sofiane blanc mesnil Posté(e) 9 octobre 2021 Drancy Partager Posté(e) 9 octobre 2021 Bonjour à tous , Ne soyons pas défaitiste avant le début de l'hiver . Nous approchons mi octobre , que nous disent les indices pour novembre et décembre ? Je pense qu'il est peut être moins compliqué de tenter d'emettre des hypothèses pour les deux prochains mois . Merci pour vos analyses , ce site est une vraie source d'information et d'éducation à la météo 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ralala78 Posté(e) 9 octobre 2021 Gambais (78) - Altitude : 100 m et Guyancourt (78) pour le travail Partager Posté(e) 9 octobre 2021 Il y a 3 heures, Johann30650 a dit : C'est surtout fachement gonflé de sortir une tendance aussi tôt. Il faut attendre à minima la fin octobre ou début novembre Moi, j'attendrais Mars tant qu'à faire ! 1 17 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Vil Posté(e) 10 octobre 2021 Houdan (78) Verneuil sur Avre (27) Partager Posté(e) 10 octobre 2021 (modifié) Bonjour à tous, Il est grand temps de réveiller le forum des tendances saisonnières L'hiver approche à grands pas et les premières (séreuses) tendances sont tombées. https://www.msn.com/fr-be/meteo/actualite/l-hiver-va-s-installer-en-belgique-voici-quand-la-neige-viendra-frapper-le-pays-ces-prochains-mois/ar-AAPl8A0 https://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2021-10-10/previsions-saisonnieres-pour-l-hiver-50090 https://www.lameteo.org/index.php/tendances-saisonnieres-decembre-2021 Plusieurs sources tableraient sur un début d'hiver frais et humide notamment en décembre. Que les experts du site parlent ou se taisent à jamais ! ^^ Modifié 10 octobre 2021 par Vil 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turquoise_ExNico41 Posté(e) 10 octobre 2021 Partager Posté(e) 10 octobre 2021 Bonsoir, la Chaine Météo rejoint Meteovilles (site de M. Séchet) où il est annoncé un mois de novembre sec et doux, un mois de décembre plutôt frais et dans les clous niveau précipitations. Le mois de janvier serait doux et humide. Une meilleure confiance pour la douceur que la fraîcheur évidemment même si janvier est après décembre. On dirait qu'ils ont la même source et n'ont pas leurs propres sources indépendantes. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 10 octobre 2021 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 10 octobre 2021 il y a une heure, Turquoise_ExNico41 a dit : même si janvier est après décembre. On dirait qu'ils ont la même source et n'ont pas leurs propres sources indépendantes. Merci de miner ma fin de week-end ! Me voilà inquiet : je prévois aussi que janvier viendra après décembre et je lis plusieurs sources de calendriers avec la même information. Du coup je m'interroge ?? Quelles sont les sources fiables ?? Peut-on espérer janvier avant décembre ? Ça permettrait de profiter des soldes de janvier pour les achats de Noël. La dernière sortie MF pour cet hiver, au niveau 500hPa : 1 2 23 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turquoise_ExNico41 Posté(e) 10 octobre 2021 Partager Posté(e) 10 octobre 2021 La source utilisé est probablement CFS Daily au moins pour LCM. D'après ta carte MF, on aurait plutôt des hautes pressions avec un flux tendant vers le sud notamment sur l'est de l'Hexagone...je ne me trompe pas? @_sb Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
pablo25 Posté(e) 10 octobre 2021 Haute Joux, Les Fourgs 1140m Partager Posté(e) 10 octobre 2021 (modifié) Il y a 16 heures, _sb a dit : Merci de miner ma fin de week-end ! Me voilà inquiet : je prévois aussi que janvier viendra après décembre et je lis plusieurs sources de calendriers avec la même information. Du coup je m'interroge ?? Quelles sont les sources fiables ?? Peut-on espérer janvier avant décembre ? Ça permettrait de profiter des soldes de janvier pour les achats de Noël. La dernière sortie MF pour cet hiver, au niveau 500hPa : On est en geopotentiel donc un zonal moins important selon ta carte? Bref ça n'apporte pas grand chose, surtout lissé sur 3 mois.... Modifié 11 octobre 2021 par pablo25 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Avallon89 Posté(e) 11 octobre 2021 Partager Posté(e) 11 octobre 2021 (modifié) Cette carte montre surtout des blocages récurrents sur l'Atlantique. Donc plutot des flux méridiens, ca va de pair avec les indices QBO , Nina et PDO tous négatif en même temps en cette fin d'année et qui augmente énormément les probabilité de vortex déconcentré et donc d'AO négative et de NAO negative et donc un hiver proche de 2005/2006 avec un hiver précoce (des mi novembre) et long Ce qu on remarque aussi sur les prévisions à moins de 15 jours c'est que l'hiver devrait s'installer sur le nord ouest de la Russie (l'Hiver est deja venu leur faire coucou mi-septembre) dans la dernière décade d'Octobre ce qui peut être favorable pour la suite En bref le zonal devrait être minoritaire cet hiver et/ou circulé tres bas quand il sera là (comme en 2010) Modifié 11 octobre 2021 par Avallon89 9 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 11 octobre 2021 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 11 octobre 2021 Toujours aussi objective comme "analyse"... Franchement, t'es ridicule, et ça fait 15 ans que ça dure. 4 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hugo_HK Posté(e) 11 octobre 2021 Hong Kong Partager Posté(e) 11 octobre 2021 1 hour ago, Sebaas said: Toujours aussi objective comme "analyse"... Franchement, t'es ridicule, et ça fait 15 ans que ça dure. Et BAM, Uppercut... 1 hour ago, Avallon89 said: Cette carte montre surtout des blocages récurrents sur l'Atlantique. Donc plutot des flux méridiens, ca va de pair avec les indices QBO , Nina et PDO tous négatif en même temps en cette fin d'année et qui augmente énormément les probabilité de vortex déconcentré et donc d'AO négative et de NAO negative et donc un hiver proche de 2005/2006 avec un hiver précoce (des mi novembre) et long Personnellement, pas que j'accorde beaucoup de valeur a la carte ci dessus, mais pour moi ca veut dire un regime morne avec des hautes pressions sur les latitudes moyennes sur l'Atlantique et l'Europe, et non pas a des latitudes Nordiques. Les implications serait un risque tres faible de gros froid / blocages, mais également peu de zonal et donc pas d'action /flux d'ouest dynamique. Bref, une chienlie totale. 1 hour ago, Avallon89 said: n bref le zonal devrait être minoritaire cet hiver et/ou circulé tres bas quand il sera là (comme en 2010) C'est exactement le contraire: pas d'anomalie negative de geopotentiels ca veut dire un zonal inexistant, ou alors tres mou et au Nord des HP... Quouqu'il en soit, pas d'anomalie negative de geopotentiels au Sud des HP donc pas de zonal en NAO a attendre avec une telle carte. Quand a l'hiver qui arrive tot en Russie... Ca n'est pas l'hiver, c'est tout simplement l'Automne en Europe de l'Est (la Rasputitsa: periode d'inter-saison en Russie ou des périodes de temps doux et humides se succedent avec des periode de gelees parfois fortes comme ces derniers jours). C'est comme ca tous les ans: parfois ca commence en Septembre, parfois il faut attendre fin Octobre, mais c'est une constante du climat Russe, et en rien un element indicateur du temps qu'il fera dans trois mois... 9 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 11 octobre 2021 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 11 octobre 2021 Il y a 13 heures, pablo25 a dit : On est en geopotentiel donc un zonal moins important selon ta carte? J'ignore ce que tu entends par "zonal moins important". Ça indique surtout un gradient thermique moins fort sur les latitudes moyennes, avec une barocline plus haute. En conséquence, un Jet moins intense, mais pas forcément moins fréquent. De façon caricaturale, on pourrait avoir 3 moins de zonal faible en continue avec une carte de ce genre. Ou un mois de zonal intense suivi de deux mois d'absence de zonal. Pas de lien direct avec la fréquence ou la durée des périodes de zonal. En lecture brute, c'est ça, un zonal moins intense lissé sur les 3 mois. Ça se voit peut-être mieux sur cette carte, toujours au niveau 500 hPa : Climatologiquement, l'AA étend une dorsale vers