
charles.muller
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Tout ce qui a été posté par charles.muller
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Le problème est que tu semble indifférent au contenu des débats, et que quelques semaines après une longue discussion de détail sur un sujet, tu reviens toujours avec les mêmes raccourcis et approximations, comme si cela n'avait servi strictement à rien de discuter et de dépouiller la littérature scientifique. Alors, continue de répéter partout que la fonte moderne du Kilimanjaro est due essentiellement à l'action de l'homme. Plus les gens sont trompés, plus vigoureuse est leur réaction. En sens inverse.
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Certes, mais si tu crois dans les progrès de l'esprit humain, il n'est pas interdit de m'informer sur les révolutions en cours, et plus précisément de m'expliquer la pertinence du comportement onde-corpuscule pour une prévision climatique - macroscopique en général. Ou "nous" (informer et expliquer) si tu penses que le sceptique a le retard dans le sang et est insensible aux lumières de la raison.
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relation gulf stream/petit age glaciaire
charles.muller a répondu à un sujet de the fritz dans Archives
Bien que l'on dise prudemment que les tendances courtes ne signifient rien, surtout pour des variations de faible amplitude et avec la variabilité intrinsèque du climat, je pense quand même que la pente du réchauffement des vingt prochaines années va être un test assez décisif pour les différentes hypothèses, dont la tienne. On mesure de mieux en mieux les différents paramètres les plus pertinents en terme de forçage (GES, irradiance, nébulosité). Donc, on va bien voir si la pente se maintient à 0,2°C/décennie, si elle s'accélère, si elle fléchit. Dans la logique forçage anthropique dominant / sensibilité élevée, il y a peu de chance que cela fléchisse durablement toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire plus de cinq ou dix ans). Disons que un ∆T >ou= à 0,2°C/décennie pendant encore 20 ans, cela appuiera solidement la thèse anthropique. Baisse à 0,10-0,15°C/décennie, cela ne sera pas très clair comme signal. Baisse à 0-0,1°C/décennie, cela deviendra un signal de révisions nécessaires. Stagnation durable ou refroidissement, cela imposera des révisions. Enfin, c'est un peu comme cela que je vois les choses, et j'espère que l'on ne sera pas dans la zone à signal difficile à interpréter. -
Elle est associée au réchauffement récent qui a des causes anthropiques parmi d'autres, oui. Réchauffement qui n'a pas encore atteint son ampleur passée dans certains massifs (les Alpes par exemple), ayant connu des retraits plus importants au cours du Holocène à l'époque où les causes anthropiques ne comptaient pour rien ou si peu. Comprends pas la question. Cela doit s'examiner au cas par cas j'imagine. "Conséquences", c'est assez vaste. En hydrologie ? En biodiversité ? En tourisme ? ... Non, il ne me semble pas utile de donner au grand public des informations partielles, voire fausses, au milieu d'autres qui sont exactes. Il existe probablement des documentaires plus intéressants sur les glaciers terrestres. S'ils n'existent pas, il faut les tourner.
