleillement                           T°C               Ensoleillement                         T°C         Ensoleillement

 

61/90                       11.4                  1975                                      13.0                     2436                                        14.8              2836

71/00                       11.9                  1983                                      13.4                     2424                                        15.0              2801

81/10                       12.5                  2002                                      13.8                     2405                                        15.4              2858

91/19                       13.0                  2031                                      14.2                     2438                                        15.9              2892

01/19                       13.3                  2082                                      14.4                     2483                                        16.0              2940

10/19                       13.6                  2130                                      14.7                     2518                                        16.2              2987

 

91/19 fait 29 ans, c'est donc quasi les futures normes qui s'afficheront d'ici un an.

Par contre 01/19 et surtout 10/19 sont très incomplètes et ne possèdent que le début de leur période trentenaires.

 

Cela étant ce qu'il faut retenir :

-Il fait plus chaud aujourd'hui à Lyon, qu'il ne le faisait à Montélimar au XXème

-Il fait aussi chaud aujourd'hui à Montélimar qu'à Marseille au XXème

-L'ensoleillement "semble" partir sérieusement à la hausse, surtout, et de façon unanime, depuis l'an 2000,. Mais cette progression est loin de suivre celle des températures :  à températures égales, le climat de Lyon n'est donc pas celui de Montélimar avant RC . Je n'ai d'ailleurs pas mis le nombre de jour de pluies, car les variations ne sont même pas significatives...

 

Bon, rien qu'avec le seul paramètre des températures, il faut s'attendre dès demain en vallée du Rhône à un bouleversement rapide et complet des écosystèmes. 

Pour Lyon qui gagne entre 0.5°C et 0.6°C par décennie (91/19 est centrée 2005, et 10/19 est centrée 2015, donc on a bien encore 0.6°C) il ne faudra probablement pas attendre plus de 20 ans pour que cette ville enregistre les mêmes températures que Marseille au XXème.

Si c'est pas monumental ça.....

 

Je n'ai pas les chiffres a disposition mais globalement le réchauffement tend a être aussi rapide pour la Lorraine. De mémoire pour Nancy sur la période 1991-2020 les températures moyennes sont équivalentes a celles relevées un peu au nord de Lyon sur la période 1961-1990, sur les 10 dernières années on doit être dans les.clous d'années lyonnaises standards entre les années 60 et 80.

 

Globalement les régions du CE au NE sont celles qui se réchauffent le plus à l'échelle nationale. 

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Il y a 5 heures, thib91 a dit :

 

Je n'ai pas les chiffres a disposition mais globalement le réchauffement tend a être aussi rapide pour la Lorraine. De mémoire pour Nancy sur la période 1991-2020 les températures moyennes sont équivalentes a celles relevées un peu au nord de Lyon sur la période 1961-1990, sur les 10 dernières années on doit être dans les.clous d'années lyonnaises standards entre les années 60 et 80.

 

Globalement les régions du CE au NE sont celles qui se réchauffent le plus à l'échelle nationale. 

 

Exactement, tu as d'ailleurs toutes les données dans la rubrique "Climatologie" d'IC

Pour Nancy, vous aviez 9.6°C (+/-0.1°C) jusqu'en 61/90

En 71/00 vous passez à 10.0°C ; en 81/10, 10.4°C ; vous serez à 11°C en 91/20, et la dernière décennie est à 11.4°C....c'est la Tmm de Lyon au XXème....

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  • 2 weeks later...

Idem sur Gap. Ville habituée à la neige en quantités... Avec une moyenne de 19 jours de neige par an. Depuis une dizaine d'années, on est plutôt sur 5 à 10 grand maximum...

Et depuis 2 ans c'est même pire. 3 jours de neige en 2018-2019, 3 jours en 2019-2020 même si l'hiver n'est pas terminé on est très loin des 19 jours..

 
(Attention, ces remarques sont à mettre dans le national),
Mais oui, ça devient préoccupant.
Cet hiver est encore un exemple.
Bien sûr la configuration n'est pas du tout favorable, mais rien ne dit qu'un record de douceur depuis le début des relevés n'est pas à portée, et l'on peut potentiellement  battre l'hiver le moins froid qui date seulement de 2016.
La végétation en moyenne vallée du Rhône est très mal : pas de retrait de sève à ce jour !  Cette année on en est à 10 jours de gelée entre 0°C et une Tnn ridicule pour l'instant de -3.3°C ...
A 350 m, jusqu'en  fin des années 80, on passait les -10°C huit années sur dix, et les -15°C une année sur trois. le nombre de jours de gelée était de 60 par an....
Nos écosystèmes sont entrain d'être bouleversés....
Modifié par th38
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