l'Espagne et une dépression d'Islande solidement ancrée (en surface comme en altitude). On voit ici que l'intensité des dorsales sur les 3 mois serait plus faible (bleue), même chose pour la dépression d'Islande (jaune), rejetée vers le Canada arctique (bleu foncé). De la même façon, les descentes polaires sur l'est du continent américain seraient moins intenses (orange) d'où une anomalie positive. En résumé, ces cartes illustrent un moindre dynamisme. Sur trois mois ... Aucune indication ne peut être trouvée ici sur des évènements fins : ni sur le zonal (hiver tempêtueux) ni sur un blocage (vagues de froid). Les cartes MF sont aussi disponibles mois par mois : on y trouvera pas plus d'informations sur ces évènements. En revanche, elles induisent une conclusion sommaire déjà fournie sur ce topic : décembre peu dynamique, janvier avec une activité dépressionnaire faible sur l'Atlantique permettant toutes sortes d'espoirs ou plutôt de rêves et un moins de février avec un dynamisme rejeté vers le nord donc plutôt doux et anticyclonique pour nous. Ceci est selon les cartes du System 8, modèle de MF, cycle d'octobre. Il y a 14 heures, pablo25 a dit : Bref ça n'apporte pas grand chose, surtout lissé sur 3 mois.... Tout dépend de l'info qu'on vient chercher : savoir si une VDF est probable, aucune modélisation ou carte de prévis saisonnières te le dira. Pour tout dire, c'est même hors sujet. Pareil si tu recherches une information déterministe. C'est encore plus vrai qu'étant en bordure est d'un océan majeur, les évènements souhaités requièrent des configurations particulières et sur des périodes courtes, qui sont hors de portée. 11 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
kekess Posté(e) 11 octobre 2021 Lagarrigue (81) Partager Posté(e) 11 octobre 2021 Et Salut. De retour sur IC, après quelques années d'absence. Coup de vieux 😒 Heureux de vous retrouver. Après analyse des différentes modélisations, la probabilité de HP très proches de l'hexagone est élevé pour la fin d'automne et début d'hiver (décembre). Ce premier mois de l'hiver serait à mon sens la période la plus favorable à quelques coups de froid en air polaire maritime majoritaire. Les HP pourraient en effet s'étendre vers des latitudes plus élevées côté océan. Formation d'un GA ou simples ondulations ? Quid des racines subtropicales. Janvier et février seraient dans l'ensemble plus doux mais la visibilité de ces mois d'hiver suivants ne semble pas encore très claire. A suivre... 6 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
pablo25 Posté(e) 11 octobre 2021 Haute Joux, Les Fourgs 1140m Partager Posté(e) 11 octobre 2021 (modifié) il y a une heure, kekess a dit : Et Salut. De retour sur IC, après quelques années d'absence. Coup de vieux 😒 Heureux de vous retrouver. Après analyse des différentes modélisations, la probabilité de HP très proches de l'hexagone est élevé pour la fin d'automne et début d'hiver (décembre). Ce premier mois de l'hiver serait à mon sens la période la plus favorable à quelques coups de froid en air polaire maritime majoritaire. Les HP pourraient en effet s'étendre vers des latitudes plus élevées côté océan. Formation d'un GA ou simples ondulations ? Quid des racines subtropicales. Janvier et février seraient dans l'ensemble plus doux mais la visibilité de ces mois d'hiver suivants ne semble pas encore très claire. A suivre... Salut kekess, heureux de te revoir, je partage ton point de vue pour la première partie, avec possibles DA favorables aux montagnes, ensuite, bah faut attendre..... Pour répondre à seb, c'est exactement ce que je voulais dire , une vague moindre fréquence de situation zonale et peut être un AR plus proche de nous.mais sur 3 mois, trop de lissage et donc peu interpretable, d'autant plus que décembre prend plus de poids sur une prévision à 3 mois glissants. Bon allez, je retourne sur mon topic pour Nov-Dec alléchant pour MHD hihihi Modifié 11 octobre 2021 par pablo25 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Responsable Technique 970hPa Posté(e) 11 octobre 2021 Moliets-et-Mâa(40) Responsable Technique Partager Posté(e) 11 octobre 2021 Moi j'attends juste les prévs de régis (LCM ) pour savoir s'il va faire vraiment froid ou pas 15 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Flora Posté(e) 12 octobre 2021 Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances Partager Posté(e) 12 octobre 2021 @970hPa bien d'accord, et vu que les chats viennent de bouffer un gros paquet de croquettes en deux fois moins de temps que d'habitude: l'hiver sera précoce!! 16 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
greghouse33 Posté(e) 25 octobre 2021 Tulle (19) et parfois Gradignan (33) Partager Posté(e) 25 octobre 2021 https://www.meteo-paris.com/france/previsions-saisonnieres G. Séchet confirme les prévisions d'un mois de décembre le plus favorable, par contre après ça sent assez mauvais... La fiabilité est sans doute médiocre, mais pourquoi pas un mix entre décembre 2001 et décembre 2010, j'avoue qu'après on supporterait beaucoup mieux une deuxième partie d'hiver pourrie 😄 1 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 25 octobre 2021 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 25 octobre 2021 Ne pas oublier que ce sont des tendances pondérées sur un mois. Un épisode très froid y est invisible. En décembre, en janvier et même en février. En prenant uniquement SEAS5 dans sa dernière sortie (le modèle saisonnier d'ECMWF), les mois 3 mois d'hiver pris individuellement ne s'écarteraient pas beaucoup de la moyenne climatique du modèle (1993-2016), avec simplement février un peu plus doux (ou un peu moins frais !) que les autres. Les précipitations seraient autant dans les mêmes normes, légèrement déficitaires. En effet, la barocline serait globalement sur une latitude supérieure nous laissant plus souvent en condition anticyclonique que dépressionnaire. Froid statique de basses couches ou froid dynamique, douceur océanique marquée via des épisodes de zonal, c'est un peu ce que propose le modèle dans une interprétation moins directement liée à la lecture brute. Aucun élément n'incite à envisager un scénario inhabituel (ni très doux et venteux, ni très froid, ni très sec ni très humide). L'analyse du modèle S8 de MF rejoint celle de SEAS5 avec là encore une barocline un peu plus haute. 4 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. lolman123 Posté(e) 26 octobre 2021 C’est un message populaire. Partager Posté(e) 26 octobre 2021 L’hiver se rapproche, et les choses n’ont que marginalement bougé depuis la première tendance émise fin septembre. En effet, l’ensemble de l’état des indices se confirme mais quelques modifications ont eu lieu, notamment sur l’IOD, le PDO et la Stratosphère, tandis que le reste des facteurs sont restés stables. La nouvelle phase chaude au niveau des SSTA de l’Atlantique Nord se confirme, contribuant à réduire le gradient zonal de SST, ce qui a un impact direct sur le zonal Nord-Atlantique comme nous le verrons plus bas. L’ENSO devrait bien être en état EP en début d’automne bien qu’il existe encore quelques divergences sur ce point tandis que le QBO- s’affirme. Il semblerait que ce dernier soit bien en phase est et non dans une phase ouest cachée. En outre, le blob chaud du Pacifique reste centré et adopte par conséquent une position centrale plutôt qu’Oriental, ce qui pourrait contribuer à accentuer les flux méridiens au travers de l’Hémisphère Nord en décalant l’Anticyclone Nord Pacifique (répondant à l’ENSO) vers le centre et le nord et en accentuant les effets de La Nina EP. Des modifications importantes ont eu lieu sur les facteurs précédemment cités. L’IOD ne devrait finalement pas avoir d’influence (indice >-0.5°C sur les modèles), ce qui réduit le potentiel de dorsales atlantiques marquées en Décembre. Cela dépend néanmoins des modèles mais l’influence pourrait être faible à nulle. En parallèle de cela, le PDO- s’est nettement renforcé, plus que prévu (les modélisations ont revu l’indice à la baisse) et atteint désormais des valeurs proches de -2.5 d’indice. L’indice devrait tourner vers -1.5/-2 cet hiver contre une valeur initialement envisagée de -1, ce qui pourrait