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Canicule : d'ici 2050, des températures records de l'ordre de 55 degrés en France ?


Ventdautan

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Il y a 4 heures, polemos a dit :

 

Je pense que le potentiel doit pouvoir se quantifier assez facilement :

La Terre de réchauffe actuellement d'environ 0,35°C par décennie, la France environ 60% plus vite (1,8°C vs 1,1°C par rapport à la situation préindustrielle); soit environ +0,6°C la décade.

 

 

Les chiffres corrects c'est 0.2°C / décennie en global et 0.4°C / décennie en France, avec une tendance quasi linéaire sur les 4 dernières décennies.

 

 

Il y a 2 heures, Hugo_HK a dit :

Ca serait interessant d'avoir une etude comparant les changements de records par latitudes de l'HN entre 1961/90 (ou meme pré 1990)- 1971/00 - 1981/10 - 1991-20: ca ne m'étonnerait pas qu'a partir de 45 degrés Nord (par exemple), 

 

1/ certaines stations aient battu le record des décennies précédentes a chaque nouvelle décennie (record des années 2010 > aux années 00 > années 90 > 

 

2/ un bon nombre de stations aient battu leur record de chaleur de l'ere pré 1990 de plus de 5 degrés 

 

3/ Un nombre non-négligeable aient battu le record par plus de 10 degrés (des latitudes tempérées au pole). 

 

4/ Les zones tropicales ou équatoriales ne connaissent pas cette tendance, avec pas mal de records anciens subsistants ou alors a peine battus de moins d'un ou deux degrés...

 

Si on considère toutes les stations météos émettant depuis 1950, je ne pense pas qu'au dessus de 45 degres Nord il reste beaucoup de records absolus datant d'avant 1990 - ni meme d'avant 2010 désormais...

 

Je pense que ce n'est pas aussi radical quand même : les stations qui ont battu leur record record d'une large marge restent l'exception, car les événements qui le permettent restent rares (même si potentiellement un peu moins maintenant). Et inversement ces événements ont aussi existé dans le passé, ce qui fait que même au delà de 45°N on trouve des endroits avec des records anciens.

 

En France par exemple :

Brest : 1949

Nantes : 1949

Poitiers : 1947

 

Europe du Nord :

Stockholm : 1975

Tromsø : 1972

Rovaniemi : 1960

 

Ou encore dans l'arctique russe, qui avait défrayé la chronique l'an dernier, Hatanga n'avait atteint que 33.1°C, valeur dépassée dans les années 30, 50, et 70 pour un record à 36.7°C en 1979.

 

Les records sont liés à des événements isolés qui s’accommodent mal des tendances régulières.

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Désolé de remettre une pièce, mais je pense qu'à l'aune de ce qui vient de se passer au Canada, il peut être instructif de relire encore une fois ce sujet. Pour aller plus loin, mon impression, q

Après le climato-sceptiscime, le climato-relativisme ? Ne remettant pas vraiment en cause le réchauffement climatique anthropique mais relativisant son ampleur et ses conséquences déjà bien réelles ?

Ca on verra... Encore une affirmation bien péremptoire alors que ce qui vient de se passer a justement fait exploser les précédentes certitudes. Oui la probabilité est très faible, mais on voit justem

Images postées

3 hours ago, Arkus said:

 

Les chiffres corrects c'est 0.2°C / décennie en global et 0.4°C / décennie en France, avec une tendance quasi linéaire sur les 4 dernières décennies.

 

 

 

Je pense que ce n'est pas aussi radical quand même : les stations qui ont battu leur record record d'une large marge restent l'exception, car les événements qui le permettent restent rares (même si potentiellement un peu moins maintenant). Et inversement ces événements ont aussi existé dans le passé, ce qui fait que même au delà de 45°N on trouve des endroits avec des records anciens.

 

En France par exemple :

Brest : 1949

Nantes : 1949

Poitiers : 1947

 

Europe du Nord :

Stockholm : 1975

Tromsø : 1972

Rovaniemi : 1960

 

Ou encore dans l'arctique russe, qui avait défrayé la chronique l'an dernier, Hatanga n'avait atteint que 33.1°C, valeur dépassée dans les années 30, 50, et 70 pour un record à 36.7°C en 1979.