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Merci pour Bellamy (j'en ai assez longuement parlé déjà). L'article du Monde cite aussi Heath 2005. La méthodologie de l'étude de Heath et al. 2005 ne permet as de tirer beaucoup de conclusions : trois espèces et deux années seulement, un nettoyage du sol n'ayant rien à voir avec les conditions réelles. Les auteurs eux-mêmes reconnaissent d'ailleurs ces limites : "Two caveats need to be noted. First, young trees, grown in mesocosms in a semicontrolled environment and protected from major herbivores, may respond differently from mature trees growing in a natural forest. Second, the experiment ran for only two growing seasons and the input of leaf litter to the soil was excluded." Ils précisent aussi : "Given the difficulties associated with directly measuring changes in soil carbon content (15, 16) and in comparing carbon sequestration in native forest soil of ambient and FACE plots (7, 29, 30), there is insufficient evidence to predict with certainty whether plant responses to elevated CO2 will result in increased or decreased sequestration of new carbon in the soils of forest ecosystems." Cela n'empêche pas Le Monde de ne retenir en conclusion que "un feedback positif de grande ampleur sur le taux de croissance des concentrations atmosphériques en CO2 et du changement climatique associé". Il serait intéressant de voir si notre objectif journal du soir a parlé d'autre études. Par exemple Lichter 2005 : un enrichissement de CO2 sur six années dans une forêt de pins et une augmentation du puits (During the first six years of atmospheric CO2 enrichment at the Duke Forest free-air CO2 enrichment (FACE) experiment, an additional sink of 52 ± 16 g C·m−2·yr−1 accumulated in the forest floor (O-horizon) of the elevated CO2 treatment relative to the ambient CO2 control), en raison notamment des matières décomposées que Heath et al. ont nettoyées (This CO2-induced C sink was associated with greater inputs of organic matter in litterfall and fine-root turnover.) Mais surtout, ont-ils parlé du travail important de Jastrow 2005 ? Une méta-analyse de 35 études indépendantes, avec des enrichissements CO2 de 200 à 350 ppm, dans des sols et des milieux différents, concluant à une hausse moyenne de 5,6% du SOC sur la période 2-9 ans des études et sur les 20 premiers centimètres. Il faudrait vérifier. Il serait dommage que les lecteurs du Monde soient informés d'une petite étude assez peu significative (Heath 2005), mais tenus dans l'ignorance de travaux plus longs et plus proches du réel (Lichter 2005) ou de méta-analyses bien plus amples (Jastrow 2005). Etude de Jastrow (pdf, anglais) : http://www.esd.ornl.gov/facilities/ORNL-FACE/Jastrow.pdf
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Un nouvelle méthode d'analyse de l'activité solaire récente
charles.muller a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Oui, là il faut regarder le tableau 7, qui te donne les valeurs moyennes de a, b et g (et le n tâches solaires) pour chaque année (de 1 à 12) d'un cycle et sur la période étudiée (1902-1976). -
relation gulf stream/petit age glaciaire
charles.muller a répondu à un sujet de the fritz dans Archives
Cela c'est la sensibilité climatique, bien sûr. Mais je parlais de l'effet direct du doublement, sans inclure justement les rétroactions. Si tu me relis quelques posts plus bas : "Le forçage CO2 tout seul, même à 1000 ppm, ce n'est pas grand chose en réchauffement direct. On est obligé de passer par la case sensibilité climatique pour que cela prenne de l'ampleur" 2xCO2 "tout seul", cela fait environ 1°C 2xCO2 "avec les rétroactions", cela fait 1,5-4,5 °C dans les modèles actuels. -
La dernière analyse globale de l'évolution récente des glaciers terrestres (hors Groenland et Antarctique), c'est Kaser et al. 2006 dans les GRL, abstract ci-dessous. Où l'on voit que la perte du bilan de masse s'est accélérée au cours des trente dernières années. Les valeurs les plus récentes (2001-2004) étant plus négatives encore. Je n'ai pas le papier, donc je ne sais pas ce que les auteurs entendent quand ils disent que leurs estimations des marges d'erreur ne sont pas rigoureuses. Mass balance of glaciers and ice caps: Consensus estimates for 1961-2004 Kaser, G.; Cogley, J. G.; Dyurgerov, M. B.; Meier, M. F.; Ohmura, A. Geophysical Research Letters, Volume 33, Issue 19 Abstract - Working with comprehensive collections of directly-measured data on the annual mass balance of glaciers other than the two ice sheets, we combine independent analyses to show that there is broad agreement on the evolution of global mass balance since 1960. Mass balance was slightly below zero around 1970 and has been growing more negative since then. Excluding peripheral ice bodies in Greenland and Antarctica, global average specific balance for 1961-1990 was -219 +/- 112 kg m-2 a-1, representing 0.33 +/- 0.17 mm SLE (sea-level equivalent) a-1. For 2001-2004, the figures are -510 +/- 101 kg m-2 a-1 and 0.77+/-0.15 mm SLE a-1. Including the smaller Greenland and Antarctic glaciers, global total balance becomes 0.38 +/- 0.19 mm SLE a-1 for 1961-1990 and 0.98 +/- 0.19 mm SLE a-1 for 2001-2004. For 1991-2004 the glacier contribution, 0.77 +/- 0.26 mm SLE a-1, is 20-30% of a recent estimate of 3.2 +/- 0.4 mm a-1 of total sea-level rise for 1993-2005. While our error estimates are not rigorous, we believe them to be liberal as far as they go, but we also discuss several unquantified biases of which any may prove to be significant.
