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Climat - Le mouvement négateur en France
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Bien d'accord. Difficile, personne ne s'avance à ce genre de quantification, à part Schmidt ou Pielke, mais sur leurs blogs et de manière assez "simpliste". Allez, je dirais entre 30 et 60% pour les 0,8°C (tous GES confondus) /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Non. Les projections 2100 ne sont pas "fiables" (au sens : avoir confiance dans la fourchette elle-même) pour plusieurs raisons. Déjà, je pense que les SRES sont très incertains. Ce sont des simples projections de tendances, avec quelques variations, ne prenant pas en compte tous les possibles. Exemple 1 : beaucoup disent que le peak oil est très proche (2010). Si c'est le cas, la consommation va en prendre un gros coup et baisser très vite dans les décennies suivantes. Le charbon ne remplacera pas tout. Exemple 2 : entre 2020 et 2060, qui est capable de prédire les innovations dans le domaine énergétique, et la facilité avec laquelle ces innovations pourront se diffuser ? Exemple 3 : une horrible maladie émergente (sida puissance 10) se déclare en 2016. Crise mondiale, ralentissement de la circulation des biens et des personnes, etc. 30 ans après, on a toujours pas trouvé le vaccin et on a déjà 430 millions de morts. Etc. Toute prospective est périlleuse, et le SRES sont de la pure prospective, sans aucune "loi physique" pour les contraindre. L'histoire humaine a toujours réservé des surprises, cela ne va pas changer. Ensuite, les scénarios climatiques eux-mêmes ne font varier que les forçages anthropiques (GES, aérosols). Or, rien ne dit que les forçages naturels vont rester stables sur le siècle à venir. Exemple : un équivalent du minimum de Maunder. Comme ces mêmes modèles simulent très mal tous les effets du soleil sur le climat, on ne sait pas ce que cela donnerait. C'est vrai dans l'autre sens : une nouvelle hausse de l'activité solaire, combiné à des hypothèses GES fortes, pourrait faire exploser le haut de la fourchete. Ces deux premiers exemples sont contingents, il s'agit simplement des inconnues qu'un modèle ne pourra pas prévoir de toute façon car il n'a aucune prise dessus. Mais comme la question posée est : peut-on se fier à la fourchette 2100 ? Ces contingences font partie des éléments de défiance. Ensuite, il y a les limites des modèles actuels à conditions égales (c'est-à-dire en supposant que les SRES sont corrects et que soleil/volcan restent stables pendant 100 ans). J'ai pas mal écrit là-dessus. De nombreuses comparaisons intermodèles / réanalyses montrent des carences dans la simulation du climat actuel ou dans la bonne attribution /détection forçage-température. Donc, je ne vois pas pourquoi la fourchette actuelle de la sensibilité climatique ne sera pas revue (à la hausse, à la baisse) dans les années et décennies qui viennent. Même au sein des estimations actuelles, quand la pdf d'un modèle culmine à 0,5°C/W/m2 (c'est déjà le cas pour 6 ou 7 d'entre eux), cela n'exclut pas les valeurs plus faibles (qui sont simplement moins probables en l'état de la simulation, simulation qui elle-même a les défauts précités). Enfin, il y a toute la question des phénomènes non-linéaires à mesure que l'on complexifie les modèles. N'oublions pas que ces derniers restent rudimentaires malgré les progrès des trente dernières années. Et que certains couplages ne font que commencer. Pour toutes ces raisons, la fourchette pourrait très bien être 0,5-2 °C ou 3-9°C d'ici 20 ans. -
"Une Vérité Qui Dérange" : Le Film
charles.muller a répondu à un sujet de UneBulleDeSavon dans Archives
Quand on dit par exemple "il y a consensus chez tous les scientifiques du climat", on sait que l'on parle d'environ 10-20% de scientifiques entièrement d'accord avec le GIEC. C'était du moins de mémoire la conclusion de l'enquête de Von Storch à ce sujet. Je suggère donc que les 20% de scientifiques qui ont été voir le film sont ceux-là. -
Climat - Le mouvement négateur en France
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Cela se précise, mais c'est un peu plus compliqué à mon avis. Le problème, c'est le mot "négateur" lancé à des fins polémiques. Par exemple, John Christy ou Roger Pielke Sr sont deux chercheurs que l'on peut qualifier sans doute qualifier de "sceptiques", pour autant ils ne "nient" rien. Dans cette liste : - je ne nie pas la tendance au réchauffement - je ne nie pas son origine partiellement anthropique - je ne nie pas qu'il puisse y avoir des conséquences négatives En revanche : - je nie que le réchauffement moderne soit pour l'instant exceptionnel - je nie qu'il ait une cause exclusivement anthropique - je nie que ses conséquences soient catastrophiques depuis 1750 - je nie que ses prédictions (et donc ses conséquences futures) soient fiables Il me semble que les trois premières propositions sont un simple constat d'évidence. Elles sont désormais cataloguées comme "sceptiques", ce qui revient dans ce cas à poser scepticisme = réalisme. -
Oui, mais cela ne contribue pas à expliquer pas le décalage HN / HS, au contraire. En moyenne, il y a toujours plus d'aérosols anthropique en HN qu'en HS, donc on peut supposer l'effet inverse (les aérosols contribuent plus à refroidir l'HN et à égaliser les deux hémisphères). Inversement, la rétroaction vapeur d'eau doit être plus forte là où il y a le plus d'océans (je suppose, vu la durée de vie très courte de la VE) donc elle devrait réchauffer l'HS plus que l'HN. Sauf si la rétroaction nébulosité est plus marquée.
