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Suivi de l'englacement au pôle nord


sirius

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Une étude de Cohen et Francis parue en janvier dernier s'intéresse à l'influence de l'ENSO et du forçage Arctique (dans le cadre de l'amplification polaire) dans la prévisibilité saisonnière aux moyennes latitudes. http://www.tos.org/oceanography/assets/docs/30-1_cohen.pdf 

 

En se concentrant sur l'hiver 2015/16, leurs résultats mettent en avant l'hypothèse que les modèles sont trop sensibles au forçage tropical et pas assez sensibles au forçage arctique, ce dernier point ayant déjà été abordé dans plusieurs autres études. 

 

"Il reste encore beaucoup à apprendre sur le couplage océan-atmosphère, en particulier à l'ère du changement climatique anthropique. Les leçons tirées de l'hiver 2015/16, caractérisé par un El-nino record et un Arctique battant des records de douceur, suggèrent que l'équilibre entre les influences tropicales et arctiques sur la circulation atmosphérique aux moyennes latitudes doit être réévalué avec rigueur à la fois en terme de modélisation et de confrontation aux observations."

Modifié par Higurashi
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En prenant l'avion hier, on est passé assez nord au niveau de la Sibérie pour éviter les vents d'Ouest assez violents. Du coup j'ai pris des photos vite fait, j'ai mis les endroits sur la map. Je suis

Effondrement catastrophique du volume de glace, on termine sur juin un record de faible volume et sur un record tous mois confondus de la plus grosse anomalie ...      

Magnifique performance de piano, autour de glaçons en dérive dans l'Arctique :    

Images postées

"Selon une nouvelle étude, les particules rejetées par une mine de charbon active au Svalbard ont réduit l'albédo de la neige et de la glace à proximité jusqu'à 84%. L'étude illustre le rôle localisé mais important que peuvent jouer les particules de couleur sombre - qui absorbent plus de rayonnement solaire que la neige et qui permettent ainsi l'accumulation de plus d'énergie près de la surface - participant à accélérer la fonte des glaces de l'Arctique."

 

L'article complet : http://blogs.agu.org/geospace/2017/02/01/coal-mine-dust-lowers-spectral-reflectance-arctic-snow-84-percent-new-study-finds/ 

Modifié par Higurashi
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Posté(e)
Chambéry (Savoie, 73), 270m

Bonsoir,

 

J'avoue que je m'attendais personnellement à une plus grande hécatombe. En définitif on a une fin d'extension au ralentit qui monte très lentement: 

 

0yg3.png

 


Pour les prochains jours heureusement ça semblerait s'améliorer. En effet les pulsions chaude seraient principalement sur les continents laissant le pole à peu près tranquille:

 

gfsnh-12-102_zzs7.png

 

 

 

Plus loin dans l'échéance,  l'AO aurait tendance à remonter 

 

ao.sprd2.gif

 

 

Laissant un VP plus concentré (hormis sur le Canada), notamment sur le coté Svalbard qui souffre tant depuis le début de l’hiver:

 

gfsnh-12-204_wsr1.png 

 

 

On risque donc ces 10 prochains jours d'avoir une nette amélioration au niveau de l’arctique. Un peu de répit avant le désastre?

 

 

Cependant à TLT la tendance semble de nouveau pour l'instant  à mal virer avec de récurrences de pulsions en arctique en vu sur l’ensemble GEFS, provoquant une anomalie positive sur la moyenne:

 

gensnh-21-5-360_hqf0.png

 

 

Et surtout, la stratosphère semble de nouveau bouger à TLT pouvant provoquer de forte pulsions anticyclonique (en mars) en Arctique encore une fois comme ces 15 derniers jours.

Modifié par gugo
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Des nouvelles du front :

 

On est en train d'arriver, passée la mi-février, péniblement à 14 Mkm2 d'extent si on en croit Boulder.

L'extent a très peu augmenté depuis 3 semaines.

On est largement en-dessous  du - 2 sigma de la moyenne 1981-2010. 

 

Inquiétant pour l'été prochain...

 

Zonal 45

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Au vu des conditions à venir, l’extension devrait repartir à la hausse mais l'export de glace par le détroit de Fram également. Ce petit répit ne va plus changer grand chose par contre. Augmenter la surface de banquise par une glace très fine risque au contraire de faire chuter la valeur de l'épaisseur. 

 

418160fff.png

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Posté(e)
Chambéry (Savoie, 73), 270m

L’arctique se porte très bien, chose devenant de plus en plus rare..:

 

GFS-025deg_NH-SAT1_T2_anom.png

 

 

Et ça pourrait bien durer aucune réelle attaque sur puissante du pole en vu. 

