Kyrion

Rue de la mairie à Buhl : Bon je taquine mais c'est vrai que cette ligne pluvieuse fait davantage penser à une synoptique estivale et convective qu'hivernale (pas mieux dans le Vercors aujourd'hui).

Bon pour renouer un peu avec le coeur de ce topic entre 2 gifs (), je vais essayer de maintenir notre général sous assistance respiratoire... Si on reste focalisé sur nos cartes européennes, c'est vrai que la situation semble bloquée ad vitam aeternam et peut-être bien qu'elle le restera. Mais si on prend de la hauteur, ça fait quand même plusieurs sorties que notre VP devrait s'en prendre une bonne d'ici une 10aine de jours. Côté Pacifique d'abord ; mais également potentiellement via l'Eurasie où la fin du rail perturbé pourrait permettre l'advection d'une anomalie de HGP quelque part vers le nord : : On retrouve ces soubresauts du VP sur la carte des écart-types, y compris chez CEP, qui nous avait habitué à moins d'hésitations dans ces secteurs. Idem sur les moyennes où on devine en fin de rail perturbé l'infiltration d'anomalies hautes et une légère scission du VP : Ca ne changera peut-être rien à la synoptique "locale" et il est même assez probable qu'avec la concentration du VP sur le Groënland, cette perturbation du VP ne fasse que renforcer le courant zonal chez nous. Mais sait-on jamais, la situation me parait un peu moins figée que ne le laisse entrevoir la dernière sortie de l'européen. Et pour rester dans la tradition de ce topic... il n'est peut-être pas mort... :

Oui, c'est bien ça. Rencontre de deux flux différents favorables aux mouvements verticaux. Sinon un paramètre que j'utilise rarement, mais la carte des vitesses verticales est un autre moyen de mettre en image ces mouvements ascendants (valeurs négatives) induit par ce forçage en basse couche. Elle recoupe assez fidèlement celle du vent et permet de zoner les secteurs à fort potentiel précipitant. Mais les chasseurs d'orages pourront t'en parler mieux que moi :

Peut-être pas de vigilance orange pluie mais un passage possible en orange via la carte vigicrue. On a déjà quelques cours d'eau en vigilance jaune en raison des pluies des dernières 24h, donc on peut éventuellement envisager en fin d'épisode un passage ponctuel en orange inondation, notamment pour la Sarre. Ca me semble juste mais pas impossible. En revanche pour le seul critère pluie ça m'étonnerait qu'on sorte le carton orange. Ci-joint les prévisions (jusqu'à demain 12h, avant que l'épisode ne soit terminé) pour la Sarre à Wittring avec en crue de référence juin 2016 (épisode orageux à l'époque qui avait apporté à peu près la même lame d'eau) : Il faudrait que je retrouve les données mais on serait a priori sur les bases d'une crue quinquennale. Rien de remarquable mais en ces périodes de disette...

Ta carte montre le point de rosée, en T2m ça reste d'un -très- haut niveau :

