Cirus Posté(e) 2 janvier 2019 Partager Posté(e) 2 janvier 2019 (modifié) Il y a 3 heures, Crawlings a dit : Un grand merci à @gugo et @Cirus pour m'avoir éclairé... Donc en soit, une analyse unique est absolument impossible pour être certain, à forte probabilité, des conséquences de cette seule analyse... Mais à l'heure actuelle, le VP semble assez attaqué, avec vents zonaux en prévision assez stables et peut-être, comme le disait gugo, une troposphère atteinte par le réchauffement de la stratosphère... Ça peut sembler être bon pour la 3e décade ? Il y a 3 heures, MagicSummer a dit : Bonsoir, aujourd'hui les projections de GEOS et GFS semblent avoir changés avec une meilleure propagation des anomalies négatives en stratosphère à partir du 10 janvier environ, non ? En considérant les runs de ces derniers jours, on semble s'acheminer vers une propagation de valeurs plus faibles de vent zonal dans la très basse stratosphère. Après, cela sera-t-il suffisant pour impacter la troposphère dans le sens que l'on souhaite "hivernophilement parlant"? Je ne suis pas en mesure d'apporter de réponses concrètes. Toutefois, les chances d'avoir des répercussions dans la circulation générale (migrations de hauts géopotentiels en direction des hautes latitudes) pourraient augmenter à mesure que cette propagation dans la basse stratosphère progresse. Les 2 dernières décades de janvier seront à surveiller car des surprises pourraient être possibles. Quant à guetter de possibles sursauts d'AO- en troposphère sur cette coupe verticale : https://www.stratobserve.com/anom_ts_diags Ca revient presque à suivre l'évolution de ce graphique : https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/precip/CWlink/daily_ao_index/ao.shtml Et je ne pense pas que ce soit très pertinent à notre niveau car ça ne reflète en rien la dynamique qu'on pourrait avoir au-dessus de la région "euro-atlantique". Il va peut-être être temps de laisser la place aux topics hebdomadaires de prévisions à propos de cet aspect là. Autrement, j'ai mis à jour mon graphique excel avec un code couleur plus simplifié que le précédent. Les dSSW (Downward Stratospheric Sudden Warming ou SSW "propagatif") et les nSSW (Non Downward Stratospheric Sudden Warming ou SSW "non propagatif) apparaissent respectivement en orange et en bleu. En vert figurent les modélisation de la nuit dernière. Toujours par rapport au code couleur, j'ai repris un tableau de Alexey Karpechko au sein duquel les SSW de 1998 à aujourd'hui étaient catégorisés en nSSW ou en dSSW. Pour les SSW de 1979 à 1998, j'ai repris la définition exacte de l'étude "Predictability of downward propagation of major sudden stratospheric warmings" de Karpechko et al. (2017) d'un dSSW et j'ai fait la classification moi-même à partir d'une base de données mise à disposition par Mark Baldwin contenant l'indice NAM à plusieurs niveaux de pression que ce soit dans la troposphère ou dans la stratosphère. En plus des travaux de Karpechko et al., j'ai également considéré l'article scientifique "Absorbing and reflecting sudden stratospheric warming events and their relationship with tropospheric circulation" de Kodera et al. (2015). En tant que critère distinctif, les auteurs de cette étude ont considéré le flux de chaleur associé aux composantes à ondes n°1 et n°2 à 100 hpa (basse stratosphère) sur la semaine qui a suivi le pic de température à 50 hpa (au-dessus du pôle) pour chaque SSW majeur depuis 1979. Si le nombre de jours accompagnés d'un flux de chaleur négatif est supérieur ou égal à 2, le SSW est considéré comme étant "réfléchissant" (reflecting sudden stratospheric warming event). Dans le cas contraire, il est considéré comme "absorbant" (absorbing sudden stratospheric warming events). Cela dit, il a fallu que je réadapte la méthode exposée dans l'article scientifique. En effet, le flux de chaleur associé aux composantes à ondes n°1 et n°2 n'étant pas disponible comme paramètre dans les réanalyses MERRA2, je me suis appuyé sur le flux de chaleur total à 100 hpa (toutes les configurations d'ondes sont prises en compte). Par ailleurs, au lieu de prendre en compte la semaine qui a suivi le pic de température à 50 hpa, j'ai considéré les 2 semaines qui ont suivi le premier jour du renversement du zonal stratosphérique (U60_10hpa) dans la moyenne stratosphère (critère relativement admis par la communauté scientifique pour définir un SSW majeur). Sur le graphique ci-dessous, pour une