contribuer à favoriser un zonal plus présent où à nettement renforcer les effets de l’ENSO, ou encore renforcer la force de ce dernier (les prévisions montrent désormais une Nina modérée plutôt que faible). Un SSW stratosphérique était initialement envisagé mi-décembre mais celui-ci s’est produit fin octobre, de type mineur et canadien, impactant a priori le début du mois de Novembre. Un second réchauffement stratosphérique est envisageable au cours du mois de Novembre pouvant atteindre son paroxysme vers fin Novembre ou en Décembre, à l’image de 2005. De plus, de fortes similitudes avec la fin 2005 sont toujours observées, notamment sur le mois de Septembre et la première quinzaine d’octobre au niveau de la synoptique hémisphérique. Des signaux d’une seconde partie de novembre froide commencent à émerger (renforcement de l’influence de l’ENSO, basculement en EP, MJO se dirigeant vers les phases 4-5-6, SST Atlantiques chaudes, blob pacifique centré soutenant une amplification des effets de la MJO et de l’ENSO ainsi qu’un ensemble d’autres facteurs) de façon similaire à fin 2005. Les prévisions analogiques de P. Roundy soutiennent également un fort blocage Nord-Atlantique à partir de mi-novembre, conformément aux tendances initiales de Juillet soulignant un potentiel de froid sur l’Europe Occidentale fin novembre. Le mois d’Octobre devrait finir à proximité des normes, conformément aux prévisions du mois de Juillet et Août (anomalie respectivement envisagée entre -0.3 ; +0.3 et -0.3 ; +0.5°C), ce qui constituerait une réussite pour le 5ème mois consécutif et ferait passer le taux de vérification annuel de 2021 à 70%. Si Novembre ou Décembre sont corrects, le taux de vérification battrait le record de 2020 (58%) avec seulement 3 ou 4 mois mal prévus dans l’année. Si Novembre et Décembre se vérifient, alors le taux de réussite annuel passerait à 75% et le nombre d'erreurs ne serait que de 3 (Février, Avril et Mai), ce qui constituerait un nouveau record. Cette performance reflète une amélioration de mes analyses et de mes tendances saisonnières en général, associée à une meilleure expérience et la prise en compte de plus de facteurs. Les principales sources permettant d’illustrer ces tendances sont issues des sites suivants : https://crudata.uea.ac.uk/cru/data/nao/viz.htm (NAO) https://www.star.nesdis.noaa.gov/smcd/emb/snow/HTML/snow_extent_monitor.html, https://ccin.ca/index.php/ccw/snow/current (Enneigement) http://www.sidc.be/silso/ssngraphics (Activité solaire) https://climatereanalyzer.org/, https://cyclonicwx.com/sst/ (SST Atlantique et TNA, ENSO, Évolution de la T°C) https://acd-ext.gsfc.nasa.gov/Data_services/met/qbo/ (QBO) https://s2s.worldclimateservice.com/climatepanel/ (PDO) http://www.bom.gov.au/climate/enso/ (ENSO) https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/precip/CWlink/pna/pna.sprd2.gif (PNA) https://nsidc.org/data/seaice_index (Glace Arctique) https://www.stratobserve.com/anom_ts_diags (Stratosphère) https://spaceweather.com/ (Thermosphère) https://climate.copernicus.eu/charts/c3s_seasonal/ (Ensemble des modèles saisonniers) D’autres sources pouvant être utilisées, ces dernières seront alors mentionnées en temps utile. Les indices utilisés au sein de la présente tendance se comptent au nombre de 13 (modèles inclus, voir table des matières) et sont les suivants : NAO/AO, représentant l’oscillation nord-atlantique ainsi que l’oscillation arctique respectivement, la première se situant dans l’atlantique nord, la seconde dans l’arctique respectivement à leur nom. Ces deux indices comprennent deux phases, l’une positive, l’autre négative. Lorsque la NAO est en phase positive, un temps doux et humide prédomine en Europe (présence de zonal atlantique - basses pressions circulant d’ouest en est) et inversement avec la phase négative où un temps froid et généralement humide (parfois sec si continental) est favorisé en Europe du Sud, mais plus doux et sec en Europe du Nord en raison de hautes pressions aux hautes latitudes (en automne). Concernant l’AO, cette dernière est similaire, une phase AO+ se caractérise par un Vortex polaire troposphérique (vortex de basses pressions tournant d’ouest en est en hiver) renforcé, apportant généralement un temps doux à travers l’hémisphère nord, et inversement avec un AO- (Vortex Polaire Troposphérique (VPT) affaiblis) favorisant un temps froid en Sibérie, Amérique du nord, Eurasie principalement, l’Europe dépendant surtout de la NAO. Enneigement en Sibérie, indice représentant l’enneigement sur la Sibérie et pouvant servir à établir des liens entre son état (plus ou moins d’enneigement) et l’état des réserves froides à travers la Sibérie en automne (pouvant servir à faire ressortir des choses comme un risque de froid tardif, ou inversement), mais aussi les perturbations potentielles du vortex polaire stratosphérique en Hiver (vortex tourbillonnant classiquement d’ouest en est à 30km d’altitude en hiver, excepté perturbation majeure). Activité solaire, influençant potentiellement la météo à l’échelle locale¹²³ (par exemple, l’Europe, l’Amérique du nord, ou encore l’Arctique) en fonction de son état (fort, en baisse, faible, en hausse, au pic…), mesuré avec le nombre de taches solaires à la surface du soleil, suivant un cycle de 11 ans durant lequel un pic maximum et un pic minimum sont atteints tous les 6 ans environ, d’autres cycles de 22, 33, … ans existant également. Les impacts seront abordés lors du chapitre dédié. SST Atlantique Nord, MOC, qui comme leur nom l’indique, se situent dans l’Atlantique nord et permettent d’anticiper les évolutions (réactions) possibles en réponse à leur état, dans une zone sensible en particulier : le Gyre Subpolaire de l’Atlantique nord (se situant au sud du Groenland, entre 50-65°N et 25-60°W), qui semble être un grand influenceur de la synoptique (lors d’une phase plus chaude, un régime NAO- ressort plus souvent, et inversement, notamment en hiver mais également valable en automne). Quant au MOC, ce dernier est l’abréviation de “Meridional overturning circulation” et se situe à 26°N, observé par le réseau RAPID qui mesure sa force ainsi que d’autres paramètres relatifs à ce dernier. Un MOC affaibli peut entraîner plusieurs extrêmes comme un froid intense en Europe Occidentale, USA en hiver ainsi qu’une douceur extrême au Groenland, Canada, Québec, mais aussi une chaleur extrême en Afrique (cas de 2010) avec résurgence potentielle l’hiver suivant, pouvant conférer un bon potentiel de prévision en tendance saisonnière. En revanche, lors d’un MOC renforcé, des canicules plus fréquentes en été sont possibles, ainsi que des hivers particulièrement doux en Europe, USA et plus froid au Groenland, Canada principalement (c’est le cas depuis 2015, hormis sur l’hiver 2020-2021 plutôt doux sur le Canada, les USA… et plus froid en Europe, Sibérie) TNA, abréviation de “Tropical north atlantic” et se situant au nord de l’Atlantique tropical. Cet indice va de pair avec les SST Nord-atlantiques, vu qu’il existe des formations en Fer à cheval ou tripôle entre ces deux zones (SST - Sea surface temperature - plus chaude dans le SPG et sur la TNA, plus froides sur la zone du MOC, ainsi que plus froides dans le SPG et sur la zone de la TNA, plus chaudes sur la zone du MOC respectivement) en fonction de sa phase (positive ou négative), un régime NAO- ou NAO+ va être favorisé. QBO, représentant l’oscillation quasi-biennale (Quasi-biennal oscillation en anglais) aux tropiques, situé en stratosphère et possédant deux phases (positives et négatives) se succédant tous les 14 mois environ. Une phase positive va, en fonction d’autres indices favoriser ou non un régime NAO+, et inversement. Cependant, depuis 2016 des perturbations sont apparues au sein du présent indice, rendant plus aléatoire l’anticipation des impacts potentiels. PDO, abréviation de “Pacific decennal oscillation” représenté par un tripôle froid-chaud-froid dans le Pacifique nord sur les SST lors de sa phase négative, et inversement lors de la phase positive. En fonction de la phase de l’ENSO, du QBO, le PDO peut favoriser certaines choses, allant jusqu’à une modification potentielle des SST nord-atlantiques¹ ENSO, SOI, abréviation