 

Les records sont liés à des événements isolés qui s’accommodent mal des tendances régulières.

 

 

Interessant ca, merci. Surtout en Scandinavie qui a connu de sérieux coups de chaud dans les années récentes (2010, 2018, cette année encore)... Je vais essayer de faire un tour des records de capitales (de pays ou d'états pour les pays comme Russie / Canada) dans les latitudes moyennes / Nordiques.. Mais les bases IC ne remontent souvent qu'a 1980. Quelqu'un sait ou je pourrais regarder pour du data plus ancien SVP?

 

En terme d'evenements, on avait par exemple l'été 2010 en Russie Occidentale, l'été 2020 en Sibérie, l'été 2018 au Japon, l'été 2019 en France, l'été 2021 maintenant au Canada. 

 

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il y a 40 minutes, Hugo_HK a dit :

 

 

Interessant ca, merci. Surtout en Scandinavie qui a connu de sérieux coups de chaud dans les années récentes (2010, 2018, cette année encore)... Je vais essayer de faire un tour des records de capitales (de pays ou d'états pour les pays comme Russie / Canada) dans les latitudes moyennes / Nordiques.. Mais les bases IC ne remontent souvent qu'a 1980. Quelqu'un sait ou je pourrais regarder pour du data plus ancien SVP?

 

En terme d'evenements, on avait par exemple l'été 2010 en Russie Occidentale, l'été 2020 en Sibérie, l'été 2018 au Japon, l'été 2019 en France, l'été 2021 maintenant au Canada. 

 

 

Après on est d'accord que les gros événements récents ont déjà emporté un bon nombre de records, mais je n'ai pas de stat assez exhaustive là-dessus. Il reste encore des poches de records anciens mais qui vont progressivement se réduire de plus en plus.

 

Concernant les données, en mettant un peu les mains dans le cambouis voici ce que j'utilise :

Europe (+ quelques pays autour) : https://www.ecad.eu/dailydata/index.php

Etats-Unis (+ ailleurs dans le monde) : https://www.ncei.noaa.gov/access/search/data-search/daily-summaries

Canada : https://climat.meteo.gc.ca/historical_data/search_historic_data_f.html

Norvège : https://seklima.met.no/observations/

Suède : https://www.smhi.se/data/meteorologi/ladda-ner-meteorologiska-observationer

Finlande : https://en.ilmatieteenlaitos.fi/download-observations

Russie : https://cdiac.ess-dive.lbl.gov/ndps/russia_daily518.html

Modifié par Arkus
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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale

55°C en France ça parait vraiment surréaliste.

cependant, si avant 2019, on avait eu un même topic sur la possibilité d'avoir 40°C dans le Nord Pas de Calais et 45°C dans le Languedoc, je me demande ce que ça aurait donné...

et sur des 43°C sur la cote ouest du Canada, n'en parlons pas...

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Il y a 22 heures, Arkus a dit :

 

Les chiffres corrects c'est 0.2°C / décennie en global et 0.4°C / décennie en France, avec une tendance quasi linéaire sur les 4 dernières décennies.

 

 

 

 

 

Pourtant ici 

Réchauffement climatique : évolution du climat mondial et en France - Météo-France (meteofrance.fr)

C'est pas vraiment écrit que c'est linéaire:

''Depuis 1850, on constate une tendance claire au réchauffement, et même une accélération de celui-ci.''

ou encore 

''Si au cours du XXe siècle, la température moyenne a augmenté en France de 0,1 °C par décennie, cette tendance s'est récemment accélérée''

 

Observations du changement climatique | Chiffres clés du climat (developpement-durable.gouv.fr)

 

''Depuis le début des années 1980, le réchauffement s’accentue nettement, avec une croissance continue de la moyenne décennale''

 

C'est faux de prétendre que c'est linéaire.

Alors même que le flux du robinet continu de s'accroitre, logiquement la courbe continue de se redresser.

Sans parler de l'affaiblissement des puits de carbone qui est déjà une réalité tangible pour les forets.

Modifié par polemos
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Merci polemos, pour les docs, et pour les plus actualisés !

 

On ne reconnait plus notre climat...

J'ai connu les années 60 (mon premier souvenir climatologique est l'hiver 63) et bien j'ai l'impression d'avoir changé de pays

On trouve ce mois de juillet très maussade. Il ne n'est qu'en comparaison aux normes de ces dernières années.