bulle considérée, la valeur correspondante sur l'axe des abscisses équivaut au minimum de flux de chaleur à 100 hpa sur la période de 2 semaines, ultérieure à la date du début du renversement du zonal stratosphérique à 10 hpa. Quant à la valeur reportée sur l'axe des ordonnées, il s'agit de l'anomalie négative la plus forte en termes de vents zonal à 10 hpa associée au SSW majeur. La taille des bulles est représentative de la durée du renversement à 10 hpa. Plus la bulle est grande, plus cette durée a été importante. Sur ce graphique, les SSW majeurs situés à gauche de l'axe des ordonnées peuvent être considérés de façon approximative (puisque la méthode n'est pas strictement similaire à celle de l'article) comme étant des SSW "réfléchissant". A droite de l'axe des ordonnées, pour des plages positives de flux de chaleur, les SSW majeurs sont de type "absorbant". Grossièrement, voici où se trouve le SSW actuel par rapport aux SSW de 1979 à aujourd'hui, selon les modélisations actuelles : Parmi les SSW "réfléchissants" (à gauche de l'axe des ordonnées), on retrouve davantage de SSW "non propagatifs" (7) que de SSW "propagatifs" (3), donc davantage de SSW qui ne marchent pas "hivernophilement parlant". A l'inverse, parmi les SSW "absorbants" (à droite de l'axe des ordonnées), on a plus de SSW "propagatifs" (10) que de SSW "non propagatifs" (3), donc davantage de SSW qui marchent "hivernophilement parlant". Toujours du même côté du graphique, les 3 SSW en bleu (1987, 1998 et 2001) se sont manifestés en décembre, ce qui n'est pas le cas des autres SSW en orange à droite de l'axe des ordonnées. A première vue, le SSW actuel est bien situé sur le graphique. Ainsi, on aurait peut-être davantage de chances de s'en tirer avec un SSW "propagatif". Affaire à suivre tout de même car on peut s'apercevoir que les SSW qui se sont produits en décembre (1987, 1998 et 2001) n'ont pas été très fructueux de ce côté du graphique... Modifié 2 janvier 2019 par Cirus 10 16 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
pablo25 Posté(e) 2 janvier 2019 Haute Joux, Les Fourgs 1140m Partager Posté(e) 2 janvier 2019 merci cirus, ça confirme un peu les ressemblances avec janvier 2013, avec d'ailleurs une évolution actuelle des modèles dans ce sens, cf mon dernier post du 24/12. On a une date de début quasi identique à 2013 avec un schéma HN de départ avec AF et pour finir tes caractéristiques de propagation similaire, que tu viens de formidablement bien décrire. Encore une fois, c'est l'interaction entre la situation HN initiale et la propagation verticale du SSW qui semble être importante sur la prévision de j7 à j21 après le début de l’événement stratosphérique 😉 En tout cas on part au minimum sur de grandes ondulations, plus favorables, décalées vers l'ouest, c'est déjà ça! Grande probabilité de blocage GA 5 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cirus Posté(e) 3 janvier 2019 Partager Posté(e) 3 janvier 2019 (modifié) Il y a 13 heures, pablo25 a dit : Encore une fois, c'est l'interaction entre la situation HN initiale et la propagation verticale du SSW qui semble être importante sur la prévision de j7 à j21 après le début de l’événement stratosphérique Au passage, on remerciera grandement le blocage ouest européen actuel entre j+0 et j+5 (par rapport au SSW). Ce dernier va jouer un rôle important ces prochains jours dans la survenue du Splitting Event dans la stratosphère. En comparant les 2 images ci-dessous, on remarque bien l'amplification avec l'altitude de l'onde planétaire initialement présente dans la troposphère et la basse stratosphère (sous le niveau 30 hpa) au-dessus de l'Europe occidentale, entre le 1er et le 5 janvier (modèle GEOS). @Crawlings A travers ces 2 images, je pense que tu comprendras mieux pourquoi il ne faut pas appliquer rigoureusement la même situation en troposphère qu'en moyenne stratosphère 😉 Rien n'est identique à la verticale. Modifié 3 janvier 2019 par Cirus 7 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ALASKA Posté(e) 3 janvier 2019 Partager Posté(e) 3 janvier 2019 (modifié) il y a 9 minutes, Cirus a dit : Au passage, on remerciera grandement le blocage ouest européen actuel entre j+0 et j+5 (par rapport au SSW). Ce dernier va jouer un rôle important ces prochains jours dans la survenue du Splitting Event dans la stratosphère. En comparant les 2 images ci-dessous, on remarque bien l'amplification avec l'altitude de l'onde planétaire