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C'est très exactement le niveau où j'interviens. Mais vois-tu, dans le cas dont nous parlons, je n'ai pas seulement "donné mon avis", ce qui a très peu d'intérêt en soi. Je t'ai précisément cité des recherches récentes et peer-reviewed qui ne corroborent pas l'avis de Real Climate. C'est très différent et tu le sais. Je ne t'ai pas dit : "je pense que Raimund Muscheler a tort car voici mon propre calcul". Je t'ai dit : les conclusions de Raimund Muscheler ne sont pas partagées par Solanki, Krivova, Usoskin et quelques autres spécialistes du soleil, en voici la preuve (ie les publications concernées), libre à chacun de juger sur pièces. Ensuite, tu peux rester sourd et aveugle à ces publications sous le seul prétexte que c'est un sceptique qui les signale, ou qu'elles contredisent les conclusions de la hockey team. Le tout est de savoir si l'on veut se faire sa propre opinion en lisant ce que disent aujourd'hui les chercheurs sur un thème donné. Ou simplement choisir une opinion et ne lire ensuite qu'en ce sens. A nouveau, je connais bien mieux la littérature "alarmiste" que tu ne connais son équivalent "sceptique", parce que je lis par principe ce que disent les deux "camps". Et surtout, je lis les chercheurs eux-mêmes parce que c'est le plus instructif et intéressant pour l'amateur que je suis.
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relation gulf stream/petit age glaciaire
charles.muller a répondu à un sujet de the fritz dans Archives
Non, c'est beaucoup moins. Un doublement CO2 seul par rapport à l'époque PI (560 ppm) fait environ 3,7 W/m2 de forçage et +1°C. Ensuite, c'est logarithmique, il faut passer à 1120 ppm pour le même effet. En effet, on doit prendre en compte les autres GES, on part surtout du CO2 parce que c'est lui que nous émettons en plus grande quantité et qu'il a une assez longue durée de vie. L'évolution du CH4, cela reste plus spéculatif compte-tenu de la courbe des vingt dernières années. C'est bien ce que je dis, tout est fondé sur l'évaluation de ces rétroactions positives / négatives, c'est-à-dire à ce stade de qualité des modèles paléo ou GCM sur des projections / simulations incertaines. Cela, c'est un peu un "pari" car les effets de seuil ne sont pas prédictibles comme tels. Nous sommes d'accord, l'évolution de l'homme et de ses activités ajoute une nouvelle incertitude indépendante de la science climatique elle-même. Le problème avec le climat, c'est que je ne peux t'assurer de rien. Disons que le mainstream des chercheurs te répondra sans doute : tous les modèles actuels prévoient un réchauffement compris entre 0,7 et 2,3 °C en 2050 par rapport à l'époque pré-industrielle, votre valeur très élevée de 12°C implique une succession d'effets de seuil ayant une très faible probabilité de survenir à court terme dans nos calculs.Inversement, si je te dis qu'en 2020, la sensibilité 2xCO2 a de bonnes chances de se retrouver dans la fourchette 1,3-2,3 °C, avec 1,8°C comme valeur médiane la plus probable et le bas de la fourchette ayant encore une chance sur cinq d'être vrai, il t'est difficile de me contredire, d'autant que cinq ou six modèles ont déjà 2°C comme valeur médiane (alors qu'aucun des 19 AR4 ont des valeurs compatibles avec ton