Kyrion

Non.

Maintien de l’humidité et de la fraicheur ou retour des hautes pressions ? Alors que le SO va connaître un épisode pluvieux majeur et que la semaine prochaine va être marquée par le lent comblement de cette goutte froide, c’est à cette question que devra répondre ce topic puisque l’on se trouve face à des modélisations très divergentes à l’échelle synoptique. En effet, comme cela a pu être expliqué sur les précédents topics, l’importante déstructuration du vortex polaire complexifie la prévision. On se retrouve avec un éparpillement d’anomalies basses aux latitudes moyennes et selon le jeu des interactions on peut se retrouver tant au cœur d’une advection douce que sur l’axe de circulation d’anomalies basses sous blocage. Nos principaux déterministes font échos à ces 2 scénarios en modélisant pour l’un la perpétuation d’une situation à blocage avec le maintien d'échanges méridiens (GFS à gauche) et pour l’autre le retour à une circulation zonale plus classique aux latitudes nordiques (CEP à droite) : Sans qu'on puisse rentrer dans les détails, on devine sans mal que le premier scénario serait favorable à un maintien de conditions fraiches et maussades notamment sur la moitié nord alors que le second signerait le retour d'une certaine douceur. Cependant, quel que soit le scénario on se retrouve avec un champ de pression relâché, laissant la porte ouverte aux développements convectifs (au moins orographiques). Douceur ou fraicheur ? Développement orageux ou morne bruine ? A vos claviers ;).

Quelques bugs de caractères sur l'appli concernant l'excellent BS de _sb :

On déborde un peu sur le prochain topic et 13V l'avait abordé sur un autre sujet mais la vue hémisphérique à horizon 10j est impressionnante : Un vortex polaire totalement écartelé (si on peut encore appeler ça un VP) si tôt dans la saison c'est peu fréquent. C'est le genre de cartes qu'on voit plutôt au cœur de l'été. A cette période, la vigueur de ces échanges méridiens pourrait favoriser un temps durablement perturbé aux latitudes moyennes si on se trouve sur l'axe des thalwegs/gouttes froides. Pas nécessairement froid mais maussade, sans véritable retour des hautes pressions. Et quand je vois les diagrammes, je pense qu'on en prend le chemin :

Oui @du 25 a raison, je m'étais aussi laissé avoir il y a quelques semaines. Il y a peut-être relecture (ce qui permet d'y apposer le terme "d'expertise", même si c'est discutable...) mais la majeure partie des bulletins départementaux sont automatisés. Sur l'espace Pro, seul le bulletin France à 9j émanant de MF Toulouse est encore rédigé de la main d'un prévisionniste. On le devine facilement à la différence de rédaction.

Probabilité qui n'est pas encore totalement nulle pour l'instant (vous noterez la hauteur à laquelle se trouve l'échelle des 1cm) :

Merci pour cette synthèse 👍! J'y ajouterais juste ce lien qui, sauf erreur, n'est pas mentionné dans ton résumé et permet de visualiser l'animation utilisée par C. Cassou. C'est particulièrement esthétique : http://tropic.ssec.wisc.edu/real-time/mtpw2/product.php?color_type=tpw_nrl_colors&prod=global2&timespan=120hrs&anim=html5

A voir si cela sera temporaire ou non mais on semble quand même assister à une rupture de récurrence depuis la mi-avril. Alors qu'on n'a pas arrêté de se fader un régime de NAO+ depuis le début de l'hiver (), il aura fallu attendre le printemps pour changer de synoptique et voir apparaître un régime favorable aux blocages sur notre bout d'hémisphère (entre 0° et 60° W). Ca correspond à la climato de cette période mais c'est l'encéphalogramme plat pendant cet hiver qui est "anormal" : On trouve aussi trace de cette rupture synoptique avec le verrou Atlantique qui semble avoir sauté sur la carte des anomalies de géopotentiels en surface. Comparaison empirique avec des dates différentes mais je trouve que ça illustre bien cette évolution. 1er mars au 15 avril d'un côté, 16 avril au 2 mai de l'autre. Les prévisions des prochains jours ne remettant pas en cause cette tendance : Et pour revenir dans le cadre de ce topic, on voit bien que cette déformation de circulation zonale sur l'Atlantique et aux abords des Açores semble durable. Comme l'a mentionné @kéké, on pourrait bien être parti pour une séquence instable durable entre alternance d'épisodes pluvieux, coup de chaud tout ceci au gré des pérégrinations de nos gouttes froides et du jeu de leur réalimentation :