initialement présente dans la troposphère et la basse stratosphère (sous le niveau 30 hpa) au-dessus de l'Europe occidentale, entre le 1er et le 5 janvier (modèle GEOS). @Crawlings A travers ces 2 images, je pense que tu comprendras mieux pourquoi il ne faut pas appliquer rigoureusement la même situation en troposphère qu'en moyenne stratosphère 😉 Rien n'est identique à la verticale. Bonjour vous voulez dire que c'est grace au blocage ouest europeen que le splitting est amplifie? ou l'inverse? Modifié 3 janvier 2019 par ALASKA 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cirus Posté(e) 3 janvier 2019 Partager Posté(e) 3 janvier 2019 (modifié) il y a 10 minutes, ALASKA a dit : Bonjour vous voulez dire que c'est grace au blocage ouest europeen que le splitting est amplifie? ou l'inverse? Bien que cela ne soit pas le seul ingrédient, c'est bien par l'intermédiaire du blocage ouest européen (et de son extension verticale progressive vers les hautes altitudes) que l'éclatement du vortex polaire va survenir. Modifié 3 janvier 2019 par Cirus 4 2 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jack75 Posté(e) 3 janvier 2019 Gentilly Partager Posté(e) 3 janvier 2019 (modifié) Donc le blocage ouest européen qui est un phénomène en troposphère aurait une incidence dans la stratosphère avec des répercussions possibles en troposphère ? C'est le chien qui se mord la queue.🙃 Modifié 3 janvier 2019 par Jack75 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
pablo25 Posté(e) 3 janvier 2019 Haute Joux, Les Fourgs 1140m Partager Posté(e) 3 janvier 2019 il y a 27 minutes, Jack75 a dit : Donc le blocage ouest européen qui est un phénomène en troposphère aurait une incidence dans la stratosphère avec des répercussions possibles en troposphère ? C'est le chien qui se mord la queue.🙃 les échanges verticaux sont dans les deux sens, ce serait logique que l'influence retour soit plus facile à se mettre en place, une fois la stato désorganisée et réchauffée, qu'en penses tu cirus? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
James Posté(e) 3 janvier 2019 Partager Posté(e) 3 janvier 2019 Etienne Kapikian : 4 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
cédric du Lot Posté(e) 3 janvier 2019 Moncoutié 13kms au nord de Cahors(46)-350m Partager Posté(e) 3 janvier 2019 (modifié) il y a une heure, James a dit : Etienne Kapikian : Auquel il a rajouté: Ce dont on a jamais douté, mais bon si maintenant la strato peut en rajouter une couche je ne dirais pas non...( et je ne pense pas être le seul) Modifié 3 janvier 2019 par cédric du Lot 5 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cirus Posté(e) 3 janvier 2019 Partager Posté(e) 3 janvier 2019 (modifié) Il y a 10 heures, pablo25 a dit : les échanges verticaux sont dans les deux sens, ce serait logique que l'influence retour soit plus facile à se mettre en place, une fois la stato désorganisée et réchauffée, qu'en penses tu cirus? Il est certain que cette nouvelle attaque (modélisée depuis de nombreux jours) va une fois de plus perturber un vortex polaire déjà bien affaibli par les assauts du mois de décembre. Sur les modèles, le complexe dépressionnaire en moyenne stratosphère est complètement anémique, désorganisé, éclaté et il va mettre énormément de temps à renaître de ses cendres. Le renversement du courant circumpolaire d’ouest est franc et relativement durable à 10 hpa (prévu à ce jour pour peut-être durer une quinzaine de jours, ce n’est pas rien). Toutefois, il n’est pas sûr que l’influence retour soit facile à se mettre en place. Pour l’instant, on voit difficilement la couleur de cet affaiblissement profond dans la très basse stratosphère et surtout dans la troposphère. La propagation de cet affaiblissement vers le bas est bien là sur les modèles pour ce début de mois de janvier, mais c’est plutôt lent et la propagation n’est pas tout à fait optimale dans la basse stratosphère et dans la troposphère. Je continue à penser que cette propagation vers le bas va connaître ses beaux jours un peu plus tard, au cours du mois de janvier, bien que je n’en sois pas complètement certain. Ça pourrait bien bouger dans la circulation générale sur les 2 dernières décades de janvier, voire courant février, avec une migration plus aisée des hauts géopotentiels vers les latitudes nordiques. Modifié 3 janvier 2019 par Cirus 7 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