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Pour la moyenne 2006, j'avais vu des valeurs plus basses, mais après vérification sur NOAA, on sera sans doute pas loin de tes valeurs, vers 381 ppm. Donc OK pour la précision. Moyenne du "globally averaged marine surface data" pour les dix premiers mois 2006 : GLB 2006 01 381.09 GLB 2006 02 381.71 GLB 2006 03 382.08 GLB 2006 04 382.40 GLB 2006 05 382.34 GLB 2006 06 381.50 GLB 2006 07 379.87 GLB 2006 08 378.41 GLB 2006 09 378.57 GLB 2006 10 380.24
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Le calcul que Pierre Ernest a eu l'amabilité de faire montre qu'il reste 1,8 ppm d'écart entre les min. et max. des courbes moyennées sur trois ans. Je ne sais pas si c'est "grand", je n'ai pas souvenir que Pierre Ernest ait fait cette assertion. Il a simplement répondu à Sirius : "d'après le World data center for GHG, il ne semble pas que la variation de CO2 à l'ile Amsterdam (courbe rouge) soit vraiment copie conforme de celle de Mauna-Loa (courbe verte)"
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Les données NOAA moyennées sur 60 sites Croissance annuelle CO2 NOAA http://www.cmdl.noaa.gov/ccgg/trends/index.php#global 1990 1.27 1991 0.82 1992 0.64 1993 1.13 1994 1.62 1995 2.03 1996 1.10 1997 1.96 1998 2.91 1999 1.37 2000 1.25 2001 1.85 2002 2.36 2003 2.23 2004 1.65 2005 2.42 Les épisodes 1991-92 (Pinatubo) et 1998 (El Nino), double record depuis 1990, montre que la variabilité du CO2 atmosphérique est effectivement dépendante en partie de la variabilité naturelle aussi. (Normal, les activités humaines ne changent pas autant que cela d'une année sur l'autre). Au rythme où cela va, on devrait être entre 384 et 388 ppm en 2010, plus proches des valeurs basses des SRES. Sans parler du méthane, où il était prévu 1850-1950 ppb avec hausse 2000-2010 supérieure à 1990-2000, ce qui est mal parti. Comme les SRES sont la seule partie des modèles où l'on a une synthèse des estimations tous les dix ans, cela permet au moins de voir ce qu'il en est de la fiabilité des scenarii par rapport à la réalité. On ne peut pas en déduire grand chose pour 2100, d'ailleurs. Disons que si 2010 avait été pire que prévu, on en entendrait beaucoup parler dans les gazettes de la catastrophe annoncée. Comme cela semble plutôt bien parti pour être le contraire, on restera discret.