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Posté(e)
Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau

Cet hiver, j'ai quand même l'impression que quand les continents sont froids, l'arctique bouillonne et inversement.

 

Est ce vrai, et si oui, y a t-il une raison?

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il y a 49 minutes, Martini a dit :

Cet hiver, j'ai quand même l'impression que quand les continents sont froids, l'arctique bouillonne et inversement.

 

Est ce vrai, et si oui, y a t-il une raison?

 

Oui, c'est parce que les anomalies de température sont associées aux anomalies de circulation. En simplifiant : si la circulation dépressionnaire est concentrée près du pôle, ça a tendance à isoler l'air froid au nord et l'air doux au sud. Inversement, quand la circulation est très ondulée ou éclatée les masses d'air froid s'échappent vers le sud et les masses d'air doux s'infiltrent loin au nord. On a donc une sorte de dipôle de grande échelle. Mais ce n'est pas exclusif à cet hiver par contre. 

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Posté(e)
Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau

Merci pour al réponse. Effectivement, si il y a un pattern, ça veut effectivement dire que ce n'est pas arrivé que cet hiver.

 

Si j'ai bien compris le raisonnement que je simplifie encore plus et qui est en gros si il fait froid au pôle, il fait chaud dans les plus basses latitudes et inversement. Du coup, cela voudrait dire que les vagues de froid ou en tout cas les périodes de froid sur le continent européen doivent coïncider avec des températures en anomalies positives sur le pôle.

 

Cela m'amène cependant à une seconde question. Comment expliquer dans ce cas la raréfaction des périodes de froid notamment cet hiver sur notre continent alors que l'arctique n'a jamais été aussi chaud?

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Posté(e)
Troche - Altitude 410m / Lagrand - Altitude 600m

Cette hiver et bizarre franchement. On a connu une faible extension record de la banquise mais des records d’accumulation neigeuse au Groenland...

 

http://polarportal.dk/nyheder/nbsp/nyheder/heavy-snowfall-in-greenland/

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Cela m'amène cependant à une seconde question. Comment expliquer dans ce cas la raréfaction des périodes de froid notamment cet hiver sur notre continent alors que l'arctique n'a jamais été aussi chaud?

 

 

Il y'a bien une zone en anomalie froide qui a concerné la Russie, l'Europe et jusqu'au nord de l'Afrique cet hiver. 

 

42714073gg.png

 

Cela dit, par rapport à ta question il faut également prendre en compte le fait que le réchauffement global donne l'avantage aux anomalies chaudes et que pour la zone arctique, l'explosion des anomalies douces n'est pas uniquement dû à la remontée des masses d'air doux mais aussi à des phénomènes d'amplification locaux lié à la fonte de la banquise. Tout ça a tendance à augmenter l'asymétrie entre excédent et déficit. Et bien sûr; une circulation très ondulée (type AO-, d'échelle hémisphérique) ne signifie pas que l'Europe va forcément subir la descente d'une masse d'air froid. Elles peuvent descendre à d'autres endroits. 

 

Citation

 Cette hiver et bizarre franchement. On a connu une faible extension record de la banquise mais des records d’accumulation neigeuse au Groenland...

 


http://polarportal.dk/nyheder/nbsp/nyheder/heavy-snowfall-in-greenland/ 

 

 

Pas vraiment bizarre, c'est plutôt logique en fait, un air plus doux pouvant contenir plus d'humidité. Les modèles prévoient d'ailleurs une augmentation de l'accumulation de neige au SE du Groenland dans un climat plus chaud (tiré de l'article) :

 

Citation

Warm air can hold more water vapour than cold air. Projections from climate models suggest that as the atmosphere warms, there will also be increased snowfall over Greenland (particularly in the Southeast)(...) 

Modifié par Higurashi
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La fonte des glaciers Canadiens s'est rapidement accélérée au cours de la dernière décennie, notamment ceux situés près des îles de la reine Elisabeth. En conséquence, une influence croissante sur la hausse du niveau des mers selon une étude récente qui a quantifié l'évolution de leur contribution (passant de ~3 gigatonnes d'eau de fonte par an à ~30 gigatonnes).

 

queen-elizabeth-islands.jpg

 

http://www.cbc.ca/news/technology/canadian-glaciers-rising-sea-levels-climate-change-1.3985743

Modifié par Higurashi
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Malgré les conditions plus favorables sur le bassin arctique, la progression de l’extension reste assez faible. L'advection douce en cours du côté pacifique limite voir repousse la banquise en périphérie. C'est aussi le cas du côté Atlantique même si c'est moins prononcé. Ci-dessous les données Jaxa et Nsidc (source: Zlabe). 

