Kyrion

Pas mieux que Fabien. Je ne le connaissais pas non plus personnellement mais il faisait partie de ces personnes qu'on avait pris l'habitude croiser au fil des années sur les différents topics du N-E. Mes condoléances aux proches et à la famille.

L'article avait peut-être déjà été partagé mais au cas où... : https://www.republicain-lorrain.fr/edition-sarreguemines-bitche/2019/12/17/le-polissoir-historique-s-est-effondre

Oui, et en plus on se trouve en bordure occidentale de l'advection douce qui concerne principalement l'Europe centrale/les Balkans : On atteindra peut-être pas cette fois-ci le record mais on voit qu'il y a le potentiel pour le dépasser assez facilement lorsque la synoptique s'y prêtera. Edit : d'ailleurs je trouve la situation assez atypique avec cette circulation zonale intense et malgré tout un thalweg qui arrive à prendre une trajectoire très méridionale :

Sans vouloir froisser personne ne serait-il pas possible d'agrémenter vos cartes de quelques phrases ? Ce topic et ses échanges sont passionnants à suivre mais les postes avec une succession de cartes n'apportent pas grand chose. Si l'on est sur IC, c'est que l'on est déjà tous capable a minima de lire une carte pluvio, il serait plus intéressant d'expliquer le pourquoi des nuances ou au moins en faire un petit résumé .

Je pense que Sasturgis voulait parler d'anticyclone Saharien . Plus sérieusement, à défaut d'AS à strictement parler, il n'est pas impossible que cette période anticyclonique augure une période plus fraiche une fois que l'advection initiale et le flux de SO aura traversé le pays. En cela, la moyenne de CEP laisse supposer une dorsale avec des racines plus occidentales que ne le modélise le déterministe et donc potentiellement des phénomènes d'inversion ou au moins un rafraichissement par flux de NO anticyclonique sur une partie du pays : Une tendance qu'on retrouve à long terme sur le diagramme de De Bilt (0z) : Je pense que le 12z sera vraiment isolé au sein de son panel avec cette alimentation continue en flux de SO mais bon comme GFS y fait écho...

Comme on pouvait s'y attendre, c'est violent dans le Vercors : la station des Allières vient d'approcher les 140km/h. A St-Nizier, on doit dépasser aisément les 100 km/h.

En complément du message de _sb et pour mettre en image la vigueur du courant zonal, on peut s'intéresser aux trajectoires de la masse d'air qui nous concernera le 20 décembre. On y voit notamment en rouge, qu'à 5000m, la parcelle d'air aura traversée l'ensemble de l'océan Atlantique et 1/4 de l'hémisphère nord en seulement 6 jours (point de départ le 14 décembre). C'est peu fréquent de voir une telle distance parcourue en si peu de temps : On comprend dès lors mieux la vigueur du courant jet qui nous concerna ces prochains jours quand bien même nous arrivons en fin de rail perturbé, mais aussi l'absence totale de refroidissement de la masse d'air avec une trajectoire aussi océanique.

Et c'est encore plus vrai avec Ukmo qui fait entrer une nouvelle fois de manière franche le courant zonal sur l'Europe occidentale : Une fois n'est pas coutume je vais utiliser un indice cher à Jack () mais pas véritablement en tant qu'indice prévisionnel mais plutôt pour mettre en avant un biais systématique depuis 1 mois désormais. Cela avait été déjà identifié par le passé par TreizeVents, mais ça fait plusieurs semaines que GFS et son ensemble (tube jaune) minorent quasi systématiquement les conditions NAO+ par rapport à ce qui est observé (trait noir). Cela est d'autant plus net depuis début décembre. Si on considère que ce "biais" est amené à perdurer sur l'échéance à venir à défaut de changement dans la synoptique globale, on peut supposer que les conditions dépressionnaires modélisées une nouvelle fois ce soir l'échéance approchant ne sont pas qu'un simple errement des modèles. Sinon hors cadre franco-français, mais on notera les conditions absolument exceptionnelles sur l'Europe centrale dans la semaine à venir avec des températures > 15° à 850 hPa (records ?). Conditions en lien avec cette onde dépressionnaire qui plonge très loin au sud, en dehors du champ des cartes européennes, soulevant une masse d'air subsaharienne inhabituelle à cette saison :