Après un morne printemps en terme d'agitation, on est tout de même gâté depuis quelques jours. En l'espace de deux semaines, on va connaître 2 synoptiques opposées et pourtant parmi les plus prometteuses en terme de précipitations. En effet, nous avons connu il y a quelques jours la fameux Rhum express comme expliqué par C. Cassou avec une "rivière atmosphérique" des Caraïbes aux Alpes avec un flux de SO doux, continu et humide synonyme de précipitations durables : Si on compare la situation de la semaine dernière (gauche) à celle qui pourrait nous concerner la semaine prochaine (droite), rebelote pour les précipitations intenses mais cette fois-ci dans une configuration synoptique totalement différente. On passe d'une alimentation Atlantique continue avec une belle régularité du flux de SO (couloir précipitant en jaune/orange) à une dynamique où le réservoir précipitant se situerait désormais en Méditerranée. On se trouvait d'un côté avec une dynamique quasi "zonale" alors que d'ici quelques jours, l'origine des précipitations va résider dans cette goutte froide à l'origine du coup de chaud sur le SO qui va interagir avec une anomalie subtropicale. On va assister à des échanges méridiens intenses puisque cette anomalie de basse tropopause marquée va plonger à des latitudes très méridionales (sud Maghreb) ce qui permet d'aller chercher une masse d'air particulièrement humide et douce à l'avant. La dépression a donc le carburant nécessaire pour continuer à se creuser en progressant vers la France : Enfin, et après j'arrête de vous abreuver de cartes, si on se place à l'échelle de la France pour devenir concret, on voit bien ce superbe conflit de masse d'air entre advection polaire et subtropicale à même la France. Sans surprise, cela se reflète sur les précipitations : L'écart-type est relativement faible donc on peut dire avec une bonne certitude que la synoptique est calée. Reste désormais à définir dans quelle mesure la dépression va continuer à se creuser en progressant vers l'est ce qui permettra de déterminer tant la localisation que l'intensité des précipitations mais quoi qu'il en soit certaines régions risquent d'être une nouvelle fois copieusement arrosées.

Intéressant, merci ! Quand on met cette carte en parallèle avec la prévision d'Arpège ce matin, on voit qu'on serait dans quelque chose de très proche en terme de répartition spatiale mais tout de même un léger cran en dessous en terme de cumul. Après comme tu le dis, la LPN va avoir un rôle prépondérant. Je n'étais pas dans la région en 2015 donc je n'ai aucune idée de l'influence qu'a pu avoir la fonte à l'époque ? Sinon au-delà de cet aspect de la LPN, il reste également encore de bonnes divergences à très court terme sur la PE d'Arôme (pointage sur la Savoie) :

C'est fait. A noter qu'il s'agit bien d'une vigilance MF et pas d'un passage automatique à l'orange via vigicrue : Qualification du phénomène : Episode de pluies abondantes, remarquable par sa durée (48h), nécessitant une vigilance particulière. Faits nouveaux : Néant. Situation actuelle : Des précipitations modérées à fortes ont abordé les Alpes du Nord en cette fin de nuit de jeudi à vendredi, avec une limite pluie-neige vers 1700-1800m. Consulter les cumuls de pluie observés. Evolution prévue : Un épisode durable de précipitations se met en place ce vendredi sur les Alpes du nord, et se prolongera jusqu'à dimanche matin, caractérisé par des intensités variables mais souvent fortes. Il est associé à une limite pluie-neige relativement élevée, et sera aggravé, dans une certaine mesure, par la fonte de la neige (car l'enneigement très limité en dessous de 2000m d'altitude). Ce vendredi, après un premier épisode en début de matinée, l'intensité est plus modérée à la mi-journée, mais des précipitations subsitent par effet de relief. En cours d'après-midi, les précipitations se renforcent à nouveau, avec une remontée de la limite pluie-neige vers 2200-2400m, voire un peu plus sur les massifs isérois. Les cumuls attendus sur la journée de vendredi sont de l'ordre de 40 à 60mm, localement 80mm. Après une relative accalmie en seconde partie de nuit de vendredi à samedi, et une baisse de la limite pluie-neige vers 2000-2200m, les précipitations s'accentuent à nouveau en journée de samedi, de façon plus durable, avec une hausse de la limite pluie-neige plus nette que la veille, vers 2400 à 2600m suivant les massifs. Les cumuls attendus pour la journée de samedi seront un peu supérieurs à ceux de vendredi. Sur la totalité de l'épisode, il est possible d'atteindre localement plus de 120-130mm. L'accalmie n'est attendue que dimanche en matinée, avec une chronologie qui reste à préciser. Les premières conséquences sur le terrain des ces précipitations pourront survenir dès la nuit de vendredi à samedi, mais seront plus siginificatives à partir de la journée de samedi.

