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Suivi de l'englacement au pôle nord


sirius

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En prenant l'avion hier, on est passé assez nord au niveau de la Sibérie pour éviter les vents d'Ouest assez violents. Du coup j'ai pris des photos vite fait, j'ai mis les endroits sur la map. Je suis

Effondrement catastrophique du volume de glace, on termine sur juin un record de faible volume et sur un record tous mois confondus de la plus grosse anomalie ...      

Magnifique performance de piano, autour de glaçons en dérive dans l'Arctique :    

Images postées

Nouvelle étude parue dans Nature qui s'intéresse à la réponse de la circulation atmosphérique aux moyennes latitudes en lien avec la fonte de l'Arctique. La façon dont le problème est abordé est assez novatrice je trouve, notamment puisqu'elle traite la non-linéarité de la réponse, la question de l'interaction avec les autres forçages (par exemple la modification de la circulation tropicale liée ou non au réchauffement) et la stationnarité de la réponse (dépendant de l'état de fond du système à un moment donné). Pas de conclusion simple à attendre, ce dont on se doutait déjà au vu des récentes études sur ce sujet qui trouvaient parfois des résultats contradictoires sur certains points.  http://www.nature.com/nclimate/journal/v6/n11/full/nclimate3121.html 

 

Ce schéma résume les chemins par lesquels l'amplification arctique agit. On voit qu'elle se déploie au travers de tout un arsenal de processus et d'interactions, ce qui complique lourdement les études de détection/attribution :

 

39891584ja.png

 

En bleu, les interactions à l'oeuvre en période hivernale, en rouge les interactions à l'oeuvre en période estivale. En traits pointillés, les processus encore assez hypothétiques et qui ne sont pas bien capturés par l'analyse, ce qui ne veut pas dire qu'ils n'existent pas. 

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La complexité du schéma traduit l'impasse d'un raisonnement déterministe par les processus de petite échelle.

Souvent, pour le système océan-atmosphère, on donne un sens à ce qui se passe avec des modèles idéalisés qui s'affranchissent de toute une partie de la complexité.

Un exemple célèbre dans l'atmosphère terrestre est le fait que les ondes planétaires sont très bien décrites par un modèle barotrope (conservation du tourbillon absolu, pas de cisaillement vertical). Pourtant, la Terre est tout sauf barotrope (les ondes planétaires sont associées fondamentalement à de l'instabilité barocline), mais en faisant comme si, on arrive à un modèle conceptuel très simple. Faire "comme si" n'est pas rigoureux, il faut des arguments pour expliquer pourquoi on peut simplifier.

Modifié par Cotissois 31
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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

Il faudra surveiller les mises à jours successives du PIOMASS au cours de cet hiver. Si la situation ne se normalise pas un peu, on risque de percer le plancher en terme d'anomalie!

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Bonjour à tou(te)s,

 

Ca me remet en mémoire l'échange de posts qu'on avait eu avec 13 vents voici quelques semaines, où (de mémoire) il faisait référence à une publi disant que l'englacement hivernal pouvait très bien s'effondrer avant que l'été soit totalement ou presque libre de glaces.

 

A suivre ...

 

Zonal 45 

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

Sans trop de surprise, les dernières données de volume au 15 octobre sont mauvaises. On revient à la valeur record de 2012 pour la saison.

Aucune faible réduction de l'anomalie comme les années précédentes, au contraire elle se recreuse un peu

BPIOMASIceVolumeAnomalyCurrentV2.1.png

BPIOMASIceVolumeAnomalyCurrentV2.1_CY.png

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Toutes proportions gardées, attention aussi à garder à l'esprit qu'on a eu des conditions synoptiques extraordinairement défavorables ces dernières semaines à la reprise de l'embâcle. L'indice AO est ressorti à -1,92 en moyenne mensuelle : c'est la valeur la plus basse relevée pour un mois d'octobre depuis l'existence de cet indice et la seconde valeur la plus basse pour un mois d'automne. Cela témoigne de manière assez directe des conditions synoptiques franchement mauvaises pour un regel de l'Arctique - et on comprendra mieux pourquoi, dans la foulée, on ressort d'octobre avec le second plus grand enneigement de l'hémisphère nord selon les données Rutgers.

