Palaja11 Posté(e) 20 avril Palaja (Aude) - Contrefort des Corbières Partager Posté(e) 20 avril Il y a 10 heures, MidiPy a dit : Je ne sais pas combien de temps ça fait que la cascade du Saut Cani ne coule plus dans le massif de la Malepère, mais à mon avis ça se compte en années maintenant. Oui même là-bas. Je vois que tu es connaisseur 😃 j'y suis allé l'an dernier. Je suis allé à une conférence il y a 3 semaines à mon travail sur la sécheresse dans le 11 et tous les voyants sont au rouge (ou au noir). Chez moi, par exemple, ça fait plus de 2 ans que je n'ai pas eu une journée à plus de 20mm!!! (Hormis 1 orage il y 10 mois). La situation sur l'Orbieu est inédite. La Berre idem. Même le fleuve Aude a un débit famélique. Elle a passé les 3 mois d'hiver avec le débit habituellement de fin septembre donc un retard considérable et bien sûr irrattrapable et pourrait être placée en crise d'ici fin mai (ce qui serait inédit). Tous les syndicats des eaux sont, eux, en alerte depuis février (du jamais vu dès l'hiver). Les arbres qui n'ont pas repris vie ce printemps sont innombrables. Même les pins font grises mines. L'an dernier ils ont perdu énormément d'aiguilles par rapport à d'habitude. Si ça continue tout va crever. Qui l'aurait crû ? Hier j'ai vu un reportage à la tv sur l'état des nappes phréatiques en France qui disait que tout allait bien en France. Ca a fini par 3 secondes, le temps de dire "sauf dans les PO où la situation est plus tendue qu'ailleurs". Je trouve ça nul pour nous d'entendre de tels propos alors qu'on est en grosse alerte ici depuis 2022 et de dire que 2024 sera pire que 2023 quand on sait ce que ça a été. 3 2 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
boubou07 Posté(e) 20 avril Aubenas en Ardèche méridionale Partager Posté(e) 20 avril complètement solidaire avec toi @Palaja11 l'Aude que je connais très bien (une partie de ma belle-famille y habite) est toujours ignoré par les médias. et en effet la situation est vraiment critique, les garrigues des Corbières maritimes sont méconnaissables, même les romarins sont à la peine... mais il y a des départements comme ça, qui compte pour du beurre. c'était la même chose avec l'Ardèche il y a 2 ans avec le combo canicule hors-norme et sécheresse totale qui a tué une foule d'arbres, et des températures records. on parlait toujours des départements alentours mais jamais de l'Ardèche, qui avait pourtant des Tx encore plus hautes... 2 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ericatalan Posté(e) 20 avril Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) Partager Posté(e) 20 avril (modifié) Si vous voulez qu'on parle de l'Aude, il suffit d'écrire à un média en présentant votre souhait (photos et texte présentant brièvement le contenu de l'article souhaité). Si vous avez quelque chose d'intéressant et de qualité, il se feront un plaisir de vous recontacter. Mais attention, une fois que vous avez mis le doigt dans l'engrenage, la plupart des médias concurrents (TV, journaux et radio) vous appelleront pour publier des articles ou des émissions similaires. Moi, j'ai déjà fait ma part en tant que lanceur d'alerte dans les PO : https://www.lindependant.fr/2022/12/27/secheresse-dans-les-pyrenees-orientales-la-moitie-des-plantes-de-garrigue-est-en-train-de-mourir-en-plein-hiver-10891534.php D'ailleurs, je ne l'avais jamais dit, mais nous étions dans l'Aude sur une bonne partie des photos de l'Indépendant. Juste à quelques mètres après la frontière ^^ Modifié 20 avril par Ericatalan 2 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Palaja11 Posté(e) 20 avril Palaja (Aude) - Contrefort des Corbières Partager Posté(e) 20 avril il y a 25 minutes, boubou07 a dit : complètement solidaire avec toi @Palaja11 l'Aude que je connais très bien (une partie de ma belle-famille y habite) est toujours ignoré par les médias. et en effet la situation est vraiment critique, les garrigues des Corbières