pablo25 Posté(e) 4 janvier 2019 Haute Joux, Les Fourgs 1140m Partager Posté(e) 4 janvier 2019 (modifié) Il y a 7 heures, Cirus a dit : Il est certain que cette nouvelle attaque (modélisée depuis de nombreux jours) va une fois de plus perturber un vortex polaire déjà bien affaibli par les assauts du mois de décembre. Sur les modèles, le complexe dépressionnaire en moyenne stratosphère est complètement anémique, désorganisé, éclaté et il va mettre énormément de temps à renaître de ses cendres. Le renversement du courant circumpolaire d’ouest est franc et relativement durable à 10 hpa (prévu à ce jour pour peut-être durer une quinzaine de jours, ce n’est pas rien). Toutefois, il n’est pas sûr que l’influence retour soit facile à se mettre en place. Pour l’instant, on voit difficilement la couleur de cet affaiblissement profond dans la très basse stratosphère et surtout dans la troposphère. La propagation de cet affaiblissement vers le bas est bien là sur les modèles pour ce début de mois de janvier, mais c’est plutôt lent et la propagation n’est pas tout à fait optimale dans la basse stratosphère et dans la troposphère. Je continue à penser que cette propagation vers le bas va connaître ses beaux jours un peu plus tard, au cours du mois de janvier, bien que je n’en sois pas complètement certain. Ça pourrait bien bouger dans la circulation générale sur les 2 dernières décades de janvier, voire courant février, avec une migration plus aisée des hauts géopotentiels vers les latitudes nordiques. confusion, je parlais de la phase aller, une crête en troposphère pouvant catalyser la chute verticale vers le bas, compte tenue de la désorganisation initiale en stratosphère? Pour l'instant, à notre niveau, on reste en situation ondulatoire davantage profitable aux montagnes, à voir deuxième quinzaine pour un blocage sur AP? Patience pour la plaine, c'est décalé😉 Modifié 4 janvier 2019 par pablo25 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cirus Posté(e) 4 janvier 2019 Partager Posté(e) 4 janvier 2019 il y a une heure, pablo25 a dit : confusion, je parlais de la phase aller, une crête en troposphère pouvant catalyser la chute verticale vers le bas, compte tenue de la désorganisation initiale en stratosphère? Pour l'instant, à notre niveau, on reste en situation ondulatoire davantage profitable aux montagnes, à voir deuxième quinzaine pour un blocage sur AP? Patience pour la plaine, c'est décalé😉 Dans le cas présent, je ne pense pas qu'on puisse parler "d'influence retour". Il est peu probable que l'émergence de la crête d'altitude actuelle ait été causée par le SSW ou par sa phase d'initiation. La troposphère peut également se débrouiller seule. Autrement oui, l'activité ondulatoire venue de la troposphère (si elle se maintient bien après le SSW , ce qui n'est pas systématiquement le cas) peut catalyser la chute verticale vers le bas. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Oymyakon Posté(e) 5 janvier 2019 Volstroff, 190 m d'altitude, à 30 km au sud de Luxembourg-ville Partager Posté(e) 5 janvier 2019 (modifié) Bonjour, voici un article que j'ai trouvé sur le site météo contact qui parle de la possibilité d'un split event et d'un temps très hivernal: RÉCHAUFFEMENT EN STRATOSPHÈRE : QUELLES CONSÉQUENCES POUR L’EUROPE ? Alors que l’hiver 2018-2019 a débuté avec une anomalie thermique positive, un net changement de synoptique semble se dessiner pour les semaines à venir. En effet, le QBO (Quasi-Biennal Oscillation) qui est passé du négatif au positif et la faible activité solaire pratiquement à son minimum sont rentrés en interaction entre novembre et décembre 2018. La jonction de ces deux indices en règle générale donne lieu à des réchauffements stratosphériques soudains (entre 12 et 50 km d’altitude). Ce fait s’est avéré fin décembre avec l’apparition d’un SSW majeur au-dessus de la Sibérie. Un SSW (Sudden Stratospheric Warming) est un réchauffement stratosphérique soudain qui se caractérise par une brusque hausse des températures à des milliers de kilomètres d’altitude. Il se produit principalement en hiver en raison d’un vortex polaire concentré et froid, atteignant une température moyenne de -75°C. Or, dans certains cas, il arrive que l’air du vortex se réchauffe occasionnant au bout de 10 à 15 jours une déstabilisation mondiale du vortex polaire donc des vents zonaux stratosphériques. On vous explique. Fin décembre 2018, une spectaculaire remontée des températures s’est faite ressentir au sein du