 

Alors bien sûr, cela ne doit certainement pas nous conduire à mettre entièrement de côté un contexte d'ensemble (amplification arctique) qui nous tire irrémédiablement vers le bas. D'autant que l'AO n'explique pas tout en ce mois d'octobre, loin s'en faut : les advections de masses d'air douce en Arctique n'ont pas été véritablement marquées ce mois-ci. Ce qui indiquerait qu'on a plus joué une sorte de cocotte minute avec des conditions durablement humides et nébuleuses dans une sorte de rétroaction interne : le temps reste constamment gris et couvert, le refroidissement par rayonnement a du coup du mal à se mettre en place, l'océan ne regèle pas ou mal par manque de ce refroidissement par rayonnement, et comme l'océan ne regèle pas il continue d'alimenter l'atmosphère en humidité et donc la nébulosité.

 

C'est un peu la même chose chez nous, avec la différence entre les nuits très claires qui permettent d'avoir des Tn très froides, et les nuits nébuleuses avec des températures nocturnes qui restent douces. Depuis le début de la nuit arctique, les conditions sont restées anormalement nébuleuses dans tout l'Arctique, d'où une réduction significative du refroidissement par rayonnement. 

 

Quelques exemples flagrants à partir de stations russes des rivages de l'Arctique, d'abord Ostrov Dikson (Острове Диксон) :

 

Dikson.gif

 

Anomalie mensuelle de +6,7° (record), mais remarquez bien la stabilité dans des conditions anormalement douces (et de plus en plus au fil des jours, par rapport à la norme). C'est la marque flagrante qu'on n'est pas dans une synoptique douce du fait d'advections chaudes sinon on aurait des pics chauds avec des séquences de lent rafraîchissement entre chaque, mais bien dans une situation durablement douce par absence de refroidissement "sur place". On notera juste deux petits rafraichissements les 27 et 31, qui correspondent en fait à deux séquences de vent de sud-est et qui ont apporté un peu de froid (c'est relatif) continental.

 

Idem avec Ostrov Golomyanny (Острове Голомянный), à l'extrême nord de la mer de Kara, et une anomalie de +8,4° par rapport aux normes mensuelles :

 

20087_201610.gif

 

 

Idem avec Ostrov Kotelny (Острове Котельный), à la limite entre les mers de Laptev et de Sibérie orientale :

 

Kotelny.gif

 

 

Idem avec Ostrov Vize (Острове Визе) avec un monstrueux +8,9° par rapport aux moyennes mensuelles :

 

Vize.gif

 

 

Je pense que tôt ou tard, le regel finira par l'emporter avec une embâcle de tout le bassin arctique, je serais vraiment étonné que l'on parvienne à garder durant tout l'hiver des conditions synoptiques aussi atypiques (schéma AO--). Encore que ce n'est pas du domaine de l'impossible, cf les précédents de 1968-1969 et de 2009-2010. En tout état de cause, en cet automne 2016, on expérimente grandeur nature le mécanisme qui explique pourquoi, à un certain seuil de réchauffement, il sera possible de perdre la banquise hivernale.

 

 

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Il y a 4 heures, TreizeVents a dit :

Toutes proportions gardées, attention aussi à garder à l'esprit qu'on a eu des conditions synoptiques extraordinairement défavorables ces dernières semaines à la reprise de l'embâcle. L'indice AO est ressorti à -1,92 en moyenne mensuelle : c'est la valeur la plus basse relevée pour un mois d'octobre depuis l'existence de cet indice et la seconde valeur la plus basse pour un mois d'automne. Cela témoigne de manière assez directe des conditions synoptiques franchement mauvaises pour un regel de l'Arctique - et on comprendra mieux pourquoi, dans la foulée, on ressort d'octobre avec le second plus grand enneigement de l'hémisphère nord selon les données Rutgers.

 

Alors bien sûr, cela ne doit certainement pas nous conduire à mettre entièrement de côté un contexte d'ensemble (amplification arctique) qui nous tire irrémédiablement vers le bas.

 

 

C'est exactement cela qui se passe.

Cette saison pour la banquise :

-3 mois extrêmement favorables pour limiter la fonte cet été.