maritimes sont méconnaissables, même les romarins sont à la peine... mais il y a des départements comme ça, qui compte pour du beurre. c'était la même chose avec l'Ardèche il y a 2 ans avec le combo canicule hors-norme et sécheresse totale qui a tué une foule d'arbres, et des températures records. on parlait toujours des départements alentours mais jamais de l'Ardèche, qui avait pourtant des Tx encore plus hautes... Oui 07 et 11, même combat 😉 L'an dernier on a eu 4 jours consécutifs à plus de 40°C, bien sûr inédit. Un record absolu à 43,2°C. Ce qui en fait (à vérifier) l'un des records nationaux les plus extra-ordinaires pour une ville de + de 50000 habitants au niveau des txx. Ben tout le monde s'en fout. Même sur le forum où ce genre de chiffres intéresse peu. Si ça s'était passé à Montpellier ou Nîmes ou Marseille on en entendrait encore parler. Par rapport à la sécheresse dans le 11, il ne faut pas non plus oublier que le département est le plus venteux de France. Pour ceux qui connaissent un peu le coin, il y a plusieurs coins où la végétation s'apparente à la végétation andalouse (garrigues très basses, rocailleuses et sans arbre). Autre chose, sur les 28 derniers mois (je commence à janvier 2022), je n'ai eu que 1 seul mois excédentaire (novembre 2022) avec pluies efficaces (s'infiltrant et non retenue par les racines, ou s'évaporant! Aucune pluie efficace depuis janvier 2022 à part ça. Le 11 et le 66 deviendront des déserts dans quelques dizaines d'années. Pas dans 100ans. 3 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
boubou07 Posté(e) 20 avril Aubenas en Ardèche méridionale Partager Posté(e) 20 avril Il y a 2 heures, Palaja11 a dit : Oui 07 et 11, même combat 😉 MF est là pour nous faire mentir, dans l'article qui vient de sortir sur son site à propos de la chaleur hors-norme de la mi-avril, ce sont 2 villes du 07 et du 11 qui sortent en premier https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers-0/chaleur-record-le-week-end-de-mi-avril 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Palaja11 Posté(e) 20 avril Palaja (Aude) - Contrefort des Corbières Partager Posté(e) 20 avril (modifié) Je viens de faire une petite balade à côté de chez moi. Vous jugerez par vous-même l'état de la végétation. J'estime à 30% le nombre de pins morts (ce qui est énorme). Des jeunes à ceux de 20m de haut. Environ 50% à l'agonie (mourront avant ou pendant cet été 2024) 20% encore corrects au niveau foliaire (mais exposés légèrement Nord) 0% en bonne santé. Les chênes verts crèvent les uns après les autres. Tout le feuillage est gris. Feuillage très parcimonieux en grand état de stress. Beaucoup sont morts. Tout est gris partout. Pas le moindre coin de verdure. Seuls les arbousiers résistent à ça. Des paysages qui font penser à l'Afrique. Pin à gauche mort. À droite à l'agonie. Arbousier en 1er plan: Des arbres de 15m morts: Pin mort: Chênes-verts morts: La végétation ici où tout est gris. Toutes les photos sans la moindre retouche. Le constat sur les pins est sans appel. Si on a un printemps et un été sec, j'estime à 80% qui aura disparu. Le reste est à l'agonie et ne supportera pas une énième année sèche et caniculaire Modifié 20 avril par Palaja11 2 2 3 11 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arkus Posté(e) 21 avril Toulouse Partager Posté(e) 21 avril Merci pour ce topo pour l'Aude, sécheresse pour l'instant sans porte de sortie au vu des prévision dans ce secteur ainsi que les PO. Dans la région toulousaine voisine, la situation est bien différente, les pluies ont permis l'éclosion d'une végétation bien verdoyante. Mais dès qu'on creuse un peu, on voit que la situation est loin d'être parfaite et la question de la sécheresse pourrait bien redevenir assez palpable dès le retour de la saison chaude. Notamment, on peine à tenir sur la durée des débits confortables sur la Garonne. Après quelques semaines sans grandes pluies, on