vortex. En effet, une amplitude thermique importante de l’ordre de 90°C environ s’est manifestée. Lorsqu’une partie de la stratosphère se réchauffe, le vortex polaire tend à se déplacer (displacement event : déplacement du vortex polaire). Les conséquences de ce dernier ne sont pas très importantes si l’air chaud se propage en troposphère (altitude de la circulation générale des centres d’actions). Autrement, il arrive que l’air chaud se déplace à différents endroits (split event : scission du vortex polaire), comme c’est le cas sur l’image ci-dessus. Cette situation va arriver dans les prochains jours. Ainsi, le vortex polaire stratosphérique risque d’être prochainement chamboulé et fissuré en 3 parties. Là, les conséquences peuvent être importantes car ce type de SSW va se propager en troposphère. Bien que l’Amérique du Nord et la Sibérie soient les premiers à risques, il n’en est pas moins pour l’Europe. En effet, dans cette configuration, les conséquences d’un tel événement se caractérisent globalement par des conditions franchement hivernales sur notre continent. Ainsi, froid et neige pourraient se produire dans les semaines à venir résultant de conditions NAO-. On le remarque sur les modèles ensemblistes issus de 20 scénarios qui mènent le bateau avec l’installation des anticyclones vers le Groenland et le plongeon d’une partie du vortex polaire sur l’Europe. La fiabilité des événements décrits reste limitée bien qu’une tendance de plus en plus hivernale semble se propager d’ici la fin du mois Lien de l'article: https://www.meteocontact.fr/actualite/rechauffements-en-stratosphere-quelles-consequences-pour-leurope-47294 J'ai une question: est ce qu'en janvier 2013 un réchauffement stratosphérique s'était produit? Modifié 5 janvier 2019 par Oymyakon Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
DoubleKnacki Posté(e) 5 janvier 2019 Nastringues (24) & Tercis-les-Bains (40) Partager Posté(e) 5 janvier 2019 (modifié) Pour le moment, j'ai l'impression que la propagation strato / tropo reste bien délicate (sous réserve d'une meilleure évolution dans les prochaines mises à jour). On dirait que ça cafouille, en moyenne et haute troposphère, voire en très basse stratosphère : Après, plus dans les détails, on dirait qu'il y a quand même une petite propagation effective autour du 15/01, même si pas vraiment proche du 60 // : Je n'en dirais pas plus, en attenant que Cirus puisse avoir un avis plus concret et détaillé 😊. Modifié 5 janvier 2019 par DoubleKnacki Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 5 janvier 2019 Dax (40) Auteur Partager Posté(e) 5 janvier 2019 (modifié) Il y a 4 heures, Oymyakon a dit : Un SSW (Sudden Stratospheric Warming) est un réchauffement stratosphérique soudain qui se caractérise par une brusque hausse des températures à des milliers de kilomètres d’altitude. Il se produit principalement en hiver en raison d’un vortex polaire concentré et froid, atteignant une température moyenne de -75°C. Or, dans certains cas, il arrive que l’air du vortex se réchauffe occasionnant au bout de 10 à 15 jours une déstabilisation mondiale du vortex polaire donc des vents zonaux stratosphériques. "à des milliers de kilomètres d'altitude", rien qu'avec le premier millier on a déjà dépassé la station spatiale internationale .. "[le SSW] se produit [...] en raison d'un vortex polaire concentré et froid", il va falloir réviser la notion de causalité .. "une déstabilisation mondiale du vortex", sûr que même sous les tropiques et en Antarctique ils vont le sentir passer .. En un paragraphe, on m'a franchement fait passer l'envie d'aller plus loin dans l'article. J'ai pas loin de 39° avec la grippe et l'impression d'avoir la caboche sur orbite dès que je me lève, mais il y a quand même des trucs que j'aimerais ne jamais lire, encore plus sur un site qui se veut spécialisé en météo. Je ne veux pas critiquer l'idée de parler de la stratosphère sur les médias un peu spécialisés, surtout en ces temps de vaches maigres hivernophiles, mais quitte à aller repomper des informations qu'ils sont venus en grande partie chercher ici (je ne parle pas de Météocontact en particulier, tous les "médias" le font), ils pourraient au moins faire l'effort soit de se renseigner davantage s'ils veulent expliquer un peu plus les choses (ça ne manque quand même pas l'information dans ce topic !), soit d'éviter de sortir des enrobages d'âneries qui viennent au final décrédibiliser