Mine de rien, si l'on fait un point sur le temps de la semaine à venir cela devrait être sensiblement plus agité que prévu. En effet, les sorties déterministes les plus printannières s'éloignant excessivement de l'écart-type n'ont pas eu raison de la moyenne plus dépresionnaire. Cartes postées en début de topic (CEP déterministe vs moyenne) pour jeudi prochain. On était alors à j+8 : Concrètement, pour le début d'échéance de lundi à jeudi, les déterministes ont eu tendance à sous estimer la vigueur du courant zonal nous plaçant dans un flux de SO doux à tendance anticyclonique alors que cela devrait être en réalité bien plus humide qu'envisagé. La différence de modélisation tient à la goutte froide qui était vu s'isoler sur le Maghreb formant un blocage rejetant le courant zonal à des latitudes nordiques. Finalement, la puissance du courant zonal (flèche mauve) ne permettra pas à la goutte froide (rond mauve) de s'isoler : donc pas de blocage sur l'ouest européen et une advection de hauts géopotentiels repoussée sur l'Europe centrale/Balkans (flèche rouge) où le thermomètre devrait flamber : En terme de temps sensible : Lundi : à l'approche du thalweg, le temps va être perturbé sur la facade ouest (Bretagne, Pays de la Loire) avec des précipitations soutenues alors que le reste du pays devrait se situer dans l'advection douce et sèche. Le temps nébuleux et la douceur en altitude devraient être favorables à des Tn élevées tout en modérant les Tx. Côté vent, la trajectoire méridionale de ce thalweg devrait favoriser un coup de scirocco à l'avant avec des rafales proche des 90km/h dans le couloir rhodanien et des températures nocturnes très douces sur la façade Méditerranéenne. Même topo sur les Alpes. Mardi : progression lente de ce thalweg vers l'est avec des pluies qui concerneront désormais l'Île de France/Pays de la Loire. Le vent sera en retrait. Mercredi : cette fois-ci ce sera le pourtour Méditerranéen qui sera concerné avec probablement un "petit" épisode cévénol à attendre. Les précipitations pourraient être soutenues notamment sur les reliefs mais peu durables avec un thalweg en nette perte de vitesse sur le proche Atlantique. Au-delà de cette échéance, on se heurte à la barrière d'incertitude des prévisions fines > j+5. En effet, à l'échelle synoptique on retrouve les mêmes ingrédients qu'en début de semaine, à savoir un courant zonal assez bas en latitude avec un flux qui se redresse à l'approche de la France. La question est de savoir si un thalweg pourrait une nouvelle fois conserver suffisamment de dynamisme pour traverser notre pays, a priori oui donc on peut s'attendre peu ou prou aux mêmes conditions qu'énoncées précédemment. Pour le très long terme (topic suivant), les messages précédent ont donné quelques pistes. Avec l'évacuation du complexe dépressionnaire présent actuellement sur le centre Atlantique vers l'est on peut s'attendre à un ralentissement du courant zonal favorable à une dynamique un peu plus ondalutoire. Cependant, l'absence de véritable rupture du ce courant jet ne permet pas d'envisager pour l'instant une issue intéressante pour les hivernophiles puisque chaque dorsale se ferait ratiboiser avant de pouvoir atteindre la terre promise ;). Sans rentrer dans les détails, la moyenne GEFS (gauche) est très mauvaise à long terme avec un repositionnement durable du VP sur le Labrador avec tout ce que cela implique. C'est moins net sur l'ens CEP (droite) qui envisage une meilleure répartition du VP des deux côtés de l'hémisphère (Scandinavie/Amérique du Nord) mais cela nous repousse déjà à la fin de la dernière décade pour espérer un dénouement favorable (ou moins défavorable ?) :

Le changement apparait déjà dans les modélisations entre d'une part la situation actuelle avec un cas d'école de NAO+ avec un gradient très marqué entre Açores et Islande : Et d'autre part cette chute (qui n'est rien d'autre qu'un retour à la "normale") avec un léger ralentissement du courant zonal et de furtives advections des HTP vers l'Islande/Groënland : On peut éventuellement supposer à long terme (prochain topic) une dynamique plus ondulatoire mais cela ne nous sera pas nécessairement plus favorable. Même avec une circulation plus ondulatoire, on observe toujours cette fosse açorienne dans laquelle s'engouffre les thalwegs ce qui nous gratifie systématiquement d'un flux plutôt doux et/ou humide (en l'état actuel des modélisations).

Environ 15cm de fraiche à St-Nizier, superbes conditions actuellement avec le retour du soleil :

Même topo dans le Vercors où les éclaircies permettent aux températures de bien baisser. La circulation était d'ailleurs difficile ce soir en direction de St-Nizier depuis Grenoble puisque pas mal de voitures (non équipées ?) ont patiné dans les derniers virages... Ca doit bien glisser aussi actuellement avec ce regel.

Pour connaître la pluviométrie dans la plaine Alsacienne mieux vaut regarder la carte des vents que celle des précipitations . A confirmer par les locaux, mais par expérience je dirais dimanche. Ca sera la journée la plus venteuse avec un flux orienté SO, ça signifie souvent un assèchement important. Mais quoi qu'il en soit le week-end sera maussade. Dommage pour le marché de Noël (il me manque d'ailleurs celui-là, par rapport à Grenoble...).