Dans les années 60 ou 70, un juillet maussade ce n'était pas comme ça ; un flux d'ouest amenait des Tn de 10°C. Aujourd'hui c'est 15 à 18°C sur la France. C'est 18 dans ma région, température mini qui était observée quelques nuits seulement dans l'été lors des coups de chaud

...

Les records de Tx sont plus spectaculaires en été, comme les records de Tn en hiver.

Mais je trouve, et il faudrait piocher dans les stats, que l'élévation des Tn est la modification la plus prégnante.

 

A quand les 50°C en été ? 

Je dirais à quand les 30°C en Tn ? Quand à Lyon on a eu un 25.8°C en août 2018, alors que le record pré 1980 était à 22°C...

Modifié par th38
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Il y a 3 heures, polemos a dit :

 

Pourtant ici 

Réchauffement climatique : évolution du climat mondial et en France - Météo-France (meteofrance.fr)

C'est pas vraiment écrit que c'est linéaire:

''Depuis 1850, on constate une tendance claire au réchauffement, et même une accélération de celui-ci.''

ou encore 

''Si au cours du XXe siècle, la température moyenne a augmenté en France de 0,1 °C par décennie, cette tendance s'est récemment accélérée''

 

Observations du changement climatique | Chiffres clés du climat (developpement-durable.gouv.fr)

 

''Depuis le début des années 1980, le réchauffement s’accentue nettement, avec une croissance continue de la moyenne décennale''

 

C'est faux de prétendre que c'est linéaire.

Alors même que le flux du robinet continu de s'accroitre, logiquement la courbe continue de se redresser.

Sans parler de l'affaiblissement des puits de carbone qui est déjà une réalité tangible pour les forets.

 

Ces liens ne mentionnent nulle part les chiffres que tu as avancés de 0.35°C / 0.6°C par décennie.

 

Lien 1 je lis :

 

Citation

Depuis le milieu des années 1970, il a atteint une moyenne de 0,17 °C par décennie.

 

Lien 2 je lis :

 

Citation

La décennie 2010-2019 (avec une température supérieure de 0,66 °C à la moyenne 1961-1990) a été plus chaude de 0,19 °C que la décennie 2000-2009 (0,47 °C au-dessus de la moyenne 1961-1990).

 

Les données disent :

 

image.png.b52bd986f9a50d7012be629159c393cd.png

 

Pour y voir du 0.35°C / décennie, la seule possibilité c'est avec une tendance forcée sur une poignée d'années récentes. Autant dire qu'en choisissant les années autrement, on peut aussi dire que le RC s'est arrêté (toute ressemblance avec des événements réels n'est absolument pas fortuite ...)

 

image.png.1e6748ed99ccda6390418c5470d2b0b5.png

 

Quand à l'e******e de mouches au débat quasi linéaire / quasi presque pas linéaire, qui n'était pas la question initiale, voir les discussions ici et pages précédentes :

 

 

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Posté(e)
Lausanne, Suisse (650 m)

en lien avec le message d'@Arkus dans le topic sur la canicule en Amérique du Nord.

 

une approche numérique et spatiale des canicules https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1029/2019EF001189

L'étude regarde l'étendue des zones simultanément touchées par une forte chaleur. La conclusion est que nous sommes entrés dans un nouveau régime climatique.

 

"Over the recent decades, we have seen a strong increase in land areas that are concurrently affected by warm
and hot temperatures (Figure 4a). The four largest events in the observational record occurred within the
last 12 years, consistent with a strong recent increase in heat wave occurrence (Christidis et al., 2014; Rowe
& Derry, 2012; Seneviratne et al., 2014)."

 

"Overall, our results suggest that we have entered a new climate regime in which the occurrence of extraordinary
global-scale heat waves cannot be explained without human-induced climate change. In particular,
the simulations show that a GCWH18-like event does not occur in historical simulations."

(GCWH18 = Global Concurrent Warm and Hot 2018 event)

Modifié par meteomettra
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Le 04/07/2021 à 09:18, th38 a dit :

A quand les 50°C en été ? 

Je dirais à quand les 30°C en Tn ? Quand à Lyon on a eu un 25.8°C en août 2018, alors que le record pré 1980 était à 22°C...