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Climat - Le mouvement négateur en France
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Professionnel, simplement. Je vis de mes écrits. Et toi ? -
Climat - Le mouvement négateur en France
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Décidément, je rate ma fortune. Tu n'aurais pas l'adresse de Monsieur ou Madame ExxonMobil ? Bravo pour ton enquête, c'est captivant, essaie de la vendre au Courrier international, au Nouvel Obs ou à quelqu'autre média rebelle qui ose enfin dire toute la vérité trop longtemps cachée. Tu es le nouveau Zola, la Terre est ton Dreyfus. -
La nuance est que nous parlons simplement de l'interprétation d'une courbe dont les données sont à portée de main, et sur laquelle Holon a émis une supposition dont il n'assume pas la vérification : http://cdiac.ornl.gov/trends/trends.htm
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Climat - Le mouvement négateur en France
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Non, tu n'as pas compris depuis tout à l'heure. Je subodore simplement que l'association "climat-sceptics" a été fondée par un non-francophone doublé d'un non-anglophone. Ce qui limite bien sûr ton champ d'investigation. -
Climat - Le mouvement négateur en France
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Il me semblait bien que tu étais infecté. -
Climat - Le mouvement négateur en France
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Une coquille d'un journal de province doublée d'une incompréhension du journaliste (simple hypothèse). Tu vas nous l'expliquer. Nier, j'imagine. Le contraire de po-si-ti-ver. (Sans doute des hegeliens, tu vois ce que je veux dire). Ah, tu y crois vraiment ? C'est beau la crédulité. Faut bien cela pour penser à partir des communiqués.Moi, je ne suis membre ni de climate sceptique, ni de climat sceptics, ni de klima skeptik... Et toi, petit indiscret, tu es membre de quoi au juste ? -
Faut-il avoir peur des hydrates de méthane ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Merci de ces précisions, je reviendrai sans doute sur certains points. Sur l'origine du méthane océanique, je suis a priori moins sceptique que toi sur l'hypothèse bactérienne, dans la mesure où leur existence (à ces bactéries méthanogènes) est bien documentée à divers étages océaniques et que les produits de décomposition abondent dans l'océan aussi. Par exemple Marchesi et al. sur l'identification des phyla concernés. Sinon, il me semblait que l'analyse des isotopes 12, 13 et 14 du carbone est utilisée (dans l'examen de fossiles ou sédiments) pour déterminer l'origine océanique ou non du méthane. Cette méthode donnerait-elle les mêmes résultats dans ton hypothèse de "précipitation" (ie le méthane précipité ou le méthane produit in situ auraient-ils les mêmes signatures) ? Marchesi Julian R. et al. (2001), Methanogen and bacterial diversity and distribution in deep gas hydrate sediments from the Cascadia Margin as revealed by 16S rRNA molecular analysis, FEMS microbiology ecology, 34, 3, pp. 221-228 Abstract - The microbial community of a deep (to 234 m below the sea floor) sediment gas hydrate deposit (Cascadia Margin Ocean Drilling Program Site 889/890, Leg 146) was analysed for the first time by molecular genetic techniques. Both bacterial and methanogen diversity were determined by phylogenetic analysis of ribosomal DNA sequences. High molecular mass DNA, indicative of active bacteria, was present in all of the samples. Ribosomal RNA genes were amplified from extracted DNA extracted from sediment using bacteria, and methanogen specific PCR primers, the latter designed in this study. Phylogenetic analysis of approximately 400 bacterial clones demonstrated that 96% were members of the Proteobacteria. These clones were affiliated with the a, β and γ subdivisions, with Caulobacter (Zymomonas group), Ralstonia and Pseudomonas phylotypes predominating. The methanogen clones were of low diversity and clustered in three sub-groups. Two of these sub-groups (contained 96% of the 400 clones) were closely related to Methanosarcina mazeii, while the third sub-group clustered in the Methanobacteriales. This analysis of a deep sediment gas hydrate environment shows a bacteria and methanogen community of limited diversity and confirms that the gas hydrate zone is biogeochemically active. These results are consistent with the presence of bacterial populations capable of methanogenesis throughout the core, and suggest that the methane hydrate at this site is at least partially biogenic in origin. -
Comme toujours l'HS est à mi-chemin de l'HN. On avance en général que l'inertie thermique des océans (et leur distribution au nord et au sud de l'Equateur) explique cette différence. Toutefois, sur la carte Nasa-Giss Dec-Nov 2006, on constate que les terres de l'HS se réchauffent moins elles aussi. Je pense que la masse antarctique et la circulation par le mode annulaire austral / SAM doivent aussi changer la donne. Des idées ou des infos à ce sujet ?