estimation). Donc, on ne peut pas dire qu'il existe aucun risque climatique. Comme ce risque est très mal évalué et qu'il est loin d'être le seul dans les affaires humaines, je demande un peu de temps pour préciser tout cela. PS : d'autant qu'il faut ensuite passer d'une évaluation des T à une évaluation du "risque" lui-même, c'est-à-dire porter un jugement social, économique, etc. sur le changement acceptable et le changement inacceptable. Pas une mince affaire. Pourquoi 2°C / l'époque pré-industrielle comme seuil à ne pas franchir aurait-il une valeur quelconque ? Ce n'est pas le tout de l'énoncer, il faut encore expliquer en détail pourquoi 3°C représente un changement inacceptable par rapport à 2°C. Bref, justifier son objectif. -
Eh bien par exemple, tu répétais partout "l'activité solaire est stable depuis 50 ans" parce que Gavin le répète, parce que Rasmus le répète et parce que Muscheler l'a dit en premier sur RC, après quoi Gavin et Rasmus l'ont répété, puis toi au bout de la chaîne. Je t'ai récemment expliqué l'origine exacte de ce mantra real-climatesque et montré qu'il y a en fait un débat chez les chercheurs, l'opinion de Muscheler fondée sur le proxy C14 n'étant pas forcément la plus solide pour juger de l'activité solaire des cinquante dernières années, notamment de la période 1950-75 qui n'est certainement pas "stable". Donc, on doit dire au mieux "selon certains l'activité solaire serait stable depuis 50 ans", et non pas asséné cela comme une vérité définitive sous le seul prétexte qu'on l'a lu sur RC, site qui ne donne pas une information complète sur l'état de la recherche climatique.Mais on s'éloigne des cycles du carbone, sujet qui te tient à coeur pour les océans mais semble t'ennuyer un peu pour les sols, si j'en juge par l'ensemble de tes interventions ici n'ayant rien à voir avec le sujet. Dommage, c'est une puits important et son évolution sera intéressante.
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Non, tu m'as mal compris, je suis le voisin de cette fermière, c'est-à-dire que je vis dans le même hameau qu'elle, et non dans une ville futuriste. Je pense que je consomme moins d'énergie qu'elle, d'ailleurs, ce n'est pas trop dur en comparant la consommation d'un ordinateur et d'un engin agricole.
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Un nouvelle méthode d'analyse de l'activité solaire récente
charles.muller a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Sur la rotation différentielle (Wiki) : La rotation différentielle s'observe lorsque la vitesse angulaire d'un corps en rotation varie selon la latitude du point considéré ou sa distance par rapport à l'axe de rotation. Ceci indique que ce corps n'est pas solide. Dans le pdf que tu as donné, l'auteur calcule la vitesse angluaire (omega) à partir des équations (1) à (6). Dans l'équation (1), (a) et sont simplement des facteurs, sans unité donc (la latitude c'est ). Les valeurs d'omega / latitude te sont données dans la courbe de la figure 1 (en degré/jour). Quant à (n), je crois que c'est tout simplement le total des tâches solaires (soit sur le cycle entier, soit sur la période analysée, soit sur la latitude/longitude, etc. selon les différents tableaux où (n) apparaît). -
Le phytoplancton souffre du réchauffement climatique