Topic qui aurait peut-être mérité un peu plus d'animation car même si on attend tous l'hiver, la semaine à venir ne s'annonce pas si inintéressante en terme de temps sensible et même la fin d'échéance n'apparait plus si limpide synoptiquement. - Lundi et mardi marqueront la transition entre le flux d'O/SO humide que nous avons connu ce week-end et l'invasion polaire par le flux de NO sur une large frange est du pays. On identifie sans mal cette interface entre advection douce pilotée par le profond thalweg Atlantique et l'advection polaire avec cette dépression sur les Îles Britanniques. La carte des vents illustre bien cette zone de convergence entre ces flux divergents : En terme de temps sensible, cette transition associée à un fort dynamisme en altitude va provoquer des précipitations durables sur le nord du pays avec un front ondulant et faiblement mobile de Brest à Strasbourg (large bande à 30/50mm). Dans le même temps, au sud, le cocktail hautes pressions, masse d'air douce et sèche devrait favoriser l'envolée des températures (Tn > 15° ; Tx > 20°). Enfin, cette transition sera associée au retour de la neige sur les massifs de l'est au cours de la journée de mardi. Le front principal s'évacuera rapidement, mais le front froid pourrait être plus bénéfique par orographie aux Jura et aux Alpes : on peut s'atteindre à une 20aine de cm > 1000m. Avec l'arrivée du front froid on pourrait aussi observer des flocons en plaine mais cela devrait rester marginal. - Mercredi et jeudi retour des hautes pressions par l'ouest avec le déplacement de la dorsale sur l'Europe occidentale. En basse couche, on restera soumis à l'advection polaire du début de semaine avec le retour d'un temps calme et plus au moins ensoleillé selon dissipation de l'humidité accumulée les jours précédents (avantage à la brume dans les zones habituelles : plaine d'Alsace, Val de Saône...). Retour de gelées généralisées en plaine et soleil en montagne : - Vendredi et samedi : là on commence à se heurter à la barrière classique de prévisibilité pour le temps sensible à J+5. Selon les modèles, le retour du courant d'ouest est plus au moins rapide ainsi vendredi pourrait rester une journée fraiche à l'est alors que l'ouest renouerait avec des conditions humides et douces. Grosse incertitude pour le week-end puisque selon les modèles et la limite barocline on alterne entre du pluvio-venteux et du doux-sec. Je m'arrête là en terme de temps sensible puisqu'on voit apparaître à partir de ces échéances des différences importantes sur le plan synoptique cette fois. Cela marque une transition parfaite avec le prochain topic puisqu'on voit s'affronter 2 scénarios assez différents selon les modèles. Brièvement, on trouve d'un côté l'américain avec le retour d'un flux zonal rapide, faiblement ondulant et s'infiltrant loin sur le continent ; côté européen et canadien on retrouve un redressement du flux aux abords de l'Europe occidentale avec les reliquats de notre thalweg qui ont bien plus de mal à s'évacuer vers l'est : On est d'ailleurs pas très loin d'un blocage sur le canadien et on retrouve un peu la même trame sur l'américain à plus long terme. On verra s'il s'agit d'une simple lubie des modèles, à défaut ça pourrait offrir de nouvelles perspectives pour le mois de février avec pour la première fois une possibilité d'accumulation de froid sur l'Eurasie et un grain de sable dans la concentration du VP. Edit : CEP 0z est un adepte du "ni-ni" : ni blocage, ni invasion dépressionnaire.

Pas nécessairement ;). Si on reprend les archives de l'hiver 89/90 on est quasiment sur un copié/collé de ce que l'on connait actuellement avec une prédominance du flux de SO et une alternance d'un temps frais et doux/humide selon la latitude de la limite barocline. Les rares périodes fraiches étant dues comme actuellement aux inversions. Pendant les 3 mois de ce fameux hiver on a alterné entre AF, flux de SO anticyclonique et zonal temporaire. Ca ne va pas rassurer les hivernophiles (moi y compris), mais ce mois de février 1990 reste encore aujourd'hui le plus doux concernant la Txm sur de nombreuses stations du nord-est (12,6° de Txm à Nancy pour une normale 81-10 de 6,5° !). L'analogie avait été faite début janvier avec ce funeste hiver et je trouve que les semaines passant, on en retrouve de plus en plus toutes les caractéristiques. Y compris le possible passage du zonal courant février. Concernant le déblocage de la situation à l'époque et bah... il n'a jamais eu lieu. Heureusement, le climat ne fonctionne pas par analogie, mais bon tout ça pour dire que la circulation actuelle pourrait très bien perdurer jusqu'à la fin de l'hiver. @Zifool : Je n'ai jamais dit le contraire.

Effectivement, l'expression était peut-être maladroite . Je voulais plutôt mettre l'accent sur une tendance qui présente déjà un certain degré de fiabilité quand on regarde les moyennes malgré l'échéance : à savoir le caractère rectiligne de ce courant zonal et ses conséquences côtières. Après, je suis d'accord, l'environnement synoptique se prête à ce genre d'extrême mais là on rentre dans quelque chose de bien plus fin.