-3 semaines extrêmement défavorables à l'embâcle en octobre.

Le résultat, c'est qu'avec ça, on rejoint la pire année 2012.

Je vous laisse imaginer 3 mois extrêmement défavorables et 3 semaines extrêmement favorables.

Au jeu des dés, cela ne manquera pas d'arriver....

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On a un *léger* problème de température en Arctique cet automne, quelqu'un a oublié de rebrancher le congélateur ..

 

bw_area_wgt_t2m_n80_2016.gif

 

Note : ce graphique provient de l'excellent petit site qui avait été mis en ligne par Andrew Slater, chercheur au NSIDC, décédé tragiquement en septembre dernier. Certains graphiques continuent de se mettre à jour comme celui-ci malgré des "trous" dans les données, mais la plupart des données saisonnières ne seront probablement plus mises à jour pour la saison 2016/2017.

 

 

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Invité Sky Blue
il y a 11 minutes, bernardt60 a dit :

Petite vidéo canadienne sur l'anomalie actuelle de température :

 

https://www.meteomedia.com/videos/Galerie/questce-qui-cloche-en-arctique-/sharevideo/5201782811001

C'est marrant, ces cartes d'anomalies me disent quelque chose.:$

Tout sauf marrant en fait.:/

Tout va très bien, madame la banquise.O.o

Modifié par Sky Blue
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 C'est un début, reprise de l'extent..

 

http://forum.arctic-sea-ice.net/index.php?action=dlattach;topic=1611.0;attach=38068;image

ssmi_ice_area.png

 

Il est toujours intéressant de faire des comparaisons notamment entre 2012 et 2014 pour le volume de glace Arctique.. 2015-2016 étant des années Nino..

 

piomas-trnd4.png?height=360&width=480

Modifié par Nanuq
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Posté(e)
Chambéry (Savoie, 73), 270m

A noter que l'extension se fait principalement sur la façade est de la Russie et ouest Américaine. Pratiquement aucune évolution du coté Européen. Je pense que la carte ci dessous explique bien les choses. C'est bien plus constant niveau basses pressions sur les longitudes 80E à 140W, comme de par hasard cela correspond avec l'extension visible sur l'animation de nanuq. Alors que sur la façade européenne les hautes pressions sont présentes et le VP souffre d'où la difficulté de l'extension sur notre facade:

 

Comparaison:

ECH1-0_ztv6.GIF

 

 

index.php?action=dlattach;topic=1611.0;attach=38068;image

 

Si on veut une bonne extension va bien falloir que ça prenne coté Européen...

Modifié par gugo
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Posté(e)
Brandérion, Auray et Kernascléden (56)

 

Un article de futura science bien fait je trouve, avec un Time-lapse sur la fonte des glaces entre mars et août 2016...

http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/augmentation-temperature-rechauffement-climatique-fonte-record-banquise-arctique-2016-maj-63612/

 

Ca devient quand même très inquiétant (sans jouer les alarmistes) cette histoire, qui sait ceci annonce peut-être une certaine norme dans les prochaines années...?

 

 

 

Modifié par Chaleur56
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Il y a 17 heures, TreizeVents a dit :

 

On a un *léger* problème de température en Arctique cet automne, quelqu'un a oublié de rebrancher le congélateur ..

Note : ce graphique provient de l'excellent petit site qui avait été mis en ligne par Andrew Slater, chercheur au NSIDC, décédé tragiquement en septembre dernier. Certains graphiques continuent de se mettre à jour comme celui-ci malgré des "trous" dans les données, mais la plupart des données saisonnières ne seront probablement plus mises à jour pour la saison 2016/2017.

 

Oui, malheureusement. Neven a fait un post à ce sujet : http://neven1.typepad.com/blog/2016/09/in-memoriam-andrew-slater.html

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Posté(e)
Chambéry (Savoie, 73), 270m

Sur l'article ci dessus il est expliqué l'évolution du jet polaire si l'arctique est totalement non glacé. Ils se sont basé sur les années 2070-2079 où le pôle devrait être totalement dégeler en septembre. 

On obtient dans l'étude de nombreux résultats qui donnent une tendance.