l'ensemble. Modifié 5 janvier 2019 par TreizeVents 18 4 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iconoclaste Posté(e) 7 janvier 2019 Partager Posté(e) 7 janvier 2019 (modifié) Question: est-ce qu'on ne voit pas les premiers signes de propagation (très lente) du split vers des couches un peu plus basses (30hpa)? Je mets l'image prévue pour le 16/01, mais l'évolution sur cette couche est intéressante à suivre: Edit: Bon, l'image qui s'affiche n'est pas celle que je comptais mettre (bug déjà rencontré l'an dernier il me semble). Pas grâve. L'évolution est à suivre à l'adresse suivante: http://www.geo.fu-berlin.de/en/met/ag/strat/produkte/winterdiagnostics/ Choisir 30hpa sur la dernière date en cours. Modifié 7 janvier 2019 par Iconoclaste 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Cirus Posté(e) 7 janvier 2019 C’est un message populaire. Partager Posté(e) 7 janvier 2019 (modifié) Tu pousses le bouchon un peu trop loin maurice régis ! https://www.youtube.com/watch?v=ASc40_mpZjU "... smiley à l'égard d'un certain pseudo "Cirus", amateur météo dont l'ego semble surdimensionné" Ce n’est certainement pas à moi d’en juger vis-à-vis de ma propre personne. Cependant, c’est étrange de lire ceci de la part de quelqu’un qui me connaît très peu voire pas du tout. En termes de remarque constructive, c’est un zéro pointé. Quant à la morale de fin de publication, il convient également de l’appliquer à soi-même et pas uniquement aux autres. "Mais jusqu'à présent, ces SSW n'étaient pas bien situés au bon endroit pour engendrer du froid vers la France." De quels SSWs parles-tu ?! Je veux bien admettre que la localisation du réchauffement en moyenne stratosphère est mobile et peut se renouveler à plusieurs reprises au sein d'un même événement stratosphérique. Il est notamment possible de l'observer sur les cartes de modèle numérique ou sur les réanalyses de SSW passés. Cela dit, pour l'hiver actuel, on parle bien d'un seul SSW ayant pour date le 1er janvier 2019 (premier jour du renversement du vent zonal à 10 hpa et à 60°N selon les réanalyses MERRA-2). Ce SSW est le plus précoce (à 1 jour près) depuis décembre 2001. C'est la définition la plus communément utilisée dans la communauté scientifique... exemple: Butler et al. (2017). A Sudden Stratospheric Warming Compendium: https://www.earth-syst-sci-data.net/9/63/2017/essd-9-63-2017.pdf "We employ the following simple, commonly used definition for major warmings (Charlton and Polvani 2007; hereafter CP07): the central date or event date of a SSW occurs when the daily-mean zonal-mean zonal winds at 10 hPa and 60°N first change from westerly to easterly between November and March. The winds must return to westerly for 20 consecutive days between events (to avoid counting the same event twice, roughly equivalent to the thermal damping timescale at 10 hPa; Newman and Rosenfield, 1997). If the winds do not return to westerly for at least 10 consecutive days before 30 April, the warming is a final warming and is not included." "Il faut qu'ils soient situés de façon opportune." "Mais jusqu'à présent, ces SSW n'étaient pas bien situés au bon endroit pour engendrer du froid vers la France." Tu me sembles convaincu que la localisation du réchauffement en moyenne stratosphère puisse permettre de déterminer la localisation des vagues de froid ou des décrochages polaires en troposphère. Seulement, est-tu dans la capacité de me fournir un ou des article(s) scientifique(s) sérieux qui avancent tes dires ? Je souhaiterais bien te mettre au défi mais je sais d’avance qu’il y en a tout simplement pas ! Pour te convaincre du contraire, je vais poster ici une figure très intéressante de la même étude (Butler et al.). Il s'agit d'une comparaison entre les SSW de janvier 1985 et de janvier 2009. Bien que le SSW de janvier 2009 ait été un peu plus violent que celui de janvier 1985, la "signature thermique" à 10 hpa est presque identique. Et pourtant, les conséquences n'ont pas été similaires dans la troposphère... Il suffit d'observer le champ d'anomalies de température (et surtout les plages bleues) en troposphère pour s'en rendre compte ! Parmi les SSW récents, l'exemple du SSW mineur de janvier 2012 peut également s'avérer être une très belle illustration (rien du tout n'est identique à la verticale) qui puisse te contredire Régis. En moyenne stratosphère, le vortex polaire était centré non loin de la Scandinavie (et le réchauffement n'était pas du