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Faut-il avoir peur des hydrates de méthane ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Quelques précisions supplémentaires. J'ai rappelé plus haut que les chercheurs se penchent sur l'hypothèse hydrate de méthane pour des périodes assez éloignées de la nôtre, notamment le PETM qui représente le meilleur cas de figure pour un réchauffement brusque à base de dégazage hydrates. Or, quelques données rappellent à quelles conditions les hydrates de méthane ont pu se déstabiliser à cette époque. Les travaux sur les istopes 018 et le ratio Mg/Ca des foramnifères indiquent que les températures des océans profonds en régions tropicales et subtropicales étaient plus chaudes de 5 à 6°C par rapport à l'époque actuelle. On a relevé des températures de fonds océaniques (aujourd'hui à 3-4 °C) de 12-13°C dans l'Atlantique, 14-16°C dans le Pacifique et même 17-21°C dans l'actuel Océan arctique. On comprend que nous sommes aujourd'hui assez loin d'un tel réchauffement des fonds océaniques, même en cas de forte amplification sur l'Arctique. Et donc que le précédent du PETM ne peut être sérieusement invoqué pour une comparaison avec notre époque - du moins à l'échelle des quelques siècles et sans doute millénaires à venir (sauf si notre modélisation de l'océan se trompe complètement, mais dans ce cas toutes les prévisions sont à revoir). Référence Tripati A., H. Elderfield, Deep-Sea Temperature and Circulation Changes at the Paleocene-Eocene Thermal Maximum, Science, 308, 1894-98 * A ceux que cela intéresse d'approfondir, je signale aussi ce papier intéressant de Dickens, où l'auteur dresse l'embryon d'un cycle des hydrates intégré au cycle du carbone, non seulement pour les épisodes brutaux du type PETM, mais aussi pour les périodes "normales" à flux lents entre l'océan et l'atmosphère. G.R. Dickens, Rethinking the global carbon cycle with a large, dynamic and microbially mediated gas hydrate capacitor, Earth Plan. Sci. Lett., 213, 3, 169-183 Dispo ici (pdf, anglais) : http://terra.rice.edu/department/faculty/j...nsEPSLFront.pdf * Enfin, à titre anecdotique, je signale la page de mon cher confrère Jancovici, d'ailleurs très bien faite pour les explications sur les hydrates de méthane. On appréciera surtout dans les tout derniers paragraphes la manière dont il informe de manière précise ses lecteurs sur les tenants et aboutissants de la question dans le domaine climatique. C'est assez révélateur de sa méthode : rien n'est formellement faux, beaucoup est simplement suggéré... et l'on peut se gratter pour avoir des références précises sur les recherches en cours, surtout lorsque ces références ont des conclusions contradictoires (ou rassurantes). http://www.manicore.com/documentation/serre/hydrates.html -
Faut-il avoir peur des hydrates de méthane ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Les hydrates sont également présents sous le permafrost, pour les mêmes raisons d'ailleurs que dans les océans (pas d'oxygène, des bactéries, de bonnes conditions de pression et de température). Tu trouves par exemple des infos sur cette page des ressources naturelles du Canada : http://gsc.nrcan.gc.ca/permafrost/arcticgas_e.php Il semble d'ailleurs qu'un gisement sibérien a été exploité à Messoyakh, dès l'époque soviétique, quoique l'origine hydrate du CH4 en question ait été parfois discutée. Les Japonais, connus pour leur manque de ressources et leur crainte de la dépendance énergétique, y ont pas mal travaillé : http://www.aist.go.jp/GSJ/dMG/dMGold/hydrate/Intro.html Quant aux estimations du réservoir terrestre, je pense qu'elles sont faibles par rapport au réservoir océanique, mais je n'ai à vrai dire trouvé aucune source sur un ordre de grandeur. -
Comme je le disais dans une autre discussion, je profite du post récent d’Alain pour aborder directement l’hypothèse centrale de son modèle, à savoir une possible rétroaction positive de grande ampleur des hydrates de méthane au cours de ce siècle. Et même à l’horizon des trente prochaines années, avec un seuil situé dans les années 2020. Je synthétise ici mes lectures sur le sujet. Comme elles sont très partielles (mais j’espère pas trop partiales ), le débat permettra d’approfondir. Ce premier texte se concentre sur les hydrates de méthane du réservoir océanique, mais il est aussi pertinent dans sa partie paléoclimatique pour tous les réservoirs en situation de réchauffement. A l'occasion, je ferai une autre synthèse sur les hydrates du permafrost. Les hydrates kesako ? Un petit mot d’abord sur le sujet. Le méthane se forme par la décomposition de matière organique en milieu anaérobie (sans oxygène), dégradation qui est assurée par des bactéries (dites méthanogènes car elles expirent le gaz). Les hydrates de méthane, aussi appelés clathrates de méthane, sont des composés d’eau et de méthane, où le gaz est emprisonné dans les cristaux de la glace. Les hydrates se forment dans les zones épargnées de l’oxygène de l’air, soit le sous-sol (permafrost) et les océans (talus continentaux, entre plateaux et fonds). La localisation des hydrates s’explique par les conditions précises de leur formation, qui demande certaines conditions de température et de pression. Et, bien sûr, la