Les sorties de ce soir confirment les messages précédents. Ca fait bien longtemps que je n'avais plus vu (2014 ?) sur les sorties un zonal si bas en latitude et surtout être capable de pénétrer autant à l'intérieur du continent. C'est surtout ce dernier point qui tranche avec la synoptique de décembre où on était plutôt sur un train d'ondes de courtes amplitudes avec notre pays en fin de rail perturbé. Plus que les hypothétiques coup vent, c'est vraiment le train de houle qui risque d'être impressionnant avec ce flux rectiligne sur plusieurs milliers de kms (a fortiori avec les gros coeffs) : Je serais curieux de connaître la suite de cette sortie avec cette légère ondulation côté américain. Sur le plus long terme, il ne faudra pas compter sur la stratosphère pour espérer un ralentissement de ce courant zonal ou une destructuration du VP. Si destructuration il y a, elle n'aura pas été initiée par ce qu'il se passe en haut.

Oui, à long terme le règne des HGP semble s'affirmer mais la moyenne de l'ensemble et le déterministe sont peut-être un peu trompeur quant au panel des possibilités. Je ne sais pas si cela sera encore le cas ce soir, mais sur les 50 scénarios de l'IFS matinal il y en avait un bon paquet qui voyait le thalweg s'isoler plutôt à proximité de nos côtes Méditerranéennes que sur la Mer Egée tel que l'envisage le déterministe. Concrètement, pas une énorme différence synoptique mais une différence en terme de temps sensible probablement importante de température sur la majeure partie du pays mais aussi d'agitation sur le sud. Pas mal de tentatives d'AS également, ce qui parait finalement assez logique avec le décrochage d'un thalweg sur l'Europe occidentale et dans le même temps un gros dynamisme sur le secteur Groënland/Islande. Donc retour des HGP oui, mais le thalweg pourrait être balayé un peu moins vite que prévu et la goutte froide rejetée moins à l'est.

C'est hors topic et je partage votre frustration puisque nous sommes dans la même situation dans le Vercors, mais avec les perspectives qui s'ouvrent la semaine prochaine ça ne serait que reculer pour mieux sauter. Ca fait plusieurs jours qu'on voit que la situation actuelle serait foireuse même si on pouvait à un moment espérer une limite barocline plus nordique en restant en marge du flux de SO. Il faut naturellement être prudent mais la semaine prochaine devrait quand même être bien plus favorable. Avec le retrait de l'AA sur l'Atlantique, soit on enchaîne quelques jours de flux de N/NO plus au moins dépressionnaire, soit on observe une circulation sous blocage avec un AA centré sur les Îles Britanniques. Dans les 2 cas, ce qui tombera en début de semaine prochaine devrait se maintenir pendant un petit moment. Peut-être un excès de relativisme mais j'ai presque envie qu'après ces dernières semaines chaotiques nous ne sommes plus à quelques jours près pour observer l'arrivée des conditions hivernales.

A Strasbourg c'est déjà 12 secondes : le temps de voir fondre LE flocon. @RomainD

Certains scénarios du panel n'en sont pas très loin et même s'il exagère probablement l'effet de foehn, synoptiquement les différences avec GFS ne sont pas énormes. J'ai l'impression que la capacité à drainer une masse d'air africaine exceptionnellement douce, outre le thalweg en amont, tient également à la présence ou non d'une goutte froide au large de la Grèce. On l'identifie assez clairement sur la carte des T° à 500 hPa et j'ai l'impression que c'est elle qui est capable de jouer les troubles-fêtes en coupant le flux de S (GFS vs GEM) :