approche les 100 m3/s, et aujourd'hui nous mesurons le 5ème plus bas débit pour un 21 avril sur plus de 120 ans de mesures : Si on ajoute à ça le fait que le stock de neige dans les Pyrénées est très faible hors d'une mince bande le long de la crête frontière, il va falloir de bonnes pluies de printemps pour ne pas entrer de manière précoce en étiage. L'année dernière, dans une situation à peu près similaire, il y avait eu des pluies abondantes en mai-juin, qui n'avaient pourtant pas empêché une sécheresse prononcée en fin d'été et un étiage finalement assez fort sur la durée. Qu'en sera-t-il cette année ? 5 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tim39 Posté(e) 21 avril Station netatmo : Saint-Lupicin (39) - 591m ; Grenoble Eaux Claires pour les études - 214m Partager Posté(e) 21 avril Ca parait dérisoire au regard de ce qu'il se passe côté Roussillon, mais, malgré toutes les pluies tombées depuis octobre, et après avoir déjà perdu un bouleau et des haies lors des précédentes canicules, la sécheresse de 2022-2023 aura eu raison des deux épicéas de mon jardin. Bientôt, il ne restera plus rien... 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 22 avril Nancy Partager Posté(e) 22 avril (modifié) Je ne sais pas si cela a été observé ailleurs, et rien à voir avec quelconque sécheresse, mais les valeurs d'ETP de la journée du 6 avril dernier ont été exceptionnellement élevées à Nancy. 6,5mm sur la journée! Un record très significatif, car pour trouver une valeur maximale équivalente sur la période 1950 2024, il faut attendre le 28 mai... La journée fut très particulière marquée par un vent de sud fort (vent moyen quotidien de 22kmh et rafales jusque 70 kmh) ; associé à une masse d'air très sèche (42% d'humidité moyenne sur la journée, 26% au plus bas à peine 66% au plus haut donc aucun dépôt de rosée); et surtout de la chaleur, d'ailleurs la moyenne quotidienne des température avait atteint 20° soit un record de précocité (voir schéma en dessous). Ces paramètres ont coïncidé avec le passage d'une masse d'air en provenance du Sahara exceptionnellement chaude pour la saison. Sur certains paramètre tel que l'évapotranspiration, il y a un emballement vraiment très fort depuis quelques années, on atteint des valeurs records très facilement. Que ce soit lors d’occurrences quotidiennes isolées comme ce 6 avril 2024 ou sur des périodes de quelques semaines, (voir la sécheresse éclaire dans le NE l'année dernière). Modifié 22 avril par thib91 6 2 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Foxhy_87 Posté(e) 23 avril Versailles - Île de France 78 (altitude 180m) Partager Posté(e) 23 avril Bonjour, Que signifient les initiales ETP ? Merci. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem11 Posté(e) 23 avril Toulouse Partager Posté(e) 23 avril Il y a 1 heure, Foxhy_87 a dit : Bonjour, Que signifient les initiales ETP ? Merci. Evapotranspiration : la quantité d'eau qu'une plante va perdre pour lutter contre la chaleur 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Matpo Posté(e) 23 avril Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles Partager Posté(e) 23 avril (modifié) Yep, petite précision : evapotranspiration potentielle Ça dépend dans la réalité de la température ,de l humidité, de l ensoleillement et du vent de la journée pour les calculs cependant il me semble que de façon générale au moins l'ensoleillement n'est pas pris en compte "potentielle" car c est une base en fait, après on multiplie par un coefficient cultural pour des cultures pour avoir une idée de l evapotranspiration réelle, certaines plantes selon la période de croissance dans laquelle elles se trouvent ont des coefficients culturaux inférieurs ou supérieurs à 1 Garder à l idée que c est un indicateur, mais que la réalité peut être bien sûr autre en fonction de ce qu il y a sur le terrain Modifié 23 avril par Matpo 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