de “El nino southern oscillation” et “Southern oscillation index”, comportant 3 phases pour l’un, 2 pour l’autre : El Nino, Nada, La Nina (située aux tropiques) pouvant influencer l’atmosphère sur diverses parties du monde, jusqu’en Europe. Le SOI, lui, comprend les phases négatives (caractérisant un épisode El nino), et positives (épisode La nina). La phase neutre pourrait être attribuée. Cet indice représente la différence de pression entre Tahiti et Darwin. PNA, qui comme son nom l’indique (Pacific/North American pattern) se situe dans le Pacifique nord, à cheval avec l’Amérique du nord. Il comprend deux phases (positives et négatives) qui peuvent favoriser un régime NAO-/NAO+ respectivement. En fonction de la phase de l’ENSO, la réponse peut être modifiée (par exemple, pendant El nino et PNA+, les dorsales nord-américaines sont diminuées entraînant un NAO-, tandis que La Nina va favoriser un NAO+ lors d’une PNA-, et par inversion un NAO- lors du PNA+) en renforçant le régime favorisé. Il est à noter qu’un PNA+ favorise de la douceur sur l’ouest de l’Amérique du Nord et du froid sur la partie est, inversement lors de la phase négative. Stratosphère, étant un indice concentré sur la stratosphère (vers 30km d’altitude), cette dernière abritant un vortex polaire puissant tout au long de l’hiver jusqu’en mars/avril environ avant une perturbation finale qui tue ce vortex jusqu’au milieu de l’automne suivant. La stratosphère présente un potentiel de prévisibilité plus lointain que la troposphère, et est donc particulièrement utile. Lors de perturbations majeures, le vortex peut s'éclater en 2 parties et favoriser du froid sur les latitudes moyennes de l’hémisphère nord, sans garantie de réussite toutefois (ce n’est pas automatique !!) Thermosphère, pouvant favoriser certains régimes (décalage possible +/- 1 an) en fonction du stade dans le cycle, d’une durée de 11 ans. Il devrait favoriser une NAO- et des conditions humides et froides au cours de l’hiver 2022 en Europe Occidentale et présente un taux de réussite de 70 à 80% de décembre 2020 à août 2021 à l’échelle de l’hémisphère nord (moins en juin). Glace Arctique, qui comme son nom l’indique est un indice en relation avec l’englacement Arctique, en diminution depuis 1980. Certaines zones du bassin Arctiques sont particulièrement intéressantes vis-à-vis de la tendance saisonnière, à savoir Barents-Kara et Barents en particulier. L’état d’englacement de ces zones peut favoriser/modifier la circulation atmosphérique à l’échelle de l’AO, mais aussi de la NAO¹²³ Un englacement plus faible va favoriser un afflux de chaleur en hiver sur la zone, pouvant monter jusqu’en stratosphère et perturber le VPS, de plus en plus d’études vont en ce sens. Les conséquences peuvent donc passer par des extrêmes froids plus fréquents aux latitudes moyennes de l’hémisphère nord, associé à des extrêmes doux/chauds plus importants sur l’Arctique, et inversement lors d’un plus fort englacement. Modèles saisonniers, qui sont un ensemble de 7 modèles saisonniers mondiaux et permettent de faire ressortir une tendance pour la saison à venir, basé sur l’ensemble du système climatique à partir des conditions initiales. L’ensemble des indices utilisés ainsi que leur explication ayant été présenté, nous allons à présent nous pencher sur la méthode permettant de tirer une tendance mensuelle. La méthode consiste à rassembler tous les indices en fonction de leur poids afin de faire ressortir une tendance globale la plus précise possible (et en prenant compte du forçage induit par le RCA si possible). Certains indices favorisant des variations intra-saisonnières sont particulièrement utiles dans la tendance mensuelle. Les indices sont regroupés en 3 groupes: indices favorisant un temps frais, neutre, doux par rapport aux normes mais aussi humide, normal, ou sec pour la saison. La méthode présente néanmoins certaines limites, que nous verrons dans la section suivante. Comme toute méthode de prévision ou tendance, la présente méthode présente des limites, qui sont les suivantes : Le regroupement des indices permet de dégager une tendance globale, mais en raison d’éventuel facteur non pris en compte ou du réchauffement climatique, la fiabilité peut se retrouver limitée et fausser les tendances. La tendance dégagée à l’échelle mensuelle est globale, et des épisodes de douceur importants, ou de fraîcheur peuvent être ratée, faussant en partie ou totalement la tendance. Les anomalies prévues peuvent être trop ou pas assez fortes en raison du caractère parfois incertain des indices où rien ne ressort de façon significative, mais aussi et principalement du réchauffement climatique. Il convient donc de rester prudent face aux présentes tendances qui ne sont que des tendances globales pour x mois, et pas précises au jour près, ainsi, des erreurs sont possibles. Nous allons à présent voir les indices un par un, afin de voir leurs évolutions récentes ainsi que les impacts futurs pour notre hiver 2022. La NAO est dans un état majoritairement négatif cet automne, associé à des SST Nord-Atlantiques chaudes, ce qui renforce probablement ce constat. Nous avons vu dans la première tendance de l’hiver que l’hiver 2020/2021 s’était caractérisé par une NAO négative modérée, rompant avec une série d’hivers sous NAO+ depuis 2013, alors que la NAO a tendance à agir par clusters de 3 à 5 ans. Ce point de vue statistique accrédite la possibilité d’une NAO- lors de l’hiver à venir. En outre, les SST Nord-Atlantiques restent chaudes et la mise en place d’un tripôle océanique chaud-froid-chaud actuellement laisse présager une NAO- plus fréquente cet hiver et en fin d’automne si le schéma persiste ou s’intensifie mais ce n’est pas automatique. La fig.1 montre la relation entre le gradient de SST Nord-Atlantique entre la côte est des USA et l’Islande et la NAO hivernale. (Fig.1 - Relation entre le gradient de SST entre l’Islande et la côte est des USA et la NAO hivernale) Nous observons une sensibilité similaire au gradient de SST Nord-Atlantique en Décembre et Janvier (avec un paroxysme en Janvier) tandis qu’en Février, la NAO y est nettement moins sensible mais tend à y répondre de manière disproportionnée par rapport au gradient. Ainsi, la réponse atmosphérique au différentiel de température zonale des SST semble plus forte en début d’hiver qu’en fin d’hiver, conformément aux résultats présentés lors de la première tendance de la réponse de la température en Europe. En outre, la NAO semble plus sensible à ce dernier que la température, suggérant une réponse non linéaire de l’atmosphère au gradient de SST. Cela pourrait également provenir du placement plus à l’ouest ou plus à l’est de la NAO diminuant ou amplifiant son influence sur l’Europe. Nous verrons plus tard que les SST Atlantiques devraient favoriser un mois de Décembre normal tandis que Janvier pourrait être plus froid et Février plus doux. Somme toute, la NAO pourrait être neutre à négative cet hiver en considérant les SST Nord-Atlantiques et le fonctionnement par cluster mis en évidence dans la première tendance de celle-ci. L’enneigement Eurasien se situe actuellement dans la moyenne des dernières années voire un peu en dessous actuellement en raison d’un anticyclone persistant sur la zone. Celui-ci devrait progressivement perdre en intensité et se décaler vers l’ouest ces prochaines semaines, favorisant un enneigement plutôt excédentaire dans la zone, propice à une fin d’hiver plus froide, comme le montre la figure ci-après. Notons néanmoins que certaines analogies ne sont pas propices à un enneigement marqué en Sibérie en Novembre. (Fig.2 - Anomalie des géopotentiels à 500hpa lors d’un enneigement >1km² au-dessus de la norme en Novembre) Un zonal ressort lors du mois de Décembre suivant un enneigement eurasien >1km² à la normale 1981-2010, suivi d’un affaiblissement du VPT et d’une NAO- en Janvier en réponse à un SSW stratosphérique, tandis que Février se caractérise par des dorsales atlantiques. Un début d’hiver plutôt doux suivi d’une fin d’hiver plus froide selon l’indice. La fig.3 montre la réponse en Stratosphère. (Fig.3 - Anomalie des géopotentiels à 30hpa lors d’un enneigement >1km² au-dessus