Et je pense que la nature et la trajectoire du décrochage dont toi et Thib faites mention a un effet papillon qui va encore au-delà de notre seul cadran français. En effet, dès lors que cette interaction a lieu et que le flux zonal arrive à pénétrer sur le continent européen, cela entraîne en même temps une puissante advection de HTP aux latitudes nordiques qui a pour effet de gripper ce fameux robinet américain (l'alimentation de la cyclo Labradorienne par le vortex polaire s'effectuant moins efficacement). Le déterministe n'est pas isolé puisque l'on retrouve la même trame sur sa moyenne (déterministe + moyenne de l'IFS) : A contrario, si cette interaction n'a lieu on entre dans le pire schéma possible pour les hivernophiles avec un verrouillage du Groënland et une accélération du courant zonal sur le bassin Atlantique avec une cyclogenèse très dynamique sur le Labrador + mise en place d'un "blocage rex" sur l'ouest européen avec cette goutte froide s'isolant au niveau du Maghreb (déterministe + moyenne GEFS) : On voit bien également sur les 2 moyennes une nette différence concernant la vigueur des bas géopotentiels sur le continent nord-américain. Pour filer la métaphore du robinet, on est sur du 10 bars constant du côté de l'américain alors que l'européen commence doucement à fermer les vannes à long terme. Maintenant, même sur CEP, l'évolution ne sera pas forcément positive pour nous cependant elle ouvre un champ des possibles bien plus important que sur GFS en favorisant une dynamique ondulatoire . En revanche, si l'américain a raison, on peut vraiment en prendre pour 2-3 semaines de flux de SO sans le moindre souci avec ce "dipôle" dépressions Atlantiques/dorsale européenne. Cela ne serait pas sans rappeler quelques funestes décembre de notre passé récent (2015, 2016...). Au moins il y a quelques pico-éléments à suivre ces prochains jours .

As-tu déjà essayé via Twitter en MP notamment via leur compte science : https://twitter.com/MetOffice_Sci/with_replies Les chargés de communication y sont assez actifs. Peut-être avec un peu de chance...

Ce raisonnement est pénible. Quand les dét' sont aussi soutenus par leur ensembliste ce n'est pas juste un hasard ou de la chance, c'est que le signal de fond est là, qu'il nous plaise ou non. Si on a des moyennes, des panels de scénarios et des cartes d'écart-type ce n'est pas juste pour agrémenter nos messages de belles images, c'est qu'ils ont une utilité. Vous allez certainement trouver des runs moins concordants mais voici ce que prévoyaient les déterministes il y a 10 jours de cela (!) pour aujourd'hui : Et voici la situation actuelle. On a connu pire comme différence : Il ne s'agit pas d'ores et déjà de clore le topic suivant mais se contenter de dire que la prévision est aléatoire sans la moindre argumentation n'apporte strictement rien.

Décidément Ukmo n'en démord pas. Ca ne changera probablement rien au redoux en fin d'échéance mais à seulement j+5 on n'avait plus l'habitude de voir de telles différences : @mike : Tiens, je m'appelle Cyrille maintenant

C'est dommage, ; une ancienne professeur d'un lycée Strasbourgeois me raconte toujours aujourd'hui avec passion ces excursions nordiques avec ses élèves. Désormais avec le RC, il faut être réactif pour être en mesure de profiter de chaque intervalle neigeux sur nos petits massifs. Or cette réactivité est incompatible avec les contraintes administratives. Rien de scientifique là dedans, mais pour nos moyennes altitudes je serais presque tenté de dire qu'il faut faire par principe une croix sur le mois de décembre et miser davantage sur l'arrière saison, notamment mars qui a été régulièrement assez froid ces dernières années ;).

A la limite, je pense que la durée n'est pas problématique. A cette période l'année, avec un soleil rasant, des températures douces en altitudes ne font pas d'énormes dégâts. Tout va dépendre de la profondeur du thalweg et sa proximité avec notre pays. A l'échelle synoptique, on est sur quelque chose d'identique entre les 2 scénarios ci-dessous avec un écart-type proche de 0 et pourtant en temps sensible ça serait radicalement différent. On a d'un côté un vent de S doux/humide mangeur de neige (GFS à gauche) et de l'autre quelque chose de bien moins dynamique certes défavorable mais pas dramatique en montagne (CEP) En tout cas, les jours à venir ne seront certes pas hivernaux en plaine mais au moins il y aura de l'agitation. Il n'y a pas si longtemps planait encore le spectre de l'AF pour cette dite semaine ;).