En fait, c'est déjà fait...:
https://www.infoclimat.fr/actualites/bqs/12687/bilan-meteo-du-mardi-1er-ao-ucirct-2017.html

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Un etude interessante sur la hausse de la mortalité dans certaines grandes villes Européennes pendant les canicules mais c'est en Anglais:

 

En gros les chercheurs s'occupent ici d'estimer la hausse de la mortalité dans 9 grandes villes Européennes, pour les + de 65 Ans. Notamment, ils utilisent l'indice pour determiner les périodes de canicules par villes, puis étudient également le type de morts (problème respiratoire, problème cardiaque ou problème au cerveau (aneurysm etc). C'est une vieille etude (data des années 1990 - debut 2000) et je me demande bien ce que ca pourrait donner de nos jours...

 

Resultats:

La hausse de mortalité (en dehors de 2003) allait de 7.6% a Munich a 33.6% a Milan.

La hausse mortalité (par jour de canicule) par rapport a la normale pouvait être 3 fois plus importante durant des épisodes d'une durée plus longue 

 

Une comparaison de 2003 vs les autres étés par ville:

 

Pour chaque ville le data de gauche c'est les années autour de 2003, et le data de droite c'est l'été 2003. Le nombre de morts parmi les plus de 65 ans aurait donc doublé pendant la canicule de 2003 a Paris (vs la normale) et on avait aussi pres de 50% de morts en plus Londres ou Milan. 

 

Question que je me pose: Maintenant qu'on a le precedent covid (confinement) - est ce que le gouvernement oserait imposer un confinement si les hôpitaux étaient saturés??

12940_2010_Article_336_Fig2_HTML.thumb.jpg.229a293e3b190ea59b73b8960562dd2a.jpg

 

 

The effect of heat waves showed great geographical heterogeneity among cities. Considering all years, except 2003, the increase in mortality during heat wave days ranged from + 7.6% in Munich to + 33.6% in Milan. The increase was up to 3-times greater during episodes of long duration and high intensity. Pooled results showed a greater impact in Mediterranean (+ 21.8% for total mortality) than in North Continental (+ 12.4%) cities. The highest effect was observed for respiratory diseases and among women aged 75-84 years. In 2003 the highest impact was observed in cities where heat wave episode was characterized by unusual meteorological conditions.

 

https://ehjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/1476-069X-9-37

 

 

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Lien vers l'étude complète (en anglais) d'attribution. J'ai entendu Robert Vautard (IPSL) là-dessus sur France info ce matin et le mot "sidération" a été employé. 

https://www.worldweatherattribution.org/wp-content/uploads/NW-US-extreme-heat-2021-scientific-report-WWA.pdf

 

EDIT : je me suis un peu trompé de topic (Amérique du Nord)... bien que les deux soient liés...

Modifié par fran39
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Super merci

 

Quote

Si l'on se projette dans l'avenir, dans un monde où le réchauffement de la planète serait de 2°C (0,8°C de plus qu'aujourd'hui, ce qui, aux niveaux d'émission actuels, serait atteint dès les années 2040), cet événement aurait été encore plus chaud. Un tel événement, dont on estime actuellement qu'il ne se produit qu'une fois tous les 1000 ans, se produirait environ tous les 5 à 10 ans dans ce monde futur où le réchauffement climatique serait de 2°C.

 

Wow, tous les 5-10 ans d'ici 20 ans... 😮 

 

A voir la régularité des canicules dans certains coins (Notamment en Scandinavie, Russie et meme en France: 4 Canicules sur les 3 derniers étés l'air de rien), on se rend compte que c'est totalement fou ce qui est entrain de se passer...

 

Sauf qu'avec le ressenti humain, les gens voient de la pluie en Juillet 2021 et donc pas de problème de RC, 'circulez y a rien a voir de ma fenêtre!'.

 

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  • 1 month later...
Le 04/07/2021 à 12:07, Arkus a dit :

 

Ces liens ne mentionnent nulle part les chiffres que tu as avancés de 0.35°C / 0.6°C par décennie.