de la norme en Novembre) La fig.3 montre des perturbations au sein du VPS dès le mois de Décembre, s’intensifiant nettement en Janvier atteignant l’état de SSW, suivi d’une récupération en Février. Le SSW de Janvier semble avoir un impact en surface selon la moyenne des anomalies à 500hpa, mais cela n’est pas systématique. L’indice devrait donc aller dans le sens d’une fin d’hiver plus froide après un début plus doux comme cela a déjà été souligné plus haut. L’activité solaire est en hausse en lien avec le début du cycle 25 et la reprise progressive de l’activité. Nous observons actuellement (toujours) des similitudes avec 2010/2011. Cela suggère que nous pourrions avoir une activité solaire proche d’un entre-deux entre l’hiver 2010/2011 et 2011/2012. Comme nous l’avons vu précédemment, cette activité solaire en hausse place l'Europe dans une position particulièrement favorable à un hiver froid. (Fig.4 - Comparaison de la hausse de l’activité solaire à 2011, 2012) De plus, la hausse a environ 6 mois d’avance sur les prévisions initiales de la NOAA, ce qui tend à rapprocher l’hiver 2022 de l’hiver 2012 plutôt que 2011. La fig.5 montre les impacts potentiels du niveau actuel d’activité solaire sur l’Europe (9 ans après le maxima solaire). (Fig.5 - Impacts potentiels de la sortie du minimum solaire - Anomalie de la pression au niveau du sol) Un Vortex Polaire Troposphérique significativement affaibli associé à des blocages sur le Groenland et à un bloc froid significatif sur l’Europe et la Sibérie ressort, tandis qu’une dorsale plutôt centrée sur le Pacifique Nord plutôt qu’oriental ressort (notons les similitudes avec les modélisations actuelles d’une Nina EP faisant ressortir plus ou moins le même schéma !), favorisant des flux méridiens plus marqués au travers de l’Hémisphère Nord. Le lag+9 semble particulièrement propice à un hiver froid en tout point de l’Hémisphère Nord, hormis pour le Groenland et l’Arctique. Cela n’était pas aussi favorable depuis l’hiver 2009/2010. La situation concernant l’Atlantique Nord a évolué dans le sens prévu le mois dernier, à savoir une intensification de la phase chaude ainsi que sa confirmation. Cela devrait donc aller dans le sens d’un hiver plus frais que les précédents, la situation n’ayant pas été aussi favorable depuis 2012. La fin du “blob froid” de l’Atlantique Nord ne nous ayant pas lâché depuis 2014 se confirme donc avec la mise en place d’un tripôle chaud-froid-chaud sur les SSTA, favorisant une NAO- en particulier en début et milieu d’hiver. La fig.6 montre ce schéma tripolaire. (Fig.6 - Anomalie des SST par rapport à 1971-2000 le 22 octobre - OISST) Ceci est nouveau (ça n’a débuté il n’y a qu’une dizaine de jours) mais le forçage du vent sur l’océan devrait continuer à aller dans le sens d’un renforcement de ce tripôle ces prochaines semaines. Cela devrait, de façon générale, favoriser un hiver dominé par une alternance entre NAO neutre et négative, voire plutôt négative si le tripôle s’intensifie davantage. La fig.7 montre l’impact d’un gradient de SST proche du neutre en Décembre, Janvier et légèrement positif en Février. Cela pourrait même être légèrement négatif en Décembre si le tripôle s’intensifie, refroidissant davantage le mois. (Fig.7 - Réponse atmosphérique à un gradient SSTA neutre) La fig.7 met en exergue une réponse atmosphérique non linéaire au fil des mois pour un gradient semblable. Un mois de Décembre dominé par le polaire maritime et des dorsales sur le Groenland ressort, tandis qu’une NAO- se met en place en Janvier donnant des conditions hivernales sur l’ensemble de l’Europe, en particulier sur l’Europe Occidentale à en croire l’anomalie des géopotentiels suivi d’une fin d’hiver plus douce. Les SST Nord Atlantique devraient donc favoriser un hiver en deux temps : une première partie plutôt normale à froide et une seconde partie plus douce, sous réserve que le tripôle ne s’intensifie pas augmentant davantage la probabilité de NAO-. Un hiver plutôt normal dans l’ensemble ressort. Notons que les modèles saisonniers ont beaucoup de mal à prévoir avec succès l’évolution des SST Atlantiques, ce qui peut conduire à des réajustements lors des futures mises à jour. La TNA devrait rester neutre cet hiver, conformément à la première tendance, ne favorisant rien de particulier. La fig.8 montre les prévisions de CFS montrant une TNA neutre, graduellement plus froide, représentant plus ou moins la moyenne du reste des modèles. La TNA devrait rester neutre cet hiver, conformément à la première tendance, ne favorisant rien de particulier. La fig.8 montre les prévisions de CFS montrant une TNA neutre, graduellement plus froide, représentant plus ou moins la moyenne du reste des modèles. (Fig.8 - Modélisation par CFS de l’évolution de la TNA - GODAS) Le QBO- se confirme et la propagation vers les basses couches de l’atmosphère également. Il existait quelques incertitudes en septembre sur son état réel, il semblerait qu’il soit bien en phase négative, malgré une température toujours plus ou moins opposée au vent zonal (la T°C à 10hpa montre une phase négative actuellement, la vélocité verticale également ainsi que l’O3). Cela devrait aller dans le sens d’un début d’hiver normal à frais suivi d’un mois de Janvier plutôt normal à doux avec des talwegs inclinés sur l’Europe, puis un mois de Février plutôt froid avec des conflits de masse d’air. (Fig.9 - Évolution temporelle du QBO depuis 2018) (Fig.10 - Impacts moyen d’un fort QBO- en hiver) La fig.10 révèle les impacts d’un QBO- fort en hiver, passant d'une dynamique de Nord-Ouest en Décembre à un flux plutôt continental et humide pour l’Europe Occidentale (conflits) en Février. Dans l’ensemble, l’indice va plutôt dans le sens d’un hiver en demi-teinte, à savoir un début plutôt frais, un milieu plus doux et une fin plus froide. Le PDO- s’est accentué depuis la première tendance et a même dépassé les prévisions (il atteint désormais des valeurs proches de -2.5 d’indice). L’indice était initialement prévu de tourner autour de -1 alors qu’il devrait finalement atteindre une valeur comprise entre -1.5 et -2 d’indice, ce qui a de multiples implications directes et indirectes, notamment sur l’ENSO et la réponse atmosphérique. Le PDO- a pris le dessus sur le reste des facteurs au cours de la première quinzaine d’Octobre et même en Septembre en forçant une PNA+ durable (douceur en Amérique du Nord). Des signaux montrent que l’ENSO devrait davantage s’imposer à partir de mi-Novembre, et que le PDO devrait diminuer son influence. Les impacts d’un renforcement du PDO- peuvent être multiples, en passant par un renforcement de La Nina (boucle de rétroaction négative), conduisant à une amplification de sa force par rapport aux prévisions initiales (ce qui est actuellement constaté), défavorisant une Nina EP et favorisant une Nina CP (plus La Nina est forte moins le basculement en EP est probable, de même pour le PDO-) modifiant profondément les impacts d’un PDO- modéré. Cela pourrait aussi amplifier les impacts d’une Nina CP ou EP rendant par conséquent les impacts plus extrêmes mais ce point est incertain. Le PDO- va avoir tendance à renforcer l’ENSO, ce qui est déjà observé. De plus, cela pourrait induire un zonal plus présent en Décembre-Janvier qu’initialement envisagé, selon la figure ci-jointe montrant les impacts moyens d’un PDO- fort couplé à une Nina modérée. (Fig.11 - Impacts d’un PDO- fort associé à une Nina modérée) Nous remarquons qu’un fort PDO- associé à une Nina modérée se caractérise par un zonal incliné (flux d’ouest/nord-ouest) en Décembre suivi d’un affaiblissement en Janvier (flux de Nord sur l’Europe Occidentale). Néanmoins, les 2 mois sont assez doux. Dans l’ensemble, cela va favoriser un début d'hiver doux. Rien ne ressort en Février. Le Blob chaud du Pacifique Nord dont nous avons vu les impacts en Septembre, est resté centré sur le centre du Pacifique, contrastant nettement avec la situation depuis 2013. Celui-ci s’est même davantage décalé à l’ouest tandis que le PDO- s’est renforcé, contribuant à le décaler. Cela pourrait avoir de multiples implications sur l’ensemble de l’hiver, car il est resté centré depuis mi-septembre et les