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Je t'en prie. Il faut être plus fidèle que cela aux articles que tu cites. Le premier terme de ton raisonnement est déjà bien trop simplifié, rappelle-toi que c'est la raison pour laquelle l'amicale de la chlorophylle 66% ne donne pas une vulgaire corrélation SST / NPP. Cela donne plutôt : réchauffement...> ? pression... > ? flux... > ? nébulosité... > ? upwelling / thermocline... > ? couche limite mélangée... > ? THC... > ? poussières/aérosols... > ? cycle solaire... > ? ... (jusqu'au barycentre si besoin) Et bien sûr, je te laisse le soin d'ajouter les paramètres biologiques pertinents pour un modèle biosphère océanique, paramètres qui sont sans doute à peu près aussi nombreux. Après, on commencera ensemble à faire tourner ce beau modèle. J'ai quelques craintes sur un crash dès 2013 pour les simulations, mais on demandera des barrettes mémoire à un mécène. Tiens, le CEA -
relation gulf stream/petit age glaciaire
charles.muller a répondu à un sujet de the fritz dans Archives
Je parlais là du PETM et de l'énigme qu'il représente encore en paléo. Sur la période actuelle, elle ne durera certes pas cent siècles, nous sommes d'accord. Mais pour le PETM comme pour le RC moderne, nous savons au fond que tout repose sur les fragiles épaules du "carbocentrisme" à la mode depuis trente ans. Le forçage CO2 tout seul, même à 1000 ppm, ce n'est pas grand chose en réchauffement direct. On est obligé de passer par la case sensibilité climatique pour que cela prenne de l'ampleur. Et cette sensibilité, on l'obtient par des reconstructions paléo encore pas très au point (comme le PETM) ou par des calculs directs de modèles valant ce que vaut le modèle en simulation du climat réel (c'est-à-dire, pas très au point non plus pour le moment). Je ne tranche pas. J'observe patiemment les pdf et intercomparaisons de la sensibilité climatique. Je m'attends à un lent déclin vers des valeurs pas si éloignées de la simple loi de Stefan. Pour le coup, c'est un pari, ni plus ni moins recevable que celui consistant à miser sur des valeurs élevées. -
Tu ne m'as pas lu. J'apprécie tellement RC que j'en conseille la lecture sur mon site. Ce qui m'amuse ou me désole selon mon humeur et mon interlocuteur, ce sont les croyants de RC (les croyants en général), qui s'agenouillent devant le sabre et le goupillon (le titre et la publication), et qui n'en veulent pas démordre, même lorsqu'on leur explique en détail que les textes de RC (a fortiori les ersatz manicoresques) ne leur révèlent qu'une petite partie des débats en cours. Mais bon, ainsi flotte le consensus, mot qui commence mal et qui finit de manière diversement appréciée.
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Si Thomas le dit, faut s'incliner. Ma voisine, une vieille fermière qui faisait tourner son diesel dans ma cour comme c'est d'usage dans les campagnes arriérées, m'a assuré lorsque je lui ai suggéré de couper le contact pendant notre discussion que ces histoires de gaz dans l'air c'était des c*nneries. Après tout, elle connaît les dictons de la météo populaire. Il y en a 84% de faux, mais je ne puis savoir si elle ne raisonne pas sur les 16% ayant quelque pertinence. La prochaine fois, je parlerai ski avec elle. Ainsi progresse le savoir.