 

Lien 1 je lis :

 

 

Lien 2 je lis :

 

 

Les données disent :

 

image.png.b52bd986f9a50d7012be629159c393cd.png

 

Pour y voir du 0.35°C / décennie, la seule possibilité c'est avec une tendance forcée sur une poignée d'années récentes. Autant dire qu'en choisissant les années autrement, on peut aussi dire que le RC s'est arrêté (toute ressemblance avec des événements réels n'est absolument pas fortuite ...)

 

image.png.1e6748ed99ccda6390418c5470d2b0b5.png

 

Quand à l'e******e de mouches au débat quasi linéaire / quasi presque pas linéaire, qui n'était pas la question initiale, voir les discussions ici et pages précédentes :

 

 

Et bien en voici un autre de lien :

Changement climatique : 10 points clés pour comprendre le 6e rapport du GIEC | Météo-France (meteofrance.com)

 

Ils commencent par la phrase suivante

''La température mondiale a déjà augmenté de plus de 1°C par rapport à la période préindustrielle (1850-1900). Et ce réchauffement s’accélère''

Pour estimer quand notre pays franchira la barre des 50°C ou des 55°C degrés il faudrait déjà reconnaitre le caractère non linéaire de la hausse des températures.

 

Dans le rapport du GIEC (et la synthèse de MF) il est écrit que les 1,5°C sera atteint en 2030 toute chose égale par ailleurs (NINO/NINA). Cela quasi quelque soit le niveau d'émission.

Aujourd'hui on peut affirmer que le réchauffement sera de 0,4°C sur la décennie qui vient (donc 0,8°C sur notre belle métropole). Il faut regarder la réalité en face à présent et sortir du déni. 

Concernant la décennie suivante le scénario GES dit modéré (légère augmentation encore cette décennie puis stagnation en 2030-2040) c'est + 0,5°C avec 2°C en 2040.

Donc 1,5°C en plus pour les records potentiels ça me semble raisonnable pour les 2 décennies à venir, et donc 45°C à Paris d'ici 20 ans, 50°C dans le Gard quelques années plus tard- voir plus tôt si en 2019 nous n'étions pas ''au max'' (c'était en Juin mais bon comme Portland ou Seattle cette année avec des +3°C ou +4°C sur les records absolus) . 

 

 

 

Modifié par polemos
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il y a 45 minutes, polemos a dit :

 

Dans le rapport du GIEC (et la synthèse de MF) il est écrit que les 1,5°C sera atteint en 2030 toute chose égale par ailleurs (NINO/NINA). Cela quasi quelque soit le niveau d'émission.

Aujourd'hui on peut affirmer que le réchauffement sera de 0,4°C sur la décennie qui vient (donc 0,8°C sur notre belle métropole). Il faut regarder la réalité en face à présent et sortir du déni. 

 

 

Je suis malheureusement bien OK avec ton analyse...

 

Mais attention, MF dit 1.09°C sur la période 2011/2020, donc centré 2015.

Les 0.4°C ce n'est donc pas sur 10 ans, mais sur 15 ans.

Ca veut donc dire 0.28°C par décennie, 0.55°C en France....c'est certes une accélération par rapport aux décennies précédentes, mais ça ne sort pas trop des clous pour autant (en France on était depuis 2000 sur du 0.4°C/décennie).

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9 hours ago, th38 said:

 

Je suis malheureusement bien OK avec ton analyse...

 

Mais attention, MF dit 1.09°C sur la période 2011/2020, donc centré 2015.

Les 0.4°C ce n'est donc pas sur 10 ans, mais sur 15 ans.

Ca veut donc dire 0.28°C par décennie, 0.55°C en France....c'est certes une accélération par rapport aux décennies précédentes, mais ça ne sort pas trop des clous pour autant (en France on était depuis 2000 sur du 0.4°C/décennie).

 

 

Oui et non... 

 

0.55c par décennie vs 0.4 / décennie, c'est une acceleration de 37.5% du rythme de réchauffement... ca s'apparente plus a une exponentielle qu'a une tendance linéaire (meme si biensur, on parle a des échéances climatiques donc en regardant l'échelle de plusieurs décennies. 

 

Ce que le public ne semble pas comprendre et qui n'est pas clairement expliquer dans beaucoup d'articles dans les journaux, c'est que le réchauffement se fait largement plus rapidement sur les continents que la moyenne de 1.5 degrés qui est évoquée (et qui est abaissée par une hausse plus faible au dessus des codants qui couvrent 70% de la surface terrestre...) 