impacts peuvent se produire avec 4 mois de décalage, tout comme ils peuvent être amplifiés à court-terme par ces SST chaudes. Le fait que ce blob soit centré peut aussi renforcer ou décaler l’anticyclone répondant à La Nina vers le centre et le nord du Pacifique, renforçant les flux méridiens associés à l’ENSO, en particulier si ce dernier est en état EP. Cela pourrait donc contribuer à renforcer significativement les flux méridiens. La fig.12 montre l’état actuel des SSTA. (Fig.12 - État global des SSTA au 22/10/2021 - 1971-2000) Nous observons que l’état global des SSTA est plutôt propice à une intensification des flux méridiens, notamment sur l’Atlantique avec un SPG Nord-Atlantique chaud associé à des SST plus froides plus au sud réduisant le gradient de SST contribuant à réduire le zonal. Associé à cela, les SST sont plutôt froides depuis quelques mois maintenant sur les mers de Barents-Kara (B-K), favorisant des coulées polaires plus froides que ces dernières années où la mer était restée très chaude. Dans l’ensemble, la configuration actuelle (PDO, Blob, ENSO, IOD, SST Nord Atlantique, SST froides sur B-K) tend à renforcer les flux méridiens pour la fin de l’automne et le début de l’hiver. Quelques similitudes avec la situation d’octobre 2011 peuvent être signalées au sein du Pacifique Nord, Octobre 2010 présentait un blob chaud plus à l’ouest qu’actuellement. La figure ci-après montre la moyenne mensuelle et trimestrielle de la réponse atmosphérique à un blob chaud centré sur le Pacifique Nord en octobre se prolongeant en hiver, combiné à une Nina et un PDO-. (Fig.13 - Influence du blob chaud pacifique sur la circulation atmosphérique - Nina fortes incluses et exclues) Nous observons que le début de l’hiver se caractérise par des conditions plutôt zonales lors d’un blob chaud centré et d’un PDO- associé à des Nina, tandis que la fin de l’hiver est nettement plus froide. Le mois de Janvier se caractérise par des conditions plutôt douces, que les Nina soient incluses ou exclues. Néanmoins, compte-tenu que La Nina pourrait être en état EP au moins jusqu’en Janvier, l’Anticyclone Nord Pacifique de base centré lors de ces événements pourrait être davantage renforcé favorisant une situation méridienne (NAO-). La même chose pourrait être constatée pour le mois de Décembre dans une moindre mesure. Dans l’ensemble, un hiver froid semble ressortir pour l’Ouest de l’Amérique du Nord et la Sibérie, tandis que l’hiver est nettement plus contrasté en Europe. La Nina s’affirme en cette fin octobre, mais semble légèrement plus forte que prévue en surface, tandis qu’elle est nettement plus forte que 2020 en profondeur, faisant craindre que La Nina se renforce au-delà des prévisions si la masse d’eau froide venait à émerger davantage sous l’action des alizées. Un type EP semble se confirmer mais le fait que nous ayons un PDO- plus fort que prévu et une forte réserve froide sous la surface laisse craindre un basculement plus compliqué que prévu vers ce stade. Sur la mise à jour des modèles saisonniers d’octobre, 63% pointent une Nina EP sur le trimestre NDJ, 18% une CP ou Mixte, tandis que 44% montrent une EP sur le trimestre DJF, 22% une CP et 33% une Mixte. Plus d’incertitude sur l’hiver qu’en fin d’automne/début d’hiver mais cela dépendra bien sûr de l’intensité de l’ENSO. Certains signaux montrent que nous sommes dans une phase atmosphérique pré-Nina EP, notamment le vent zonal en altitude, le vent méridional, la pression au niveau du sol et le vent vectoriel, tandis que la contenance thermique de l’océan montre plutôt une Nina CP à Mixte pour le moment. Si l’émergence des anomalies se fait plus à l’est, alors La Nina devrait basculer en mode EP, ce que voit GEFS depuis un moment maintenant pour début novembre. Il en va de même pour CFS. La fig. ci-jointe montre les similitudes avec l’initialisation d’une Nina EP et les compare avec l’initialisation d’une Nina CP. (Fig.14 - Comparaison entre les Nina CP et EP et les observations - Octobre) Nous pouvons dire qu’il existe encore de fortes incertitudes et divergences entre un schéma EP et CP dans les observations. 3 facteurs sur 7 vont dans le sens d’une Nina EP tandis que 4 facteurs sont incertains, dont 2 tendant partiellement à une Nina EP/CP, 1 vers le CP et 1 vers l’EP. Beaucoup d’incertitudes pour l’heure donc, les évolutions sont à prendre avec recul. 42% des facteurs vont vers une Nina EP tandis que 28% rejoignent partiellement une Nina EP/CP et 14% tendent vers une CP ou une EP. Au total, 57% des facteurs rejoignent au moins partiellement une configuration Nina EP. Le tableau ci-dessous résume les similitudes et divergences. Nous devrions avoir plus de certitudes sur l’évolution de l’ENSO début novembre. Pour l’heure, il est difficile de faire un choix entre CP, Mixte ou EP. Peut-être un entre-deux entre EP et CP mais les modélisations de GEFS et CFS tendent vraiment vers une Nina EP en Novembre. J’aurais tendance à aller dans le sens d’une EP au moins pour Décembre et une partie de Janvier, puis CP en Février (notons qu’une possibilité d’une poursuite d’un état EP émerge pour Février sur NMME). Le PDO- fort et la contenance thermique de l’océan plus faible que 2020 pourrait faire basculer La Nina dans un état CP mais tout cela reste spéculatif à ce stade. En cas de Nina EP associé au PDO-, la NAO- serait favorisée durant une grande partie de l’hiver, notamment en Décembre-Janvier avec un paroxysme en Janvier alors que Février pourrait être plus zonal si l’ENSO repasse en état CP. Pour Novembre-Décembre, j’aurais tendance à faire confiance au BOM/CFS/GEFS montrant un basculement en état EP début Novembre. En parallèle de cela, l’IOD ne devrait pas avoir d’influence significative. Celui-ci devrait rester proche du neutre contrairement à la première tendance. l’IOD devrait être vers -0.5°C en Novembre. Comme nous l’avons vu lors de la première tendance, La Nina va être une Nina de seconde année, favorisant un flux zonal en Décembre suivi d’un flux plus continental en Janvier puis un temps plus doux (frais si inversions de basse couche) en Février. De plus, le QBO- associé à La Nina devrait favoriser un hiver globalement normal à froid, avec un accent sur Janvier et Février, présentant le plus fort potentiel hivernal, notamment en Février, en admettant que les modèles ne sous-estiment pas La Nina. Les figs.15, 16 et 17 montrent la réponse atmosphérique moyenne à une Nina de seconde année et à une Nina faible à modérée associée à un QBO- ainsi qu'une Nina modérée associée au fort QBO-. (Fig.15 - Réponse atmosphérique moyenne à une Nina de seconde année) (Fig.16 - Réponse atmosphérique moyenne à une Nina faible à modérée associée à un QBO-) (Fig.17 - Réponse atmosphérique moyenne à une Nina modérée associée à un QBO-) Nous observons que la réponse atmosphérique à un QBO- est différente en fonction de l’intensité de l’ENSO. Pour une Nina faible à modérée, les mois de Décembre et Janvier sont relativement frais à normaux tandis que Février est froid. Ceci s’inverse lors d’une Nina plus forte avec la présence d’un zonal en Décembre suivi d’une forte NAO- en Janvier (plutôt froid), puis à nouveau du zonal en Février. La réponse de l’ENSO au QBO est donc incertaine et dépendra de sa force. On peut suspecter que sous Nina EP et QBO- fort, cela irait plutôt en faveur d’un fort NAO-. Dans l’ensemble, l’indice devrait favoriser un hiver plutôt doux si l’on tient compte que c’est une Nina de seconde année et qu’elle serait plutôt modérée. Des incertitudes existent néanmoins sur son type rendant aléatoire la prévision. L’IOD ne devrait finalement pas avoir d’influence. La PNA devrait être négative cet hiver en réponse à L’ENSO mais son influence est très incertaine car cela dépend du placement de l’Anticyclone Nord Pacifique dépendant de l’état de l’ENSO lui-même incertain et du blob chaud Nord Pacifique. Ce dernier devrait favoriser des flux plutôt méridiens, associés à d’autres facteurs favorables. Plusieurs incertitudes sur l’indice donc. La moyenne C3S voit plutôt un anticyclone s’étendant vers le Nord favorable à des flux méridiens mais la réponse Nord Atlantique n’est pas cohérente. (Fig.18 - Modélisation du