JOJO_KERMIT Posté(e) 23 avril 15 km à l'est de Dijon Partager Posté(e) 23 avril Dans l'analyse de MF https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/bsh_eau_sol_202404.pdf on voit que la réserve de neige en Alpes du sud va jusqu'à 3 fois la normale au 1er avril. Imaginons un gros épisode de pluie en mai-juin, ça pourrait refaire le coup de 2008. 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
JOJO_KERMIT Posté(e) 1 mai 15 km à l'est de Dijon Partager Posté(e) 1 mai (modifié) Un petit bilan et comparatif sur l'indice d'humidité des sols, le SWI calculé par MF 4 cartes du SWI , en haut fin mars et fin avril 2024, en bas mêmes dates mais en 2023 A vous d'en tirer des remarques. S'agissant de l'humidité du premier mètre et demi du sol (environ) cela ne reflète pas bien sûr l'excès de pluie parti dans les nappes ou en écoulement. Donc il suffit, dès le printemps avec la reprise de la végétation et la montée des températures, de quelques semaines peu arrosées pour faire baisser le SWI même si les mois précédents étaient très arrosés. C'est ainsi que pour la Côte d'Or et malgré des précipitations depuis janvier bien supérieures à 2023, l'indice actuelle est à peine supérieur à celui de 2023 à la même date. Alors que début avril on avait respectivement (2023/2024): 0,87/ 1,05 fin avril on a : 0,83/0,85 S'il y a pas erreur et compte tenu de précipitations comparables pour les 2 mois d'avril sur le département, seule une ETP supérieur en 2024 peut expliquer cela (fortes températures 1ere quinzaine), il faudra que je vérifie. Donc ne chantons pas trop vite victoire avec notre soi-disant plein fait ces derniers 6 mois, cela concerne certes les nappes mais pour les plantes ce n'est que bien relatif... Modifié 1 mai par JOJO_KERMIT 2 8 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Matpo Posté(e) 1 mai Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles Partager Posté(e) 1 mai (modifié) Il y a 7 heures, JOJO_KERMIT a dit : Donc ne chantons pas trop vite victoire avec notre soi-disant plein fait ces derniers 6 mois, cela concerne certes les nappes mais pour les plantes ce n'est que bien relatif Je suis tout à fait d accord même si les nappes sont rechargées, une sécheresse agricole (les deux premiers m du sol usuellement) peut arriver facilement si par exemple la pluie cesse brutalement de mi mai a novembre, surtout avec les Tx qu on se tape maintenant généralement l été Après à voir pour le moment l'eau on prends, comme dans tout ce qu il faut éviter c est les excès dans un sens ou l autre Mais tout cette flotte tombée pour la recharge des nappes fait qu en cas de sécheresse agricole il y aura moins de pression sur l irrigation que si elles étaient à un niveau critique dès la fin de printemps donc c est toujours ça de pris Merci pour ton analyse pertinente Modifié 1 mai par Matpo 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
boubou07 Posté(e) 2 mai Aubenas en Ardèche méridionale Partager Posté(e) 2 mai Il y a 7 heures, Matpo a dit : Je suis tout à fait d accord même si les nappes sont rechargées, une sécheresse agricole (les deux premiers m du sol usuellement) peut arriver facilement si par exemple la pluie cesse brutalement de mi mai a novembre, surtout avec les Tx qu on se tape maintenant généralement l été marrant, j'ai eu exactement le même débat avec des collègues apiculteurs, il y a 2 jours et c'était leur opinion aussi... je pense que ça dépend beaucoup des secteurs, et du type d'agriculture. pour chez moi, je pense tout de même qu'on a de la marge (on en est au stade où des arbres s'écroulent dans les pentes car leurs racines ne tiennent plus dans les sols liquéfiés...) les hautes Cévennes ardéchoises ont pris dans les 1250 mm en 2 mois... il faut voir aussi (je ne parle pas des zones de grandes cultures) qu'il y a une très épaisse couverture végétale et qu'il n'y a pas mieux pour protéger les sols du soleil et de la chaleur qu'un épais tapis de verdure. ce qui retarde d'autant la sécheresse agricole, en cas de longue période de chaleur/sécheresse. certes, si l'on a 6 mois de chaleur sans pluie efficace, on finira dans la sécheresse, mais, comme ce fut le cas l'an passé, la sécheresse arrivera en fin de saison, alors que les récoltes sont engrangées et que les plantes auront fini leur cycle reproductif. toujours ça de pris... 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