Continuité, évolution ou révolution ? L’échéance encore lointaine permet pour le moment à chacun de trouver un scénario correspondant à ces termes. Cependant, ce topic semble tout de même marquer une certaine continuité puisqu’il devrait débuter sous le règne des hautes pressions. D’un point de vue synoptique, on retrouve les mêmes acteurs que ces dernières semaines avec dans l’ordre : - un VP concentré qu’on visualise sans mal grâce à la ceinture du courant jet très homogène de part et d’autre de l’hémisphère - une déviation nette de cette circulation zonale aux abords des Açores avec une récurrence à voir les thalwegs plonger sur le proche Atlantique - de manière subséquente un redressement du flux aux abords de l’Europe occidentale Sans trop m'avancer, je pense que le schéma global (synoptique) est cerné pour le début de ce topic. Ce qu'il restera à déterminer et qui influera fortement le ressenti, notamment sur la moitié nord, sera la latitude de la limite barocline. Si celle-ci est rejetée vers le nord, le temps sera calme et globalement doux mais sans excès (AF) ; si celle-ci tangente notre pays alors on se trouvera au coeur du dynamisme et de l'advection douce avec des températures remarquablement douces (flux de SO). On retrouve cette hésitation sur la carte d'écart-type. Très bonne fiabilité sur les racines et la trajectoire "française" de la dorsale, incertitude sur sa capacité de propagation vers le nord (limite barocline) : La seconde partie de topic est plus intéressante à analyser puisqu'elle est pour le moment bien plus ouverte et incertaine. En effet, on observe une très nette différence de gestion du vortex polaire entre l'Européen et l'Américain. Le premier envisage une destructuration initiée notamment par la dorsale Pacifique favorisant la propagation d'un mouvement ondulatoire, y compris côté Atlantique (CEP + moyenne ens) : Tout le contraire de l'Américain qui ne voit pas cette déformation du courant jet et maintient le ceinture polaire de part et d'autre de l'hémisphère (GFS + moyenne ens) : Ce qui est intéressant et mérite d'être souligné c'est que chacun des déterministes est soutenu par la moyenne de son ensemble. On a donc une gestion du VP très différente selon les modèles et cela pourrait avoir des conséquences pour l'ensemble du mois de février : - si la destructuration ne s'opére pas maintenant et lorsque l'on sait qu'il faut souvent une succession de dorsales pour obtenir un décrochage polaire conséquent, on pourrait presque dire que l'hiver sera plié en plaine. - a contrario, si un mouvement ondulatoire s'initie comme l'envisage l'européen alors on verra probablement apparaitre des situations favorables en fin de topic. Mais il faut garder à l'esprit que la proximité structurelle de la dorsale Atlantique cet hiver plaide davantage pour des décrochages polaires sur l'Europe centrale : NAEFS (certes issu du panel GEFS + GEM) illustre bien ce risque avec un retrait des HP vers l'Atlantique qu'on pourrait supposer positif mais sans pour autant causer de décrochages polaires, la faute à la concentration du VP limitant les échanges méridiens.

Salut l'équipe, Par rapport à la carte de température sous abri je me demandais si on pouvait y ajouter quelques paramètres/calques, en vrac quelques idées : - même si cela fait la richesse de la carte, serait-il possible de créer un onglet dans les paramètres permettant de dissocier les StatIC d'une part et les synop/stations MF de l'autre ? Cela permettrait d'accéder rapidement à des stations qui disposent d'une climatologie longue et pouvoir se faire une idée des anomalies +/-. - dans le même ordre d'idée serait-il possible par rapport à ces même stations issues du partenariat d'afficher une carte des anomalies de température par rapport à la moyenne (Tn/Tx journalière) ? Cela permettrait en un coup d'oeil de voir sur un plan national où se situe la journée par rapport à la moyenne mensuelle. Cela permettrait d'éviter de nombreux biais tant à notre niveau que dans les médias : 7° à Strasbourg c'est tout aussi anormalement doux qu'un 13° à Toulouse. Mais ça on n'arrive pas pour le moment à se le représenter visuellement. Bon je vais pousser un peu loin mais il pourrait être également intéressant de récupérer la Tn/Tx d'un panel de 10/15 stations représentatives et de calculer quotidiennement l'écart par rapport à la moyenne. Je sais que certains le font manuellement et ça pourrait être intéressant de voir en un clin d'oeil par cet indicateur national où se situe le mois en cours par rapport à la moyenne de ces dites stations. Je me doute qu'il y a eu d'autres priorités, notamment en cette période de renouvellement d'adhésion, mais si jamais cela est faisable je pense que ça pourrait apporter un vrai plus .