présence de bactéries. On considère le réservoir océanique comme beaucoup plus important que le réservoir terrestre (je me concentre donc sur le premier ici). Il ne faut pas se représenter les hydrates de méthane océaniques comme d’immenses gisements compacts et localisés. Les forages et mesures entrepris par divers Etats et industries de l’énergie (intéressés par son exploitation potentielle) montrent que ces zones à fortes accumulation et concentration sont plutôt rares, et que les hydrates d’une zone donnée sont répartis en de multiples filets et nodules de faibles dimensions. Cette dispersion, tout comme la difficulté intrinsèque des mesures, explique que l’évaluation des réserves d’hydrates de méthane est pour le moment très spéculative. Les premières estimations des années 1970 faisait état de 3*1018 m3. Des données plus récentes (Milkov 2004) ramènent ce chiffre à 1-5* 10^15 m3. Dans ce dernier cas, cela ferait en équivalent carbone entre 500 et 2500 Gt C. C’est-à-dire 2 à 10 fois moins que toutes les ressources fossiles estimées (5000 Gt C). Mais quand même 2 à 10 fois plus que les seules réserves de gaz naturel (230 Gt C). Néanmoins, ces chiffres sont à prendre avec prudence, et c’est le premier problème des hydrates de méthane : on est encore dans le flou en ce qui concerne leur quantité et leur localisation exactes. Hydrates et climat Quel rapport entre les hydrates de méthane et le climat ? L’idée est assez simple : des variations de température (en cas de réchauffement par exemple) ou de pression (en cas de baisse ou hausse du niveau de la mer par exemple) peuvent déstabiliser les gisements océaniques d’hydrates de méthane, et entraîner leur dégazage, c’est-à-dire la libération des molécules de CH4 emprisonnées dans les glaces. On considère qu’1 m3 d’hydrate donne environ 160 m3 de gaz à pression atmosphérique de surface. Il est à noter que les gisements d’hydrate peuvent aussi être déstabilisés par d’autres facteurs, comme par exemple des secousses telluriques. Dans le cas de figure d’un réchauffement, la déstabilisation des hydrates de méthane et le relargage du CH4 dans l’atmosphère pourrait donc agir comme une rétroaction positive. Son ampleur dépend bien sûr des quantités ainsi émises. Si tous les hydrates dégazaient d’un seul coup, cela serait énorme. Si quelques gisements locaux dégazent, cela pourrait passer inaperçu (pour donner un ordre de grandeur, rappelons par exemple que les émissions humaines annuelles de GES sont d’environ 6 Gt C, dans une atmopshère qui en comprend déjà 750 Gt ; et que le taux de CH4 atmosphérique a augmenté de 130% entre 1750 et 2000). Cette hypothèse d’une déstabilisation des hydrates de méthane est-elle crédible ou plausible dans le cadre du RC actuel, et à quelle échéance ? Pour répondre à cette question, on peut avoir deux approches. L’une, purement théorique, consiste à faire un modèle des hydrates de méthane en situation, à quantifier les conditions de leur déstabilisation (température, pression, profondeur), à voir quand et où ces conditions peuvent être atteintes en situation de réchauffement. L’autre, plutôt empirique, consiste à analyser les archives climatiques pour voir si les hydrates de méthane ont contribué à des précédents réchauffements. Je me concentre ici sur la seconde approche, parce que je n’ai pas trouvé d’articles de synthèse sur des modèles d’hydrates (et aussi parce que je n’ai de toute façon pas de connaissances suffisantes pour me prononcer sur ces modèles). Il me semble que Pierre Ernest avait contacté un spécialiste de la question et commencé quelques calculs. Il pourra les reprendre ici. Les hydrates au Quaternaire Sur les paléoclimats, où en est-on ? Concernant le Quaternaire, James P. Kennett (2003) a popularisé au début des années 2000 l’hypothèse du « fusil à clathrate » (clathrate gun), dans un livre publié par l’AGU. Un numéro spécial de la revue American Mineralogist a également paru en 2004 à ce sujet. En substance, les hydrates de méthane se formeraient au cours des périodes glaciaires, puis dégazeraient en partie au cours des interglaciaires, sous l’effet des réchauffements induits par les cycles solaires Milankovitch. Kennett et ses co-auteurs s’appuient sur des micro-épisodes de réchauffement qui ne s’accordent pas selon eux aux données connues sur la circulation océanique ou les autres GES, et que l’on ne peut expliquer par la progression des tourbières en situation de RC (cause habituellement avancée pour la hausse du CH4 aux interglaciaires). Une étude détaillée sur la talus continental californien appuie cette hypothèse. La conséquence en est que si l’on se réchauffe au-delà des fourchettes habituelles des interglaciaires, on augmente le risque de dégazages plus masifs encore, selon une logique de « fuite en avant » (runaway greenhouse gases). Il est à noter que le livre n’a pas été acueilli toujours favorablement par la critique scientifique. Dans une une recension sévère de Science, le géologue Gerald R. Dickens (lui-même spécialiste de la question) écrit : « The book reads closer to a manifesto than to traditional scientific fare. Given this style, the book's contents, and the esteem of the lead author and the publisher, Methane Hydrates in Quaternary Climate