 

 

En premier, l'évolution des températures en surface au niveau du pôle en automne-hiver si l'océan est dégeler en septembre. L'augmentation des temperatures est notable. On a une augmentation très concentré en automne qui pourrait se propager en hiver pénalisant l'ambacle.

 

2xxs.jpg

Fig. 1.   Surface warming in polar region due to different climate forcings. Change of surface air temperature (°C) in autumn and winter for a sea-ice-free period relative to control climate computed with (a) global (GLB) and (b) polar forcing (POL). Stippled areas represent statistically significant changes with confidence level 95%.

 

 

Dans un second temps on a l'évolution des montées de chaleur (des hautes pressions), venant vers le pôle. On voit que le déplacement des ondes chaudes sur le différentes hauteurs tropospheriques sont principalement concentré sur les zones de 500hPa sur chaque types de scénarios (GLB). Important, sur les 4 parties (a, b, c, d) la partie qui nous intéresse le plus est la partie a, les parties b, c, d étant les parties décomposés de a.

On voit donc bien que la hauteur 500hPa serait l'endroit le plus répercuté sur la partie a. En revanche on voit que dans la basse troposphère on aurait peu de répercussion au contraire,  ceci est dû je cite "à une forte augmentation du transport de chaleur vers le sud qui est produite dans la basse troposphère depuis l'océan Arctique, ce qui a entraîné une réduction du transport de chaleur vers le nord en basse troposphère".

 

z3ls.jpg

Fig. 3.   Enhancement of northward heat transport. Change of zonally averaged meridional transport of sensible heat (°C·m·s−1) in autumn and winter from 40 to 90°N during the sea-ice-free period relative to control climate computed with global (GLB) and polar (POL) forcings. The total heat transport (a) is decomposed into transport by transient eddies (b), large-scale stationary eddies (c) and the mean  meridional circulation (d). Northward transport is positive and southward is negative. Stippled areas represent statistically significant changes with confidence level 95%. 

 

 

Troisièmement, ils ont déterminé la variabilité de température et des pressions pendant que l'océan passe sous forme de glace et quels impacts cela pourrait avoir sur la circulation atmosphérique.

On voit donc autant sur les scénarios GLB et POL (figure 5) une diminution significative sur le pôle surtout dans la saison automnal.  Cette variabilité négative est principalement dû à l'influence de l'océan "Lorsque la zone sans glace se développe, l'océan Arctique commence à jouer un rôle de thermostat polaire de grande taille. En raison de l'énorme capacité calorifique de l'océan et de l'échange de chaleur intense avec l'atmosphère en saison froide, les masses d'air dans la basse troposphère sont bien mélangées et deviennent thermiquement plus homogènes dans l'espace et le temps.".  D'où la raison que la diminution de la variabilité thermique est plus marqué en automne car l'océan étant sans glace en septembre il est plus exposé à l'atmosphère.

 

Ils ont également rajouté que la variabilité peut être dû à la basse troposphère qui a des échanges en raison de variabilité naturel de l'étendue de la glace dans l'océan Arctique et les mers adjacentes.

Pour cette troisième partie je finirai pas un extrait de leurs texte qui résume bien les choses: " Il y a donc deux phénomènes de changements de température dans la basse troposphère sur l'océan Arctique et les continents adjacents en saison froide: (1) amplification du réchauffement (vu plus haut dans ce post) et (2) diminution de la variabilité, qui ne dépend pas de l'amplification de l'Arctique; Zone d'eau libre dans l'océan Arctique et la saison."

 

Fig 5
Fig. 5.   Change of air temperature in the polar atmosphere. Change of subseasonal variability of: (a) near-surface air temperature (°C) and (b) seasonally averaged air temperature from 40 to 90°N. Both plots represent the sea-ice-free period relative to control climate in autumn and winter, computed with GLB and POL forcing. Stippled areas represent statistically significant changes with confidence level 95%.

 

 

Quatrièmement, ils ont étudié les impacts planétaires pour un océan arctique sans glace. 

Ils ont démarré comme base que si la variabilité des hauts geoptentiels diminue alors cela favorise des régimes climatiques anormaux en hiver.