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il y a 13 minutes, Hugo_HK a dit :

 

 

 

 

Ce que le public ne semble pas comprendre et qui n'est pas clairement expliquer dans beaucoup d'articles dans les journaux, c'est que le réchauffement se fait largement plus rapidement sur les continents que la moyenne de 1.5 degrés qui est évoquée (et qui est abaissée par une hausse plus faible au dessus des codants qui couvrent 70% de la surface terrestre...) 

Oui (à l'heure actuelle c'est +0,85°C sur les océans et +1,55°C sur les terres). Il y a également la particularité Méditerranéenne; MF dans son rapport évoque un facteur 3 avec déjà +3°C... 

Modifié par polemos
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Oui,  n'importe quel record est possible, n'importe où,   et probablement plus tôt que prévu car,  comme l'a très justement dit @Arkus, les records n'obéissent pas forcément à une logique "linéaire".

 

Je l'illustrerai avec un exemple récent très parlant :

Actuellement, le record absolu de température de Paris est de 42,6° , le record absolu de température de Lyon est de 40,5° ...

Pourtant, tout le monde sait bien sur ce forum que les étés lyonnais ont toujours été,  et sont toujours actuellement,  globalement sensiblement  plus chauds que les étés parisiens

Sur 2000-2020, Lyon Bron a une moyenne de 90 jours de chaleur par an, contre seulement 60 à Paris-Montsouris !

(même en 2019, année du record parisien, Lyon Bron est globalement bien au-dessus ... )

 

Un record reste un record, témoin d'une situation à un instant donné, et pas forcément l'illustration parfaitement significative  du climat global du lieu où il a été enregistré, ni de l'évolution de son climat.

Modifié par Dionysos
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Il y a 23 heures, polemos a dit :

Donc 1,5°C en plus pour les records potentiels ça me semble raisonnable pour les 2 décennies à venir, et donc 45°C à Paris d'ici 20 ans, 50°C dans le Gard quelques années plus tard- voir plus tôt si en 2019 nous n'étions pas ''au max'' (c'était en Juin mais bon comme Portland ou Seattle cette année avec des +3°C ou +4°C sur les records absolus) 

Oui, en gardant bien à l'esprit qu'il s'agit de records qui peuvent, au moins dans un 1er temps, rester  isolés (espérons-le ...)

Je reviens sur le fameux record de Paris :

 

image.png.858e9467463e1ebd61c9cfc16bd5ddf6.png

 

On voit que la 2ème valeur la plus haute jamais enregistrée est quand même plus de 2° en-dessous, la 3ème presque 3° en-dessous ...

 

Si on prend la zone méditerranéenne, la remarque est valable aussi pour Nîmes Courbessac, où la 2ème valeur jamais enregistrée est même , là,  presque 3° en-dessous :

 

image.png.db5a243bfc839fe22ea927c2839a68ea.png

 

Par contre, on est là sur des niveaux généraux de valeur qui sont très supérieurs à ceux de Paris :on trouve déjà, dans l'historique,  16 valeurs  au-dessus de  39°.

Et surtout,  contrairement à Paris, les 3 valeurs du podium sont toutes les 3 très récentes, ce qui témoigne vraiment d'une accélération particulièrement inquiétante dans cette zone ...

 

Ceci ne remet nullement en cause le RC, qui est une évidence, mais revient juste à montrer que les records sont , par définition, des épiphénomènes. (c'est la progression globale qui est la plus importante)

 

 

Modifié par Dionysos
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il y a 35 minutes, Dionysos a dit :

Oui, en gardant bien à l'esprit qu'il s'agit de records qui peuvent, au moins dans un 1er temps, rester  isolés (espérons-le ...)

Je reviens sur le fameux record de Paris :

 

image.png.858e9467463e1ebd61c9cfc16bd5ddf6.png

 

On voit que la 2ème valeur la plus haute jamais enregistrée est quand même plus de 2° en-dessous, la 3ème presque 3° en-dessous ...

 

Si on prend la zone méditerranéenne, la remarque est valable aussi pour Nîmes Courbessac, où la 2ème valeur jamais enregistrée est même , là,  presque 3° en-dessous :

 

image.png.db5a243bfc839fe22ea927c2839a68ea.png

 

Par contre, on est là sur des niveaux généraux de valeur qui sont très supérieurs à ceux de Paris :on trouve déjà, dans l'historique,  16 valeurs  au-dessus de  39°.