 

682420zlabe.png

493658nsidc.png

 

Par rapport à la valeur du maximum atteint ces dernières années, 2017 a encore le potentiel de finir très bas si la progression n'y va pas plus franchement. 

 

664419JAXAseaicerecordMAX.png

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Bonsoir à tou(te)s,

 

Sur ce diagramme, il semble que le maximum d'englacement (donc le début de la déglaciation) intervient de plus en plus tôt en moyenne.

A confirmer ou non, on verra ce que sera 2017 au final.

 

Présentation1.png

 

Zonal 45

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il y a une heure, zonal 45 a dit :

Bonsoir à tou(te)s,

 

Sur ce diagramme, il semble que le maximum d'englacement (donc le début de la déglaciation) intervient de plus en plus tôt en moyenne.

A confirmer ou non, on verra ce que sera 2017 au final.

 

 

 

 

Oui, en fait c'est inévitable ...et très logique.

Les températures mondiales montent partout (et plus encore en Arctique)

Du coup, les saisons froides se réduisent en durée et en intensité.

La glace elle, prend plus tard...et fond plus tôt...

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Ce que tu dit pose une autre question :

Si le RC n'agit que très peu au niveau de l'équateur mais surtout au niveau des pôles, est-ce que ce ne serait pas parce que justement, l'effet de serre possède un maximum déjà atteint sous les tropiques ?

 

Parce que si tel est le cas, le manque de contraste risque fort de modifier profondément les courants, qu'ils soient atmosphériques aussi bien que marins.

Modifié par franckdemline
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Qu'entends-tu par "maximum" ? Les tropiques accumulent une énergie considérable sauf qu'elle est mieux brassée sur la verticale par la convection humide (l'effet du gradient vertical agit comme une rétroaction négative à ces latitudes, contrairement aux pôles).

C'est connu qu'en climats chauds le gradient méridien de température est plus faible. Si l'on remonte à des périodes extrêmes comme au crétacé, on le distingue à peine au bas mot. Pour ta dernière remarque je partage entièrement, difficile d'imaginer que cela n'ai pas d'impacts. 

Modifié par Higurashi
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Oui à l'équateur, même déjà sans le paramètre convectif, le % d'humidité absolu est beaucoup plus élevé qu'au pôle, donc à injection de joules équivalentes, la répercussion en Celsius ne va pas être la même.

 

Quand aux impacts de la baisse de gradient, il est difficile de les démontrer. On a l'impression de voir un zonal haut perché, ou un jet qui bloque plus régulièrement sur un méandre en particulier, on pourrait même trouver logique d'avoir un zonal perturbé nous atteignant plutôt en fin d'hiver désormais, quand le pôle est encore à peu près dans l'ombre, et que ça se réchauffe au Sud.

Mais le manque de recul empêche d'en avoir une approche robuste.

 

Modifié par sebb
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Au sujet de l'évolution de la circulation, au moins une chose que l'on observe déjà c'est un élargissement de la zone tropicale avec une remontée du courant-jet vers le pôle. Par contre le mécanisme résulterait plutôt d'une augmentation du gradient méridien en haute troposphère (du moins en partie). La baisse du gradient en basse troposphère a l'effet inverse, c'est à dire un jet déplacé vers l'équateur. Puisque l'effet en altitude est dominant, le résultat est une remontée moyenne du jet vers le pôle. Qualitativement c'est ce qu'il se passe, après quantitativement il y'a des désaccords (voir le résumé des études sur l'image suivante, qui indique l'estimation du degrés d'expansion par décennie pour l'HS à gauche et l'HN à droite). 

 

196717hadley.png

 

L'estimation via les satellites ou la streamfunction est peu conseillée par les auteurs, vu l'incertitude très élevée associée à ces données. Bon c'est HS pour le coup.

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Il y a 13 heures, Higurashi a dit :

Qu'entends-tu par "maximum" ? Les tropiques accumulent une énergie considérable sauf qu'elle est mieux brassée sur la verticale par la convection humide (l'effet du gradient vertical agit comme une rétroaction négative à ces latitudes, contrairement aux pôles).

C'est connu qu'en climats chauds le gradient méridien de température est plus faible. Si l'on remonte à des périodes extrêmes comme au crétacé, on le distingue à peine au bas mot. Pour ta dernière remarque je partage entièrement, difficile d'imaginer que cela n'ai pas d'impacts. 

 

Ma remarque est simple.

Dans une serre exposée au soleil, la température montera forcément jusqu'à un maximum au alentours d'une cinquantaine de degrés.

Ce maximum d'effet est peut-être déjà atteint au niveau équatorial.

Ce qui revient à dire que finalement les températures terrestre vont tendre à s'uniformiser.

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