  D'après le scénario GLB de grandes variabilité geoptentiels se formerait autour du pôle principalement en haute et moyenne latitude pour l'automne (figure7).

En hiver une bande bien visible serait formé sur les continents européen, sud asiatique et nord américain. La variabilité diminue entre chaque hauteurs troposheriques et est donc moins visible en surface. Mais ce qui est notable c'est la variabilité négative au niveau de l'Eurasie, la partie occidentale de l'océan Arctique et le Groenland en hiver, cette variabilité est prononcée à 500 hPa.  D'après eux " Ceci implique qu'en fonction de la position et de l'intensité de certains modes de circulation, une diminution de la variabilité des hauts geoptentiels favorisera le renforcement du modèle anticyclonique, comme en Eurasie du Nord, ou la désintégration de l'activité cyclonique.". On pourra noter également (toujours dans la figure 7, scénario GLB en hiver) que les anomalies hauts geotentiels à 850hPa sont notable sur pratiquement tout l'hémisphère.

Dans la figure 6 ci dessous, sur le scénario GLB, les vins zonaux sont en net diminution principalement encore une fois à 500hPa. Ce ralentissement est d'ailleurs présent dans toute la troposphère. On voit que la plus grande diminution du vent zonal se produit en hiver et se développe plus au nord dans la troposphère supérieure indiquant ainsi que le vortex polaire pourrait devenir plus faible.

 

Dans la simulation POL la situation est totalement différente (figure 7). Ils l'expliquent: "L'oscillation des vagues planétaires bien marquées ne se développe pas dans la troposphère, et la variabilité des haut geoptentiels diminue sur toute la région polaire (60-90 ° N) et le nord de l'Eurasie en hiver."

De ce fait on peut noter que les anomalies SIC / SST (sea-ice concentration/ sea-surface temperature) dans l'océan Arctique sont associées à la variabilité de la température dans la troposphère inférieure.  Cela à donc des répercussions significatives à une faible variabilité des hauts geoptentiels dans la troposphère supérieure et moyenne, ce qui pourrait favoriser l'amplification du tourbillon polaire. On a donc un affaiblissement significatif du vent zonal, je cite "Ceci implique qu'une telle diminution du vent zonal est vraisemblablement associée à une diminution du gradient de température vers le nord dans la troposphère due à la réduction de la glace de mer, mais elle n'est pas suffisante pour amorcer l'oscillation des ondes planétaires." 

 

Fig 6
Fig. 6.   Zonal-wind evolution. Change of zonally averaged zonal wind (m·s−1) in autumn and winter during the sea-ice-free period relative to control climate computed with global and polar forcings. Contours indicate the zonal wind (contour interval of 5 m·s−1, zero contour thickened) distributions from the control run. Stippled areas indicate statistically significant changes with confidence level 95%.

 

 

 

Fig 7
Fig. 7.   Oscillation of planetary waves and climate forcing. Change of subseasonal GPH variability (m) at three levels of the troposphere in autumn and winter during the sea-ice-free period relative to control climate computed with global (GLB) and polar (POL) forcing. Stippled areas represent statistically significant changes with confidence level 95%.

 

 

Pour conclure, on découvre donc que l'analyse qu'ils ont fait démontre que non l'étude n'a pas détecté d'impact sur les oscillations des ondes en troposphère aux moyennes latitudes en hiver automne. Bien au contraire on aurait une oscillation des ondes planétaires qui se développerait et deviendrait un courant bien organisée dans la troposphère supérieure et moyenne. 

 

Donc non d'après l'étude faites on peut dire que l'amplification arctique quand la mer de glace sera totalement fondu n'aura pas de répercussions sur le jet.  Même si cette étude est loin d'être encore 100% affirmé. 

 

Je pense qu'il y a sûrement des choses à rectifier, rajouter ou bien non compris. N'hésitez pas faut bien apprendre.  ;)

Modifié par gugo
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Salut, merci pour l'effort de traduction. Quand tu conclus cela :

 

il y a 59 minutes, gugo a dit :

Donc non d'après cette étude on peut dire que non l'amplification arctique quand l'océan arctique sera totalement fondu n'aura pas de répercussions sur le jet.  Même si cette étude est loin d'être encore 100% affirmé. 