JOJO_KERMIT Posté(e) 2 mai 15 km à l'est de Dijon Partager Posté(e) 2 mai Il y a 4 heures, boubou07 a dit : .../ pour chez moi, je pense tout de même qu'on a de la marge (on en est au stade où des arbres s'écroulent dans les pentes car leurs racines ne tiennent plus dans les sols liquéfiés...) les hautes Cévennes ardéchoises ont pris dans les 1250 mm en 2 mois... il faut voir aussi (je ne parle pas des zones de grandes cultures) qu'il y a une très épaisse couverture végétale et qu'il n'y a pas mieux pour protéger les sols du soleil et de la chaleur qu'un épais tapis de verdure. ce qui retarde d'autant la sécheresse agricole, en cas de longue période de chaleur/sécheresse. certes, si l'on a 6 mois de chaleur sans pluie efficace, on finira dans la sécheresse, mais, comme ce fut le cas l'an passé, la sécheresse arrivera en fin de saison, alors que les récoltes sont engrangées et que les plantes auront fini leur cycle reproductif. toujours ça de pris... Pour appréhender le sujet de l'humidité des sols superficiels (environ 2 m mais parfois moins si couche de roche) il faut se servir de la notion de "réserve utile". Cette réserve se situe, selon la nature du sol, entre 50 et 250 mm de quantité d'eau utilisable. Très faible en sol sableux, sol peu profond, très forte en sol humifère. Donc même s'il tombe 1000 mm on ne dépassera pas pour autant cette valeur de réserve utile, le reste ne sera jamais disponible pour les plantes, en tout cas de manière naturelle (sans irrigation). Et le fait que le sol soit bien couvert de végétation ou qu'il soit nu ne changera pas l'évolution la réserve au cours du temps car l'évapotranspiration sera toujours là et même plus forte avec végétation présente. Vous trouverez sur internet moult articles sur le bilan hydrique. Par contre ce que je ne trouve pas sur internet ce sont les valeurs calculées d'ETP. Pourtant avec les données complètes des stations synoptiques de MF, je pense que le calcul est faisable (je n'ai plus les formules). Peut-être qu'infoclimat nous les proposera un jour ? @Sebaas @Laurent15 @Seziou / Zarge © 1 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
boubou07 Posté(e) 2 mai Aubenas en Ardèche méridionale Partager Posté(e) 2 mai Il y a 3 heures, JOJO_KERMIT a dit : Et le fait que le sol soit bien couvert de végétation ou qu'il soit nu ne changera pas l'évolution la réserve au cours du temps car l'évapotranspiration sera toujours là et même plus forte avec végétation présente. alors là, j'avoue que j'ai beaucoup de mal à y croire ! il suffit de comparer, en été, un terrain tondu à ras, et à coté, un terrain laissé en herbe pour constater la différence. un sol nu sèche vite et devient dur comme pierre sous le soleil, tandis que sous un tapis de verdure, la terre reste humide beaucoup plus longtemps. et d'ailleurs, pourquoi est-ce que les jardiniers s'embêtent à pailler leur potager ? là encore la différence est criante, un carré de culture avec sol nu sous le soleil, les plants potager ont tout le temps soif car la terre sèche vite, avec un paillage épais, ou un sol laissé en herbe, les arrosages sont bien plus espacés dans le temps. et pour ce qui est des réserves en eau du sol, je suis d'accord pour dire qu'il y a une limite et que le surplus part dans les cours d'eau ou s'évapore. mais il y a, comme tu l'as dit, des différences selon les lieux, le relief, et le type de sol. chez moi, sur un relief très accidenté, il y a une multitude de