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relation gulf stream/petit age glaciaire
charles.muller a répondu à un sujet de the fritz dans Archives
Oui, mais pour revenir à Pagani (ou à la physique en général), même dans une hypothèse graduelle post-clathrate, il faut pour obtenir ce que tu décris un forçage régulier pendant cent siècles... et on ne le comprend pas. L'hypothèse la plus simple est de choisir une valeur haute de sensibilité climatique GES. Mais alors, il faut appliquer cette valeur aux autres périodes (par exemple dernier maximum glaciaire / présent interglaciaire) et cela ne colle plus très bien. Ou alors imaginer une sensibilité différente. -
Non, non, on va éviter, il y a tellement d'âmes sensibles sur ces forums /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> En y réfléchissant bien de ma carcasse scientiste, même pour la prédictibilité, j'ai du mal avec l'objection quantique. La mécanique quantique me dit : le comportement d'une particule élémentaire ne peut être prédit. J'envoie un rayon X sur une pellicule sensible, je ne peux déterminer à l'avance où sera "l'impact" de chaque photon, vu que le corpuscule est aussi une onde. Bien. De surcroît, si je veux vraiment fixer le comportement de l'onde-corpuscule, j'interviens sur mon champ d'observation de sorte que j'observe l'observation et non plus le réel. Parfait. Néanmoins, le question n'est plus la même si je passe du micro au macro, si je n'essaie plus d'analyser chaque particule subatomique et son nuage de probabilité, mais le comportement plus général de mon rayon X face à ma pellicule sur un nombre suffisant de particules et sur une durée suffisante. Là, je peux prédire ce que va se passer, sans doute de manière encore "probabiliste", mais avec un "bruit" tellement infime que j'ai quelque doute sur son effet concernant mon observation "macro". Il me manque bien des choses pour exprimer cela plus clairement. Mais je discerne mal la pertinence de la translation de l'un à l'autre champ... surtout pour les prévisions du climat.
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Le phytoplancton souffre du réchauffement climatique
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Le DMS, mais c'est quoi cela ? Les aérosols, quel rapport ? Ah, le truc dont on parle un peu dans l'avant dernier Science, en montrant d'ailleurs que le DMS n'est pas le seul facteur en jeu dans les aérosols d'origine biologique et que les variations impliquées sont équivalentes à l'effet indirect des aérosols anthropiques en zone polluée. Ben oui mais il n'y a pas de communiqué, ce n'est donc pas pertinent. C'est encore le enième "détail sceptique" qui ne représente rien, peut-être 0,5% des variations attendues. C'est vrai que 100 fois 0,5%, cela fait 50%. Mais c'est quand même du détail, rien à voir avec la solidité de notre magnifique modèle montrant l'importance centrale des GES, et la montrant d'autant mieux que pas mal de facteurs très incertains comme ce genre de détail ont été éliminés pour ne pas compliquer les calculs... Science 1 December 2006: Vol. 314. no. 5804, pp. 1419 - 1423 DOI: 10.1126/science.1131779 Phytoplankton and Cloudiness in the Southern Ocean Nicholas Meskhidze1*{dagger} and Athanasios Nenes1,2 The effect of ocean biological productivity on marine clouds is explored over a large phytoplankton bloom in the Southern Ocean with the use of remotely sensed data. Cloud droplet number concentration over the bloom was twice what it was away from the bloom, and cloud effective radius was reduced by 30%. The resulting change in the short-wave radiative flux at the top of the atmosphere was –15 watts per square meter, comparable to the aerosol indirect effect over highly polluted regions. This observed impact of phytoplankton on clouds is attributed to changes in the size distribution and chemical composition of cloud condensation nuclei. We propose that secondary organic aerosol, formed from the oxidation of phytoplankton-produced isoprene, can affect chemical composition of marine cloud condensation nuclei and influence cloud droplet number. Model simulations support this hypothesis, indicating that 100% of the observed changes in cloud properties can be attributed to the isoprene secondary organic aerosol. -
Le phytoplancton souffre du réchauffement climatique