Et surtout,  contrairement à Paris, les 3 valeurs du podium sont toutes les 3 très récentes, ce qui témoigne vraiment d'une accélération particulièrement inquiétante dans cette zone ...

 

Ceci ne remet nullement en cause le RC, qui est une évidence, mais revient juste à montrer que les records sont , par définition, des épiphénomènes. (c'est la progression globale qui est la plus importante)

 

 

 

J'ai l'impression de revivre le débat d'il y a 2 ans  quand plein de villes battaient des records sauf Grenoble ;)

N'empêche si on m'avait dit à l'âge que la plupart d'entre vous ont actuellement sur ce forum qu'il pourrait faire un jour 41.3°C à Dunkerque et que ce serait qu'un épiphénomène , j'aurais pris ça tout simplement comme de la folie et que c'était impossible de dépasser un jour les 40°C tout du moins de mon vivant , et bien ça fait déjà 2 ans que ce record est tombé .

 

Définition d’épiphénomène sur wikipédia :

 

On qualifie d'épiphénomène un phénomène dont on suppose ne percevoir qu'une petite partie de ce qui est à l'œuvre réellement. Un épiphénomène est donc la manifestation de mécanismes dont on ne connaît qu'une partie ou que l'on ne connaît pas encore. D'où le fait que l'épiphénomène soit usuellement considéré comme mineur et sans importance.

 

 

 

 

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Il y a 14 heures, bernardt60 a dit :

 

J'ai l'impression de revivre le débat d'il y a 2 ans  quand plein de villes battaient des records sauf Grenoble ;)

 

 

J'ai pris du recul depuis 2 ans (si, si ) et (sincèrement)  je me fiche un peu maintenant de savoir si le Centre-Est  aura lui aussi droit à "ses" records de chaleur et quand ...  (et puis, franchement,  maintenant que Paris a atteint 42,6°, qu'est-ce que ça m'apporterait de chercher à mettre en avant un "pauvre" 41° qui surviendrait à Grenoble ? 😉 )

 

 

Je ne conteste pas qu'il ait fait 41,7° à Dunkerque , je dis simplement (peut-être maladroitement) que ça ne reflète pas le climat actuel de Dunkerque, ni même son évolution globale.

Et je souligne juste une chose :

De tout temps, et y compris en 2003, les niveaux des records de chaleur étaient cohérents avec les niveaux globaux de txm

En simplifiant un peu, les plus élevés étaient dans la zone méditerranéenne, puis dans la moitié sud de la France (notamment Centre-est et Sud-Ouest) et la moitié nord de la France, notamment le quart nord-ouest,  avait assez  logiquement  globalement  les records de chaleur les moins élevés (puisque c'est là que les txm estivales sont globalement les moins élevées)

 

En 2019, la vague de juillet a entraîné une décorrélation totale  des records de chaleur avec les niveaux globaux de txm estivales (c'est un fait incontestable que je souligne, je ne prétends pas en donner une explication scientifique )

 

edit : rien à voir d'ailleurs avec Grenoble, quand on connaît les étés du Tarn , un albigeois peut s'étonner que le record de chaleur de sa ville soit plus de 1° en-dessous de celui de Paris ...
 

Modifié par Dionysos
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Je jette mon grin de sel la dedans :D

 

pour battre un record, il faut il faut un concours de circomstances exceptionnelles a deux échelles: D'un point de vu 'macro' (situation atmosphérique: centre d'actions etc) et d'un point de vu 'micro': situation locale au niveau du sol. Un petit cumulus de beau temps / cirrus d'altitude, une petit vent qui se lève, une humidité du sol résiduelle de précipitation tombées quelques jours auparavant, et c'est foutu. 

 

C'est encore pire en hiver avec les records de froid biensur, ou les inversions et la neige au sol jouent a fond.

 

Truc interessant: Pour le CET (Central England Temperature - le Met Office Anglais rend disponible les données en ligne gratuitement et on a du data journalier depuis 1772), J'avais analysé la TM glissante sur 7 jours depuis 1772 pour isoler les périodes d'une semaine les plus chaudes. 