Oui, autant il y a 48h pouvait subsister une incertitude sur la fin d'échéance quant à une éventuelle dorsale plus vigoureuse (cf : message haut de page), mais il faut bien dire que désormais les quelques scénarios favorables ont disparu. Tout au plus peut on continuer à surveiller Ukmo et GEM qui persistent à maintenir quelque chose d'un peu plus polaire qui pourrait être favorable aux basses altitudes (Vosges, Jura...) Et pour le début de topic suivant, je te rejoins. On a beau tourner les modèles dans tous les sens pour le moment, malgré l'échéance lointaine, ce ralentissement de la circulation zonale pourrait nous être vraiment défavorable avec ces thalwegs en perte de vitesse sur le centre Atlantique advectant un flux d'O/SO. L'écart-type est d'ailleurs ridiculement faible sur l'ens CEP où on devine sans mal le positionnement des bas géopotentiels sur le centre Atlantique et de la dorsale qui s'amorce à l'avant en direction de l'Europe occidentale : On peut toujours se raccrocher aux branches de l'échéance lointaine mais ce passage défavorable semble inévitable, reste à voir s'il sera durable ou au contraire un simple intermède vers un autre régime de temps.

On surveillera quand même l'hésitation en fin d'échéance concernant l'amplitude de la dorsale et du décrochage polaire qui pourrait être sensiblement plus incisif que ce modélisent pour l'instant les déterministes. Que ce soit sur l'ens CEP ou GFS, on retrouve la même zone d'incertitude sur l'Atlantique (amplitude de la dorsale) et sur le bassin Méditerranéen (thalweg) : Le Groënland est verrouillé donc probablement pas de blocage par AG, en revanche on ne peut exclure une dorsale plus ample et un passage temporaire en flux de NO/N qui pourrait plus favorable aux plaines (environ 1/3 des scénarios du panel).

Ce paquet neigeux est improbable , veinard :

J'espère qu'Arôme voit juste avec cette ligne secondaire qui s'initie et s'évacue en bordure de côte ; au radar j'ai l'impression que cela a tendance à se regénérer un peu plus au nord que prévu mais j'espère me tromper :

On en reparlera peut-être sur le topic des vigilances mais vu l'absence de conscience du risque (par faute d'éducation ?) je me demande s'il ne faudrait pas passer par la coercition (malheureusement) : alerte rouge -> couvre feu. Pour le tweet, j'ai presque envie de dire qu'il est suffisamment intelligent pour poser la question même si cela nous parait évident. Intensité un peu en baisse à Cannes mais le picto grêle apparait sur le radar MF au nord de Fréjus.

Sympa de te revoir sur cette partie du forum Lolox ;). Pour compléter ton analyse, je rajouterais qu'une première différence apparait même en amont (D1) de l'anomalie dont tu fais mention (D2). Du coup, je vais y aller aussi de mon schéma : Pour moi tout commence à se jouer avec la trajectoire de cette anomalie (D1) dont je parlais précédemment. En effet, plus celle-ci prendra une trajectoire méridionale, plus elle sera capable d'advecter des anomalies de HTP vers les latitudes nordiques ("AG") offrant un terrain favorable à la prochaine advection (D2). Dans le scénario idéal que représentait le CEP d'hier matin, cette anomalie D1 s'isolait même rapidement vers l'Europe occidentale ce qui créait une cassure au niveau du jet (pointillés violet) permettant ainsi à l'advection suivante d'alimenter d'autant plus rapidement notre début d'AG/dorsale Atlantique tout en drainant une partie du vortex polaire présent sur la Scandinavie. La sortie matinale de l'européen reste dans la même lignée bien qu'en modérant un peu le décrochage, en images ça donne ça au niveau du z500 : A gauche, la situation initiale où l'on voit que CEP envisage dès cette échéance un isolement plus massif de HTP en direction de l'Islande. A droite, 24h plus tard, l'évolution dont je parlais avant avec isolement rapide de notre dépression initiale qui permet d'ouvrir la brèche pour notre dorsale Atlantique et dans le même temps drainer le VP présent sur la Scandinavie. Pour finir, la comparaison cette fois entre CEP (gauche) et GFS (droite) où l'on voit toutes les conséquences que peux avoir l'isolement plus tardif et moins méridional de cette anomalie initiale. L'interaction est moins forte avec le vortex polaire et notre ex AG alimenté bien plus tardivement, la dorsale est plus précaire : Ensuite, au-delà de ces détails de petites échelles concernant la 1ère partie du topic on a toujours, comme tu le dis, ce forçage à long terme envisageant la mise en place d'un courant dépressionnaire à composante polaire. Probablement favorable aux massifs, pour la plaine on aura le temps d'en reparler .