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Outre ce qui a été dit plus haut, je reviens rapidement sur ta suggestion de comparaison d'un champ à l'autre. Parce que tu as raison, c'est sans doute assez éclairant pour nos lecteurs qui ne suivent ni la biologie ni la climatologie en détail, mais voient passer les communiqués du labo où le journaliste de connivence a juste changé deux virgules. Pour moi, voilà ce que la chlorophyllie satellitaire donnerait en biologie Communiqué "Une nouvelle étude d'imagerie cérébrale révèle que la boulimie est inscrite au coeur même de notre cerveau. Une avancée majeure pour comprendre et guérir ce terrible mal frappant 1% de la population" Analyse de l'étude Imagerie cérébrale = PET scan. Bof, la TEP a une résolution spatiale très grossière. Zone activée dans le cerveau = Bof, on voit sur les scan un différentiel d'activation selon certaines aires, mais pas clairement quantifié. Nombre de sujets : 12. Bof, c'est encore coûteux l'imagerie, mais avec 12 sujets on ne fait pas grand chose. Durée de l'étude : un mois (test, retest). Bof, le cerveau cela peut bouger, pour différentes raisons, surtout sur une pathologie multifactorielle au long cours comme la boulimie. Conclusion et correction du communiqué On a une étude préliminaire indiquant une éventuelle zone d'intérêt dans le cerveau des patients boulimiques. On va d'abord vérifier sa pertinence par d'autres techniques d'imagerie sur un plus grand nombre de patients. Si l'on a vérifié la corrélation, on va creuser pour comprendre la place de cet indice dans l'étiologie de la pathologie. En tout état de cause, on n'a pas compris grand chose ni encore moins guéri ce mal qui n'est d'ailleurs pas si terrible. Tu as à peu près dans ce cas imaginaire (mais ô combien réaliste) tous les équivalents de l'étude dont on parle : une technique grossière, une variation pas claire, un échantillonage limité et/ou court, un phénomène complexe, aucune analyse détaillée des chaînes de causalité. Comme il m'arrive de rédiger des communiqués pour des camarades biologistes, crois-moi que je mesure assez le chemin de la coupe aux lèvres et de l'étude au média -
Le phytoplancton souffre du réchauffement climatique
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Non, tu as bon sur une des séries de la corrélation, pas l'autre /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Des "preuves" comme cela, j'en redemande au contraire dans chaque numéro de Nature. Tu auras peut-être remarqué que la défense de cette étude déterminante, en dehors de ta vigueur à souligner les malheurs de notre pauvre monde, n'attire que d'assez molles réactions. Je te conseille de relire la discussion sans préjugé, tu verras sans doute pourquoi. Tu peux aussi faire une recherche Google Scholar "temperature+phytoplankton" et "CO2+phytoplankton", faire une petite synthèse des études peer-reviewed que tu vas trouver. Tu comprendras aussi pourquoi il faut mettre en contexte les nouvelles mesures satellitaires assez incertaines sur cette "chose" assez complexe que l'on appelle le vivant. -
Un nouvelle méthode d'analyse de l'activité solaire récente
charles.muller a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Ce premier lien sur Inist ne fonctionne pas sur mon ordi. Tu peux faire un copier-coller de l'abstract et des rf. ? Merci. -
Le phytoplancton souffre du réchauffement climatique
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Ouf l'hypnose a cessé son effet. 3,5 % ? Vecchi, Soden et al sont sûr de leur chiffre, certes obtenu avec un modèle de "dernière génération" ? Cela doit être assez intéressant le contrôle de la simulation à partir des données 1860-1950. Quand on voit le degré d'adéquation des modèles et des réanalyses sur la période récente et sur des paramètres précis de circulation, je confesse un doute hyperbolique sur 140 années de reconstruction de la cellule de Walker avec une variation de cet ordre de grandeur. Mais bon, je pense que c'est une stratégie rhétorique pour rappeler qu'il y a toujours pire que neuf années de chlorophylle (enfin... de spectres lumineux) vue par satellite /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> PS : vas y David, remets 10 schémas pour noyer le plancton et gagner une page /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> -
Le phytoplancton souffre du réchauffement climatique
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Reprends ton souffle. Surtout qu'avec tes animations, cela donne le tournis. C'est pour l'effet hypnose que tu les as choisies /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Donc tu confirmes et de manière "époustouflante", la baisse de productivité est liée au réchauffement ? De l'eau je suppose ? J'avais cru comprendre que c'était plus compliqué que cela. Et tu parles de quelles zones ? Quand cela chauffe en haute latitude, cela décroît pareillement qu'en moyenne ou basse latitudes par exemple ?