trimestre DJF par C3S) L’englacement Arctique est globalement excédentaire aux normes depuis le mois d’Août alors que l’épaisseur reste déficitaire, en particulier sur la partie orientale de l’Arctique. Les SST étant plus froides que la norme sur Barents-Kara, cela devrait aller en faveur d’un englacement plus fort sur la zone, notamment si une masse d’air froide stationne dessus. Un englacement globalement normal à excédentaire en Novembre sur B-K tend à défavoriser les SSW et les perturbations du VPT associés. Les dernières modélisations montrent néanmoins un englacement déficitaire à normal sur la zone en Novembre, ce qui devrait favoriser un entre-deux entre du zonal et une NAO-. La fig.19 montre la réponse atmosphérique à un englacement déficitaire et normal sur Barents-Kara associé à un QBO- et une Nina en Novembre. (Fig.19 - Réponse atmosphérique à un englacement déficitaire et normal en Novembre sur Barents-Kara) Nous observons que lors d’un englacement déficitaire en Novembre sur B-K, un VPT plutôt perturbé ressort. Des mois de Décembre et Janvier océaniques, normaux à frais selon l’inclinaison du flux, ressortent, tandis que Février est nettement plus froid (continental). En revanche, lors d’un englacement normal, l’hiver est plutôt doux mais le nombre de cas sous Nina et QBO- est plutôt limité, ce qui limite la fiabilité. La réaction atmosphérique est diamétralement opposée entre ces deux exemples. Un entre-deux semble possible pour cet hiver, mais étant donné que les dernières modélisations penchent sur un englacement déficitaire, j’aurais tendance à retenir la première option. (Fig.20 - Modélisation de l’anomalie de SIC en Novembre par CFS) Le Vortex Polaire Stratosphérique est anormalement faible en ce milieu d’automne, conformément aux prévisions des modèles saisonniers ayant anticipé cela dès le mois de Juillet/Août. Cependant, un SSW était envisagé vers Mi-Décembre lors de la première tendance, alors que celui-ci pourrait au final ne pas avoir lieu ou avoir lieu plus tard. Nous observons quelques similitudes avec l’évolution stratosphérique de 2005/2006 ou encore 2008/2009. Un second réchauffement stratosphérique est envisagé pour mi-novembre, n’étant pas assez puissant pour destabiliser significativement le VPS d’après les modélisations actuelles. (Fig.21 - Comparaison entre l’évolution stratosphérique de 2021/22 et 2005/06, 2008/09) Les similitudes avec 2005/06 et 2008/09 sont nettes, avec une avance de 1 à 2 semaines. Cela suggère qu’un second ralentissement du vent zonal à 10hpa est possible vers mi-novembre après une période de hausse significative de ce dernier. Une seconde hausse d’ampleur incertaine aurait ensuite lieu avant de donner un SSW majeur mi-janvier à fin-janvier, favorisant un mois de Février plutôt froid s’il y a propagation, ce que soutiennent de manière générale plusieurs indices (QBO-, Nina EP néanmoins encore incertaine, activité solaire en croissance principalement). En 2006 comme en 2009, le SSW majeur a donné lieu à des mois de Février particulièrement froid (-1.5 et -0.6°C d’anomalie mensuelle), ce qui est à prendre en considération. Le pseudo-ralentissement de mi/fin novembre pourrait aussi contribuer à un mois de Décembre plutôt froid. Ces 2 hivers ont connu l’intégralité des mois sous les normes. Dans l’ensemble, la stratosphère va dans le sens d’un début et fin d’hiver plus froide a minima. Comme nous l’avons vu lors de la première tendance, la Thermosphère va dans le sens d’un hiver plutôt froid avec une probabilité de SSW non négligeable cet hiver, notamment en Décembre et Février. La probabilité de propagation est forte selon mon modèle tandis que statistiquement, celle-ci atteint 100% en Janvier pour le SSW de Décembre ou pour un SSW en Janvier, tandis qu’en Décembre, la probabilité de propagation d’un SSW atteint 75%. Compte-tenu que nous sommes 1 an après le lag+6 se caractérisant par la sortie du minimum solaire, et que l’hiver du lag+6 a systématiquement été dominé par un hiver froid en Europe avec 1 an de retard ou d’avance, il y a de bonnes probabilités que l’hiver à venir soit froid (neutre ou frais à cause du RC ?). Plusieurs indices soutiennent la possibilité d’un SSW et d’une NAO-. Le VPT est resté faible cet automne avec la présence d’un blocage persistant sur l’Oural au cours du mois d’octobre et d’une PNA+ initiant et renouvelant des flux méridiens sur l’Hémisphère. En parallèle, la descente d’anomalies positives de géopotentiels en provenance de la stratosphère vers la troposphère ne devrait pas contribuer à un renforcement prochain du VPT. Plusieurs indices laissent penser à un état normal à faible au cours de l’hiver, dont l’ENSO, la Stratosphère, l’Activité solaire, la thermosphère ou encore le QBO-. Un VPT plutôt désorganisé semble possible, notamment en première partie d’hiver. Les modélisations saisonnières insistent toujours sur un hiver doux, à l’image de Septembre avec un flux zonal plus ou moins actif, notamment en seconde partie d’hiver. Cependant, je n’y accorde toujours que peu de confiance, étant donné que les modèles ont du mal à prévoir les anomalies de SST Nord-Atlantique (nous l’avons vu cet été et cet automne, ils voyaient une anomalie neutre au sud du Groenland alors que la bulle froide n’est pas revenue et que la nouvelle phase chaude s’est imposée), ce qui les biaise automatiquement. En outre, ils ne réagissent que partiellement à La Nina EP pour les modèles la voyant, suggérant qu’un forçage détruit son influence ou bien que les modèles ne captent pas son influence. Ce sont 2 raisons pour lesquels je n’accorde que peu de confiance aux modèles saisonniers actuellement, nous donnant les mêmes conditions que l’hiver 2021/2022 à partir de conditions différentes. (Fig.22 - Prévision moyenne des anomalies de géopotentiels à 500hpa par C3S - DJF) Les principales analogies évoquées lors de la première tendance (1985, 1997, 2001 et 2006) sont toujours valides mais une en particulier se démarque, il s’agît de 2005/2006. Les similitudes au cours du mois de Septembre et Octobre sont fortes et il y a des signaux montrant une poursuite des similitudes au moins jusqu’à fin Décembre. La fig.23 montre les similitudes de Septembre et Octobre avec le présent analogue. (Fig.23 - Similitudes avec Septembre et Octobre 2005) Il n’y a pas grand chose à dire tellement celles-ci sont nettes. La seule divergence importante en Septembre se situe sur la Sibérie. Dans l’ensemble, la comparaison est relativement proche de 2005, donnant une bonne confiance à l’analogue. Le tableau ci-contre montre l’intégralité des indices ainsi que leurs résultantes potentielles (froid, neutre ou doux). Les indices les plus importants sont surlignés en jaune. Les tableaux 2, 3 et 4 montrent les attentes mensuelles associées aux indices. Les indices montrent un net recul dans le signal froid par rapport à la première tendance, de l’ordre de -31% pour le total des indices et -15% pour les indices de poids. Le signal froid est toujours majoritaire mais nettement plus incertain, sachant que la douceur représente désormais 15% des indices et 10% des indices importants, contre 5% sur le total et 0% sur les indices importants auparavant. Le signal neutre à doux ou froid recule également représentant 26% des indices dont 21% des indices importants contre 31% auparavant dont 26% pour les indices importants. Associé à ce recul, nous perdons l’influence de l’IOD et des incertitudes émergent sur l’ENSO, la PNA, ainsi que la réponse de l’atmosphère à l’englacement arctique ou encore au QBO dépendant de la force de l’ENSO. Le pourcentage d’indices favorables au froid recule également en Décembre, de l’ordre de 26 à 37%, passant de 73% à 36-47% en raison des incertitudes émergentes. La douceur passe de 15% à 21-31% sur l’ensemble des indices, de 15 à 23% sur les indices importants tandis que le neutre à doux ou froid passe de 10 à 15%, et ne bouge pas sur les indices importants (15%). Dans l’ensemble, une forte incertitude se fait ressentir en Décembre entre la douceur et le froid. Le froid ressort toujours majoritairement mais ne dépasse pas significativement la douceur. Contrairement à Décembre, le signal froid de Janvier reste