Il faudra compter sur le caractère visionnaire du déterministe américain parce que si on raisonne en terme de moyenne, la dernière sortie doit se trouver quelque part par là : En revanche, on peut tout de même noter toujours sur les moyennes une gestion assez différente à long terme du thalweg Atlantique entre l'Européen et l'Américain. Là où le premier continue à voir un écoulement des bas géopotentiels vers les Açores et un redressement du flux sur l'Europe occidentale, le second envisage un schéma un peu plus dépressionnaire (moins anticyclonique ?) : Et c'est peut-être plus visible si on y associe la carte d'anomalie des géopotentiels (cf : anomalie centre Atlantique) : Sur l'Europe occidentale pas de changement dans l'immédiat, mais aux échéances suivantes l'anomalie positive tend à se résorber et à se déplacer sur l'Atlantique chez GEFS. Cela correspond à une part probablement plus importante de scénarios envisageant un déferlement polaire sur l'Europe à long terme. Scénarios minoritaires chez l'Européen. Autre élément à noter et qui avait déjà été soulevé par d'autres intervenants, c'est la tendance aux ondulations à long terme. Nous ne sommes toujours pas sur de grandes oscillations mais ça fait plusieurs sorties qu'on voit apparaitre ce mouvement, y compris chez l'européen : Je n'aurais probablement pas posté ce message dans l'autre topic mais dans le cadre de recherches de signaux hivernaux, il y a quelques éléments sur lesquels on peut s'appuyer à long terme. Pour espérer.

Effectivement, ce n'est pas le lieu mais force est de constater que ton message donne totalement raison à Ljos. A part la caricature qui te sert de moyen d'esquive (consciemment ou inconsciemment ?), à aucun moment tu n'apportes quelque chose de concret dans tes messages. A titre perso, je trouve qu'on attribue parfois à tort différents événements au RC -y compris sur des synoptiques qui s'inscrivent parfois dans des cycles- sauf que si on raisonne en terme de tendance globale, celle-ci est vérifiable, vérifiée et s'inscrit désormais dans le temps long. Donc si tu penses convaincre les lecteurs en te contentant simplement d'affirmer que la majorité est naïve ou manipulée, je pense qu'à part renforcer ta propre conviction, tu ne rallieras pas grand monde à ton opinion. Et pourtant, vraiment, j'aimerais que tu aies raison. --- Pour revenir aux prévisions, toujours un petit coup de pinceau à prévoir en milieu de semaine. GFS étant probablement ce matin le plus intéressant avec une LPN basse favorable aux Pré-Alpes, c'est moins vrai sur CEP où l'altitude charnière devrait plutôt se situer au dessus de 1300/1500m. A long terme, malgré le retour inéluctable des hautes pressions, les prévisions me semblent un peu "moins pire" qu'il y a 48h avec un flux de SO qui devrait être un peu moins dynamique dans la durée. Un passage compliqué inévitable le week-end prochain avec vent, douceur et humidité mais il semblerait que par la suite la limite barocline soit une nouvelle fois rejetée vers le nord mais l'échéance est encore bien lointaine.

5ème de la saison, "dommage" que les inversions se terminent puisqu'Entzheim aurait pu commencer à titiller la station du... Grand-Ballon (8 journées sans dégel pour le moment) . Symptomatique de l'absence de froid en altitude cette saison.

La semaine couverte par ce topic semble être bien partie pour être celle avec la plus grosse anomalie positive de l'hiver. Malgré une limite barocline qui reste à déterminer et qui pourrait influencer plus au moins sensiblement le nord de la France en 1ère partie de semaine, on semble se diriger vers un flux de SO particulièrement doux pour la saison. Jusqu'à présent les situations anticycloniques étaient marquées par une prédominance des HP sur notre pays avec un dynamisme rejeté loin de nos frontières favorisant les inversions sur une partie plus au moins grande de la France (début janvier, actuellement...). Cela permettait de "tempérer" un peu les excès en plaine. La semaine prochaine la situation sera tout autre avec un flux de SO dynamique empêchant ces inversions tout en étant suffisamment éloigné de notre pays pour nous laisser en marge du temps perturbé. Cela n'est pas sans rappeler ce que nous avons connu en décembre 2015 (à droite, un ovni météorologique avec +3,9° par rapport à la moyenne sur un plan national) : La situation s'était alors décanté début janvier avec un déplacement du VP sur le bassin Atlantique et une énorme ogive via Barents :