sources et de petits cours d'eau. ceux-ci coulent d'autant plus longtemps que les pluies ont été abondantes. à un printemps sec, succède un été où les sources ont un débit très faible. inversement, un printemps pluvieux donnera un été où ces même sources garderont un débit correct. je connais des gens qui n'ont pas l'eau du réseau communal chez eux, mais ont l'eau courante via un captage de source (c'est courant par ici) et bien je peux dire qu'ils sont contents actuellement car ils savent qu'ils auront de l'eau à volonté tout l'été, même s'il ne pleut plus d'ici là. alors que certaines années, ils sont obligés de se rationner dès juillet... moi même, j'ai un puits pour arroser mon jardin, je sais qu'il va rester rempli pendant des mois, après ce qu'il est tombé. alors qu'après un printemps sec, le niveau baisse rapidement quand je pompe dedans et en aout il n'y a plus rien. mais lorsqu'il a beaucoup plu les mois précédent, je peux pomper autant que je veux, le niveau reste stable, l'eau s'infiltre depuis le haut de ma colline et ça ne baisse presque pas. donc un stock a bel et bien été fait... 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Matpo Posté(e) 3 mai Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles Partager Posté(e) 3 mai (modifié) Il y a 9 heures, boubou07 a dit : alors là, j'avoue que j'ai beaucoup de mal à y croire ! il suffit de comparer, en été, un terrain tondu à ras, et à coté, un terrain laissé en herbe pour constater la différence. un sol nu sèche vite et devient dur comme pierre sous le soleil, tandis que sous un tapis de verdure, la terre reste humide beaucoup plus longtemps. et d'ailleurs, pourquoi est-ce que les jardiniers s'embêtent à pailler leur potager ? là encore la différence est criante, un carré de culture avec sol nu sous le soleil, les plants potager ont tout le temps soif car la terre sèche vite, avec un paillage épais, ou un sol laissé en herbe, les arrosages sont bien plus espacés dans le temps. et pour ce qui est des réserves en eau du sol, je suis d'accord pour dire qu'il y a une limite et que le surplus part dans les cours d'eau ou s'évapore. mais il y a, comme tu l'as dit, des différences selon les lieux, le relief, et le type de sol. chez moi, sur un relief très accidenté, il y a une multitude de sources et de petits cours d'eau. ceux-ci coulent d'autant plus longtemps que les pluies ont été abondantes. à un printemps sec, succède un été où les sources ont un débit très faible. inversement, un printemps pluvieux donnera un été où ces même sources garderont un débit correct. je connais des gens qui n'ont pas l'eau du réseau communal chez eux, mais ont l'eau courante via un captage de source (c'est courant par ici) et bien je peux dire qu'ils sont contents actuellement car ils savent qu'ils auront de l'eau à volonté tout l'été, même s'il ne pleut plus d'ici là. alors que certaines années, ils sont obligés de se rationner dès juillet... moi même, j'ai un puits pour arroser mon jardin, je sais qu'il va rester rempli pendant des mois, après ce qu'il est tombé. alors qu'après un printemps sec, le niveau baisse rapidement quand je pompe dedans et en aout il n'y a plus rien. mais lorsqu'il a beaucoup plu les mois précédent, je peux pomper autant que je veux, le niveau reste stable, l'eau s'infiltre depuis le haut de ma colline et ça ne baisse presque pas. donc un stock a bel et bien été fait... Oui la vitesse d infiltration peu être très lente selon le type de sol et donc les pluies printanières alimenter longtemps les nappes (je ne sais pas la profondeur de ton puits ni a quelle nappe il accède mais les différences d'infiltration selon les nappes sont de plusieurs ordres de grandeur avec parfois des recharges en décalé, la nappe peu remonter en fin d été alimentée par les pluies de printemps un décalage de 6 mois ça existe sans soucis et la nappe peut fonctionner a l intégrer de la pluvio de surface mais ce sont