 

Tu fais bien de le rappeler. Ce qu'on peut dire c'est que dans cette étude et dans leur modèle ils n'ont pas détecté de grands changements. Or, on sait que la question de l'impact de la fonte de l'arctique sur les ondes de Rossby est sujette à beaucoup de recherches et vu le large éventail de conclusions il n'est pas sain de conclure sur un seul papier. Les méta-analyses sont d'une plus grande utilité pour le coup, puisqu'elles dressent une sorte de panorama. Par exemple celle-ci parue en 2014 :

 

http://www.pmel.noaa.gov/arctic-zone/future/bib/Vihma_accepted_in_Surv_Geophys.pdf

 

Dans laquelle on a droit à ce passage :

 

Citation

 

As a summary, climate models have problems, among others, in accurate enough simulation of the Arctic sea ice decline, stratosphere-troposphere interactions, atmosphere-ocean interaction, and ABL processes.

Hence, conclusions on the Arctic – mid-latitude connections should not be made solely on the basis of results of a single climate model.

 

 

Traduction : " En résumé, les modèles ont des problèmes, entre autres, pour simuler le déclin de la glace de mer arctique, les interactions stratosphère-troposphère, les interactions atmosphère-océan et les processus de couche limite. Par conséquent, les conclusions sur les liens entre l'arctique et les moyennes latitudes ne devraient pas être faites uniquement sur la base des résultats d'un seul modèle climatique."

 

Il y'a également les problèmes concernant l'échelle qu'on traite aussi. L'impact à l'échelle locale n'est pas obligatoirement le même que celui à l'échelle de l’hémisphère tout entier. On a par exemple mis en avant de façon robuste un forçage sur les ondes au niveau de la mer de Barents/Kara. Voir l'étude que j'avais postée plus haut avec le schéma qui précise les phénomènes jugés robustes et ceux encore assez mal cernés.

Modifié par Higurashi
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il y a une heure, Higurashi a dit :

 On a par exemple mis en avant de façon robuste un forçage sur les ondes au niveau de la mer de Barents/Kara

 

Tiens, histoire de taquiner un peu (et pour montrer aussi à quel point les chercheurs patinent encore sur ces thèmes) :

 

Citation

In our atmosphere-only simulations, we find no evidence of Arctic sea-ice loss having impacted Eurasian surface temperature. In our atmosphere–ocean simulations, we find just one simulation with Eurasian cooling of the observed magnitude but Arctic sea-ice loss was not involved, either directly or indirectly.

 

Lien : Twenty-five winters of unexpected Eurasian cooling unlikely due to Arctic sea-ice loss

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il y a 38 minutes, TreizeVents a dit :

Tiens, histoire de taquiner un peu (et pour montrer aussi à quel point les chercheurs patinent encore sur ces thèmes) :

 

Yep. Cela dit, j'ai un peu la même impression que celle que tu avais dans le topic de prévisions saisonnières. Il y'a cette tendance à tout vouloir associer à une seule sorte de facteurs. A l'évidence, pour cette problématique, c'est peu recommandable. C'est pour cela que je m'étais attardé sur l'étude parue récemment dans nature (http://www.nature.com/nclimate/journal/v6/n11/full/nclimate3121.html) qui note :

 

Citation

 

 Intermittency implies that frameworks allowing for multiple necessary causal factors may be required to accurately describe linkages in multiple locations.

 

 

Je pense qu'il y'aura clairement besoin d'un gros "nettoyage conceptuel" dans le futur, et une fois qu'il sera fait on sera mieux disposé pour répondre à ces questions -a priori-. Enfin, ça c'est mon avis par rapport à ce que j'ai pu lire.

Modifié par Higurashi
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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

Tout à fait, hallucinant!!!

Alors certes on a pas encore démarré l'hiver météo, mais on peux quand meme se poser des questions quand à la capacité de la banquise  à avoir une épaisseur suffisante en fin d'hiver( si de telles anomalies perdurent encore) pour passer l'été 2017!!

Car ce qui n'est pas pris à la bonne saison, ne pourra pas être récupéré ensuite, à mois d'avoir une anomalie négative de 15 ou 20° ce qui est (à mons sens) totalement irréaliste.

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