Il semble effectivement un peu plus incisif que GFS mais vu la concentration du VP et la trajectoire zonale de l'anomalie au niveau du Labrador je pense que la tentative d'élévation de la dorsale sera vouée à l'échec. Le scénario qui s'en rapproche le plus est probablement la perturbation 13 du panel, l'issue n'est pas glorieuse même si le flux serait temporairement plus dynamique. La seule originalité potentiellement intéressante d'Ukmo, mais là encore nous sommes dans la prospective, c'est cette tentative de blocage au niveau de la Russie avec une meilleure advection de HTP vers les latitudes nordiques : Ca pourrait légèrement déstabiliser le VP mais bon de là à ce qu'il y ait des conséquences chez nous... Edit : j'ai regardé l'écart-type du CEP matinal, je n'aurais pas dû. Ca ne signifie pas forcément que la situation est gravée dans le marbre mais j'ai rarement vu un écart si faible à si longue échéance . Et la carte hémisphérique est de la même trempe :

A noter tout de même quelques différences à moyen terme quant à la gestion de l'interaction entre anomalies subtropicales sur l'ouest Atlantique et complexe dépressionnaire Groënlandais. Sur GFS, cette interaction s'effectue rapidement favorisant le déferlement d'anomalies de HTP vers notre pays et le retour inévitable de notre dorsale Atlantique : Gestion un peu différente sur l'IFS où cette anomalie reste isolée du vortex polaire favorisant un soulèvement de la dorsale plutôt vers le continent nord américain. Une partie du VP peut alors se propager plus facilement vers nos contrées : Pas de remise en cause de la concentration du VP mais une synoptique et un temps probablement plus dynamique avec l'européen. *Objectivement, l'interaction version GFS me semble tout de même être le scénario le plus probable.

Oui, quelle douceur ce soir encore sur le nord-est. Pour les archives : Une fois n'est pas coutume, Arôme est un peu dans les choux à très court terme avec une sous estimation d'environ 2° :

Effectivement, pas de blocage en vue mais tout de même encore beaucoup d'incertitudes sur la synoptique selon la trajectoire que prendra la goutte froide. On part vraiment sur des modélisations totalement opposées (flux de S/SE vs N/NO) selon que celle-ci se propage vers l'ouest ou si au contraire elle se comble au niveau du bassin Méditerranéen. Dans le premier cas on ne serait pas loin d'un AF avec un flux de S potentiellement très doux : Dans le second cas, elle pourrait pourrait ouvrir un couloir favorable aux descentes polaires : Pour avoir fait le tour du panel de CEP, le 1er scénario est majoritaire (2/3) mais le second n'est pas non plus totalement marginal (1/3). Si on regarde les diagrammes, la version descente polaire (prioritairement sur l'Europe centrale) est apparue seulement sur les 2 dernières sorties. Il va être intéressant de voir si cette tendance va être amenée à se renforcer au point de devenir majoritaire ou au contraire se stabiliser. En conclusion, ça semble trop verrouillé pour espérer une synoptique à AG même en prenant le scénario le plus favorable, la concentration du VP ne s'y prête pas. En revanche, beaucoup d'incertitudes sur le fait de savoir si on s'oriente vers la mise en place d'un toboggan Atlantique (AR) bénéfique aux reliefs ou si au contraire la dorsale Atlantique sera amenée à se décaler une nouvelle fois irrémédiablement vers l'Europe occidentale (AF ?). Ce n'est pas le grand soir synoptique mais c'est tout de même autrement plus intéressant à commenter que de savoir si le flux de SO sera plus ou moins anticyclonique.

Petite devinette : saurez-vous trouver la zone géographique qui conservera les mêmes géopotentiels à 8 jours d'intervalle ?