Change is arguably the most controversial Earth science book of the new millennium. » Un « manifeste controversé », donc, et surtout le reproche suivant : « The authors provide no compelling evidence that methane released from the sea floor passed through the water column or that atmospheric methane initiated climate change. Until these major holes are plugged, their full hypothesis should rightfully be considered highly speculative. » Le point le plus intéressant est que le comportement du méthane dans la colonne d’eau (après dégazage) n’est toujours pas modélisé, de sorte que l’on ne sait pas la quantité qui se dissout dans l’eau et celle qui parvient réellement à l’atmosphère. Outre ces critiques de l’époque, deux travaux récents ont analysé l’hypothèse de Kennett et de ses collègues sur le présent interglaciaires (et sur un autre épisode de réchauffement voici 38 Ka), et cela à partir de méthodes différentes (forage dans les tourbières pour Mac Donald 2006, analyse des isotopes deuterium/hydrogènes pour Sowers 2006). Leur conclusion est identique : on ne retrouve pas trace des hydrates de méthane. Dans une autre discussion récente, nous avons parlé ici du précédent interglaciaire de l’Eemien (optimum thermique vers 128.000 ans). La zone arctique et péri-arctique, souvent présentée comme fragile pour les hydrates de ses talus continentaux, semblait à l’époque au moins 8°C plus chaude qu’aujourd’hui, avec un forçage régional solaire important (susceptible de réchauffer rapidement la colonne d’eau). Or, les mesures des forages glaciaires montrent que les taux de CH4 et CO2 sont restés à peu près similaires aux autres interglaciaires, et on estime que la Tm globale était 1 à 2 °C plus chaude quaujourd’hui, ce qui ne plaide pas en faveur d’un relargage importante et d’une « course en avant » massive. Ces quelques éléments incitent à penser que le hydrates de méthane n’ont pas joué de rôle majeur au cours du Quaternaire, et que leur stabilité est meilleure que ne le supposent Kennet at al. Autant le dégazage de filons et gisements locaux les plus instables est une hypothèse probable, autant un dégazage massif et significatif pour le climat à courte échéance semble très incertain dans les archives récentes. Périodes plus anciennes : P-T et PETM En est-il de même pour des épisodes plus anciens ? Le rôle des hydrates de méthane a été mis en avant pour deux périodes : le maximum thermique Paléocène Eocène (PETM) et la crise Permien Triassique, voici respectivement 55 Ma et 250 Ma. Ces périodes plus anciennes sont bien évidemment plus spéculatives, et l’hypothèse hydrate de méthane n’est plus la seule sur les rangs, non plus que que l’hypothèse réchauffement comme source de leur déstabilisation : météorite, volcanisme intense et tectonique des plaques figurent en bonne place, notamment pour l’extinction P-T (et aussi pour le PETM dans le cas du volcanisme). Certains auteurs comme P. Wignall ou M. Denton soutiennent l’hypothèse clatrates, mais il est assez difficile de faire la part des choses à ca stade. Pour le PETM, G. Schmidt et D.T. Shindell ont développé un modèle assez précis afin d’analyser les différents scénarios en rapport avec les hydrates de méthane. Ils concluent à un relargage plausible de 1500 Gt étalé sur 500 à 20.000 ans, avec un pic de forçage radiatif compris entre 1,5 et 13,3 W/m2, la valeur la plus probable (la plus conforme aux autres proxies) étant de 3 W/m2. C’est beaucoup et très peu à la fois, puisque cela correspond aux forçages GES 1750-2000. Ma conclusion de tout cela est assez « faible », ce qui est normal vu l’approche empirique choisie : - il est peu probable que les hydrates de méthane aient joué un rôle important au cours des dernières centaines de milliers d’années ; - il est peu probable qu’ils jouent un rôle majeur de rétroaction à brève échéance (2100), notamment dans la zone où le plus fort réchauffement est attendu (Arctique) ; - il est probable qu’ils aient eu une influence sur le climat dans des périodes plus anciennes ; - il est surtout nécessaire de développer des modèles des hydrates afin de connaître a- les effets exacts des dégazages entre la colonne d’eau et l’atmosphère et b- les conditions exactes de leur déstabilisation. Et de faire ensuite des scénarios projectifs crédibles selon les évolutions climatiques attendues. La conclusion plus directe est que je ne suis pas d’accord avec le modèle d’Alain, en toute amitié bien sûr Références Dickens G.R. (2003), Science, 299, 1017 Kennett J.P. et al. (2003), Hydrates in Quaternary Climate Change, American Geophysical Union, Washington, DC. MacDonald G.M. et al. (2006), Rapid early development of circumarctic peatlands and atmospheric CH4 and CO2 variations, Science, 314, 285 - 288. Milkov, AV (2004). Global estimates of hydrate-bound gas in marine sediments: how much is really out there?. Earth-Sci Rev 66 (3-4): 183-197. Schmidt, G.A., D.T. Shindell (2003), Atmospheric composition, radiative forcing, and climate change as a consequence of massive methane release from gas hydrates, Paleoceanography, 18, 1004, doi: 10.1029/2002PA000757, 2003 Sowers T. (2006), Late quaternary atmospheric CH4 isotope record suggests marine clathrates are stable, Science, 311, 838 – 840.