significatif et ne recule que marginalement (-10% sur le total des indices et -7% sur les indices importants), ce qui est un bon signal. La douceur reste marginale (10% sur le total des indices et 7% sur les indices importants) tandis que le neutre ne bouge pas. Contrairement à Décembre et Janvier, le signal froid de Février ne recule pas mais progresse davantage (+10%) sur le total des indices, tandis qu’il progresse également de 15% sur les indices les plus importants, passant de 46 à 61%. La douceur ne bouge pas tandis que le signal d’une anomalie thermique normale recule de 11% sur l’ensemble des indices et de 23% sur les indices les plus importants. Dans l’ensemble, le signal précédemment évoqué en Décembre se détériore en raison d’une émergence de diverses incertitudes et d’une perte d’influence de certains indices. Le signal froid persiste néanmoins sur Janvier et s’accentue sur Février. Sur DJF, le signal froid recule en raison de Décembre principalement. Je rappelle que les anomalies de température prennent compte du réchauffement en cours et sont “calculés” sur la base de la synoptique moyenne ressortante des indices (interprétation de la température potentielle sur la base de l’analyse sur la synoptique mensuelle). L’incertitude dépend du niveau de conjonction. D'autre part, un mois de novembre plutôt hivernal semble se confirmer. Décembre - Un mois incertain Le mois de Décembre présente de fortes incertitudes. Ce mois pourrait finir proche des normes (anomalie entre +0.5 et -0.5°C), mais est sujet à de fortes incertitudes. Un second réchauffement stratosphérique associé au premier SSW Canadien se confirme (celui-ci force le second SSW 4 semaines après). Celui-ci étant propice à une NAO- durable en cas de propagation, le mois de Décembre pourrait basculer vers une anomalie plutôt froide. Ce point méritera une confirmation fin novembre. Début et fin décembre pourraient être plus froids. Les précipitations seraient proches des normes (-30 à +30%). Janvier - Hivernal Un signal froid significatif ressort toujours sur le mois de Janvier. Ce mois pourrait être particulièrement froid en comparaison aux 10 dernières années, avec une anomalie se situant entre -0.5 et -1°C, associée à une impression plutôt hivernale dans l’ensemble. Les précipitations pourraient être proches des normes à déficitaires (+10 à -30%), une circulation NAO- récurrente semble envisageable. Février - Toujours hivernal Le mois de Février pourrait se caractériser, dans la continuité de Janvier, par des conditions hivernales, alternant entre froid continental et plutôt maritime, conformément à la moyenne du signal des indices. Le mois étant souvent dans l’extrême plutôt que normal (seulement 4-5 occurrences depuis 1950 de mois de Février normaux), je vois l’anomalie de ce mois entre -0.5 et -1°C, mais elle pourrait descendre en dessous. Des incertitudes existent néanmoins sur la persistance du froid, associé à la stratosphère et l’ENSO principalement. Les précipitations seraient déficitaires (-10 à -50%) en raison d’un flux plutôt continental parfois humide, principalement froid. Notons en outre que cela fait 3 années consécutives (2019-2021) que les mois de Février sont doux. Il faut remonter à 2000-2002 pour trouver une série similaire, et depuis 1950, seule la série 1974-1977 a fait mieux (4 ans), coupé par une année neutre, suivi de 1957-1961 (5 ans) coupé par une année avec une anomalie de 0°C, ce qui rend improbable une poursuite de la série de mois de Février doux. De plus, ce mois est très chaotique et est par conséquent particulièrement difficile à prévoir. Prendre beaucoup de recul sur la prévision de Février est nécessaire. DJF - Un hiver globalement normal à frais ? Dans l’ensemble, et dans la lignée de la première tendance, un hiver normal à frais voire froid (<-0.5°C) (!) ressort toujours, mais l’occurrence du froid tend à se décaler du début vers la fin de l’hiver. En moyenne, l’anomalie pourrait se situer entre -0.1 et -0.8°C pour une moyenne de -0.45°C, soit légèrement plus froid que la première tendance (0 ; -0.6 moy. -0.3) en raison de la persistance du signal froid de Février. Les précipitations pourraient se situer proche des normes (-36 à +10%). L’hiver serait tout au plus un hiver plus classique, pas vu depuis 2013. La fiabilité est jugée mauvaise en Décembre, bonne en Janvier et moyenne en Février. Merci de votre lecture, Lolman123. 24 27 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hugo_HK Posté(e) 29 octobre 2021 Hong Kong Partager Posté(e) 29 octobre 2021 Plus que les analyses de correlations entre facteurs qu'on ne comprend pas très bien (désolé, je suis toujours sceptique la dessus...) D'après JMA on pourrait se diriger vers quelque chose d'interessant pour la fin d'automne. Certes vous me direz que ca mettrait l'Europe en flux de Sud humide mais avec de telles anomalies de pression autour de l'Arctique, Groenland et Scandinavie, ca sera un mois 'portes ouvertes' a des trucs interessants. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 29 octobre 2021 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 29 octobre 2021 Pour répondre à la suggestion présente dans le tweet, la dernière sortie d'IFS ENS EXT pour le même paramètre penche pour la même option, à savoir des pressions plus élevées sur l'est de l'Europe et des pressions plus basses sur l'océan (on parle d'anomalies, pas de valeurs absolues). Avec des pressions moins basses sur l'Arctique, ça traduirait un gradient thermique affaibli et donc un dynamisme plus fragile. Carte des anomalies prévues : % de l'ensemble dans le 1/3 inférieur de la climatologie (20 ans modèle) 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hugo_HK Posté(e) 29 octobre 2021 Hong Kong Partager Posté(e) 29 octobre 2021 (modifié) Plusieurs tweets commencent a évoquer des SSW pour la premiere partie d'hiver, ce qui se rapproche de ce que @lolman123 écrivait dans son message plus haut. Ce scenario prend clairement du poids en étant entrevu dans des previsions long terme des modèles. Ceci dit pour moi on en reste plutôt au stade 'possibilité interessantes a l'échelle hémisphérique pour cet hiver' plutôt que 'il devrait faire froid en France) (maybe, maybe no: ca depend de tellement de facteurs). Modifié 29 octobre 2021 par Hugo_HK 9 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bouteiller Posté(e) 1 novembre 2021 Saint maximin (Oise) Partager Posté(e) 1 novembre 2021 https://www.meteo-paris.com/france/previsions-saisonnieres Voici ci-dessus,la nouvelle mise à jour des tendances saisonnières de Guillaume Sechet (source: Meteo-Paris),et sans réelles surprises,la tendance froide et hivernale esquissée par le modèle américain (GFS) concernant le mois prochain (décembre 2021) est pour le moment déjà moins franche qu’envisager précédemment. Janvier-Fevrier,quand à eux seraient prévus généralement doux à très doux et humide. 15 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hugo_HK Posté(e) 1 novembre 2021 Hong Kong Partager Posté(e) 1 novembre 2021 Toujours une overture prevue pour le milieu de mois: Attendons de voir mais rebattre les cartes un peu par rapport a Septembre - Debut Novembre (anticyclones centres entre la GB-France- Europe Centrale avec de brefs passages tres humides de temps a autres...) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 1 novembre 2021 Partager Posté(e) 1 novembre 2021 1 hour ago, Bouteiller said: la tendance froide et hivernale esquissée par le modèle américain (GFS) concernant le mois prochain (décembre 2021) est pour le moment déjà moins franche qu’envisager précédemment. Parce que jusqu'ici, il se dégageait des modèles saisonniers un scénario froid pour décembre en Europe de l'Ouest ? 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sofiane blanc mesnil Posté(e) 1 novembre 2021 Drancy Partager Posté(e) 1 novembre 2021 (modifié) Bonjour à tous J'ai le sentiment que les derniers gros flops de l'hiver dernier et l'été dernier sur les prévisions saisonnières font qu'on se mouille encore moins qu'avant Modifié 1 novembre 2021 par sofiane blanc mesnil 2 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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