Sans remettre en cause la tendance du trimestre MJJ, je ne suis pas certain que le mois de mai présentera nécessairement un excédent. Ca peut paraître paradoxal de dire ça avec le coup de chalumeau qui se profile la semaine prochaine mais ça fait plusieurs sorties que les moyennes tendent à évacuer les hauts géopotentiels vers le Groënland. NAEFS illustre bien cette évolution avec la semaine prochaine un esthétique blocage entre Royaume-Uni et Islande alimenté par la cyclogenèse Labradorienne sur son flanc occidental et la goutte froide Acorienne à l'est (gauche) ; avant que ce dit blocage ne se propage vers le nord à long terme (droite) : En effet, la nouveauté des dernières 48h, c'est que cette anomalies de HGP pourrait bien filer vers le N et non plus s'échouer sur l'Europe occidentale. Une des explications réside dans la puissante onde qui va s'initier sur la côté ouest des Etats-Unis et déstabiliser le vortex polaire. On en voit déjà à brève échéance la genèse sur nos 2 modèles phares (courant jet sur GFS à gauche et plus classiquement sur la carte des géopotentiels d'IFS à droite) : Cette onde Pacifique (flèche en haut à gauche) va avoir pour double effet de déstabiliser le vortex polaire et de favoriser l'isolation d'un vaste complexe dépressionnaire sur le continent nord-américain. Complexe dépressionnaire qui pourrait lui même favoriser l'advection de HGP en direction du Groënland (flèche du bas). Concrètement cela pourrait favoriser une 2ème décade totalement opposée à ce que nous allons connaître la semaine prochaine avec une probabilité forte de basculer en flux de N/NO frais et humide. Nous ne sommes évidemment pas à l'abri d'un revirement vu l'échéance, mais cette échelle de temps ne permet que de travailler avec les moyennes or celles-ci s'engagent nettement en faveur de cette évolution fraiche : Les différences synoptiques évoquées sur le topic hebdomadaire ne semblent pour le moment pas de nature à perturber cette tendance de fond à long terme. A suivre

LPN aux alentours des 2000m actuellement puisqu'il neige au Signal (Alpes d'Huez) : Dans le Vercors, ça doit être un peu juste pour le Moucherotte mais on ne doit pas en être loin avec actu 4,7° aux Allières.

Salut le SO ;), Malgré les incertitudes sur le reste du pays, toujours un gros potentiel en ce qui vous concerne côté température en début de semaine prochaine ! Vous êtes au cœur de l'advection brulante et on s'éloigne toujours autant de la moyenne climato avec ces 3 à 4 sigmas d'anomalie : On me corrigera si je me trompe, mais j'ai regardé rapidement la climato et même pour votre région méridionale les 30° sont une denrée rare en 1ère décade (8 occurences depuis 1912 à Bordeaux-Mérignac) : - x2 : 4 mai : 30,0° (1961) + 30,4° (2003) - x2 : 7 mai : 30,1 (1958 et 1995) - x1 : 9 mai : 30,0 (1992) - x3 : 10 mai : 30,3° (1922) + 32° (2012) + 33° (1912) Si l'on se réfère à la synoptique record de 1912 et 2012, sans surprises, on se retrouve très proche de ce qui est modélisé la semaine prochaine avec un profond thalweg aux voisinages des Açores soulevant un flux SO à l'avant associé à une masse d'air comprise entre 16/18° : Vs lundi prochain : Masse d'air légèrement plus chaude la semaine prochaine, et encore, c'est en prenant GFS qui est le scénario "froid" par rapport à ce que modélisent UKMO et GEM qui voient chacun les 20° survoler le SO. Il reste à déterminer si le phasage sera optimal en basse couche entre advection douce, nébulosité et vent mais toujours selon GFS lundi semble être la journée la plus favorable avec un flux de S/SE en basse couche, faible nébulosité ; seul le vent pourrait jouer les troubles fêtes. Le reste de la semaine, la proximité d'un enroulement dépressionnaire sur le proche Atlantique pourrait être un facteur limitant. Bref, encore un peu loin pour rentrer dans les détails, mais quel que soit le modèle, on tient une masse d'air exceptionnelle en altitude pour la saison et je ne serais pas étonné que l'on s'approche des records pour une 1ère décade. Les ingrédients sont là. A suivre