nés nappes enfouies sous une ou plusieurs couches dont la perméabilité est très faible) Pour l'impact de la végétation je me suis dit la même chose, précisons aussi que sol paillé ne veut pas forcément dire sol en végétation poussante Pour les ETP bonne question @JOJO_KERMIT et effectivement la valeur est trop peu utilisée je trouve (ça me fait penser à l humidex dont l agence Française de santé se fout plus que royalement) mais je crois que le calcul est pas hyper complexe car dépendant de peu de facteurs (sauf le vent pas facile a prendre en compte il me semble et généralement pas pris en compte) mais je sais que @Arkus utilise cette donnée régulièrement (Evapotranspiration potentielle, à ne pas confondre avec l evapotranspiration réelle alors comme déjà dit plus haut je crois) Elle est aussi souvent utilisée dans le monde agricole et si je me rappelle bien les chambres d agriculture ont, pour les bonnes celles qui font leur boulot avec sérieux, des possibilités de publier cette donnée si demande Modifié 3 mai par Matpo 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
JOJO_KERMIT Posté(e) 3 mai 15 km à l'est de Dijon Partager Posté(e) 3 mai Il y a 11 heures, Matpo a dit : ./.. Pour l'impact de la végétation je me suis dit la même chose, précisons aussi que sol paillé ne veut pas forcément dire sol en végétation poussante Pour les ETP bonne question @JOJO_KERMIT et effectivement la valeur est trop peu utilisée je trouve (ça me fait penser à l humidex dont l agence Française de santé se fout plus que royalement) mais je crois que le calcul est pas hyper complexe car dépendant de peu de facteurs (sauf le vent pas facile a prendre en compte il me semble et généralement pas pris en compte) mais je sais que @Arkus utilise cette donnée régulièrement (Evapotranspiration potentielle, à ne pas confondre avec l evapotranspiration réelle alors comme déjà dit plus haut je crois) Elle est aussi souvent utilisée dans le monde agricole et si je me rappelle bien les chambres d agriculture ont, pour les bonnes celles qui font leur boulot avec sérieux, des possibilités de publier cette donnée si demande Couvert de végétation vivante, c'était sous-entendu dans mon esprit. En effet un couvert en végétation morte (paillage) c'est autre chose. Selon ce que je peux lire, un paillage total peut faire baisser l'évaporation d'un sol jusqu'à 30%. Mais là encore, les plantes au feuillage encore vivant viendront ajouter de l'évaporation. Pour l'ETP j'ai trouvé des formules adaptées pour Excel en cherchant sur internet mais je n'ai pas testé. Je vois que @téléphérique publie fréquemment les ETP de son poste par exemple ici https://forums.infoclimat.fr/f/topic/58744-suivi-du-temps-dans-le-centre-est-octobre-2023/?do=findComment&comment=3756773 S'il pouvait nous documenter.... On y voit bien les ETP qui atteignent allégrement les 150 mm / mois en été, 100 mm dès avril Alors même avec une réserve utile de 200 mm , il ne faut pas 2 mois pour être à sec en cas de faibles précipitations et de forte chaleur. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Matpo Posté(e) 3 mai Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles Partager Posté(e) 3 mai (modifié) Il y a 8 heures, JOJO_KERMIT a dit : On y voit bien les ETP qui atteignent allégrement les 150 mm / mois en été, 100 mm dès avril Alors même avec une réserve utile de 200 mm , il ne faut pas 2 mois pour être à sec en cas de faibles précipitations et de forte chaleur. Oui tout a fait Une réserve utile importante facilite les choses en retardant l'arrivée du sec mais a un moment rien ne suffit pour des être style 2022 par exemple ou quand on voit les deux dernières années que ce sont tapées les PO très rapidement tout les sols sont a peu près a la même enseigne Anecdote il m'est arrivé plus d'une fois d entendre mes voisins de jardin (on est 15 a 30 jardiniers selon les années avec chacun sa parcelle sur quelques milliers de