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Dans les GRL, je signale aussi cette étude de Chase et al. remettant en contexte la canicule 2003 sur les tendances des étés 22-80 °N depuis 1979. On en trouve le texte intégral sur le blog de Pielke, à cette page : http://climatesci.atmos.colostate.edu/2006...global-context/ GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 33, L23709, doi:10.1029/2006GL027470, 2006 Was the 2003 European summer heat wave unusual in a global context? Thomas N. Chase Klaus Wolter Roger A. Pielke Sr. Ichtiaque Rasool Abstract - We place the European summer heat wave of 2003 in the context of other extreme summer tropospheric temperature events from 22°N to 80°N since 1979, as well as globally using annual averages. The analysis is performed in terms of standard deviations (SD) exceeded and correlations between regional extremes and temperatures at larger spatial scales. As has been pointed out previously the heat wave was statistically unusual and was a deep tropospheric phenomenon. In this analysis we also find the following. (1) Extreme warm anomalies equally, or more, unusual than the 2003 heat wave occur regularly. (2) Extreme cold anomalies also occur regularly and occasionally exceed the magnitude of the 2003 warm anomaly in terms of the value of SD. (3) There is a correlation between global and hemispheric average temperature and the presence of warm or cold regional anomalies of the same sign (i.e., warmer than average years have more regional heat waves and colder than average years have more cold waves). (4) Natural variability in the form of El Niño and volcanic eruptions appear to be of much greater importance in causing extreme regional temperature anomalies than a simple upward trend in time. Extreme temperature anomalies in the wake of the 1997–98 El Niño were larger than the anomalies seen in summer 2003 both in area affected and SD extremes exceeded. (5) Regression analyses do not provide strong support for the idea that regional heat waves are increasing with time.
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Pour l'Arctique, c'est l'étude de Holland et al. C'est amusant, parce que dans la même livraison des GRL, il y a aussi le papier de Winton. Sa conclusion ci-dessous est qu'il faut un réchauffement très important de 13°C pour parvenir à la fonte totale et que c'est un phénomène géographiquement confiné : "Thus, the model results are equivocal on the mechanism and magnitude of enhanced climate change associated with the removal of Arctic sea ice but are in agreement that it is a process that occurs only after considerable warming (about 13 above modern) and is geographically confined." Mais bon, les choix éditoriaux de l'AFP pour rendre compte de la recherche, cela fait longtemps que l'on connaît leur objectivité. Partons donc tous ensemble sur l'estimation la plus pessimiste des 7 projections de Holland et oublions cet empêcheur de fondre en rond de Winton. GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 33, L23503, doi:10.1029/2006GL028024, 2006 Future abrupt reductions in the summer Arctic sea ice Marika M. Holland Cecilia M. Bitz Bruno Tremblay Abstract - We examine the trajectory of Arctic summer sea ice in seven projections from the Community Climate System Model and find that abrupt reductions are a common feature of these 21st century simulations. These events have decreasing September ice extent trends that are typically 4 times larger than comparable observed trends. One event exhibits a decrease from 6 million km2 to 2 million km2 in a decade, reaching near ice-free September conditions by 2040. In the simulations, ice retreat accelerates as thinning increases the open water formation efficiency for a given melt rate and the ice-albedo feedback increases shortwave absorption. The retreat is abrupt when ocean heat transport to the Arctic is rapidly increasing. Analysis from multiple climate models and three forcing scenarios indicates that abrupt reductions occur in simulations from over 50% of the models and suggests that reductions in future greenhouse gas emissions moderate the likelihood of these events. * GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 33, L23504, doi:10.1029/2006GL028017, 2006 Does the Arctic sea ice have a tipping point? Michael Winton Abstract - Two IPCC fourth assessment report climate models have Arctic Ocean simulations that become sea-ice-free year around in 1%/year CO2 increase to quadrupling experiments. These runs are examined for evidence of accelerated climate change associated with the removal of sea ice, particularly due to increasing surface albedo feedback. Both models become seasonally ice-free at an annual mean polar temperature of −9°C without registering much impact on the surface albedo feedback or disturbing the linear relationship between Arctic Ocean climate change and that of the surrounding region. When the polar temperature rises above −5°C, however, there is a sharp increase in the surface albedo feedback of one of the models, driving an abrupt elimination of Arctic ice and an increase in temperature above that expected from warming of the surrounding region. The transition to ice-free conditions is more linear in the other model, with ocean heat flux playing the primary driving role.