tout localisé à cet endroit). Pourtant, juste après ce SSW, on a eu un bel anticyclone scandinave en troposphère et une belle vague de froid en France !! Butler et al. (2017). A Sudden Stratospheric Warming Compendium: https://www.earth-syst-sci-data.net/9/63/2017/essd-9-63-2017.pdf "Figure 6 illustrates the differences in the tropospheric climate following two similar split-type SSWs, one in January 1985 and the other in January 2009. In both events, the polar vortex split into two lobes: the one associated with the greatest warming anomalies centered over Canada and the other centered over northern Europe and Asia (Fig. 6a, b). The 2009 split SSW had a larger lobe that extended over most of Eurasia, but otherwise the stratospheric evolution was quite similar. However, the subsequent surface and tropospheric responses in the weeks following the events differed in several ways. The 500 hPa height anomaly pattern following the 1985 event projects strongly onto the negative NAO pattern (Fig. 6c), with positive height anomalies over Greenland and negative height anomalies over the North Atlantic. This pattern is associated with much lower surface temperature anomalies over much of Europe and Asia. However, the height anomalies in the 2 months following the 2009 split-type event do not look like the negative NAO phase, though there are weakly positive height anomalies over the Arctic and two centers of low height anomalies over Europe and Asia (Fig. 6d)." "On voit que les fameux réchauffements stratosphériques ne sont pas aussi automatiques qu'on le croit pour prévoir des vagues de froid" Je ne crois pas avoir vu le terme "vague de froid" employé sur ce topic. Quant au fait que les réchauffements stratosphériques ne soient pas aussi automatiques vis-à-vis de la circulation générale, il faut être complètement aveugle pour ne pas se rendre compte que c'est le sujet de notre discussion, ici, sur ce topic depuis plusieurs semaines, mais aussi depuis le premier post de TreizeVents de ce topic, mais aussi depuis 2011 sur les topics de tendances saisonnières (c'est rabaché et du surrabaché vu le nombre de fois qu'on a mentionné cet aspect non automatique des SSW sur ce forum) ! Il suffit simplement de regarder les pages précédentes et de scroller à l'aide de ta molette et surtout de lire ! En conclusion, je ne doute pas que tu sois un bon présentateur, mais de là à te faire passer pour un pro ou pour un homme d’expérience en matière de prévisions stratosphériques à moyen & long termes, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Modifié 7 janvier 2019 par Cirus 35 24 7 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 7 janvier 2019 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 7 janvier 2019 Il y a 2 heures, Cirus a dit : En conclusion, je ne doute pas que tu sois un bon présentateur, mais de là à te faire passer pour un pro ou pour un homme d’expérience en matière de prévisions stratosphériques à moyen & long termes, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Même pas, c'est le niveau 0 du journalisme scientifique, sur tous les plans. On l'a jamais vu publier un quelconque article qui ne soit pas du recopiage bidonné d'autres informations reprises à droite et à gauche, et encore moins une publication scientifique. Un seul de tes posts Cirus dépasse de très loin tout ce qu'il n'a jamais pu pondre! Le Monde a récemment mis en ligne l'outil de référence utilisé par R.Crépet depuis qu'il s'intéresse à la climato et à la météo: https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/01/02/correlation-ou-causalite-brillez-en-societe-avec-notre-generateur-aleatoire-de-comparaisons-absurdes_5404286_4355770.html 21 2 12 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 7 janvier 2019 Brest Partager Posté(e) 7 janvier 2019 (modifié) Cirrus : ne prenez pas des accusations personnelles comme sincères : elles sont stratégiques. Ce n'est rien d'autre que de la stratégie. Si on vous répond en public, c'est a priori que vous êtes un concurrent "dérangeant", donc c'est potentiellement bon signe sur vos qualités. Par contre, il faut savoir qui ou quoi on dérange. Modifié 7 janvier 2019 par Cotissois 31 14 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 7 janvier 2019 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 7 janvier 2019 Serait-ce Régis Crepet qui est stratosphérique ? Voire exosphérique ? Comme vous dîtes, la qualité des sources ne trompent