m2) me dire "purée c est sec" alors que je me trouvais en train de planter les tomates dans la boue (sans aucune exagération, eau libre a 25 cm de profondeur) et eux a la bêche qui arrivaient pour la faire rentrer (en conventionnel inutile de le préciser) Autre chose : les haies Avec ou sans haie, la capacité d infiltration d un sol peut être multipliées par cent (on peut taper les 300mm/h de capacité d infiltration pour une bonne haut vs même pas 1 mm/h pour un sol a dominante limoneuse bien battant en conventionnel c est a dire sans micro porosité) Dernier détail, durant la saison estivale f est purement négligeable je pense mais en intersaison avec matinées humides et fraîches, beaucoup de végétaux peuvent la nuit absorber la rosée et ont la capacité de la faire transiter jusqu'aux racines pour la stocker dans le sol (en plus d en absorber pour leur consommation) Et pas seulement les plantes de milieux désertiques, une herbe commune le fait J ai souvenir pour anecdote de topinambours coupés allonges par terre qui ont tenu bien verts pendant 2 semaines de période bien humide au matin sans forte chaleur Les végétation de grande échelle favorise les pluies ce phénomène est connu et on l a observé de façon plutôt étonnante en Australie par le passé Pour nuancer le fait que les végétaux en place consomment de l eau, ils sombrent entre eux également et ombrant le sol qui peut lui même être couvert les pertes par évaporation sont des pertes "utiles", celles dues à la croissance des plantes Bien entendu rien n est invisible et même la plus dense des forêts multi-espèces (mieux résistantes généralement) avec une litière de compèt finira par être affectée du manque d eau Édit : a priori certains résultats pointaient vers une capacité de la plante a stocker le tiers de son poids en eau chaque nuit dans le sol en intégrant dans le sol par les racines la rosée déposée sur elle, j avais oublié de l écrire j'étais a toute vitesse ce matin 😅 Modifié 3 mai par Matpo Précision 6 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
téléphérique Posté(e) 3 mai Viriat (Ain) aux portes de Bourg-en-Bresse Partager Posté(e) 3 mai (modifié) Il y a 16 heures, JOJO_KERMIT a dit : Je vois que @téléphérique publie fréquemment les ETP de son poste par exemple ici https://forums.infoclimat.fr/f/topic/58744-suivi-du-temps-dans-le-centre-est-octobre-2023/?do=findComment&comment=3756773 S'il pouvait nous documenter.... Bonjour, L'ETP est calculée par la VP2 à partir du moment où elle est dotée d'un capteur de radiations solaires : pyranomètre. J'ignore précisément la formule employée par DAVIS, je sais que le rayonnement solaire compte pour une grande partie mais aussi la température, la vitesse du vent et l'humidité. C'est donc comme cela que j'ai pu produire la graphique auquel tu fais référence. Sur celui ci-dessous que j'avais publié le 15 septembre qui associe 4 données, on voit bien l'influence de l'ETP sur l'humidité du sol avec une réaction modérée de la sonde à 30cm de profondeur et plus marquée de celle à 10cm après les 23mm de fin août, puis l'ETP fait son œuvre et le sol s'assèche de nouveau avec la sonde à 10cm de profondeur qui remonte au plus sec! Modifié 4 mai par téléphérique 4 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 15 mai Partager Posté(e) 15 mai Sur 72h, pas de jaloux ! 5 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
boubou07 Posté(e) 15 mai Aubenas en Ardèche méridionale Partager Posté(e) 15 mai j'hésite à ouvrir un topic : "suivi de l'excès de pluie" 2 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Martini Posté(e) 15 mai Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau Partager Posté(e) 15 mai Ne dites pas aux bretons qu'il y a eu du foehn sur la baie de St Brieuc, ils vont croire que le massif armoricain est une montagne. 1 4 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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