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Pas très intéressant ce texte. Rahmstorf a pondu un modèle semi-empirique très simple, mettant en rapport le niveau moyen et la température moyenne. dH/dt=a(T-T°) H = niveau moyen de la mer, T = température moyenne, T° = température moyenne à l'équilibre avant le forçage. L'évolution dans le temps H(t) n'est pas connue, il fait une approximation d'accroissement linéaire dans les premières phase de hausse. H(t) se calcule par la seconde équation de son modèle : a*intégrale(t° à t) [T(t) - T°]dt' Il l'a appliqué aux données disponibles 1880-2001 et il obtient la valeur du coefficient a = 3,4 mm/an/°C. Et pour le délai total du nouvel équilibre des niveau des mers, cela fait une fourchette 3000-6000 ans. Rahmstorf extrapole ensuite à 1990-2100 avec les valeurs des scenarii GIEC/IPCC et il trouve à l'arrivée 55-125 cm, ou 50-140 cm avec une déviation standard. En terme de modélisation, cela n'apporte rien de nouveau parce que le calcul est très simplifié et purement statistique (rien sur la physique des glaces ou de l'eau, rien sur la paléo permettant de préciser exactement le délai / rythme de réponse des océans au T). Et la validation par les données niveau de la mer depuis 1880 est quand même à prendre avec des pincettes, vu la qualité de plus en plus médiocre alors que l'on recule dans le temps. De surcroît, la pente de sa courbe ne ressemble guère à celle que l'on trouve chez Jevrejeva, S. et al. 2006, par exemple. Ces derniers avaient il est vrai retiré le signal des oscillations quasi-périodiques (variabilité intrinsèque), dont Rahmstorf ne tient pas compte. Son papier commence par (et fonde sa nécessité sur) une critique en règle des modèles actuels, qui n'intègrent pas selon lui la dynamique des glaces dans l'estimation du niveau des mers (et qui sont même très incertains sur la dilatation thermique). Il a dû être un peu échaudé par IPCC 2007 et son bilan de masse Groenland / Antarctique 2080-2100 /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Il remarque aussi que les mesures de hausse depuis les années 1990 correspondent au plus élevé des scenarii GIEC/IPCC en y ajoutant encore la plus haute incertitude sur le bilan de masse, ce qui incite à supposer une sous-estimation. A voir, c'est très discuté (Lombard 2005, Ngo Duc 2005 Jevrejeva 2006). Mais enfin, il est sûr que l'évolution de la courbe Jason-Topex sera intéressante à suivre dans les années qui viennent., car le fait est que la hausse a un rythme soutenu.
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Un milliard d'arbres pour lutter contre le réchauffement
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Pour le biocarburant, il semble que les nouvelles gammes type Btl se sont améliorées par rapport à la première génération. Sous réserve du sérieux de cette analyse concernant nos voisins allemands : http://www.latribune.fr/info/Une-etude-pre...ne/Articles.nsf -
En parlant de chien, tu n'es pas sans me rappeler ces roquets furieux et désordonnés mordant tous les mollets à portée de leurs petites dents. Ton agressivité permanente et ta logorrhée superficielle nuisent décidément à la qualité des débats ici. Mais tu as finalement raison sur un point : le post d'Alain est encore bien trop généraliste et prête visiblement à toutes les dérives de ce genre, où ta vacuité excelle à se dissimuler derrière la profusion des images et des slogans. Je répondrai quand j'en aurai le temps par un nouveau post centré sur l'hypothèse clathrates. En général, quand on essaie ainsi d'aller au fond des choses sur des thèmes précis, on est un peu moins importuné par ceux qui n'ont rien à en dire. Je t'abandonne donc ici.
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L'intérêt de la contribution d'Alain est qu'il ne se tient pas aux prévisions du GIEC. Sinon, on parle de celles-ci, mais ce n'est plus le même débat. Dans le texte ci-dessus, Alain expose clairement un seuil à venir vers 2025, entraînant la gazéification massive des hydrates de méthane. Par ailleurs, le résumé de son livre explique tout aussi clairement la différence entre son modèle du cycle du carbone et ceux en cours aujourd'hui : Sinon, tu as un débat en cours sur les glaciers alpins, un autre sur la notion de réchauffement dangereux, un troisième sur les Caraïbes... Toute la place nécessaire pour approfondir en détail chaque point, et non tout mélanger de manière confuse et improductive. Ici, on approfondit la thèse principale d'Alain. Du moins on va essayer de le faire.
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Cela, c'est déjà pris en compte par les modèles actuels des "climatologues officiels" comme dit Alain, c'est notamment ce que l'on appelle l'amplification polaire. Mais ces modèles ne concluent pas à l'emballement décrit par Alain, et la différence des deux analyses provient pour l'essentiel du comportement des hydrates de méthane. Alain est le mieux placé pour confirmer ou infirmer cela, mais c'est ce qui ressort de ses différentes interventions, dont le résumé en débat. PS : Essaie donc d'en rester à des questions climatiques, plutôt que politiques ou maintenant morales. Je sais que ce n'est pas ton terrain de prédilection, mais il se trouve que c'est celui de ces forums.