pas. 1 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sach54 Posté(e) 7 janvier 2019 Vandoeuvre-lès-Nancy(54) et Château-Salins(57) Partager Posté(e) 7 janvier 2019 (modifié) Moi ce qui me choque personnellement c’est la façon méprisante dont il fait preuve pour s’adresser à Cirus et pour soit disant pointer un ego surdimensionné. La seule chose qu’il prouve sur quelqu’un c’est bien sur lui même et inconsciemment, vu qu’il ne connaît rien sur Cirus, il parle de lui et de son propre ego. Ce qui me choque vraiment c’est qu’il ose employer « amateur » pour parler de Cirus. Il fait ça exclusivement pour se placer au dessus de part son pseudo statut de professionnel. Il est professionnel que par ce statut, et donc c’est pour lui la seule façon de se placer au dessus puisqu’il n’a aucune expertise contrairement à Cirus qui certes est amateur mais surtout expert. On en apprend donc plus sur son égo à lui qui est, semble-t-il, surdimensionné. Mais on en apprend surtout sur sa personnalité et que c’est un sacré mégalomane... pas vraiment bon pour un « météorologue » mais sûrement + adapté au monde de la télévision... En fait il se croit simplement meilleur et sur de lui parce que lui passe à la tv pour présenter ses « analyses » bidons. Ce qu’il ne sait pas c’est que lui est peut être suivi par les gens qui veulent connaître le temps (donc pour le temps uniquement) mais Cirus lui est suivi par des passionnés (dont moi) qui trouvent ses posts et analyses très pertinents et pédagogiques. Ce que Regis ne comprendra jamais puisque seul le regard des gens compte pour lui et non la transmission de la passion et du savoir (après c’est pas sur qu’il ai ne serait-ce qu’un des deux). Donc je pense que seule la jalousie motive son message car il voit en Cirus un concurrent direct sauf que c’est deux mondes différents, l’un est passionné par la météo, l’autre par la réputation. En tout cas ça nous permet juste de justifier ce qu’on pensait déjà tous (en grande majorité) de lui sur ce forum.. Modifié 7 janvier 2019 par Sach54 24 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 7 janvier 2019 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 7 janvier 2019 (à noter d'ailleurs qu'il a modifié sa publication 15 min + tard, afin de retirer cette lamentable et méprisante assertion - mais trop tard, pris en flag') EDIT; pour répondre à @cédric du Lot sans remonter le topic, il est tout de même de salubrité publique de remettre de temps en temps le point sur le i de "Régis" , car la poignée de fans climato-sceptiques tendance hivernophilie hystériques qui le vénèrent fréquentent aussi régulièrement ce forum (mais fort heureusement, la preview préserve la sérénité et la qualité des débats...) 5 1 10 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
cédric du Lot Posté(e) 7 janvier 2019 Moncoutié 13kms au nord de Cahors(46)-350m Partager Posté(e) 7 janvier 2019 Il vient de se payer 1 page de pub gratuite sur IC et dans un domaine (parmis d'autres) qu'il ne maitrise en plus pas du tout, donc autant arrêter les frais, vous allez en faire un martyr d'IC ce qui je pense n'est pas le but recherché et qui plus est pourrait lui profiter plus qu'a la communauté icéenne... 7 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Antoine Coeuré Posté(e) 7 janvier 2019 Richardménil (54630) Partager Posté(e) 7 janvier 2019 (modifié) Comme dirait nos professeurs dans notre école d'ingénieur : il faut faire attention aux corrélations (surtout entre deux choses qui n'ont rien à voir). On peut tout faire ou voir des rapprochements à partir de corrélations entre deux droites ou deux courbes de manière générale mais le problème est l'interprétation : on arrive souvent à des aberrations ou à des choses tordues. Modifié 7 janvier 2019 par Antoine Coeuré 2 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cirus Posté(e) 7 janvier 2019 Partager Posté(e) 7 janvier 2019 Histoire de refermer un peu la parenthèse "Régis" et de repartir sur une note un peu plus positive pour la suite de cet hiver (tout en faisant échos au message d' @Iconoclaste de ce matin), je me permets de partager le très bon tweet d'Etienne Kapikian : https://twitter.com/EKMeteo/status/1082311443792433152 La propagation associée à "l'après SSW" semble gagner en profondeur sur les derniers runs GFS, notamment vers le 20 janvier. 6 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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