Oui ! Ce qui rend cette prévision intéressante c'est que même si les synoptiques sont globalement proches, c'est la proximité de masses d'air si différentes qui fait passer d'un extrême à l'autre selon le flux à moyenne altitude. On trouve d'un côté un VP encore relativement concentré pour la saison avec des températures négatives qui ne sont pas si loin (N de l'Angleterre), et de l'autre les premiers effluves sahariens pilotés par une goutte froide très méridionale (+20° au N du Portugal) : C'est en regardant nos fameux spaghettis que je me suis fais la réflexion qu'on avait sous les yeux un beau conflit de masse d'air qui se profile. - A gauche : la situation actuelle avec un gradient de température classique et un dégradé nord/sud progressif. En pointillés, la température à 850 hPa au niveau du Groënland et du Maghreb avec respectivement -15° et +15° et à l'interface, la ligne continue des 0° qui lèche la côte Atlantique : - A droite : même carte mais pour le début de la semaine prochaine. On identifie sans mal l'advection subtropicale avec les 15° qui atteigne Paris et dans le même temps, la masse d'air froide présente sur la Scandinavie se trouve à moins de 500km avec les 0° qui frôle Berlin. Carte typique d'intersaison qui, au-delà de la synoptique, explique également l'origine des énormes variations de température au gré des sorties. La France se trouvant proche tant d'une masse d'air polaire que subtropicale. En altitude toujours, on pourrait très bien avoir 20° à Biarritz et 0° à Lille. Edit : @Nico 14 : Merci pour l'illustration !

Je trouve que ça fait écho aux synoptiques qu'on a connu fréquemment l'année dernière avec le N/NE restant en marge de l'advection principale et soumis à l'influence des basses pressions Scandinaves alors que l'O/S et CE étaient durablement au cœur de la fournaise : Juillet 2019 - CEP matinal : Alors évidemment, la saison étant différente la densité du VP n'est pas comparable mais on retrouve la même trame je trouve. Edit : Bien vu @kéké, je n'avais pas vu passer ton message.

Salut Kéké, Ce matin, je pense que le coup de chaud au nord ne peut toujours pas être exclu, ni même sa persistance. GEM est en train proprement de s'aligner sur les modèles phares en diminuant très fortement la puissance du courant zonal et la capacité du thalweg à se propager vers le nord de la France. On ne sait pas si on tient là, la modélisation définitive mais on peut quand même signaler une très mauvaise gestion du thalweg Atlantique et de la branche de jet s'y afférente au niveau de la pointe sud du Groenland à seulement j+4 (12z d'hier vs 0z matinal) : On voit que le mouvement se fait de plus en plus ondulatoire : une meilleure interaction entre thalweg américain et anomalies basses, une dorsale en aval plus ample et on sent qu'on est proche de l'isolation de la goutte froide au niveau des Açores. La position très occidentale de cette goutte froide lors de de son isolement permet dans un premier temps de cantonner l'advection chaude à l'ouest, mais la propagation de la vague douce vers l'est me semble inévitable même si la masse d'air sera peut-être alors plus tempérée. Je pense que cette première vague chaude à J+6 est quasiment acquise sur 3/4 du pays désormais même si les ensemblistes restent encore hésitant. Pour la durée, c'est bien plus incertain et pour le coup je pense que les diagrammes n'ont ici qu'une utilité plutôt faible puisqu'on a un effet de seuil important à partir de cette date. - si la goutte froide parvient à s'isoler, on sera devant un véritable blocage. La moitié sud sera durablement dans l'advection douce et le courant d'ouest sera obligé de surfer à des latitudes nordiques. Dégradé N/S important, mais selon la position de la GF, le nord pourrait très bien connaître lui aussi une séquence douce durable. - si au contraire la goutte froide est reprise dans la circulation d'ouest alors cela ouvre la porte à un courant d'O/NO sur l'ensemble du pays puisque la puissante dorsale Atlantique qui est une constante quel que soit la synoptique offrira alors un toboggan durable aux dépressions Atlantiques : L'hésitation se situant à J+5 on devrait être rapidement fixé. Si les déterministes qui envisagent majoritairement cette isolation ont vu juste alors cela prolongera le coup de chaud de 3-4 jours, presque jusqu'à la fin de ce topic, avant qu'une nouvelle onde puisse déstabiliser l'édifice.