 

Depuis 1772 et malgré le réchauffement observé au cours de ces 50 dernières années, la periode de 7 jours du 1er au 7 juillet 1976 fut plus chaude que la 2e au classement (29/07 - 4/8 1995) de 0.8 degrés... C'est tout simplement énorme. La difference entre le 2e et le 3e (3/8 au 9/8 1975, exeaquo avec 5/8 - 11/8 2003) n'est que de 0.4 degres... puis on compte 3 canicules avec une TM a 0.1 degres plus frais que 1975 et 2003... Bref c'est hyper serré derriere la 2e.

 

En plus 1976 fut aussi la canicule la plus longue avec une TM glissante sur 7 jours supérieure a 20 degres pendant 15 périodes consécutives!

 

Bref, statistiquement c'est difficile a expliquer, mais les ovnis météo arrivent bien ca et la. Juillet 1976 fut un ovni total en GB. Juin 2021 fut un ovni en BC / WA / OR. Juin 2020 en Siberie Orientale... et Juillet 2019 un ovni pour le Nord Ouest de la France. Le problème c'est que l'on passe de l'exceptionnel a des phénomènes beaucoup plus frequent.

 

 

A noter que statistiquement, il ne faut pas se limiter a l'été. Malgré le fait que les écart type vers la chaleur sont généralement plus forts en été qu'aux autres saisons, la deuxième anomalie la plus forte enregistrée au CET c'est la semaine du 28/4 au 4 Mai 1775, en plein PAG: 4.21 sigmas  vs la periode 1850-1987, et pas loin de 5 vs le climat de l'époque... La saison a la quelle c'est arrivé rend l'événement d'autant plus improbable: l'écart type mesuré est supérieur de plus de un sigma complet a la 2e valeur la plus haute d'Avril (2.98 en Avril 2020) et assez largement devant le record pour Mai (3.88 en 1990). Absolument improbable. Si ca n'avait pas été mesure, je parierai gros sur le fait que ca serait tout a fait impossible.

 

Et pourtant...

 

C'est ca qui est beau en meme temps.

 

C'est aussi la meme chose cote froid: le record de paris Montosuris en Dec 1879 relevé en pleine nuit avant que le ciel ne se couvre par exemple... ca fait froid dans le dos c'est le cas de le dire. 

 

 

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Il y a 8 heures, Dionysos a dit :

 

J'ai pris du recul depuis 2 ans (si, si ) et (sincèrement)  je me fiche un peu maintenant de savoir si le Centre-Est  aura lui aussi droit à "ses" records de chaleur et quand ...  (et puis, franchement,  maintenant que Paris a atteint 42,6°, qu'est-ce que ça m'apporterait de chercher à mettre en avant un "pauvre" 41° qui surviendrait à Grenoble ? 😉 )

 

 

Je ne conteste pas qu'il ait fait 41,7° à Dunkerque , je dis simplement (peut-être maladroitement) que ça ne reflète pas le climat actuel de Dunkerque, ni même son évolution globale.

Et je souligne juste une chose :

De tout temps, et y compris en 2003, les niveaux des records de chaleur étaient cohérents avec les niveaux globaux de txm

En simplifiant un peu, les plus élevés étaient dans la zone méditerranéenne, puis dans la moitié sud de la France (notamment Centre-est et Sud-Ouest) et la moitié nord de la France, notamment le quart nord-ouest,  avait assez  logiquement  globalement  les records de chaleur les moins élevés (puisque c'est là que les txm estivales sont globalement les moins élevées)

 

En 2019, la vague de juillet a entraîné une décorrélation totale  des records de chaleur avec les niveaux globaux de txm estivales (c'est un fait incontestable que je souligne, je ne prétends pas en donner une explication scientifique )

 

edit : rien à voir d'ailleurs avec Grenoble, quand on connaît les étés du Tarn , un albigeois peut s'étonner que le record de chaleur de sa ville soit plus de 1° en-dessous de celui de Paris ...
 

Peux être que ca signifie simplement que le Tarn où l'Isère prennent ''du retard sur leur record'' tout simplement car ils n'ont plus rencontré de condition synoptique parfaite pour ce record depuis 10 ou 30 ans. 

Le jour où cela se produira, ces villes pourraient faire comme Lytton justement +3,4 ou 5°C sur leur record absolu. 

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