C'est dingue d'affirmer de telles choses avec un tel degré de certitude. C'est dit avec un tel aplomb qu'on aurait presque envie de te croire . As-tu déjà regardé les archives des 1ères décades de mai ? Si oui, combien de fois les 15° et plus à 850 hPa ont englobé le pays ? Parce que quel que soit le modèle ce matin, et avec une chronologie différente, c'est bien de ça qu'il s'agit. Et avec un mois à pente comme le mois de mai, les différences sont notables entre le début et la fin du mois. Ce qui est proposé par les modèles ce matin, encore une fois avec des modalités différentes, c'est exceptionnel en terme de masse d'air en altitude à cette saison. Ca ne se traduira pas forcément au sol car on change de résolution et que l'échéance ne s'y prête pas (nébulosité, vent de surface, orages...) mais le potentiel est là. Avoir entre 3 et 4 sigmas d'anomalies sur une telle surface c'est énorme. Très schématiquement, la proba d'avoir ce type de masse d'air normalement ça doit être quelque chose comme 1/100. Et là tous les modèles donnent des signaux en ce sens.

Hum, je reste encore bien prudent sur le caractère transitoire de cette bouffée de chaleur. Hors topic, mais on ne le connait que trop ce schéma avec ralentissement du courant zonal sur le proche Atlantique et réalimentation régulière de la "fosse" Açorienne par des anomalies basses. Dans ces configurations, on observe souvent le retour du zonal à long terme avant que les modèles ne réajustent progressivement vers une limite barocline plus nordique et un thalweg de plus faible amplitude. Alors c'est sûr qu'on ne restera pas des jours sur des anomalies à +12/14° mais si transition il doit y avoir, je la verrais plutôt en faveur d'une temps doux/orageux que véritablement frais/humide. En attendant, séquence fraiche et humide jusqu'à vendredi, la première depuis près de 2 mois. Plutôt Isère/Rhône jusqu'à mercredi puis les Savoies en fin de semaine.

En tout cas pour rester dans le cadre de ce topic je trouve la carte satellite du jour particulièrement esthétique entre d'une part ce rail nuageux au sud de l'Europe en lien avec la dépression Méditerranéenne et d'autre part l'anticyclone scandinave advectant un flux continental sec :

C'est vrai qu'on sort à peine d'une longue période fraiche et faiblement lumineuse... : Et la baisse du mercure, ça sera au pire un retour aux moyennes :

Et on peut y rajouter 2017, pas exactement le 14 avril certes, mais... : Quand on observe la climato, le coup de froid mi-avril est presque un classique. Le dernier soubresaut hivernal avant la bascule définitive vers le printemps (été ?).

La querelle des Classiques et des Modernes oppose deux courants distincts : - Les Classiques, ou Anciens, menés par Mike, soutiennent une conception de la météorologie qui repose sur l'imitation des auteurs de l’Antiquité (Petit âge Glaciaire et pré-réchauffement climatique). Cette thèse est fondée sur l’idée que le froid et la neige représente la perfection artistique, aboutie et indépassable. Pablo25 traite ainsi dans ses hivers mémorables (1963 par exemple) des sujets antiques déjà abordés par les tragédiens glaciophiles. La climatologie doit s’articuler autour de l’œuvre majeure que représente la station de Buhl-Lorraine, mouvement de pensées élaborées par les poètes classiques à partir du célèbre forum romain de Terras de Future (aussi connu sous le nom de TDF). Les cités modernes célèbrent pour leur ICU, honnis par ces auteurs, n’ont pas voix au chapitre. -Les Modernes, représentés par Thib91, soutiennent le mérite des auteurs du siècle actuel, et affirment au contraire que les auteurs de l’Antiquité peuvent être dépassés, et que le réchauffement climatique est une réalité qui consiste à innover et s’adapter. Ils militent donc pour une prise en compte des moyennes climatiques adaptées à l’époque moderne et des formes de passions nouvelles (session visionnage webcam au-delà du cercle polaire, relecture bi-quotidienne du topic décembre 2010 etc...). La VO : https://fr.wikipedia.org/wiki/Querelle_des_Anciens_et_des_Modernes A chaque siècle sa querelle .

A titre perso, je n'ai plus le temps de participer en ce moment à ce topic mais je voulais remercier les quelques intervenants qui continuent à le faire vivre. Ca permet pendant quelques instants de se changer les idées 👍.

Dans le nord-est, il y eu l'énorme cluster du rassemblement évangélique à Mulhouse. Pour la propagation, a priori cela parait très peu probable, ci-joint un article bien étayé qui évoque cette thématique : https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus/surfaces-aerosols-le-coronavirus-survit-il-partout